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Atomistique Année : 2023/2024

Filière : T C
Chapitre III: MODELE ONDULATOIRE DE L’ATOME BIOSCIENCES(S1)

Pr TOUIL M’HAMED
m.touil@uae.ac.ma
touilmhamed1@gmail.com
A) Modèle de Rutherford (Modèle Planétaire)
1- Expérience de Rutherford

Cylindre présente à la fois


Jeune ou veille femme ?
les propriétés d’un rectangle et d’un cercle 2
Partie A : Expérience des fentes d’Young

Au début du XlXe siècle, Thomas Young éclaire deux fentes S1, S2 fines et parallèles (appelés fentes d’Young) à l’aide d’une
source lumineuse monochromatique. On observe sur un écran des franges brillantes et des franges sombres. L’aspect de
l’écran est représenté ci-dessous.
Partie B : Particule de matière et onde de matière
1. Expérience des fentes d’Young

En 1961, Claus Jönsson reproduit l’expérience des fentes d’Young en remplaçant la source lumineuse par
un canon à électrons émettant des électrons, de mêmes caractéristiques, un à un. L’impact des électrons
sur l’écran est détecté après leur passage à travers la plaque percée de deux fentes.

4
5
Expérience à deux fentes avec un canon à électron 6
2. Dualité onde - corpuscule : Postulat de L. De Broglie
L’hypothèse de Planck et Einstein a changé les concepts de la lumière.
Ils lui ont associé une double nature :

 Nature ondulatoire : caractérisée par


 Nature corpusculaire : constituée de particules, appelées
photons, transportant des quanta d’énergie .
Ainsi, l’énergie d’un photon associé à un rayonnement de fréquence ν est donnée par :

h𝑐
𝐸 𝑝h=h𝜈= ( 1)
𝜆

Par ailleurs, d’après Einstein : Toute énergie E est équivalente en quantité au produit :

𝐸=𝑚𝑐 2 ( 2)

7
h𝑐
2
De 𝑚𝑐 =
𝜆

h
𝜆=
𝑚𝑐

𝑁𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑎𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑁𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑐𝑜𝑟𝑝𝑢𝑠𝑐𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒

Par analogie, Louis De Broglie a émis l’hypothèse suivant (1924) :


A toute particule (corpuscule) de masse m et de vitesse v est associée une onde de longueur d'onde λ

h
𝜆=
𝑚v
8
Cette expression traduit :

la dualité onde-particule

C’est-à-dire en fonction du phénomène étudié, on peut considérer les électrons soit:


• Comme une onde
• Comme une particule (mv)

Les travaux de Louis De Broglie ont été ensuite complétés par:

Schrödinger et Heisenberg, ce qui a constitué la naissance de la

mécanique ondulatoire
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3. Principe d'incertitude d'Heisenberg
Il est impossible de déterminer simultanément et avec précision la position et la vitesse d'une particule
en mouvement.
Ce principe se traduit par la relation :
h : l’incertitude sur la position
Δ 𝑥 Δ 𝑃 𝑥≥
2𝜋 : l’incertitude sur la quantité de mouvement

h h
Δ 𝑥 𝑚 Δ𝑉 𝑥 ≥ Δ 𝑥 Δ𝑉 𝑥 ≥
2𝜋 2𝜋𝑚

Ce principe traduit :
o Pour les particules macroscopiques, on peut déterminer avec précision la position et la quantité
de mouvement . Lorsque m est grande,
h
→0 Δ 𝑥 Δ𝑉 𝑥 ≅ 0
2𝜋 𝑚

o On ne peut appliquer la mécanique classique à des particules infiniment petites. 10


4. Fonction d’onde
En mécanique ondulatoire, l’électron sera décrit par une fonction mathématique appelée:

Fonction d’onde
) décrit le comportement de l’électron au point et à l’instant t

𝑖 𝜔𝑡
𝜑 ( 𝑥 , 𝑦 , 𝑧 , 𝑡 ) =Ψ ( 𝑥 , 𝑦 , 𝑧 ) 𝑒

L’étude se limitera aux états stationnaires (t constant)


La fonction reprend périodiquement la même amplitude
en tout point de l’espace
Ψ ( 𝑥, 𝑦 , 𝑧)
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Propriétés de la fonction d’onde associée à l’électron

 n’a pas de signification physique


 La densité de probabilité de présence de l’électron en un point donné est:
𝑑𝑃 2
𝐷 (𝑟 )= =|Ψ |
dV
 La probabilité de présence de l’électron dans l’élément de volume autour
du point M par :

 est normée (doit satisfaire la condition de normalisation)

Si on cherche l’électron dans tout l’espace on est certain de l’y trouver 12


𝑬𝒒𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝑺𝒄𝒉𝒓 ö 𝒅𝒊𝒏𝒈𝒆𝒓

𝐻 Ψ =𝐸 Ψ ∑ ⃗𝐹𝑖 =𝑚 ⃗𝑎𝐺
𝑖

o fonction d’onde associée à la particule o désigne les forces extérieures exercées sur l'objet ;
o = énergie de la particule o est sa masse inertielle
o = opérateur Hamiltonien (l’ensemble des interactions o est l'accélération de son centre d'inertie G ;
exercées sur la particule)
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But :
Détermination de l’énergie E et de l’expression de pour une particule par la résolution de l’équation de
Schrödinger.

