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Yildiz Omer

19/10/2018
Séance 3 : Grandes enquêtes en Sciences Sociales
Texte : l’école des ouvriers, Paul Willis, 1977.
Ce texte parle de la reproduction sociale dans le milieu ouvrier et l’originalité de son œuvre
est qu’on que c’est un choix et non pas une obligation.
Son public qu’il va interroger est les jeunes qui ont arrêté l’école à 16 ans et on travaillait en
usine. Il va commencer par prendre leurs avis pour voir comment ils participent à cette
reproduction sociale. Il va également voir comment à l’école se construit une culture anti-
école et le milieu ouvrier qui va conditionné le manière d’être, d’agir etc… et se sentir mieux
dans ce milieu.
Son enquête sera sur des collégiens en Angleterre proche du milieu ouvrier et va analyser
une période spécifique à la transition entre école et travail, il va les interroger à l’école et au
travail. Ce type d’enquête aide à voir autres choses que l’explication générale (vandalisme,
mauvaise éducation etc…) il va plutôt les interroger directement.
Il va interroger différents groupes d’élèves et va aussi voir ce qu’est le rôle des parents dans
cette construction de la pensée anti-école. Il est allé dans une ville avec une école dans un
milieu ouvrier et va choisir 12 garçons avec des liens d’amitié et de milieu commun. Il va
construire l’enquête sur leurs liens et va aussi comparer ce groupe avec d’autres groupes
d’amis dans d’autres villes.
Il a catégorisé ces jeunes de deux manières :
- Les non conformistes s’appellent entre les « gars »
- Les conformistes appelés fayot par les non conformistes
Il va étudier ces deux types de jeunes pour étudier leur différente manière de voir l’avenir et
choisir un métier. Il a participé à la vie de l’école en rentrant dans un foyer de l’école qui
pouvait être fréquenté par des personnes hors de l’école, il a fait barman pour se rapprocher
des élèves et faire connaissance avec les élèves.
Il a négocié avec la direction de l’école pour assister aux cours et à côté il a fait des
entretiens collectivement et personnels enregistrés. Il a aussi enregistré des entretiens avec
les parents et a aussi enregistrés les entretiens des parents avec les professeurs. Il a suivi le
cheminement des élèves jusqu’à leur entrée dans la vie professionnelle.
Dans ce milieu professionnel a travaillé avec quelques-uns des gars et a fait des entretiens
avec des chefs, syndicats etc…
Il en conclut que les élèves produisent une culture anti-école qui est lié à la culture ouvrière.
Il voit l’anti-école comme une résistance car ils pensent aller à l’encontre de la société mais
vont quand même travailler entant qu’ouvrier, tout en bas de l’échelle sociale, paradoxe.
I. Expliquer cette culture anti-école et de quoi ça vient ? qu’est ce qui les valorisent ?
II. Cette culture anti-école est une culture de classe des ateliers ouvriers
III. En quoi tout ça les mène à choisir un métier ouvrier et comment ça les facilite
l’insertion dans le travail

I.
Les gars s’opposent fortement aux enseignants car ils pensent qu’ils les méprisent
et vont tout faire pour les déstabiliser. En classe il y a une ambiance
conspirationniste contre les professeurs. Ils provoquent les professeurs et les
autres marquent qu’ils sont d’accords avec leurs copains et donc les professeurs
sont désemparés. Ce qui accepte ça passe pour des traitres. Ces gars se sentent
supérieurs aux fayots car ils estiment que les fayots ont renoncé à s’amuser et
qu’ils sont complétement en retard. Ils vont progressivement devenir des gars et
vont parler de pleins de choses pour montrer leur supériorité. Ils vont parler de
leurs expériences sexuelles qui avancent plus vite que les fayots et d’après eux
même que les profs. Ils deviennent adultes plus vites.

Il y a aussi les conformistes qui pense que les gars empêchent tout le monde de
travailler et demandent aux enseignants de faire taire les gars. Il y a une hostilité
entre ces deux groupes.

