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Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca

Académie des Arts Traditionnels

Matériaux de construction
Chapitre 2 – Ciment, Granulat et Adjuvant

1ére année Filières Bâtiment

Youssef EL HAFIANE (ENSA de Safi)


1
Symbole chimique propre au cimentier
(notation cimentière)
Le ciment courant

I. Introduction
 Le Ciment
Le ciment est un liant hydraulique capable de faire prise dans
l’eau. Il se présente sous l’aspect d’une poudre très fine qui,
mélangée avec de l’eau forme une pâte faisant prise et
durcissant progressivement dans le temps. Ce durcissement
est dû à l’hydratation de certains de ces composés minéraux,
notamment des silicates et des aluminates de calcium. La
proportion de chaux et de silice réactive devant être au moins
de 50% de la masse du ciment.
3
Le ciment courant

 Constituants principaux du ciment


Le ciment courants ont pour constituants le clinker auquel il faut ajouter :
‒ des composés pour réguler la prise : du gypse (C H2 ) ou du de
l’hémihydrateC ( H0,5 ) ou de l’anhydre
C ( ), à moins 5% le sulfate
est un régulateur de prise.
‒ des composés qui participent à la prise, ce sont les pouzzolanes,
des schiste calcinés, fumée de silice, cendre volcanique, calcaire, du
laitier de fonderie.
‒ des composés qui ne participe à la prise et qui joue un rôle de
remplissage : les fillers.
‒ les adjuvent organiques : ce sont les régulateurs de prise, les
plastifiants. 4
Le ciment courant

II Le clinker

 Le clinker
Le clinker c’est le produit obtenu en sortie de four après
cuisson à haute température d’un mélange de d’argile,
calcaire et matière de correction. On obtient un produit
partiellement fondu, partiellement amorphe sous forme
de nodules très durs qui sont broyé pour obtenir une
poudre CLINKER PORTLAND

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Le ciment courant

1 – composition du clinker

 silicate tricalcique C3S « alite » dont la formule est 3CaO, SiO2

silicate biicalcique C2S « bélite » dont la formule est 2CaO, SiO2

 aluminate tricalcique C3A, de formule 3CaO, Al2O3

 alumino-ferrite tétracalcique C4AF « célite » de formule


6
4CaO, Al O , Fe O
Le ciment courant

 les proportions respectives moyennes des différentes phases sont :


 50 à70% pour C3S

 5 à 25% pour C2S

 2 à12% pour C3A,

 0 à 15% pour C4AF


a- système CaO – SiO2

1. C3S

 le C3S est une phase métastable qui se forme vers 1250°C


Il faut des éléments stabilisateur (Mg, Fe, Al) qui proviennent de l’argile , donc
une argile magnésique 7
Le ciment courant

Au cours du refroidissement il y a des variétés allotropiques

(Triclinique) 600°C  980 °C Ce sont des transformation de 2ième


(monoclinique) 980 °C  1050 °C ordre qui n’ont pas d’influence sur
( rhomboédrique ) 1050 °C  et l’hydraulicité
plus

 la fusion se fait vers 2070°C

 le C3S hydratation rapide et très exothermique elle est responsable des


résistances aux premier s âges
8
Le ciment courant
2. C2S

 le C2S possède plusieurs variétés allotropiques


1160°C
 800-850°C l’ h’ 1425°C
 2130°C
chauffage liquide
ent
s e m
di s
 r o i
r ef
500°C

La forme  a une meilleurs hydraulicité et s’appelle bélite


La forme  est peut hydraulique , il faut empêcher sa formation en stabilisant la
former  par un refroidissement rapide ou par la présence de d’ion K+ dans le
réseau cristallin il est donc nécessaire d’avoir du K + dans les matière première de
départ.
9
Le ciment courant

 le C2S hydratation lente plusieurs jour voir plusieurs années et très


faiblement exothermique

b- système CaO – SiO2 – Al2O3


 Afin de favoriser fusion lors de la clinkeristaion qui fait a 1450°C, il est
nécessaire d’ajouter des phase comme Al2O3 et Fe2O3 (diagramme ternaire
de Rankin)

