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EXPLICATION LINEAIRE : DOM JUAN, MOLIERE

Bonjour à tous, Aujourd’hui je vais vous présenter l’explication linéaire de


Dom Juan, de Molière
INTRO :
Dom Juan est une œuvre de Molière, Molière est un dramaturge et comédien
célèbre du 17ème siècle, époque du classicisme qui est très connu pour son
théâtre de la critique, il est à l’auteur d’autres œuvres célèbres comme le
malade imaginaire, le bourgeois gentilhomme etc… Dom Juan raconte
l’histoire d’un homme et de ses pratiques libertines. Le sujet du texte étudié
nous présente la mort de Dom Juan.
Je vais procéder désormais à la Lecture de la scène V et VI
ANNONCE DU PLAN :
Alors suite à cette lecture nous avons pu repérer Deux mouvements :
- Scène V : L’impénitence de Dom Juan (ou l’orgueil de Dom Juan)
- Scène VI : La chute de Dom Juan
PROBLEMATIQUE : Que démontre la fin spectaculaire de Dom Juan ?
Désormais attaquons le premier mouvement, Dom Juan l’impénitent.
On commence par l’identité du spectre, ici le champ lexical utilisé est celui de
la religion et de la morale, « Je crois connaitre cette voix, je la reconnais ».
L’identité du spectre incarne toutes les femmes séduites puis abandonnées
par Dom Juan.
Ensuite on a la réaction des deux personnages, d’un côté on a l’arrogance de
Dom Juan « qui ose, je veux », on a une modalité des verbes (l’ordre +
l’utilisation de la forme négative), Dom Juan nie cette réalité, il incarne
l’hybris, (terme qui signifie l’orgueil d’un personnage qui défie les Dieux et qui
sera châtié). Quant à Sganarelle son valet, il est l’inverse complet de Dom
Juan, il craint cette apparition ou manifestation divine : exclamative +
interrogative « O ciel ! voyez-vous, Monsieur, ce changement de figure »,
Sganarelle incarne le peuple (une sorte de double du spectateur).
Ensuite on a le théâtre spectaculaire, une métamorphose, le spectre se
transforme en une allégorie (personnification d’une idée abstraite) de la mort
= le théâtre à machine aux XVII siècle (gout du public pour les effets spéciaux)
Le surnaturel contre le matérialisme, ici on a relevé l’importance des
sensations : l’ouïe, la vue, le toucher, Dom Juan est un cartésien (il croit en les
mathématiques, dans une réplique de Sganarelle on retrouve le mot
« preuves », or la foi est affaire croyance et non de démonstration dans ce
cas. Molière fait ici un comique de caractère, il s’agit d’une caricature d’une
personnage athée et cynique, ce n’est pas un héros car Molière le condamne.
Transition : Ce premier mouvement présente donc Dom Juan, un homme
arrogant et matérialiste qui a un comportement qui entrainera sa fin dans la
deuxième partie.
En effet, Passons désormais au deuxième mouvement, le châtiment de Dom
Juan, le deuxième mouvement commence avec une manifestation
surnaturelle de la statue du commandeur, l’identité de la statue le sous-titre
de la pièce de Dom Juan rappelle un événement précédent « deus ex
machina » : qui signifie un personnage pas forcément surnaturel qui apparait
soudainement à la fin d’une pièce pour la dénouer, il est le bras armé de
Dieu, (champ lexical de la religion encore une fois
Puis vient, l’accélération du rythme qui montre que le dénouement est
proche, il y’a 3 courtes répliques (stichomythie) à la ligne 13/14/15.
Ensuite il y’a la mise en scène spectaculaire de la mort de Dom Juan, la
réplique de ce dernier est une sorte de didascalie, le feu évoqué symbolise
l’enfer, nous pouvons ajouter que avant de mourir Dom Juan ne se repent pas
(On remarque un début de prise de conscience « O ciel », il réagit en cartésien
et en matérialiste et décrit ses dernières sensations « me brule, tout mon
corps, brasier ardent » à la ligne 18, toutes les ressources de la mise en scène
sont mobilisés :
- Le bruit « le tonnerre tombe avec un grand bruit »
- La lumière « de grands éclairs, de grands feux »
- Le décor « la terre s’ouvre »
Le feu ici a une dimension cathartique qui vient du mot catharsis signifiant
la purgation des passions. On remarque que les personnages dans le
théâtre de Molière ne guérissent jamais de leur folie mais le spectateur
quant à lui oui. Il se « débarrasse » du théâtre à travers les personnages,
de ses vices.
Enfin pour clôturer ce deuxième mouvement, on a un contrepoint
comique de la part de Sganarelle car c’est lui qui clôt la pièce, il fait une
drôle d’épitaphe qui signifie une inscription funéraire pour l’honneur de
Dom Juan car cela fait partie d’une liste de ses méfaits et finalement le
thème trivial de l’argent, « mes gages, mes gages » qui corresponds à la
rémunération que recevait Sganarelle.
Pour conclure, la scène V/VI de Dom Juan fut l’une des scènes les plus
expectaculaire du théâtre de Molière, il mobilise toutes les ressources du
théâtre et n’hésite pas à mélanger les registres, Il inscrit ainsi sa pièce dans
l’esthétique Baroque.
On a un rapprochement avec l’œuvre d’Ionesco » intitulé Rhinocéros car le
XVIIème siècle fut l’époque du théâtre classique, époque ou les
dramaturges français durent se plier à des règles très strictes.
Merci pour votre écoute.

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