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Résumer peinture descriptive

La Bataille de San Romano (1456-1460) ou (1435- 1440)

La fresque est constituée de trois panneaux de 1, 80 m de haut sur 3 m de large dispersés entre
l’Angleterre, la France et l’Italie. Les trois panneaux sont répartis entre les musées de Florence (P2),
la Galerie des Offices à Londres (P1) et le Louvre à Paris (P3)

-Elle représente la bataille entre Florentins et Siennois sous le Règne des Médicis au début du 15ème
siècle. -La Scène se passe en Toscane

La Bataille de San Romano est l'œuvre la plus célèbre du peintre toscan Paolo Uccello (1397-1475),
l'un des pionniers de la perspective. Cycle

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Bataille de san Romano la cycle se trois peintures exécutées par Paolo Uccello au milieu du 15 siècle
perspective linéaire construction géométrique couleurs franches et foisonnement de mouvements
font du cycle de la bataille de san romano une œuvre majeur du quattrocento de la renaissance
italienne

Une peinture d’histoire commandée par Cosme de Médicis et destinée à orner la salle d’honneur
du palais Medici-Riccardi de florence la bataille de san romano représente trois épisodes d’une
bataille historique entre Florentins et Siennois le 1 er juin 1432 qui a vu la victoire des premiers sur
les seconds

Tempera sur bois l’œuvre est composée de 3 panneaux tu dois les citer

Dans les 3 panneaux du cycle de la bataille de san romano Paolo Uccello décrit la furie du combat
entre Florentins et Siennois

LA PERSPECTIVE

La perspective est l'ensemble de techniques picturales destinées à représenter les trois dimensions
d'un objet ou d'une scène par une image sur une surface plane.

Voir un objet en trois dimensions alors qu’il en a que 2 sur une surface plane.

Tout ce qui est loin paraît plus petit. Si 2 objets ont la même taille, celui qui est plus foncé ou plus
colorié est perçu comme étant le plus proche.

Si une partie d’un objet est cachée par un autre objet, c’est-à-dire par superposition, l’effet s’appelle
LA PERSPECTIVE

Plus nous nous éloignons plus les objets paraissent plus arrondis.

La Perspective a comme base : le (s) Point (s) de Fuite, (le point-rencontre de toutes les lignes d’un
dessin ou d’un tableau). Il faut prendre la place du peintre pour pouvoir percevoir la Perspective.

Paolo Uccello 1397-1475


Ep 2

Nous avons vu la dernière fois l’hypothèse d’une éventuelle autonomie structurelle de toute
œuvre d’art par rapport à la réalité qu’elle doit représenter. Cette autonomie nous évite de
trouver des équivalences arbitraires entre l’œuvre et la part de la réalité qu’elle représente.

En mettant de côté cette dernière, nous accéderons facilement à la structure interne de l’œuvre
par le biais sa description. Tout tableau est une surface plane. Le peintre transpose ce qu’il voit en
mettant en relief certains objets grâce aux lois de la Perspective car le peintre peut conférer trois
dimensions aux objets alors que la surface peinte n’en possède que deux. Cette opération va être
reprise et radicalisée par le cinématographe à la fin du XIXème siècle.

Pour mieux percevoir les panneaux de La Bataille de San Romano, il faut se mettre à la place du
peintre . Il y a toujours un personnage central (Niccolo Da Tolentino, Bernardino Della Ciarda et
Micheletto Da Contignola) entouré au moins par deux blocs visuels composés de personnages de
second rang. L’agencement général des panneaux permet la création d’un équilibre figuratif pour
que le spectateur se trouve associé aux valeurs esthétiques et émotionnelles de la fresque. Le
premier défi devant lequel s’est trouvé P. Uccello est non uniquement la création de trois
dimensions sur une surface plane, mais aussi la création du mouvement.

