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Table des matières
6 Machines thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
6.1 Introduction 77
6.2 Fonctionnement des machines thermiques dithermes 77
6.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
TABLE DES MATIÈRES 5
Introduction à la thermodynamique-Modèle
du Gaz parfait
Introduction
1.1 Système thermodynamique
1.1.1 Système thermodynamique
On peut définir un système thermodynamique comme étant une région de l’espace, qui
contient un corps et qui est délimitée par une frontière qui la sépare de l’extérieur.
On distingue trois types de systèmes thermodynamiques
m Système isolé : lorsque le système n’échange ni de la matière, ni de l’énergie avec son
extérieur
m Système fermé : le système peut échanger de l’énergie avec l’extérieur, mais pas de la
matière.
m Système ouvert : dans ce cas le système échange de l’énergie et de la matière avec
l’extérieur.
pV = nRT (1.1)
8 Chapitre 1. Introduction à la thermodynamique-Modèle du Gaz parfait
Remarque
N
n∗ = (1.3)
V
— Il doit y avoir isotopie de l’espace pour un gaz. Les directions de l’espace sont equi-
probables. De même, pour chaque direction, il n’y a pas de sens privilégié, ce qui se
traduit par
<→− →
−
v >= 0 ⇔ < v→ − >=< v→ − >=→
−y >=< v→ −
0 (1.4)
x z
→
− →
− →
− 0 →
− 0
•
m1
v1
•
m2
v2
! v
• 1 •
m1 m2
v2
x
Avant Après
m1 v1 + m2 v2 = m1 v10 + m2 v20
(
m1 (v10 − v1 ) = m2 (v20 − v2 )
(
En divisant la deuxième relation par la première on obtient v10 + v1 = v20 + v2 , et, par
substitution, on trouve les vitesses finales en fonction des vitesses initiales :
2m2 v2 + (m1 − m2 )v1
v10 =
m1 + m2
2m1 v1 + (m2 − m1 )v2
v20 =
m1 + m2
Considérons maintenant la situation où la cible (particule 2) est immobile, on a v2 = 0
(m1 − m2 )
v10 = v1
m1 + m2
2m1
v20 = v1
m1 + m2
v20 = 0
et
v10 = −v1
dN = n∗ dτ (1.6)
dN = n∗ v1 ∆tdS (1.7)
1.2 Modèle du Gaz parfait 11
gaz paroi
→
− dS
v1
y
v1 ∆t x
∆pg = 6∆p
∆p 1
= dF = 2n∗ m1 v12 dS (1.9)
∆t 6
Nous déduirons la pression cinétique
dF 1
p= = n∗ m1 v12 (1.10)
dS 3
toutes les particules sont identiques (même masse m), ainsi chaque particule est animée
d’une vitesse égale en module à la vitesse quadratique moyenne u, l’expression de la pres-
sion cinétique devient
dF 1
p= = n∗ mv 2 (1.11)
dS 3
1 1 1 1 1 1 1 3
< Ec >= mu2 = m < vx2 > + m < vy2 > + m < vz2 >= kB T + kB T + kB T = kB T
2 2 2 2 2 2 2 2
(1.12)
Ainsi la vitesse quadratique moyenne est donnée par
s
3kB T
u= (1.13)
m
12 Chapitre 1. Introduction à la thermodynamique-Modèle du Gaz parfait
p = n∗ k B T (1.14)
pV = nkB NA T
Soit en introduisant la constante des gaz parfaits définie par R = kB × NA , nous obtenons
l’équation des gaz parfaits
pV = nRT (1.15)
1 ∂V
α= (1.16)
V ∂T P
1 ∂P
β= (1.17)
P ∂T V
1 ∂V
χT = − (1.18)
V ∂P T
∂x ∂x
dx = dy + dz (1.19)
∂y z ∂z y
et
∂y ∂y
dy = dx + dz (1.20)
∂x z ∂z x
∂x ∂y ∂y ∂x
dx = dx + dz + dz (1.21)
∂y z ∂x z ∂z x ∂z y
" #
∂x ∂y ∂x ∂y ∂x
= dx + + dz (1.22)
∂y z ∂x z ∂y z ∂z x ∂z y
On montre facilement que les coefficients thermoélastques sont reliés par la relation sui-
vante
α
βχT = (1.23)
P
1.4 Exercices
Exercise 1.1 — CALCUL DES VARIATIONS DE PRESSION DUES AUX VARIATIONS DE TEMPÉRATURE.
Supposons que le pneu de votre vélo soit entièrement gonflé, avec une pression abso-
lue de 7, 00 × 105 P a à une température de 18, 0◦ C. Quelle sera sa pression lorsque la
température du pneu atteint 35, 0◦ C ?On assimile l’air à l’intérieur à un gaz parfait et on
suppose qu’il n’y ait pas de fuites ou de changements de volume appréciables.
Exercise 1.2 — D ENSITÉ DE L’ AIR DANS LES CONDITIONS NORMALES DE TEMPÉRATURE ET DE PRESSION DANS
UN BALLON .
a) Calculez la densité de l’air sec dans des conditions normales.
b) Calculez la densité de l’air dans un ballon à une température de 120 ◦ C. L’air sec
contient environ 78% de N2 , 21% de O2 et 1% d’argon.
Données :
14 Chapitre 1. Introduction à la thermodynamique-Modèle du Gaz parfait
MAr = 39, 9 g.mol−1 ; MO = 16, 0 g.mol−1 ; MN = 14, 0 g.mol−1 ; R = 8, 314 SI ; 1 atm = 101325 Pa.
Exercise 1.4 — CALCUL DE LA TEMPÉRATURE : VITESSE DE SOR TIE DES ATOMES D ’ HÉLIUM.
Pour échapper à la pesanteur terrestre, un objet situé près du sommet de l’atmosphère
(à 100 km d’altitude) doit s’éloigner de la Terre à 11, 1 km/s. Cette vitesse s’appelle la vi-
tesse d’échappement. À quelle température les atomes d’hélium auraient-ils une vitesse
efficace égale à la vitesse d’échappement ?
Montrer que l’équation de Van der Waals se ramène à un tel développement, dit dévelop-
pement du Viriel. Relier b1 (T ) aux coefficients a et b.
Chapitre 2
Introduction
La statique des fluides s’intéresse à l’étude des fluides au repos.
L’objectif est de calculer la pression en tout point du domaine du fluide. En fait le champs
d’application est très vaste et concerne par exemple le calcul de la force résultante appli-
quée sur un barrage ou sur un objet partiellement ou complètement immergé, ainsi que le
calculs de la pression dans des réservoirs
Définition
Un fluide est un corps en phase liquide ou gaz, les molécules d’un fluides ont la
liberté de mouvement du fait des forces intermoléculaires qui sont faibles devant
celles des molécules d’un solide
La force selon →
−
ex est donc ;
∂p
dFx = − dxdydz (2.3)
∂x
∂p
dFy = − dxdydz (2.4)
∂y
∂p
dFz = − dxdydz (2.5)
∂z
dp
= −ρ(z)g (2.6)
dz
Solution :
En prenant la surface de l’eau comme référence des cotes, il est assez logique de consi-
dérer un axe vertical Oz d’origine O à la surface de l’eau et orienté de haut en bas.
2.3 Statique des fluides dans le cas d’un fluide compressible : atmosphère isotherme19
dp = ρ.g.dz (2.7)
2.3 Statique des fluides dans le cas d’un fluide compressible : atmosphère isotherme
Un fluide est compressible, lorsque sa masse volumique dépend de p et T , soit ρ = f (T, p).
nous allons étudier ici l’atmosphère qu’on assimilera à un gaz parfait
On suppose que le fluide considéré(l’air dans ce cas) est en équilibre thermique à la tem-
pérature T = T0 . Ainsi, la masse volumique ne dépend plus que de p.
La loi d’hydrostatique s’écrit
dp
= −ρ(z)g
dz
L’équation d’état d’un gaz parfait est pV = nRT0 . On en déduit l’expression de la masse
volumique, soit
p(z)M
ρ(z) =
RT0
dp(z) p(z)M
=− g (2.8)
dz RT0
p(z) = p0 e− H
z
(2.11)
RT0
Avec H = , appelée hauteur d’échelle. Elle représente l’altitude dans laquelle p0 est
Mg
divisée par e = 2, 72.
