Chapitre IV. Audit Et Contrôle Interne S6 Section C. D

Vous aimerez peut-être aussi

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 39

AUDIT CONTRÔLE INTERNE

SEMESTRE 6
SECTION: C. D

Pr. Housna AISSAOUI


2019/2020
1
OBJECTIF DU COURS

Les enseignements du module « audit » sont organisés autour


d’une dizaine de séances dont une séance d’épreuve
individuelle.
Ces enseignements ont pour objectifs de montrer aux étudiants
les moyens mis en œuvre par les entités, sans distinction
particulière privé/public, concourant à la maîtrise de
l’information comptable et financière, et ayant une
assurance sur le bon fonctionnement au sein de
l’organisation mais aussi au respect de la réglementation
interne et externe.

2
OBJECTIF DU COURS
A l’issue de ces enseignements, les étudiants auront compris en
quoi les différents dispositifs de contrôle interne et
notamment l’audit interne doivent être mis au service d’une
cause : la maîtrise de l’information comptable et financière et
l’assurance sur le bon fonctionnement et la conformité par
rapport à la réglementions en vigueur pour une bonne
protection du patrimoine de l’entité.
Le module sera construit autour de la notion de « maîtrise » :
- La nécessaire compréhension de l’information comptable et
financière,
- La recherche d’une assurance sur la qualité de l’information
comptable et financière,
- Le déploiement d’un dispositif de contrôle interne,
- La mesure de l’efficacité du dispositif et son pilotage.

3
OBJECTIF DU COURS

A travers ce cours, nous allons répondre aux questions


suivantes:
Comment est apparu l’audit?
Comment il a évolué l’audit?
Comment peut-on définir le mot audit?
Existe-t-il différent type de l’audit?
Quel est son champ d’application?
Comment se positionne l’audit au sein de l’entreprise?
La relation entre l’audit et le contrôle interne?
Quelles sont les normes internationales de l’audit?
L’audit et la gestion des risques quelle relation ?
Quels sont les différents outils de l’audit?

4
L’OSSATURE DU COURS

 Chapitre I : Généralités sur l’audit


 Chapitre II: Les normes internationales de
l’audit
 Chapitre III:L’audit : approche par les risques
 Chapitre IV: Audit et Contrôle interne
 Chapitre V: Démarche et outils de l’audit

5
BIBLIOGRAPHIES
 Jacques Renard, Sophie Lummbauer, Audit interne et contrôle de gestion: pour
une meilleure collaboration, Eyrolles 2011.
 Elisabeth Bertin, Audit interne: enjeux et pratiques à l’international, Editions
Eyrolles 2007.
 Jacques Renard, Théorie et pratique de l’audit interne, Editions Eyrolles, 5 janv.
2010.
 Etienne Barbier, Mieux piloter et mieux utiliser l’Audit, Maxima,

6
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE
OU FINALITE DE L’AUDIT INTERNE

7
Gestion des Risques

Audit

Contrôle Interne

8
CHAPITRE IV: LE CONTROLE
INTERNE OU FINALITE DE L’AUDIT
INTERNE

 La nécessité de mettre un dispositif du contrôle


 Définition institutionnelle du contrôle interne
 Le rôle croissant du contrôle interne
 Les objectifs du contrôle interne
 Les principes du contrôle interne
 Les référentiels du contrôle interne
 Les dispositifs du ERM selon COSO
 Qualité du contrôle interne
 Les plus et les off du contrôle interne
9
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Définition du contrôle interne


Définition 1:

l’excellente définition du contrôle interne donnée par


l’Ordre des Experts-Comptables dès 1977 :
« Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités
contribuant à la maîtrise de l’entreprise.
Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la
sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l’information, de l’autre l’application des
instructions de la direction et de favoriser
l’amélioration des performances.
Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l’entreprise,
pour maintenir la pérennité de celle-ci. »
10
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Définition du contrôle interne


Définition 2: est relayée par celle du comité
consultatif de la comptabilité: « Consultative
Committee of Accountancy » de Grande-Bretagne
donnée en 1978 :

« Le contrôle interne comprend l’ensemble des


systèmes de contrôle, financiers et autres, mis
en place par la direction afin de pouvoir
diriger les affaires de l’entreprise de façon
ordonnée et efficace, assurer le respect des
politiques de gestion, sauvegarder les actifs et
garantir autant que possible l’exactitude et
l’état complet des informations enregistrées »
11
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Définition du contrôle interne


Définition 3: par celle de « l’American
Institute of Certified Public Accountants »,
en la même année 1978 :

« le contrôle interne est formé de plans


d’organisation et de toutes les méthodes et
procédures adoptées à l’intérieur d’une
entreprise pour protéger ses actifs, contrôler
l’exactitude des informations fournies par la
comptabilité, accroître le rendement et
assurer l’application des instructions de la
direction ».
12
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Définition du contrôle interne

Définition 4 du COSO (référentiel de contrôle interne


américain)

« Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le


Conseil d’Administration, les dirigeants et le personnel
d’une organisation afin de fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation, dans le cadre de la
mission de cette organisation des objectifs».
NB : Le système de contrôle interne s’étend au-delà du simple
souci comptable, il concerne tous les niveaux de
management. 13
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Constat NB
Les définitions sont variées: « dispositifs »,
« moyens », « procédés », « systèmes »…,
elles s’accordent pour préciser qu’il ne
s’agit pas là d’une fonction, mais d’un
« ensemble de dispositifs mis en œuvre par
les responsables de tous niveaux pour
maîtriser le fonctionnement de leurs
activités ».

