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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

CSP LA MISERICORDE PARAKOU

THEME :
Les causes et les manifestations de la guerre
froide
GROUPE 3 : CLASSE : 1ereD
BIO NARI Anifatou
EWEDJE Edith
GOURO TABE Prisca

SOUS LA SURPERVISION DE : IDRISSOU Chabi

ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024


Plan:
INTRODUCTION
1-Les origines de la guerre froide
1-1-Définition du concept
1-2-Les formes de la guerre froide
1-3-Les causes de la guerre froide
2-Les manifestations de la guerre froide
2-1-L’organisation des blocs pendant la guerre froide
2-2-Les affrontements en Europe
2-3-Les affrontements en Asie
3-Du dégel à la détente des relations internationales
3-1-Le dégel des relations internationales
3-2-La coexistance pacifique
3-3- La détente

CONCLUSION
SOURCES
INTRODUCTION
En 1945, la création de l’ONU a pour but d’empêcher une nouvelle guerre
mondiale .Mais on assiste aussi à une très forte période de tensions qui oppose
les Etats unis et l’URSS. L’URSS et les Etats unis étaient alliés contre le nazisme
mais la fin de la seconde guerre mondiale, ces deux hyper puissances (on les
appelle : les deux blocs) vont s’opposer sans jamais s’affronter directement à
cause de la peur du nucléaire. Cette période est appelé la guerre froide, elle va
durer de 1947 à 1991. La spécificité de la guerre froide est d'être un conflit
global, multidimensionnel, davantage porté par les différences idéologiques et
politiques entre les démocraties occidentales et les régimes communistes que
par des ambitions territoriales. Elle a de fortes répercussions dans tous les
domaines, notamment économiques et culturels. Elle prend toutes les formes
possibles d'affrontements, de l'espionnage aux actions secrètes en passant par la
propagande, de la compétition technologique à la conquête de l'espace en
passant par les compétitions sportives. Comment se manifeste la guerre froide ?
Comment l’opposition entre les 2 blocs a lieu ? Quelles sont les raisons de la fin
de la guerre froide et leurs conséquences.
1-Les origines de la guerre froide
Les racines de la guerre froide remontent à la révolution d'Octobre 1917 d'où naît
en 1922 l'Union soviétique. L'intervention des Américains et des Britanniques dans
la guerre civile russe développe chez Staline une profonde méfiance à leur égard jusqu'à la
fin de sa vie. Dans l'entre-deux-guerres, tout oppose déjà les États-Unis au régime
communiste installé en Union soviétique, même si, leurs espoirs de vague révolutionnaire
en Europe ayant été déçus, les Soviétiques privilégient la consolidation intérieure de leur
régime ; les relations difficiles entre les États-Unis et l'Union soviétique tiennent à la nature
même de leurs régimes politiques et des idéologies qui les sous-tendent36. Cependant,
l'opposition la plus marquée pendant cette période est celle qui s'installe entre l'Union
soviétique et le Royaume-Uni ; des ténors politiques comme Winston Churchill affichent
un discours anticommuniste virulent37. Les États-Unis finissent par reconnaître sur le plan
diplomatique l'Union soviétique en 1933 par réalisme politique car Roosevelt la voit
comme un contrepoids à l'Axe Rome-Berlin-Tokyo38,39.

1-1-Définition du concept
La guerre froide est le nom donné à la période de fortes tensions géopolitiques durant la
seconde moitié du XXe siècle entre, d'une part, les États-Unis et leurs alliés constitutifs
du bloc de l'Ouest et, d'autre part, l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et
ses États satellites formant le bloc de l'Est.
On l’appelle la guerre froide pour un certain nombre de raisons :
 Tout d’abord, ni l’Union soviétique ni les États-Unis ne se déclarent officiellement la
guerre. En fait, il n’y a jamais de combats directs à grande échelle entre les deux
superpuissances.
 La guerre n’est menée que par le biais de conflits indirects. Les États-Unis et l’URSS
soutiennent des conflits régionaux dans leurs propres intérêts, connus sous le nom
de guerres par procuration.
 Cela décrit les relations « froides » entre les deux alliés de la Seconde Guerre
mondiale.