Expression de H

A chaque grandeur classique A on attribue un opérateur A. Les grandeurs dynamiques qui ne font pas intervenir de
dérivés restent inchangées comme opérateurs. Ils vont agir sur les fonctions par une simple multiplication.

𝐻 =𝑇 +𝑉
( ) h2
2 2 2 2 2
ℏ 𝜕 𝜕 𝜕 ℏ
 pérateur associé à l’énergie cinétique 𝑇 =− + + =− ∆ ⇒ 𝑇 =− 2

2𝑚 𝜕𝑥 𝜕 𝑦 𝜕 𝑧
2 2 2
2𝑚 8𝜋 𝑚

le Laplacien et

𝑉 : 𝑜𝑝é 𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑠𝑠𝑜𝑐𝑖é à𝑙’é 𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒


𝑞𝑖 𝑞 𝑗
𝑽=
4 𝜋 𝜀0 𝑟
14
[ ]
2
h
𝐻 Ψ =𝐸 Ψ − 2
∆ +𝑉 Ψ = 𝐸 Ψ
8𝜋 𝑚

o Application à l’atome d’hydrogène

h
2 𝑞 2=−𝑒
𝑇 =− 2

8𝜋 𝑚

𝑞1 𝑞2 −𝑒
2
𝑞1 =+𝑒
𝑽= =
4 𝜋 𝜀0 𝑟 4 𝜋 𝜀0 𝑟

[ ]
2 2
h 𝑒
𝐻 Ψ =𝐸 Ψ − 2
8𝜋 𝑚
∆ −
4 𝜋 𝜀 𝑟
Ψ =𝐸 Ψ
0

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o Application à un hydrogénoïde

h2
𝑇 =− 2

8𝜋 𝑚

𝑞1 𝑞2 − 𝑍𝑒
2
𝑞 2=−𝑒
𝑽= =
4 𝜋 𝜀0 𝑟 4 𝜋 𝜀0 𝑟

[ ]
2 2
h 𝑍𝑒
𝐻 Ψ =𝐸 Ψ − 2
8𝜋 𝑚
∆ −
4 𝜋 𝜀 𝑟
Ψ =𝐸 Ψ 𝑞1 =+ 𝑍𝑒
0

En coordonnées cartésiennes

En coordonnées sphériques

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Le potentiel ne dépend que de r, il est donc plus commode de représenter les fonctions d’onde ψ en
fonction des coordonnées sphériques.

{
𝑥=𝑟 sin 𝜃 cos 𝜑
𝑦= 𝑟 sin 𝜃 sin 𝜑
𝑧 =𝑟 cos 𝜃

{
0 ≤𝑟 ≤ ∞
0≤𝜃≤ 𝜋
0≤𝜑 ≤2𝜋

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En coordonnées cartésiennes
𝝏𝟐 𝝏𝟐 𝝏𝟐
𝒅𝑽 =𝒅𝒙 𝒅𝒚 𝒅𝒛 ∆= + +
𝝏 𝒙 𝝏 𝒚 𝝏 𝒛𝟐
𝟐 𝟐

En coordonnées sphériques

𝟐
𝒅𝑽 =𝒓 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒅𝒓 𝒅 𝜽 𝒅 𝝋

𝐻 Ψ ( 𝑟 , 𝜃 , 𝜑 )= 𝐸 Ψ ( 𝑟 , 𝜃 ,𝜑 )
C’est une équation différentielle qui permet de trouver pour chaque
énergie totale la fonction d’onde correspondante

Plusieurs solutions sont possibles


Chaque solution ⇔ un état stationnaire de l’électron

La fonction d’onde solution de l’équation doit :


o être unique, finie et continue par rapport x, y, et z
o satisfaire la condition de normalisation 18
Résultat :

 L’équation n’a de solutions que pour certaines valeurs de l’énergie


4 2
𝑚𝑒 𝑧
𝑬 𝒏=− 2 2 2
8 𝜀 0❑ h 𝑛
2
𝑧
𝑬 𝒏=− 13 , 6 2 ( 𝑒𝑉 )
𝑛 (Même résultat que celui obtenu par Bohr)

 La fonction d’onde φ (r, θ, φ) s’écrit sous la forme de :

..

{
o
o :

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5. NOMBRES QUANTIQUES
Les nombres quantiques n, l et caractérisent l’état stationnaire de l’électron

 Nombre quantique principal : n

est un entier positif appelé nombre quantique principal ( = 1,2,3,…∞). Il détermine l’énergie de l'atome.
2
𝑧
𝑬 𝒏=− 13 , 6 2 ( 𝑒𝑉 )
𝑛

Il définit donc la couche ou l’électron se déplace. Les orbitales ayant la même valeur de n appartiennent à
la même couche principale.

