Vous êtes sur la page 1sur 30

académie militaire Fondouk Jdid

Commande des machines asynchrones

Prof: Moez Youssef


I) Rappels sur les machines asynchrones:
1) Constitution:
Le moteur asynchrone triphasé (ou moteur à induction) est constitué
d’une partie fixe appelée stator et d’une partie tournante appelée rotor.
a) Le stator:
• il est constitué de trois enroulements
régulièrement décalées dans l’espace
de 120°, alimentées par trois courants
triphasés équilibrés.
• Le stator possède p paires de pôles
par phase.
• Selon les données de la plaque signalétique et selon le réseau
disponible, les enroulements du stator doivent être couplés soit en
étoile soit en triangle.

2
b) Le rotor:
il n’est relié à aucune alimentation électrique, il existe deux types de
rotor:
Rotor à cage d’écureuil:
il est constitué de barres de cuivre
soudées à chaque extrémité à
deux anneaux qui
les court-circuitent.
Rotor bobiné:
il est constitué d’un bobinage triphasé semblable à celui du stator.

3
2) Principe de fonctionnement:

4
•IV) Vitesse
3) Vitessede
desynchronisme,
synchronisme, glissement:
glissement:
Vitesse de synchronisme:
La vitesse de synchronisme est la vitesse du champ tournant, elle est
donné par:
est la pulsation du réseau, p est le nombre de paire de pôles par phase
du stator.
La vitesse de synchronisme en tr/min est:

Pour f=50Hz:

p 1 2 3 4
3000 1500 1000 750

5
•  
glissement:
Le rotor tourne à une vitesse inférieure à . On définit le glissement par :

Lorsque le rotor est à l’arrêt , donc .


Lorsque le moteur tourne à vide très proche de donc
En charge donc
Exemple:
Calculer le glissement g sachant que la vitesse du rotor est
.

6
•  
Fréquence des courants rotoriques:
La fem induite au rotor par le champ du stator est donnée par:
, avec .

Donc:

Donc la pulsation des courants rotoriques est


la fréquence des courants rotoriques est

7
4)
V) Bilan de puissance:
Bilan de puissance:

Puissance
transmise au Puissance
Puissance
Puissance rotor mécanique
utile
absorbée
Ptr Pmec Pu
Pabs

     

Pfs Pjs Pjr Pertes


Pertes fer Pertes Pertes joule mécaniques
stator Joule rotor
stator

8
•  
Puissance absorbée:
: tension simple stator
: courant ligne dans une phase du stator
Pertes Joule stator:
: résistance d’un enroulement du stator
Puissance transmise au rotor:
: résistance d’un enroulement du rotor
: courant ligne dans une phase du rotor
Pertes Joule rotor :
Puissance mécanique:
Puissance utile:
rendement:

9
•   électromagnétique:
Couple
Couple utile:
Lorsque les pertesmécaniquessontnégligeables:

10
5)
VI)Plaque
plaquesignalétique
signalétique:
* 400V: tension composée du
réseau pour un couplage triangle
du stator
* 690V: tension composée du
réseau pour un couplage étoile
du stator
* 29A: courant nominal ligne
pour un couplage triangle
* 17A: courant nominal ligne pour un couplage étoile
* 15kW: puissance utile nominal
* Cosf 0,85: facteur de puissance à charge nominal
* 1430tr/min: vitesse nominal du moteur

11
6)
VII)Schéma
Schémaéquivalent:
équivalent:
Considérons un moteur asynchrone à rotor bobiné.
A rotor ouvert le moteur ne tourne pas, il se comporte comme un
transformateur triphasé. Son schéma équivalent par phase est le
suivant:
I1 j x1 j x2
R1 R2 I2

V1

R0 jx0
E1 E 20

R1 , R2: résistances respectives d’une phase du stator et du rotor


X1 , X2: réactances de fuites au stator et au rotor
R0: résistance représentant les pertes fer
X0: réactance de magnétisation
E1, E2: fem induite au stator et au rotor
12
A rotor ouvert le moteur ne tourne pas, donc Nr=0 donc g=1
Les grandeurs rotoriques sont alors à la même fréquence que celles
statoriques: fr=fs
A rotor ouvert I2=0 mais on obtient une fem au rotor (E20)
On pose:
E 20 U 20
m 
E1 U1
C’est le rapport de transformation qui se calcule en faisant le rapport
des tensions composées rotor/stator à rotor ouvert.

13
Lorsque le rotor est en court-circuit, il se met à tourner donc: g 1
Le schéma équivalent devient:

I1 j x1 j g x2
R1 R2 I2

V1

R0 jx0
E1 E 2  g E 20

Le courant rotorique I2 est à la fréquence: gf


On a:
g E 20 E 20
I2  
R2  j g X 2 R2
 j X2
g

14
En devisant par g, le schéma équivalent devient:

I1 R1 j x1 I2 j x2

V1
R2
R0 jx0
E1 E 20 g

D’après les propriétés du transfo, on peut ramener les impédances au


primaire (stator) en divisant par m2 :
X2
j x1
j
I1 R1 m I2 m2

V1
R2
R0 jx0 g m2

15
Hypothèse de Kapp et schéma simplifié:
X2
j x1
j
I1 R1 m I2 m2

V1
R2
R0 jx0 g m2

On néglige R0, R1  R2 2, onR pose : XréactanceX


 X 1  22 totale
gm g m
ramenée au stator
I1 jX
m I2

V1 I0
R
j X0
g

Schéma équivalent simplifié ramené au stator

16
Détermination expérimentale des éléments du schéma équivalent:
Essai à rotor ouvert :
Le moteur se comporte come un transfo triphasé.

