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Le système de l’iqtâ’
L’iqtâ’ désigne une parcelle retranchée des terres soumises à l’État musulman. À partir
du 9e siècle, le système se généralisa et les souverains attribuèrent aux officiers turcs et
persans des terres à titre de salaire.
À l’origine on distinguait deux éléments dans les conquêtes : les biens mobiliers
(montures, matériel, captif etc) et la terre.
Les biens mobiliers était du butin et l’état en prélevait 1/5 et le reste alla aux
combattants présents.
La terre était considérée en fonction de l’attitude des propriétaires. Si ces
derniers étaient pacifiques et ne résistaient pas, alors ils restaient propriétaires de leur
terre et ils payaient une redevance ce à l’état (djibaya). Lorsque les paysans
abandonnaient leurs terres ou si ils se dressaient contre l’État alors les terres étaient
confisquées et devenaient du butin. L’état en prélevait 1/5 et le reste alla aux
combattants. Les propriétés furent alors distribuées en lots (daya) et concédées à des
musulmans, surtout arabe. Le bénéficiaire devait mettre en valeur les terres et
percevaient des redevances.
Ce système se généralisa et donna naissance à une aristocratie terrienne qui faisait
exploiter leurs terres par des paysans ou esclaves.
Empire abbasside (750-1258) : Le système de l'Iqtâ a été initialement utilisé pour
récompenser les militaires qui avaient contribué à la conquête et à la défense du
territoire. Cependant, les gouverneurs des Iqtâ ont commencé à exploiter les
populations locales et à détourner les fonds pour leur propre profit, ce qui a entraîné
une baisse des revenus de l’État et affaibli le pouvoir califal.
Dynastie des Bouyides (934-1055) : Les Bouyides ont utilisé le système de l'Iqtâ
pour renforcer leur pouvoir et leur autorité sur le territoire qu'ils ont conquis.
Cependant, ils ont également exploité les populations locales et ont finalement été
confrontés à des révoltes et à des conflits internes qui ont affaibli leur pouvoir.
Dans l'ensemble, le système de l'Iqtâ a eu un impact négatif sur les ressources de l’État
et le pouvoir califal, car il a favorisé la corruption et la mauvaise gestion, ce qui a affaibli
le pouvoir des dynasties qui ont utilisé ce système.