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Université Sidi Mohammed Ben Abdellah

ECOLE NATIONALE DE COMMERCE ET DE GESTION FES

L’ÉCOLE CLASSIQUE (L’OST, L’OAT ET


LA BUREAUCRATIE)
PRÉPARÉ PAR :

BEN SALAH MALAK


BALLOUT SEFRIOUI CHAIMAE
BENNANI GHIZLANE
EL KHANFORI BASMA
ENCADRÉ PAR :

M.TAGHZOUTI
Introduction

Au 19éme siècle, l’usine et ses ateliers étaient réputés


comme étant les principales sources de la création de
la richesse ou valeur ajoutée, et pour développer
davantage et répondre à une demande accrue et de
plus en plus exigeante, une organisation de travail
scientifique rationnelle et efficacement administrée
était non seulement nécessaire, mais réellement
obligatoire.
Plan

1-L’organisation scientifique de travail (OST)

2-Fordisme

3-La bureaucratie
 
4-L’organisation administrative du travail

Conclusion
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

Biographie :
Nord américain, ingénieur, autodidacte, conseiller
d ’entreprise pendant 20 ans .

Fondateur de l ’OST : Organisation Scientifique du


Travail et d ’un principe d ’organisation : le
Taylorisme

1911 : The principles of Scientific Management


1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

1911 : Principles of scientific management.


Taylor critique l'organisation du travail du XIXe siècle :
des patrons souvent absents de leurs ateliers, ne
s'intéressant pas à ce qui s'y passe; des ouvriers, soit
jaloux de leurs méthodes et n'en faisant qu'à leur tête, soit
décidés à travailler le moins possible. Entre les deux, les
rapports sont méfiants, voire hostiles. Taylor espère régler
cette question sociale.
Il a la certitude que la science peut résoudre les
problèmes. La méthode expérimentale, rationnelle
permettra d’arriver à des méthodes de production et
d’organisation scientifiques, incontestables et acceptables
par tous.
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

Sa théorie :

Le « One best Way »

Il n ’existe qu’une seule manière pour augmenter


la productivité : l ’organisation rationnelle du
travail dont le stimulant essentiel est de nature
financière
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

3 principes pour le «one best way »

 L'observation minutieuse et le chronométrage permettent de


décomposer le travail afin d'en préparer une organisation
«rationnelle». Il faut donc développer des techniques
d'observation et d'analyse (relevés de tâches, photos et films ...

 La décomposition des gestes aboutit à structurer les tâches de


manière précise et fortement parcellisée..

 Ceci permet de calculer des temps qui seront alloués à l'opérateur


pour effectuer sa tâche constitue aujourd'hui la base de nombreux
systèmes de gestion. Plusieurs méthodes pour calculer les temps
(BTE, Bedaux,MTM ..) ont été mises en œuvre.
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

Un contexte :

 Population d ’origine rurale faiblement scolarisée


 Travail faiblement mécanisé et pénible
 Besoins primaires non satisfaits
 Difficulté pour attirer les populations dans les usines
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

Une doctrine : ( hypothèses )

 L’homme n’est motivé que par l ’argent


 L ’homme est naturellement paresseux
 L’homme est égoïste et les capacités humaines sont
inégalement réparties
 L’intérêt de l’entreprise est lié à l ’intérêt de
l’individu
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

Principe de l’ost : 5 principes en matière


d'organisation du travail

Une division horizontale du travail .


Une division verticale du travail .
Un travail contrôlé.
Un salaire au rendement.
Une sélection scientifique du personnel.
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

Les limites de l ’approche Taylorienne :

Limites sociales : la motivation des salariés reposant


sur le simple critère du salaire est remise en cause du
fait de la parcellisation des tâches qui rend le travail
peu gratifiant et démotivant. Le taux d’absentéisme
augmente donc régulièrement au fur et à mesure que
la recherche de nouveaux gains de productivité se
traduit par une augmentation des cadences de
production.
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