Un mouvement global qui va de la gauche vers la droite pour les panneaux 1 (Niccollo
donne l’ordre d’attaquer) et 2 (Bernardino est touché par une lance et il est en train1 de tomber)

Il existe du mouvement dans le panneau 3, mais il est plus subtil et plus complexe. A droite il y a six
cavaliers qui tournent autour d’un arbalétrier. Cet arbalétrier à une fonction thématique puisque
c’est un combattant qui participe à la bataille, mais il a surtout une fonction plastique
puisqu’il permet au peintre de créer visuellement le mouvement.

A gauche, P. Uccello a utilisé ce qu’on appelle une illusion d’optique. Un seul cavalier fait
tourner son cheval de sa droite vers sa gauche. Il se trouve devant un autre arbalétrier. Lorsque le
spectateur regarde cette scène, il a l’impression qu’elle est composée de quatre ou cinq cavaliers
en mouvement. Mais il s’agit d’un seul et unique cavalier qui, en bougeant, déclenche une sorte
d’écho visuel.

Pour les peintres la création du mouvement est une obsession majeure. La Bataille de San Romano
est un évènement historique qui a eu lieu. Mais P Uccello imagine cette bataille comme une
construction figurative, qui a lieu, un évènement vivant qui s’effectue devant l’œil du spectateur

La Bataille de San romano comme fait historique devient alors un prétexte au tissu
figuratif de la fresque. Son thème est déplacé. La fonction plastique est importante pour le peintre
que la fonction thématique. Elle nécessite la création d’un espace et d’un lieu figuratifs capable de
l’abriter et de la mettre en valeur.

Dans la nature il y a du mouvement, le peintre ne fait que « copier » le mouvement qui existe a
priori dans le réel. Cela est faux car on risque de confondre l’existence du mouvement réel et
l’existence de l’illusion du mouvement dans l’œuvre artistique. La réalité des choses a toujours des
liens lâches avec la construction artistique imaginaire qui la représente.

Le mouvement dans la peinture va commencer à être déconstruit à partir du XIXème siècle par les
peintres impressionnistes grâce à la photographie qui va se l’approprier sous forme de la
chronophotographie. Cette déconstruction va permettre la naissance de la peinture moderne et
postmoderne.
Ep 3

Nous avons esquissé dans le dernier texte la présence figurative du mouvement dans la fresque de
Paolo Uccello tout en affirmant l’autonomie structurelle de celle-ci. A côté de cet élément majeur
qu’est le mouvement, il y a également la présence du bruit dans l’œuvre d’Uccello qui concerne les
yeux du spectateur, Le spectateur perçoit l’existence du bruit au moment-même où il découvre
l’existence du mouvement car Les deux sont liés l’un à l’autre et se sont structurellement
coalescents à l’œuvre du peintre

Des chevaux qui hennissent, des fantassins qui crient pour se donner du courage, pour haranguer
l’adversaire ou tout simplement parce qu’ils sont blessés, la musique des trompettes qui ponctuent
le mouvement des troupes en donnant l’ordre de l’attaque ou de la retraite, les armes qui, se
frottant les unes aux autres, produisent des sonorités diverses, les armures des cavaliers qui sont
confrontés aux lances, aux épées, et aux pics, etc. Tels sont les éléments figuratifs
à l’origine du bruit.

Pour mieux percevoir le bruit, il faut distinguer les grands ensembles et détails qui se trouvent au
premier plan et aussi au second plan. En voici quelques exemples. Pour le P1, au premier
plan, il y a quatre chevaux, dont celui de Niccolo Da Tolentino qui se trouve au centre et celui du
siennois, attaqué par trois florentins, qui se trouve à droite. Ces chevaux ouvrent leurs bouches et
hennissent. Ils se regardent mutuellement

Dans le P2, au second plan, il y une scène de chasse. Un lévrier qui poursuit des lièvres supposant
qu’il est en train d’aboyer. En haut à droite, des siennois sont en train de fuir. A côté d’eux, il y a un
trompettiste qui sonne la retraite. Il y a également la présence des trompettes à gauche derrière
les chevaux et les lances. Toujours dans le P2, la lance qui a blessé Bernardino Della Ciarda met
plastiquement en valeur les visages qui crient.

