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Références du devoir

Matière : HGGSP

Code de la matière : HP06

N° du devoir : 8
(tel qu’il figure dans le fascicule devoirs)

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PREMIÈRE PARTIE : DISSERTATION :

Selon l’écrivain russe Maxime Gorki, « La connaissance est en elle-même une


puissance ». C’est pendant les années 1960, marquées par l'émergence croissante du
sujet de la connaissance dans les sciences sociales, que le théoricien Peter Drücker a
notablement élargi la notion d'économie de la connaissance, déjà esquissée par Fritz
Machlup, en proposant en 1969 le concept de société de la connaissance. Cette
nouvelle conceptualisation a profondément transformé notre perception du savoir, le
considérant dorénavant comme une ressource à valoriser et à exploiter. Elle se
concentre désormais essentiellement sur la production et la diffusion de
connaissances, plutôt que sur la fabrication de produits alimentaires ou industriels,
ainsi la focalisation sur la maîtrise des connaissances est devenue le pilier central de
toutes ses activités. Actuellement les relations entre les États et la production de la
connaissance constituent un domaine d'étude crucial pour comprendre la dynamique
complexe entre le pouvoir politique et la formation du savoir. Depuis des siècles, les
États ont joué un rôle central dans la promotion, la régulation et parfois la
manipulation des connaissances au sein de leur territoire. Cette relation entre
l'autorité étatique et la production intellectuelle soulève des questions essentielles
quant à l'accès à l'information, à la liberté académique et à l'impact des politiques
étatiques sur le progrès scientifique et culturel. Toutefois, bien que les États puissent
être des acteurs clés dans la production de connaissances, leur influence peut être à la
fois bénéfique et contraignante, créant ainsi un paradoxe quant à leur impact global
sur le développement intellectuel et scientifique. Ce qui nous amène à nous
demander, dans quelle mesure les États influencent-ils la production de la
connaissance ? Afin de répondre à cette problématique nous aborderons dans un
premier temps quelles sont les politiques éducatives et la formation des citoyens, puis
nous verrons les démarches de financement pour la recherche et l’innovation et enfin
nous constaterons une régulation de l'information et de la liberté d’expression.

Pour commencer, les politiques éducatives et la formation des citoyens


constituent l'un des principaux moyens par lesquels les États influencent la
production de la connaissance. En déterminant les contenus des programmes
scolaires, les méthodes d'enseignement et les objectifs éducatifs, les gouvernements
façonnent les connaissances transmises aux générations futures, contribuant ainsi à
façonner la vision du monde et les valeurs de la société. Un exemple illustratif de
l'influence des États sur la production de la connaissance à travers les politiques
éducatives est celui des programmes d'histoire nationale. Dans de nombreux pays, les
programmes d'histoire enseignés dans les écoles sont conçus pour promouvoir une
certaine vision de l'histoire nationale, mettant en avant les héros nationaux, les
événements glorifiés et les récits patriotiques. Par exemple, en France, le programme
d'histoire insiste sur les grands moments de la Révolution française, la Résistance
pendant la Seconde Guerre mondiale, et les grandes figures de l'histoire nationale,
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comme Napoléon Bonaparte ou Charles de Gaulle. Cette mise en avant de certains