20 Chapitre 2. Statiques des fluides
p0
z
H
H ≈ 8 km
p(h) = p0 e− H
h
p0 H
Lorsqu’un gaz est peu dense sur un volume raisonnable, l’influence de la pesanteur sur le
champ de pression est négligeable. Dans ces conditions, la répartition de la pression est
uniforme
Énoncé
Tout corps solide immergé dans un fluide (ou plusieurs fluides) en équilibre subit une
force égale et opposée au poids des fluides déplacés. Cette force est appelée poussée
d’Archimède
Application 2.2
Une boule de rayon R = 3 cm est totalement immergée dans l’eau, de masse volumique
ρeau = 1 g.cm−3 . Cette boule est réalisée en Aluminium de masse volumique ρ(Al) =
2, 7 g.cm−3 . Déterminer la résultante des forces exercées sur cette sphère.
Solution :
F~ = P~ + Π
~ = ρ(Al) − ρeau .V.~g
Application numérique F = 1, 9 N
2.6 Exercices
Exercise 2.1 — M ASSE DE L’ ATMOSPHÈRE.
On travaille avec le modèle de l’atmosphère isotherme avec T = 290 K. Le champ de
pesanteur est supposé uniforme (g = 9, 8 m.s−2 ) et l’air est assimilé à un gaz parfait de
masse molaire M = 29 g.mol−1 . On note P0 = 105 Pa la pression de l’air au niveau du sol
(z = 0) et on choisit un axe vertical Oz ascendant.
1) retrouver la loi du nivellement barométrique P (z) pour l’atmosphère isotherme. À
P0
quelle altitude z1 la pression vaut-elle ? A.N.
2
2) En supposant cette loi valable de z = 0 à « l’infini » calculer la masse Matm de l’atmo-
sphère et faire l’application numérique avec RT = 6400 km.
T = T0 − A.z
P (z) M g0 RT2 1 1
ln =− − (2.12)
P0 RT RT RT + z
On assimile l’air à un gaz parfait.
k 1− 1 ρ0 gz
1
P 1− k − P0 k =− (2.13)
k−1 Pk
1
2. déduire T (z).
dT
3. Montrer que est une constante.
dz
dT
4. On donne = −7.10−3 K.m−1 , déduire k.
dz
N1
•
(B)
N0
•
(A) mercure
N2
• (C)
N1
• (B)
N0
•
(A) mercure
∆N
2. Exprimer la sensibilité σ = .
∆H
3. Faire l’application numérique pour S0 = 50 cm2 , S1 = 5 cm2 ,S2 = 0, 25 cm2 , µ =
1, 05 g.cm−3 et ρ = 13, 6 g.cm−3 . Quel est l’intérêt de ce dispositif ?
O
x
Eau h
1. Quelle est la poussée exercée par le fluide sur un élément de paroi horizontal ? sur
toute la paroi ?
2. Montrer que, pour le calcul du moment résultant de ces actions, tout se passe comme
si cette force résultante s’appliquait en un point C de la paroi, appelé Centre de Poussée,
à déterminer.
Chapitre 3
Dans ce présent chapitre, nous allons voir les diverses transformation que peut subir un
système thermodynamique. Ensuite nous postulerons le premier principe de la thermodyna-
mique, qui traduit la conservation de l’énergie totale qui prendra place de l’énergie mécanique
vue en mécanique du point.
Pi Pf
Vi transformation Vf
Ti Tf
Pour illustrer cette notion d’une transformation quasi-statique. Considérons une en-
ceinte enfermant un gaz parfait, fermé à l’aide d’un piston où on a placé une masse
m = 1 Kg
1 kg
1 kg
T0 P0
transformation brutale
V0
T1 P1
V1
1g 1g 1g
1 kg
T0 P0 Ti,1 Pi,1
V0 Vi,1 ..............
T1 P1
V1
F IGURE 3.3: Succession de transformations infinitésimales : passage par une série continue
d’états d’équilibre
Puisque le système est en équilibre avec l’extérieur dans ces deux états on aura donc
Tf = Ti = Text
Puisque le système est en équilibre avec l’éxterieur dans ces deux états on aura donc
Pf = Pi = Pext
Dans des exercices, vous pouvez rencontrer des termes que veulent dire la même
chose qu’adiabatique, par exemple thermiquement isolé ; Calorifugée ;Athermane
Xe
système Xc Extérieur
(S)
La variation de la grandeur X entre deux états initial et final est donnée par
∆X = X e + X c (3.1)
dX = δX e + δX c (3.2)
Exemple
P e = Nentrant − Nsortant
Nentrant nombre de gens entrant entre les deux temps, Nsortant , le nombre de gens
sortant. P c est la population crée à l’intérieur de la ville, soit :
P c = Nnés − Nmorts
Nnés nombre de gens nés entre les deux temps, Nsortant , le nombre de gens mourant.
∆X = X c
La grandeur X est dite conservative, si le terme de création X c est nulle, nous avons donc
∆X = X e
3.2 Premier principe de la thermodynamique 29
•
•
Pi
•
Rg •
•
•
O N points matériels
y
1 1 XN
Ec (Rg ) = mN →
−
v 2G + m →
−
v 2 (R ? ) (3.3)
2 2 i=1 i
1
Avec Ecmac = mN →−v 2G : l’énergie cinétique macroscopique (l’énergie cinétique du centre de
2
masse dans Rg ) ;
1 P → −2 ?
Ecmic = m N i=1 v i (R ) : l’énergie cinétique microscopique ou énergie d’agitation (l’énergie
2
cinétique de N points dans le réferentiel barycentrique R ? ).
Soit
Ec = Ecmac + Ecmic
.
Au niveau microscopique, les forces d’interaction entre les particules, sont des interactions
électromagnétisme, ces forces donc dérivent d’une énergie potentielle d’interaction qu’ on
note Epint : énergie potentielle interne. L’énergie potentielle extérieure relatives aux forces
extérieures est noté Epext
L’énergie potentielle du (Σ) est donnée par
Remarque
Si le système (Σ) est constitué des sous systèmes (Σk ), l’énergie cinétique est une
grandeur extensive. Ainsi, l’énergie cinétique macroscopique de (Σ) est la somme des
énergies cinétiques macroscopiques des sous systèmes (Σk ), de même son énergie ci-
nétique d’agitation est la somme des énergies d’agitation des (Σk ).
L’énergie potentielle quant à elle, n’est pas additive, si le système est constitué des
sous systèmes (Σk ), car il faut tenir compte des interactions entre les sous systèmes
(Σk ). Mais, nous supposerons par la suite que pour les systèmes sur lesquels nous
travaillons, l’énergie potentielle est la somme des énergies potentielles des sous sys-
30 Chapitre 3. Premier principe de la thermodynamique
tèmes (Σk ).
Énergie interne
L’énergie interne U d’un système est la somme de son énergie d’agitation et de son
énergie potentielle interne
U = Ecmic + Epint (3.5)
Avec l’hypothèse faite sur l’extensivité des énergies potentielles internes, l’énergie
interne devient extensive : si (Σ1 ) et (Σ2 ) sont deux systèmes disjoints, l’énergie interne
U(Σ1 ∪Σ2 ) du système (Σ1 ∪ Σ2 ) est donnée par la somme des énergies internes des
systèmes (Σ1 ) et (Σ2 )
U(Σ1 ∪Σ2 ) = UΣ1 + UΣ2
Énergie totale
L’énergie totale d’un système est la somme de son énergie interne et de son énergie
mécanique macroscopique
Etot = U + Ecmac + Epext (3.6)
L’énergie totale est une grandeur extensive conservative. Ainsi, pour un système isolé
∆Etot = 0
Remarques
Cv
Cv,m = en J.K−1 .mol−1
n
et la capacité thermique massique
Cv
cv = en J.K−1 .kg−1
m
La capacité thermique est une grandeur extensive, quant aux capacités molaire et
massique, elles sont intensives.
