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MODULE III: LES THEORIES DE LA

CROISSANCE ENDOGENE
INTRODUCTION

Après une période où la théorie de la croissance


ne semblait plus susciter l’intérêt des
économistes, celui-ci s’est renouvelé à partir du
milieu des années 80 notamment avec
l’apparition des théories ‘’ dites de croissance
endogène’’ qui procèdent à un réexamen du
problème des sources de la croissance.
INTRODUCTION

L’accent est mis dans ces théories de la


croissance endogène sur les comportements
et les problèmes d’optimalité. Trois éléments
importants apparaissent dans ces théories.
 Prise en compte des externalités avec
l’hypothèse de rendement d’échelle
croissant ;
INTRODUCTION

Justification de l’efficacité des politiques


d’intervention publiques ;
Atténuation sensible de l’opposition entre la
nouvelle école classique ( Lucas, Wallace,
Sargent) et la nouvelle école Keynésienne
( Mankiw, Romer, Gordon).
INTRODUCTION

Modèles de croissance endogène : modèles


de croissance néoclassiques dans lesquels le
produit par tête croît à long terme à un taux
positif et constant même sans progrès
technique exogène.
INTRODUCTION

En outre, le taux de croissance ne dépend pas


uniquement de variables exogènes au modèle
mais de variables ou de paramètres
caractéristiques de l’économie considérée :
rendement du capital, rendement de
l’éducation, productivité de la recherche,
l’incitation à faire de la recherche...
INTRODUCTION

Les modèles de croissance endogène


constituent un prolongement et un
dépassement du modèle traditionnel
néoclassique c’est-à-dire pour l’essentiel le
modèle de Solow qui en est le point de
départ. Les nouvelles approches dans le
domaine de la croissance ont la
caractéristique essentielle de mettre l’accent
sur le rôle du progrès technique ainsi que sur
sa détermination.
INTRODUCTION

Les nouveaux modèles de croissance


prennent en compte un changement
technique endogène qui revient en fait à
considérer une source de la croissance
véritablement endogène.
INTRODUCTION

Fondamentalement, c’est l’existence de


rendements d’échelle croissants et la prise en
compte des externalités qui peuvent être
considérés comme étant des éléments de
rupture avec les analyses antérieures
caractérisées par l’absence d’externalités et
l’hypothèse de rendements d’échelle
constants.
INTRODUCTION

La notion d’externalité :
L’externalité peut être définie comme étant
une interaction entre les agents qui ne passe
pas par le marché et à laquelle ne correspond
aucun prix. Les externalités liées à la
croissance sont à l’origine des premiers
modèles de croissance endogène.
INTRODUCTION

