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L3 Ac Processus de Patrimo
L3 Ac Processus de Patrimo
patrimonialisation
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Syllabus
I- Objectifs du cours
1- Objectif général
2- Objectifs spécifiques
Le champ patrimonial tel que nous le connaissons s’est élargi progressivement à tout ce qui
peut être objet d’intérêt. La notion de patrimoine a vu ainsi son sens évoluer d’une manière
rapide depuis des années. Cette notion de patrimoine se diversifie de nos jours d’une manière
considérable pour inclure de nouveaux domaines, de nouvelles catégories et nous apporte
aussi une nouvelle manière de percevoir ces biens, de les valoriser, de les intégrer dans notre
vie quotidienne.
C’est le cas de ce cours intitulé Processus de patrimonialisation. Les étudiants à son terme
doivent d’abord pouvoir définir le concept de patrimonialisation. Ensuite, identifier les
différentes étapes du processus de patrimonialisation ainsi que le rôle des acteurs dans ce
processus. Pour terminer, nous examinerons l’acte de patrimonialisation comme facteur de
développement.
III- Programmation
IV- Méthodologie
Le cours est dispensé sous forme de Cours Magistraux (10 heures) suivi de Travaux Dirigés
(15 heures par groupe). Les étudiants sont appelés à prendre note et à interagir avec
l’enseignant. Dans le cas des groupes de Travaux Dirigés, le travail se déroulera en trois
phases :
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- Devoirs sur table pour apprécier le degré d’assimilation des étudiants.
Les exposés seront notés « coefficient 2 ». Des devoirs sur table associés à la note d’exposé
seront effectués. Il en sera de même pour l’examen « coefficient 3 » clôturant l’évaluation de
la première session organisée à la fin des enseignements, d’une durée de 02 heures. La
deuxième session portera sur un sujet d’une durée également de 02 heures.
Thème de réflexion :
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INTRODUCTION
Le patrimoine, dans plusieurs textes du XIIe siècle désigne les « biens de famille »,
l’ensemble des biens privés appartenant au pater familias. Il désigne à la fois des biens privés
dont on hérite et des biens communs dont les membres d’une même entité (communauté,
nation, etc.) seraient collectivement dépositaires. Il est composé de biens personnellement
transmis et le grand patrimoine des œuvres, des monuments, des sites, etc. ; voire, de plus en
plus, des valeurs et des coutumes, des savoirs : un ensemble qui fonctionne à diverses échelles
(locale, régionale, nationale…) comme un système symbolique générateur d’identité
collective.
Comment s’élabore ce processus ? Quels en sont les spécificités ? Pour apporter des
éléments de réponse à cette double interrogation, nous allons définir davantage le concept de
patrimonialisation, montrer les vecteurs de la patrimonialisation, mettre en exergue les
différentes étapes de patrimonialisation et identifier les acteurs de la patrimonialisation.
1- Le concept de patrimonialisation
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patrimoine.».
La troisième transformation qui fait passer le matériel à l’idéel (Relatif au monde des
idées, à la nature des idées) concerne un patrimoine précédemment matériel fait donc d’objet,
de biens essentiellement matériels vers un patrimoine constitué dorénavant de réalités idéelles
abstraites telles que les techniques « savoir-faire », les recettes, les valeurs, les chansons, les
événements, les contes, … Elle découle d’un principe de convention et de valeurs
collectivement admises (cas des forêts sacrées en Afrique où la chasse ou toute autre activité
d’exploitation est interdite).
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patrimoniaux (patrimonialisés) contribuent, dans ce sens, à forger des territoires par différents
canaux.
Cette émergence patrimoniale, pour les pays développés, en général surgit d’un besoin de
requalification des territoires, en leur donnant un nouvel lustre, par le développement
d’activités nouvelles, en vue de leur redécollage économique. Il s’agit donc d’une prise de
conscience patrimoniale, qui en rompant avec l’identité territoriale ancienne, invite à
s’engager de concert, dans une démarche politique, économique, culturelle nouvelle, qui
favorise des potentiels investisseurs et invite les populations locales à innover à travers la
recherche d’activités neuves plus prometteuses.
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Les critères de la construction patrimoniale
La première étape qui accompagne le processus de sélection dès son début indique les
raisons qui expliquent le choix de tel ou tel objet patrimonial (magnifier la mémoire
collective, une époque, ses hommes, l’apport des générations passées à l’édification de la
présente aux plans culturel, idéologique, politique, économique et territorial). Il renferme un
caractère idéologique fort.
La seconde phase qui suit permet d’observer la marche qui conduit à la sélection d’un
patrimoine donné, processus de patrimonialisation, parmi tant d’autres par consensus accepté
par les différents acteurs. Exemple du rituel de bienvenue Akwaba largement partagé par les
ivoiriens. Elle renvoie aussi à l’idéologie de la nation, dictée par le rang et les intérêts sociaux
des acteurs patrimoniaux. Ainsi, la place de la République, tout comme le Palais présidentiel
(représentant un siège Akan symbole du pouvoir) à Abidjan (Plateau), renverra à
l’autodétermination du peuple de Côte d’Ivoire, à l’issue d’une longue période de domination
par le colon français. A ce niveau on pourra argumenter, entre autres, que l’appareillage du
processus de patrimonialisation se fait suite à l’identification des conditions de la
reconnaissance du bien, idéel ou matériel, sujet de patrimonialisation avant d’examiner la
fonction à laquelle il sera affecté tout en gardant ou écartant sa fonction initiale1 (cf.