3.2 Premier principe de la thermodynamique 31
5
U = nRT
2
La capacité thermique à volume constant d’un gaz parfait monoatomique est donnée par :
∂U 3
Cv = = nR (3.9)
∂T V 2
V = V0 = C te (3.11)
Énoncé
Pour un système fermé, il existe une fonction d’état a extensive, appelée énergie totale
Etot telle que pour une transformation quelconque :
∆Etot = W e + Qe (3.13)
Remarques
Vu que l’énergie interne est une fonction d’état, sa variation est indépendant du chemin
suivant, elle ne dépend que de l’état initial et de l’état final. Pour faire intervenir dans
l’expression du premier principe les grandeurs associées au système et non pas celles qui
décrivent le milieu extérieur, on peut associer à la transformation réelle irréversible une
transformation réversible admettant même état initial et même état final.
transformation réversible
δQrév , δW rév
Pi Pf
Vi Vf
Ti Tf
transformation réelle
Etat initial δQe , δW e Etat final
Remarque
piston
→
− →
−
F ext d`
fluide Pext
→
−
ex x
O x x + dx
Ce travail représente le travail algébrique reçu par le fluide. Si, on note dV = Sdx la variation
de volume algébrique du fluide
δW = −Pext .dV (3.17)
m Si le fluide subit une compression, V diminue et dV < 0, δW > 0 : le fluide reçoit
effectivement du travail.
m Si le fluide subit une détente, V augmente et dV > 0, δW < 0 : le fluide fournit
effectivement du travail.
Pour une transformation entre deux états d’équilibre A et B, le travail algébrique reçu par
le fluide est Z VB
W =− Pext dV (3.18)
VA
δW = −P dV (3.20)
Pour une transformation entre deux états d’équilibre A et B, le travail algébrique reçu est
Z VB
W =− P dV (3.21)
VA
34 Chapitre 3. Premier principe de la thermodynamique
Application 3.1 — Calcul du travail des forces de pression pour diverses transformations.
1. Calculer le travail W des forces de pression :
a. dans le cas d’une transformation isochore ;
b. dans le cas d’une transformation lente isobare d’un fluide dont le volume varie de V1
à V2 .
2. Le fluide est un Gaz parfait. Calculer le travail W :
a. dans le cas d’une transformation lente isotherme du gaz dont le volume varie de V1 à
V2 ;
b. dans le cas d’une transformation polytropique (transformation définie par P V k = C te ,
où k est une constante positive différente de l’unité) du gaz dont le volume varie de V1 à
V2 .
Données :
T = 300 K, V2 = V1 /2, n = 1 mol, R = 8, 314 J.mol−1 et k = 1, 4.
Solution :
1.
a. Pour une transformation isochore V = C te , on obtient immédiatement
W =0
.
b. Pour une transformation lente, le travail élémentaire s’écrit :
δW = −pdV
W = −p(V2 − V1 )
2.
a. On utilise l’équation d’état pV = nRT , on obtient
V2 P2
W = −nRT ln = nRT ln
V1 P1
Soit W = 1729 J.
b. Nous avons dans ce cas pV k = C te = P1 V1k = P2 V2k
dV dV
δW = −pdV = −C te k
= −P1 V1k k
V V
Soit après intégration
nR
W = (T2 − T1 )
k−1
k
P1 V 1 P1 V1 V1
De P1 V1k = P2 V2k et = , on tire : T2 = T1 = 396 K.
T1 T2 V2
d’où
W = 1, 99 kJ
3.2 Premier principe de la thermodynamique 35
PA
A
PB
B
O
V
VA VB
Algébriquement :
A −→ B
B −→ A
PA
A
(2)
PB
(1) B
O
V
VA VB
Wcycle < 0
Nous déduisons que le travail algébrique reçu par le système au cours d’un cycle est :
— négatif, lorsque le cycle est décrit dans le sens des aiguilles d’une montre, le système
est moteur ;
— positif, lorsque le cycle est décrit dans le sens trigonométrique d’une montre, le sys-
tème est récepteur ;
H = U + PV (3.23)
La fonction enthalpie est une fonction d’état, sa variation est indépendante du chemin
suivi, elle ne dépend que de l’état initial et de l’état final. L’enthalpie est aussi une grandeur
extensive. En effet, pour un le système (Σ1 ∪ Σ2 ), elle s’exprime simplement
Remarques
CP
CP,m = en J.K−1 .mol−1
n
et la capacité thermique massique
CP
cP = en J.K−1 .kg−1
m
La capacité thermique est une grandeur extensive, quant aux capacités molaire et
massique, elles sont intensives.
P V γ = C te
Solution :
dU = −P dV
Cv
Ainsi, pour un gaz parfait dU = Cv dT = d(P V ) Soit
nR
1
(P dV + V dP ) = −P dV
γ−1
On obtient :
dP dV
+γ =0
P V
En intégrant, on obtient la loi de Laplace
P V γ = C te
2.
dV
δW = −P dV = −P1 V1γ
Vγ
On obtient après intégration et simplification
1
W = [P2 V2 − P1 V1 ]
γ−1
−1/γ
P2
Ainsi V2 = V1 et P2 = 2P1 , ce qui donne
P1
γ−1
P1 V 1 γ
W = 2 − 1
γ−1
Numériquement W = 54, 56 J.
3. Pour une transformation brutale, le travail est donné par :
W 0 = −P2 (V20 − V1 )
3.3 La fonction d’état enthalpie 39
(P2 − P1 )V1
W0 =
γ
Numériquement W 0 = 71, 4 J.
dH = dU w C(T )dT
α2
Cp,m − Cv,m = T Vm (3.31)
χT
Solution :
— Pour le cuivre
Cp,m − Cv,m
ε= ≈ 1, 1%
Cp,m
L’écart relatif est de quelques pour cent, nous pourrons confondre en général les
capacités thermique à volume et à pression constante des phases condensées ainsi
que les variations d’enthalpie et d’énergie interne
dH ≈ dU w CdT
3.4 Applications
3.4.1 Détente de J OULE -G AY-L USSAC
3.4.1.1 Présentation
Deux compartiments à parois rigides et parfaitement calorifugées peuvent être mis en
communication par l’ouverture d’un robinet.
Initialement le compartiment du gauche contient n moles de gaz en équilibre à la tempéra-
ture T1 et à la pression P1 , l’autre compartiment est vide.(fig.3.8).
F IGURE 3.8: La détente de Joule Gay Lussac : Lorsque le robinet est ouvert le gaz subit une
détente adiabatique dans le vide
On ouvre le robinet : le gaz se détend et occupe les deux récipients : après un certain
temps, le gaz se retrouve en équilibre, à la pression P2 < P1 et la température T2 .
Remarque
On parle souvent d’une détente dans le vide, car au moment où on ouvre le robinet
le gaz tend à occuper le compartiment de droite initialement vide.
La transformation est brutale pendant la détente et le gaz n’est pas en équilibre
thermodynamique interne
Gaz Gaz
Q=0 et W = 0
∆U = U2 − U1 = 0 (3.32)
Lors d’une détente de Joule-Gay-Lussac, l’énergie interne d’un gaz reste constante. On dit
que la détente de Joule-Gay-Lussac est «isoénergétique».
Dans le cas d’un Gaz parfait, l’énergie interne ne dépendant que de la température, on en
déduit que la détente de Joule-Gay Lussac d’un gaz parfait est une détente « isotherme ».
Expérimentalement, on constate une légère diminution de la température pour la plupart
des gaz. Cette diminution est d’autant plus faible que la pression initiale P1 est faible. On
retient donc qu’un gaz réel se comporte comme un gaz parfait quand sa pression dimi-
nue.
Application 3.4 — Détente de Joule Gay Lussac d’un gaz de Van der waals.
Un gaz vérifiant l’équation de Van der waals possède une énergie interne :
n2 a
U = U0 + nCv,m T − (3.33)
V
n représente la quantité de matière, a est une constante caractéristique du gaz, Cv,m
est supposée indépendante de la température dans le domaine considéré et U0 est une
constante additive.
Initialement une mole de ce gaz se trouve dans les conditions suivantes T1 = 293 K et
P1 = 105 Pa.
Au cours de la détente de Joule Gay Lussac, le volume du gaz double.
Calculer la variation de température ∆T correspondante.
Solution :
1 1
Cv,m ∆T = a −
V2 V1
soit :
a
∆T = −
2Cv,m V1
RT
Avec l’approximation V1 ≈ ,
P1
∆T = −0, 14 K
Cette variation est faible, mais parfaitement mesurable
Parois T1 , P1 T2 , P2
rigides et
adiabatiques
Paroi poreuse
La pression P1 en amont du paroi poreuse est plus forte que la pression P2 en aval
(cette baisse de pression pouvant être comprise par l’existence de forces de frottements à
la traversée de la paroi poreuse provoquant un ralentissement du gaz et une diminution de
pression).
Σ∗ (t)
P1
δme
δVe
•
A B
• •
C
Σ(t)
Σ(t + dt)
P2
δms
δVs
B
• •
C
•
D
Σ∗ (t + dt)
Choisissons comme système fixe Σ dans le réferentiel d’étude la zone de l’espace de part
et d’autre de la paroi poreuse.