3. C3A
D’un point de vue chimique il n’est pas nécessaire pour la l’hydratation , il a
une prise très rapide et très exothermique , il a une influence négative sur
la prise des silicates de calcium
Pour cela on ajoute des sulfate de calcium pour contrer cette effet 10
Le ciment courant
 En présence de de Na il se forme une solution solide
 0 < Na2O massique <1,9 forme cubique ( très réactive)

 1,9 < Na2O massique < 3,7 mélange forme cubique et forme
orthorhombique
 3,7 < Na2O massique < 4,65 forme orthorhombique

 4,65 < Na2O massique, forme monoclinique


 la forme orthorhombique est moins nocive et moins dommageable que la
forme cubique d’où l’intérêt d’avoir du Na+ dans les matières de départ

4. C4AF

 C’est une solution solide (1-x) C2A, xC2F il appartient a la famille de


brownmillerite, il a une prise lente sans d’effet négative sur la prise
des silicates de calcium 11
Le ciment courant
 Pour C2S il faut K

 Pour C3S il faut Mg

 Pour C3A il faut Na


2 – composition du mélange

Une méthode pour estimer la qualité d’un mélange en terme d’aptitude à


produire du ciment portland est d’utiliser les fractions

mSiO2
 La fraction siliceuse ou SR : SR =
mAl2O3 +mFe2O3

Selon la norme 1,7 < SR < 2,5 en réalité elle régalement 2 < SR < 2,5. Une
forte valeur de SR suggère que le clinker sera difficile à homogénéiser par
traitement thermique
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Le ciment courant
mAl2O3
 La fraction alumineuse ou AR : AR =
mFe2O3

Selon la norme 1 < AR < 3 (c’est le fer qui donne la couleur) . Le


portland blanc est pratiquement exempt d’oxyde de fer.

 Le facteur de saturation de la chaux LSF

mCaO - 0,7 mAl2O3


LSF =
2,8 mSiO2 + 1,2 mAl2O3 +0,65 mFe2O3

Ce facteur représente le rapport entre la quantité de CaO réellement


disponible dans le ciment et celle susceptible de se combiner avec les
autres oxydes à la température de formation du clinker

Si LSF vaut 1 toute la chaux libre disparue mais il est compris entre 0,85 et 0,90
13
Le ciment courant
3 – Relation composition chimique composition
minéralogique
La quantité des différentes phases peut être calculée approximativement
à partir de la teneur en oxyde du clinker. Les formules recommandées
par ASTM (American society for testing and material ) sont pour une
fraction alumineuse ≥ 0,64, analogues à celles proposées par Bogue en
1924.
 Silicates tricalcique C3S.
C3S = 4,071 CaO - (7,600 SiO2 + 6,718 Al2O3 + 1,430 Fe2O3 + 2,852 SO3)

 Silicates dicalcique C2S.

C2S = 2,867 SiO2 – 0,7544 C3S

 Aluminates tricalcique C3A.


C3A = 2,650 Al2O3 – 1,692 Fe2O3 14
Le ciment courant
 Alumino-ferrite tétracalcique C4AF
C4AF = 3,043 Fe2O3

Les formules de Bogue sont approximatives car basées sur les hypothèses
suivantes

1. les 4 phases ont rigoureusement la composition stœchiométrique


2. L’équilibre est atteint à la température de calcination et maintenu au
refroidissement

 Chacun de ces 4 produits n’existent dans le clinkers sous forme pure


en effet le silicates contiennent de de petites quantités d’alumine, de
magnésie et même d’autre oxydes

