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République algérienne démocratique et populaire

ministère de
l'enseignement supérieure et de la recherche
Université du 20 Août 1955 Skikda

 Faculté De Technologie
 Département De pétrochimie et génie des procèdes
 Master 1 génie pétrochimie
 Module : vapocraquage

Exposé: Évolution
technologique et contexte Réalisé par :
Abdelaziz abderezak
économique Bouserra Ramzi
Balaska anis
1. Introduction:

Le développement considérable de la pétrochimie, lié à la croissance des


industries productrices de matières plastiques, de fibres synthétique,
d’élastomères de synthèse, de détergents et de nombreux autres
produits de la chimie organique, requiert chaque année des quantités
plus importantes de matières premières hydrocarbonées. Or, le gaz
naturel et les fractions pétrolières obtenues par distillation, après le
fractionnement primaire du brut, dont principalement constitués
d’hydrocarbures saturés, paraffines (alcanes) et naphtènes (cyclanes)
*

Dont la réactivité chimique est médiocre et qui ne donnent lieu qu’à des
transformations chimiques lentes et peu sélectives : ils ne permettent guère
d’atteindre une grande diversité de composés chimiques plus ou moins
complexes. En revanche on peut, par vapocraquage, obtenir des
hydrocarbures insaturés de nature aliphatique ou aromatique qui, en raison
de leurs nombreuses possibilités réactionnelles, présentent sur le plan de la
synthèse organique une souplesse d’emploi remarquable l’acétylène, qui a
été pendant de longues années l’hydrocarbure de bas le plus utilisé en
chimie aliphatique, a été progressivement remplacé, en raison de sont coût
de production élevé, par l’éthylène, le propylène ou le butadiène, selon les
synthèses envisagées actuellement, l’éthylène conserve toujours son
avantage économique par rapport à l’acétylène issu du gaz naturel ou de
charbon.
2. Historique:

Initialement, vers 1930 et durant la second Guerre mondiale, l’éthylène était


produit par liquéfaction et fractionnement de gaz de fours à coke, par
déshydratation de l’alcool éthylique et même par hydrogénation partielle de
l’acétylène. À mesure que la demande en éthylène se faisait plus importante, on
s’est tourné de manière croissante, pour sa fabrication, vers la pyrolyse des
fractions pétrolières (gaz légers, naphta pétrochimique).
Depuis 1920, déjà, aux États-Unis, l’éthylène était obtenu par pyrolyse de
l’éthane, constituant associé au méthane dans certains gaz naturels. C’est en
1942 que la société British Célanèse construisit la première unité de craquage de
gazole lourd qui fournissait l’éthylène nécessaire à la synthèse ultérieur de
l’éthanol et de l'acide acétique. La production d’éthylène était d’environ 6
kT/an.
*

Dés 1950, trois complexes pétrochimiques importants traitant des coupes


pétrolières étaient construits, l’un par British Petroleum à Grangemouth en
écosse, d’une capacité de 30 kT/an d’éthylène, le deuxième par Pétrochimique
Ltd à Carrington dans le Lancashire, d’une capacité de 10 kT/an d’éthylène,
enfin le troisième par ICI, à Wilton dans le Cleveland, qui fournissait 30 kT/an
d’éthylène. Entre 1940 et 1950, la capacité moyenne des unités est passée de
10 à 50 kT/an d’éthylène, mais c’est au cours de la décennie 1950- 1960 que
sont apparus les unités géantes produisant couramment 300 kT/an d’éthylène à
partir du naphta Pétrochimique.
Actuellement, la capacité de production européenne d’éthylène est de 25
Mt/an. La France, pour sa part, qui en 1953 avait monté son première
vapocraqueur de 18 kT/an à lèvera (bouches- du- Rhône), a atteint en 1983 une
capacité de production de 3 Mt/an, inchangée depuis.
2. Vapocraquage:

Le vapocraquage est un procédé pétrochimique qui consiste à obtenir, à


partir d’une coupe pétrolière telle que la naphta, ou d’alcanes légers,
des alcènes (éthylène, propylène) mieux valorisés. Ces alcènes sont
principalement à la base de l’industrie des matières plastiques
(polyéthylène, polypropylène, etc.).
Très réactifs, ils servent également à la production de bien d’autres
produits dans les domaines de la cosmétique, la pharmacie, la
construction, les industries électrique, électronique, le textile,
l’aéronautique, etc.
*
*

Les familles de produits finis sont :


 Des matières plastiques (polyester, nylon, etc.).
 Des solvants.
 Des résines.
 Des fibres synthétique.
 Des détergents.
 Des plastifiants.
 Des élastomères.
 Des adhésifs.
 Des médicaments.
 Des cosmétiques.
 Des engrais.
*

