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Constitution Théories de La Référence Frédéric Nef
Constitution Théories de La Référence Frédéric Nef
linguistique allemande
contemporain - Vincennes
Nef Frédéric. La constitution des théories de la référence . De la sémantique intensionnelle à la sémantique des situations. In:
Documentation et recherche en linguistique allemande contemporain - Vincennes, n°31, 1984. Naturalité Syntaxe Référence.
pp. 121-153;
doi : https://doi.org/10.3406/drlav.1984.1017
https://www.persee.fr/doc/drlav_0754-9296_1984_num_31_1_1017
INTRODUCTION.
FREGE RUSSELL
Sémantique intensionnelle
de la référence
Carnap,
Church Kaplan I , Montague,
Sémantique des
démonstratifs
Kaplan II 3, Perry
Sémantiques
Kamp, Heim partielles
extensionnel intensionnel
global partiel
/\
indirect direct
Montague Kaplan II mental
Kamp réel
Barwise & Perry g
Espaces mentaux
fonctions référentielles
et
Fauconnier .NumbergS
Nous aurons à expliciter certains des termes qui apparaissent dans ces
tableaux, en particulier les oppositions entre 'partiel' et 'global',
'extensionnel' et 'intensionnel' , 'vériconditionnel' et non 'vériconditionnel' ,
mais nous pouvons dès maintenant, avant d'exposer l'opposition
Frege /Russell, clarifier les choix qui se présentent. Soit une phrase comme
Paul a renversé le thé sur le sofa , la traiterons-nous tout d'abord d'après
ses conditions de vérité (dans un cadre vériconditionnel) , ou bien
récuserons-nous cette approche pour ne nous intéresser qu'à sa
grammaticalité et son appropriation dans un contexte (cadre non
vériconditionnel) ? Si nous décidons d'admettre que sa signification ait
quelque chose à voir avec ses conditions de vérité, l'interpréterons -nous
dans un langage extensionnel (logique des prédicats du premier ordre) ou
non
recourrons
véçifonctionnels
-nous à un 9 ? langage
Si nous
intensionnel,
choisissons
i.e. un
admettant
langagedesintensionnel,
opérateurs
admettrons -nous des modèles globaux (comme les mondes possibles, les états
de l'univers...) ou des modèles partiels (comme des représentations de
discours...). Si nous admettons des modèles de type global,
interpréterons-nous de manière indirecte, i.e. via la traduction dans une
logique intensionnelle, ou directe, i.e. sans passer par cette étape de
traduction ? Enfin si nous avons choisi un modèle partiel, admettrons-nous,
de manière mentaliste, qu'il ressort des représentations mentales, ou de
manière réaliste, qu'il nous donne une carte de la réalité perçue, des
situations du monde, directement ? Tous ces choix sont des choix réels ; la
sémantique a eu à les affronter et le chercheur en sémantique les affronte ,
non comme des purs possibles abstraits , mais comme des décisions
123
FREGE RUSSELL
Il convient,
deux points :à d'une
propospart
de lala détermination
notion de sens,
de d'insister
la référence
particulièrement
par le sens 18sur
et
d'autre part la multiplicité des rôles que joue la notion de sens dans la
sémantique frégéenne.
contenue
(1968). Nous
dans ce
avons
texteexposé
21 . Nousailleurs
nous limiterons
la théorie
ici au
générale
deuxième
desvolet
langages
de la
type
sémantique.
et de dénotation.
Rappelons que
On rappelle
dans la qu'on
théorieentend
simpleici des
par types
type une
de Russell
catégorie
22
une hiérarchie de niveaux répartit les objets en types divers : type zéro :
individu, type un : classe d'individu, type deux : classe de classes
d'individus. On aperçoit immédiatement p. ex. qu'une propriété est de type
un. Un adjectif qui exprime une propriété, comme rouge, serait donc dans
cette théorie des types de type un. Qu'un langage contienne une théorie
des types rend compte du fait central qu'une hiérarchie existe parmi les
entités auxquelles ce langage réfère. Un exemple de langage contenant une
hiérarchie de types est fourni par la définition du langage II de Carnap
(1946), qui distingue des expressions individuelles de type 0, des
expressions de foncteurs et de prédicats de type > 0. L'ensemble des types
élémentaires est limité par Montague à deux : "e" et "t". S'il est commode
d'affirmer que "t" est le type de l'entité 'valeur de vérité' ( truth value), et
donc que "t" est le type des phrases (qui ont pour référence une valeur de
vérité), il est moins facile et surtout plus trompeur de donner tout de suite
un sens à "e". En effet "e" est le type "entité", il se trouve que dans la
sémantique de Montague aucune expression de la langue naturelle n'a pour
référent
d'un pointdirectement
de vue naif,
unele entité.
