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Questionnaire Global Antigone
Questionnaire Global Antigone
Le prologue sert à présenter les personnages et à informer le spectateur/lecteur sur les événements
antérieurs à l’action (rivalité des deux frères Polynice et Etéocle, le décret royal interdisait l’enterrement de
Polynice…)
Le décor est triste, lugubre et laisse présager la mort qui guette les personnages.
Les gardes : Ils sont chargés de surveiller le cadavre. Ils vont arrêter Antigone, ils sont vulgaires, stupides
et bornés.
Quelles sont les informations qu’on vous donne sur les personnages ?
Les personnages sont présentés par leurs noms, leurs relations familiales, leurs fonctions et leurs
occupations.
Les indices sur l’espace : rideau (lieu de la présentation), Thèbes (lieu de l’action), la cour (lieu de
l’action).
Les indices sur le temps : un soir de bal, avant, du temps d’Oedipe (temps indéterminé mais pendant
l’antiquité).
Ces oppositions créent un effet de contraste entre les personnages qui ont la lourde tâche de la
responsabilité et les personnages qui ne se soucient pas du malheur des autres.
Après avoir présenté les personnages , le prologue résume l’histoire qui précède le début de l’action pour
mettre le spectateur au courant des événements passées à savoir : la mort d’Oedipe, la mort de ses deux fils
entretués, l’avènement de Créon comme roi qui a sauvé Thèbes en gouvernant en maître absolu, la défaite
des sept princes devant les sept portes de Thèbes et le décret royal interdisant l’enterrement de Polynice et
punissant de mort celui qui le braverait.
Antigone ne va pas échapper à cette fatalité parce qu’elle est un personnage tragique.
Le prologue est un texte de théâtre parce qu’il est introduit par une didascalie qui informe le lecteur sur le
décor de la scène et sur ce que font les personnages. Le prologue est un personnage à part entière qui se
détache qu groupe pour parler aux spectateurs.
La tragédie n’ pas encore commencé, elle ne commencera qu’à partir de la première scène.
Le prologue est une scène vivante parce que le spectateur assiste à un tableau direct et visuel où les
personnages sont présentés en action : (tricotent, bavardent, jouent aux cartes…) de même, le langage
employé est familier, c’est-à-dire accessible à tout le monde. De plus, le prologue nomme les personnages
et les présente en employant des présentatifs comme « voilà, c’est » ou des adjectifs démonstratifs à valeur
déictique comme « cet homme, ce garçon »
Le prologue se fait complice du spectateur en employant la première personne du pluriel qui inclut à la fois
le prologue et les spectateurs : « …de nous tous qui sommes bien là… de nous qui n’avons pas à mourir ce
soir. »
Dans le théâtre antique le prologue était sous forme d’un texte mais le théâtre moderne a crée un
personnage qui se charge de présenter la pièce théâtrale au public.
Quels sont les personnages qui relèvent de la tragédie et ceux qui relèvent de la comédie ?
Les personnages de la tragédie sont ; le roi Créon, la reine Eurydice, le prince Hémon, les princesses
Antigone et Ismène.
Les personnages sont présentés mélangés dans le prologue parce qu’il s’agit d’une nouvelle conception de
la tragédie où les rois et les princes côtoient les gens ordinaires. Les rois sont proches du peuple et tous
deux ont un avenir commun et partagent le même sort. N’oublions pas que la France était sous l’occupation
allemande en 1944 (date de la parution de la pièce) et le tragique concernait tout le peuple français.
Qu’est-ce qui justifie le passage de : » ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone » à « et
maintenant que vous les connaissez tous, ils vont vous jouer leur histoire. » ?
Ce passage s’explique par le fait que l’histoire d’Antigone ne concerne pas Antigone toute seule mais elle
concerne tout le monde y compris le spectateur.
Pourquoi le prologue dit : »…mais il n’y a rien à faire, elle s’appelle Antigone » ?
Le prologue dit cela parce qu’Antigone porte ne son nom son destin, elle fait partie d’une famille frappée
par le destin et condamnée à mourir appelée Les Labdacides.
Qu’est-ce qui justifie l’emploi du futur dans : quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera
impitoyablement puni d mort » ?
L’emploi du futur montre que le décret royal est ferme, que la mort guette ses proies et finira par les broyer.
L’entrée et la sortie des personnages préfigurent le cortège funèbre d’Antigone (voir aussi la fin de la
pièce).
Antigone est interceptée par la nourrice qui lui demande où elle était.
La nourrice veut savoir ce que faisait Antigone à l’extérieur du palais royal à une heure très avancée de la
nuit.
La nourrice traite Antigone de menteuse et de mauvaise parce qu’elle croit qu’elle est sortie voir son
amoureux.
La nature décrite par Antigone est une nature sauvage, pure et non-entachée par les hommes.
La nourrice est inquiète parce qu’elle n’a pas l’habitude de voir les deux princesses se lever tôt.
Antigone appelle sa nourrice « nounou » parce qu’elle est la personne la plus proche d’elle, elle est aussi sa
confidente et sa meilleure amie.
Antigone est réticente parce qu’elle reproche à sa sœur son désengagement. Elle aurait aimé être
accompagnée d’elle pour enterrer leur frère ou, du moins, avoir son approbation. Elle va dire dans la scène
suivante : « …nous devons aller enterrer notre frère. »
L’indice qui montre sa réticence est la didascalie « elle sourit » répétée deux fois. La didascalie souligne
l’ironie grinçante d’Antigone.
Relevez un anachronisme.
Le café.
Le face à face entre les deux sœurs va prendre la forme d’une confrontation où chaque fille va tenter de
convaincre l’autre moyennant des arguments d’ordre sentimental ou logique.
Les deux sœurs partagent le secret de l’enterrement du cadavre de leur frère Polynice.
Ismène refuse d’accompagner sa sœur pour enterrer le cadavre de Polynice parce qu’elle a peur de souffrir.
Relevez les arguments de chacune des deux sœurs et dites laquelle des deux vous paraît plus
raisonnable que l’autre.
Les arguments d’Ismène Les arguments d’Antigone Ismène
Il nous ferait mourir, je ne veux pas mourir paraît
plus
Je suis l’aînée, je réfléchis plus que toi
Il est plus fort que nous Nous devons aller enterrer notre frère
Ils pensent tous comme lui dans la ville C’est comme cela que ç’a été distribué
Ils sont des milliers et des milliers autour de nous Il ne faut pas réfléchir
Ils nous hueront, ils nous prendront avec leurs mille Je ne veux pas comprendre
visages, ils nous cracheront à la figure, leur haine,
leur odeur, leurs rires, le supplice,
Je ne suis pas le roi
Les gardes avec leurs grosses mains, leur regard de
Je ne veux pas avoir raison
bœuf
Ai-je assez pleuré d’être une fille !