La pétrochimie
   est fondée principalement sur deux types de procédés:
Vapocraquage (craquage à la vapeur) et procédés d’extraction. Par vapocraquage du gaz
naturel ou des naphtas, elle débouche sur la production d’hydrogène qui sert, au-delà de son
utilisation comme vecteur énergétique et pétrochimique dans les hydrotraitements, à la
fabrication de l’ammoniac puis des engrais, du méthanol et des alcools oxo, entre autres.
Avec le première type de procédés, on obtient des oléfines tandis qu’avec le deuxième types,
en extrait des composés aromatiques sont des matières premières, appelées«  grands
intermédiaires », servant dans les industries plasturgique, pharmaceutique, cosmétique,
électronique, aéronautique et textile
 Ce procédé est utilisé en pétrochimie, mais le raffineur en profite pour récupérer Les sous-
produits, tels que les , et le raffinat, pour être utilisés dans la composition des carburants.
*

En
  
effet, l’objectif de ce procédé est de produire principalement de
l’éthylène ( et du propylène qui sont des bases dans la fabrication du
polyéthylène et du polypropylène par polymérisation. Ces deux produits font
partie des grands intermédiaires.
La charge utilisée est soit du naphta venant de la raffinerie ou acheté à
l'extérieur, soit de l’éthane (surtout au Moyen-Orient) et/ou du propane ou du
butane. L’éthane et le propane proviennent aussi du craquage du naphta qui
en produit par des réactions secondaires(par exemple lors des hydrogénations
des alcynes en alcènes).
Dans l’industrie du pétrole, on cherche toujours à maximiser la production des
matières à haute valeur marchande et le fait de briser les chaînes longues pou
obtenir des chaînes plus courtes est un objectif utile et profitable.
*

Il faut signaler que l’éthylène et le propylène n’existent que rarement


en grandes quantités dans la nature car instables. En effet, en termes de
chimie, on dit que ces produits sont moins insaturés c’est-à-dire que
certaines des liaisons servant à relier les atomes de carbone entre eux
sont doubles. Ces composés insaturés sont moins stables que les
composés saturés qui ne possèdent que des liaisons simples. Ils ont donc
tendance à se saturer en captant soit d’autres atomes d’hydrogène ou
encore des atomes d’oxygène.
*

  
L’opération pétrochimique consiste à prendre une coupe naphta plus ou
moins lourde, ou une coupe gaz éthane/propane, contenant des
hydrocarbures saturés ayant de longues chaînes hydrocarbonées d’une
dizaine d’atomes de carbone.
L’unité fonctionne à très haute température et à basse pression. On
introduit ces coupes naphta ou gaz dans la vapocraqueur qui possède une
série de fours. À l’intérieur de cette unité règne une température très
élevée, de l’ordre de 700°C, et en présence de vapeur d’eau (de l’ordre
de 30 à 100 en poids).
*

Dite de dilution, laquelle réduit « temps de résidence » et évite la formation de


coke, Dans ces conditions, les molécules d’hydrocarbures du naphta ou du gaz se
scindent en plusieurs morceaux, donnant naissance à des gaz (dihydrogène,
méthane, éthane, etc.), de l’éthylène, du propylène, du butadiène, de l’isobutane
et d’autres produits insaturés, ainsi qu’une coupe appelée  « raffinât » utilisée
comme constituant des carburants.
Selon la qualité du naphta ou du gaz, on obtient des rendements d’éthylène et de
propylène plus ou moins élevés. En effet, pour avoir des rendements élevés en
éthylène et en propylène il est recommandé d’avoir des charges en majorité
« paraffinées » (voir l’article Pétrole) car la structure de ces deux produits consiste
en des chaînes paraffinées, Un pétrole peut être paraffinée (contenant beaucoup de
paraffines, chaînes linéaires sans cycle), naphténique (cycle à liaisons simples), ou
aromatique (cycle avec doubles liaisons conjuguées).
*

  
Pour avoir une idée, à la sortie de l’unité, avec une charge de naphta,
on a un rendement de l’ordre de 25 à 30 d’éthylène, de 15 de propylène,
le reste est constitué par du méthane, des composés en , de l’essence
riche en composés aromatiques envoyés vers l’unité d’extraction des
hydrocarbures aromatiques.
Le naphta n’est pas la seule charge alimentant un vapocraqueur. Tout
molécule relativement longue et susceptible d'être scindée en plusieurs
fragments peut être « craquée ». C’est ainsi qu’on utiliser également des
gasoils et des distillats ainsi que certains hydrocarbures aromatiques
comme charge.
*

L’éthylène issu du vapocraquage est utilisé dans la fabrication de


chlorure de vinyle (VC), de l’éthylène benzène, de l’oxyde d’éthylène de
l’éthanol. À partir du chlorure de vinyle, on fabrique par polymérisation
du polyvinyle chlorure (PVC), matières plastiques aux multiples usages:
tuyauterie plastiques, le bâtiment, l’ameublement, les bouteilles
plastiques, l’habillement, etc.
Par vapocraquage, on obtient essentiellement des produits oléfiniques
dont nous allons voir ci-après l’utilisation.
*
• À la sortie du vapocraqueur, on obtient des oléfines telles que
l’éthylène, le propylène, le butadiène.