14
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

On ne répétera donc jamais assez que


le contrôle interne n’est pas une
fonction, que c’est un ensemble de
dispositions, donc un état et qu’on ne saurait
parler de « Service de contrôle interne », sauf à
faire un contresens.

15
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE
Le rôle croissant du contrôle interne
Un bon dispositif de contrôle interne permet de s’assurer
que :
 Toutes les opérations de l’entreprise devant faire l’objet
d’un enregistrement comptable sont comptabilisées,
autrement dit de vérifier l’exhaustivité des
enregistrements;
 Tous les enregistrements comptables sont la traduction
correcte d’opérations réelles, c'est-à-dire de vérifier la
réalité des enregistrements;
 Tous les actifs de l’entreprise sont sauvegardés,
 Une même opération est toujours traduite de la même
manière,
 Les documents justificatifs produits par l’entreprise sont
probants,
 Les opérations sont exécutées conformément aux
décisions de la direction. 16
VIV. Les objectifs du contrôle interne

17
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

NB
Les objectifs
opérationnels

Objectifs
du
Conformité
contrôle
Les objectifs
des lois et interne : de fiabilité des
règles en
informations
vigueur

18
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE
Les objectifs du contrôle interne
OPERATIONS

PROTECTION DES
RENTABILITE PERFORMANCE
RESSOURCES

FIABILITE DES CONFORMITE


DONNEES REGLEMENTAIRE

CONFORMITE
REPROTING FINANCIER 19
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Objectifs du
Contrôle Les objectifs
Interne :
opérationnels

Objectifs
du contrôle
Conformité
des lois et
interne : Les objectifs
de fiabilité
règles en
vigueur des
informations
CHAPITRE V: LE CONTROLE INTERNE

Objectifs du Contrôle Interne :


 La protection des actifs :
Eviter les fraudes , détournement
d’actifs, erreurs et falsification
d’informations financières, destruction
d’informations ...
Les objectifs  L’optimisation des ressources :
opérationnels Le CI doit permettre d’améliorer les
performances grâce à une optimisation
des ressources qui passe par une
utilisation efficace des moyens aussi bien
financiers, humains, informationnels que
matériels. Les 3 E (économie, efficacité,
efficience).
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Les
Objectifs du objectifs
Contrôle Interne : opération
nels

Objectifs
du contrôleLes objectifs
Conformité
des lois et interne : de fiabilité
règles en
vigueur des
informations
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Objectifs du Contrôle Interne :

La notion de fiabilité recouvre


plusieurs aspects:

Les objectifs  L’établissement des comptes


de fiabilité annuels conformément aux principes
des
informations comptables.
 Les comptes doivent refléter
l’exhaustivité des transactions et la
réalité du patrimoine .
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Objectifs du Contrôle Les


Interne : objectifs
opération
nels

Objectifs
Conformité du contrôle
des lois et interne : Les objectifs
de fiabilité
des
règles en informations

vigueur
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Objectifs du Contrôle Interne :

Il est nécessaire que la société dispose


d'une organisation lui permettant de:

Conformité · Connaître les diverses règles qui lui


des lois et sont applicables;
règles en · Etre en mesure d'être informée en
vigueur : temps utile des modifications qui leur
sont apportées;
· Transcrire ces règles dans ses
procédures internes;
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

R E M A RQ U E S :
 Chaque organisation est libre de mettre en place un
contrôle interne qui lui apparait convenable ;

 Le contrôle interne ne se limite donc pas à un ensemble de


procédures ni aux seuls processus comptables et financiers ;

 Le contrôle interne aide l’organisation à atteindre ses


objectifs s’il est efficace ;

 L’entreprise doit évaluer et surveiller son dispositif du


contrôle interne à fin d’assurer son efficacité.
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE
Principes fondamentaux du contrôle interne
NB
Organisation
Harmonie
Universalité

Principes
Intégration
Permanence

Séparation
des fonctions
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Principes fondamentaux du CI

Le principe d'organisation :
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est
nécessaire que l’organisation de l’entreprise
possède certaines caractéristiques et doit être :
 Préalable ;
 Adaptée et adaptable ;
 Vérifiable ;
 Formalisée (organigramme clair, fiches de
postes) ;
Principes fondamentaux du CI
Le principe d'harmonie :
C'est l'adéquation du contrôle interne aux
caractéristiques de l'entité et de son environnement.
Les procédures doivent être adaptées à l'entité et
non à l'Homme, les Hommes passent, mais les
fonctions restent.

