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Cours d’économie 2ème année TC 1

COURS D’ECONOMIE
2ème année TC
Cours d’économie 2ème année TC 2

INTRODUCTION AU COURS D’ECONOMIE 2ème ANNEE TC

Les problèmes économiques soulèvent de nos jours un intérêt considérable : ils


présentent sur le plan national comme sur la plan international une importance
politique et sociale que personne ne conteste.
Quand peut on dire d’une activité humaine qu’elle présente un caractère
économique ? L’activité humaine présente un aspect économique lorsqu’il y a lutte
contre la rareté.
Tout homme a des besoins c’est à dire des désirs de disposer de moyens capables de
prevenir ou de faire cesser des sensations de peine ou d’insatisfaction, ou de moyens
aptes à provoquer ou à accroitre des sensations agréables.
Les besoins humains sont nombreux : materiels, intellectuels… Ils s’accroissent et se
diversifient sans cesse parce que l’homme est insatiable dans ses désirs. Or les
moyens dont l’homme dispose pour satisfaire ses besoins sont limités : il vit dans un
monde de rareté. Les ressources dont il dispose sont soit insuffisantes à un moment
donné, soit mal réparties dans l’espace. Faute de pouvoir tout avoir à la fois et tout
faire en même temps, l’homme devra effectuer des choix.
Renoncer à satisfaire certains besoins implique un coût que l’économiste appelle le
coût d’opportunité. Chaque activité économique entraîne donc un coût de
renonciation ou coût d’opportunité. Rareté des moyens, choix des fins, coûts, telles
sont les trois idées qui permettent de comprendre l’essence de l’activité économique.
En définitive, la science économique est la science de l’administration des ressources
rares. Elle a pour objet d’expliquer comment les hommes organisent leurs efforts
pour mettre en valeur les ressources du monde.
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CHAPITRE I : LE MILIEU HUMAIN


Section 1 : ETUDE DE LA POPULATION : LA DEMOGRAPHIE
L’économie tient compte du milieu humain qui sert de cadre à l’activité économique. Dans tout
processus de production des biens et services, il faut l’intervention de l’effort physique ou
intellectuel. C’est l’œuvre de la personne humaine.

I- LA DEMOGRAPHIE
1- Définition :
Le mot « démographie » apparaît pour la première fois en 1855.
Elle est définie comme la science qui a pour objet l’étude de la population aussi bien sous
l’angle quantitatif que sous l’angle qualitatif.

2- Les instruments d’évaluation démographique :


L’étude des faits de population peut être conduite de deux manières différentes :
- ou bien on s’attache à prendre une image de l’état d’une population à un
instant donné ;
- ou bien l’on cherche à suivre le mouvement de la population en
enregistrant de façon continue les composantes de celui-ci : naissances,
décès, migrations…
A ces deux optiques qui se complètent, correspondent deux types d’investigation : les
recensements, les enquêtes et les sondages pour la première ; l’état civil et les
renseignements administratifs pour la seconde.

a- Les recensements : un recensement général est une opération qui


a pour but principal de constater le nombre des habitants d’un
espace dont on distingue l’age et le sexe. Mais les recensements
modernes constatent en même temps d’autres caractères
(ensemble de modalités) de la population de nature démographique
ou non : état matrimonial, nombre d’enfants, activité
professionnelle, dimension des logements…
b- Les sondages : Lorsque les difficultés matérielles et financières d’un
recensement général sont trop grandes, on se contente d’étudier
une partie seulement de la population. Cette manière de procéder
ne permet évidemment pas de connaître l’effectif total de la
population ; cet effectif devra être estimé. Mais un choix judicieux
de l’échantillon permet au contraire d’évaluer assez exactement
pour une population dans son ensemble, tel ou tel caractère : la
proportion des vieillards par exemple ou la répartition par
catégories professionnelles.
c- Les enquêtes : Des enquêtes sont menées pour rassembler des
informations que l’on ne trouve pas dans le champ des
recensements habituels. Dans les cas les plus simples, elles se
réduisent à la collecte de renseignements déjà existants qu’il suffit
de regrouper pour les exploiter de manière efficace. Le plus
souvent, il faudra établir des questionnaires, interroger des sujets,
procéder à des recherches diverses.
d- L’état civil : Non seulement, l’état civil enregistre officiellement les
évènements clés de la vie des individus (naissances, décès, mais
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aussi mariages, divorces…), mais il permet en outre de recueillir à


chaque fois un certain nombre de renseignements sur les individus
concernés, de même nature que ceux fournis par le recensement.
L’état civil et le recensement sont donc les deux mamelles de la
démographie.