1-2-Les formes de la guerre froide


La guerre froide se caractérisait par un affrontement idéologique entre les deux camps, par
des guerres régionales et ponctuelles et par une course aux armements, atomiques en
particulier. La guerre froide a été aussi qualifiée de «paix belliqueuse» ou de «guerre
limitée». L'expression «équilibre de la terreur» était également utilisée pour désigner cette
période au cours de laquelle planait le danger d'une guerre nucléaire. La guerre froide se
décompose en trois phases :
 La coexistence pacifique de 1947–1962.
 La détente de 1962– 1975.
 La guerre fraîche de 1975– 1985.

1-3-Les causes de la guerre froide


Dès le XIXe siècle, Alexis de Tocqueville prédit que les États-Unis et l'Empire russe ont toute
deux vocations à devenir des empires à l’échelle mondiale, et à s’affronter dès qu’ils
entreront en contact. Il écrit que « chacun d'entre eux [États-Unis et Russie] semble être
appelé par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains les destinées de
la moitié du monde »35. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette opposition va se
trouver cristallisée par le fait que les États-Unis et l'Union soviétique sont devenues les
seules grandes puissances mondiales, avec le déclin des Européens, et que leurs intérêts
respectifs de sécurité nationale, de politique étrangère et de développement économique
vont rapidement se trouver en conflit direct. La dégradation des relations résulte aussi du
climat de défiance qui s'installe : l'Union soviétique est une société fermée — surtout sous
Staline —, ce qui alimente les doutes et les craintes sur ses intentions réelles à l'égard des
puissances de l'Ouest dont les changements fréquents de gouvernement et de politique
selon les élections successives rendent perplexes les analystes soviétiques40. Enfin, la course
aux armements nucléaires à laquelle les deux Grands vont se livrer va profondément
structurer les relations internationales pendant toute la guerre froide41,42.

La guerre est aussi due à certaines tensions entre les alliés


 Les Alliés ne sont pas certains de la loyauté de Staline, car il s’allie à Hitler en 1939
par le biais du pacte germano-soviétique.
 Les États-Unis n’ouvrent un second front en France qu’en 1944, retardant ainsi
l’invasion de l’Europe, après avoir ouvert un front en Italie durant l’été 1943. Ce
retard permet à Hitler de concentrer ses forces contre les Soviétiques.
 Les États-Unis et le Royaume-Uni excluent les Soviétiques des pourparlers secrets
avec les Allemands.
 Le président américain Harry Truman omet d’informer Staline qu’il déploie des
bombes atomiques sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. La suspicion
et la méfiance de Staline à l’égard de l’Occident s’intensifient.
 La victoire américaine dans le Pacifique, sans l’aide soviétique, aliène encore plus
Staline et l’URSS se voit refuser toute part de l’occupation dans cette région.
 Staline pense que les États-Unis et la Grande-Bretagne laissent l’Allemagne et
l’Union soviétique s’affronter afin d’affaiblir les deux pays.

2-Les manifestations de la guerre froide


La guerre froide s'installe progressivement à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale,
dans les années 1945 à 1947, et dure jusqu'à la chute des régimes communistes en
Europe en 1989, rapidement suivie de la dislocation de l'URSS en décembre 1991. La
guerre froide s'installe progressivement à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale,
dans les années 1945 à 1947, et dure jusqu'à la chute des régimes communistes en
Europe en 1989, rapidement suivie de la dislocation de l'URSS en décembre 1991.
Bien que la guerre froide commence comme un conflit entre deux superpuissances, elle se
transforme rapidement en une affaire mondiale avec notamment :

 La montée des dictatures populistes dans l’Europe de l’Est.