nom propre,
Le meilleur
mais pour
candidat
des raisons
serait, complexes
semble-t-il,
23 ,
Une signification d'une expression d'une langue est alors définie comme
une fonction à deux arguments : un monde possible et un contexte d'emploi.
L'ensemble des significations possibles est l'ensemble des dénotations de
type t relativement à l'ensemble des paires ordonnées <c,m> (où c est un
contexte) .
fonction qui identifie à chaque monde possible " ici p", tandis que la
signification* est relative au contexte (selon que cette phrase est énoncée à
Bergen ou Tamamrasset p. ex.). Ainsi dans cet exemple le sens* rend
compte de la rigidité du déictique ici : pour tous les mondes, dans ici p la
relation de ici à p est constante (en gros ici p a le sens suivant : p est
vrai au lieu d'énonciation de p, et ceci dans tous les mondes). La
signification quant à elle tient compte de l'élément contextuel du déictique,
le fait que le lieu de l'énonciateur soit variable , et donc que ici puisse
référer dans un cas à Bergen et dans un autre à Tamamrasset.
d'une interprétation
prédicats p. ex. 24 ) et
au d'un
sens index,
classique
contenant
(de la les
sémantique
coordonnées
de laspécifiées
logique par
des
Dans General Semantics , Lewis résume ainsi les grands traits de cette
sémantique intensionnelle : "Une signification pour une phrase est quelque
chose qui détermine les conditions auxquelles elle est vraie ou fausse. Elle
détermine la valeur de vérité de la phrase, dans des états de choses
différents, à des moments différents, à des lieux différents, pour des
locuteurs différents etc. [. ..] [il en va de même pour les noms, F. N. J.
Nous appelons la valeur de vérité l'extension de cette phrase ; nous
appelons la chose nommée par un nom l'extension de ce nom ; nous appelons
l'ensemble des choses auxquelles un nom commun s'applique l'extension de
ce nom commun [. ..] Quelle sorte de chose détermine comment quelque
chose dépend de quelque chose d'autre ? Des fonctions , évidemment [[...]
(Il s'agit de fonctions qui ont pour domaine d'arrivée des extensions
appropriées et pour point de départ un groupe d'éléments qui comprend
tous les facteurs dont dépend l'extension, F.N.J. On appellera un tel
128
propre se verrait
l'occurrence 26 ) et assigné
un typeune sémantique
catégorie syntaxique
donné. Pour
(cellelesdes expressions
termes en
déictiques comme ici , ce, je, maintenant, on recourra à une définition qui
fait intervenir un index : p. ex. je sera défini comme l'expression qui dans
tous les contextes assigne l'index de locuteur, ici celui de lieu associé au
locuteur etc. On a vu plus haut que Montague était obligé de recourir à la
distinction entre signification* et sens* pour rendre compte du rôle des
déictiques, notamment de leur rigidité et de leur dépendance contextuelle.
Cette distinction est inséparable de celle de monde possible et de contexte.
La notion de monde possible est nécessaire pour définir le sens d'une
extension
et M l'ensemble
: si X des
est mondes
l'ensemble
possibles,
des dénotations
alors l'ensemble
possibles Xd'une
M des expression
applicationsa
<s,a>. P. ex. à <s,e> correspondent les applications qui pour chaque monde
possible déterminent une entité : les concepts individuels. On peut
d'ailleurs remarquer que le fait qu'il n'y ait pas de correspondant de e dans
la langue naturelle peut s'exprimer ainsi : il n'y a pas d'expression
linguistique spécifique des concepts individuels.
