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Au XIXème siècle, contrôle simple qui prévaut, avec de petites entreprises dirigées par un
employeur qui supervise directement les conditions de la production.
Au début du XXème siècle, les termes de contrôle interne opérationnel et de contrôle
interne administratif apparaissent.
Après le krach de 1929, nécessité de réguler le développement des marchés financiers.
1934 : création de la SEC (USA) qui a émis le rapport Securities Exchange Act (1934)
o Mise en place d’un certain nombre de lois afin de favoriser la transparence des états
financiers des sociétés cotées.
1949 : Institute of Internal Auditors (IIA) fournit une définition où il est fait référence au
contrôle interne qui :
o comprend le plan de l’organisation
o et toutes les méthodes et mesures qui permettent d’assurer la sauvegarde des actifs
de l’entreprise.
1958 : le Committee on Auditing Procedure (CAP) a émis la SAP N°29 qui distingue :
• Vise à s’assurer de la
Le contrôle préservation des actifs et de
administratif la fiabilité des états
financiers
1973 : SAS N°1 (remplaçant la nomenclature SAP) propose des définitions du contrôle
administratif et du contrôle comptable.
o Traduit le lien qui est fait entre contrôle comptable et contrôle administratif en
expliquant comment certaines procédures et processus dédiés aux contrôles
comptables pouvaient servir les objectifs de la direction et donc être rattachés aux
contrôles administratifs.
1977 : réaction de la SEC aux affaires (notamment Watergate) avec le Foreign Corrupt
Practices Act (FCPA) :
o Loi qui rend illégal le fait de ne pas avoir de dispositif de contrôle interne adéquate, à
savoir de ne pouvoir fournir la relative assurance que les transactions sont réalisées
Lien entre le dispositif et le risque pénal
1977 : L’Ordre des experts comptables (FRA) définit le contrôle interne comme
« l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise ».
1985 : Création Treadway Commission (suite à de nouveaux scandales) qui sont rapport
en 1987 comportant 50 recommandations pour fiabiliser les états financiers.
o Une des conclusions du rapport était d’avancer que 50% des fraudes découvertes
dans les états financiers étaient dues à des dispositifs de contrôle interne déficients.
Contrôle
comptable
Contrôle
interne
Contrôle
administratif
AVANT APRES
Suite à des multitudes de scandales financiers, il devient nécessaire d’exiger aux entreprises
de mettre en place des programmes de contrôle interne. L'objectif initial du contrôle interne
était de détecter les fraudes et de protéger les ressources de l'entreprise. Ceci concerne
d'abord les biens matériels comme les stocks, les comptes clients, ... mais aussi les biens
incorporels comme les brevets, la propriété intellectuelle, les savoir-faire, les marques, ...
d'arriver à lutter contre les fraudes et des erreurs répétitives constatées dans les
reporting financiers de certaines entreprises.
De protéger les investisseurs en imposant de nouvelles règles concernant la
comptabilité et la transparence financière.
En effet, en matière comptable, les principaux objectifs du contrôle interne sont de s'assurer
de :
La mise en place d’un système de contrôle interne efficace constitue une présomption de
la fiabilité des comptes et une preuve indirecte de la sincérité des comptes des
entreprises.
Le contrôle interne nécessite de mettre en place des procédures qui respectent l'ensemble
de ces objectifs tout en améliorant l'efficacité et l’efficience de l'entreprise.
«Le Contrôle Interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il
a pour but d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information,
de l'autre l'application des instructions de la Direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune
des activités de l'entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci ».
«Le Contrôle Interne comprend l'ensemble des systèmes de contrôle, financiers et autres,
mis en place par la Direction afin de pouvoir diriger les affaires de l'entreprise de façon
ordonnée et efficace, assurer le respect des politiques de gestion, sauvegarder les actifs et
garantir autant que possible l'exactitude et l'état complet des informations enregistrées ».
3- Définition avancée par la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes Français
en 1987
«Le Contrôle Interne est constitué par l'ensembles des mesures de contrôle comptable ou
autre, que la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d'assurer la
protection du patrimoine de l'entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et
des comptes annuels qui en découlent ».
Toutes ces définitions institutionnelles données au Contrôle Interne ont servis de base pour
l'élaboration d'une définition plus large par le COSO.
« Le contrôle interne est un processus mis en uvre par le Conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation d’objectifs entrant dans les catégories suivantes :
réalisation et optimisation des opérations ;
« Le contrôle interne est un processus, conçu et mis en place par les personnes constituant
le gouvernement d’entreprise, la direction et d’autres membres du personnel, pour
fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l'entité en ce qui
concerne :
la fiabilité de l’information financière,
l'efficacité et l'efficience des opérations,
ainsi que leur conformité avec les textes législatifs et réglementaires applicables.