 Les diverses insurrections en Pologne, Hongrie et Tchécoslovaquie.
 La stratégie de containment (politique d’endiguement) des États-Unis.
 L’expansion du conflit au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine où chaque
puissance se dispute le contrôle du territoire.
 L’arrivée en Afrique du conflit qui oblige de nombreuses anciennes colonies
nouvellement indépendantes à choisir un camp pour bénéficier d’une aide
économique.
 Le stationnement de troupes américaines en Asie dans les pays limitrophes de la
Chine après la prise de pouvoir en 1949 par les communistes de cette dernière.

2-1-L’organisation des blocs pendant la guerre froide


Ils existaient deux blocs : le bloc de l’ouest et le bloc de l’est ou le bloc soviétiques
Le bloc de l’Ouest est dirigé par les États-Unis d’Amérique. Les États-Unis représentent
le capitalisme, avec l’économie la plus forte (en termes de PIB) du monde pendant la guerre
froide et jusqu’à aujourd’hui. Ils sont également connus comme les leaders du « monde
libre », un terme de propagande utilisé pour désigner le bloc occidental, car ils représentent
collectivement la plus grande démocratie du monde. Pendant la guerre froide, le bloc
occidental est constitué des États-Unis et de leurs alliés de l’Organisation du traité de
l’Atlantique Nord (OTAN). Cette alliance doit servir de contrepoids militaire au bloc
soviétique. Le bloc de l'Ouest, mené par les États-Unis, comprend le Portugal, l'Espagne, le
Royaume-Uni, les pays du Benelux, la France, l'Italie, les pays scandinaves et la RFA. Ce bloc
est aussi soutenu par des pays hors d'Europe comme les pays d'Amérique centrale et du Sud
(sauf Cuba), l'Australie, la Thaïlande, le Japon, les Philippines, le Canada, la Turquie, le
Pakistan, l'Iran, l'Arabie saoudite et l'Afrique du Sud. Ces pays suivent une doctrine
principale qui est la doctrine Truman. Celui-ci veut lutter contre la propagation de
l'influence soviétique et tout particulièrement du communisme en Europe de l'Ouest. Le
bloc de l'Ouest se présente comme le défenseur de la démocratie libérale, c'est-à-dire le
respect des libertés et droits fondamentaux ainsi que le capitalisme ou la liberté
d'entreprendre. Pourtant il existe au sein de ce bloc de nombreuses dictatures dans
lesquelles le respect des libertés n'est pas garanti. L’objectif de l’alliance est de dissuader les
Soviétiques d’étendre leur influence en Europe en permettant une forte présence nord-
américaine sur le continent et en encourageant l’intégration politique européenne.

Bloc soviétique

Le bloc de l’Est est dirigé par l’Union soviétique, officiellement l’Union des républiques
socialistes soviétiques (URSS). L’URSS est un État socialiste qui s’étend sur l’Europe et l’Asie
pendant son existence, de 1922 à 1991 avec toutes sortes d’États satellites. Après les États-
Unis, elle est le deuxième État le plus puissant et son objectif est de répandre
le communisme dans le monde entier. Le système politique de l’Union soviétique est une
République soviétique fédérale à parti unique. L’URSS est divisée en plusieurs fédérations et
un seul parti politique est autorisé : le Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS). Cela
signifie que l’Union soviétique est essentiellement un régime totalitaire. Comme dans
tout totalitarisme, il n’y a pas d’élections démocratiques et la possibilité de changer le
gouvernement par des élections est nul. L’État possède toutes les entreprises et les usines,
ainsi que les terres. Le parti communiste est contrôlé par un seul dirigeant. Les droits et
libertés individuels des citoyens sont jugés moins importants que l’obéissance à l’État. Enfin,
le gouvernement contrôle les médias et censure tous ceux qui s’opposent. Le bloc de l'Est,
communiste, conduit par l'URSS, comprend la Pologne, la Hongrie, la Roumanie, la
Bulgarie, la Tchécoslovaquie et la RDA. Il est aussi soutenu par des pays hors d'Europe
comme la Corée du Nord, Cuba et la Chine. Ces pays suivent la doctrine Jdanov, qui
promeut une solidarité et une association des pays communistes pour s'opposer au bloc de
l'Ouest capitaliste et impérialiste. L'objectif de cette doctrine est de répandre
le communisme dans le monde. Le Kominform est créé en 1947. Il s'agit d'une coordination
des partis communistes du monde entier sous la direction de Moscou.

