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Mécanique des fluides

Objectif : choisir une pompe

Chapitre 1 : État fluide

1. États de la matière

pression (atm)

.
Point critique
(218 atm; 374°C)

solide liquide gaz


(glace) (vapeur)

1 atm

0.006 atm
. Point triple

0.01 température
0
0 100 (˚C)

fig 1 : diagramme d'états eau fig 2 : diagramme d'états dioxyde


de carbone

L’état d’un corps est totalement caractérisé par la connaissance de p, T et v.


On pourra utiliser les diagrammes thermodynamiques, les équations d’état f(p,T,v), …

2. Température
Celsius (°C)
Farenheit (°F)
θ° F=1,8∗θ ° C + 32
Kelvin (K) : Température absolue
θ K =θ ° C +273,15
Rankine (°R)
0 K = 0 °R = zéro absolu
θ° R=1,8∗θ K

3. Pression
Pascal
Bar
Atmosphère
cm Hg
mètre de colonne d’eau
4. Volume
Volume massique
Densité

5. Diagramme de Clapeyron domaine fluide

fig 3 : diagramme de Clapeyron, mélange liquide -


vapeur

Remarque : Isothermes dans le domaine liquide quasi-verticale. A T donnée, v = cste quelque soit p.
On dit qu’un liquide est un fluide incompressible.
Si on a un liquide dans un volume clos, une faible augmentation de température implique une forte
augmentation de pression.

Exemple : cumulus

période de chauffe :
• T ↑ donc p ↑
• Le groupe de sécurité laisse une petite partie de l’eau sortir
• m ↓ donc v = V/m ↑

6. Etude du mélange liquide - vapeur


Notion de titre :

Pour un mélange liquide – vapeur, le titre est la fraction vaporisée.

mvapeur
x=
mtotale
notations :
• m : masse totale
• mL : masse de liquide
• mV : masse de vapeur
• v : volume massique
• vLS : volume de liquide saturé (liquide à ébullition : du gaz se forme)
• vVS : volume de vapeur saturée (vapeur à saturation : du liquide se forme)

V =V L +V S
m. v=m L . v LS + mV . vVS
(mL + mv ). v=m L . v LS + mV . v VS
m m
v= L . v LS + V . v VS
m m

mV mL
Comme x= , 1−x=
m m

On obtient :

v =x . v LS +(1−x) . v VS

v−v LS
ou x=
v VS−v LS

Ici par exemple :

LM
x= ( % de vapeur)
LV

MV
et y= ( % de liquide)
LV

Remarque :

• L’isotherme est horizontale dans le domaine liquide – vapeur. C’est la température


d’ébullition θeb à la pression psat.
• Cette pression est aussi appelée « tension de vapeur saturante ».
à T donnée,
◦ si p > psat , le fluide est à l’état liquide
◦ si p < psat , le fluide est à l’état vapeur
Application :
• Thermomètre classique
• Thermomètre à minimum et maximum
• bouteille de butane

7. Mélange de plusieurs fluides


On évoquera juste les mélanges de 2 fluides différents (mélanges binaires).

Fig 4 : Diagramme d'états pour


un mélange binaire

Chapitre 2 : Statique des fluides

1. Densité
notée d
ρ
d mat= ρmat
eau

rappel : ρeau = 1 kg / l ou 1 g / cm³ ou 1000 kg / m³

2. PFS des fluides


Dans un fluide au repos les isobares sont des plans horizontaux.
Démonstration : dP=−ρ. g .dz

si ρ = cste (fluides incompressibles)

Δ P=ρ . g . Δ h

exercice :

Tube en U avec du mercure (densité 13,6)


On met de l’essence (densité 0,7) d’un coté et on mesure
les distances suivantes.
Quelle est la pression p3 de la partie fermée du tube ?

3. Principe d’Archimède
Si un corps flotte dans un fluide, le poids du corps est égal au poids du fluide déplacé.

Exercice 1 :

Un cube d’arête 1 cm de densité 0,4 est plongé dans l’eau. De combien s’enfonce t’il ?

Exercice 2 :

Un densimètre de masse m = 53 g est formé d’une carène de volume V


surmontée d’une tige cylindrique de section S et de longueur 20 cm.
Cette tige est graduée de -100 à + 100.

• Dans un liquide de densité d, l’appareil s’enfonce jusqu’à la


graduation n. Exprimer d en fonction de m, V, S et n.
• Dans de l’eau pure le densimètre affleure 0. Dans de l’eau salée,
de densité 1,06 le densimètre affleure 60. Déterminer V, S et les
limites d’utilisation du densimètre.
• Dans 500 cm³ d’alcool, on ajoute de l’eau pour obtenir 1l. Le densimètre plongé dans ce
mélange affleure – 75. Sachant que l’alcool a une densité de 0,794 déterminer le volume
d’eau ajouté et préciser si on a contraction ou dilatation.
4. Théorème de Pascal
Alors que les solides transmettent intégralement les forces, les liquides transmettent intégralement
les pressions.

Exercice :

Vérin hydraulique :
Un moteur électrique de 1 kW entraine la rotation de la vis du petit piston d’un vérin horizontal. Le
pas de la vis est de 3 mm. La vitesse de rotation est de 3 tr / s. Le rapport des diamètres des 2
pistons est de 10.

Déterminer :
• la force exercée sur le gros piston
• le temps nécessaire pour soulever une charge de 6 cm.