On assiste à un système ouvert, nous ne pouvons pas appliquer le premier principe à un
système ouvert, nous devons nous ramener à un système fermé, c’est à dire à un système
délimité par une surface qui n’est traversée par aucune matière, mais comment choisir ce
3.4 Applications 43
système ?
Si nous ne voulons pas que la surface de notre système fermé soit traversée par de la
matière, il faut donc que cette surface accompagne la matière qui se déplace dans le tuyau.
Nous définissons le système fermé délimité par la surface Σ∗ , mobile dans le réferentiel
d’étude, constitué :
— à l’instant t : Σ(t) et de la masse δme qui entrera entre t et t + dt
— à l’instant t + dt : Σ(t + dt) et de la masse δms qui est sortie entre t et t + dt
La masse du système Σ∗ est conservative, ce qui entraine que
δme = δms = δm
Puisque l’écoulement est lent ∆Ecmac ≈ 0, ainsi le tuyau est horizontal, ce qui entraine
∆Epext = 0. Les parois sont adiabatiques, aucune échange de chaleur n’est prévue Q = 0.
Le premier principe devient
∆U = U2 − U1 = W (3.35)
Les seuls travaux à envisager sont les travaux des forces de pression, soit :
W = W1 + W2
W1 = P1 δVe
W2 = −P2 δVs
Soit
U2 + P2 δVs = U1 + P1 δV1
Finalement
H2 = H1 (3.36)
Soit
∆H = 0 (3.37)
Lors d’une détente de Joule-Thomson, l’enthalpie d’un gaz reste constante. On dit que la
détente de Joule-Thomson est «isoenthalpique».
Dans le cas d’un Gaz parfait, l’enthalpie ne dépend que de la température. Ainsi, la détente
dans le cas d’un gaz parafait est aussi «isotherme».
Parmi les intérêts pratiques, d’une telle détente, on cite les détendeurs des bouteilles de
gaz comprimés. Les gaz que l’on utilise sont souvent Par exemple une bouteille de butane
pour l’usage domestique. Le détendeur permet de ramener la pression du gaz à la pression
ambiante, afin de le brûler
44 Chapitre 3. Premier principe de la thermodynamique
F IGURE 3.12: Ce détendeur, adapté à des bouteille de butane de 13 kg, assure une pression
de sortie P2 = 28mbar et un débit massique Dm = 1300g/h pour une pression d’entrée
P1 = 0, 2 à 7, 5 bar.
3.4.3 Calorimétrie
3.4.3.1 Le calorimètre
Un calorimètre est un récipient composé en général d’une paroi extérieure et d’une cuve
intérieure, fermé par un couvercle percé de petites ouvertures permettant d’introduire un
agitateur, un thermomètre, une résistance chauffante. La cuve intérieure étant séparée de
la paroi extérieure par de l’air, le système est relativement bien isolé et on peut négliger sur
la durée d’une expérience de travaux pratiques les échanges thermiques avec l’extérieur.
thermomètrer agitateur
enceinte extérieure
enceinte intérieure
on réalise du vide
La Calorimétrie permet de faire généralement, des mesures des capacités thermiques mas-
siques, des enthalpies de changement d’état.
Si on suppose que les capacités thermiques massiques sont constantes dans l’intervalle
des températures considérées. On en déduit la capacité thermique massique du corps
Assez souvent C0 est inconnue. Une manière pour déterminer C0 est de pouvoir connaitre
la valeur en eau µ du calorimètre afin de remplacer C0 par µceau dans le bilan énergétique
et remonter à la capacité thermique massique du corps étudier.
Solution :
Le système considéré est constitué du calorimètre et des deux masses d’eau qu’on y
met.
1. En négligeant la capacité thermique du calorimètre, le bilan énergétique se traduit
par : ∆Hmasse 1 + ∆Hmasse 1 = 0 puisqu’il n’y a pas de travail ni d’échange avec l’extérieur.
On obtient :
m1 ceau (Tf − T1 ) + m2 ceau (Tf − T2 ) = 0
Soit
m2 T2 + m1 T1
Tf = = 32, 8◦ C
m1 + m2
2. L’écart de température entre la valeur théorique et la valeur constatée prouve qu’on
ne peut pas négliger la capacité thermique du calorimètre.
D’autre part, la température constatée étant inférieure à la température théorique, on
peut en déduire qu’on commence par mettre l’eau la plus froide dans le calorimètre.
3. En notant µ la valeur en eau du récipient, le nouveau bilan énergétique s’écrit
Soit
T2 − Tf0
µ = m2 0 − m1 = 22, 5 g
Tf − T1
3.5 Exercices
Exercise 3.1 — É TUDE DÉTAILLÉE DU TRAVAIL DES FORCES DE PRESSION.
46 Chapitre 3. Premier principe de la thermodynamique
piston
M0
piston
→
−
ez
→
− O
ex x
O x x + dx
P Transformation brutale
Le cylindre est maintenu vertical. À l’instant initial, on pose sur le piston une masse
M0 et on libère l’ensemble {M +M0 } initialement bloqué. L’air ambiant entourant le piston
et le cylindre est à la pression P0 supposée constante.
1. Pourquoi ne peut pas reproduire le raisonnement de la première partie ?
2. Décrire qualitativement l’évolution du piston.
3. Faire un bilan de forces auxquelles est soumis l’ensemble {M + M0 }.
4. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique au système {M + M0 } entre z et z + dz,
montrer que le travail élémentaire, δW , reçu par le système fluide s’exprime par :
δW = −Pext dV
P1 , V1 , T1 P2 , V2 , T2
E R n Patm
R(T ) = αT (3.40)
Patm .
À l’instant t = 0, le courant est établi dans la résistance. La source de tension est main-
tenue en fonctionnement pendant une durée τ . Le courant est suffisamment peu intense
que pour la température du gaz soit définie à tout instant (chauffage lent). Ensuite, une
fois l’équilibre thermodynamique rétabli, le gaz a pour pression Pf , volume Vf et tempé-
rature Tf .
1. Exprimez α en fonction de R0 et T0 . Justifiez qualitativement que R augmente avec la
température.
2. Qualifiez la transformation subie par le gaz.
3. Exprimez Pf et Vf en fonction de Tf (que vous supposerez connue).
4. Exprimez la loi horaire de la température.
5. Déduisez-en la température finale Tf .
Hg
P0 , T 0
x
P, T
Lorsqu’on lâche la bille dans le tube de section s, on observe des oscillations autour
d’une position d’équilibre. La méthode consiste à mesurer la période des oscillations θ
de la bille.
On note V0 le volume du gaz lorsque x = 0 et on note respectivement P0 et T0 la pression
et la température extérieures.
1. En appliquant la relation fondamentale de la dynamique à la bille, établir l’équation
de son mouvement. Préciser en particulier, la pression à l’équilibre.
2. D’un point de vue thermodynamique, le phénomène est considéré comme pratique-
ment quasi-statique et adiabatique. L’air contenue dans la bouteille est assimilé à un
dP
gaz parfait. Déterminer au voisinage de l’état (P0 , V0 ).
dV
3. Les écarts de pression et de volume étant faibles, on approxime dV par V − V0 = s.x et
dP par P − P0 . En déduire P − P0 en fonction de x.
4. En déduire l’équation différentielle du mouvement vertical de la bille.
5. Déterminer la période θ du signal et en déduire l’expression de γ
Chapitre 4
Le premier principe nous a permis d’établir les bilans d’énergie entre différents états d’un
même système ; cependant rien n’indique si l’évolution entre deux états donnés peut effec-
tivement avoir lieu. Ainsi certaines transformations, qui n’ont aucun chance de se produire
dans la réalité ont un bilan énergétique en accord avec le premier principe.
Nous sommes amenés donc à introduire un critère d’évolution sous forme de principe ; c’est
le second principe de la thermodynamique
C1 C2 C1 C2
doc.1 doc.2
Si la paroi est athermane le système n’évolue pas Si, on remplace cette paroi par une
autre mais qui est diathermane (c’est-à-dire qu’ elle permet le transfert de l’énergie sous
forme de chaleur) : un transfert thermique est possible entre les corps C1 et C2 .