Limites technologiques : l’organisation du travail à la


chaîne se traduit par une forte rigidité des processus
productifs qui sont alors difficilement adaptables dans
un contexte ou la consommation de masse laisse la
place à un désir de personnalisation de l’acte de
consommation de la part des clients (consommation
différenciée).
1. L ’organisation scientifique du travail
F.W.Taylor 1856 - 1915

Limites économiques : la productivité globale tend à


plafonner suite d’une part à la baisse de motivation des
personnels, à la qualité moyenne des biens
économiques ainsi produits (les critères quantitatifs
l’emportent sur les critères qualitatifs) et à la
saturation des principaux marchés de consommation
de masse.
2.Le fordisme
Henry Ford (1863- 1947)
2.Le fordisme
Henry Ford (1863- 1947)

Biographie et réalisation :
Henry Ford : né à 1863 à Dearborn Michigan aux Etats Unis.
De 1891 à 1899 il a occupé le poste ingénieur à l’Edison Electric
Illuminating Company
A 1903 il a créé la Ford Motor Company avec un capital de
150000 dollars
L’ouverture à l’international, ses exportations ont envahi l’Asie
(1909), l’Amérique de sud et l’Europe (1909) et l’Australie (1925)
La construction de nouveaux sites de production et d’assemblage
à l’Asie, l’Amérique de sud, l’Europe et l’Australie (autrement dit
Ford a pratiqué depuis les années 1920 ce que nous qualifions
aujourd’hui : Outsourcing
2.Le fordisme
Henry Ford (1863- 1947)

Les principes de bases :


Le travail à la chaine ou le travail posté :
Ford a recours à la machine, Le travail à la chaine
s’est donc révélé très avantageux pour le patronat
étant donné qu’il supprime les manutentions, les
déplacements et les mouvements inutiles, le travail à
la chaine favorise une gestion efficace et rigoureuse
des stocks et il impose une cadence particulière.
2.Le fordisme
Henry Ford (1863- 1947)

La standardisation ou la normalisation de la production :


Cette logique de standardisation était à la source de l’augmentation
vertigineuse de la production et de la productivité conduisant de
la sorte FORD à réduire davantage ses couts unitaires de
production, et d’engager par ricochet, des économies d’échelles
substantielles. Pourtant, cette même standardisation, joua un
mauvais tour à FORD et au fordisme dans la mesure où la voiture
Ford n’était livrable qu’en une seule couleur désespérément noire.
« tout le monde aura une voiture de la couleur qu’il souhaite,
pourvu qu’elle soit noire » , du coup son principal concurrent,
GENERAL MOTORS offrit à ses clients, de multiples choix de
couleurs
2.Le fordisme
Henry Ford (1863- 1947)

The five dollars a day ou le salaire d’efficience :


FORD était très conscient du fait que le travail posté, la chaine
de fabrication, la cadence infernale des machines,… ne
pouvaient que démotiver ses ouvriers et créer un climat social
tendu et morose, il décida alors de pratiquer une politique
sociale originale, basée sur la motivation salariale.
Ainsi il paya ses salariés très chers, 5 dollars par jour, payer un
salaire très élevé que ce que propose la concurrence veut dire
appliquer une stratégie de rémunération consistant à se doter
des meilleures compétences qui existent sur le marché, à
réduire le taux de turn-over et surtout à fidéliser et conserver
une main-d’œuvre de plus en plus qualifié et expérimentée.
2.Le fordisme
Henry Ford (1863- 1947)

 Les limites du fordisme :


Le modèle fordiste est resté figé, immuable et trop rigide
pour permettre une certaine flexibilité organisationnelle.
Nous entendons par ceci, qu’il était singulièrement inapte
pour pouvoir suivre les transformations socio-
organisationnelles,
Le pouvoir était détenu et monopolisé par le patron, seul
propriétaire de l’usine et l’unique maitre à bord,
désormais, il doit être partagé avec le salarié qualifié
ingénieur, le salarié manager. Le pouvoir du savoir se
conjugue donc progressivement avec celui de l’avoir.
Théorie de weber
(1864-1920)
Théorie de weber
(1864-1920)

Biographie :