(3) n'est pas nécessairement vraie : au lieu de me trouver ici à taper cet
article, j'aurais pu me trouver au cinéma ou dans la rue - il existe des
mondes possibles où je suis ailleurs. On peut remarquer qu'il est plus
difficile d'imaginer des mondes possibles où je ne serais pas 'maintenant', si
131
j'y suis. La raison en est simple : il existe un axe temporel commun à tous
les mondes, où le maintenant est rigide, tandis que le ici peut-être situé
librement dans une topologie. Maintenant dans ce monde coincide avec
maintenant dans m, quel que soit m différent de ce monde, tandis que ici
dans ce monde ne coincide pas nécessairement avec ici dans m. D. Kaplan
n'a pas remarqué cette différence et il nous semble que la contingence de
(3) est localement située dans le déictique spatial.
qui pourrait être dit par vous ou par quiconque n'importe quand." (Kaplan
1981 : 83-84). Dans la théorie de Kaplan, (5) est la proposition qui
correspond à la phrase (4). Il est clair que selon le contexte, à (4)
pourront correspondre différentes propositions. On peut donc plus ou moins
identifier proposition et contenu dans la notion de contenu propositionnel :
le contenu, selon Kaplan, est proche de cette dernière notion.
tarskienne
L'objectif
27 dede lala vérité
théorie pour
des SRD
un discours,
de Kamp est
définition
de fournir
compatible
une définition
avec le
notion
( Tractatus
Benthhemde &,tableau
Ejik
2.19)1982)
28( Bild
, 94
ni). lalogique
filiation
"qui
vispeut
à vis
représenter
des tableaux
( abbilden
de Beth) le(cf.
monde"
Van
propre, d'un terme ou d'une description définie, bref d'un terme singulier
équivaut à l'introduction d'une nouvelle entité. Un des points de départ de
la théorie des SRD est donc la différence bien connue entre mécanismes
déictiques et anaphoriques de la référence. Cette théorie comprend des
éléments suivants : une grammaire qui assigne aux expressions du langage
L de D des catégories, et une interprétation sémantique de ces catégories,
dans l'esprit de Montague (1974 ; cf. Kamp 1981). A côté de cela il y a,
comme dans toute théorie sémantique, une représentation de la signification.
Ici il s'agit donc de tableaux chargés de rendre compte de la dynamique de
l'interprétation référentielle. Nous ne nous intéresserons pas ici au
soubassement grammatical, moins original, mais qui est un élément
indispensable de la théorie.
Les noms communs seront traités comme des prédicats à une place : la
représentation de 'âne' est 'âne(u)'. La présence d'expressions quantifiées
dans D se traduit par la présence de variables dans la SRD
correspondante. Par exemple la phrase (7) aura la SRD suivante (ex. de
Kamp 1984 : 15) :
136
farmer
x
X owns (x)
donkey va(v)
donkey Xdonkey
farmer
x owns xVavvit donkey
beats V
La définition de la vérité de (7) est la suivante : "Ainsi (7) est vraie dans
M ssi chaque f tel que f(x) e FM(farmer), f(v) £ Fidonkey) et f(x),f(y) t
(own) possède la propriété additionnelle que f(x),f(y)£ FM (beat )" (Kamp
1984 : 15) Fjyj est une fonction d'interprétation qui assigne les noms.
cognitif
des transitions
du locuteur
d'un état
et qui
de sont
stabilité
identifiables
à un autreen
30 . première
Si nous considérons
approximationdesà
SRD(8)
SRD(9)
Soit la phrase :
(10) Paul n'a pas marché hier
Comment la représenter ? Il semble que la meilleure interprétation (intuitive)
soit la suivante : il existe un événement tel que Paul a marché , mais cet
événement n'est pas survenu hier. Deux raisons peuvent justifier cette
interprétation : la nature de la négation linguistique qui est toujours une
réponse à une affirmation. Si je nie p, c'est que p est au moins possible et le
fait que (10) n'exclut pas que Paul ait marché à un autre moment que hier.
138
SRD(15)
Paul n'a pas marché hier
u n h
u = Paul
u n'a pas marché hier
e = u a marché
NEG (e O h)
J. Van Benthem et J. van Eijk (1982) ont critiqué la théorie des SRD
sur ce type de limitations : "Les seules phrases de la logique des prédicats
auxquelles peut s'appliquer la définition de la vérité-plongement 33 sont
les phrases purement existentielles ou construites à partir des négations de
formules atomiques, n'utilisant que et, ou, il existe" (Van Berhtem & Van
Eijk 1982 : 6).