La notion d’externalité :
Ces derniers utilisent la célèbre hypothèse de
Marshall selon laquelle ce qu’un individu
perçoit comme étant l’effet de sa propre
action peut être différent des résultats
agrégés (collectifs) d’un ensemble d’actions.
INTRODUCTION
La notion d’externalité :
Ainsi, alors que chaque individu subi des
rendements marginaux décroissants de son
investissement, si tous les individus se livrent
à la même activité c’est-à-dire font ce même
investissement, ils réeront des effets externes
positifs sur la productivité de l’ensemble du
groupe, ce qui empêchera la productivité de
décroitre. Les principales externalités visent le
capital physique, le capital public, et le capital
INTRODUCTION
Les sources de la croissance endogène :
Principalement on retient quatre sources de
croissance endogène génératrices
d’externalités positives ou non; ce sont :
l’investissement et l’accumulation des
connaissances (Romer), le capital humain
(Lucas), les infrastructures publiques (Barro)
et enfin les dépenses en recherches et
développement.
I.Le modèle AK
La Fonction de production la plus simple qui
puisse engendrer des propriétés de croissance
endogène : fonction linéaire avec un seul
facteur(le stock de capital). Y = AK
Où Y est la production, K le stock de capital et
A une constante mesurant la quantité
produite par unité de capital.
Cette fonction de production n’a pas la
propriété de rendement décroissant du
capital.
I.Le modèle AK
Toute unité additionnelle de capital génère A
unités supplémentaires de production pour
tout stock de capital donné. Cette absence de
rendement décroissant du capital est la
différence essentielle par rapport au modèle
de Solow.
Comme hypothèse, nous supposons qu’une
fraction s du revenu est épargnée et investie.
I.Le modèle AK
Ceci nous permet de décrire l’accumulation du
capital à l’aide d’une équation semblable à
celle que nous avons utilisée jusqu’ici :
∆K = sY - δK = (sA- δ)K
Donc la variation du stock de capital (∆K) est
égale à l’investissement (sY) diminué de
l’amortissement (δK).
I.Le modèle AK
On obtient alors :
= = sA- δ
Cette équation montre ce qui détermine le
taux de croissance de la production ( On
remarque que, aussi longtemps que sA > δ,
l’économie croît indéfiniment, même sans
l’hypothèse de progrès technologique
exogène.
I.Le modèle AK
Une politique économique visant à
augmenter le taux d’épargne aura un effet
positif permanent sur la croissance.
On voit donc qu’une simple modification de la
fonction de production peut
fondamentalement changer les prévisions
relatives à la croissance économique.
I. Le modèle AK
Dans le modèle de Solow, l’épargne induit
une croissance temporaire, qui cesse lorsque
le rendement décroissant du capital amène
l’économie à un état stationnaire dans lequel
seul le progrès technologique exogène peut la
faire croître encore.
Dans notre nouveau modèle, au contraire,
l’épargne et l’investissement génèrent à eux
seuls une croissance persistante.
II. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

Le point de départ de modèle de croissance


endogène est presque établi avec l’épargne
endogène.
Y = et = Y- C

Romer soulève deux questions


I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

 Quelle est l’origine des rendements


d’échelle ?
 Comment les rendre compatible avec
l’équilibre décentralisé ?
La réponse réside dans l’existence
d’externalités liées à l’investissement en
capital physique.
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

Les rendements d’échelle au niveau de la


firme sont égaux à 1, ce qui assure la stabilité
du cadre concurrentiel, mais l’agrégation des
investissements privés engendre un facteur
commun à l’ensemble des firmes une sorte de
bien public. Ce cadre de croissance
marshallien peut s’écrire de la manière
suivante :
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

Les rendements d’échelle au niveau de la


firme sont égaux à 1, ce qui assure la stabilité
du cadre concurrentiel, mais l’agrégation des
investissements privés engendre un facteur
commun à l’ensemble des firmes, une sorte
de bien public. Ce cadre de croissance
marshallien peut s’écrire de la manière
suivante :
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

On suppose que N firmes identiques


composent l’économie, elles sont toutes
caractérisées par la même fonction de
production de type Cobb-Douglass.
On appelle par la production de la firme.
le capital par firme.
la quantité de travail par firme.
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

La fonction de production peut alors s’écrire.


= ( )β
Où représente la prise en compte de
l’externalité.
En régime permanent : = k constantes ( les
firmes possèdent le même stock de capital k).
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

A = Nk = K correspond à la prise en compte de


l’externalité. En faisant l’agrégation (macro
économiquement) :
Y = Ny = N(.
= N avec A = Nk.
= N(
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

=N
= Nk avec = =
Où Nk= K
Y=
on a constance des rendements d’échelle au
niveau microécconnomique, et croissance des
rendements d’échelles au plan
macroéconomique du fait des externalité.
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).