3- Structure de la population : la pyramide des âges.


a- Définition : Une pyramide des âges est la représentation par âge et par sexe d’une
population. C’est une façon pratique d’illustrer une population. Faire une pyramide, c’est faire
un graphique du nombre d’hommes et de femmes de différents âges. C’est une sorte de
diagramme à barres horizontales avec des données pour les hommes à gauche et celles des
femmes à droite.

b- Intérêts de la pyramide des âges : Une pyramide est intéressante à étudier pour
plusieurs raisons. D’abord, il est important de les analyser si on veut comprendre la situation
démographique d’un pays ou d’une région. Ces statistiques donnent aux gouvernements et
autres décideurs les outils dont ils ont besoin pour prendre en toute connaissance de cause
des décisions qui auront des répercussions sur la vie des populations aujourd’hui et dans
l’avenir.
Mais plus qu’un outil statistique, la pyramide des âges permet certaines observations
historiques, plus précisément, elle montre les conséquences que peuvent avoir des faits
historiques sur une population.

c- Les différents types de pyramides : Selon la forme d’une pyramide des âges, on peut
dire si une population est en pleine croissance ou au contraire si elle est décroissante ou même
si elle stagne.

- Population en expansion : la pyramide est dans ce cas, caractérisée par une base
large, indiquant une forte proportion d’enfants, un taux rapide d’accroissement de la
population et une faible proportion de personnes âgées.
- Population en croissance stable : elle est caractérisée par une structure comportant
des retraits qui s’équilibrent et qui correspondent à une croissance lente pendant une
certaine période.
- Population stationnaire : elle est représentée par une base étroite et à peu près les
mêmes nombres dans chacun des groupes d’âges qui vont en diminuant pour les
groupes les plus âgés.
- Population décroissante : elle a pour spécificité d’avoir une forte proportion de
personnes âgées et pour les classes d’âges inférieures un effectif qui diminue.

4- Les instruments d’analyse démographique :


4.1 : Le mouvement naturel de la population

a- La natalité et la fécondité :
La naissance est un événement démographique. L’état civil fournit le nombre de naissance
avec une précision assez grande.
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 Ainsi, le taux de natalité est le rapport entre le nombre de naissances enregistrés au


cours d’une année et l’effectif moyen de la population au cours de cette année.

nombre de naissances
TN = n = ----------------------------------------- * 1 000
Effectif moyen de la population

NB : EMP = nombre d’habitants au 30 juin ou


EMP = (nbre d’habts au 1er janvier + nbre d’hbts au 31 décembre) / 2

 Le taux de fécondité est le rapport entre le nombre de naissances vivantes au cours de


l’année et le nombre de femmes en âge de procréer (15 à 49 ans)

nbre de naissances vivantes


TF = ----------------------------------------- * 1 000
nbre de femmes de 15 à 49 ans

b- La mortalité :
 Le taux de mortalité est le rapport entre le nombre de décès enregistrés au cours de
l’année et l’EMP

nbre de décès
TM = m = ------------------- * 1 000
EMP

 Autres indicateurs de mortalité :


- le taux de mortalité infantile : c’est le rapport entre le nombre de décès
d’enfants de moins d’1 an et le nombre de naissances vivantes de la
même année
- le taux de mortalité juvénile est le rapport entre le nombre de décès
d’enfants âgés de 1 à 5 ans et le nombre de naissances vivantes au
cours de la même année.
- le taux de mortalité infanto-juvénile est le rapport entre le nombre de
décès d’enfants âgés de 0 à 5 ans et le nombre de naissances vivantes
au cours de la même année.
- le taux de mortalité maternelle : c’est le nombre de femmes qui meurent
des suites de la procréation durant une année donnée pour 100 000
naissances durant cette même année. Les morts maternelles sont
provoquées par les complications de la grossesse et de l’accouchement.
- le taux de mortalité par âge : c’est le rapport entre le nombre de décès
de personnes d’un âge donné et la population totale de cet âge. On peut
donc calculer un taux de mortalité pour les personnes âgées de 10 ans,
25 ans ou 65 ans.

nbre de décès de personnes de 69 ans


Exemple : TM à 69 ans = ------------------------------------------------- * 1 000
nbre de personnes âgées de 69 ans
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c- L’elspérance de vie à la naissance ou vie moyenne:


L’espérance de vie est le nombre moyen d’années que peut espérer vivre un individu
appartenant à une collectivité donnée ; les conditions de mortalité restant inchangées.

d- L’accroissement naturel de la population :


Le mouvement naturel de la population résulte des naissances et des décès.
 Le solde naturel (ou accroissement naturel) est égal à la différence entre le nombre de
naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une même année.
SN = Naissances – Décès

 Le taux d’accroissement naturel est défini par le rapport suivant :

accroissement de la population (naissances – décès)


TAN = ----------------------------------------- * 1 000 = -------------------------- * 1 000
EMP EMP

naissances * 1 000 décès * 1 000


= ------------------------- + ------------------- = TN + TM
EMP EMP

4.2 : Le mouvement migratoire de la population : la migration


 Le solde migratoire est la différence entre le nombre d’immigrés (personnes qui entrent
sur le territoire national) et le nombre d’émigrés (personnes qui partent du territoire
national) au cours de l’année.
SM = Immigration – Emigration

A partir des mouvements (naturel et migratoire), on peut calculer :


 l’accroissement total d’une population
Accroissement Total = AT = SN + SM

 Le taux d’accroissement total

(SN + SM)
TAT = --------------- * 1 000
EMP
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QUELQUES DONNEES DEMOGRAPHIQUES RELATIVES A L’AFRIQUE DE L’OUEST 2003