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Le ciment courant
3 – Phénomènes intervenant pendant la cuisson du clinker
 Les matières premières
‒ calcaire en grande parie (75%)
‒ sable
‒ argile ( silice Na, K …)
‒ Le fer ( par les argile ou apport direct
‒ l’eau (venant des autres constituants)
 Les phénomènes observés

1. déshydroxylation des argiles entre 200 et 700°C


2. décarbonatation du calcaire 800 - 900°C (le facteur déclenchant )
‒ début de formation de C2S,
‒ disparition Fer,
16
‒ début de formation des aluminates
Le ciment courant

3. Au dessus de 1300°C
‒ C3S apparait ce qui correspond aussi au début d’apparition de la phase
liquide
‒ Plus la température augmente plus C 3S et la phase liquide augmente
‒ Si l’on abaisse la température d’apparition de la phase liquide (action
d’ajout) on abaisse la température de clinkérisation

4. Refroidissement (brutal)
‒ Matrice vitreuse dans la quelle se trouve C3S et C2S

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Le ciment courant

4 – Influence de la composition du clinker sur la prise du ciment

 Chacun de ces composés alite (C3S), bélite (C2S) et l’aluminates tricalciques

(C3A), célite (C4AF) a un comportement propre vis à vis de l’eau , pris séparément

L’alite (C3S) durci en environ une semaine et évolue peu après, la


chaleur d’hydratation (alite+eau ) est assez élevée

La belite (C2S) durci faiblement pendant les premières semaines toutefois
elle continue à se durcir progressivement et ceux pendant des temps très
longs comparé à l’alite.

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Le ciment courant

 L’aluminate tricalcique (C3A) seul réagit très vite avec l’eau, il peut causer un
phénomène de fausse prise . Cette réaction très exothermique conduit à un très faible
durcissement.
 Associé au silicates de calcium et notamment à C3S il a un effet très favorable sur
le durcissement initial.

 la célite (C4AF) s’hydrate aussi rapidement mais toutefois la réaction est

moins violente que pour C3A . Elle peut jouer un rôle de durcissement
intermédiaire . La couleur grise du ciment est due à la présence de cette phase.

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Le ciment courant

 3 à 5% de gypse doivent être ajoutés au clinker pour ralentir l’hydratation de C 3A


et contrôler la prise et le durcissement.

5 – les constituants minoritaires du ciment

 ils peuvent être nombreux, mais les principaux sont

 La magnésie (MgO) : elle existe souvent sous forme non combinée dans le
ciment portland, elle peut occasionnellement se substituer avec Si4+ etTi4+ au Fe3+
pour donner un dérivé de la brownmillerite Ca2AlFeO5 Sa présence en quantité
supérieure à 5% à des effets très défavorable

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Le ciment courant

 les oxydes alcalin Na2O et K2O sont en général combinés à autres constituants. Il
peuvent réagir avec les agrégats ajoutés dans le béton, leur quantité est généralement
faible ≈ 1%.

 les sulfates de calcium on d’abord été ajouté au ciment portland pour contrôler
le temps de prise, la vitesse de début de durcissement et le retrait au séchage. Pour
chaque type de ciment portland la quantité de SO3 est optimale

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Le ciment courant
6 – Grandeurs chimique utilisées pour
caractériser les impuretés

 La pertes au feu après traitement thermique a 1000°C, le départs correspondent


essentiellement a H2O et CO2 . Ils ne doivent pas excéder 5%.

 les résidus insolubles dans HCl concentré Il correspondent a une partie inerte
souvent liée a l’addition de gypse ou a la présence de silice non réagie. La quantité
arbitrairement tolérée est de l’ordre de 0,75 à 1,7% en poids.

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Le ciment courant
7 – Les différents types de ciment portland en fonction
des applications

 Il est nécessaire de produire des ciments avec différentes . Ceci est obtenu en
modifiant les proportions des phases présentes dans le ciment. Pour ce faire on
changes la composition des matières premières et de certains paramètres du
processus tels que la température de calcination.