Et souffrir ? il faudra souffrir
Qu’est-ce qui justifie le passage de « je » à « nous » dans « j’ai bien pensé toute la nuit… » « …nous
ne pouvons pas » ?
Le passage de « j » à « nous » signifie qu’Ismène veut faire savoir à sa sœur que son désistement n’est pas
une trahison mais un simple découragement parce que la partie est perdu d’avance. Elle veut lui faire
comprendre qu’elle et solidaire avec elle mais qu’elles ne peuvent rien devant la force du roi et de la foule
acharnée.
Elle signifie qu’elle aurait aimé vivre mais que le devoir moral est plus fort que cette vie terne à laquelle
prétendent les autres. Pour elle la vie simple de tous les jours et le bonheur familial ne signifient rien.
Antigone Ismène
Courageuse Peureuse
Rêveuse Réaliste
Déterminée Hésitante
Extrémiste Pondérée
Forte Faible
Libre (elle peut mourir pour ses idées) Prisonnière des préjugés sociaux (pour elle ; une
fille ne meurt pas pour les idées)
Refuse la vie misérable des adultes
Accepte la vie dans sa simplicité quotidienne
(avoir un mari, des enfants…)
Pourquoi Antigone évoque-elle les souvenirs d’enfance ?
Antigone évoque les souvenirs malheureux de son enfance causés par les adultes qui lui interdisaient de
faire ce qu’elle voulait en lui imposant leurs règles. L’emploi du verbe « falloir » montre que le monde des
adultes ne laissait aucune marge de liberté à Antigone. Sa réaction peut être comprise comme une révolte
contre le monde des adultes qu’elle méprise.
Qu’est-ce qui justifie l’emploi du verbe devoir dans « …lui, il doit nous faire mourir » ?
Par l’emploi du verbe devoir, Antigone rappelle sa sœur à l’ordre moral qui incombe toutes les deux.
Le dialogue entre les deux sœurs est un dialogue de sourds. Aucune des deux ne veut comprendre l’autre.
Comment comprenez-vous l’expression « c’est comme cela que ç’a été distribué » ?
La pièce d’Anouilh est la négation de la notion du destin. L’expression signifie que « cela a été distribué
par le metteur en scène » c’est un rôle qu’Antigone doit jouer.
Elle exprime le mépris qu’Antigone a pour le monde des adultes qu’Ismène défend dans cette
confrontation.
La foule décrite par Ismène est une foule déchaînée, assoiffée de sang et de violence. Elle se délecte dans le
spectacle des souffrances infligées aux condamnés.
Antigone est angoissée par les images de l’enfance comme celle du méchant ogre, du marchand de sable ou
celle du Taoutaou qui passe et emmène les enfants. Ces images lui faisaient peur quand elle était enfant et
les voilà qui reviennent pour l’angoisser.
Antigone puise sa force dans la force de la nourrice. C’est pour cela qu’elle lui demande de la serrer contre
elle.
La relation entre Antigone et la chienne Douce est particulière. En effet, Antigone traite sa chienne comme
si elle était un être humain.
Antigone demande à la nourrice de faire mourir la chienne Douce parce qu’elle ne veut pas qu’elle souffre
après sa mort. Elle veut être sûre que la chienne serait bien traitée ou dans le cas extrême tuée.
Pourquoi Antigone se détache-t-elle des êtres les plus chers pour elle ?
Antigone se détache des êtres les plus chers parce qu’elle ne veut pas les faire souffrir après sa mort. Elle
sait qu’elle va mourir alors elle organise ainsi la vie après sa mort.
C’est une scène d’amour parce qu’on y trouve tous les ingrédients propres à une scène d’amour comme le
champ lexical de l’amour, l’étreinte amoureuse et la présence des deux amants qui échangent des propos
amoureux.
Le champ lexical de l’amour : Oh ! Mon chéri, mon amour, tu m’aimais, tu m’aimes, je t’aime, si tu
m’aimes, je l’aime comme cela, ô mon chéri !
L’étreinte amoureuse : il la tient dans ses bras, elle se sert contre lui, serre-moi, tes bras qui me serrent.
Quand Hémon a prononcé le mot « bonheur », Antigone a réagi et l’a interrompu parce que le bonheur pour
elle ne signifie pas avoir un mari, des enfants…
Antigone veut s’assurer qu’Hémon l’aime pour lui faire dire un sermon.
Antigone veut rompre son mariage avec Hémon parce qu’elle ne veut pas le faire souffrir en lui donnant de
fausses promesses.
D’abord, Antigone s’est assurée qu’Hémon l’aime avec sincérité. Ensuite, elle lui fait dire un sermon.
Enfin, elle lui annonce la rupture de leur mariage.
Hémon n’a pas accepté cette rupture parce qu’il n’ pas compris pourquoi Antigone agit de cette façon. De
même, il aime sa fiancée.
Antigone refuse le bonheur terrestre parce qu’elle le trouve insignifiant et banale. Elle veut un bonheur
absolu à la hauteur de ses prétentions héroïques.
Est-ce que Antigone croit à son rêve ? Justifiez votre réponse par un indice textuel.
Antigone ne croit pas à son rêve parce que le rêve d’être une épouse et une mère ne se réalisera jamais.
Antigone emploie le conditionnel parce qu’elle répète beaucoup de fois l’adjectif « vrai ».
Pourquoi Antigone a-t-elle pris les apparences d’Ismène pour rencontrer Hémon ?
Pour Antigone Ismène représente la beauté féminine. Antigone se sent laide c’est pour cela qu’elle veut
s’assurer qu’Hémon l’aime malgré sa laideur.
Antigone est consciente de sa mort parce qu’elle évoque les angoisses de son enfance comme le soleil
immobile, l’obscurité du soir, les ombres de la nuit. De même, elle sent comme un trou qui se creuse en
elle.
Qu’est-ce qui rend cette scène tragique ?
Le décalage entre Hémon qui ne comprend pas pourquoi Antigone veut la rupture et Antigone qui est sûre
de ce qu’elle dit crée une tension propre à la tragédie.
Avec la rupture du mariage avec Hémon, la machine infernale de la tragédie est enclenchée parce qu’elle
est devenue irréversible, en témoigne la dernière phrase d’Antigone : « voilà. C’est fini pour Hémon. »
Ismène est revenue une deuxième fois parler à sa sœur pour tenter de la convaincre car Antigone lui a déjà
promis, dans la scène 3, de lui donner une seconde chance.