Taux de Espérance Proportion


Projection Indice de vie à la PNB
Taux de Taux de mortalité des 15-49
Pays Superficie Population de la
infantile synthétique
< 15 > 64 naissance p.p.a/hab.
ans
mi-2003 natalité mortalité
en milliers de population pour 1000 de fécondité ans ans en années en 2001
ou entités pour 1000 pour 1000
en dollars infectés
km2 en millions en 2025 naissances enfants par en % en % H F
habitants habitants
femme US par le VIH
en millions
en %
MONDE 134 288 6 314 22 9 7907 55 2,8 30 7 65 69 7160 1,2
AFRIQUE 30 333 861 38 14 1289 88 5,2 42 3 51 53 2120 6,5
AFRIQUE 6 145 240 42 15 393 88 5,8 45 3 50 52 1 000 4,6
OCCIDENTALE
Bénin 113 7,0 41 14 11,8 89 5,6 47 2 50 52 970 3,6
Burkina Faso 274 13,2 47 19 22,5 105 6,5 49 3 43 46 1 120 6,5
Cap-Vert 4 0,5 30 7 0,7 31 3,9 41 6 66 73 5 540
Côte d'Ivoire 323 17,0 37 18 24,6 102 5,2 46 2 41 46 1 400 9,7
Gambie 11 1,5 42 13 2,7 82 5,8 45 3 51 55 2 010 1,6
Ghana 239 20,5 31 10 25,4 56 4,2 43 3 56 58 2 170 3,0
Guinée 246 9,0 43 16 16,2 98 6,0 45 3 48 50 1 900 1,5
Guinée-Bissao 36 1,3 45 20 2,2 126 6,0 44 4 43 46 890 2,8
Liberia 111 3,3 49 17 5,5 141 6,6 43 3 47 50 2,8
Mali 1 242 11,6 50 20 20,0 126 7,0 47 3 44 47 770 1,7
Mauritanie 1 027 2,9 44 15 5,4 101 6,0 44 3 53 55 1 940 0,5
Niger 1 268 12,1 55 20 25,7 123 8,0 50 2 45 46 880 1,4
Nigeria 925 133,9 41 13 206,4 75 5,8 44 3 52 52 790 5,8
Sénégal 197 11,0 38 11 17 68 5,2 44 3 52 55 1 480 0,5
Sierra Leone 72 5,7 47 21 9,0 155 6,2 45 3 40 46 460 7,0
Togo 57 5,4 38 11 7,6 72 5,5 46 2 53 56 1 620 6,0
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Section 2: LE MILIEU HUMAIN : LA POPULATION ACTIVE

I- DEFINITION- MESURE-TAUX D’ACTIVITE


Définition
Selon les conventions adoptées en 1954 en France, la population active comprend les
personnes qui déclarent exercer, ou chercher à exercer une activité professionnelle
rémunérée.
Dans la population active sont incluses les personnes sans emploi mais qui en
recherchent un et les membres du clergé. Sont également inclus les bénéficiaires de
stage dans les entreprises et des contrats formation-emploi.
En sont exclus, les étudiants, les militaires du contingent, les retraités, les personnes
retirées des affaires de même que les ménagères quand elles ne contribuent pas à
l’exercice de la profession d’un membre de leur famille.
Population totale= population active + population inactive
 Population active = population occupée par un emploi rémunérée+
chômeurs (cherchant un emploi)
 population inactive = population non occupée (par un emploi
rémunéré) et ne cherchant pas un emploi.

1- Mesure
Les deux principaux instruments de mesure de la population active sont le
recensement et les enquêtes sur l’emploi.

a) Le recensement : le recensement donne une mesure de la population


active fondée sur les réponses spontanées à des questions portant sur l’exercice ou
la recherche d’une activité professionnelle.

b) Les enquêtes sur l’emploi : l’enquête emploi permet de saisir parmi les
personnes qui se déclarent spontanément inactives, un certain nombre d’actifs
supplémentaires. Ainsi, certaines personnes qui déclarent que leur occupation est
d’être « ménagère » ou « elève-étudiant » avouent à un stade ultérieur de l’interview
avoir une activité professionnelle épisodique, ou rechercher un emploi.

2- Le taux d’activité
Le taux d’activité est la proportion d’actifs (occupés + chômeurs) dans la
population totale en âge de travailler. Il peut être calculé pour un âge donné ou une
tranche d’âge donnée.
Taux d’activité= (population active x 100) /population totale
Le taux d’activité au Mali était de 35,4 % (60,1% pour les hommes et 11,7%pour les
femmes) selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat RGPH 1976.
Au RGPH de 1987, il était de 56,9% et est passé à 72,4% en 1994 (76,2% pour les
hommes et 68,7% pour les femmes).