Expérimentalement le transfert thermique s’établit entre les deux corps, du corps le plus
52 Chapitre 4. Second principe de la thermodynamique
4.1.2 Irréversibilité-réversibilité
On observe les transformations irréversibles pour des systèmes mettant en jeu des frot-
tement, de l’effet Joule , de la diffusion thermique, la diffusion des particules...
Solution :
d2 i
+ ω02 i = 0
dt2
1
Avec ω02 = .
LC
d2 i d2 i
2. Avec t0 = −t, = soit
dt02 dt2
d2 i
+ ω02 i = 0
dt02
Nous remarquons que le phénomène est invariant lorsqu’on change t par −t, on dit qu’il
est réversible. Le phénomène ne dépend pas de la flèche du temps.
3. On montre que l’équation différentielle vérifiée par i(t) s’écrit
d2 i R di
+ + ω02 i = 0
dt2 L dt
4.2 Second principe de la thermodynamique 53
1
Avec ω02 = .
LC
4.
di di d2 i d2 i
a. Avec t0 = −t, = − , = . Soit
dt0 dt dt02 dt2
d2 i R di
− + ω02 i = 0
dt02 L dt0
On remarque ici que l’équation différentielle n’est plus invariante par changement de t
par −t. Le phénomène est irréversible.
di
b. Le terme non invariant en changeant t par −t est R , la résistance R du circuit est
dt
la cause d’irréversibilité
Énoncé
Pour un système fermé, il existe une fonction d’état notée S, extensive, non conser-
vative appelée entropie telle que sa variation entre t1 et t2 :
δQ
Z
∆S = S e + S c = + Sc (4.3)
Tf
∆Sisolé = S c ≥ 0 Sc
isolé = 0 évolution réversible
isolé < 0 évolution impossible
Sc
L’entropie d’un système isolé ne peut qu’augmenter jusqu’à ce qu’elle atteint son
maximum, dans ce cas on est à l’équilibre.
Remarque
S est une fonction d’état, sa variation ne dépend que de l’état initial et de l’état final,
on peut donc emprunter un chemin réversible tel que :
δQirr δQrév
dS = + δS c = (4.5)
Tf T
Tf ≡ La température à la frontière.
T ≡ La température du système
L’entropie S mesure le désordre d’un système, plus le désordre augmente plus l’entropie
augmente.
54 Chapitre 4. Second principe de la thermodynamique
∂S ∂S
dS(U, V ) = dV + dU (4.6)
∂V U ∂U V
∂S P ∂S 1
On montre que = et = . Soit :
∂V T ∂U V T
1 P
dS = dU + dV (4.7)
T T
∂U
T = est ce qu’on appelle la température thermodynamique.
∂S V
∂S
P =T est ce qu’on appelle la pression thermodynamique.
∂V U
Nous admettrons l’identification de grandeurs thermodynamiques (pression thermodyna-
mique et température thermodynamique ) aux grandeurs cinétique (pression cinétique et
température cinétique ) vues au chapitre 1.
dU = T dS − P dV (4.8)
dH = T dS + V dP (4.11)
1 P dT nR
dS = dU + dV = Cv + dV (4.12)
T T T V
Soit
T2 V2
∆S = S2 − S1 = Cv ln + nR ln (4.13)
T1 V1
4.4 Entropie du gaz parfait 55
Application 4.2
Considérons n mole d’un Gaz parfait subissant une transformation d’un état d’équilibre
défini par (T1 , V1 , P1 ) à un état d’équilibre défini par (T2 , V2 , P2 ).
1. Rappeler l’équation d’état d’un gaz parfait.
2. Rappeler la relation de Robert-Mayer.
3. Exprimer ∆S en fonction de n, R, γ, T1 , T2 , V1 et V2 .
4.Exprimer ∆S en fonction de n, R, γ, T1 , T2 , P1 et P2 .
5. Déduire la loi de Laplace pour une transformation isentropique.
Cp
On rappelle que γ =
Cv
Solution :
1. P V = nRT .
2. Cp − Cv = nR
3. À partir de l’équation (4.12), nous avons
1 P dT nR
dS = dU + dV = Cv + dV
T T T V
nR
En remplaçant Cv = , on obtient
γ−1
nR T2 V2
∆S = S2 − S1 = ln + nR ln
γ − 1 T1 V1
1 V
4. De l’équation 4.11, nous avons dS = dH − dP . Pour le gaz parfait on obtient
T T
nRγ T2 P1
∆S = S2 − S1 = ln + nR ln
γ − 1 T1 P2
nR dT dV
+ nR =0
γ−1 T V
1
ln T γ−1 + ln V = C te
Soit, La loi de Laplace
1
V = C te
( γ−1 )
T
Et à partir de cette équation et de l’équation des gaz parfaits, on montre aussi que
P V γ = C te et T γ P γ−1 = C te
Solution :
56 Chapitre 4. Second principe de la thermodynamique
l Transformation isotherme :T = T0
P0 V 0
soit P V = P0 V0 , dans le diagramme de Clapeyron P = : équation d’une branche
V
d’hyperbole.
En différenciant, le logarithme de P V = P0 V0 , on obtient
dP dV ∂P P
+ =0 Soit =−
P V ∂V T V
l Transformation isentrpique :
Soit P V γ = P0 V0γ .
∂P
∂V S
=γ>1
∂P
∂V T
PT V = P0 V0 PS V γ = P0 V0γ
d’où γ−1
PS V0
=
PT V
Donc pour V > V0 , PT > PS et pour V < V0 , PT < PS , la position relative des deux courbe
est donnée par la figure ci-dessous
1.5
isentropique
1
P/P0
isotherme
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
V /V0
4.4 Entropie du gaz parfait 57
Dans le cas d’un fluide quelconque, on définit respectivement les coefficient de compres-
sibilité isotherme et le coefficient de compressibilité isentropique par
1 ∂V 1 ∂V
χT = − et χS = −
V ∂P T V ∂P S
Le rapport
1 ∂V
χT V ∂P S
=
1 ∂V
χS
V ∂P S
est appelé formule de R EECH. Pour un gaz parfait, il vaut :
χT
=γ
χS
Ainsi,
δQS
dSthermostat = − (4.20)
TS
QS
∆Sthermostat = − (4.21)
TS
Application 4.4
Considérons un système S constitué d’une masse d’un liquide de capacité thermique
massique c supposé constante. Ce système, initialement à la température T0 est mis en
contact avec un thermostat à la température T1 > T0 . Le système {thermostat+S} est un
système isolé et subit une évolution supposée monobare.
1. Rappeler l’expression de dS pour une phase condensée.
2. Montrer que la variation de l’entropie du système S lors de l’évolution de l’état défini
par T0 à l’état défini par T1 est :
T1
∆S = mc ln (4.22)
T0
3. On rappelle que pour une transformation monobare dH = δQP = mcdT . Montrer que
l’entropie échangée par le système S est :
T0
S e = mc(1 − ) (4.23)
T1
4. Déduire l’entropie créée S c
Solution :
dT
1. dS = mc
T
dT
2. On intègre la relation dS = mc , on obtient
T
T1
∆S = mc ln
T0
δQ δQ
3. Le second prrincipe de la thermodynamique est dS = δS e + δS c avec δS e = = .
Tf T1
Soit
T0
S e = mc(1 − )
T1
4.
T1 T0
S c = ∆S − S e = mc ln − mc(1 − )
T0 T1
4.5 Exercices
Exercise 4.1 — É TUDE D ’ UNE DÉTENTE.
Les deux compartiments contiennent le même gaz parfait initialement dans le même état
{P0 , T0 , V0 }. Les parois sont calorifugées ainsi que le piston. Ce dernier se déplace sans
frottement dans le cylindre. On fait passer un courant I dans la résistance R de telle
4.5 Exercices 59
sorte que la transformation du gaz puisse être considérée comme quasi-statique, et jus-
qu’à ce que la pression devienne Pf .
E R (1) (2)
(Σ1 ) (Σ2 )
T0 P0
GAZ
1.a) Calculer V2 et T2 .
1.b) Exprimer littéralement puis calculer numériquement : la variation d’énergie interne
4.5 Exercices 61
P1 , V1 , T, n Vide (V2 ) V1 + V2
P1 , V1 , T, n Vj+1
On souhaite procéder en augmentant le volume occupé par le gaz par petites quantités
δV . On enlève pour cela une à une les cloisons séparant les compartiments. On attend à
62 Chapitre 4. Second principe de la thermodynamique
chaque fois le retour à l’équilibre avant d’enlever une nouvelle cloison : le gaz est alors à
chaque instant dans un état infiniment proche d’un état d’équilibre thermodynamique.