Ismène crie quand elle entre et crie quand elle quitte la scène. Le premier cri est un cri de soulagement alors
que le deuxième cri est un cri de désespoir.
Ismène a rappelé à sa sœur que toute la famille l’aime ainsi que la chienne douce.
- Ismène a demandé à sa sœur de se joindre au monde des vivants et non pas à celui des morts.
- Ismène rappelle à sa sœur que Polynice était un mauvais frère sans cœur.
Non, Antigone ne s’est pas laissée convaincre par Ismène parce qu’elle a dit « c’est trop tard ».
La machine infernale de la tragédie est enclenchée parce que les supplications d’Ismène ne servent à rien et
ne changeront pas la réalité. Antigone a déjà entamé l’enterrement de son frère.
Cette scène fait partie du début du nœud parce qu’Antigone a déjà entamé l’enterrement de son frère.
Portrait
Nom Grade Fonction portrait moral
physique
Garde chargé de
Peureux, docile,
1ère classe de la
surveiller le cadavre de
Une brute, vert de servile, lâche, bavard,
Jonas deuxième Polynice avec deux
peur. traître irresponsable
compagnie. autres gardes. (le piquet
et stupide.
de garde)
Qu’est ce que le garde Jonas est venu dire à Créon ?
Jonas est venu dire à Créon que quelqu’un a tenté d’enterrer le cadavre de Polynice et qu’il reste pour le
moment non identifié.
Jonas se fait connaître d’abord par son nom et son grade ensuite, il se compare à ses amis et au reste du
régiment enfin, il emploie le procédé de la mise en valeur pour montrer qu’il est garde servile et docile.
Qu’est ce qui montre que Jonas est un garde docile est serviable ?
Jonas se fait docile et servile parce qu’il montre dans son discours qu’il respecte ses supérieurs
hiérarchiques en exécutant leurs ordres et qu’il n’a jamais fait l’objet d’un comportement indisciplinaire.
Jonas est un garde stupide et ignorant parce qu’il montre dans son discours qu’il prétend à une promotion.
Il croit qu’en venant dire à Créon les faits ce dernier allait lui accorder une promotion. Il parle aussi
longuement pour ne rien dire, il s’attarde sur sa situation, il propose également d’aller chercher le première
classe au lieu de dire les faits rapidement et clairement.
Il emploie le procédé de la mise en valeur en disant à plusieurs reprises : « c’est moi qui l’ai vu le
premier… »
Jonas est un garde lâche parce qu’il montre sa peur devant Créon puis il trahit ses amis « mais les autres, ils
ont dit non… », « Durand s’est assis une demi-heure parce qu’il avait mal aux pieds », ensuite il fuit ses
responsabilités « faut-il que j’aille chercher le première classe ? » enfin, quand Créon l’a menacé de mort il
a évoqué sa situation de père de famille pour obtenir une éventuelle grâce.
Après avoir découvert le cadavre recouvert de terre, quelles suppositions les gardes ont-ils faites ?
Après avoir trouvé le cadavre recouvert de terre, les gardes ont supposé que c’était une bête qui grattait la
terre puis ils ont cru que c’était un enfant lorsqu’ils ont trouvé une pelle et de petites traces de pas.
Ce qui contredisait ces deux suppositions c’est que cet acte était fait par un adulte puisque le cadavre était
recouvert de terre selon des rites religieux. Ainsi, l’enterrement était un acte délibéré, conscient et voulu.
Après avoir entendu le rapport de Jonas, Créon a cru que la rébellion qu’il avait déjà escamotée est en train
de se reconstituer.
Après s’être assuré que le secret n’a pas été divulgué. Créon demande au garde de retourner surveiller le
cadavre auprès de ses amis et le menace de mort si jamais il dit le moindre mot.
Créon veut étouffer cette affaire parce qu’elle présente une menace pour son régime qui risque de
s’affaiblir.
Le pouvoir de Créon est un pouvoir autoritaire et policier. La présence des gardes montre que Créon
gouverne avec une autorité suprême.
A quel genre dramatique appartient le garde Jonas ? Justifiez votre réponse par un indice
dramatique.
Le garde Jonas appartient au genre de la comédie. Son ridicule, sa stupidité et sa naïveté font de lui un
personnage qui produit le rire.
A quelle technique recourt l’auteur pour mettre au courant le spectateur de ce qui s’est passé à
l’extérieur de la scène ?
L’auteur recourt à la technique de la narration pour mettre le spectateur au courant de ce qui s’est passé à
l’extérieur de la scène.
Ce procédé permet de présenter brièvement des événements qui ont duré longtemps sous forme de petits
résumés. Il permet aussi d’éviter de présenter su scène des actions de grande envergure ou des actions
sanglantes.
Le chœur intervient pour expliquer aux spectateurs la différence entre le drame et la tragédie.
Qu’est-ce qui caractérise la tragédie ?
La tragédie comme genre noble se caractérise par un enchaînement d’actions où tout est joué et connu
d’avance. La tragédie a une fin malheureuse et inévitable.
Le drame se caractérise par la liberté laissée au cours des événements, par les retournements de situations
et par la fin qui n’est jamais certaine.
Il suffit d’un simple événement pour que la machine infernale de la tragédie se déclenche : « le petit coup
de pouce », « un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue », « une envie
d’honneur un beau matin au réel. », « une question de trop qu’on se pose un soir ».
Les autres ingrédients nécessaires à la tragédie sont : les cris, les révoltes ; les silences, les oppositions, la
mort, la trahison, le désespoir, les éclats, les orages…
Une fois déclenchée, l’action dans la tragédie est irréversible (elle ne peut pas revenir en arrière) :
« maintenant le ressort est bandé. Cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul ».
Relevez les expressions qui montrent que la machine infernale de la tragédie est irréversible.
Les expressions qui montrent que la machine infernale de la tragédie est irréversible sont : « il n’ya plus
rien à tenter, enfin ! », « il n’y a plus d’espoir », cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul », « cela roule tout
seul ».
L’auteur a dit que la tragédie c’est reposant parce que tout est joué d’avance, toutes les tentatives du héros
sont vaines. C’est une machine qui ne laisse pas l’espoir d’une fin heureuse au héros. Elle l’écrase et le tue
sans pitié.
Le héros de la tragédie ne réalise qu’il existe qu’au moment où il prend conscience qu’il est le jouet de la
fatalité, tel est le cas de « la petite Antigone qui va pouvoir être elle-même pour la première fois ».
Au moment où le soleil était très fort. Antigone a profité d’un relâchement dans la garde pour enterrer le
cadavre de Polynice en grattant la terre avec ses mains.