 EXERCICES :
1- Classer les individus suivants en actifs et en inactifs (non actifs)
- ménagère aidant son mari au commerce
- étudiant exerçant une fonction de surveillant
- élève à l’école fondamentale
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- chômeur inscrit à l’office de la main-d’œuvre


- chômeur ne cherchant pas d’emploi
- l’huissier de justice
- le retraité reconverti en commerçant
- le retraité s’occupant du jardin familial
- l’élève de la 2ème TC

2- Par rapport à la France, est-il aussi facile de mesurer la population


active au MALI. Justifier votre réponse.

II- EVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE


L’évolution de la population active, occupée ou non, résulte de plusieurs
facteurs :

1- l’évolution démographique « pure » : il s’agit de l’arrivée à l’âge de


prendre un emploi, des jeunes nés 18 ou 20 ans plutôt. Mais la mortalité rend les
effets différents surtout l’âge à laquelle elle se produit : s’il s’agit de la mortalité
infantile, son effet ne sera ressenti que dans le futur ; s’il s’agit d’adultes, la
conséquence est immédiate alors que s’il s’agit de personnes âgées, l’effet sera
nul.

2- l’évolution de la scolarisation des jeunes : plus la durée de


scolarisation est longue, tard les jeunes entreront dans la vie active.

3- l’évolution du comportement de la femme à l’égard du travail


professionnel : on constate que dans tous les pays, tous les hommes adultes
font partie de la population active. Il n’en est pas de même pour les femmes. Cela
tient à la définition de la population active qui exclut les ménagères et les aides
familiales non rémunérées. Cependant, dans le monde moderne et surtout dans
les pays développés, il faut noter que les femmes salariées ou exerçant une
profession libérale sont de plus en plus nombreuses. Ce fait constitue un facteur
d’accroissement de la population active.

4- l’évolution du nombre de départ à la retraite : la tendance à


l’abaissement de l’âge de la retraite entraîne une baisse de la population active.

5- le solde des mouvements migratoires : la plupart des mouvements


migratoires sont des migrations de travail. Ces mouvements ont des effets divers
sur la population active. Leur solde ( I - E ) fait croître la population active s’il est
supérieur à 0 et la fait baisser s’il est inférieur à 0 ( cas du Mali).
Les obstacles à l’immigration vont donc limiter l’augmentation de la population
active. Une forte émigration des jeunes a pour effet la baisse de la population
active.

III- LA REPARTITION DE LA POLULATION ACTIVE


La population active se repartit soit suivant le secteur d’activité, soit suivant la
catégorie socioprofessionnelle ( CSP ).
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1- les secteurs selon le type d’activité


Il s’agit de :

a) le secteur primaire : il s’agit essentiellement, d’après Colin CLARK, des


activités liés directement à la transformation du milieu naturel : agriculture
( élevage, culture), pêche, chasse…

b) le secteur secondaire : le secteur secondaire, d’après C. CLARK,


regroupe les activités industrielles : mines, constructions, industries de
transformation, production d’énergie électrique.
c) le secteur tertiaire : se définit comme le secteur qui s’occupe des
activités de commerce, de transports, des services et autres activités
économiques qui n’ont pas été classées dans les deux secteurs précédents.

REMARQUE : Actuellement, de nombreux auteurs utilisent la notion de


secteur quaternaire pour désigner une partie moderne de l’activité économique.
La communication et l’information, la recherche-developpement-innovation, et
l’informatique sont classées dans ce secteur.

2- Répartition en fonction de la Catégorie Socioprofessionnelle (CSP)


En 1950, fut mis au point en France, un système de classification
socioprofessionnelle. Avec l’évolution de la société, l’activité économique se modifie
et les frontières entre groupes socioprofessionnels sont de moins en moins nettes.
Ainsi, l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques en
France) met au point en 1982 une nouvelle classification des professions en
catégories socioprofessionnelles.

Ancienne nomenclature (1950) NOUVELLE NOMENCLATURE (1982)


0. Agriculteurs exploitants 1. Agriculteurs exploitants
1. Salariés agricoles 2. Artisans-cçants-chefs d’entreprise
2. Patrons de l’industrie et du commerce 3. Cadres-Professions intellectuelles supérieures
3. Cadres supérieurs et professions libérales 4. Professions intermédiaires
4. Cadres moyens 5. Employés (y compris personnel de service)
5. Employés 6. Ouvriers ( y compris agricoles)
6. Ouvriers
7. Personnel de service
8. Autres catégories

 DEFINITION DES GRANDS GROUPES SOCIOPROFESSIONNELS


1- Les agriculteurs exploitants
Contrairement aux ouvriers agricoles, les agriculteurs exploitants cultivent une terre
qui leur appartient. La population agricole est l’ensemble des personnes appartenant
à des ménages dont le chef est agriculteur.
2- Les Artisans- commerçants- Chefs d’entreprise
Un artisan est une personne n’employant pas plus de 5 salariés dans l’exercice de
métiers traditionnels comme les mécaniciens, électriciens, maçons, tailleurs,
serruriers, plombiers, peintres, bijoutiers. Ces artisans- chefs d’entreprise doivent
être des non salariés comme les commerçants.
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3- Les Cadres et Professions intellectuelles supérieures


Ce groupe comprend les professions exigeant une instruction supérieure. Il se
compose de professions libérales ( médecins, avocats, huissiers, notaires, experts-
comptables, etc.), professeurs et professions littéraires et scientifiques ( écrivains,
professeurs de l’enseignement secondaire et supérieur, médecin- ingénieur, pilote
d’aviation civile…), cadres administratifs supérieurs ( salariés des secteurs public et
privé exerçant des fonctions telles que magistrats, officiers, commissaires de police,
chefs de personnel, administrateurs civils). Ce groupe comprend aussi une partie des
PDG d’entreprises industrielles ou commerciales qui se déclarent salariés.