2-2-Les affrontements en Europe


Les affrontements en Europe sont les premières crises au Moyen-Orient et en méditerranée
Premières crises en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient (1945-1949)[

Le Royaume-Uni est depuis des décennies la puissance dominante dans cette région et
aspire à le rester. Espérant tirer parti de la faiblesse des Britanniques en 1945, Staline
entreprend d'avancer ses pions pour étendre sa zone d'influence en Europe et rompre ce
qu'il ressent comme l'encerclement de l'URSS par le sud. Les États-Unis apportent dès 1946
leur soutien aux Britanniques, traduisant le durcissement progressif de la politique
américaine et conduisant Staline à reculer79.

Crise turco-soviétique des détroits (1945-1946)

La Turquie est l'objet en 1945 et 1946 d'une vive pression des Soviétiques pour obtenir des
rectifications de frontière en Anatolie et surtout pour que soit révisée la convention de
Montreux datant de 1936 qui régit la navigation en mer Noire et le franchissement des
détroits du Bosphore et des Dardanelles, en échange d'une alliance. La crise des
détroits pousse les Turcs à se rapprocher des anglo-américains. Truman décide l'envoi
d'une force navale permanente en Méditerranée, à l'origine de la Sixième flotte. Staline
refuse les propositions élaborées de concert par Londres et Washington de tenue d'une
conférence internationale associant Ankara et toutes les parties, et renonce à pousser
l'affaire plus loin124,79.

Crise irano-soviétique (1946

La crise irano-soviétique est la toute première épreuve de force de la guerre froide


naissante. À l’été 1941, l’URSS et le Royaume-Uni, à la recherche d’une voie
d’acheminement des armes et du ravitaillement à destination du front russe, s’étaient
entendus pour occuper chacun une moitié de l'Iran et déposer le chah Reza Pahlavi,
coupable de trop de sympathie vis-à-vis de l’Axe. Son fils, Mohammed Reza, qui lui a
succédé, conclut avec ces puissances un traité prévoyant le retrait de leurs troupes au plus
tard le 2 mars 1946. Très vite cependant, l’URSS soutient deux mouvements
indépendantistes dans le nord du pays afin de constituer un glacis protecteur comme elle le
fait en Europe. Les négociations relatives à l'octroi de nouvelles concessions pétrolières aux
soviétiques et les pressions occidentales conduisent finalement l’Armée rouge à se retirer125.
Guerre civile en Grèce (1946-1949)

Au retrait des occupants de l'Axe en octobre 1944, le parti communiste grec (KKE) est en
position de force parmi les mouvements de résistance victorieux fédérés au sein de l'EAM-
ELAS126. Mais les Britanniques ne veulent en aucune façon que le pays tombe aux mains
des communistes ; Churchill a conclu un accord dans ce sens avec Staline lors
d'une conférence à Moscou en octobre 1944 et envoyé des troupes pour sanctuariser
Athènes et Salonique. Les Britanniques et les communistes grecs s'affrontent
militairement entre décembre 1944 et janvier 1945. Respectant son accord avec Churchill
confirmé lors de la conférence de Yalta, Staline demande aux communistes grecs de
trouver une solution politique. Le 9 février 1945, un accord est signé à Várkiza, prévoyant
le dépôt des armes et une régence exercée par le métropolite Damaskinos d'Athènes
jusqu'au retour du roi Georges II.