Le contrôle interne doit, bien au contraire, être


adapté à l’entreprise et à son environnement en
fonction de l’importance des risques qu’il évite et
du coût de sa mise en œuvre.
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Principes fondamentaux du CI

Le principe d'intégration :
 Des informations semblables qui figurent dans
des documents différents doivent être recoupées
afin de s'assurer de la fiabilité des informations.
 Les recoupements permettent de s’assurer de
la fiabilité de la production ou du suivi d’une
information au moyen de renseignements
émanant de sources différentes ou d’éléments
identiques traités par voies différentes.
CHAPITRE V: LE CONTROLE INTERNE

Principes fondamentaux du CI

Le principe de séparation des fonctions :


Les recoupements et les contrôles
réciproques sont indissociables d'une règle
de séparation des fonctions.
L'absence de séparation des fonctions
entraîne la possibilité d'une fraude sans que
celle-ci puisse être détectée par un contrôle
réciproque.
CHAPITRE V: LE CONTROLE INTERNE
Principes fondamentaux du CI

Le principe de permanence :
Les procédures utilisées par l’entreprise doivent être
pérennes.
Ce principe est tout à fait logique car toute organisation
nécessite une stabilité de ses structures de manière à ne pas
perdre de temps à l’adaptation du personnel et des machines
aux nouvelles procédures mises en place.
Naturellement, le respect du principe de permanence ne
doit pas conduire à la création d’une règle de rigidité qui
interdirait toute adaptation des procédures à l’évolution de
l’environnement ou des techniques de travail.
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE
Principes fondamentaux du CI

 Le principe de permanence (suite):


La procédure doit non seulement être appliquée
lorsqu’elle est créée, mais elle doit en outre être
respectée en permanence.

Le principe de permanence conduit à distinguer :

- les faiblesses de contrôle interne : la procédure est peu


fiable ou peu efficiente ;

- le non respect du contrôle interne : la procédure est


bonne mais n’est pas respectée.
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE
Principes fondamentaux du CI

Le principe d’universalité :
Ce principe signifie que le contrôle interne
concerne toutes les personnes dans
l’entreprise, en tout temps et en tout lieu.
Autrement dit, personne n’est exclue du
contrôle par quelques considérations que
se soient : il n’y a ni privilège, ni domaines
réservés, ni établissement mise en dehors du
contrôle interne.
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Les interlocuteurs concernés par le contrôle interne

Conseil
d’administration
La direction
Comité d’audit
financière

Le commissaire La direction
aux comptes CI générale

La direction La direction des


SI risques
La direction
juridique

35
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Les interlocuteurs concernés par le contrôle interne


 La direction juridique doit s'assurer que tous les contrats
signés avec les clients, les fournisseurs et les salariés sont
conformes aux règles contractuelles se trouvant dans la
charte juridique de l'entreprise.
 La direction des systèmes d'information est au cœur de
l'application des règles de contrôle interne. Les
programmes les exécutent. Il faut s'assurer qu'ils fonctionnent
correctement et donnent les résultats attendus.

Toutes les unités de l'entreprise


sont concernées par le contrôle
interne.
Il s'agit de l'affaire de tous. 36
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE

Les référentiels du contrôle interne

COSO1 1984

COSO2 2004

COCO 1995

LE TURNBULL 1992

L’AMF 2006

37
CHAPITRE IV: LE CONTROLE INTERNE
POUR CONCLURE…

« La gestion des risques, ainsi que l’audit et le contrôle internes, doivent


réellement être appréhendés comme un processus continu dont
l’application doit être garantie en permanence. Ce processus doit
assurer l’identification des déficiences et la prise de mesures de
correction adéquates. Il ne peut s’agir d’une appréciation figée des
risques à un instant donné.
Dès lors, l’efficacité du dispositif devient une réelle source
d’avantage concurrentiel pour un établissement. En sus de la vision
purement « contrôle », la combinaison de ces dispositifs fournit un outil
de pilotage ayant vocation à améliorer les pratiques et pas seulement à
sanctionner. Les établissements ayant pris conscience de l’opportunité
qui leur est offerte auront une longueur d’avance ».
Eric et Francis LAMARQUE

38
BIBLIOGRAPHIES
 Jacques Renard, Sophie Lummbauer, Audit interne et contrôle de
gestion: pour une meilleure collaboration, Eyrolles 2011.
 Elisabeth Bertin, Audit interne: enjeux et pratiques à
l’international, Editions Eyrolles 2007.
 Jacques Renard, Théorie et pratique de l’audit interne, Editions
Eyrolles, 5 janv. 2010.
 Hélène Löning, Véronique Malleret, Le contrôle de gestion:
organisation, outils et pratiques, Dunod, 2008.
 Claire Collin, les métiers de la comptabilité et de la gestion,
l’Etudiant 2007.
 Etienne Barbier, Mieux piloter et mieux utiliser l’Audit, Maxima,
 Éric Lamarque , Gouvernance et prise de décision: Les questions
qui dérangent , 2007.

39

Vous aimerez peut-être aussi