4- Les Professions intermédiaires


Cette catégorie désigne des personnes qui occupent une position intermédiaire entre
les groupes précédents et les groupes « employés » et « ouvriers ». Il s’agit des
instituteurs et professions libérales diverses ( instituteur privé ou public, professeur
de musique et de dessin, dessinateur publicitaire…), les agents des services médico-
sociaux ( infirmiers à l’instance sociale), les cadres administratifs moyens ( secrétaire
de direction, comptables, chefs de rayons…).
5- Les employés ( y compris le personnel de service)
En plus des employés de bureau et de commerce, on retrouve dans ce groupe le
personnel de service ( femmes de ménage, jardiniers de maison…).

6- Les ouvriers ( y compris agricoles)


On retrouve dans ce groupe :
- les manœuvres ( sans qualification)
- les ouvriers spécialisés
- les ouvriers qualifiés disposant d’une formation professionnelle
sanctionnée par le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP).

IV- LE CHOMAGE
1- Définition
Selon le Bureau International du Travail (BIT), quatre conditions sont requises pour
être considéré comme chômeur. Il faut :
- rechercher un emploi ;
- accomplir effectivement des démarches de recherche d’un emploi ;
- être disponible pour prendre un emploi éventuel ;
- n’avoir aucune occupation professionnelle au cours de la semaine de
référence.
Le BIT élargit la notion de chômeurs aux personnes sans activité professionnelle
pendant la période de référence mais ayant trouvé un emploi commençant
ultérieurement.

2- Différentes formes de chômage :


Pour les économistes en général, les causes du chômage sont « frictionnelles,
structurelles ou conjoncturelles ».
a- le chômage frictionnel : est ce temps d’oisiveté (inactivité) qui s’explique par le
fait que la recherche d’un emploi n’aboutit pas toujours instantanément.
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b- le chômage structurel : il est dû au fonctionnement défaillant de certaines


structures économiques et sociales. Les offres et les demandes de travail concernent
des emplois étroitement spécifiques, pour des qualifications précises, dans des lieux
déterminés.

c- le chômage conjoncturel : le chômage conjoncturel est dû au niveau de


l’activité économique. Dans une conjoncture favorable (période de croissance de
l’activité économique), les entreprises embauchent. Quand la conjoncture est
défavorable ( baisse du niveau d’activité), l’embauche est rare et souvent même, les
entreprises licencient du personnel.

V- LES CHOMEURS AU MALI

A cause de la croissance du secteur informel, il n’est pas aisé de déterminer la


population active au Mali.
Le chômage croît avec l’arrivée sur le marché du travail de nombreux jeunes
diplômés sans emploi. En plus du chômage des jeunes diplômés et non diplômés,
s’ajoute celui des compressés des Sociétés et Entreprises d’Etat, conséquence des
mesures d’ajustement structurel de ces dernières d’années.

En 1997, le taux de chômage, selon les régions est le suivant :

REGIONS URBAIN RURAL ENSEMBLE


Kayes 11,2 1,2 1,0
Koulikoro 20,1 6,0 1,6
Sikasso 3,5 0,8 1,0
Segou 14,3 3,0 3,9
Mopti 4,7 / 0,3
Tombouctou 1,0 0,5 0,6
Gao 10,2 / 2,0
Kidal 1,2 9,1 3,9
Bamako 15,0 / 15,0
Ensemble 12,5 1,0 3,1
CHAPITRE II : EVALUATION DE LA PRODUCTION

RAPPEL :
 Définition de la production :
La production désigne, dans un sens courant, l’activité économique qui consiste à
créer des biens et des services. Elle apparaît comme le résultat du travail de
l’homme. Cependant, il faut noter que tout travail ne conduit pas à une production :
c’est le cas de la ménagère qui fait la cuisine pour sa famille.

Deux éléments caractérisent la production : il faut que les biens ou services produits
s’échangent sur un marché ou qu’ils soient le résultat d’un travail rémunéré.
On distingue :
- la production marchande qui est la production des biens et services
destinés à être vendus sur un marché ;
- la production non marchande qui désigne l’ensemble des services
gratuits ou quasi gratuits produits par les administrations.

Il ne faut pas confondre la production d’une entreprise et son chiffre d’affaires (c’est
à dire ses ventes).
Production = Chiffres d’Affaires + (ou -) Variation des stocks.