Mais la Grande Alliance de la guerre fait peu à peu place à la guerre froide. Dès lors le KKE
de nouveau soutenu par les pays communistes voisins et notamment
la Yougoslavie reprend les armes au printemps 1946 en réponse à la politique très
répressive menée par le gouvernement qui s'appuie largement sur des milices de droite. La
guerre civile fait rage pendant trois ans. Les rapports de force s'inversent avec la montée en
puissance de l'aide apportée par les États-Unis127 au titre de la doctrine Truman128 et avec
la rupture entre l'URSS et Tito qui interrompt l'aide militaire au KKE. Les forces armées
gouvernementales prennent le dessus ; la guerre s'achève par une lourde défaite des forces
communistes au mont Grammos en août 1949 suivie par la signature d'un cessez-le-feu
le 16 octobre 1949. La guerre aura fait plus de 150 000 morts et laissé le pays dévasté et
profondément divisé129,130.

2-3-Les affrontements en Asie


Les affrontements en Asie sont caractérisés par l’expansion communiste en Asie

Expansion communiste en Asie (1945-1954)

À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis établissent leur domination sur
le Japon, dont la reddition brutalement accélérée par les bombes atomiques d'Hiroshima et
de Nagasaki a interdit aux Soviétiques de participer suffisamment à l'effondrement de
l'empire japonais pour prétendre jouer un rôle dans la suite. L'avancée des troupes
soviétiques en Mandchourie et dans la petite péninsule de Corée a toutefois permis de créer
les conditions de l'établissement d'un État communiste, la Corée du Nord131.
À la différence de l'Europe, l'extension de la guerre froide à l'Asie ne résulte pas de
politiques volontaristes des deux Grands mais d'événements initiés en Chine, en Indochine
et en Corée132. Elle se traduit par des guerres ouvertes qui font de nombreuses victimes
civiles et militaires. Sur la durée de la guerre froide, la guerre de Corée, la guerre
d'Indochine, la guerre du Viêt Nam, la guerre d'Afghanistan et le génocide
cambodgien totalisent environ dix millions de morts133,12.

Victoire des communistes en Chine (1945-1949)

La guerre civile entre nationalistes et communistes reprend en Chine dès la capitulation


japonaise. Staline trouve initialement plus avantageux de s’accommoder du régime
nationaliste de Tchang Kaï-chek plutôt que de soutenir pleinement la révolution
communiste dirigée par Mao Zedong. Le 15 août, le gouvernement chinois signe un traité
d'amitié avec l'Union soviétique, prévoyant le retour de la Mandchourie à la Chine et
reconnaissant la souveraineté soviétique à Port-Arthur : les communistes chinois
apparaissent isolés politiquement par cette victoire stratégique des nationalistes. Les États-
Unis tentent une médiation et nomment en novembre 1945 le
général Marshall ambassadeur des États-Unis en Chine. Une mission américaine est
installée à Yan'an dans l'objectif d'aboutir à la formation d'un gouvernement de coalition
communiste-nationaliste. Face à l'échec de plus en plus évident de cette politique, Marshall
retourne à Washington en janvier 1947 pour y prendre la fonction de Secrétaire
d'État134,135.

Pendant les pourparlers, les opérations militaires sont engagées dès septembre 1945 : les
troupes nationalistes avancent sur la place-forte communiste du Shanxi, afin d'en prendre
le contrôle. Les troupes communistes ripostent et affrontent les nationalistes jusqu'en
octobre, mettant finalement hors de combat treize divisions de l'armée du Kuomintang. Les
défaites militaires successives des nationalistes aboutissent à la proclamation de
la république populaire de Chine par Mao Zedong le 1er octobre 1949136,131. Se substituant
à celui de 1945, un traité d'amitié, d'alliance et d'assistance mutuelle est conclu avec
l'Union soviétique le 14 février 1950137.

Guerre d'Indochine (1946-1954)

Après la défaite du Japon, la France va réussir à rétablir fin 1945 son autorité sur la
majeure partie de l'Indochine. Simultanément, le 2 septembre 1945, Hô Chi Minh proclame
l'indépendance de la république démocratique du Viêt Nam138. Après une période de
négociations, le conflit éclate avec le bombardement du port d'Haïphong par la Marine
française le 23 novembre 1946. Dès lors, Hô Chi Minh écarte l'option de la Fédération
indochinoise voulue par la France. Le 19 décembre 1946, l'insurrection de Hanoï marque
le début de la guerre : le gouvernement de la république démocratique du Viêt Nam
déclenche des hostilités dans tout le nord du Viêt Nam, et entre dans la clandestinité139.