 Pour obtenir une forte prise (strenght) de grandes quantités d’alite C3S et de

C3A jusqu’à 15% sont nécessaire.

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Le ciment courant
 Ciment portland à faible chaleur d’hydratation il est nécessaire pour
d’avoir une forte teneur de bélite C2S au moins 40% au dépend de l’alite

(C3S<35%) et de C3A (7%) . Ces ciments pour des utilisation de construction


massives

 Pour augmenter la résistance au sulfate on diminue la teneur de C3A

 Plusieurs types de ciment portland sont distingués et les normes sont différentes
d’un pays a l’autre , on peut toujours distinguer 3 types :
1. Les ciments portland ordinaire
2. Les ciments portland à durcissement rapides (pour l’hivers et la restauration)
3.Les ciments portland résistant au sulfate (pour les sols humides )

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Le ciment courant

8 – Propriétés techniquement importantes des ciments

 Les ciments portland (ou autres) doivent avoir posséder un certain nombres de
propriétés pour être acceptables. Ils doivent être travaillables (ouvrabilité )

Prendre et durcir en un temps déterminé


Présenter un bon aspect après finition
Produire un béton ou un mortier utilisable qui ne se détériore pas pendant l’utilisation
Adhérer aux agrégats et aux renforcements
Etre compatible avec les divers additifs utilisés

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Le ciment courant
9 – Hydratation des ciments
Les principales phases du ciment C3S, C2S, C3A et C4AF ( pas des corps pure

1. L’hydratation du silicate tricalcique C3S,


2C3S+6HC3S2H3+3CH+chaleur (173kJ)

2C3S+7HC3S2H4+3CH+chaleur
Les silicates de calcium hydraté CSH
• Principale phase de pâte ciment hydratée
• Structure variée, mal cristallisé
• regroupé sous le terme de CSH
• ils apportent en grande partie la résistance au béton

La portalandite CH : Ca(OH)2


•Résulte du la formation de CHS plus pauvre en C que C3S
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•Assez soluble dans l’eau 1,2g/l à T° ambiante
Le ciment courant
2. L’hydratation du silicate bicalcique C2S

2C2S + 4HC3S2H3 + CH + chaleur (58.5kJ)

2C2S + 5HC3S2H4 + CH + chaleur

Hydratation analogue a C3S

•Beaucoup plus lente et moins exothermique


•Forme moins de portlandite car moins riche en C
3. L’hydratation du aluminate tricalcique C3A
Sans sulfates

2C3A + 21H  C4AH13+C2AH8+chaleur (680,4kJ)


•Très rapide et très exothermique

C4AH13 + C2AH8  2C3AH6 + 9H + chaleur (Plus lente) 27


Le ciment courant

En présence de sulfates

2C3A + 21H  C4AH13+C2AH8+chaleur (680,4kJ)

•Il se forme l’ettringite (un sulfoaluminates de chaux hydraté)

C3A + 3C + 3 + 32H  C6A 3 H32

Quand le gypse s’épuise l’ettringite sert de source de sulfate

C6A 3
H32 + 2C3A + 4 H  3(C3A C 12H)

4. L’hydratation de l’alumino-ferrite de calcium C4AF


•Hydratation comparable à celle de C3A

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Le ciment courant
5. L’hydratation de la chaux libre
C + H  CH
Présente en grande quantité 2 à 3% la chaux libre est nuisible
•En contact avec l’eau forte effusion et augmentation de volume de 80%
•Un éclatement du béton (si le phénomène se produit après la prise et le
durcissement
•La présence de chaux dans le ciment modifie la cinétique de prise
La composition d’une pâte de ciment hydratée sous eau à la composition
suivante
• 55 - 65% de CSH
• 20 - 25% de CH
• 10 - 25% de sulfoaluminates et aluminates de chaux hydratés
• 1 - 3% de clinker résiduel non hydraté ( le cœur des gros grains) 29
Le ciment courant