 Les trois secteurs d’activité :


Un secteur regroupe l’ensemble des entreprises ayant la même activité principale.
Colin CLARK (économiste australien des années 40) classe les entreprises en trois
secteurs :
- le secteur primaire correspond à l’ensemble des activités productrices
de matières premières (agricultures, pêche, mines) ;
- le secteur secondaire regroupe les activités industrielles (énergie,
industries agroalimentaires, industries de biens de production et de
consommation, BTP…) ;
- le secteur tertiaire regroupe toutes les activités qui ne sont pas classées
dans les deux secteurs précédents. Il s’agit des services qu’ils soient
marchands (commerce, transports, télécommunication, tourisme…) ou
non marchands (santé, enseignement publique, sécurité…).
On ajoute souvent à ces 3 secteurs, un sous ensemble du secteur tertiaire : le
« secteur quaternaire » qui regroupe l’ensemble des services liés à l’information et à
la communication (publicité, informatique, presse).

I- LA VALEUR AJOUTEE
Si l’on désire mesurer la production d’une entreprise, il faut non seulement s’attacher
au montant total des biens et services qu’elle a produits mais aussi à la contribution
qu’elle a apportée à leur production c’est à dire la différence entre la valeur des biens
et services produits et la valeur des biens et services utilisés dans le processus de
fabrication. Cette différence est appelée valeur ajoutée.
La valeur ajoutée désigne donc la valeur nouvelle créée par une unité
institutionnelle au cours du processus de production ou de transformation.
Considérons une usine de fabrication de chaussures plastiques. Au cours de l’année
2003, elle a produit des chaussures pour 500 000 F. Elle a utilisé pour cela du
plastique pour une valeur de 150 000 F.
Deux cas sont possibles :
 Si elle produit elle même le plastique, sa production de chaussures a une
valeur de 500 000 F.
 Si elle achète le plastique à une autre entreprise, on a alors une
production évaluée à 650 000 F (c’est à dire 500 000 + 150 000).

Alors que la production de chaussures doit être rigoureusement de même valeur


pour l’année 2003, qu’elle que soit la méthode de calcul. Dans le premier cas, on
l’évalue à 500 000 F tandis que dans le second, elle est évaluée à 650 000 F (tout
simplement parce que dans ce 2 ème cas, la production est réalisée par 2 entreprises
distinctes).

Nous constatons que dans le second cas, la production de plastique est comptée 2
fois : une fois sous sa forme brute et une 2ème fois, incorporé dans les chaussures.

Pour éviter le double emploi, il faudra comptabiliser les chaussures non pas à leur
valeur totale mais par la différence entre leur valeur totale et la valeur des produits
qui leur sont incorporés (ici le plastique).
Ainsi la production de l’usine de fabrication de chaussures est dans le second cas
500 000 F – 150 000 F c’est à dire 350 000 F et la production TOTALE des deux
entreprises 350 000 F + 150 000 F c’est à dire 500 000 F. Nous nous retrouvons
alors comme dans le 1er cas, s’il n’y avait que l’entreprise de fabrication de
chaussures qui faisait elle-même le plastique.
Valeur Ajoutée = Production – Consommation Intermédiaires
VA = P – C.I
Comme autre exemple, prenons le cas d’un fabricant de voitures qui achète des
pneumatiques à une autre entreprise qui elle a son tour achète le caoutchouc à une
troisième entreprise. On peut mesurer la production de chaque entreprise par la
valeur marchande du bien qu’elle a produit.
Mais la valeur des voitures inclut celle des pneumatiques qui elle inclut celles du
caoutchouc. Quand on calcule la production totale des 3 entreprises, si l’on
additionne simplement la valeur de leur production, nous comptons 2 fois la valeur
des pneumatiques et 3 fois la valeur du caoutchouc alors qu’ils n’ont été produits
qu’une seule fois.
La valeur exacte de la production totale est la somme des valeurs ajoutée des 3
entreprises.

II- EVALUATION ET REPARTITION DE LA PRODUCTION D’UNE


ECONOMIE

1- Evaluation :
La production d’un pays est la somme des valeurs ajoutées de ses différentes
entreprises. Cette production totale, la production nationale se calcule ainsi :
PIB = ∑ VA
PIB = Consommation + Investissement
PIB = C+I+(ou -) ∆ Stocks
PIB= C + I + G + X – M +(ou -) ∆ Stock
NB = Investissement = Formation Brute de Capital Fixe (FBCF)

2- Répartition de la production :
a- Dans l’entreprise :
La valeur ajoutée se répartit dans l’entreprise de la façon suivante :

BENEFICIAIRES CATEGORIES DE REVENUS


Personnel Rémunérations (salaires et avantages
sociaux)
Organismes sociaux (Etat – Sécurité Impôts et cotisations sociales
sociale)
Prêteurs (Banques) Intérêts
Actionnaires (propriétaires) Dividendes ou parts sociales
Entreprise elle-même Autofinancement

b- Dans une économie :


La valeur ajoutée totale d’un pays se décompose généralement en trois (3)
éléments :
- la part des salariés : salaires et autres avantages ;
- la part des apporteurs de capitaux (banques et actionnaires) :intérêts
et dividendes
- et la part de l’Etat :impôts

III- LES AGREGATS DE LA COMPTABILITE NATIONALE RELATIFS


A LA PRODUCTION
Définitions :
 La comptabilité nationale est une représentation simplifiée et chiffrée de toutes
les opérations économiques réalisées à l’intérieur d’une économie (pays) et entre
celle-ci et le reste du monde.
 Un agrégat est une grandeur synthétique qui mesure le résultat de l’activité
économique.