aspects de l'histoire nationale peut contribuer à forger une identité collective et à
renforcer le sentiment d'appartenance à la nation, mais elle peut aussi occulter des
aspects moins glorieux ou controversés de l'histoire nationale, limitant ainsi la
diversité des perspectives historiques. De même, les politiques éducatives peuvent
influencer la production de la connaissance en matière de sciences et de technologies.
Par exemple, certains États peuvent promouvoir des disciplines scientifiques
considérées comme stratégiques pour le développement économique ou la sécurité
nationale, telles que l'informatique, l'ingénierie ou la biotechnologie. Ces priorités
peuvent se refléter dans les programmes d'études, les financements de la recherche et
les politiques de recrutement des enseignants. En conséquence, certaines disciplines
peuvent être privilégiées par rapport à d'autres, ce qui peut entraîner des déséquilibres
dans la production des connaissances et des lacunes dans la formation des citoyens.
En outre, les politiques éducatives peuvent également influencer la transmission des
valeurs sociales, éthiques et culturelles. Par exemple, certains États peuvent intégrer
dans les programmes scolaires des enseignements sur les droits de l'homme, la
tolérance interculturelle, ou la protection de l'environnement, afin de promouvoir des
valeurs de démocratie, de pluralisme et de durabilité. Ces enseignements contribuent
à façonner les attitudes et les comportements des futurs citoyens, influençant ainsi la
manière dont la société aborde les défis contemporains. Les politiques éducatives sont
un outil puissant par lequel les États exercent leur influence sur la production de la
connaissance. En déterminant les contenus et les méthodes d'enseignement, les
gouvernements façonnent les connaissances transmises aux générations futures,
contribuant ainsi à façonner la vision du monde et les valeurs de la société. Il est donc
essentiel de reconnaître l'importance de ces politiques dans le processus de formation
des citoyens et de garantir un équilibre entre la transmission des savoirs
fondamentaux et le développement d'une pensée critique et ouverte aux différentes
perspectives. Néanmoins, outre leur influence sur les politiques éducatives, les États
exercent également un impact significatif sur la production de la connaissance à
travers le financement de la recherche et de l'innovation..

Par la suite, le financement de la recherche et de l'innovation par les États revêt


une importance cruciale dans le développement de la connaissance et de la
technologie. Cependant, cette implication financière peut également avoir des
implications sur la liberté académique et la diversité des sujets de recherche. Prenons
l'exemple des États-Unis, où la National Science Foundation (NSF) et d'autres
organismes gouvernementaux allouent d'importantes subventions pour soutenir la
recherche dans des domaines tels que la santé, l'énergie, et les sciences sociales. Ces
investissements visent souvent à stimuler l'innovation et à renforcer la compétitivité
économique du pays. Par exemple, le programme américain de recherche sur les
cellules souches a reçu un financement substantiel dans le but de développer de
nouvelles thérapies médicales. Toutefois, ces priorités politiques peuvent influencer la
direction de la recherche de manière à favoriser certains domaines au détriment
d'autres. Par exemple, les recherches sur les énergies renouvelables peuvent recevoir
plus de financements que les études sur les énergies fossiles, en raison des
engagements environnementaux du gouvernement. De même, les recherches en
sciences sociales peuvent être moins financées si elles ne répondent pas directement à
des objectifs politiques ou économiques immédiats. Cette orientation de la recherche
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peut également restreindre la liberté académique en limitant la possibilité d'explorer


des sujets controversés ou critiques envers le gouvernement. Dans les régimes
autoritaires, le financement de la recherche est souvent conditionné à la conformité
avec l'idéologie dominante, ce qui limite la capacité des chercheurs à mener des
études indépendantes et à remettre en question le statu quo. Par exemple, en Chine, la
recherche sur des sujets sensibles tels que les droits de l'homme ou la politique
intérieure est souvent découragée, voire interdite, par le gouvernement. En revanche,
dans les démocraties, la liberté académique est généralement mieux préservée, mais
elle peut néanmoins être menacée par des pressions politiques ou économiques. Par
exemple, les chercheurs dont les travaux critiquent les politiques gouvernementales
peuvent faire face à des obstacles pour obtenir du financement ou être victimes de
campagnes de diffamation visant à discréditer leur travail. Bien que le financement de
la recherche par les États soit essentiel pour stimuler l'innovation et favoriser le
progrès scientifique, il est important de reconnaître que cela peut aussi influencer la
direction de la recherche et restreindre la liberté académique. Il est donc crucial de
maintenir un équilibre entre les priorités politiques et la liberté des chercheurs à
explorer une gamme diversifiée de sujets, garantissant ainsi une recherche
scientifique et académique dynamique et rigoureuse. Après avoir examiné l'impact du
financement de la recherche par les États sur la liberté académique, nous aborderons
maintenant la question de la régulation de l'information et de la liberté d'expression,
qui constitue un autre aspect crucial de l'influence des États sur la production de la
connaissance.

