Vous êtes sur la page 1sur 6

République Tunisienne

Ministère de l’Enseignement Supérieur


Université de Sfax
Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax
Département Génie Mécanique

COMPTE RENDU : TP
Contrôle par photoélasticité

Nom et Prénom : BENTAHER Jaafar Sadok

Groupe : GEM2S3/M1

Professeur : Mme ALLOUCH Marwa

Année Universitaire : 2023/2024

11
TP CND

I. But de manipulation :
Le but de ce TP est de déterminer la valeur de coefficient de frange f d’un matériau d’une

Éprouvette à travers l’étalonnage d'une région soumise à un état de contrainte uni axiale à

l’aide du polariscope circulaire et la méthode de Tardy.

II. Principe de photoélasticité :


Le principe de photoélasticité est un phénomène utilisé pour étudier les contraintes et les
déformations dans les matériaux solides. Voici comment il fonctionne :
Matériaux photoélastiques : Les matériaux photoélastiques sont des matériaux
transparents qui présentent des propriétés optiques spéciales. Lorsqu'ils sont soumis à des
contraintes mécaniques, ils subissent des déformations qui affectent leur indice de réfraction.
Principe de base : Lorsqu'un matériau photoélastique est soumis à une contrainte, il subit
une déformation qui entraîne des variations locales de l'indice de réfraction à l'intérieur du
matériau. Cette variation de l'indice de réfraction provoque des changements dans la
propagation de la lumière à travers le matériau.
Utilisation de la lumière polarisée : Pour étudier ces variations d'indice de réfraction, on
utilise généralement la lumière polarisée. La lumière polarisée a ses oscillations orientées
dans une direction spécifique. Lorsqu'elle traverse un matériau photoélastique soumis à des
contraintes, les changements dans l'indice de réfraction modifient l'orientation de la lumière
polarisée.
Analyse des franges d'interférence : En observant la lumière polarisée qui a traversé le
matériau photoélastique à l'aide d'un polariseur et d'un analyseur, on peut détecter des motifs
d'interférence appelés franges d'interférence. Ces franges sont générées par les variations
locales de l'indice de réfraction dans le matériau, qui sont directement liées aux contraintes
appliquées.
Interprétation des résultats : En analysant les franges d'interférence, il est possible de
déduire les contraintes appliquées sur le matériau. Les franges d'interférence fournissent des
informations précieuses sur la répartition spatiale et l'intensité des contraintes dans le matériau
photoélastique.
En résumé, le principe de photoélasticité repose sur l'utilisation de matériaux spéciaux dont
les propriétés optiques varient sous contrainte mécanique, permettant ainsi d'observer et
d'analyser les contraintes et les déformations internes à l'aide de la lumière polarisée et de
l'interférence optique.

ENIS 1 2023/2024
TP CND

III. Manipulation :

1) Matériel utilisée :
• Un polariscope dont le bâti est avec un système d’entrainement en rotation des filtres

• Deux filtres polaroids gradués, le polariseur et l’analyseur (filtres foncés)

• Deux lames quart-d’onde (filtres claires)

• Une source de lumière blanche


• Un modèle de plexiglas avec trou central
• Poids et matériel divers

Figure 1 : Machine photoélasticité

2) Manipulation :
Pour cette manipulation, le processus commence avec l'utilisation d'un polariscope plan pour
étudier les isoclines, où l'on positionne les polariseurs et les fait tourner l'un par rapport à
l'autre jusqu'à ce qu'il y ait une extinction totale de la lumière. Ensuite, en plaçant le modèle
perforé avec un poids léger, on observe une isocline à travers l'analyseur pour déterminer son
orientation. En tournant simultanément les deux polariseurs jusqu'à ce que l'isocline soit
parfaitement symétrique par rapport à l'axe vertical du modèle, on fait une marque pour
identifier cette orientation spécifique.