E/C théorique
•Selon le type de ciment le type de ciment l’eau chimiquement nécessaire pour
hydraté 100g est comprise entre 26 et 28g pour simplifier on prendra 30g
•E/C=0,30 est le E/C théorique

L’hydratation conduit à une diminution de volume


•Vanhydre < Vhydrates formés< Vanhydre + eau
• c’est la contraction de Le Châtelier si l’hydratation est totale elle vaut
approximativement 25% du volume d’eau liée chimiquement
•C’est l’une des principales causes de retrait des ciment des bétons

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Le ciment courant

Schéma générale de production

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Le ciment courant

Cuisson – « clinkerisation »

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Le ciment courant

Cuisson – « clinkerisation »

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Le ciment courant

Cuisson – « clinkerisation »
Four Rotatif

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Le ciment courant

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Le ciment courant

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Le ciment courant

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Le ciment courant

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Le ciment courant

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Le ciment courant

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Le ciment courant

41
Fin chapitre

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Le ciment courant
9 - Les caractéristiques physiques requises
1. La finesse : elle fait référence a la tailles moyennes des particules de
ciment
Plus les particules sont fines plus la résistance à la compression se développe tôt
Elle contribue aussi a l’ouvrabilité la travaillabilité du mortier

La finesse des ciments a augmenter jusqu’en milieux de siècle passé

On ne cherche plus à augmenter la finesse en effet le coût augmente avec un


retrait plus important apparait, les réactions avec les agrégats alcalin
s’accroissent, il faut plus d’eau et le ciment est plus difficile à sécher 5m²/g
est une limite

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Le ciment courant
La distribution des particules : est aussi un paramètre important elle varie
de 1 à200µm environ

La surface spécifique de ciment commerciaux (BET) : est de l’ordre de


0,2 à 0,45 m²/g

2. La consistance normale

Pour de nombreuses caractérisations telles que le fragilité, le temps de dépôt,


la résistance à la traction ou à la compression ; la quantité d’eau ajouté fait
référence à celle nécessaire pour année la pate à une constance dite normale
caractérisée par un test spécifique qui utilise l’appareil développé par VICAT
en 1818
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Le ciment courant

 La consistance est normale quand la bague s’enfonce de 10 ± 1 mm en 30 s.


La quantité d’eau nécessaire est exprimé e en % de la masse de ciment sec.
 Elle augmente avec la finesse
 Elle dépend aussi de la composition du ciment

Pour un ciment portland commercial elle est de 22 à 28%.


 Elle peu être plus élevée si le ciment contient des pouzzolane naturelle
 Elle est plus faible pour des ciment à haute teneur en aluminate
C’est une mesure de viscosité

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Le ciment courant
3. Le temps de prise
 Quand un ciment est mélangé avec de l ’eau ( 20 à35%) il se forme une pâte
qui a un comportement plastique qu’elle maintient pendant une période appelée
dormante après elle commence a ce rigidifier, elle devient de moins en moins
plastique puis perd tout sa plasticité pour devenir fragile sans dureté mesurable.
C’est la prise, elle résulte de tout une série de réaction entre le ciment et l’eau ( à
voir dans le chapitre prochain) Ce n’est pas un phénomène de séchage , il a
lieu même quand le ciment est maintenu sous l’eau. L’augmentation de la
résistance qui correspond au durcissent à lieu après.

Pour un ciment portland commercial elle est de 22 à 28%.