Les gardes traitent mal Antigone. Ils se moquent d’elle, la méprisent et ne prêtent aucune attention à ce
qu’elle dit ou ce qu’elle ressent.
Antigone dit qu’elle est la fille d’Oedipe parce qu’elle n’ a pas l’intention de s’enfuir. Elle veut être traitée
dignement et correctement.
Portrait moral des gardes : ils sont vulgaires, stupides, mal-élevés, bornés et insensibles. Ils ne pensent
qu’à boire et à manger, ils appliquent les ordres à la lettre.
Antigone se débattait au moment de son arrestation parce qu’elle voulait terminer son travail. Elle n’avait
pas achevé l’enterrement du cadavre de Polynice.
Les trois gardes pensent fêter cet événement dans un bistro pour se soûler et s’amuser comme il faut. Ils
pensent aussi à une éventuelle récompense.
Les gardes font-ils part de l’univers du drame ou de celui de la tragédie ? Justifiez votre réponse.
Les gardes font partie de l’univers du drame où dominent les préoccupations matérialistes, les intérêts
individuels, les plaisirs instinctifs et les envies. C’est un univers dégradant que refuse Antigone.
Les gardes disent qu’ils sont polis alors qu’ils sont impolis et vulgaires.
Les gardes présument qu’ils sont des auxiliaires de la loi alors qu’ils transgressent la loi morale en allant
folâtrer loin de leurs femmes dans les bordels pour satisfaire leurs besoins sexuels.
Les gardes s’expriment dans un langage populaire, trivial et argotique parce qu’ils n’ont pas reçu
d’instruction.
Que rappelle l’univers dégradant et matérialiste des gardes dans les paroles du chœur?
L’univers dégradant des gardes rappelle l’univers du drame où il n’y a que des traîtres, des méchants
acharnés et des vengeurs. C’est un monde ignoble duquel on espère sortir.
Créon est surpris parce qu’il a vu Antigone menottée. Il a pensé que sa nièce a été arrêtée par erreur.
Relevez les étapes de l’arrestation d’Antigone dans le récit fait par le garde Jonas.
-Les gardes se sont mis sur hauteur pour bien surveiller le cadavre.
-Jonas demande une chique à Boudousse pour faire pour faire passer une petite fatigue.
-Jonas se retourne et voit Antigone an train de gratter la terre pour pouvoir terminer l’enterrement de son
frère.
-Jonas a empoigné Antigone qui se débattait comme une folle parce qu’elle voulait achever son frère.
-Antigone n’a pas fui, elle a continué à gratter la terre pour pouvoir terminer l’enterrement de son frère.
-Jonas a empoigné Antigone qui se débattait comme une folle parce qu’elle voulait achever son travail.
-Les gardes ont recouvert le cadavre de terre puis ils ont passé la relève à d’autres gardes et sont partis voir
Créon.
Antigone reconnaît les faits et affirme avoir enterré son frère deux fois : la première fois à 4heures du matin
et la deuxième fois à midi.
Antigone n’a pas nié la vérité parce qu’elle est consciente de ce qu’elle fait. Elle a volontairement choisi la
mort et elle subit les conséquences de son acte. N’oublions pas que c’est une fille courageuse et
orgueilleuse. Elle ne peut pas mentir.
Le garde veut se mettre en valeur avec son rapport long et ennuyeux. Il détaille les événements et fait des
répétitions. Il répond à la place d’Antigone mais passe à côté de la question de Créon qui lui dit : « qu’est-
ce que c’est ? » qui signifie « pourquoi avez-vous arrêté cette fille ? » en répondant : « c’est le piquet de
garde. »
Créon parle à Antigone avec autorité et fermeté el en lui posant des questions.
Créon veut savoir le bien-fondé de l’acte d’Antigone pour pouvoir reconstituer les faits. C’est une forme
d’enquête que mène ici Créon.
Créon emploie des phrases interrogatives parce qu’il veut savoir si le garde dit la vérité ou s’il ment.
Le recours à la pelle et au coteau de Polynice montre qu’Antigone garde toujours les souvenirs d’enfance
qu’elle avait avec son frère. Ce caractère enfantin souligne la gratuité de son acte. Antigone ne sait pas pour
quelle histoire elle se sacrifie.
Après cet événement Créon s’est senti menacé, alors il a préféré étouffer cette affaire pour ne pas laisser à
ses ennemis l’occasion de semer les troubles. Il pense faire disparaître les trois gardes, seuls détenteurs du
secret, convaincre Antigone pour qu’elle ne refasse pas une telle erreur et rétablir enfin l’ordre à Thèbes.
Quel est le procédé dramatique employé par le garde pour informer le roi ?
Le garde emploie le procédé de la narration pour mettre Créon au courant de ce qui s’est passé à l’extérieur
de la scène.
Cette scène est-elle comique ou tragique ou tragique ? Justifiez votre réponse par des éléments du
texte.
Cette scène introduit du comique dans la pièce parce que le garde Jonas produit le rire avec son ridicule (il
fait l’important en détaillant son rapport en répondant à la place d’Antigone), par l’emploi d’un langage
populaire et trivial en présence du roi et par l’emploi d’un style relâché et décousu.
Cette scène est très importante sur le plan dramatique parce qu’elle prépare la confrontation qui suit entre
Créon et Antigone et à l’issu de laquelle Antigone sera condamnée à mourir.
Première partie : Créon mène bien sa Deuxième partie : Créon termine mal sa
stratégie. stratégie.
Créon veut
Créon Créon dévoile Créon révèle
Créon veut savoir pourquoi Créon commet
démystifie le les coulisses la vérité
étouffer Antigone une faute
mythe politiques de sordide des
l’affaire s’entête à vouloir irréparable
d’Oedipe. Thèbes. deux frères.
enterre son frère
Après s’être assuré qu’Antigone n’a révélé son secret à personne et qu’elle est au courant du décret royal,
Créon demande à sa nièce de rentrer chez elle et de garder le silence.
Antigone ne comprend pas pourquoi Créon agit de la sorte parce qu’elle pense recommencer l’enterrement
une fois relâchée.
Créon ne comprend pas pourquoi Antigone s’entête à vouloir enterrer le cadavre de son frère. Il lui fait
comprendre ensuite que la loi protège d’abord les princesses. Il est donc vain, selon Créon, de la
transgresser.
Antigone justifie son acte par le devoir moral et fraternel. Elle doit enterrer son frère pour que son âme
repose en paix.
Enfin Créon a compris que l’entêtement d’Antigone rappelle l’orgueil de son père Oedipe.
Créon Antigone
Il est protecteur et compréhensif.