5. Exprimer la variation d’entropie ∆Sj correspondant à la suppression de la cloison j
en fonction de n, R, δV et le volume Vj occupé par le gaz avant d’enlever la cloison j.
6. Exprimer la variation de l’entropie du gaz correspondant à la suppression de toutes
les cloisons en fonction de n,R, V1 et V2 .
7. Comparer les résultats des questions 4. et 6.. En procédant de façon quasi-statique,
a-t-on rendu la transformation réversible ?
Chapitre 5
On distingue :
— des corps purs constitués de même atomes d’un élément chimique : H2 , Fe , O2 ,...
— des corps purs constitués d’atomes différents : H2 O, NaCl,...
Phase
Une phase est une partie d’un système thermodynamique, dont les paramètres
d’états intensifs sont continues
Ainsi, un volume d’eau liquide constitue une phase. De même le mélange d’eau liquide-
méthanol, constitue une seule phase.
Nous supposerons par la suite des phases homogènes, c’est-à- dire des phases, dont les
variables d’état intensives sont uniformes.
Lorsqu’un corps pur évolue d’un état d’équilibre à un autre, on assiste parfois à une modi-
fication importante de certaines de ses propriétés physiques. On dit qu’il subit un change-
ment d’état ou transition de phase. Nous nous limiterons aux changement d’états les plus
simples : Équilibres liquide-gaz, liquide-solide etsolide-gaz
solide
So
n
n
io
lid
io
at
at
ific
Fu
im
ns
sio
at
bl
de
Su
ion
on
n
C
Liquéfaction liquide
Gaz
Vaporisation
Une phase homogène est décrite par la donnée de ses paramètres intensifs, pression P
et température T .
Ces deux paramètres sont indépendant l’un de l’autre si le corps pur est présent sous une
seule phase : pare exemple l’eau pure peut exister sous la pression atmosphérique, pour
toute température comprise entre 0◦ C et 100◦ C.
Au cours du changement d’état, les deux paramètres ne sont plus indépendants ; le chan-
gement d’état se fait à température ; et à pression constantes.
Pour préciser les propriétés d’une phase, indépendamment de la taille du système corres-
pondant, nous utiliserons les grandeurs massiques (ou molaire) du corps pur :
H
m enthalpie massique h =
m
U
m énergie interne massique u =
m
S
m entropie massique s =
m
Le changement d’état est mis en évidence par une discontinuité des grandeurs massiques
(ou molaires). Par exemple, lorsque l’eau passe de l’état liquide à l’état solide son volume
massique augmente soit, (ρ(s) < ρ(l) ), donc les glaçons flottent à la surface de l’eau.
Dans le cas des systèmes thermodynamiques fermés peuvent être décrits, à l’équilibre
par les variables P , T et V . On distingue deux diagramme d’état
V =3−ϕ (5.1)
P
(1)
solide •C
liquide
Péq • (3)
E
t
Pt •
gaz
M
•
P
(2)
T
T Tt Téq
Le diagramme est constitué de trois domaines disjoints (liquide, solide, gaz), séparés par
des courbes d’équilibres.
Le point M de la courbe représente un état particulier où le corps pur est dans un état
solide. La variance est V = 2 ; le système est divariant : la pression P et la tempértaure T
sont indépendants.
Lorsque le corps pur existe sous deux phases ϕ1 et ϕ2 en équilibre thermodynamique tra-
duit par :
ϕ1 ϕ2 (5.2)
Pour la plupart des corps purs, il existe un couple (Pt , Tt ) pour lequel les trois phases
(liquide, solide, gaz) sont simultanément en équilibre. Le point correspondant est
appelé point triple du corps pur considéré
Pour l’eau Pt = 603 Pa, Tt = 273, 16 K. Cette température sert de référence à la définition
de l’échelle de température légale.
point critique
P
B2 B1
(1) • •
PC •C
(3)
B•
[2]
t
Pt •
[1]
A• •
A1
(2)
T
Tt TA TC
F IGURE 5.3
3
C
T > TC
4
T = TC
L V 2
T < TC
Sur le palier de saturation, le changement d’état subi par le fluide est réversible, le
processus est inversable si l’on inverse la cause extérieure qui lui a donné naissance.
ϕ1 ϕ2 (5.3)
V = V1 + V2 = m1 v1 + m2 v2 (5.4)
v = (1 − x)v1 + xv2
S
s= = (1 − x)s1 + xs2
m
G
g= = (1 − x)g1 + xg2
m
F
f= = (1 − x)f1 + xf2
m
Soit
h − h1 u − u1 s − s1
x= = = = ....
h2 − h1 u2 − u1 s2 − s1
elle s’exprime en Jkg−1 . La transformation est monobare, l’échange thermique est égal à la
variation de l’enthalpie ∆H = Qp .
L’enthalpie représente donc le transfert thermique du système lors du passage de l’unité
de masse de l’état (1) à l’état (2) à la température T et à la pression Ps (T ).
∆sϕ1 −→ϕ2 = s2 − s1
Nous avons vu que la transformation lors d’un changement d’état est réversible. Le
second principe est
δQ
dS =
T
Ainsi, la transformation est monobare δQ = dH Soit
`ϕ1 −→ϕ2
∆sϕ1 −→ϕ2 = s2 − s1 =
T
Remarque
E
L • V
v
vv
Soit m la masse totale du corps pur V sont volume total. En notant ml et mv les masses
respectivement des phases liquide et vapeur et vl et vm les volumes massiques respectifs.
mv
Si nous posons x = xv = la fraction massique de la phase vapeur. On montre,
m
V
v= = xvv + (1 − x)vl
m
On tire la fraction massique de vapeur de cette égalité
v − vl
x=
vv − vl
La fraction relative au liquide
vv − v
y =1−x=
vv − vl
Ces résultats constituent le théorème des moment. En considérant le diagramme, on constate
que les différences de volumes massiques v − vl et vv − vl et vv − v sont respectivement pro-
portionnelles aux longueurs des segment LE, LV et EV . Soit
LE EV
x= y=
LV LV
5.3 Approche thermodynamique du changement d’état 71
Solution :
V Ps
meau < Meau
RT0
V Ps
meau > Meau
RT0
La pression de vapeur saturante est atteinte avant que tout le liquide ne soit éva-
poré. Le liquide est à l’équilibre avec la vapeur à la pression et l’évaporation s’arrête.
La vapeur et le liquide sont dits saturants.
2. En supposant la vaporisation totale
meau
Péq = RT0
Meau V
Soit avec les données : Péq = 1, 7 bar > Ps . L’hypothèse de vaporisation totale est
incorrecte, il faut conclure existence d’un équilibre liquide-vapeur à la pression Ps .
Évaluons la quantité de matière de gaz présent dans l’enceinte en l’assimilant à un gaz
parfait
V Ps
mgaz = Meau = 0, 58 g
RT0
72 Chapitre 5. Changement d’état d’un corps pur
Une autre méthode, consiste à utiliser la règle de moments. On vous laisse essayer !.
ϕ1 ϕ2
G = m1 g1 + m2 g2
avec g1 et g2 les enthalpies massiques correspondantes. On admet que l’équilibre entre les
deux phases est traduit par la relation
g1 (T, PE ) = g2 (T, PE )
Considérons deux états d’équilibre voisin d’un corps pur sous deux phases (fig)
PE + dPE •
ϕ2
PE •
ϕ1
T
T T + dT
En faisant la différence membre à membre entre les deux relations , nous obtenons
Soit
dg1 (T, PE ) = dg2 (T, PE )
Ainsi, nous avons dG = −SdT + V dP .
En écrivant cette relation pour l’enthalpie libre massique de chacune des deux phases
−s2 (T, PE )dT + v2 (T, PE )dPE = −s1 (T, PE )dT + v1 (T, PE )dPE
5.3 Approche thermodynamique du changement d’état 73
Solution :
dPs `v
1. La relation de Clapeyron est = Cette relation peu etre simplifiée en
dT T (vv − vl )
tenant compte de quelques hypothèses
— Dans la plupart des cas, le volume massique d’un liquide ou d’un solide est très
faible devant celui de sa vapeur et la relation de Clapeyron devient
dPs `v
=
dT T vv
— Une hypothèse supplémentaire, qui reste très convenable tant que la pression ne
devient pas trop importante, consiste à supposer la vapeur saturante se comporte
M RT 2
comme un gaz parfait. Soit vv T =
Ps
Soit
dPs `v P M
=
dT RT 2
En intégrant si `v = C te entre P ◦ et Ps et 373 K et T dd’autre part
Ps `v M 1 1
ln ◦ = −
P R 373 T
74 Chapitre 5. Changement d’état d’un corps pur
Ps 4871
ln = 13 −
P◦ T
2. En différenciant la relation donnée, on obtient
dPs dT
= 2 (7182 − 6, 3T )
Ps T
En identifiant avec la relation de Clapeyron, obtenue avec les hypothèses vv >> vl et le
gaz parfait, nous avons
`v (T ) = 3340 − 2, 93T
3.