Chapitre 3 : Dynamique des fluides

1. Débits
Débit volumique :

V l∗S
qv= =
t t

l
La vitesse du fluide est par définition c=
t

donc q v =c∗S

Débit massique :

m ρ∗V
q m= = =ρ∗qv
t t

donc q m=ρ∗c∗S

Le débit massique est forcément constant en régime permanent.


Si le fluide est incompressible ρ est constante et donc qv aussi.
2. Conservation de l’énergie : Théorème de Bernoulli
Soit un écoulement dans une conduite (système ouvert) :

Soit E l’énergie totale du fluide :

E=H + E c + E p
1
E=U + p . V + .m . c2 +m . g . z
2

1er principe de la thermodynamique :

Δ E=W +Q

Dans les cas les plus courants :

W : travail apporté par une pompe ou un ventilateur (dans ce cas W > 0)

Q : chaleur cédée par le fluide suite aux frottements (dans ce cas Q < 0)

Hypothèses :

• Soit 1 l’entrée et 2 la sortie


• l’écoulement est quasi systématiquement considéré comme isotherme donc U1 = U2
• On suppose également le fluide incompressible donc V1 = V2 = V

On obtient :

1 m 2 m W 1 m 2 m Q
p1+ . . c 1+ . g. z 1+ = p 2+ . .c 2 + . g . z 2−
2 V V V 2 V V V

On note B la quantité d’énergie échangée par unité de volume (aussi appelée charge).

W
Pour la pompe : Δ B pompe =
V

−Q
Pour les frottements : Δ Bfrottements =
V

1 2
à l’entrée ou à la sortie le fluide a une charge totale : B= p+ .ρ. c 1 +ρ. g . z
2

On obtient alors l’équation de Bernoulli :

B 1+ Δ B pompe =B 2+ Δ B frottements
3. Bernoulli pour un fluide parfait
Pour un fluide parfait (pas de frottements) et s’il n’y a pas de pompe :

B1 = B 2

Exercice :

Soit un jet d’eau de section 100 cm² amené à 16 bars (15 bars relatifs) avec une vitesse de 10 m / s.
Déterminer en considérant la pression atmosphérique à 1 bar la hauteur du jet et la vitesse de l’eau
en sortie de conduite.

4. Adhérence – Viscosité

τ : contrainte de cisaillement (en Pa)


dV
γ̇= le taux de cisaillement (en s-1)
dy

Plastiques : seuil d’écoulement


(peinture, pate dentifrice, ...)

Dilatants ou Rhéoépaississants :
la viscosité augment si la vitesse
augmente (amidon, ...)

Pseudoplastiques ou
Rhéofluidifiants :
la viscosité diminue si la vitesse
augmente (jus de fruit, ...)

Les fluides Newtoniens sont ceux dont le comportement dans ce graphe peut être assimilé à une
droite. On retrouve dans cette catégorie l’eau, la plupart des huiles, …
On peut traduire mathématiquement cette linéarité par :

τ=μ . γ̇

• μ est une constante caractéristique du fluide appelée viscosité dynamique (unité Pa.s ou
kg.m-1.s-1 anciennement appelée Poiseuille)
• On va également utiliser ν : viscosité cinématique
μ
ν= ρ (unité m² / s ou Stokes (St))
1 St = 10-4 m² / s
On utilise aussi le centiStokes (cSt)

5. Écoulement – Nombre de Reynolds


L’apparition des tourbillons dépend de :

• la vitesse d’écoulement (c)


• le diamètre de la conduite (D)
• la masse volumique du fluide (ρ)
• la viscosité du fluide (μ)

On définit le nombre de Reynolds par

c . D. ρ c . D
Re = μ = ν C’est un nombre sans dimension !

Dans la pratique on observe :

• Si Re ≤ 2300 l’écoulement est laminaire


• Si Re > 2300 l’écoulement est turbulent

6. Pertes de charge
• réparties ou régulières

Ce sont des pertes d’énergie par frottement sur les parois d’une conduite notée Δ Br
L 1
Δ Br =λ . . .ρ . c ²
D 2
Pour déterminer λ on utilise des abaques ou des modèles empiriques.
64
◦ Si Re < 2300 (écoulement laminaire) on peut utiliser λ=
Re
◦ Si Re > 2300 (écoulement turbulent) la valeur de λ dépend de Re et de la rugosité relative
du tube Δ̄

Si le tube peut être considéré comme lisse on utilise la relation de Blasius :

λ=0,3164. R−0,25
e
• singulières ou occasionnelles (coudes, robinets, réductions, …)

notée Δ Bs

1
Δ Bs =ξ . . ρ. c ²
2

Il faut donc déterminer le coefficient de perte de charge singulière ξ.

On peut également utiliser des abaques (Crane, …)

7. équation de Bernoulli pour un fluide réel


B 1+ Δ B pompe =B 2+ Δ B frottements

avec Δ Bfrottements =Σ Δ B r +Σ Δ B s

Exercice :

Soit un écoulement dans une conduite de 60 mm de diamètre sans singularité. Déterminer les pertes
de charge occasionnées par 100 m de conduite, si le fluide circule à 1 m / s.

• eau chaude (ρ = 943 kg / m³ , μ = 0,235 . 10-3 Pa.s)


• huile (ρ = 800 kg / m³ , μ = 0,06 Pa.s)

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