Elle est égoïste et ne veut rien comprendre
Il est ouvert au dialogue.
Elle est entêtée et refuse le dialogue
Il est prêt à sacrifier ses gardes pour la sauver.
Elle est intransigeante et ne fait pas de
Il est un homme politique qui agit concessions.
Il est réaliste et cherche à protéger le pays. Elle ne pense qu’à son intérêt personnel.
Le dialogue entre Créon et Antigone est un face-à-face « ils se regardent », « il la regarde souriant », « la
regarde », « dont les yeux riant », « il la regarde encore ».
Les questions posées par Créon sont des question rhétoriques qui ne servent qu’à faire subir à Antigone une
sorte d’interrogatoire dans lequel elle se contente de répondre « oui » ou par « non » parce que les
réponses sont connues d’avance.
Pour montrer à Antigone l’absurdité de son geste, Créon lui révèle d’abord la vérité sur ses deux frères qui
n’étaient que de véritables traîtres, ensuite il lui montre que les rites religieux par lesquels on célèbre les
morts sont ridicules et insignifiants (passeport dérisoire, bredouillage, pantomime) enfin, Créon banalise le
mythe d’Oedipe en le considérant comme une contagion familiale.
Créon montre à Antigone qu’elle se sacrifie pour une question de mise en scène. Tout est faussé : les
vieillards font semblant d’être émus et les prêtres sont des têtes de circonstances. Tout était donc monté et
truqué. Créon commence par critiquer le père d’Antigone en le considérant comme un orgueilleux puis il
s’attaque à tous les membres de sa famille qu’il considérait comme ayant bu une sorte de drogue qui les
incitait à la mort « quel breuvage […] Et comme on les boit goulûment quant on s’appelle Oedipe », enfin
il montre que le sacrifice de son père était lui aussi inutile parce que Oedipe a voulu jouer un rôle.
Pour faire fléchir Antigone, Créon théâtralise son propos, il emploie la deuxième personne du pluriel avec
l’infinitif : « et tuer votre père et coucher avec votre mère » il emploie un ton oratoire « et le plus simple
après, c’est de se crever les yeux » enfin, Créon emploie le procédé de l’ironie pour désacraliser l’histoire
d’Oedipe.
Montrez que les arguments de Créon produisent l’effet contraire.
Les arguments de Créon produisent l’effet contraire parce que Antigone réalise enfin qu’elle est libre,
qu’elle peut faire tout ce qu’elle veut et que Créon n’a aucun pouvoir sur elle : « non, je n’ai pas cru cela »
Qu’est-ce qui montre que toutes les tentatives de Créon sont vaines ?
Toutes les tentatives persuasives de Créon aboutissent à l’échec parce qu’Antigone refuse d’aller dans sa
chambre et menace de recommencer si elle sort du palais.
Montrez que Créon adopte une stratégie persuasive dans ce face-à-face avec Antigone?
Créon adopte une stratégie persuasive qui varie selon les réponses d’Antigone : au début Créon a adopté
un ton autoritaire, puis quand il a vu que cela ne produit que l’effet contraire, il a adopté un ton modéré et
moqueur, enfin il a adopté un ton attendrissant et pathétique pour amener sa nièce à adhérer à son projet
de rétablir l’ordre social à Thèbes : « mais, je t’aime bien tout de même avec ton sale caractère ».
Montrez que Créon recourt à une nouvelle stratégie persuasive pour faire plier sa nièce.
En fin stratège, Créon change de tactique, dès qu’il s’est aperçut qu’Antigone ne fléchit pas, il s’attaque à
ses convictions les plus profondes. Créon fait ce qu’on appelle un travail de sape. Il détruit toutes les
valeurs de sa nièce dans le but de l’amener à changer d’avis. D’abord, il la rassure sur son intention de ne
pas la laisser mourir dans une histoire politique. Ensuite, il lui explique qu’il a laissé le cadavre pourrir
pour donner un exemple aux « brutes » qu’il gouverne. Enfin, il lui explique que le métier de roi lui impose
d’agir comme cela s’il veut être puissant.
Créon révèle à Antigone la vérité sordide de ses deux frères. Il lui dit qu’ils étaient des voyous, des traîtres
qui maltraitent leur père et qu’ils avaient vendu leur pays pour de l’argent.
Les deux frères sont réduits à des cadavres méconnaissables. Créon révèle à Antigone qu’il ne sait pas
lequel des deux est Polynice et tout cela n’était qu’une mise en scène montée de toutes pièces.
Pourquoi Créon emploie-t-il un vocabulaire macabre pour parler des deux frères d’Antigone ?
Créon utilise des images macabres pour choquer Antigone et pour lui monter qu’elle se sacrifie pour une
question d’illusion, pour un mensonge.
L’image qu’Antigone garde de ses deux frères est celle de deux compagnons d’enfance qui jouaient avec
elle, deux « grands » comme elle dit.
Antigone refuse d’entendre la vérité sur ses deux frères parce qu’elle croit que Créon est en train de gagner
du terrain, alors elle ne veut pas céder. De même, Antigone perd tout repère, elle est désorientée, son
sacrifice n’aura plus de sens.
Comment Créon procède-t-il pour détruire l’image des deux frères d’Antigone ?
Créon veut montrer à sa nièce qu’elle se sacrifie pour une illusion : tout ce qu’elle sait de ses frères n’est
qu’une apparence trompeuse. De même, ce que Créon a fait des cadavres n’était qu’un jeu politique et que
la cérémonie donnée en l’honneur d’Etéocle n’était en réalité qu’une mise en scène. Les vieillards faisaient
semblant de pleurer parce qu’ils étaient payés pour cela.
Antigone réalise qu’elle se sacrifie pour une question absurde alors ses réponses se limitent à « oui, c’est
vrai » et à « ce n’est pas vrai ! ».
Créon justifie son acte c’est-à-dire la mise en scène qu’il a montée par la nécessité de jouer le jeu.
Autrement dit de faire semblant de tout connaître pour pouvoir gouverner en maître absolu.
Qu’est-ce qui montre que Créon est un homme politique très rusé ?
Créon montre à Antigone qu’elle va mourir pour une question de politique à la quelle elle ne sait rien.
Alors il lui explique « les coulisses du drame où elle brûle de jouer un rôle. »
Créon considère la tâche de gouverner comme un travail manuel et le roi comme un ouvrier qui sue, qui
retrousse ses manches, qui empoigne la vie à pleines mains. C’est un travail physique.
Cette tâche est dure et ingrate mais il faut quelqu’un pour la faire.
Quelles sont les deux images du roi que Créon donne à Antigone?
