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MODULE 2: THEORIE

NEOCLASSIQUE DE LA
CROISSANCE

I.LE MODELE DE SOLOW-SWAN


1 II.NOTION DE CONVERGENCE
I. Le modèle de Solow-Swan
R.M.SOLOW, « A Contribution to the Theory of
Economic Growth », Quarterly Journal of Economics,
February 1956. (Prix Nobel : 1987).

2
I. Le modèle de Solow-Swan

 T.W.SWAN, « Economic Growth and Capital


Accumulation », Economic Record, Novembre 1956.

3
I. Le modèle de Solow-Swan
 L’analyse néoclassique de la croissance
économique qui se développe à partir des années
50 avec Solow (1956), J.-E. MEADE (1962) se
pose comme problème central à résoudre la
recherche d’une croissance équilibrée de plein
emploi.
 Le modèle de Solow est considéré comme le
4 modèle fondateur de l’analyse néoclassique de la
croissance économique.
 Solow appartient en fait au courant de la
synthèse Classico-Keynésien illustré notamment
par J.Hicks, A.Hansen et P.A. Samuelson, J.
Tobin.
I. Le modèle de Solow-Swan
 Le qualificatif « néoclassique » est affecté au
modèle de Solow car il reprend les hypothèses
de base de la théorie néoclassique à savoir : la
concurrence parfaite, le plein emploi, les
facteurs de production sont rémunérés à leurs
productivités marginales.
 L’analyse est menée en transposant directement
5 au niveau macroéconomique les instruments
microéconomique.
 Pour la théorie néoclassique, c’est la
substituabilité des techniques de production qui
permet pour un taux d’épargne donné d’atteindre
le plein emploi.
I. Le modèle de Solow-Swan
 Le modèle néoclassique de croissance
économique s’oppose à l’analyse
keynésienne en introduisant la flexibilité du
coté des techniques de production (c’est-à-
dire du coefficient du capital v).
 Ce dernier n’est plus une donnée exogène et
fixe , il peut varier et prendre une valeur
compatible avec celle des autres paramètres.
6

 La fonction de production retenue est à


facteurs substituables.
I. Le modèle de Solow-Swan
 Le modèle de Solow tente de donner des
réponses aux questions suivantes:

 qu'est-ce qui est à la base de la croissance du


revenu individuel des pays dans le long
terme?
 Qu'est-ce qui fait que certains pays soient si
riches et d'autres si pauvres?
7

 Qu'est-ce qui est à la base des écarts ou du


creusement des écarts de niveau de vie entre
pays?
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle

 H1: l’économie produit un seul bien


homogène
 H2: la production est réalisée dans un
contexte de concurrence pure et parfaite
8  H3: la technologie est exogène

 H4: la fonction de production est à facteur


substituable:
Y=F(K, L) ou
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


K: le facteur capital;
L: le facteur travail;
A: le progrès technique.
 H5: la fonction de production est homogène de
degré 1.
9
c'est-à-dire qu'en multipliant K et AL par un
scalaire m, l'effet sera de voir le produit de
l'économie être multiplié par ce même scalaire.
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 On parle aussi de rendements d’échelle
constants
mY = F(mK, mAL)

 En posant que m = 1/AL, on peut ramener la


10 fonction de production macroéconomique à
une expression de la production par unité
efficiente de travail qui s'écrit :
y = f(k)
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 y est le produit par travailleur efficient et
k=K/AL l'intensité capitalistique par
travailleur efficient.

11
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 H6: Conditions d’inada (1964)

12
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 Autrement dit:

13
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 H7: La consommation agrégée est
représentée par une fonction keynésienne :

14
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


H8: L’offre de travail (L) au taux n :

15
I. Le modèle de Solow sans progrès
technique

La fonction de production est à facteur


substituable

16 Ousur l’hypothèse des rendements d’ échelle


constants
I. Le modèle de Solow sans progrès
technique

 La fonction d’investissement retenu

Où dk/dt.
 Plein emploi
17  La propriété de constance des rendements
d’échelle permet d’écrire ainsi la production :
Y = F(K,L)= L.F(K/L, 1)  Y/L= F(K/L, 1) 
y = f(k)
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique

Où y = Y/L est le produit par tête et k =K/L est le


ratio du capital au travail. L’expression y = f(k)
est appelée forme intensive de la fonction de
production.