Quant au P3, le bruit est véhiculé par le mouvement des chevaux (hennissement, sabots, etc.) et
le mouvement des lances. Le statut du bruit lié à celui du mouvement, l’un engendrant l’autre, l’un
étant le garant de l’autre. Il n’est de bruit que par le mouvement et il n’est de mouvement que par
le bruit.

La Lumière c’est le troisième élément important dans la fresque de P. Uccello , Elle contribue elle-
aussi à la mise en relief des personnages et des objets. Elle est associée au mouvement et au bruit.
Il y a la lumière naturelle, celle du jour. Dans p1 Le troisième élément important dans la fresque de
P. Uccello, c’est bien évidemment la lumière. Elle contribue elle-aussi à la mise en relief des
personnages et des objets. Elle est donc associée au mouvement et au bruit. Il y a la lumière
naturelle, celle du jour. On peut facilement la détecter dans le P1. Si on regarde l’arrière plan
derrière la haie de roses, on voit des fantassins en train d’ajuster leurs arbalètes, un fantassin qui
coure, etc. Il y a également deux cavaliers de dos qui arpentent une espèce de dune. On peut
supposer l’existence du ciel et d’un soleil qui brille de toute sa splendeur autant que la bataille a eu
lieu au mois de juin.

Le P1 est plus éclairé que les deux autres panneaux, ce qui permet un traçage clair des contours
des objets et des personnages. Pour le P2, la lumière est atténuée. Elle est présente au premier
plan grâce à la présence figurative des chevaux et les couleurs de leur peau (blanc, marron, gris
claire). A l’arrière plan du P2, il y a une scène de chasse au centre, et une scène bucolique à gauche.
C’est deux scènes sont beaucoup moins éclairées que le reste car on peut supposer qu’elles se
déroulent dans un bois ou terrain où il y a des arbres qui cachent la lumière naturelle, celle du
soleil.
Le P3 représente une exception par rapport aux deux autres panneaux. Son fond est noir. On ne
sait si c’est la tombée de la nuit ou ce sont les arbres qui empêchent la lumière de pénétrer. Même
les chevaux sont d’une couleur sombre. Mais qu’à cela ne tienne. P. Uccello va introduire une
lumière artificielle, celle qui émane des boutons figurant sur les ornements des chevaux, et celle
sur les boucliers et les étendards. On peut facilement assimiler cette lumière artificielle à celle
émise par des ampoules.

On est donc là devant trois éléments majeurs de cette fresque : le mouvement, le bruit et la
lumière. C’est-à-dire devant la prééminence de la fonction plastique sur la fonction thématique.
Cette prééminence va déplacer le thème général de cette peinture.

Ces trois éléments (figuratifs) vont être repris par des inventions d’ordre technique au XIXème
siècle qui se sont produites grâce à la révolution industrielle. La photographie va reprendre la
lumière car c’est une écriture par et de la lumière. Le cinématographe va réaliser les phantasmes
de peintres car il va radicaliser le fonctionnement du dispositif photographique en introduisant le
mouvement dans l’image fixe et le bruit

/ Conclusion

La fresque de Paollo Uccello est un système narratif composé de trois panneaux. Elle est un récit
d’évènements relatifs à des faits réelle, Mais elle est surtout une construction imaginaire puisque le
peintre, voulait rendre hommage à son ami le général Niccolo Da Tolentino, a pris des libertés en ce
qui concerne l’utilisation de la perspective et les détails qui fourmillent dans l’œuvre. Donc Il existe
une différence entre le récit historique écrits par les historiens et le récit véhiculé par la construction
figurative

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