Max Weber est un philosophe, économiste,


théologien et sociologue allemand qui ne s’intéresse
pas directement au fonctionnement des entreprises,
mais plutôt a comprendre leur réalité sociale.
Théorie de weber
(1864-1920)

Les quatre principaux axes:


 Premier axe: savoir pourquoi les individus obéissent-ils
aux ordres ?
 Deuxième axe: concerne a la fois la religion et l’économie.
 Troisième axe: Weber propose le recours a ses fameux
« idéaux types » qui ne sont a vrai dire qu’une simple
construction intellectuelle ou un concept singulier que le
savant élabore.
 Dernier axe: une sociologie qui cherche a appréhender la
réalité actuelle .
Théorie de weber
(1864-1920)

Les fondements de pensée de weber:

la pensée wébérienne demeure originellement


captivante pour ce qui est des fondements de
l’autorité et du pouvoir d’une part et de la théorie de
la bureaucratie d’autre part.
Théorie de weber
(1864-1920)

Les fondements de l’autorité et du pouvoir:


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Théorie de weber
(1864-1920)

Quelles sont donc les principales


caractéristiques de l’organisation
bureaucratique ?
Théorie de weber
(1864-1920)

La bureaucratie est considérée par Weber comme un


concept sociologue de la rationalisation capable de
prévoir et de prédire le comportement
organisationnel des individus.
Théorie de weber
(1864-1920)

les dix critères suivants :


 Ils sont personnellement libres.
 Ils sont organisés dans une hiérarchie d’emplois clairement définie.
 Chaque emploi a une sphère de compétence légale clairement définie.
 L’emploi est occupé sur la base d’une libre relation contractuelle.
 Les candidats sont sélectionnés sur la base de leurs qualifications techniques.
 Ils sont rémunérés par un salaire fixe.
 L’emploi est considéré comme la seule ou au moins la principale occupation
professionnelle de son titulaire.
 Cet emploi constitue une carrière.
 L’employé n’est absolument pas propriétaires des moyens de l’administration
et ne peut s’approprier son poste.
 il est soumis a une discipline et un contrôle stricts .
Théorie de weber
(1864-1920)

Cette efficacité trouve ses soubassements dans:


Le rejet des préférences personnelles du leader et au
rejet des coutumes et traditions.
La stricte définition du travail et de l’autorité de tout
un chacun
La structure hiérarchique qui contrôle tout.
Les experts qui connaissant bien leur travail.
Théorie de weber
(1864-1920)

Les limites de la bureaucratie :


Le modèle de Weber rationnel et sécurisant suppose
un environnement stable, ce qui n’est pas le cas
aujourd’hui.
Son formalisme peut être source de
dysfonctionnements (lourdeur, rigidités, lenteur
quand la taille augmente).
Théorie de Fayol
(1841-1925)
Théorie de Fayol
(1841-1925)

Biographie :
Henri Fayol (Istanbul 1841 - Paris 1925)

Élève de l'École des mines de Saint-Étienne, il entre à


19 ans aux Houillères de Commentry comme ingénieur,
en 1860. Il en devient directeur en 1866.

En 1916, il publie « Administration industrielle et


générale ».
Théorie de Fayol
(1841-1925)

Son point de départ : le constat de la prédominance des


formations techniques .

La majorité des dirigeants ont été formés dans des écoles


d'ingénieurs sans aucune formation en administration, commerce,
finances et comptabilité. Il plaide alors pour l'enseignement de la
capacité administrative.
Théorie de Fayol
(1841-1925)

Il estime que l'apprentissage scolaire de l'administration


est une nécessité .

