Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Anaphres
Anaphres
Définition générale
II. Anaphores nominales
II.1. Anaphore fidèle
II.2. Anaphore infidèle
II.3. Anaphore conceptuelle
II.4. Anaphore associative
III. Anaphore pronominales
IV. Conclusion et bibliographie
I. Définition générale
(1b) Jean est travailleur. Il est boulanger. Il a repris l’échoppe de son père. Cet
enfant du pays est la fierté du village.
(2) Une petite fille jouait près de la balançoire. Cette petite fille s’appelait
Nadia.
(3) Une petite fille jouait près de la balançoire. La fillette/La chipie/La chérie de
ses parents…
(5) Pierre, Jean et Marie partent en ville. La fine équipe fera régner la terreur.
(6) Heureusement, des citoyens et des citoyennes se ligueront pour arrêter les
exactions commises par ces malfrats. Cette victoire marquera à jamais les
esprits.
Votre compote est bien à analyser comme une anaphore associative, dans
la mesure où c’est notre connaissance du monde qui nous permet d’établir
une relation entre les ingrédients (quatre pommes) et le résultat final,
alors qu’il n’y a pas de transformation explicite d’un référent à l’autre dans
ce court paragraphe.
Comme ce rapide parcours l’a montré, le choix d’une anaphore n’est pas
seulement déterminé par une contrainte textuelle, fût-elle l’envie de ne
pas répéter un référent précédemment donnée ou d’assurer la continuité
de la chaîne référentielle. Si ces éléments pèsent dans nos choix, ils ne
doivent pas occulter les autres mécanismes interprétatifs à l’œuvre et qui
dessinent des orientations, des négociations voire des contradictions,
dans la mesure où aucun terme n’est véritablement neutre en langue.
Chaque anaphore modifie, même légèrement, le référent antécédent, le
charge d’éléments complémentaires qui pouvaient être initialement
absents, ou non-dits. Ce sont des « copies de copies », qui peuvent tant
corrompre la beauté originale que dessiner des lignes jadis invisibles.