La théorie des SRD de Kamp est marquée par une double inspiration
procédurale et discursive. Pour ce qui est de l'inspiration procédurale en
sémantique, on peut évaluer de manière variable le rôle explicatif ou pas de
la notion d'instruction. Il est certain que l'étude de la référence est
enrichie par l'intégration de cette composante : beaucoup d'éléments de la
langue se laissent mieux décrire en termes instructionnels qu'en termes de
théorie des modèles descriptive. Cependant le concept d'instruction n'est
pas dénué de toute ambiguité. On peut comprendre ces instructions comme
relatives à la construction du modèle - le discours contiendrait les règles de
140
objets
Selon Barwise et Perry ce schéma n'est finalement qu'un raffinement du
schéma lockien 34
esprit
idée mot
chose
il était courant d'affirmer : le prédicat est assis est satisfait par le terme
singulier Jean. On procédait alors dans l'interprétation de la signification
de manière com posit ionnelle , à partir des interprétations de Jean et de est
assis, définis en termes de propriétés et de mondes possibles. La phrase
(14) est vraie ssi l'interprétation de Jean satisfait le prédicat est assis.
Si nous procédons comme en (14), nous attacherons à Jean le prédicat croit que
Pierre a faim. L'énoncé comme un tout sera vrai si ce prédicat est satisfait
par Jean. Mais le prédicat croit que Pierre a faim peut s'analyser en croit
que, prédicat effectivement satisfait par Jean, et Pierre a faim, qui est une
phrase. Si nous pensons avec Frege que la référence d'une phrase est sa
valeur de vérité , nous dirons dans le cas où une phrase comme Pierre a
faim est sous un verbe opaque comme croire, que ladite phrase n'a pas de
référence directe à une valeur de vérité , mais une référence indirecte à un
sens : Pierre a faim,", intension de Pierre a faim c'est-à-dire la pro¬
position qui y correspond.
enchâssées (17) et (18) p. ex., si elles sont toutes les deux vraies, sont
synonymes, ce qui est contraire à l'intuition :
(17) croit que Médor est un bon chien
(18) croit que Nantes est à l'Ouest de Nancy
ayant des individus pour valeurs sémantiques (et non des sens), enfin
limiter l'échec du principe de substitution dans le cas des verbes d'attitude
au seul cas d'un usage attributif interne.
(26) Hélène
cuisiniersavait
. que Henri était toujours en retard. Henri était le
Hélène savait que le cuisinier était toujours en retard.
La dernière phrase de (26) a une lecture attributive interne si c'est le
locuteur qui attribue à Henri la propriété d'être le cuisinier. Suivant cette
lecture, Hélène peut ignorer que Henri = le cuisinier.
est de construire
comprend
existentielle
descriptions 39
desdéfinies
, négation
principes
une42 , 40
logique
cf.
, conjonction
(véridicalité
Gochet
des attitudes
1983)
37
et, disjonction
substitution
qui
de perception.
sont,41differents
38
, . , distribution
. Cette
généralisation
delogique
ceux
des
CONCLUSION.
NOTES.
11. Pour la théorie des types russellienne cf. Russell (1908), repris dans
Van Heijenhoort , (1967 : 150-183) avec une introduction particulièrement
éclairante. On peut consulter également Kneale (1964 : 657-672,
'Russell's Theory of Logical Types').
12. Pour la théorie russellienne des descriptions : Russell (1905), Kaplan
(1966), Geach (1958). Plus généralement sur les descriptions définies :
Donnellan (1966), Hintikka (1959), Strawson (1964).
13. Cette distinction a été mise au point par Frege en 1892 dans 'Ueber Sinn
und Bedeutung" (trad, franç. dans Ecrits Logiques , Seuil, 1969). Pour
un exposé, Dummett 1981 : 81-110, et 1978 : 116-145.
14. Russell (1905). Ce terme est à prendre ici en dehors de l'opposition
connotatif
dénotation/non,
/ connotation
connotatif
chez (Mill,
les structuralistes.
1843, livre I,'Dénotation'
chap. II,recouvre
§ 5) ou
ce
que les médiévaux entendaient par suppositio personalis.