1- Le Produit Intérieur Brut (PIB) :


Il mesure la production finale totale de biens et de services effectuée par le résidents
et les non résidents, sur le territoire national au cours d’une année.
PIB = somme des V.A + TVA + Droits de douane

2- Le Produit National Brut (PNB) :


Le PNB diffère du PIB par la prise en compte des revenus du reste du monde. Il sert
à comparer les productions de différents pays.
PNB = PIB + Revenus du travail, de la propriété et de l’entreprise reçus du
reste du monde – Revenus du travail, de la propriété et de l’entreprise
versés au reste du monde
3- Le Produit Intérieur Net (PIN) :
Pour obtenir le PIN, il faut déduire du PIB les charges supportées par les producteurs
pour couvrir l’usure du capital. On retranche alors du PIB, le montant des
amortissements de capital fixe.
PIN = PIB – Amortissements de capital fixe

4- Le Produit National Net (PNN) :


Le PNN est égal au PNB minoré du montant des amortissements
PNN = PNB = Amortissements de capital fixe

5- Le revenu national : RN
Le RN est la somme des revenus des agents économiques perçus à la suite des
diverses opérations de répartition : salaires, dividendes, prestations sociales,
subventions, impôts… En tenant compte de l’extérieur, il faut évidemment déduire
les revenus versés au reste du monde et ajouter les revenus provenant de
l’extérieur.
RN=PNB – Amortissement – Impôts indirects + Subventions d’exploitation

 Les ressources dont dispose une économie sont le PIB et les


Importations. Les emplois qui sont faits de ces ressources sont la
consommation, l’investissement, le stockage et les exportations. Les
ressources sont toujours égales aux emplois.
Ressources = Emplois
PIB+Importations=Consommation+Investissement+Variation de stock+Exportations
PIB + M = C + I + ∆ S + X

EXERCICES
1- La production d’un pays au cours de l’année 2003 est de 36 000 000 F. La
production des entreprises financières et celle des administrations sont égales.
Chacune d’elle est égale au ¼ de la production des entreprises non
financières. Déterminer la production de chacun de ces secteurs.

2- La production d’une économie est 160 000 000 F. Sachant que qu’elle est
entièrement distribuée et que la PMC est égale à 0,8 calculer l’investissement
de cette économie à l’équilibre.

3- Soit une économie composée de 5 unités A, B, C, D et E.


- L’unité A est verticalement intégrée et sa production s’élève à 1 000.
- L’unité B achète avec l’unité A pour 200 ; 250 avec l’unité C ; 300 avec
l’unité D et 150 avec l’unité E.
- L’unité C achète 200 avec A ; 100 avec B ; 150 avec D et 100 avec E.
- L’unité D achète 100 avec A ; 200 avec B ; 350 avec C et 150 avec
l’unité E.
- L’unité E achète 350 avec A ; 300 avec B ; 50 avec C et 125 avec D.
a- Calculer la VA respective de chacune de ces unités et le PIB de cette
économie ;
b- Calculer la propension à consommer de l’unité B (en assimilant sa
production à son revenu)

IV- LA DISTRIBUTION DU REVENU NATIONAL


Le revenu national représente l’ensemble des revenus issus de la production des
agents économiques.
On distingue les revenus qui rémunèrent le capital (la propriété d’une façon
générale) et ceux qui rémunèrent le travail. D’autres revenus rémunèrent à la fois le
travail et le capital (ce sont les revenus mixtes). On regroupe ces trois types de
revenus sous le nom de revenus des facteurs de production.
Les éléments qui composent le revenu national sont le salaire, l’intérêt, la rente
et le profit.

1- LE SALAIRE
Le salaire se définit comme la rémunération du travail manuel et/ou intellectuel.
1.1- On distingue deux aspects du salaire :
a- Du point de vue de l’employeur :
Pour l’employeur, le salaire est le prix du travail. C’est un coût de production qui
entre dans l’évaluation du prix de revient des biens ou services produits.
b- Du point de vue du salarié :
Le salaire représente pour celui qui le reçoit (le salarié) un moyen de vivre
(d’existence). C’est le plus souvent son seul revenu.

La confrontation des deux considérations du salaire (salaire-coût et salaire-revenu)


détermine le niveau d’équilibre du salaire.