1 2 3 4 5
Couche K L M N O

20
 Nombre quantique secondaire (ou azimutal ou orbital)
h
 Le moment cinétique est quantifié: |⃗
𝐿|=√ 𝑙 ( 𝑙+ 1 )
2𝜋

0 ≤ 𝑙 ≤ 𝑛 −1
 caractérise les sous niveaux énergétiques (sous couches)

 donne la forme géométrique du volume occupé par l’électron (orbitale)


forme sphérique,
forme d’un haltère,
forme de deux haltères croisés

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 Nombre quantique magnétique

est lié à la projection des différentes orientations de sur la direction du champ


L est quantifié donc sa projection sur B le sera aussi

𝑚𝑙 =𝑙 cos 𝛼 −𝑙 ≤𝑚 𝑙 ≤𝑙

L’énergie de l’électron est fonction de l’orientation de l’orbitale par rapport au champ


magnétique, caractérise toutes les orientations possibles des trajectoires
correspondant à

22
A chaque sous niveau correspondent 2l+1 états (Cases quantiques ou orbitales)
caractérise une case quantique (ou orbitale)

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 Nombre quantique de spin

Mis en évidence par l’expérience de STERN et GERLACH (Dédoublement du faisceau d’atomes d’argent par un
champ magnétique).
L’électron tourne autour de lui-même dans le sens positif (+) ou négatif (-)

⇒ Moment cinétique de spin quantifié tel que :


h
|⃗
𝑆|=√ 𝑠 ( 𝑠 +1 )
2𝜋

⇒ Possède précisément un spin

⇒ Selon le sens de rotation de l'électron autour de lui-même,

{
deux états sont possibles +1
𝑚 𝑠= 2
1

2 24
Conclusion :
D'une façon générale, l’état de l’électron est caractérisé par :

4 nombres quantiques .

 Pour une couche n donnée, on aura :

o sous-couches,
o orbitales
o électrons au maximum.

décrit donc le mouvement de l’électron de spin dans l’orbitale


de la sous couche (. de la couche
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26
27
28
Organisation des trois premières couches électroniques

29
30
6. NOTION D’ORBITALE ATOMIQUE (O.A.)

Orbitale atomique définit la région de l’espace dans laquelle l’électron se trouve le plus souvent

Electron Nuage électronique

La fonction d’onde exprime l’amplitude de l’onde


- Théoriquement, s’annule à l’infini
- Pratiquement, est négligeable à r = rayon de l’atome
- φ bornée représente la surface limite (Orbitale atomique)

..

𝑅𝑛 ,𝑙 ( 𝑟 ) fonction de distribution radiale


.
31
a – Distribution radiale du nuage électronique .

. est la partie radiale de la fonction d’onde. Pour calculer la probabilité radiale de présence , il faut considérer
un élément de volume compris entre deux sphères de rayons et

2
𝑑𝑃 𝑟𝑎𝑑 =𝑹 ( 𝒓 ) 𝑑𝑉

4 3
à . constants 𝑉= 𝜋 𝑟
3

𝑑𝑉 2
=4 𝜋 𝑟
𝑑𝑟

2
𝑑𝑉 =4 𝜋 𝑟 𝑑𝑟

𝑑𝑃 𝑟𝑎𝑑 =𝑅 2 ( 𝑟 ) 4 𝜋 𝑟 2 𝑑𝑟

𝑑𝑃 𝑟𝑎𝑑 2 2
La densité de probabilité radiale de présence s’écrit: 𝐷 ( 𝑟 ) = =𝑅 ( 𝑟 ) 4 𝜋 𝑟
𝑑𝑟
𝑑𝑃 𝑟𝑎𝑑 2 2
𝐷 (𝑟 )= =𝑅 ( 𝑟 ) 4 𝜋 𝑟
𝑑𝑟


𝐶𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑒é 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑙𝑎𝑝𝑟𝑜𝑏𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡 é 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣é 𝑙 é 𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒0𝑒𝑡 𝑟
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b – Distribution angulaire du nuage électronique à r constant

 Orbitales atomiques

La fonction d’onde des O.A. ns est indépendante de θ et φ donc l’O.A. ns a une forme sphérique

- Fonctions est une constante :

1
𝑌 𝑙, 𝑚 ( 𝜃 , 𝜑 ) = =𝑎
𝑙
2√𝜋

O.A: ns 34
Exemples:

A l’état fondamental, n = 1, donc l = 0 et m = 0. Il n’existe qu’une seule fonction propre correspondant à cette énergie E1.
𝐷 (𝑟 )

Pour n = 2, l = 0, m = 0 ; c’est la fonction 2s

𝐷 (𝑟 )

𝑟
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 Orbitales atomiques

L’O.A. a une forme d’un haltère

|
𝑌 𝑙, 𝑚 ( 𝜃 , 𝜑 ) =
𝑙
2 √𝜋 |
√ 3 cos𝜃 =𝑏|cos 𝜃|

36
l’O.A. a une forme de deux haltères croisés

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