0
P◦
Ps
ln
−5
−10
Formule de Dupré
Dans l’intervalle [273 K; 473 K], les deux courbes sont très proches. Elles sont quasiment
confondues pour T appartenant à [320 K; 440 K]. Nous pouvons considérer `v comme
constante sur cet intervalle, à condition de choisir pour `v une valeur moyenne
5.4 Exercices
Exercise 5.1 — VARIATION DES FONCTIONS D ’ ÉTAT AU COURS D ’ UNE TRANSITION DE PHASE.
Une masse m = 1 g d’eau liquide est à la température de 50◦ C sous sa pression de vapeur
saturante. On la vaporise entièrement sous cette pression Psat = 0, 73 bar à température
constante.
La vapeur d’eau est assimilée à un gaz parfait. Calculer lors de cette opération : (a) la
variation d’enthalpie de l’eau ; (b) sa variation d’énergie interne ; (c) sa variation d’entro-
pie.
Données :
R = 8, 314 SI
Masse molaire de l’eau : Meau = 18 g.mol−1
Masse volumique de l’eau : ρeau 1000 g.L−1 ;
Enthalpie massique de vaporisation de l’eau à 50◦ C : ∆vap H = 340 J.g −1 .
fusion de l’eau.
Dans un calorimètre de valeur en eau µ = 20 g, on dispose d’une quantité d’eau liquide
ml = 200 g à la température ambiante θ1 = 25◦ C. Puis, on ajoute une masse ms = 10 g à
la température θ2 . Lorsque l’équilibre thermique est réalisé, la température du mélange
est θf = 20, 4◦ C.
1) On néglige les pertes du calorimètre, calculer la valeur de l’enthalpie de fusion de la
glace. On donne la chaleur massique de l’eau liquide c` = 4, 18 J.g−1 .K−1 et celle de l’eau
solide cs = 2, 1 J.g−1 .K−1 . On suppose ces quantités constantes sur les intervalles de tem-
pératures de l’expérience.
2) En déduire les variations d’entropie de chaque masse d’eau au cours de la transfor-
mation. Commenter leur signe.
Exercise 5.3 — L ECTURE DU DIAGRAMME DE C LAPEYRON DE L’ EAU -T HÉORÈME DES MOMENTS ( D ’ APRÈS C EN -
TRALE MP 2008).
La courbe de la figure 1 ci-dessous est le diagramme d’état de l’eau en représentation de
Clapeyron donnant la pression en fonction du volume massique
T0
goutte d’eau
S créée
ξirr =
∆S
4. Répondre aux mêmes questions en introduisant maintenant une masse d’eau liquide
à la même température.
Données :
R = 8, 314 SI
Masse molaire de l’eau : Meau = 18 g.mol−1
Masse volumique de l’eau : ρeau 1000 g.L−1 Enthalpie massique de vaporisation de l’eau à
100◦ C : ∆vap H = 2250 J.g −1
Chapitre 6
Machines thermiques
6.1 Introduction
Une machine est un système qui réalise une conversion d’énergie. Les premières ma-
chines étaient purement mécaniques : Un levier, une poulie, un plan incliné permettent de
soulever un objet, et de convertir l’énergie fournit par un homme ou un cheval en énergie
potentielle. Les premières machines à vapeur ont été construites au début du XVIIIe siècle.
Au siècle suivant, les ingénieurs ont imaginé et développé d’autres moteurs et d’autres
types de machines, comme les machines frigorifiques.
Dans ce chapitre nous allons étudier les machines ditehrme et leurs fonctionnement
Une machine est un système qui réalise une conversion d’énergie, un fluide appelé
agent thermique (ou fluide calo-porteur) y décrit un cycle de transformation en échan-
geant de l’énergie thermique avec une ou plusieurs sources de chaleur (Figure 6.1
T1
T2 Q1
Q2
W
Q3 Σ : Système Extérieur
T3
Qi
QN
Ti
TN
Une machine thermique ditherme est un dispositif dans lequel le fluide calo-porteur
échange de l’énergie thermique, avec deux sources de chaleur
Tf
Qf
W
Σ : Système Extérieur
Qc
Tc
La machine ditherme échange de l’énergie avec deux sources, appelées source froide et
source chaude , de températures respectives, Tf et Tc telles que Tf < Tc . Le fluide calo-
porteur décrivant le cycle reçoit les transferts thermiques Qf et Qc de la part des sources,
et reçoit dans le même temps le travail W .
∆Ucycle = W + Qc + Qf = 0 (6.1)
Supposant que les deux sources de chaleur sont des thermostats 1 de températures constantes
Tf et Tc , l’entropie échangée lors du cycle s’écrit :
Qc Qf
Se = + (6.3)
Tc Tf
Soit
Qc Qf
+ + Sc = 0 (6.4)
Tc Tf
On déduit l’inégalité de C LAUSIUS
Qc Qf
+ ≤0 (6.5)
Tc Tf
1. Un thermostat est un système qui échange de l’énergie sans que sa température change, exemple (océan)
6.2 Fonctionnement des machines thermiques dithermes 79
Remarque
Qc Qf
+ =0 (6.6)
Tc Tf
Qc
Moteur
W <0
(2)
Qf
Réfrigirateur
Pompe à chaleur
(1)
Tc
— L’inégalité de C LAUSIUS impose Qc ≤ − Qf . Ainsi, toute la région située au dessus
Tf
Tc
de la droite (1) d’équation Qc = − Qf est interdite par le second principe et hachurée
Tf
dans le diagramme.
— La frontière entre le moteur qui fournit le travail W < 0 et le récepteur qui en consomme
W > 0 est la droite (2) d’équation W = 0, c’est-à-dire la deuxième bissectrice Qc = −Qf .
Un moteur est représenté par un point au-dessus de cette droite et un récepteur par
un point en dessous.
Il reste à considérer les sens des transferts thermiques entre la machine et les sources
de chaleur par appréciation des signes de Qc et Qf .
P T
Tc B Tc C
C
A
Tf Tf
D A D
V S
• •
Un cycle est moteur lorsque W < 0. Le cycle moteur est décrit dans le sens horaires
dans le diagramme de C LAPEYRON et dans le diagramme entropique.
Un cycle est résistant lorsque W > 0. Un cycle résistant est décrit dans le sens trigonomé-
trique dans le diagramme de C LAPEYRON et dans le diagramme entropique.
1.
P
Tc
C
A
Tf
D
V
•
∆U = Q1 + Q2 + W = 0
|Q2 |
η =1−
Q1
82 Chapitre 6. Machines thermiques
TA VAγ−1 = TB VBγ−1
TA VDγ−1 = TB VCγ−1
d’où
VD VC |Q2 | TA
= et =
VA VB Q1 TB
2.
η = 0.25
Tf
Qf < 0
W <0
Σ : Système Extérieur
Qc > 0
Tc
6.3.2 Rendement
Le rendement d’un moteur est définit comme étant le rapport entre le travail fourni par
le moteur (−W ) et la chaleur reçue de la source chaude (grandeur qui représente un coût).
6.4 Réfrigérateur et pompe à chaleur 83
Soit
−W
ρ= (6.9)
Qc
W = −Qc − Qf (6.10)
Qf Tf
≤− (6.12)
Qc Tc
Soit :
Tf
ρ ≤ ρc = 1 − (6.13)
Tc
Le rendement d’un moteur est inférieur à une valeur limite ρc (rendement de carnot ) qui
ne dépend que des températures des sources Tc et Tf . Ce rendement de C ARNOT est obtenu
lorsque le cycle est décrit d’une manière réversible.
Solution :
1.
Tf 300
η =1− =1−
Tc 740
η = 0, 59
2.