ENIS 2 2023/2024
TP CND

Par la suite, on utilise un polariscope circulaire pour étudier les isochromes, en ajoutant des
lames quart-d'onde au polariscope plan après avoir verrouillé les polariseurs alignés
verticalement et horizontalement. La première lame quart-d'onde est placée et tournée jusqu'à
extinction, puis cette orientation est marquée. En tournant ensuite la lame de 45° par rapport à
cette marque, on place la deuxième lame quart-d'onde et la tournons jusqu'à extinction pour
marquer cette nouvelle orientation. Ainsi, le polariscope est maintenant aligné pour l'étude des
isochromes dans le matériau.

3) Détermination du coefficient de frange f du matériau :


Pour cette détermination, on fait un étalonnage statique dont on choisit deux points A et B
dans une région soumise à un état de contrainte uni axiale.
Tableau pour les contraintes maximale au frontière RB, RV, RB
• Point A :
P(Kg) 2.5 3 3.5 4 4.5 6 8 9
N 0.13 0.3 1 1.52 2 2.32 2.61 3
σ 0.01 0.014 0.016 0.019 0.021 0.028 0.038 0.042

• Point B :
P(Kg) 5 6.5 7.5 8 9 11 13 17
N 0.85 1 1.12 1.79 2 2.13 2.8 3
σ 0.023 0.03 0.035 0.038 0.043 0.052 0.062 0.08

P
• σ=
d×b

• b = 35mm : largeur du modèle


• d = 6mm : épaisseur du modèle

ENIS 3 2023/2024
TP CND

• Tracer le graph N’k(p) :

N’k(p)
3.5

2.5

2
N

1.5

0.5

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
P(Kg)

Série1 Série2 Linéaire (Série1) Linéaire (Série2)

Pour les deux points, on trouve que les deux droites sont approximativement linéaires
1
Pour calculer f =
SK ×b

On a besoin de Sk qui est la pente de la droite.


2−1
Pour la droite de point A(bleu) : s = = 0.4 alors f = 0.07
6 − 3.5

3 − 1.5
Pour la droite de point B(orangé) : s = = 0.2 alors f = 0.14
15.5 − 8

Conclusion :
La photoélasticimétrie est une technique puissante utilisée pour visualiser et analyser les
contraintes et les déformations dans les matériaux. Voici quelques conclusions que vous
pourriez envisager pour un travail pratique sur la photoélasticité :
Compréhension des contraintes et déformations : Le TP de photoélasticité nous a permis de
mieux comprendre comment les contraintes appliquées à un matériau se traduisent par des
déformations. En observant les franges de photoélasticité, nous pouvons cartographier les
zones de contraintes et identifier les points de concentration de contraintes.
Analyse qualitative des contraintes : Grâce à la photoélasticité, nous avons pu
qualitativement évaluer les niveaux de contraintes dans différentes configurations
expérimentales. Les zones de haute et basse contrainte sont facilement identifiables à travers
les modèles de franges.

ENIS 4 2023/2024
TP CND

Validation des modèles théoriques : Les observations expérimentales réalisées lors du TP


peuvent être comparées aux modèles théoriques de la mécanique des solides déformables.
Cela permet de valider ou d'ajuster nos modèles mathématiques et nos hypothèses sur le
comportement des matériaux.
Applications potentielles : La photoélasticité a des applications pratiques dans la
conception de structures et de composants soumis à des charges mécaniques. En comprenant
mieux les contraintes, nous pouvons optimiser la conception pour améliorer la durabilité et la
performance des matériaux.
Limitations et améliorations : Nous avons également identifié certaines limitations de la
technique, telles que la sensibilité aux conditions expérimentales et la nécessité de
configurations spécifiques pour des mesures précises. Des améliorations techniques
pourraient consister à utiliser des méthodes numériques ou d'imagerie avancées pour une
analyse plus approfondie.
En conclusion, le TP sur la photoélasticité a été une expérience enrichissante qui a permis
d'approfondir nos connaissances en matière de mécanique des matériaux. Cette technique
offre un moyen visuel et pratique d'étudier les contraintes et les déformations, avec des
implications importantes pour l'ingénierie et la science des matériaux.

ENIS 5 2023/2024

Vous aimerez peut-être aussi