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Le plan Blanc

I. Principes du plan blanc:

La survenue d’un événement engendrant un grand nombre simultané de victimes a trop longtemps
généré une politique de simples transports vers l’établissement de soins le plus proche. Ces évacuations «
sauvages » faites à pied, en voiture personnelle, en ambulance, ne faisaient le plus souvent que déplacer
la catastrophe d’un point à un autre. En effet, l’hôpital, non prévenu et non préparé, a été trop souvent le
siège de ce que le Pr Huguenard a décrit comme « une improvisation, une agitation stérile, des ordres
multiples et contradictoires, des bonnes volontés inutiles, une curiosité malsaine » .

Cet accueil, totalement inadapté, menace de paralysie le fonctionnement habituel de l’hôpital. Le principe
de base du plan blanc est donc de prévoir le meilleur accueil à cette épidémie de victime tout en
continuant d’assurer la sécurité aux patients déjà hospitalisés et éventuellement en assurant le
fonctionnement des urgences habituelles.

Le plan blanc est un moyen de planifier la mise en œuvre rapide et rationnelle des moyens indispensables
en cas d’afflux de victimes. Son efficacité est conditionnée par de multiples facteurs dont la formation, la
réactivité, la disponibilité des moyens.
II. Quel risque ?

Le plus grand risque est celui qui n’est pas ou peu probabilisable, comme la catastrophe du 11
septembre 2001 aux États-Unis. Le risque c’est aussi de ne pas voir arriver l’événement par
manque de considération des signaux faibles, chacun étant pris par les contraintes du quotidien.
Le manque d’outils d’alerte, d’indicateurs, renforce aussi la vulnérabilité des organisations.
III.PLAN BLANC d’établissement:

UNE OBLIGATION RÉGLEMENTAIRE au niveau local

Dispositif de crise permettant de mobiliser les moyens nécessaires en cas de:


 
D’afflux massif de patients ou de victimes De situation sanitaire exceptionnelle
 
Tous les établissements de santé publics, privés, disposant ou non d’un service d’urgence
 
Le plan blanc est arrêté par l’instance délibérative de l’établissement sur proposition de son directeur après avis des instances
consultatives
 
Il est transmis au préfet, au directeur de l’ARS et au SAMU
III.PLAN BLANC d’établissement:

RESPONSABILITES DU DIRECTEUR

Mise en œuvre du plan blanc au sein de sa structure


Construire l’ensemble des éléments constitutifs de la cellule de
Crise.
Développer avec les différents services, les éléments essentiels
constitutifs du plan blanc.
Confier au DRH la responsabilité de l’actualisation régulière des
coordonnées téléphoniques des professionnels
Organiser la formation et/ou l’information des principaux
acteurs face au déclenchement du plan blanc
Mettre en œuvre dans le cadre du plan de formation les actions
contre le risque NRBC.
IV. Modalités de déclenchement:

ACTIVATION
4.1. L’alerte:

- Directeur de l’établissement sur


  information du SAMU, de l’ARS, du préfet
Mise en route
- Organisation de l’astreinte de direction
IV. Modalités de déclenchement:
4.2. Le déclenchement du plan blanc:
Il est approuvé par le directeur ou le cadre administratif de garde, à la demande du SAMU, et/ou du préfet, en fonction des critères
quantitatifs et qualitatifs :

– toute gestion d’une crise doit entraîner l’activation de la cellule de crise, indépendamment du déclenchement éventuel du plan
blanc ;
– la nature de la crise (sanitaire, sociale ou bien médiatique) ne nécessite pas forcément le déclenchement du plan blanc dans son
ensemble : celui-ci peut être déployé de manière partielle ou graduée ;
– le nombre de victimes apparaît également comme décisif quant aux moyens qui seront mis en place ;
– la notion de temporalité prend également toute son importance notamment dans les délais dont l’institution disposera afin de
mettre en place un dispositif de crise ;
– la cellule s’assure de la bonne répartition intramuros des victimes qui sont adressées à l’établissement.

Dans le cadre du déclenchement :

– la situation est-elle exceptionnelle ?


– la situation s’inscrit-elle dans le cadre du déclenchement d’un plan blanc élargi ?
– quelle est la durée prévisible, la cinétique de l’événement ?
– conjecturer d’emblée sur la cinétique de la crise afin de mobiliser les personnels sur une période et un événement impliquant un
fort investissement qui s’inscrit dans la durée.
IV. Modalités de déclenchement:

Chaîne d’alerte
Rappel du personnel
« Noyau dur »

V. La cellule de crise:

- 1 noyau dur ( limiter le nombre de fonctions présentes en


salle )
- En lien avec des fonctions de terrain
- Qui occupe la fonction ( indiquer le poste de la personne,
éviter le nominatif)
- Définir les missions (ni trop ni pas assez)

- Pharmacie
- Stérilisation
- Laboratoire
- Imagerie
médicale
- Agents
techniques - Psychologues
- Administratifs
- Restauration
ACTIONS
• Localisation
• Composition de l’équipe médicale
Zone de tri • Composition de l’équipe
soignante
• Composition de l’équipe
administrative
• Fonctionnement
• Fin de l’alerte

• Libération du maximum de lits


pour prendre en charge les
Libération patients du plan blanc
• Organisation du dégagement
des lits médical et chirurgical
(anticipation des sorties et/ou
déprogrammation des entrées)
ACTIONS
Comités
• Orientation vers la CLAV Locaux
• Ligne téléphonique dédiée d’Aide aux
Accueil des • Lieu d’accueil Victimes
familles • Modalités
- Suivi des victimes
- Accès aux informations et
accompagnement pour
les démarches.
• Echanges avec les autorités
Relations avec • Accueil de la presse
l’extérieur • Communication avec la
presse
Conclusion:
Afin d’être préparé efficacement a ces situations exceptionnelles, il est mis en place des simulations à grande
échelle (exercices) durant lesquelles les différents professionnels de santé sont mis en situation.

Suite a la simulation un RETEX est fait a chaud pour améliorer le dispositif et mise en place de formations en
médecine de catastrophe.

Les axes essentiels:


1/ Organisation
2/ Identito-vigilance
2/ Communication entre les secteurs
3/ Continuité des soins lors des transferts

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