U1 V V U20

U 20
m
U1
C’est le rapport de transformation qui se calcule en faisant le rapport
des tensions composées rotor/stator à rotor ouvert.

17
Essai à vide:
R
A vide g  0 donc c’estl’équivalent
 d’un circuit ouvert
g
On mesure le courant à vide I 10 , on peut alors déduire X 0 par:
V1
X0 
I 10
Essai à rotor bloqué:
il est effectué à tension réduite V.1On
cc
mesure P,1cc Vet I 1cc
1cc
à rotor bloqué g=1
On peut écrire: P1cc  3 R I 12cc
Donc: P
R 1cc
2
3I 1cc
Ensuite à partir de la puissance réactive Q1cc  S12cc  P12cc
On peut déduire: Q
X 1cc
2
3I 1cc 18
7)
VIII)Expression ducouple:
Expression du couple:
On considère le schéma équivalent simplifié: I1 I'  m I2 jX
La puissance dans la résistance R est: I0
g V1
R
R R R
P  3 I '2  3 2 2 ( m I 2 ) 2  3 2 I 22 j X0
g
g gm g
C’est la puissance transmise au rotor
Or la puissance transmise s’exprime aussi par:

Ptr  C  s  C
p

Donc:  R 2 V1
C  3 or:
I' I'
2
p g  R
   X 2
Conclusion:  g
R
3 p V12 g
C
  R 2
   X 2
g 19
8)
IX) Caractéristique mécanique:
Caractéristique mécanique:
On considère le schéma équivalent simplifié:
La puissance dans la résistance R est:
g
R 2 R R
P3 I '  3 2 2 ( m I 2 ) 2  3 2 I 22
g gm g
C’est la puissance transmise au rotor
Or la puissance transmise s’exprime aussi par:

Ptr  C  s  C
p

Donc:  R 2 V1
C  3 or:
I' I'
2
p g  R
   X 2
Conclusion:  g
R
3 p V12 g
C
  R 2
   X 2
g 20
Courbe C=f(g)

80
C(g)
70

60

50

40
C

30

20

10

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
g

21
Courbe C=f(N): caractéristique mécanique
80
Point de décrochage : couple max
70

60

50

40
C

Point nominal
30
Démarrage
20

10

0
0 500 1000 1500
N NS
Le couple est max lorsque R  X cad gmax  R
g X
22
II) Variation
XI) Variation de de vitesse
vitesse pourd’un moteur
les moteurs asynchrone:
asynchrones:
1) Action sur la tension statorique:
il suffit d’intercaler un gradateur entre le réseau et le stator

23
V V
C  f ( N ) pour V , ,
2 2

80

70 V
Cr
60

50
V
40 2

30
V
20 2

10

0
0 500 1000 1500
N3 N2 N1

24
Le couple résistant doit diminuer avec la vitesse si on ne veut pas caler
le moteur (exemples: pompes, ventilateurs, compresseurs…)
On remarque que lorsque V diminue N diminue
Inconvénients de ce montage:
•Plage de variation réduite
•Mauvais rendement aux basses vitesses
•Utilisable uniquement avec des charges du type C  k N 2
r

25
2) Action sur la résistance rotorique:
il suffit d’introduire un rhéostat en série avec le rotor (uniquement dans
le cas d’un rotor bobiné)

Rh

26
C  f ( N ) pour Rh1  Rh 2  Rh 3

80
Rh 3 Rh 2 R h1
70

60

50

40

30
Cr
20

10

0
0 500 1000 1500
N3 N2 N1
27
3) Cascade hyposynchrone:
Dans la méthode rhéostatique présentée précédemment, pour diminuer la
vitesse du moteur (c.à.d. accroitre son glissement), on prélève de l’énergie
au rotor , la puissance correspondant à cette énergie est transformée en
chaleur dans le rhéostat. Pour améliorer le rendement, il suffit d’utiliser
cette énergie au lieu de la gaspiller. On peut, par exemple, la renvoyer au
réseau d’alimentation. Pour réaliser cette opération, on rencontre une
difficulté car l’énergie de glissement est à une fréquence (gf) différente de
la fréquence (f) du réseau. La solution consiste à utiliser:
* Un redresseur formé d’un pont de six diodes qui transforme la puissance
de glissement de fréquence gf en puissance continue.
*Un onduleur formé d’un deuxième pont à six thyristors qui transforme
cette puissance continue en une puissance triphasée de fréquence f égale à
la fréquence du réseau.
A ces deux organes fondamentaux, il faut ajouter une inductance de lissage
pour améliorer la qualité du courant continu et un transformateur qui
permet d’adapter la tension de l’onduleur à celle du réseau avec le meilleur
cosF possible. 28
3) Action sur la fréquence:
En général, on cherche à avoir un couple max constant pour cela il faut
faire varier la fréquence f en gardant le rapport V/f constant. Cette
variation simultanée de V et f est réalisé par l’intermédiaire d’un
ensemble redresseur/onduleur

29
C  f ( N ) pour V et f var iables avec V / f  cte

80
f  20 Hz f  30 Hz f  40 Hz f  50 Hz
70

60

50

40

30

20

10

0
0 500 1000 1500
30

Vous aimerez peut-être aussi