Pour finir, dans de nombreux pays, la régulation de l'information et la restriction


de la liberté d'expression représentent des moyens par lesquels les États influencent la
production de la connaissance. Cette régulation peut prendre diverses formes, allant
de la censure directe des médias à la surveillance en ligne et à l'imposition de lois
restrictives. En limitant la diversité des idées et des opinions qui circulent dans la
société, ces pratiques peuvent avoir un impact significatif sur la libre circulation des
connaissances et restreindre la liberté académique des chercheurs et des intellectuels.
Un exemple frappant de régulation de l'information et de restriction de la liberté
d'expression est la Chine, où le gouvernement exerce un contrôle strict sur les médias
traditionnels et en ligne. Le Parti communiste chinois (PCC) utilise des organes de
surveillance pour censurer les contenus jugés sensibles ou critiques envers le régime.
Des lois telles que la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong ont été utilisées pour
réprimer la dissidence et restreindre la liberté d'expression, notamment dans les
milieux académiques. Cette régulation étroite de l'information limite la capacité des
chercheurs et des intellectuels à mener des recherches indépendantes et à exprimer
librement leurs opinions, ce qui entrave la production de connaissances diverses et
critiques. Un autre exemple concerne la Turquie, où le gouvernement a intensifié ses
efforts pour contrôler l'information et réprimer la dissidence. Des médias
indépendants ont été fermés, des journalistes ont été emprisonnés, et des lois ont été
adoptées pour restreindre la liberté d'expression en ligne. Cette répression a eu un
impact direct sur la liberté académique, avec des universitaires faisant face à des
pressions pour s'autocensurer et éviter les sujets sensibles. Les chercheurs qui
critiquent ou remettent en question les politiques du gouvernement risquent des
représailles, ce qui limite la diversité des perspectives et des connaissances produites
dans le pays. En outre, même dans les démocraties établies, des préoccupations
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persistent quant aux menaces pesant sur la liberté d'expression et la libre circulation
de l'information. Par exemple, certains pays ont adopté des lois visant à réguler le
discours en ligne, souvent au nom de la lutte contre la désinformation ou le discours
de haine. Ces mesures peuvent avoir des conséquences néfastes sur la liberté
académique en restreignant la capacité des chercheurs et des universitaires à partager
leurs travaux et leurs idées de manière ouverte et critique. Ainsi, la régulation de
l'information et la restriction de la liberté d'expression par les États représentent des
défis majeurs pour la production de la connaissance. En limitant la diversité des idées
et des opinions disponibles dans la société, ces pratiques entravent la liberté
académique et restreignent la capacité des chercheurs et des intellectuels à contribuer
de manière significative au progrès scientifique et intellectuel. Il est essentiel de
défendre la liberté d'expression et de lutter contre la censure afin de garantir un
environnement propice à la libre circulation des connaissances et à la diversité
intellectuelle.

En conclusion, l'influence des États sur la production de la connaissance est


indéniable, se manifestant à travers divers mécanismes tels que les politiques
éducatives, le financement de la recherche et la régulation de l'information.
Cependant, cette influence soulève des questions fondamentales sur la liberté
académique, la diversité intellectuelle et le progrès scientifique. Il est essentiel de
trouver un équilibre entre le rôle légitime des États dans la promotion de la
connaissance et le respect des principes démocratiques de liberté d'expression et de
pensée critique. Une réflexion approfondie sur ces enjeux est nécessaire pour garantir
un environnement propice à la production et à la diffusion des connaissances dans
une société pluraliste et démocratique. Au terme de cette analyse on peut étendre
notre réflexion en se demandant comment concilier efficacement l'autorité régulatrice
des États tout en préservant la diversité des idées et des opinions, ainsi que la liberté
académique ?

DEUXIÈME PARTIE : RÉPONSE ORALE À UNE QUESTION PROBLÉMATISÉE :

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