conséquences : divergence entre la


productivité marginale sociale (Pms) et la
productivité marginale privée (Pmp) du
capital.
Pms du K= = = ( sociale)
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).
Pmp = = = (1-β)
= (1-β)
= (1-β)
= (1-β)
-pour β > 0, (1-β) → Pms > Pmp, ce qui
implique la justification de l’intervention de
l’Etat.
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).
La différence entre le rendement privé et le
rendement social de l’investissement se
traduit par la sous-optimalité de l’équilibre
concurrentiel. Une politique publique adaptée
pourrait consister à subventionner
l’investissement de manière à égaliser les taux
de rendements privés et sociaux, si on
interprète l’externalité comme un savoir
innovant.
I. Investissement privé et croissance
économique : le modèle de Romer
(1986).
Par contre si l’externalité est interprétée
comme résultant d’une incompétence des
marchés, l’Etat devrait plutôt aider à créer les
marchés par palier le défaut de coordination.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
Ce modèle met l’accent sur le rôle de la R&D
(Recherche et Développement) dans la
croissance économique.
Les dépenses en R & D permettent d’inventer
de nouveaux biens d’équipement, de
nouveaux facteurs de production, plus
productifs que les anciens ; et du « learning by
doing » dans l’explication de la croissance
économique peut être caractérisée comme
suit :
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
 la connaissance technologique est un bien
partageable (non rival) l’utilisation d’une
connaissance par un agent n’en empêche
pas l’usage simultané par un autre.
 c’est un bien partiellement exclusif c’est-à-
dire s’il est possible d’interdire l’utilisation
d’une connaissance par un agent pour
produire un bien, cela est par contre
difficile lorsque cette connaissance est
utilisée pour produire un autre
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
Le droit de propriété sur une découverte ne
peut donc être que partiel.
Le modèle proposé par Romer comporte trois
secteurs : Recherche, Biens intermédiaires et
celui des biens finals et quatre facteurs de
production : capital physique, L le travail non
qualifié, le capital humain H (travail qualifié)
et la technologie A.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
A est le nombre de biens utilisables comme
facteur intermédiaires dans la production des
biens de consommation, elle peut s’accroitre.
H est par contre une constante H = H1 + H2
où H1 est le capital humain consacré à la
production des biens finals consommés et
investis, H2 est le capital consacré à
l’amélioration de la technologie ( nombre de
chercheurs).
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
La non rivalité et la non exclusivité des
connaissances technologiques caractérisent le
secteur de la recherche. Chaque chercheur
utilise l’ensemble des connaissances pour
produire des inventions, la production de
nouvelles connaissances dépend non
seulement du nombre de chercheurs que
chaque firme décide d’employer mais aussi
des découvertes faites par les autres.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
A > 0 on est en présence d’une première
externalité positive : le stock de connaissance
découverte rend plus facile la découverte de
nouvelles connaissances.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
L’originalité de ce modèle réside dans le fait
que le capital physique n’est pas homogène,
c’est un ensemble d’inputs différents.
L’augmentation de stock de capital se
manifeste par une augmentation de la
quantité de certains d’entre eux. La
croissance du capital et celle du progrès
technique se fait au même rythme.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
Il y a production d’input de plus en plus
spécialisé traduisant l’accroissement de la
décision sociale du travail. Le secteur de la
recherche permet de produire de nouveaux
biens intermédiaires.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
La technologie s’accroit dans le modèle de
Romer de la manière suivante :
- = ƛ où ƛ est un paramètre d’échelle de la
productivité.
Le taux de croissance économique ne dépend
pas de la taille de la population active ou de la
technologie nécessaire à la production de
biens intermédiaires.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
Il est cependant d’autant plus élevé que est
élevé. Romer retient la fonction suivante.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
Y=
Avec : somme des biens capitaux utilisés
comme inputs.
Au niveau macroéconomique et en régime
permanent la quantité produite de chaque
bien est le même, ce qui conduit Romer à
poser = cste. Tout se passe comme si K= A on
a donc :
