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Technologie Des Systèmes Hydrauliques et Pneumatiques L2 MDA

- Se rappeler des notions fondamentales de : la loi de Pascal,


Objectif l’hydrostatique, les pertes de charge et le théorème de
Bernoulli.

I- Principe de Pascal :
- La pression exercée sur un liquide au repos est la même dans toutes les directions. La
pression exercée sur un liquide enfermé se transmet intégralement dans toutes les directions et
elle agit avec une force égale sur des surfaces égales.
- Cette pression s'exerce toujours perpendiculairement aux surfaces en
contact.
F
Exemple : si une force F pousse un piston à l’intérieur d’un récipient
de forme quelconque, la pression engendrée se transmet intégralement
dans tout le récipient.
Définition : l’unité dans le système internationale de pression est le
Pascal [Pa] mais du fait de l’utilisation dans les systèmes hydrauliques
de forces et de pressions élevées, l’unité usuelle est le bar [bar].
Formule fondamentale : la pression se déterminée par :
F p : pression en [bar],
p= ➔ F : force en [daN],
S S : surface en [cm²]. Fig 1

II- Expériences :

- La vanne est
- La vanne est fermée, il y a
ouverte, la pression résistance à
est nulle. l’écoulement, la
pression monte.

Fig 2 Fig 3

Conclusion : pour obtenir une pression il faut qu’il y ait résistance à l’écoulement.

III- Relation Pression/Surface :


- Dans les figures ci-dessous, la force est identique mais la surface varie.
F1 F1
F2 F2

F1 = 200 daN F2 = 200 daN


S1 = 100 cm2 S2 = 50 cm2

p1 = F1 / S1 = 200 / 100 = 2 bars Fig 4 p2 = F2 / S2 = 200 / 50 = 4 bars Fig 5

Conclusion : si l’on diminue la section en gardant la même force, la pression augmente.


La pression est inversement proportionnelle à la surface.

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IV- Exemple d’application :


IV.1 Le multiplicateur de pression : bridage de pièces sur machine-outil.
- Le multiplicateur de pression est utilisé dans  A
cet exemple pour le bridage de pièces en étau sur F1 S1 = 200 cm2

une table de machine-outil. La machine étant


réglée, le travail de l'opérateur consiste à placer Vers distributeur
la pièce dans l'étau et de commander le serrage
de celui-ci. Le vérin de serrage ainsi que les
tuyauteries doivent résister à de fortes pressions.
B
- Le piston A d'un système de bridage de pièce a S2 = 20 cm2
Fig 6
une section S1 de 200 cm2. Il est soumis à une
pression p2 de 8 bars. Le piston B a une section
S2 de 20 cm2.
Vers vérin de serrage

Quelle est la valeur de la pression p2 ? :


  S 200
A l’équilibre F1 = F2 ➔ p1  S1 = p2  S2 ➔ p2 = p1  1 AN : p2 = 8  = 80 bars
S2 20

IV.2 Le multiplicateur de force : presse hydraulique.


- Un petit piston transmet une pression
déterminée à un autre piston. Une force
supérieure est obtenue en augmentant
la surface du piston récepteur.
- Le piston A d'une presse a une section
S1 = 10 cm2. La force F1 appliquée est A
S1 = 10 cm2
de 40 daN. Le piston récepteur B a une
section de 200 cm2. B
- Quelle sera la force F2 développée sur S2 = 200 cm2
le piston B ? Fig 7

F1 F2 S 200
A l’équilibre p1 = p2 ➔ = ➔ F2 = F1  2 AN : F2 = 40  = 800 daN
S1 S 2 S1 10
V- Définition des pressions :
Pression en [bar]

Pression positive d’utilisation


Pression relative

Pression p1
Pression absolue

Pression différentielle Δp
Pression atmosphérique Max Pression p2

Pression atmosphérique normale


Dépression

Pression atmosphérique min


➔ (Pression relative négative)

Vide absolu

Fig 8 Graphique des pressions

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VI- Flux d’énergie :


- La figure ci-dessous représente le diagramme des composantes actives d’un système à fluide
mettant en évidence les pertes d’énergie à chaque passage d’une composante à l’autre.

Wo, To, Po

Wi , T i , P i

Vo, Fo, Po

Ei

Eo

Fig 9

VII- Les régimes d’écoulement :


Expérience :
- Soit un courant d’eau qui circule dans une conduite de section circulaire. On introduit un
filet colorant dans l’axe de cette conduite.
- Suivant la vitesse d’écoulement de l’eau, on peut observer les phénomènes suivants :
Colorant

Fig 10 Fig 11 Fig 12

a) Vitesse faible b) Vitesse plus élevée c) Vitesse très élevée


- Pour des vitesses faibles, le filet - Pour des vitesses plus élevées, le filet - Pour des vitesses très élevées, le
colorant traverse le long de la conduite colorant se mélange brusquement dans colorant se mélange immédiatement
en position centrale. l’eau après avoir parcouru une dans l’eau.
distance.

