Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2.3.-Socialisation-differencielle
2.3.-Socialisation-differencielle
Objectifs
Savoirs :
- Illustrer le caractère différencié des processus de socialisation en fonction du milieu social, du genre.
Savoir-faire :
- Lecture de tableaux à double entrée
Plan :
La socialisation : des processus différenciés…
A/…En fonction du genre
B/…En fonction du milieu social
Vidéos :
I A votre avis, les filles/garçons de la première vidéo ont-ils une chance d’épouser
les filles/garçon de la seconde vidéo ?
Comment les outils de la sociologie peuvent-ils nous aider à analyser ce présupposé ?
Billy, 11 ans, qui pratique la boxe sans conviction, découvre qu'un cours de danse
partage désormais les locaux de son club. Billy va alors suivre en cachette les leçons de
danse.
1. Le film se déroule dans l’Angleterre des années 1980, dans un contexte de crise
économique et sociale.
Les 2 sports ne font pas référence aux mêmes normes et aux mêmes valeurs
2. Quelles sont les normes et valeurs véhiculés par la boxe et par la danse ?
Normes Valeurs
« Je dois faire de la boxe, tu le sais bien ! » ; « j’me sens comme si j’étais une fille »
=> Poids du corps social (cf. Déterminisme)
Billy a intériorisé le fait de ne pas pouvoir faire de danse classique. D’autant plus que
son père et son grand-père pratiquaient la boxe. Il n’a pas besoin de demander l’aut
orisation car il connait déjà la réponse de son Note : son camarade semble plus tolérant
/ curieux.
Il s’entraîne en cachette. Il cache ses chaussons et fait croire à son père qu’il continue à
aller à la boxe. Il a donc anticipé par avance la réaction de son père s’il découvre la
vérité (et il avait raison !)
Autres exemple : rôle du professeur, des élèves retour sur la vidéo d’entre les mûrs)
Ces rôles peuvent déboucher sur des stéréotypes de genre. Un stéréotype est une
représentation simplifiée voire caricaturale de la réalité. Un cliché est un terme
synonyme de stéréotype.
Une liste d’adjectifs concernant les stéréotypes de genre est projetée au tableau
On compare ensuite avec les résultats de l’enquête (90s, 700 élèves, 56 adjectifs) :
Stéréotypes de genre : les représentations des élèves de 1ère ES 1&2 (2017-2018 et 2018-2019).
Quel adjectif qualifient-elles pour vous le mieux les garçons et les filles ?
Dès l’enfance
Pdt la soc° : parents, amis, enseignants => dvt des rôles sexués et stéréotypes de genre.
Dès 16 mois les garçons préfèrent regarder les voitures et les filles des poupées (+ fort
chez les garçons que chez les filles)
Tolérance voire encouragement pour les filles sur les jeux masculins valorisés
Réprimande / refus pr les garçons qui choisissent des jouets de filles non
valorisés
Exemples de conséquences
- A l’école
@Les élèves rédigent une phrase pour les filles en filière L et les garçons en filière
STI
Les garçons sont davantage orientés vers les filières scientifiques tandis que les filles
sont surreprésentées dans les filières littéraires
Malgré là encore un stéréotype de genre : les études montrent que les garçons
n’obtiennent pas de meilleurs résultats que les filles dans les matières scientifiques
Synthèse (à retenir) :
Aujourd’hui encore, les comportements des filles et des garçons résultent en partie
d’une socialisation différenciée selon le sexe / genre, dès le plus jeune âge. Même si de
réels changements s’opèrent dans l’éducation des enfants, la persistance de l’inégale
On a ici deux formes d’élite : une élite financière qui rencontre une élite intellectuelle. 2
milieux sociaux très différents.
Les personnes en très forte mobilité́ ascendante sont soumises à une double contrainte : d’un côté, il leur est important d’avoir le
sentiment de ne pas trahir leur milieu d’origine et, de l’autre, il leur est nécessaire d’acquérir la maitrise des schèmes d’action et
de perception valorisés dans leur milieu d’arrivée. Une acculturation minimale au milieu d’arrivée et un certain légitimisme sont
en effet impératifs pour espérer obtenir des rémunérations en termes de pouvoir, de statut et de revenus. Or, cet impératif de
légitimisme conduit à l’éloignement du milieu d’origine. Outre un éloignement « symbolique » conséquent à l’acquisition de
dispositions étrangères au milieu d’origine, il s’agit également d’un éloignement géographique lié au fait que les territoires de
l’élite ne coïncident pas avec les espaces qu’occupent les classes populaires. S’ajoute à cela un éloignement temporel lié au fait
que, à mesure qu’elles progressent dans leurs carrières scolaire, universitaire et professionnelle, ces personnes sont de plus en
plus distantes de l’époque pendant laquelle elles étaient « ancrées » dans les milieux populaires. [...]
L’individu ayant connu une double socialisation semble condamné à une oscillation entre les deux groupes de référence, d’où une
« tension » entre milieu d’origine et milieu d’arrivée. La plupart du temps cette tension émerge dans les récits des interviewés à
travers l’évocation des différences sociales entre les deux milieux : les différences dans les façons de parler, de penser, dans les
lieux de résidence, dans les stratégies scolaires, dans les modes d’interaction, dans les pratiques culturelles, dans les façons de
s’habiller...
A retenir :
Le niveau de revenu n’est pas suffisant pour expliquer les différences socialisation. Les
ressources culturelles : langage, capacités intellectuelles, possession d’objets culturel
divers (livres…), diplôme et titre scolaire ont une grande influence sur le processus de
socialisation
Bilan :