Créon donne à Antigone deux images du roi : l’image du roi puissant qui veut gouverner en maître absolu
et l’image d roi délicat qui ne veut pas laisser mourir sa nièce pour une question de politique.
Créon a du mépris pour le peuple qu’il considère comme des « brutes » et aussi pour les riches qui sont des
pilleurs égoïstes, des corrompus et des traîtres.
Ce qui est laid pour Antigone c’est le fait de dire « oui » et d’accepter le bonheur terrestre, c’est être
modeste. L’image dégradante qu’elle donne des humains en les considérant comme « des chiens » qui
lèchent le bonheur, montre qu’Antigone refuse la vie dans toutes ses dimensions.
La situation politique et sociale à Thèbes est devenue désastreuse, Créon la compare à une barque qui
chavire en pleine tempête. Les troubles sociaux ne cessent de monter, les riches volent l’argent de l’état,
les responsables se préparent à quitter le pays. La situation est tellement grave qu’il n’a pas le temps de
faire le raffiné c’est-à-dire de comprendre Antigone. Il se considère comme le commandant qui pilote cette
barque donc il doit la sauver. L’intérêt de l’état prime.
Après avoir entendu l’histoire de ses deux frères, comment sont devenues les réponses d’Antigone ?
Les réponses d’Antigone sont devenues très courtes parce qu’elle a réalisé qu’elle se sacrifie pour une idée
illusoire. Son effondrement sera le signe de sa défaite. Elle n’a plus d’arguments à donner à Créon, alors
elle se prépare à quitter la partie et à rentrer chez elle.
Portrait des deux frères : deux compagnons de jeu qui méprisaient Antigone, qui cassaient ses poupées,
leurs premières cigarettes, leurs premiers pantalons, sortir le soir, sentir l’homme, leurs ricanements dans
les couloirs, goguenards et sentant le vin.
Portait de Polynice : un petit fêtard imbécile, un petit carnassier dur et sans âme, une petite brute, il veut
aller plus vite que les autres avec ses voitures, il dépense plus d’argent dans les bars, il a perdu une grosse
somme d’argent, un jour son père lui a refusé de l’argent alors il est devenu pâle et il a giflé son père.
Ce portrait des deux frères brossés par Créon est-il positif ou négatif ?
Ce portrait montre que les deux frères étaient mauvais, mal-élevés et ingrats.
Ce portrait dégage une impression de mépris pour les deux frères d’Antigone et participe à détruire l’image
sacrée qu’elle en avait d’eux. Ils sont présentés comme deux voyous qui n’ont aucun sens du respect ni de
la responsabilité.
Créon est arrivé à faire fléchir Antigone, elle a donc décidé de rejoindre sa chambre et de renoncer à
l’enterrement de son frère.
Quand Créon a parlé du bonheur, il a commis une faute irréparable. Il a rappelé à Antigone la vie qui
l’attend. Une vie qu’Antigone trouve laide et dégradante. La vie où elle sera obligée de dire oui, le mariage,
les enfants, la vie que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, la vie comme un livre qu’on aime, la
vie comme un outil qu’on tient dans sa main, la vie comme un banc pour se reposer.
Antigone appelle Créon cuisinier parce qu’elle le considère comme menteur, un magouilleur, un politicien
rusé. Tout son règne est bâti su un mensonge, une vérité qu’il a cachée, une pièce qu’il a montée.
Quand Créon a réalisé qu’il a perdu la partie, qu’a-t-il demandé à Antigone de faire ? Dites
pourquoi ?
Quand Créon a réalisé qu’il a perdu la partie, il a demandé à Antigone de se taire mais elle a refusé et elle
s’est condamnée elle-même.
Scène 13 (Antigone, Créon, Ismène)
Que fait Ismène quand elle entre et quand elle quitte la scène ?
Ismène crie quand elle entre et quand elle quitte la scène. Le premier cri est un cri de délivrance parce
qu’elle a trouvé Antigone avant sa mort et le deuxième cri est un cri d’angoisse parce qu’elle va rester seule
sans sa sœur.
Antigone voit qu’Ismène n’est pas à la hauteur du sacrifice. Elle ne peut prétendre à la gloire facilement. Le
courage que manifeste Ismène n’est qu’apparent. Ismène a peur de rester seule sans Antigone. C’est pour
cela qu’elle lui dit ; « je ne veux pas vivre si tu meurs, je ne veux pas rester sans toi ! ».
Le refus d’Antigone ne peut être expliqué par l’entêtement de cette dernière mais parce que cette solidarité
que manifeste Ismène arrive tardivement, de plus elle n’a pas de sens aux yeux d’Antigone qui la trouve
superficielle.
Antigone paraît comme la fille qui ne pardonne pas. Elle méprise sa sœur en taxant ce qu’elle dit de
« jérémiades » Antigone veut la gloire pour elle seule. C’est elle qui a sué, qui a souffert, qui a été insultée,
qui a été maltraitée…elle veut donc cette gloire pour elle seule et pour la mériter « il fallait y aller ce matin
à quatre pattes, dans la nuit. Il fallait gratter la terre avec (ses) ongles… »
Le roi n’avait pas le courage de condamner Antigone mais c’est elle qui l’a poussé à prononcer la
condamnation. Antigone ne voulait pas se taire. Ses menaces, son défi ont eu raison de la sagesse du roi.
Le chœur reproche à Créon son impuissance et sa faiblesse devant Antigone. Le chœur demande à Créon
de sauver Antigone parce qu’elle n’est qu’un enfant. Mais Créon ne peut rien faire. L’ordre à Thèbes
compte pour lui plus qu’Antigone.
Créon justifie son acte par la nécessité de la mort d’Antigone. Il a réalisé qu’Antigone a choisi la mort et
qu’elle l’aura.
La pièce est une tragédie qui doit se terminer par une mort.
Créon a compris qu’Antigone était faite pour mourir « il fallait qu’elle meure » parce que la mort est une
caractéristique intrinsèque du personnage. La mort sacralisé Antigone et la rend éternelle.
Quand Créon parle d’Antigone, quel temps verbal emploie-t-il est pourquoi ?
Quand Créon parle d’Antigone, il utilise l’imparfait et le passé composé parce qu’il ne considère pas sa
nièce comme faisant partie de l’univers des vivants. L’enterrement de Polynice n’était pour elle qu’un
prétexte.
Puisque Créon a cédé devant les menaces et le défi d’Antigone, on peut donc le considérer comme un
homme faible. Il n’a fait qu’exaucer la volonté de sa nièce qui a fini par vaincre.