Illustration).
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Skounti L’auteur de ce schéma nous facilite sa lecture avec l’exemple suivant : un élément de la nature ou de la
culture qui a une fonction F1 : un parc naturel est d’abord un espace naturel exempt de toute activité humaine.
Ensuite, advient le moment où l’élément doit changer de fonction. Trois possibilités s’offrent alors à cet élément:
- À la fonction F1 d’origine, vient s’ajouter une nouvelle fonction F2 ;
- L’élément perd sa fonction F1 sans se voir attribuer de fonction de substitution ;
- L’élément perd sa fonction F1 ;
commence à se dégrader ou même à dépérir.
La reconnaissance de ses valeurs par les individus, les groupes et les communautés entraîne un changement dans
le processus de son abandon. Une nouvelle fonction F2 élimine définitivement la fonction F1 perdue.
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Le modèle théorique dit « processus de patrimonialisation» clarifié par Jean Davallon,
permet de décomposer les étapes qui entraînent l'accession, pour un objet ou un monument, au
rang de patrimoine. Il est dénombré ainsi sept « gestes de patrimonialisation » à savoir :
« Pour qu'il y ait patrimonialisation, il faut qu'il y ait eu rupture dans la continuité de la
mémoire. Le terme « rupture » renvoie à un bouleversement, une modification, sans pour
autant que toute continuité soit supprimée.
Le geste B., la « certification d'origine de l'objet» fait partie des gestes que Jean Davallon
qualifie d'« institutionnels et scientifiques ; institutionnels parce que scientifiques ». La «
certification d'origine de l'objet» a pour rôle d'attester que l'objet « vient bien du monde
duquel il semble venir ». Ce geste, ainsi que le suivant, sont liés à la notion d'authenticité ; de
l'objet pour le premier et du monde d'origine pour le second. C'est la recherche scientifique
qui assure la garantie de cette authenticité.
Le geste D., la « représentation du monde d'origine par l'objet » est l'accession par l'objet
au statut de témoin. Il s'agit, pour Jean Davallon, d'une « élection réciproque », le moment où
l'objet se donne à voir au public et devient ainsi la manifestation du lien existant entre le
visiteur actuel et le passé.
Le moment au sein duquel ce geste s'incarne est celui de l'exposition de l'objet le geste E.
C’est la fonction du rituel d'exposition. Il l'envisage en effet non pas comme une célébration
du passé ou de l'objet mais comme une célébration de la découverte de l'objet en tant que «
trouvaille», de l'objet en tant qu'opérateur médiatique de mise en relation avec son monde
d'origine.
Le dernier geste, qui est la conclusion du processus patrimonial, est le geste F., l'«
Obligation de transmettre aux générations futures.
Pour Jean Davallon, le principe patrimonial est celui du lien entre passé, présent et, au
travers de cet ultime geste constitué par l'obligation de transmettre, futur. Dans son modèle,
les trois premières étapes (A., B., C.) constituent la « reconstruction du lien avec le passé »,
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les deux suivantes (D., E.) la « suture patrimoniale entre le présent et le passé » et la dernière
étape (F.) assure la perpétuation et le lien avec le futur.
Typologie
La patrimonialisation institutionnelle
Il s’agit ici d’un patrimoine savant et administratif. Son statut résulte de l’attribution d’un
certain nombre de valeurs patrimoniales qui ont vocation à devenir des qualités de l’objet. Le
patrimoine ressort établi (du « grand patrimoine ») composé de traces matérielles qui signent
la « nature » patrimoniale de l’objet. L’objet ressort approprié par l’État et/ou la Nation.
La patrimonialisation sociale
Elle se voit à travers des patrimoines variés tels que patrimoine : ethnologique, industriel,
rural, paysager, urbain, religieux, savoir-faire, produits du terroir, parcs et jardins, qui sont
identifiable par l’enquête ethnologique. Pour ce faire, l’étude qui le soutend s’appuie sur :
l’intérêt du groupe social, le caractère ethnologique de la recherche et la nécessité d’une
intégration dans l’espace public. En définitive, tout patrimoine culturel possède ainsi un
versant social et un versant savant alimenté par divers acteurs qui le rendent intelligible.
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La patrimonialisation, en ce qui nous concerne, accélère le tourisme culturel en fidélisant
une clientèle qui vise une meilleure compréhension du pays, de la région ou de la ville qu’il
visite à toute époque. Le métier de guide de tourisme apparait comme un des maillons
essentiels.
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
ZEINEB Y., 2020, « Les acteurs au cœur des processus de patrimonialisation des noyaux
médinaux en Tunisie », Pyramides [En ligne], 30bis |, mis en ligne le 20 février 2021,
consulté le 12 mai 2023. URL : http://journals.openedition.org/pyramides/1736
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