W
η=−
Qc
1600
Qc = = 2711, 86 J
0, 59
La puissance prélevée à la source chaude est 2711, 86 J par seconde
6.4.2 Le réfrigérateur
Un réfrigérateur est une machine thermique qui absorbe un transfert thermique Qf à la
source froide (qui peut être un bac de glace, frigo,..) et un travail W , il rejette le transfert
thermique Qc au contact de la source chaude (qui peut être l’extérieur du frigo). Le schéma
suivant modélise le fonctionnement d’une telle machine.
Tf
Réfrigirateur
Qf > 0
W >0
Σ : Système Extérieur
Qc < 0
Tc
L’efficacité frigorifique e est le rapport entre l’énergie utile et l’énergie dispensée (celle qui a
un coût) :
Qf
e= (6.14)
W
Soit
Qf 1
e= = (6.15)
−(Qf + Qc ) Qc
−1 −
Qf
Qc Tc
D’après le bilan entropique − ≥
Qf Tf
Soit
Tf
e≤ (6.16)
Tc − Tf
L’efficacité maximale d’un réfrigérateur ou efficacité de C ARNOT obtenue pour un fonction-
nement réversible ne dépend que des températures des sources
Tf
eC = (6.17)
Tc − Tf
Remarque
L’efficacité d’un réfrigérateur peut être supérieure à 1. Elle d’autant plus grand que
les températures sont proches
2. Quelle serait son efficacité si la température de la pièce dans laquelle il est placé était
à 14◦ C ? Conclure.
Solution :
1.
Tf
eC = = 18.5
Tc − Tf
2.
eC = 31
L’efficacité est grande si les températures sont proches.
Tf
Qf > 0
W >0
Σ : Système Extérieur
Qc < 0
Tc
Local à chauffer
L’efficacité thermique e d’une pompe à chaleur est égale au rapport entre l’énergie utile
(−QC ) et l’énergie dépensée
−Qc
e= (6.18)
W
L’efficacité maximale (ou efficacité de C ARNOT) d’une pompe à chaleur obtenue pour un
fonctionnement réversible ne dépend que des températures des sources
Tc
eC = (6.21)
Tc − Tf
Solution :
1.
Tc
eC = = 36, 6
Tc − Tf
2.
eC = 48, 5
L’efficacité d’une telle pompe est grande, si les températures des deux sources sont
proches
6.6 Exercices
Exercise 6.1 — M OTEUR RÉEL.
Un moteur réel fonctionnant entre deux sources de chaleur, l’une à TF = 400 K, l’autre
à TC = 650 K, produit 500 J par cycle, pour 1500 J de transfert thermique fourni.
1. Comparer son rendement à celui d’une machine de Carnot fonctionnant entre les
deux mêmes sources.
2. Calculer l’entropie créée par cycle, notée S c .
3. Montrer que la différence entre le travail fourni par la machine de Carnot et la ma-
chine réelle est égale à TF S c , pour une dépense identique.]
6.6 Exercices 87
3.a) W1 et Q1 ;
88 Chapitre 6. Machines thermiques
3.b) W2 et Q2 ;
3.c) W3 et Q3 .
4) Que vaut ∆U pour le cycle.
2 3
Injection de carburant
•
1
V
•
V2 V3 V1
Description du cycle :
Le cycle est décrit en 4 temps.
6.6 Exercices 89
(1) : Le cylindre admet l’air seul à travers une soupape d’admission dans un volume V1
(portion 0-1)
(2) : Les soupapes étant fermées, l’air est comprimé isentropiquement jusqu’au volume
V2 (portion 1-2)
(3) : Les soupapes étant toujours fermées, on introduit le combustible en 2 ; une fois la
combustion réalisée (portion 2-3), les produits de la réaction se détendent isentropique-
ment en repoussant fortement le piston (portion 3-4) jusqu’à une position extrême.
(4) : La soupape d’échappement s’ouvre, ce qui diminue brutalement la pression (portion
4-1) et les gaz brulés sont évacués.
Monter que l’efficacité de ce moteur est :
−γ −γ
α1,3 − α1,2
ηm = 1 − (6.22)
−1
γ(α1,3 −1
− α1,2 )
V1 V1
Avec α1,2 = : taux de compression et α1,3 = : rapport de détente.
V2 V3
P (bar)
3 4
P4 = 65
5
2
P1 = 1
1
V
•
On suppose que l’air est un gaz parfait diatomique, de masse molaire M = 29g.mol−1 . On
V1
donne le taux de compression = 19
V2
1. En quoi ce cycle diffère-t-il du cycle Diésel classique ?
Cp
2. Exprimer en fonction de γ = et des températures T1 , T2 , T3 , T4 et T5 des points
Cv
correspondants sur le diagramme, l’efficacité ηm du moteur Diesel à double combustion.
3. Calculer T2 , T3 et T5 . En déduire la valeur de ηm
4. Quelle est, en kJ, la chaleur reçue par 1 Kg d’air au cours de l’évolution entre les
points 2 et 4 ? Quelle est la chaleur reçue entre les points 5 et 1 ? En déduire le travail
fourni par 1 Kg d’air au milieu extérieur au cours d’un cycle.
source chaude de température Tc = 700 K et une source froide constituée de l’eau d’un
fleuve dont la température est Tf = 300 K. On recherche l’élévation de température de
l’eau qui sert au refroidissement avant d’être rejetée dans le fleuve. Cette eau a un débit
massique Dm = 4.105 kg.s−1 .
Le rendement de la centrale est égale à 60% du rendement théorique maximal prévu par
le théorème de Carnot. Le transfert thermique reçu par la seconde de la source chaude
est noté Q̇c et Q̇f est le transfert thermique reçu par seconde de la source froide.
1. Préciser les signes de Q̇c et Q̇f .
2. Définir le rendement η de la centrale en fonction de P et Q̇c , puis en fonction de P et
Q̇f .
3. Énoncer le théorème de Carnot. Donner l’expression de Q̇f , le transfert thermique
reçu par seconde de la source froide en fonction de P , Tf et Tc .
4. En déduire l’élévation de température du fleuve.
Donnée numérique : capacité thermique massique de l’eau : c = 4, 18 J.g−1 .K−1 .
Σs
S
Ms •
δms
Σe
• Me
δme
Nous supposerons que les échanges de matière ne se font que par deux armatures, l’une
de section droite Σe par laquelle entre la matière, l’autre de section droite Σs par laquelle la
matière sort.
Effectuons un bilan de masse entre les instants t et t + dt.
— M (t) : la masse que contient S à l’instant t
— M (t + dt) : la masse que contient S à l’instant t + dt
Chapitre 7. Thermodynamique pour un système ouvert en écoulement stationnaire
94 permanent unidimensionnel
Nous pouvons donc définir un système fermé, dont nous appliquerons le premier principe
de la thermodynamique, qui est défini à l’instant t par le contenu matériel de S et de δme ,
et l’instant t + dt par le contenu matériel de S et de δms .
Le bilan énergétique entre les instants t et t + dt est
pe ve δms − ps vs δms
En outre, le travail des forces de pression qui s’exercent sur la surface S est −pa dV avec pa
est la pression atmosphérique et V le volume délimité par S.
Soit
δW = δWu + pe ve δms − ps vs δms − pa dV
Finalement le bilan énergétique devient
soit
dE + [eδm]se = δWu − [pvδm]se − pa dV + δQ (7.5)
is
C , ep,ex + pv)δm
dE = δWu − pa dV + δQ − (u + eM
h
(7.6)
e
eMC est l’énergie cinétique macroscopique massique, u l’énergie interne massique, et ep,ex
l’énergie potentielle massique des forces extérieures.
En terme de puissance, le premier principe devient
dE δWu δQ dV is
= + − (h + eM
C + ep,ex )Dm
h
− pa (7.7)
dt dt dt dt e
δm δWu
avec Dm = le débit massique, h = u + pv l’enthalpie massique, la puissance utile et
dt dt
δQ
: la puissance thermique.
dt
7.3 Expression du second principe 95
is δW δQ
C + ep,ex )
Dm (h + eM = +
h
(7.8)
e dt dt
ou encore
is
C + ep,ex )
δm (h + eM = δWu + δQ
h
(7.9)
e
δWu δQ
En notant = wu le travail massique utile, et = q la puissance thermique massique,
δm δm
nous obtenons le bilan suivant
C + ∆ep,ex = wu + q
∆h + ∆eM (7.10)
δQ
dS + [δms]se = δS e + δS c = + δS c (7.11)
Tf