II.
Le fait d’être en groupe augmentent ce sentiment anti-école. Les gars disent toujours que le
plus important sont les potes donc ils se rejoignent dans cette culture anti-école. Il s’oppose
aux règles alors qu’il y en a entre eux par exemple de pas prendre la copine de l’autre, de
rendre les cigarettes, ne pas être une balance, etc… ceux sont des normes spécifiques à la
culture anti-école. Ces choses-là se forment pas qu’à l’école mais aussi en dehors du lycée
avec des points de vue particuliers sur le monde qui vont renforcer ce point de vue anti-
école. Ils vont apprendre à être un adolescent de la classe ouvrière. Ces valeurs sont liées à
une opposition au système scolaire qui essaye de leur imposer un rapport à l’espace et aux
temps et les réguler par rapport à cette imposition et les gars vont jouer avec cela avec des
techniques pour se déplacer comme ils veulent.
Ces actes sont une réaction a la gestion du temps qui leur est imposée. Cela permet de
savoir quelles élèves sont ou et à quelle heure et toutes leurs techniques visent à échapper à
ça. Pour les enseignants le temps est important car il faut le gérer pour obtenir un diplôme
alors que pour ces gars le temps est quelque chose qu’on essaye d’accaparer sur le moment,
ils affichent une autre vision du temps.
Ils adoptent des attitudes pour montrer la spécificité de leurs groupes. Ils passent par
l’humour et faire rire tout le monde mais pas rigoler aux blagues des autres. Ils vont se
moquer des enseignants et des fayots. Tout ça pour montrer qu’ils ont un humour particulier
qu’ils reconnaissent et qui fait qu’ils agissent ensemble. Une des spécificités du groupe est la
bagarre qui est dû à un orgueil masculin et une solidarité du groupe qui les poussent à
penser rapidement et pas moralement. La bagarre exprime une sorte de révolte est permet
d’avoir une bonne image dans le groupe. Le fait de sortir entre eux pour boire et rencontrer
des filles sont pour eux des manières pour devenir des gars. Le fait qu’il travaille est aussi un
élément important de leur culture, ils font des tas de petits boulots qui leur permet de sortir
et donner de l’argent à leurs familles et aussi le travail leur permet de s’opposer à l’école et
se sentent adulte au travail car on les traite entant que-t-elle. Ils estiment avoir une
expérience de la vie comparés aux professeurs qui restent à l’école. Ils vont apprendre des
trucs de bases qui va leur servir comme penser à son salaire, avoir un sentiment vis-à-vis des
chefs etc…
Ils vont voler pour avoir de l’argent et vont cambrioler l’école, c’est aussi une manière de
résister.
Pour voir comment ils se mettent en avant on regarde par rapport à leurs deux publiques, les
filles et les minorités ethniques.
Les filles doivent être séduisantes mais ne pas avoir trop d’expérience et il y a certaines filles
qu’ils voudront marier.
Ils sont machistes et également racistes. Ils estiment qu’il y a les européens, les asiatiques et
las caribéens. Ce système raciste correspond avec les professeurs. Ils estiment que les
asiatiques sont comme les fayots et apprécient les caribéens car ils ont la même vision de
l’école mais il y a une concurrence par rapport aux filles.
Ils veulent résister à une culture dominante.
La culture anti-école ressemble à la culture d’atelier, il l’a remarqué en questionnant les
parents, les gars sont donc préparés au milieu ouvrier. Ce n’est pas simplement une culture
de vaincu, c’est un travail contraignant. Cette culture est dû à la constitution de force
collective, ils ont des valeurs de virilités et une vision de la femme particulière. On valorise le
contrôle informel sur le contrôle du travail, ils vont dire les chefs font n’importe quoi et vont
s’organiser entre eux. Cette culture repose sur le collectif, le groupe informel. Ils détestent
ceux qui se soumettent et veulent monter dans la hiérarchie. Il y a une ambiance très
spécifique dans l’atelier avec un langage particulier et un humour spéciale comparable à
l’école avec les gars. Un point commun entre ces cultures il y a l’opposition à la théorie. Les
diplômes ne servent à rien à part devenir chef, c’est une gratification sociale. La culture de
l’atelier ressemble à la culture anti-école, c’est plus qu’une culture d’atelier, c’est une
culture de classe qui va donner des manières d’agir spécifiques au milieu ouvrier. Les non
conformistes n’ont pas tous une culture ouvrière et la culture ouvrière des gars les
distinguent des autres.
L’auteur essaye de voir comment les rapports de classes se traduisent à l’école. Les élèves
sont tous fayots au départ ceux qui remettent en cause l’école le font dans leurs coins, c’est
lorsqu’ils se rassemblent grâce à leur même milieu sociale qu’ils créent un groupe anti-école.
Le paradigme pédagogique consiste à penser que le prof est là pour donner un savoir c’est
pour ça qu’il est supérieur à l’élève, c’est un échange de savoir face à de la discipline. Ce
paradigme légitime le rapport force entre professeur et élèves, ils partent du postulat que
tout le monde veut des connaissances pour avoir un bon métier. Les professeurs ont pour
premier but d’instruire mais ils doivent forcément faire de l’éducatif. Il y a une organisation
sociale et matérielle qui montre que le professeur est supérieur. On pense que ce système
est nécessaire car on ne peut pas fonctionner autrement.
Les gars réinterprètent se paradigme à travers leurs propres intérêts et leurs sentiments de
classe ouvrière et ne croit pas que la théorie et les diplômes vont leur donner un meilleur
avenir. Pour eux l’école est juste là pour les discipliner voila pourquoi ils se rebellent, c’est
comme ça que naît la culture anti-école avec la remise en question de ce paradigme. Les
parents participent à cette remise en cause de la légitimité de l’enseignant car ils portent
cette culture ouvrière. La différence de la situation des gars et celle des petits bourgeois est
que les gens qui sont désillusionnés par l’école ils ne remettent pas en cause l’importance du
savoir car il y a une sorte d’échange, un savoir contre le respect avec les parents. Le fait de
pas croire au paradigme ça les pousse à dévaluer le savoir et à considérer les réactions des
professeurs à leur bêtises ils vont le considérer comme une insulte de classe. La façon dont
ils réagissent sont aussi liés à la violence des professeurs qui se foutent de leurs gueules.
Les rapports à l’école sont des rapports de classes et la réaction des gars et dû à des
manières de penser qui légitime des rapports de domination qui ne leur convient pas.