La guerre dure jusqu'en juillet 1954. La chute en mai du camp retranché français de Diên
Biên Phu, puis la signature des accords de Genève, marquent la fin de l'Indochine française
et la partition du Viêt Nam en deux États, le Viêt Nam du Nord communiste et le Viêt Nam
du Sud soutenu par les États-Unis qui vont prendre le relais de la France et s'engager
progressivement dans ce qui deviendra la guerre du Viêt Nam140.

Guerre de Corée (1950-1953)

Après la défaite japonaise en août 1945, la Corée est coupée en deux au niveau
du 38e parallèle : au Sud, la république de Corée, pro-américaine, dirigée par Syngman
Rhee, au Nord, la république populaire démocratique de Corée, prosoviétique, dirigée
par Kim Il-sung. En 1948 et en 1949, les armées soviétiques et américaines quittent leurs
zones d’occupation respectives, de part et d’autre du 38e parallèle141.

Les Nord-coréens, bientôt soutenus par les Chinois, font pression sur Staline pour qu'il
accepte que soit lancée une offensive militaire pour conquérir la Corée du Sud. Le 25 juin
1950, l’armée nord-coréenne franchit le 38e parallèle. La réaction des États-Unis est
immédiate. Les 25 et 27 juin, les Nations unies condamnent l’agression nord-coréenne et
décident de venir en aide à la Corée du Sud. Les forces de l’ONU, commandées
par MacArthur et formées en majeure partie de contingents américains, repoussent les
forces nord-coréennes et se rapprochent de la frontière chinoise fin septembre 1950. Mais
en octobre, l’intervention de 850 000 « volontaires du peuple chinois » contraint les forces
de l'ONU à se replier sur le 38e parallèle, où le front finit par se stabiliser en mars 1951142.

Pour remporter la victoire, MacArthur propose alors un plan d'escalade du conflit


à Truman : bombardement de la Mandchourie, blocus naval des côtes chinoises,
débarquement des forces du général Tchang Kaï-chek en Chine du Sud et, le cas échéant,
emploi de l’arme atomique. Truman, qui est convaincu qu’une telle initiative provoquera
une intervention soviétique, refuse et le remplace par le général Matthew Ridgway142.

Le 27 juillet 1953, après la mort de Staline et au bout de deux ans de pourparlers,


l’armistice signé à Panmunjeom rétablit le statu quo ante bellum, mais n'est suivi d’aucun
traité de paix143.
3-Du dégel à la détente des relations internationales

3-1-Le dégel des relations internationales


Apres la mort de Staline en 1953, l’URSS est dirigée par Khrouchtchev (1953-1964) qui comprend le danger
du nucléaire et qui décide de mettre en place « le dégel ». Les Etats unis sont dirigés par JF Kennedy, qui
décide de cesser la menace de guerre nucléaire. Mais les tensions entre les 2 blocs existent toujours.
3-2-La coexistante pacifique
La mort de Staline (1953) et l'arrivée au pouvoir de Khrouchtchev permettent un apaisement des tensions,
c'est la "coexistence pacifique". Les États-Unis et l'URSS prennent conscience d'une possibilité de
"destruction mutuelle" à cause des armes nucléaires.
Cette situation nouvelle permet de résoudre certains conflits inscrits dans le contexte de la guerre froide :

 La paix est signée en Indochine en 1954 entre les Français et les troupes vietnamiennes communistes qui
luttaient pour l'indépendance de leur pays.
 Un terrain d'entente est trouvé en Corée.
 Lors de la crise de Suez en 1956, les États-Unis et l'URSS s'entendent pour réclamer le départ des troupes
britanniques et françaises de Suez.

