Vous êtes sur la page 1sur 2

Intro à l’audit légal des comptes annuels Chapitre 22 Comptabilité approfondie 1/2

L’audit est une forme de contrôle entendue comme une vérification, une inspection, une surveillance, un examen
critique
L’audit, comparé au contrôle, évoque l’idée d’un ensemble d’opérations ou d’un système d’informations.
Appliqué à l’E, l’audit peut être interne ou externe
L’audit peut également être contractuel (souhaité par l’E et réalisée par un tiers = expert-comptable s’il s’agit de l’audit
de la comptabilité ou légal = obligatoire pour l’E et réalisée par un CAC)

Le contrôle interne :
Le contrôle interne est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle, comptable ou autre, que la direction définit,
applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la protection du patrimoine de l’E et la fiabilité des
enregistrements comptables et des comptes annuels qui en découlent.
L’E doit garantir une image fidèle et celle-ci ne peut être qu’en appliquant un contrôle interne fort, cad, selon la
définition, assurer une protection et une fiabilité suffisante du patrimoine de l’E. Dans le cas d’un contrôle interne faible,
l’objectif d’image fidèle risque de ne pas être atteint.
L’évaluation du contrôle interne repose sur plusieurs principes ;
 Principe d’organisation, l’organisation doit être préalable, adaptée et adaptable, vérifiable, formalisée. Elle doit
comporter une séparation convenable des fct. Un cumul des fct favorise erreurs, négligences et fraudes.
 Principe d’intégration, l’organisation doit mettre en place un système d’autocontrôle.
 Principe de permanence et d’universalité , la permanence suppose une pérennité des systèmes liée à
l’organisation de l’E. L’universalité suppose que toutes les personnes de l’E participent au développement du
contrôle interne.
 Principe d’indépendance, ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre
indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l’E.
 Principe d’information et d’harmonie, l’information doit répondre à certains critères tq la pertinence, l’utilité,
l’objectivité, la communicabilité et la vérifiabilité. L’harmonie, c’est l’adéquation du contrôle interne aux
caractéristiques de l’E et de l’environnement.

Missions du CAC
Le contrôle légal est un contrôle légal permanent confié à un ou plusieurs CAC chargés de vérifier la régularité et la
sincérité des comptes annuels. Sont concernés :
- Toutes les sociétés par actions (sauf pour SAS ne dépassant pas 2 des 3 seuils suivants => 1m€ total de bilan ; 2m€ de
CAHT et plus de 20 salariés)
- Les autres sociétés (SARL, SNC, SCS) qui atteignent 2 des 3 seuils suivants => 1,55m€ de total du bilan ; 3,1m€ de
CAHT et plus de 50 salariés
- D’autres groupements tq les associations, les GIE ou les sociétés civiles sous certaines obligations (voir fiches
correspondantes) Ex : obligation de nommer un CAC pour une association recevant une subvention d’expl. annuelle >
153 000€

Le CAC certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image fidèle des résultats de la
période, de la situation financière et du patrimoine de l’E. Cette mission comporte des obligations :
- l’information des dirigeants ; le CAC doit informer les dirigeants sociaux sur les contrôles et vérifications effectuées et
sur les documents où des modifications sont nécessaires.
- l’information des actionnaires ; la mission d’information des actionnaires se situe à divers moments de la vie de la
société. Le CAC est tenu de convoquer l’AGO à défaut de convocation régulière.
- Le rapport général ; Le CAC doit présenter à l’AGO, un rapport général sur les comptes annuels. Ce rapport doit être
écrit, daté, signé et déposé au siège social 15 jours avant l’AGO, il précise l’opinion du CAC.
Intro à l’audit légal des comptes annuels Chapitre 22 Comptabilité approfondie 2/2

Pour mener à bien sa mission, le CAC s’organise ainsi :


1) Prise de connaissance préalable

2) Plan de mission => Il est en général annuel, il intègre les objectifs du CAC et un planning général

3) Orientation et planification de la mission => Le CAC planifie sa mission pour que celle-ci soit réalisée
efficacement, cette approche a pour objectif d’identifier les risques pouvant avoir une incidence significative.
Pour pouvoir apprécier cette incidence, le CAC fixe un seuil significatif sur certains postes à risques
C’est au CAC de le fixer au début de sa mission selon son expérience et l’E dans laquelle il effectue sa mission
La fixation de ce seuil présente un intérêt professionnel (il entre dans le cadre d’une méthodologie d’ordre
technique et organisationnel) et un intérêt lié à la responsabilité pour l’auditeur.
On dit que le seuil significatif oriente la mission du CAC
(Ex : Poste CA => 3%, cela veut dire qu’une baisse > 3% du CA est considérée comme ayant une incidence
significative)

4) Appréciation du contrôle interne => Il s’agit de l’ensemble des procédures mises en place par la direction afin de
s’assurer de la fiabilité des enregistrements et des comptes annuels qui en découlent (voir au début).
Il doit permettre notamment :
 Le contrôle du W comptable
 Le contrôle du personnel de l’E (respect du principe organisationnel de séparation des tâches)
 De garantir la sauvegarde des actifs
 La fiabilité de l’info financière
 La conformité aux lois et règlements

5) Obtention d’éléments probants => Il dispose à cet effet de diverses techniques de contrôle :
 Contrôle sur pièces de vraisemblance, le CAC demande des pièces comptables pour juger de la réalité
des opérations effectuées.
 Observation physique, le CAC assiste à l’inventaire physique des stocks
 Confirmation directe de certains tiers et/ou circularisation (= le CAC recueille des infos qu’il juge utile à
sa mission auprès de tiers qui ont accompli des opérations pour le compte de la sté auditée)
 Procédure analytique, c’est une technique de contrôle qui consiste à apprécier des informations
financières.

6) Rapport

Vous aimerez peut-être aussi