Il en résulte que le contrôle interne est conçu et mis en uvre pour répondre aux risques
identifiés liés à l’activité qui menacent la réalisation de l’un de ces objectifs».
le contrôle interne est mis en uvre par des personnes. Ce n’est pas seulement un
ensemble de manuels de procédures et de documents, il est assuré par des
personnes à tous les niveaux de la hiérarchie ;
le management et le gouvernement d’entreprise (Conseil d’administration) ne
peuvent attendre du contrôle interne qu’une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs de l'entité, et non une assurance absolue dû au risques
inhérentes à tout système de contrôle interne (Exemple : catastrophe naturelle, crise
économique, apparition d’une nouvelle règlementation, fraude,…).
C'est un
processus
Permet la
réalisation des
objectifs
Le respect Identification
constant des La conformité des nouveaux
La protection et La fiabilité et la L’amélioration Le
règles de aux différentes risques et aide
la sauvegarde qualité de des développement
gestion réglementation à la réalisation
du patrimoine l’information performances de la rigueur
arrêtées par la s applicables des
direction changements
Gérer c’est décider en fonction des informations collectées. La qualité d’une décision est
affectée par la qualité de l’information qui lui sert de base.
Le contrôle interne vise à assurer la production d’une information de qualité que cette
information soit comptable, opérationnelle ou générale.
Une information de qualité est une information intelligible et communicable, fiable,
significative et pertinente.
d’une séparation des tâches qui permet de bien distinguer les tâches
d’enregistrement, les tâches opérationnelles et les tâches de conservation ;
d’une description des fonctions devant permettre d’identifier les origines des
informations produites, et leurs destinataires ;
d’un système de contrôle interne comptable permettant de s’assurer que les
opérations sont effectuées conformément aux instructions générales et spécifiques,
et qu’elles sont comptabilisées de manière à produire une information financière
conforme aux principes comptables généralement admis.
3- Le respect constant des règles de gestion arrêtées par la direction
Dans certains cas, les procédures pratiquées au sein de l’entreprise ne sont pas conformes
aux règles de gestion arrêtées par la direction générale.
Le respect des principes de contrôle interne vise à s’imposer une pédagogie adéquate et
instituer des sécurités permanentes assurant l’exécution effective des décisions de la
direction. Le respect constant des règles de gestion suppose des procédures de compte
rendu systématique d’exécution, d’une supervision permanente et l’instauration d’un
contrôle à postériorité.
Selon l’Ordre des Experts Comptables français, le contrôle interne est une discipline
générale de gestion permettant d’assurer une meilleure efficience des moyens mis en
uvre pour assurer la pérennité de l’entreprise.
Le coût du contrôle est parfois non significatif par rapport aux avantages de sécurité,
d’efficacité et de sérénité de la gestion procurés par ces contrôles.
Par contre, le coût d’absence de contrôle peut être très important et peut amener
l’entreprise à l’absence de performance et même jusqu’à la défaillance.
Exemple de performances dues à un bon contrôle interne :
Le contrôle des ventes évite les créances insolvables, accélère l’encaissement des
créances et réduit par conséquent les charges financières (Charges financières liées
au crédit de financement de fonds de roulements).
Le contrôle des stocks réduit le sur-stockage, la rupture des stocks, le coulage, le
gaspillage et les dépréciations (qui génèrent des provisions et/ou des pertes).
Le contrôle des approvisionnements réduit les coûts matières et favorise la qualité de
la production.
Les différents contrôles facilitent la justification des comptes comptables et accélère
la production des états financiers, des situations mensuelles et des tableaux de bord.
La culture contrôle interne améliore le sentiment de sécurité du personnel, ainsi que
son esprit d’appartenance et le rend plus disponible au progrès (augmentation de
productivité ce qui améliore la performance).
En outre le contrôle interne permet le développement d’une bonne image de
l’entreprise et de son personnel à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise.
5- Le développement de la rigueur
Compte tenu du grand nombre de domaines existants (droit des sociétés, normes
comptables, droit commercial, droit fiscal, environnement, social, etc.), il est nécessaire que
la société dispose d’une organisation lui permettant de :
connaître les diverses règles qui lui sont applicables ;
être en mesure d’être informée en temps utile des modifications qui leur sont
apportées (veille juridique) ;
transcrire ces règles dans ses procédures internes ;
informer et former les collaborateurs sur celles des règles qui les concernent.
Les procédures de contrôle interne sont bâties sur des processus d’identification et
d’évaluation des risques engendrés par chaque activité et encourus par l’entreprise
conjugués avec la politique retenue par la direction générale en matière prise de risque.
Les contrôles internes mis en place doivent permettre ou aider à l’identification des
nouveaux risques qui peuvent avoir un impact significatif sur l’efficacité de l’entreprise. Un
système de contrôle interne efficace aide aussi à détecter les signes précurseurs des
changements nécessaires et constitue un outil pour mener ces changements avec succès.