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
Y=
= (
= A
→ Y=
La dynamique de l’économie ainsi décrite
appelle les observations suivantes :
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
la taille de l’économie est importante : c’est la
quantité totale de capital humain et non son
niveau moyen par individu qui détermine le
taux de croissance. Ce résultat peut être
expliqué par la nature fixe du coût de l’activité
de recherche.
III. Technologie et croissance
économique : le modèle de Romer
(1990).
Une politique publique visant à accélérer la
croissance devrait porter sur la recherche et
non sur l’investissement, car une
augmentation de l’investissement aura pour
seul effet une augmentation du produit
d’équilibre mais non une augmentation de son
taux de croissance.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Ce modèle met l’accent sur le rôle du capital
humain(savoir) dans la croissance
économique.
le capital humain aussi être défini comme la
somme des capacités incorporées aux
individus et qui ont une efficacité productive.
Lucas distingue deux types d’accumulation,
l’accumulation volontaire des connaissances
(schooling), et l’accumulation involontaire
(learning by doing).
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Cependant, à la différence de la technologie,
le capital humain est rival et exclusif puisque
incorporé aux individus. La modélisation de
l’éducation que retient Lucas est très
sommaire. L’individu s’éduque, en utilisant
pour cela son temps et ses compétences
acquises.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Le capital humain est ainsi produit à partir de
lui-même. En outre les rendements d’échelle
sont unitaires. Lucas pose la relation suivante :
= ϴ (1-μ) , où est le stock de capital humain
de l’individu i à la période t (les individus sont
identiques et en nombre N),
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
la variation du stock de capital humain de
l’individu i, 1-μ est le temps consacré par
l’individu à son éducation (le temps total dont
dispose l’individu à chaque période est
normalisé à 1), ϴ est un paramètre
d’efficacité.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Ainsi, chaque unité de temps que l’individu i
consacre à son éducation accroit son capital
humain d’un pourcentage fixe et non d’une
quantité, tout comme dans le processus
d’accumulation de la technologie dans le
modèle de Romer.
Cependant, l’activité est purement
individuelle, l’individu ne bénéficiant pas du
capital humain accumulé par les autres ; il n’y
a pas d’externalité à ce niveau.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Ainsi, chaque unité de temps que l’individu i
consacre à son éducation accroit son capital
humain d’un pourcentage fixe et non d’une
quantité, tout comme dans le processus
d’accumulation de la technologie dans le
modèle de Romer.
Cependant, l’activité est purement
individuelle, l’individu ne bénéficiant pas du
capital humain accumulé par les autres ; il n’y
a pas d’externalité à ce niveau.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
La différence de traitement entre l’éducation
et la recherche apparait mieux lorsqu’on
agrège le processus d’accumulation pour
l’ensemble des individus, ce qu’on peut faire
en multipliant par N les deux membres de
l’équation précédente on a alors :
= ϴ (1-μ)H
Où = N et H = N
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
C’est donc le taux d’investissement (1-μ) dans
l’éducation et non son niveau total (1-μ)N qui
détermine le taux de croissance
( contrairement à ce qui se passe pour la
technologie bien non rival et donc sujet à
externalité entre chercheur).
La production de biens se fait dans l’analyse
de Lucas avec une fonction Cobb-Douglas de
la forme :
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
=
Où = produit de l’individu i, son capital
physique. Cette fonction se caractérise par le
fait que tous les facteurs sont accumulables. Il
n’y a pas de facteurs fixes ; ainsi les
rendements d’échelle sont constants dans les
facteurs accumulables.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Lucas introduit une externalité dans la
production du bien provenant du capital
humain. L’idée est que dans la rencontre de
plusieurs individus nait une compétence
collective fait des échanges d’idées.
Lucas invoque le capital humain moyen
(niveau moyen) et non le capital humain total
des participants. Cela s’écrit pour l’individu i
de la manière suivante :
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
= , où est le capital humain moyen des autres
individus.
Lucas résout son modèle en supposant que ,
ce qui est vérifié à l’équilibre puisque tous les