18
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale du
stock de capital

 L’idée est d’analyser l’évolution dynamique


de l’économie décrite par la fonction de
production néoclassique.
 La variation du stock de capital au cours du
19
temps est donnée par l’équation suivante,
laquelle découle de l’expression du capital
par tête :
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale du
stock de capital

20
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale du
stock de capital

21
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale du
stock de capital

On peut écrire que:

22
Ainsi, on obtient l’Equation Dynamique
Fondamentale de Solow:
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale du
stock de capital

(EDF)
→ A reprendre si +δK
Cette équation(EDF) indique la variation du capital
par tête dépend de l’écart entre l’épargne ou
23 l’investissement par tête et l’investissement requis
pour maintenir constant le capital par tête suite à
l’expansion démographique ().
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

En croissance équilibrée, est constant donc =0

Le capital par tête et la consommation par tête


24 sont déterminés par:

et C
C est la consommation par tête.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

=0 correspond à l’état stationnaire caractérisé par la


constance de l’intensité capitalistique. Elle signifie
que l’épargne par tête est juste suffisante pour doter
les nouveaux travailleurs de capital.
25
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

A l’état stationnaire, donc

26
On a alors:
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

On sait que

Ainsi:
27
Condition de croissance équilibrée à taux
constant.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

Le modèle de Solow admet donc une solution de


croissance équilibrée à taux constant pour une
valeur du coefficient de capital
On retrouve bien les conditions d’une croissance
28équilibrée de plein emploi au taux constant

du modèle néokeynésien.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

La différence fondamentale est que chez Solow


les possibilités de substituer de façon continue le
capital et le travail permettent de choisir la
valeur particulière du coefficient ompatible avec
29
les paramètres et .Donc d’obtenir une solution
de croissance équilibrée à taux constant.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Représentation graphique

𝑦𝑦 𝑛𝑘
𝑠𝑓 (𝑘 )
𝑦 Eo

30

𝑘
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Représentation graphique

La valeur de est celle qui correspond à une


croissance régulière à taux la solution existe
toujours et elle est unique.
Ainsi, il y a croissance équilibrée à taux
constant dans le modèle de Solow à condition
que le stock initial de capital par tête soit tel
31
que .
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Représentation graphique

Cette relation initiale se maintient, ensuite tout


au long de la croissance qui s’effectue aux
taux constant .
Le premier problème soulevé par Harrod est
donc résolu: il existe un régime permanent
de croissance équilibrée au taux naturel qui
32
assure le maintient du plein emploi.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne

Supposons qu’à partir d’une situation


d’équilibre initial, le taux d’épargne augment
en passant de à .
Le graphique suivant décrit une telle situation:
33
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne

𝑦
𝑛𝑘
𝑓 (𝑘 )

𝑦2 B 𝑠 𝑓 (𝑘)
2
𝑠1 𝑓 (𝑘)
𝑦1
34

𝑛/ 𝑘
𝑘
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne

 La fonction d’épargne se déplace vers le haut et la


fonction de production reste immobile.
 L’état stationnaire se déplace de A vers B mais il
35 reste inéluctable.
 L’épargne et l’investissement affectent le niveau
du produit mais pas le taux de croissance
correspondant à l’état stationnaire.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne

Ce taux dans le modèle de Solow est déterminé par


les facteurs exogènes(le taux de croissance de la
population, le trend du progrès technique), il est
indépendant du comportement des agents
économiques.
36
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne

 Le graphique montre que la croissance s’accélère


avec la hausse du taux d’épargne mais qu’au point
B on observe un nouvel état stationnaire.
 La croissance ne peut plus se poursuivre.
Au
37 début de la hausse du taux d’épargne , on constate
bien une augmentation du capital; cependant au fur et
à mesure qu’il augmente, la productivité marginale du
capital diminue.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne

Les hausses du rapport entraine finalement des


hausses de plus en plus réduites du revenu et donc de
l’épargne.
En somme, la croissance initiale du taux d’épargne
n’affecte pas la croissance de long terme.
38
Le produit par tête n’augmente pas dans les mêmes
proportions que l’investissement et le capital par tête
du faite des rendements décroissants dans
l’accumulation du capital.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne

La croissance se manifeste par l’accumulation


du capital, ce qui fait baisser le rendement de
celui-ci car les facteurs sont rémunérés à leur
productivité marginale. Ce qui diminue
l’incitation à investir tout autant que la
39
contribution du capital à la croissance
économique.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
L’effet de l’augmentation du taux de croissance
de la population

La population active est considérée comme stable


dans le modèle de Solow.
On lève cette hypothèse en admettant qu’elle s’accroit
avec la croissance démographique.
On
40 suppose que le taux de croissance démographique
passe de à .
L’effet d’un tel choc est décrit par le graphique
suivant:
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
L’effet de l’augmentation du taux de croissance
de la population
𝑛1 𝑘

𝑛2 𝑘
𝑦𝑦 𝑓 (𝑘)
𝑛1 𝑘
𝑦1 A 𝑠𝑓 (𝑘)
𝑦2
41

𝑛/ 𝑘
𝑘
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
L’effet de l’augmentation du taux de croissance
de la population

La pente de la nouvelle droite d’élargissement


du capital s’accentue.
Le nouvel état stationnaire est définit par le
point B et se caractérise par le rapport capital
42

sur travail plus faible (on passe de à ).


I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
L’effet de l’augmentation du taux de croissance
de la population

Un taux de croissance démographique plus


élevé entraine une baisse de l’intensité
capitalistique et du revenu par tête: les pays
qui ont un taux de croissance démographique
43
plus important ont tendance à être plus
pauvres.
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

 Le progrès technique se traduit par


l’amélioration des facteurs de production(il
permet d’obtenir un niveau de production
plus élevé sans que le volume des facteurs
de production utilisés ne soit modifié).
44
 Le progrès technique est dit neutre
lorsqu’il ne modifie pas fondamentalement
l’équilibre entre les facteurs de production.
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

 On distingue le progrès technique neutre au


sens de Harrod, le progrès technique neutre
au sens de Solow et le progrès technique
neutre au sens de Hicks.

45
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Progrès technique neutre au sens de


Harrod

Il a pour seul conséquence une augmentation


de l’efficacité du facteur travail c’est-à-dire
une amélioration de la productivité du facteur
46
travail:
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Progrès technique neutre au sens de


Solow

Il se traduit par une amélioration de l’efficacité


du facteur capital c’est-à-dire sa mise en œuvre
engendre une amélioration du facteur capital:
47
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Progrès technique neutre au sens de


Hicks

Il se traduit par une augmentation à la fois de


l’efficacité du facteur travail et du facteur
capital:
48
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Dans le modèle de Solow, la croissance


équilibrée n’est compatible qu’avec
l’hypothèse de progrès technique neutre au
sens de Harrod.
En
49 effet si le progrès technique n’est pas
neutre au sens de Harrod, l’économie ne peut
rester sur son sentier de croissance équilibrée à
taux constant ().
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Résolution du modèle

Soit la fonction intégrant un progrès technique neutre


au sens de Harrod:

50

Le modèle de Solow peut être reconstruit en intégrant


un progrès technique neutre au sens de Harrod au
taux .Son écriture reste quasiment inchangé:
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Résolution du modèle

avec le taux de croissance du progrès technique.


→A reprendre si +δK
Cette équation est appelée Equation Dynamique
51
Fondamentale avec progrès technique.
La condition de la croissance équilibrée requiert que:
0.
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Résolution du modèle

C’est-à-dire

C’est-à-dire
52
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Résolution du modèle

 On retrouve la condition de croissance équilibrée


du modèle Harrod-Domar.
Le taux de croissance .
53
 L’introduction du progrès technique conduit à un
taux de croissance équilibrée a plus élevé que sous
la seule action de (le taux de croissance de la
population).
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Résolution du modèle

Cependant le progrès technique est supposé


exogène.
Au total, les principaux faits suivants ressortent de
l’analyse de Solow:
54

 La productivité marginale décroissante du capital


explique que la seule accumulation du capital ne
peut maintenir la croissance économique;
I.I Le modèle de Solow avec progrès
technique

Résolution du modèle

 La croissance de la population n’assure pas


la hausse continue du niveau de vie;

55
Seule le progrès technique permet une
croissance pérenne au profit de
l’amélioration des niveaux de vie.
I.III La règle d’or de l’accumulation