1.2- Différentes sortes de salaire :


On en distingue trois aspects:
a. le salaire direct et le salaire indirect :
- le salaire direct est la rémunération versée au salarié pour sa
participation à la production ; il figure sur le bulletin de paie ;
- le salaire indirect ou social correspond à des sommes reçues en plus du
salaire direct. Ces sommes dépendent de critères sociaux. Ce sont les
allocations familiales, sécurité sociale, retraite.

b. le salaire en nature et le salaire en espèces :


Le salaire en nature est une rémunération versée sous forme de biens tandis que le
salaire en espèces est versé sous forme de numéraires (monnaie). Le salaire en
espèce est plus fréquent dans l’économie.

c. le salaire nominal et le salaire réel :


Le salaire nominal s’exprime en francs courants tandis que le salaire réel est le
salaire prenant en compte le coût de la vie.
Exemple : En 2001, un salaire de 125 000 F a permis d’acheter 11 sacs de riz. Le
salaire nominal est de 125 000 F et le salaire réel est 11 sacs.
Le salaire est maintenant 140 000 F en 2003, mais il ne permet d’avoir que 10 sacs
de riz. Le salaire nominal a augmenté (140 000 F) tandis que le salaire réel a
diminué (10 sacs).
1.3- Le calcul du salaire :
On distingue le salaire au temps et le salaire au rendement (ou salaire aux pièces).
a- Le salaire au temps :
Lorsque la rémunération est fixée en fonction de la durée de travail, on parle de
salaire au temps. Ce salaire est calculé soit :
- en multipliant le nombre d’heures de travail par un taux horaire : c’est
généralement le cas des ouvriers ;
- de façon forfaitaire, pour les employés, techniciens et cadres. Dans ce
cas un salaire mensuel est fixé.

Les travailleurs préfèrent dans la plupart des cas, le salaire au temps car celui-ci est
indépendant de leur productivité, de l’intensité de leur travail.

b- Le salaire au rendement :
On parle de salaire au rendement ou aux pièces lorsque le salaire est fonction de la
productivité du travailleur. Ce type de salaire a la préférence des employeurs.

3- L’intérêt :

2.1- Définition : l’intérêt est le « loyer de l’argent », c’est le prix payé par
l’emprunteur au préteur (épargnant ou banque) pour l’utilisation de son capital
financier, pendant une certaine période de temps.

2.2- Le marché financier (demande et offre de capitaux financiers) :


a- La demande de capitaux financiers de la part des entrepreneurs, dépend
dans une large proportion de la productivité marginale du capital.
NB : La productivité marginale du capital est le rendement que l’emprunteur espère
tirer de l’utilisation du capital additionnel qui fait l’objet de son emprunt.

b- L’offre de capitaux financiers dépend de facteurs subjectifs qui sont entre


autres :
- la « préférence pour le temps » qui traduit le désir plus ou moins fort qu’ont les
individus de « jouir de leur revenu » c’est à dire de le consommer immédiatement.
L’intérêt est alors la rémunération nécessaire pour inciter le détenteur de capitaux
financiers à renoncer à une consommation immédiate et le pousser ainsi à prêter ses
disponibilités financières. L’intérêt est d’autant plus élevé que la période de prêt est
plus longue : l’intérêt est alors le prix du temps.

- la préférence pour la liquidité : Après avoir renoncer à une consommation


immédiate des ses disponibilités monétaires, le détenteur doit renoncer pour la durée
du prêt, à son droit de disposer de ces disponibilités sous forme liquide : l’intérêt est
alors le prix de renonciation à la liquidité.

2.3- L’équilibre entre l’offre et la demande de capitaux financiers


Le taux d’intérêt, rémunération versée pour un capital de 100 F prêté pendant 1 an (
ou souvent un semestre ou un trimestre), est déterminé par la confrontation entre
l’offre et la demande de capitaux financiers.
Le niveau du taux d’intérêt dépend non seulement de l’offre globale de capitaux mais
aussi de la demande.

Lorsque l’offre augmente, le taux d’intérêt baisse et lorsque l’offre baisse, le taux
d’intérêt augmente.
Mais lorsque la demande augmente, le taux d’intérêt augmente et lorsqu’elle baisse,
le taux d’intérêt baisse.

Lorsque le taux d’intérêt augmente, la demande baisse mais l’offre augmente et


lorsque le taux d’intérêt baisse, la demande augmente et l’offre baisse.

4- La rente :
La rente est un revenu périodique provenant du capital, d’une terre, d’un bien qui ne
procède pas de l’activité d’une entreprise.

Le terme « rente » sert à désigner au sens large, la part du revenu perçu par un
agent, qui excède celui qu’il aurait consenti à percevoir pour effectuer une tâche ou
une production donnée.
Notons cependant que la part de la rente n’a cessé de diminuer dans le revenu
national.

5- Le profit :
4.1- Définition :
Le profit est un revenu résiduel obtenu par différence entre des recettes et des coûts
de production.

4.2- Caractéristiques du profit :


d. le profit est un résidu ou un revenu différentiel : en effet, le profit est la
différence entre les recettes procurées et les dépenses occasionnées.
e. le profit est un revenu aléatoire : étant résiduel par nature, on ne peut savoir à
l’avance ce qu’il sera, ni même s’il existera.
f. le profit est un revenu autonome : on entend par là qu’il ne peut se confondre
avec aucune autre des sources de revenu (salaire, intérêt, rente) : En effet :

4.3- Fonctions du profit :


- Le profit est un guide de la décision d’investissement ;
- le profit est une mesure du succès de l’entreprise ;
- le profit est un instrument de financement de l’économie.

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