Mais deux crises importantes mettent en avant une concurrence persistante :


 Pour contenir la fuite des Allemands de l'Est (RDA) vers l'ouest, les autorités allemandes construisent un
mur séparant Berlin en deux en 1961.
 La crise la plus importante éclate en 1962 lorsque les Américains découvrent que les Soviétiques ont
installé des fusées nucléaires pointées en direction des États-Unis sur l'île de Cuba, dirigée par le
communiste Fidel Castro. La tension monte en intensité mais Kennedy obtient le recul de Khrouchtchev
et permet d'éviter un conflit nucléaire.

3-3- La détente
À la suite de la crise de Cuba, les deux grandes puissances prennent conscience de la nécessité de limiter les
tensions, c'est le début de la Détente. Afin de stopper la surenchère nucléaire, les deux grands s'engagent
à limiter la course à l'armement. En 1968, un accord est signé sur la non-prolifération des armes
nucléaires. La Détente trouve des réalisations concrètes sur le terrain diplomatique comme la reconnaissance
des deux États allemands et de leurs frontières.
Malgré la baisse des tensions depuis 1963, des conflits de la guerre froide continuent de se dérouler. La
guerre du Vietnam est le principal conflit :
 La guerre est engagée par les États-Unis au début des années 1960 suite au départ des Français en 1954.
Les Américains interviennent massivement pour contrer la progression des nord-Vietnamiens
communistes vers le Vietnam du Sud.
 L'intervention américaine est de plus en plus contestée, notamment à cause de l'utilisation de napalm
et de l'agent orange (un puissant herbicide ayant pour but de détruire les forêts dans lesquelles se cachent
les Vietcongs).
 Les États-Unis subissent un revers et doivent se retirer en 1975. Ils sont affaiblis par cette défaite.

Dans le monde entier et surtout en Amérique latine, des guérillas contestent l'impérialisme américain et les
États-Unis n'hésitent pas à intervenir pour défendre leurs intérêts.

Depuis le milieu des années 1970, profitant de l'affaiblissement relatif des États-Unis, l'URSS pratique une
politique d'expansion (Cambodge, Angola, Mozambique, Afghanistan).
Les États-Unis décident de réagir sous la présidence de Reagan et s'opposent à cette expansion soviétique,
c'est la "guerre fraîche".
L'URSS, confrontée à une grave crise politique et économique dans les années 1980, est incapable de faire
face à cette reprise de la guerre froide malgré les politiques entreprises par Gorbatchev. Profitant de
l'affaiblissement soviétique, les Allemands de l'Est font chuter le mur de Berlin, symbole de la guerre
froide, en 1989. En 1991, l'URSS cesse d'exister. C'est la fin de la guerre froide.
CONCLUSION
La guerre froide est une rivalité géopolitique permanente entre deux pays, les États-Unis et
l'Union soviétique et leurs alliés respectifs. Elle débute au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale. Pendant la guerre froide, il y a trois camps principaux : le bloc de l’Ouest, le bloc
de l’Est et le mouvement des non-alignés. Le bloc occidental est dirigé par les États-Unis
d’Amérique et représente le capitalisme et la démocratie. Le bloc de l’Est est dirigé par
l’Union soviétique et représente le communisme et le totalitarisme. Le mouvement des non-
alignés représente tous les pays (principalement des États nouvellement indépendants qui
refusent de choisir un camp). Malgré tout, certains y sont contraints pour des raisons
économiques. Toute une série de facteurs conduit à la guerre froide : des tensions entre les
alliés de la Seconde Guerre mondiale, des différences idéologiques, des conflits sur la
manière de gouverner le monde et la course à la création des armes nucléaires les plus
puissantes. La guerre froide, d’abord limitée à l’Europe et à l’Allemagne, s’étend rapidement
à l’Amérique du Sud et à l’Asie. Ce faisant, elle devient une guerre globale qui implique
dans une moindre mesure le monde entier. La guerre froide prend fin en 1991 avec la
dislocation de l’URSS et l’indépendance du communisme obtenue par de nombreux pays
d’Europe de l’Est qui adoptent un système démocratique.

SOURCES
https://www.studysmarter.fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Accueil
https://perspective.usherbrooke.ca/
cours-la-guerre-froide.pdf

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