En croissance équilibrée .
Le capital par tête et la consommation par tête sont
déterminées par :
et
On en déduit que
56
La règle d’or correspond à la maximisation de la
consommation par tête.
I.III La règle d’or de l’accumulation

Ainsi :
C’est la règle d’or de l’accumulation.
Elle stipule que : pour obtenir la
consommation par tête maximale à l’état
stationnaire, l’économie doit rémunérer le
capital au taux de croissance de la
57
population.
I.III La règle d’or de l’accumulation

Taux d’épargne et règle d’or


𝑛1 𝑘

𝑓 (𝑘)
𝑦𝑦
𝑛𝑘
𝑦 𝑜𝑟 𝑐 𝑜𝑟

58

𝑐= 𝑓 (𝑘) −𝑛 𝑘

𝑘
I.III La règle d’or de l’accumulation

Taux d’épargne et règle d’or

59
I.III La règle d’or de l’accumulation

Taux d’épargne et règle d’or


Ce deuxième graphique montre la relation
entre c et s ; la quantité de c est croissante en s
pour de bas niveaux de s et décroissante en s
pour des valeurs plus élevées de s .
60
I.IV Le résidu de Solow

Le progrès technique exogène constitue une


source de croissance.

61
En appelant g le taux de croissance du PIB réel
, la décomposition de Solow s’écrit :
I.IV Le résidu de Solow

qui mesure la croissance de la productivité


globale des facteurs et souvent interprété
62
comme l’effet du progrès technique, est appelé
« résidu de Solow ».
I.IV Le résidu de Solow

63
II. La notion de convergence

Compte tenu des d’hypothèses sur lequel


repose le modèle de Solow, une question de
rattrapage ou de convergence des économies à
l’échelle internationale a été posée.
64
II. La notion de convergence

Sous les hypothèses de la décroissance des


rendements factoriels et de rémunération des
facteurs de production à leur productivité
marginale ainsi que celle de mobilité parfaite
des capitaux à l’échelle internationale, il a été
65
montré que le modèle de Solow suggère une
convergence de toutes les économies vers un
même niveau de revenu par habitant.
II. La notion de convergence

Ainsi, les disparités internationales de niveau


de vie devraient disparaître dans le long terme.

66
II. La notion de convergence

Convergence absolue
L’hypothèse de convergence absolue repose sur le
principe ou l’idée selon laquelle les économies des
pays pauvres – quelques soient leurs conditions
initiales – tendent à croître plus vite que celles des
pays riches de sorte à rattraper – dans le long terme
67
– le niveau de revenu par tête des pays riches. A
partir de l’équation d’ajustement du capital par tête
dans le modèle de Solow, on peut déterminer le taux
de croissance de l’intensité capitalistique gk, soit :
II. La notion de convergence

Convergence absolue

L’économie atteint un état stationnaire


lorsque , c’est-à-dire lorsque :
68 ou encore
II. La notion de convergence

Convergence absolue
Il se dégage de la figure ci-dessous que
l’intensité capitalistique sera croissante pour
des valeurs de k inférieures à et décroissante
pour des valeurs supérieures à . On peut donc
conclure que les pays pauvres en capital
69
devraient voir leur intensité capitalistique
croître et les pays à forte accumulation voir
leur intensité capitalistique diminuer.
II. La notion de convergence

Convergence absolue
Evolution de l’intensité capitalistique
𝑛1 𝑘

𝑠𝑓 (𝑘)
𝑘

˙ >0
𝑘
70

˙ <0
𝑎+𝑛
𝑘

𝑘
II. La notion de convergence

Convergence absolue
Du fait de la décroissance des rendements factoriels,
on établit que le rythme d’accumulation est
proportionnellement inverse à l’intensité
capitalistique. Ainsi, les pays riches en capital
devraient avoir des taux de croissance du capital par
tête inférieurs aux pays pauvres, ce qui devrait
71
entraîner une réduction des disparités internationales
de niveau de vie.
II. La notion de convergence

Convergence absolue

Evolution de la convergence absolue

𝑔 𝑘 /𝑝𝑎𝑢𝑣𝑟𝑒
𝑔 𝑘 / 𝑟𝑖𝑐h𝑒
72
𝑎+𝑛
𝑠𝑓 (𝑘)
𝑘

𝑘
II. La notion de convergence

Convergence absolue
Le processus de convergence absolue n’a été
que partiellement corroboré par les faits : les
pays qui affichaient les revenus par tête les
v
plus élevés au début du 19ième siècle
demeurent parmi les plus riches d’aujourd’hui
73
quoique certains pays se soient libérés de la
pauvreté3.
II. La notion de convergence