Son idée : établir une doctrine administrative


Théorie de Fayol
(1841-1925)

La doctrine administrative de Fayol


Théorie de Fayol
(1841-1925)

 Fonctions de l’entreprise
 Fonction technique de production
 Fonction commerciale
 Fonction financière

 Fonction de sécurité
 Fonction comptable
 Fonction administrative

 En consistent réellement cette fonction


administrative ?
Théorie de Fayol
(1841-1925)

 La fonction administrative (POCCC)


Cinq tâches importante du dirigeant ( signification
d’administrer ) :
Prévoir Contrôler

Administre
r

Organiser Commander

Coordonner
Théorie de Fayol
(1841-1925)

1-La prévoyance :

Supputer l’avenir et le préparer par des programmes d’action qui


doivent respecter :
• L’unité
• La continuité
• La flexibilité
• La précision
Théorie de Fayol
(1841-1925)

2-l’organisation :

Implique une structure pour le corps social ( le personnel ) avec


une unité de commandement, une définition claire des
responsabilités et des procédures bien établies.
Théorie de Fayol
(1841-1925)

3-le commandement :

Repose sur les qualités personnelles du chef et sur la


connaissance des principes généraux de l’administration .
C’est donc au chef qu’il convient de gérer les hommes,
donner des ordres ou des directives et d’indiquer les
tâches et les instructions.
Théorie de Fayol
(1841-1925)

4-La coordination :

Vise à « mettre l’harmonie dans tous les actes de


l’entreprise » de manière à en faciliter le fonctionnement
et la convergence vers le même objectif et atteindre le «
succès ».
Théorie de Fayol
(1841-1925)

5-Le contrôle :

Vérifier si tout fonctionne conformément aux programme


adoptés , aux ordres donnés et aux principes admis.
Théorie de Fayol
(1841-1925)

Principes de l’OAT :

Initiative Union du
personnel Division du travail
Stabilité du personnel

Equité Autorité et
responsabilité
14 principes
Ordre d’administratio
n Discipline
Hiérarchie

Degré de Unité de commandement


décentralisation
Unité de direction
Subordination intérêt
Rémunération
individuel/intérêt général
Théorie de Fayol
(1841-1925)

 Division du travail : spécialisation des travailleurs pour leur


permettre de devenir expérimentes et plus productifs.
 L’autorité et responsabilité: pouvoir de se faire obéir et le
courage d’assumer ses ordres.
 La discipline : le respect des conventions (obligations
d'obéissance, d'assiduité, d'activité, de tenue) entre l'entreprise et
ses agents
Théorie de Fayol
(1841-1925)

 L’unité de commandement : un employé ne doit recevoir


d’ordre que d’un seul chef
 L’unité de direction : un seul chef et un seul programme pour un
ensemble d’opération visant le même but 
 Subordination de l’intérêt particuliers a l’intérêt général :
 l’intérêt général de l’organisation doit prévaloir sur l’intérêt
particulier.
Théorie de Fayol
(1841-1925)

 Rémunération : donner au personnel le prix du travail/service


rendu. La rémunération doit être équitable et donner satisfaction
à la fois à l’employé et à l’entreprise.
 La centralisation : les décisions et la planification sont
centralisées et prises par la haute direction 
 La hiérarchie : a série de dirigeants allant de l’autorité de
supérieurs aux travailleurs à la base de l’organisation
Théorie de Fayol
(1841-1925)

 L’ordre : à la fois matériel et social. On désigne par ordre


matériel une place pour chaque chose et chaque chose à sa
place et l’ordre social une place pour chaque personne et chaque
personne à sa place . Objectif visé par le principe de l’ordre est
d’éviter les pertes de matière et de temps
 L’équité : le chef d’entreprise doit s’efforcer de faire pénétrer le
sentiment d’équité a tous les niveaux de la hiérarchie
Théorie de Fayol
(1841-1925)

 La stabilité du personnel : l’employé doit s’initier à une tâche et


la maîtriser, un roulement élevé du personnel est coûteux et
néfaste
 L’initiative : la possibilité pour tous les membres de l’entreprise
de concevoir, d’exécuter et la liberté de proposer des actions
 L’union du personnel :  assurer harmonie entre tous les
membres de l’organisation
Conclusion:

Les tenants de ce courant représentent les pères


fondateurs de la pensée managériale et
organisationnelle qui ont posé les premiers jalons de
l’organisation scientifique du travail, de la structure
de pouvoir de l’autorité ainsi qu’une analyse très fine
des fonctions de commandement
 pour l’école des relations humains, le courant
classique était toujours et restera à leurs yeux une
source de frustration de démotivation et de
gaspillage des talents et des compétences.

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