individus sont supposés identiques.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Ainsi, en accroissant son niveau de
compétence, l’individu va augmenter non
seulement son efficacité propre mais aussi
celle des autres individus. La qualité du
facteur travail (au sens d’efficacité productive
du facteur travail) varie en fonction de
l’investissement en éducation et en
formation.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Le capital humain est un facteur accumulable.
La fonction de production au plan global peut
alors s’écrire :
Y = F(AK, L, H)
Tout comme le capital physique, le capital
humain est sujet à la dépréciation. (au niveau
individuel, le gain que l’on peut atteindre
d’une unité supplémentaire d’études est
limitée ; il en va différemment collectif.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Si tous les individus étudient d’avantage, la
productivité marginale totale ne diminue pas
elle augmente bien au contraire. Le
développement collectif du capital humain
crée une externalité positive. Un niveau de
connaissance est d’autant plus efficace qu’il
est possible d’inter agir avec d’autres individus
possédant ce niveau.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
On est en présence d’une externalité de
réseau. Le capital humain est un facteur
important de la croissance économique.
Si le rendement marginal collectif dans la
formation du capital humain est constant, la
croissance sera auto entretenue. S’il est
décroissant, il n’y aura pas de croissance à
long terme.
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
S’il est croissant, la croissance sera explosive.
Le modèle de Lucas de croissance avec capital
humain est un modèle à deux secteurs. Tous
les individus sont identiques. La fonction de
production s’écrit de la manière suivante :
=
= ϴ(1-μ)
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Lorsque le revenu et le capital augmentent au
même rythme, on a pour μ= constance,
= ϴ(1-μ).
= + () / (1-α)
IV. Capital humain et croissance
économique : le modèle de R.Lucas
(1988)
Il s’en suit que :
- le capital humain comme le capital physique est
capable d’augmenter une croissance endogène.
Le taux de croissance dans la production est
fonction de l’effort de formation.
- la croissance du capital humain sera d’autant
plus élevée que l’économie consacre une part
importante de ses effectifs à la formation et
inversement une faible part à la production.
V. Capital public et croissance
économique : le modèle de Barro
(1990)
Le capital public correspond aux investissements
réalisés par les pouvoirs publics (Etats et
collectivités locales). Il comprend des
investissements en capital physique
(infrastructures de communication, électricité,
sécurité, transport), en capital humain
(éducation, formation), en technologie
(recherche).
V. Capital public et croissance
économique : le modèle de Barro
(1990)
Les dépenses faites pour les financées
permettent de lutter contre la baisse des
rendements marginaux du capital privé. Les
infrastructures et services publics, sont un
facteur essentiel de la croissance économique.
V. Capital public et croissance
économique : le modèle de Barro
(1990)
Barro a construit un modèle de croissance en
introduisant les dépenses publiques comme
facteur de production. Elles jouent le rôle d’une
externalité pour la firme, puisque celle-ci ne
contrôle pas les dépenses publiques.
Le modèle se généralise en introduisant le stock
de capital public à chaque instant pour retrouver
le modèle de Barro.
V. Capital public et croissance
économique : le modèle de Barro
(1990)
Il est à noter que les dépenses publiques en
infrastructures sont financées par une taxation
proportionnelle au revenu.
Le modèle peut s’écrire comme suit :
=
=-
= 𝛉-
V. Capital public et croissance
économique : le modèle de Barro
(1990)
La technologie au niveau agrégé dépend
positivement du stock de capital public, .
Au niveau de la dernière équation : le stock de
capital public s’accroit grâce à une taxation
proportionnelle.
L’Etat est toujours à l’équilibre budgétaire.
V. Capital public et croissance
économique : le modèle de Barro
(1990)
On retrouve le modèle de Barro (où ce sont les
dépenses publiques et non le capital qui
apparaissent dans la fonction de production), en
posant le taux de dépréciation égal à 1, avec
toujours une dépense publique intégralement
financée par taxe.
V. Capital public et croissance
économique : le modèle de Barro
(1990)
Le choix du taux de taxation 𝛉 peut faire l’objet
d’un arbitrage : une hausse des taxes entraine
une réduction du revenu disponible et l’épargne
des ménages. Mais en contrepartie elle favorise
la production grâce aux dépenses publiques
qu’elle autorise.

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