 Elle peu être plus élevée si le ciment contient des pouzzolane naturelle
 Elle est plus faible pour des ciment à haute teneur en aluminate
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C’est une mesure de viscosité
Le ciment courant

 Quand un ciment est mélangé avec de l ’eau ( 20 à35%) il se forme une pâte
qui a un comportement plastique qu’elle maintient pendant une période appelée
dormante après elle commence a ce rigidifier, elle devient de moins en moins
plastique puis perd tout sa plasticité pour devenir fragile sans dureté mesurable.
C’est la prise, elle résulte de tout une série de réaction entre le ciment et l’eau ( à
voir dans le chapitre prochain) Ce n’est pas un phénomène de séchage , il a
lieu même quand le ciment est maintenu sous l’eau. L’augmentation de la
résistance qui correspond au durcissent à lieu après.

 On distingue la prise initiale ou début de prise qui correspond au début


de la rigidification et la fin de prise qui correspond à la disparition de la
plasticité 47
Le ciment courant
 La prise ne doit pas commencer trop tôt, la pâte devant rester plastique pendant
période suffisamment longue pour être utilisable.
Elle doit être suffisamment rapide pour éviter le coulage et ne pas retarder le
durcissement .
Le temps de prise est généralement mesuré en suivant à intervalles de temps
réguliers la pénétration d’un bague ou d’une aiguille calibré ( exemple VICAT)
les test sont normalisés et sont différents selon l’entreprise et les pays.

 La prise initiale d’un ciment portland se produit entre 2 et 4 h et la fin de


prise à lieu entre 5 et 8 h.
Il existe des ciments à prise rapide pour des utilisations spéciales (rôle des
C3A favorable)
 Le phénomène de fausse prise existe, dans ce cas il faut remélanger sans
ajouter d’eau pour restaurer la plasticité 48
Le ciment courant
4. La résistance
 Le développement de la résistance correspond au durcissement, il est le
résultat de l’hydratation du ciment c’est-à-dire du développement de liaisons
dans le produit hydraté et de la réduction graduelle de la porosité. Il début
après la fin de la prise.
 L’augmentation de C3S et C3A tout comme accroitre la finesse du ciment
favorise le développement de la résistance des ciments. L’effet de la finisse
étant plus important que celui de la composition pour la résistance à la
compression.

 Usuellement un ciment portland ordinaire développe le maximum de résistance à


la compression pour un rapport eau /ciment (E/C) en masse = 0,5.
49
Le ciment courant
5. Chaleur d’hydratation
 la plupart des réaction pendant l’hydratation sont exothermiques. Cette
chaleur d’hydratation est souvent sans conséquence. Toutefois elle peut être
utile pour les ciment utilisé l’hivers ou nuisible pour ceux utilisés sous forme
de masse importante
 L’augmentation de C3S et C3A tout comme accroitre la finesse du ciment
favorise le développement de la résistance des ciments. L’effet de la finisse
étant plus important que celui de la composition pour la résistance à la
compression.

 Usuellement un ciment portland ordinaire développe le maximum de résistance à


la compression pour un rapport eau /ciment (E/C) en masse = 0,5.
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Le ciment courant
6. Les instabilité de volumes (retrait)
 Plusieurs types de changement de volume sont susceptibles de se produire
pendant la prise et la maturation du ciment.
 Les expansions sont plus rares que les retraits ; ces derniers produisent les
principaux effets négatifs dans les ciments et donc dans les mortiers et les
bétons. En effet ils produisent des contraintes fortes dans la masses pouvant
causer des fissures.

 4 cas de figure
1. au début quand le vitesse d’évaporation est supérieure à la vitesse de
coulage , des contraintes hydrostatiques apparaissent . Elle causent un retrait
de la surface vers le cœur susceptible de favoriser la fissuration ( effet du
vent) 51
Le ciment courant

2. Après cette période une expansion se produit pendant environ 20H elle reste
modeste 0,09%

3. c’est plus important changement de volume , il a lieu après le 1 er jour donc


pendant le durcissement. C’est un retrait au séchage, il résulte d’une perte
d’eau. Une partie de ce retrait est irréversible.

4. le retrait du à la carbonatation

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Le ciment courant
6. Différent types de ciments courants

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