III.
Il y a une vision qui dit que c’est ce qu’ils méritent, mais il y a une vision progressiste qui
consiste à dire que le milieu du travail doit s’adapter aux élèves. Les enfants d’ouvriers
pourront donc se diriger vers des milieux ouvriers et ils vont apprendre à l’école des façons
d’être et pas du savoir et donc la question de la discipline est encore là. Les gars se disent
que ce n’est pas l’école mais plutôt le travail direct qui vont leur apprendre à travailler, pour
eux le problème c’est d’aller directement travailler sans perdre de temps avec des diplômes.
Ils vont avoir envie de travailler aux ateliers car la culture d’ateliers ressemblent à leur
culture anti-école donc ils veulent aller la ou ils se sentent bien. Pour eux le travail reste le
même ce qui importe c’est aller dans le milieu du travail et s’insérer dans l’équipe et pas
faire le travail correctement. Ils se comparent aux diplômés en se disant qu’ils ont un
meilleur monde la ou ils sont comparés aux diplômés.
Tout ce qui se passe dans la relation du jeune au milieu ouvrier va créer ce sentiment anti-
école. Les gars vont remettre en cause l’idée de l’échange respect/savoir. Dans cet échange
de bases le professeur est normalement là pour aider l’élève à obtenir un diplôme mais
certains professeurs renvoient les élèves aux métiers sans diplômes pour cause de désespoir.
Cette culture anti-école a un rapport avec la culture d’atelier notamment le contrôle
informel sur le travail qui remet en cause l’autorité et sa capacité à faire les choses bien. Ce
groupe s’en prend à la hiérarchie, cette culture engage un certain humour et un langage
particulier et passe par une remise en cause importante du diplôme. Pour eux le diplômé ne
peut pas faire le travail qu’ils font, l’intérêt du diplôme et uniquement sociale. Il y a l’idée de
résistance entre la culture anti-école et la culture ouvrière. Un des points communs
important est la remise en question des diplômes. En cultivant cette culture anti-école il
pense qu’ils voient des choses que les autres ne voient pas et s’estiment intelligent par
rapports aux autres, cette culture anti-école n’est pas défaitiste, c’est une manière de
considérer le monde construite socialement.
Les employeurs préfèrent des non diplômés pour les prendre entant qu’ouvrier car les non
diplômés ouvriers s’estiment à leurs places et non pas l’ambition de monter contrairement
aux diplômés car ils adoptent des comportements qui s’adapte à la réalité sociale. La culture
anti-école leur apprend à accepter cette hiérarchisation de la société.
Conclusion :
L’intérêt de sa recherche est de nous dire qu’il faut nuancer le propos dans ses sujets et il
faut souvent comparer les discours des différentes personnes interrogés. Il parle de
résistance qui reproduit une culture sociale. Il montre que les choses ne vont pas que dans
un sens et invite les sociologues à faire attention aux nuances et écouter les interrogés.

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