Convergence absolue
Le revenu par tête de l’Europe occidentale qui
a été 2.9 fois supérieur à celui de l’Afrique en
1820, l’était de 13.2 fois en 1992 (Madisson
v
[2001]). Ceci montre que certains PED sont
pris dans un piège de pauvreté associant des
74
faibles niveaux de revenu par tête à des taux de
croissance médiocres.
II. La notion de convergence

Convergence conditionnelle et Club de


convergence
La propriété de convergence absolue correspond très
mal aux données empiriques parce qu’elle ne fait pas
des caractéristiques de l’économie des éléments
v
explicatifs du processus de rattrapage.
Comment
75 peut-on espérer une convergence spontanée
des économies des pays pauvres vers celles des pays
riches alors qu’ils n’ont pas les mêmes taux d’épargne
et technologies de production.
II. La notion de convergence

Convergence conditionnelle et Club de


convergence
En tout état de cause, une appréciation
pertinente du processus de convergence devrait
v procéder d’un ensemble de pays présentant
plus ou moins les mêmes caractéristiques ou
76
structures économiques, c’est-à-dire des pays
similaires.
II. La notion de convergence

Convergence conditionnelle et Club de


convergence
Autrement dit, la convergence est
conditionnelle, et cela a été établi d’un point
v de vue empirique par les travaux de Barro
[1991] et de Heston – Summers [1991].
77
II. La notion de convergence

Convergence conditionnelle et Club de


convergence
Evolution de la convergence conditionnelle
𝑛1 𝑘

𝑠 𝑟𝑖𝑐h𝑒 𝑓 (𝑘 )
𝑘

v
𝑔 𝑘 / 𝑟𝑖𝑐h𝑒
78
𝑔 𝑘 / 𝑝𝑎𝑢𝑣𝑟𝑒
𝑎+𝑛
𝑠 𝑝𝑎𝑢𝑣𝑟𝑒 𝑓 (𝑘)
𝑘

𝑘
II. La notion de convergence
Evolution de la convergence conditionnelle

L’idée de convergence conditionnelle suppose que les


pays convergent mais vers des états stationnaires
différents.
Dans le modèle de Solow, comme on l’a vu, l’état
79
stationnaire dépend du taux d’épargne, (du taux
d’amortissement), du taux de croissance
démographique et du taux d’amélioration de la
productivité de l’économie.
II. La notion de convergence

Evolution de la convergence conditionnelle

En se basant sur la situation des pays européens,


Quah [1996] a montré qu’il existait bel et bien une
relation de sens inverse entre taux de croissance du
produit par habitant et le produit par habitant initial
80 dès lors que sont pris en considération les différences
de caractéristiques structurelles.
II. La notion de convergence

Convergence conditionnelle et Club de


convergence

Les différences de technologies de production et des


taux d’épargne sont prises en compte dans la figure
ci-dessus pour montrer que les pays pauvres ne
convergent pas vers les pays riches.
81
II. La notion de convergence

Convergence conditionnelle et Club de


convergence

Ainsi, un pays qui, initialement, a un niveau plus


faible d’intensité capitalistique, ne croît pas
forcément à un taux supérieur à un pays disposant
d’une intensité capitalistique plus grande :
82 gk/pauvre < gk/riche.
II. La notion de convergence

Convergence conditionnelle et Club de


convergence

La notion de club de convergence renvoie à la mise


en évidence du processus de rattrapage (ou
convergence) dans un ensemble précis de pays appelé
club. L’idée de base est qu’il pourrait y avoir
83 convergence entre pays d’un même groupe ou club et
absence de convergence entre pays de groupes ou
clubs différents.
II. La notion de convergence

Convergence conditionnelle et Club de


convergence

Au sens de Galor, les pays qui partagent les mêmes


caractéristiques structurelles peuvent converger dans
le long terme si leurs conditions initiales, notamment
les acquis en capital physique et capital humain sont
84 similaires. Normalement, on devrait s’attendre à ce
que les pays à niveau d’éducation élevé soient plus
apte à s’adapter au progrès technologique.

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