Créon apparaît comme un homme faible, humble, épuisé et incapable de faire quelque chose pour sauver
Antigone. Mais il est aussi tendre, doux et aimant son fils qu’il appelle par « mon petit, mon garçon »
Créon supplie son fils d’oublier Antigone et d’accepter la vie sans elle .Il lui fait savoir qu’il ne peut pas
sacrifier l’intérêt du pays pour celui de son fils car la foule hurle autour du palais et qu’Antigone doit
mourir parce qu’elle a parlé. Aucun retour en arrière n’est envisageable. Il montre également à son fils qu’il
faut devenir adulte pour affronter la vie telle qu’elle est « chacun de nous a un jour où il doit enfin
accepter d’être un homme… »
Hémon avait l’image d’un père puissant, fort, courageux « ce dieu géant » et un bon éducateur « tu me
montrais des livres dans ton bureau.
Après la condamnation d’Antigone, Hémon ne voit en son père qu’un homme faible et incapable d’agir.
Hémon évoque les souvenirs d’enfance parce que cette période de sa vie représente un moment idéal. C’est
l’image d’un père puissant qu’il a perdue.
Relevez le champ lexical de la folie. Dites à quoi il sert dans cette scène.
Le champ lexical de la folie : « tu es fou, père ; elle a préféré sa folie ; elle est folle ; il est sorti comme un
fou). L’abondance des termes qui relèvent de la folie montre que cette scène est dominée par un
comportement irrationnel qui précipite tout le monde vers la mort et qui prépare les morts suivants. C’est
une situation où domine l’incompréhension totale. La folie d’Antigone est de venue une contagion. Ainsi
Hémon devient un fou furieux, il n’est plus le jeune homme raisonnable et tendre comme on l’a vu au début
de la pièce.
Pourquoi Hémon a-t-il dit qu’il ne peut pas vivre sans Antigone ?
Hémon a dit qu’il ne peut pas vivre sans Antigone parce qu’il a peur de rester seul après la mort de sa
fiancée.
Le Chœur cherche à sauver Antigone. Il n’a pas réussi car la foule, que Créon ne peut pas contenir, est au
courant de la condamnation.
La foule est décrite comme un animal qui hurle et menace la stabilité de Thèbes. La foule exerce un poids
considérable sur créon.
La folie qui caractérise cette scène montre que nous sommes arrivés au dénouement de la pièce. La
machine infernale broie tout ce qu’elle trouve sur son chemin.
Antigone apparaît affaiblie et épuisée par les événements qu’elle venait de vivre. Elle se soumet à son
destin et n’y oppose aucune résistance.
Le garde Jonas est insensible aux souffrances d’Antigone. C’est un personnage méfiant et corrompu qui
profite de la situation d’Antigone pour tirer quelque profit (la bague en or).
Antigone confie au garde une lettre qu’elle a écrite à Hémon et dans laquelle elle lui explique pourquoi elle
a rompu leur mariage et pour s’excuser d’avoir causé des torts à la famille. Elle n’avait pas le temps de lui
dire à quelle personne il doit la donner. D’ailleurs Hémon ne recevra pas cette lettre.
Comment le garde se comporte-t-il face à cette demande ?
Le garde est d’abord réticent puis très méfiant mais enfin il accepte de rendre ce service à Antigone parce
qu’elle lui a donné une bague en or.
-Le rappel de souvenirs de guerre qui sont incompatibles avec la situation tragique d’Antigone.
-Le refus de rendre service à Antigone puis l’acceptation après lui avoir donné la bague.
-La froideur avec laquelle le garde annonce à Antigone comment elle allait mourir.
-L’attitude de garde qui fait les cent pas et qui prend une chique lorsqu’il annonce à haute voix, comment
elle allait mourir.
-Les gestes du garde : il suce la mine de son crayon, il écrit lentement, il se relit, il parle à haute voix, il
marche puis s’arrête.
-La solitude qu’elle ressent : elle se sent seule face à son destin. Elle est abandonnée de tous. Elle s’exprime
avec une douceur angélique lorsqu’elle parle au garde de ses enfants, de son service.
-Antigone suscite la pitié chez le spectateur lorsqu’elle évoque la peur de la solitude dans le
tombeau : « des bêtes se serraient l’une contre l’autre pour se faire chaud ».
Antigone Le garde
Elle parle peu. Il est trop bavard.
Elle parle dans un langage soutenu et noble. Il parle dans un langage familier et vulgaire.
Qu’est-ce qui montre qu’Antigone est consciente de l’absurdité de son acte ?
Antigone est consciente de l’absurdité de sa mort parce qu’elle réalise enfin qu’elle ne sait pas pourquoi
elle meurt « je le comprends maintenant comme s’était facile de vivre ». cette prise de conscience montre
une Antigone faible, humble et angoissée. Elle est donc plus humaine qu’avant. Celle qui ne voulait pas
comprendre comprend maintenant, celle qui voulait le bonheur absolu ne pense qu’au bonheur relatif, celle
qui voulait se sacrifier pour servir d’exemple a peur de mourir, celle qui avait beaucoup de courage ne l’a
plus, d’où son interjection : « Ô ! Lit nuptial ! Ô ! Ma demeure souterraine ! ».
Le dialogue entre Antigone est le garde se caractérise par l’opposition de deux monde : celui des morts
auquel appartient Antigone et celui des vivants auquel appartient le garde. Ces deux mondes sont
diamétralement opposés, le premier rappelle l’univers du drame avec ses bassesses et le second rappelle
l’univers de la tragédie avec tout ce qu’il a de noble, d’où la présence dans cette scène de deux registres de
langue : l’un noble (celui d’Antigone), l’autre vulgaire (celui du garde).
Le chœur commente la fin de la pièce et annonce que la machine infernale n’a pas encore fini de broyer les
humains comme si la mort d’Antigone était devenue une contagion.
Le chœur a dit qu’il fallait qu’ils y passent tous parce que la mort d’Antigone a provoqué d’autres morts.
Celle d’Hémon et celle d’Eurydice.
Le messager annonce comment la mort d’Antigone de d’Hémon s’est déroulée. C’est un témoin oculaire
qui rapporte les événements qui se sont déroulés à l’extérieur de la scène avec une objectivité totale.
Le messager utilise la technique du récit pour mettre le spectateur/lecteur au courant du déroulement des
événements.
La narration est menée à la troisième personne du singulier « on » et au présent parce que l’auteur veut
rendre cette scène vivante comme si elle se déroulait sous nos yeux.
La scène décrite par le messager se situe à l’endroit où Antigone a été enterrée c’est-à-dire dans les
cavernes de Hadès. Dans un premier temps, le messager raconte ce qui s’est passé à l’extérieur de la tombe
puis dans un deuxième temps ce qui s’est passé au fond de la tombe.