1- l’éthylène:
2- le propylène:
3- la butadiène :
4. Évolution technologique et contexte économique:

Les évolution récentes majeures concernent l’amélioration des rendement et l’accroissement de


la taille des unités : ce dernier paramètre va dans le sens d’une meilleure rentabilité des
installations, mais il n’est pas exempt d’effets pervers sue lesquels on reviendra.
6.1 Évolution technologique :
Des progrès en métallurgie ont débouché sur une nouvelle génération de tubes, ce qui a
permis d’augmenter leur diamètre à la sortie des fours, avec un certain nombre d’avantages,
entre autres :
 diminution de la perte de charge et donc de la pression partielle des hydrocarbures.
 Réduction du nombre de tubes à la sortie des fours et de celui des chaudières de trempe.
 Argumentation du temps de séjour sans perte de sélectivité.
 Doublement de la capacité unitaire des fours. En outre, les vapocraqueurs, comme les unités
nouvelles de raffinage et de pétrochimie, bénéficient des progrès en information,
automatisation et simulation. Des outils de plus en plus perfectionnées permettent plusieurs
niveaux d’optimisation: au niveau local (fours, séparations), au niveau global et à celui de
l’intégration avec les unités en amont ou en aval.
6.2 contexte économique:

Le coût de production de l’éthylène, produit essentiel du vapocraquage, est fonction


principalement:
 Du coût de la matière première ( figure 1).
 Du montant des investissement mis en œuvre (tableau C).
 De la valorisation des coproduits. Si l’on considère la situation européenne et celle du
sud-Est asiatique, où le naphta est la charge utilisée majoritairement, la valorisation de
tous les produits du vapocraquage est primordiale. Le butadiène en est un exemple. Sa
demande ayant fortement chuté ces dernières années (tableau A),il est devenu
nécessaire d’en recycler les excédents. Or le butadiène est une charge médiocre pour le
vapocraquage, une hydrogénation préalable est souhaitable, ce qui engendre des coûts
supplémentaires. La valorisation des essences de vapocraquage peut aussi poser
problème. Le pétrochimiste doit en trouver des débouchés, soit chez un raffineur, soit
directement. Mais la constitution d’un carburant aux spécifications requises implique
d’indispensables traitements annexes. En Europe, beaucoup de vapocraqueur sont
intégrés à des sites de raffinage, ce qui facilite les échanges. La taille des vapocraqueurs
est aussi un facteur très important du coût de production de l’éthylène.
*

La
  
taille moyenne des unités de vapocraquage en Europe n’a cessé de croître,
depuis une capacité de production de 50 kT/an d’éthylène en 1960 jusqu’à
700 kT/an actuellement. Pour bénéficier des économies potentielles
d’échelle, il faut pouvoir écouler la production sur le marché: en cas de
surcapacité, conduisant à une sous utilisation des équipements, elle sont
rapidement absorbées. Le coût de production de l’éthylène d’une unité de
600 kT/an fonctionnant à 80 de sa capacité (donc ne produisant que 480 kT)
est équivalent à celui d’une unité de l’éthylène, mais aussi tous les autres
produits dont le propylène : ce dernière représente aujourd’hui 40 de la
valeur des coproduits d’un vapocraqueur de naphta. Enfin la logistique joue
un rôle essentiel dans l‘économie de la production, en amont pour les
approvisionnements comme en aval pour le stockage et le transport de
l’éthylène et du propylène.
*

Dans de nombreux cas, l’éthylène est utilisé de façon captive par société
productrice, ses filiales ou d’autres société voisines. Autour du vapocraqueur se
construit en général un complexe très diversifié comme celui dont le schéma de
production est présenté sur la figure14. très souvent, les producteurs d’éthylène
ont créé un véritable « pool » en reliant les différents vapocraqueurs et leurs
utilisateurs par un réseau de pipelines et en aménageant des stockages
souterrains importants. De tels réseaux existent aux États-Unis, en Europe et en
France: dans la région Midi-Rhone Alpes, il y a trois réseaux d’éthylène, un
stockage souterrain à Viriat et un réseau de propylène. La production d’éthylène
continue à croitre dans le monde, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, mais
les nouvelles réalisations se concentrent surtout dans les pays où la matiére
première est bon marché (Moyen-Orient) ou dans la région Asie-pacifique où l’on
enregistre depuis 1990 une explosion de la demande.
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