Régime laminaire Régime transitoire Régime turbulent

- La détermination du régime d’écoulement se fait par le calcul d’un nombre sans dimension
appelé nombre de Reynolds (Re).
D : diamètre de la conduite en [m]
D.V . D.V V : vitesse moyenne d’écoulement en [m/s]
Re = = Avec : ρ : masse volumique du fluide( en [kg/m3]
  μ : coefficient de viscosité dynamique en[Pa.s] =

υ : coefficient de viscosité cinématique en[ m²/s] 

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Remarque : si la section n’est pas circulaire, on définit le diamètre équivalent (De) par :

4 la section de la conduite
Fig 13 De =
le périmètre mouillé par le fluide

VIII- Pertes de charge :


VIII.1. Pertes de charge régulières : ΔHr
- Soit un écoulement permanent d’un liquide dans une conduite de diamètre D. La perte de
charge entre deux points séparés d’une longueur L est de la forme :

L V² V : vitesse moyenne du fluide en [m/s]


H r =  . Avec : λ : coefficient de perte de charge régulière.
D 2g

- Pour déterminer le coefficient de perte de charge régulière λ, on fait souvent appel à un


abaque (fig 14) ou à des formules empiriques tel que : la loi de Poiseuille, de Blasius…
Coefficient de perte de charge λ

Fig 14

Hombre de Reynolds Re

Re < 2000 l’écoulement est laminaire Poiseuille  = 64/Re


4000 < Re < 105 Turbulent lisse Blasius  = 0.316 Re −1 / 4
Turbulent rugueux Van Karman 1
= 2 log(Re.  ) − 0.8
(ε négligeable) et Nikuradse 
➔ Re ≥ 105
Turbulent rugueux 1  2.5l
Colebrook = −2 log( + )
(ε non négligeable)  3.7 D Re . 
2000< Re <4000 l’écoulement est transitoire

VIII.2. Pertes de charge singulières : ΔHS


V² k : coefficient de perte de charge singulière qui
H s = k . Avec : dépend de la forme géométrique de la conduite
2g (Rétrécissement de section, coude, vanne, etc…).
Voir annexe (Fig 19 et 20)

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VIII.3. Longueur équivalente de conduite : Le


- La perte de charge singulière est parfois caractérisée par une longueur équivalente (Le)
telle que : Voir annexe (Fig 24).
Le
k =
D
VIII.4. Pertes de charge totales : ΔH
- L’avantage de la recherche de la longueur équivalente (Le) est de relativiser directement
l’importance des pertes de charge singulières par rapport aux pertes de charge régulières et de
faciliter le calcul du circuit lorsque les conduites sont toutes de même diamètre :

L V² V² ( L + Le ) V ²
H = H r + H s =    +K = 
D 2g 2g D 2g

IX- Théorème de BERNOULLI pour un fluide réel :


- La relation de Bernoulli peut s’écrire sous la forme :
ΔH1,2 : c’est l’ensemble des pertes de charge entre (1)
V² p V² p
z1 + 1 + 1 = z2 + 2 + 2 + H1, 2 et (2) exprimé en hauteur. Les pertes de charge
2 g  .g 2 g  .g peuvent être exprimées en pression :
Δp1,2 = ρ.g. ΔH1,2

X- Fluide réel traversant une machine :


- Lorsque le fluide traverse une machine hydraulique, alors il y a un échange d’énergie entre
le fluide et la machine.

2
z2
Machine

1 z2, p2, v2, S2


z1 E
 z1, p1, v1, S1
z
Fig 15

- Soit E l’énergie par unité de masse échangée entre le fluide et la machine.


On pose E > 0 si la machine est motrice (pompe)
E < 0 si la machine est réceptrice (turbine)
- Le bilan énergétique appliqué entre (1) et (2) :
E(1) + E = E(2) + Eperdu

Le théorème de Bernoulli s’écrit alors :

1 p 1 p
V1 ² + g.z1 + 1 + E = V2 ² + g.z2 + 2 + E1, 2 Avec : E1, 2 = g.H1, 2
2  2 

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XI- SYSTEMES HYDRAULIQUES :


- Dans les systèmes hydrauliques, on distingue deux types de circuits :
• Les circuits de transport des liquides.
• Les circuits de transmission de puissance.

XI.1. Circuit de transport de liquide :


- Pour transporter un liquide d’un lieu à un autre, on a deux possibilités :

• Soit par gravité :

Source
- Le niveau dans la source est
supérieur au niveau de
destination.

Destination Fig 16

• Ou par pompage : Destination

- Une pompe assure le transport


du liquide. Pour le transport des
liquides.
Source
P
Fig 17

XI.2. Circuit de transmission de puissance :

- On l’appelle aussi circuit d’hydraulique industrielle. Dans ce type de circuit, une pompe de
type volumétrique entraînée par un moteur (électrique si l’installation est fixe, thermique si
l’installation est mobile) génère une puissance hydraulique (un débit d’huile sous pression).
- Cette puissance est transmise à un récepteur hydraulique (vérin ou moteur hydraulique) pour
le transformer en puissance mécanique.

N° Désignation
1 le réservoir
2 la pompe
3 le limiteur de pression
4 les distributeurs
5 les vérins
6 le filtre
Fig 18

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XII- Annexes :
XII.1. Coefficient de perte de charge singulière K en fonction de la forme
de la zone de passage :

Fig 19

Fig 20

XII.2. Exemples de détermination de perte de charge imputable à quelques


composantes hydrauliques :
Perte de charge imputable à trois calibres
Perte de charge imputable à un clapet de retenue
d’un étrangleur réglable de type à pointeau
piloté dans les deux sens d’écoulement.
et à clapet de retenue

Ecoulement étranglé
Ecoulement libre

Fig 21 Fig 22

Perte de charge imputable à deux distributeurs à


tiroirs.
Distributeur 4/3

Distributeur 3/2

Fig 23

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XII.3. Equivalence des pertes de charge en longueurs droites de conduites :


(Détermination de la longueur équivalente : Le)

Longueur de
conduite [m]

Types de Diamètre
composantes intérieur [mm]

Fig 24
Exemple:
- Pour une coude « G »
de diamètre 100 mm, la
longueur équivalente de
la conduite est de :
Le = 2.4 m

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