Le messager nous apprend qu’Antigone s’est suicidée avec les fils de sa ceinture et Hémon s’est tué avec
l’épée de son père.
Pourquoi Antigone s’est-elle pendue aux fils de sa ceinture ?
Antigone s’est suicidée aux fils de sa ceinture pour deux raisons : on peut expliquer cela par son orgueil et
son refus de se plier à la loi de Créon qui a décidé de l’emmurer vivante mais aussi par le sentiment de
solitude qu’elle avait ressenti après s’être restée seule face à son destin.
Le messager décrit la scène de la mort d’Antigone et de Hémon comme un tableau pictural à quatre plans :
1er plan : Antigone au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture et Hémon à genou qui la tient dans
ses bras et gémit.
2ème plan : Créon essaie de relever Hémon en le suppliant mais il refuse et lui crache au visage.
3ème plan : Hémon tire l’épée de son père et se la plonge dans le ventre.
4ème plan : Hémon s’étend contre Antigone, l’embrassant dans une immense flaque de sang.
Le messager en tant que témoin oculaire, tente de rendre compte de la scène avec une objectivité totale,
c’est pour cela qu’il emploie l’indéfini « on » pour rapporter fidèlement les événements qui ont eu lieu à
l’extérieur de la scène.
Qu’est-ce que le chœur nous apprend dans cette scène ? Par quel procédé ?
Le chœur nous apprend la mort d’Eurydice la femme du roi. Le chœur utilise le procédé de la narration
théâtral.
Pourquoi la reine s’est-elle suicidée ? Où l’a-t-elle fait ? Comment est décrite sa chambre ?
La reine s’est suicidée dans sa chambre en se tranchant la gorge. La chambre de la reine est décrite comme
la chambre d’une jeune mariée mais elle est démodée. Elle fait partie du passé et rappelle les noces de roi et
de la reine.
Qu’est-ce qui caractérisait la mort d’Eurydice ? Quelle image nous reste-t-il d’Eurydice ?
La mort de la reine est caractérisée par la sérénité et le calme d’où l’emploi des adverbes « sagement,
posément, tranquillement ».
L’image qui nous reste d’Eurydice est celle d’une jeune mariée étendue sur son lit au lendemain de sa nuit
de noces.
A quoi la mort est-elle assimilée ? Relevez des indices pour justifier votre réponse.
La mort d’Eurydice crée une impression de vide et de mélancolie dans la maison royale. Le poids de ce
vide se lit sur le visage de Créon resté seul.
La vie de Créon est devenue terne après la mort de sa femme. Ainsi le roi devra faire face à sa propre
solitude. Il devra vivre seul. Mais arrivera-t-il à assumer seul cette solitude amère.
La vie du couple royal se caractérisait par l’incompréhension mutuelle. Ainsi, le roi ne comprenait pas
pourquoi sa femme faisait des tricots. De même, la reine délaissée par le roi passait son temps à tricoter.
L’absence de dialogue et de communication entre le roi et la reine explique le suicide de cette dernière qui,
restée seule après la mort de son fils, ne pouvait supporter la vie aux côtés d’un roi qui ignorait son
existence.
Après avoir assisté à l’enterrement d’Antigone et de Hémon, Créon rapporte au public, à l’aide de la
technique de la narration théâtrale, les faits de cet événement.
La description que fait Créon des deux amants montre qu’ils ont retrouvé dans la mort la sérénité et la paix
tant recherchées. La mort a réuni les deux amants que la vie n’a pas réussi à réunir. La mort des deux
amants ressemble à un mariage plein d’amour. Créon envie Antigone et Hémon qui sont tranquilles ; c’est
pour cela qu’il adit : »ils ont fini, eux ».
La réalité de Créon est caractérisée par la monotonie, par la répétition des mêmes tâches par les souffrances
morales et physiques.
Créon va affronter la vie après la mort des siens avec courage. C’est un roi qui assume ses responsabilités
et qui continue à gouverner malgré tous ses malheurs.
L’image donnée du roi est celle d’un ouvrier qui travaille manuellement comme si la tâche de conduire les
hommes était une fonction manuelle d’où l’emploi des termes comme « ouvrage, les bras, besogne »
Le chœur intervient pour annoncer la fin de la pièce et pour faire à la fois un résumé bref de la situation et
un commentaire sur la présence des gardes sur scène.
Le chœur parle des humains, de tous ceux qui, de près ou de loin, ont été appliqués dans cette histoire. Il
parle de ces gens à la 3ème personne du pluriel comme s’ils faisaient partie du passé.
La fièvre d’Antigone n’as épargné personne même ceux qui ne croyaient en rien. Ils sont tous égaux
devant la mort. Ils font partie désormais du passé, ils sont oubliés.
Le calme et la tranquillité règnent sur Thèbes après la mort d’Antigone. Tout rentre dans l’ordre parce que
la tension tragique a été purgée et la fatalité a été accomplie.
La fièvre d’Antigone est sa passion pour la mort qui fait d’elle un héros tragique.
Le retour au calme est caractérisé par l’apaisement et la paix totale qui règne dans le palais royale et dans
tout Thèbes.
La présence des gardes dégage une impression de malaise et de dégoût parce que le laid finit par l’emporter
sur le beau. C’est la victoire du quotidien prosaïque, sans poésie et sans âme qui finit par prendre le dessus.
La présence des gardes avec leur indifférence symbolise le retour à ce monde où domine le laid, la tragédie
ne les concerne pas. Les gardes appartiennent au monde prosaïque, à la réalité de tous les jours, au monde
des instincts. Les gardes symbolisent le monde minable, banal sans gloire ni grandeur. Ils représentent le
bonheur que refusait Antigone parce qu’il est laid.
Cette scène st une clausule parce que le chœur utilise des termes qui annoncent la fin comme « et voilà,
c’est fini ». il y’a aussi une didascalie qui dit que le rideau tombe.
La fin d’une tragédie se caractérise par l’apaisement total après la mort du héros tragique.
La tragédie d’Anouilh se caractérise par l’absence du destin. Au 20ème siècle l’homme est livré à son propre
destin, un destin qu’il fabrique lui-même et non pas une fatalité imposée par les dieux comme chez les
Grecs.
La pièce commence et se termine par la même image : celle des gardes qui jouent aux cartes.
Comment appelle-t-on cette structure ?
Le retour des gardes jouant aux cartes sans prêter attention à ce qui les entoure forme une structure en
boucle qui symbolise l’eternel retour du cycle de la vie. La vie continue avec ou sans Antigone. La mort
d’Antigone n’aurait servi à rien.