15. Ce principe est dénommé 'principe de Frege' ou 'principe de
compositionnalité' dans la littérature de sémantique formelle (cf. p. ex. :
Mondadori 1978 : 14, Dowty : 15). Pour une discussion de ce principe
Dummett (1981 : 152-157 et 159-160 et Wallace 1979 : 305-326).
22. "Théorie simple" est distingué de "théorie ramifiée" des types. Dans la
théorie ramifiée on admet, à côté des types, des ordres. Selon Fays &
Flitch, 1969, "Napoléon était empereur" est de type un et d'ordre un,
tandis que "Napoléon avait toutes les qualités d'un grand général" est de
type un et d'ordre deux (parce que dans sa forme logique un
quantificateur y lie une variable de prédicat), cf. Vax 1982 : 155.
23. entité
La raison
. principale étant qu'un nom propre peut ne pas référer à une
25. discuté
On peut . multiplier les coordonnées, sans rien changer au mécanisme
26. Montague (1974 : 249-250 (trad, franç. de F. Guenthner dans Nef éd.
1984 : 137-138)). 'Terme' signifie en fait 'expression référentiellement
complète' (par opposition au nom commun).
27. Cette définition est explicitée dans Kamp 1981.
28. Ainsi peut-on lire dans le Tractatus : "2.2. Das Bild hat mit dem
Abgebildeten die logische Form der Abbildung gemein. 2.202. Das Bild
steilt eine môgliche Sachlage im logischen Raume dar."
29. Smullyan 1968 contient une exposition de la méthode des tableaux.
30. On peut préférer le terme 'situation' à celui d'évènement. Cependant
Russell, Whitehead et Wiener ont donné une théorie mathématique du
temps en termes d'événements qui a l'avantage d'être à la fois
formellement rigoureuse et intuitivement attirante. Nous ne pouvons
examiner ici les arguments pour ou contre la séparation entre physique
et sémantique.
définition des événements.
Nous ne pouvons non plus même amorcer le débat sur la
31. Martin & Nef éds. 1981 contient un dossier qui permet de faire le point
sur cette question.
32. R. Bauerle nous a soumis cette objection.
33. C. -à-d. la définition de la vérité pour un discours fournie par Kamp.
34. expresse
Faut-il préciser
de Frege,que
qui,cette
commecomparaison
on le sait, était
va un
contre
anti-psychologiste
l'intention la ? plus
35. Comme par exemple "/ 'étoile du soir " et " l'étoile du matin".
36. Rappelons que l'usage attributif d'une expression se distingue, suivant
Donnellan
tué
déséquilibré"
ma voisine",
(1966)
; suivant
de
dans
l'usage
lale phrase
contexte
référentiel.
"L'homme
cette
Soitexpression
qui
l'expression
a tué mapourra
"l'homme
voisineêtre
est
quilue
una
attributivement (quel que soit cet homme, il est déséquilibré) ou
référentiellement (cet homme est tel qu'il a tué ma voisine et est
déséquilibré). On a pu soutenir que cette distinction se réduit à d'autres
distinctions (de re/de dicto par exemple).
150
37. Si a voit y , alors y - p. ex. : Si Paul voit Marie manger, alors Marie
mange.
39. Si a voit y (le w), alors il y a quelque chose tel que a voit y - p. ex. :
Si Luc voit des espions sur la place, alors il y a quelque chose tel que
Luc voit des espions.
40. Si a voit y, alors a ne voit pas y - p. ex. :
Jean voit quelqu'un ne pas quitter la pièce.
Jean ne voit pas quelqu'un quitter la pièce.
41. Si a voit y et/ou v, alors a voit y et/ou voit v - p. ex. :
Pierre voit Marie manger ou boire.
Pierre voit Marie manger ou Pierre voit Marie boire.
Pierre voit Marie manger et boire.
Pierre voit Marie manger et Pierre voit Marie boire.
42. Si a voit y (un w) , alors il y a un w tel que a voit y .
* Je remercie Roland Grunig qui a lu une première version de ce texte et m'a
suggéré un grand nombre d'améliorations. Je remercie également Pascal
Engel qui a lu une seconde version de ce texte et a proposé plusieurs
modifications stylistiques et de contenu.
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