Macroéconomie dynamique

Université de Montpellier, UFR d'économie, Licence 3 semestre 5

F. Ricci, K. Sari

épreuve sur table de contrôle continu du 9 octobre, 2019

Nom et prénom : série de TD :

Consignes :
 Écrivez votre nom sur cette feuille au début de l'épreuve
 Répondez aux questions d'analyse dans l'espace prévu sur la feuille de l'énoncé
 Remplissez le tableau prévu avec vos réponses aux questions à choix multiple (QCM)
 Il n'y a qu'une bonne réponse aux QCM, le réponses erronées sont pénalisées du tiers des points de la
réponse correcte
 La consultation de documents, calculatrices et autres appareils n'est pas autorisée, à l'exception de dic-
tionnaires de langue en version papier
 Vous pouvez utiliser une feuille de brouillon, stylos et crayons
 Durée de l'épreuve : 60 minutes

V: F: QCM : A: note : /20

1
 Analyse (6 points)
Utilisez le modèle de Solow-Swan étudié en cours pour décrire les conséquences de court et de long terme du chan-
gement climatique, en supposant qu'il comporte (a) une diminution permanente et non anticipée de la productivité
totale des facteurs à partir de la date T1 (baisse des rendements agricoles), et (b) une augmentation progressive
du taux de dépréciation du capital à partir de la date T1 et jusqu'à la date T2 (fréquence accrue des phénomènes
météorologiques extrêmes).
..
(i) Illustrez l'eet de (a) et de (b) sur le diagramme de Solow-Swan
en utilisant le graphique à droite : marquez la variable sur l'axe
horizontal, la fonction de production en forme intensive, l'inves-
tissement brut et celui d'entretien, l'état stationnaire initial, k0∗ ,
celui résultant de (a) uniquement, ka∗ , celui résultant de (b) uni-
quement, kb∗ , et celui total, kCC
∗
.
(ii) Expliquez comment s'ajustent à partir de la date T1 le capital
et le produit par travailleur. Justiez et illustrez dans les deux
graphiques en bas à droite.
...

t
T1 T2
y

t
T1 T2

Questions à choix multiples

remplissez la case avec la lettre correspondante à votre réponse
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

1. (2 pt) D'après le modèle de Solow-Swan, la consé-
quence d'une augmentation permanente du taux
d'épargne dans une économie qui était auparavant
à son état stationnaire est
(a) Une diminution du niveau de l'état station-
naire du capital, qui déclenche une phase tran-
sitoire de décroissance.
(b) Un ajustement instantané à un niveau accru
de produit par travailleur.
(c) Une augmentation du niveau de l'état station-
naire du capital, qui déclenche une phase tran-
sitoire de croissance.
(d) Une augmentation permanente du taux de
croissance.
2. (2 pt) Par convergence conditionnelle on entend
qu'entre deux pays
(a) Le pays le plus riche a un taux de croissance
plus élevé.
(b) Le pays le plus lointain de son état stationnaire
a un taux de croissance plus élevé.
(c) Le pays le plus pauvre a un taux de croissance
plus élevé.
(d) Le pays le plus proche de son état stationnaire
a un taux de croissance plus élevé.
3. (1 pt) Le diagramme de Solow-Swan étudié en cours
permet de déduire la stabilité d'un état stationnaire :
il est stable si la courbe d'investissement se
situe de celle de l'investissement pour

2
 un peu de capital qu'à l'état stationnaire,
mais pour un peu de capital.
(a) brut ; au-dessous ; d'entretien ; moins ; au-
dessus ; plus
(b) d'entretien ; au-dessus ; brut ; moins ; au-
dessous ; plus
(c) brut ; au-dessus ; d'entretien ; moins ; au-
dessous ; plus
(d) d'entretien ; au-dessous ; brut ; plus ; au-
dessus ; moins
4. (1 pt) Quelles activités entre les trois suivantes de-
vraient être caractérisées par des rendements mar-
ginaux décroissants (hypothèse 1.3 du modèle de
Solow-Swan) ?
I. Une usine de chaussures qui produit 20 unités en
utilisant 4 machines, et 25 avec une machine addi-
tionnelle.
II. Une étudiante étudie 36 heures pour un examen
où elle obtient 12. Elle étudie 54 heures pour un
deuxième examen, où elle obtient 18.
III Un restaurant emploie un chef qui cuisine 10 re-
pas par heure. En employant un deuxième chef, les
deux se spécialisent et préparent 25 repas par heure.
(a) III seulement.
(b) I seulement.
(c) I et II seulement.
(d) Aucune.
5. (1 pt) Quelle caractéristique n'est pas typique du
capital physique ?
(a) Son utilisation est rivale.
(b) Il ne peut pas être produit.
(c) Il est productif.
(d) Il se déprécie avec le temps et l'usage.
6. (2 pt) Dans le modèle de Solow-Swan, tel que nous
l'avons étudié en cours,
(a) Le produit par travailleur va inexorablement
décroître à long terme.
(b) Les économies où l'on épargne relativement
plus connaissent à long terme des taux de crois-
sance du PIB par habitant relativement élevés.
(c) Il y a croissance à long terme grace à l'accu-
mulation de capital physique.
(d) L'accumulation de capital physique à elle seule
ne sut pas à maintenir le taux de croissance
positif à long terme.
7. (1 pt) On peut identier l'aspect crucial du modèle
de Solow-Swan (celui essentiel pour le résultat prin-
cipal) comme il suit
(a) L'hypothèse 1(4) selon laquelle chaque facteur
est essentiel.
(b) L'hypothèse selon laquelle les entreprises
opèrent dans un contexte de concurrence pure
et parfaite.
(c) L'hypothèse 1(3) selon laquelle les rendements
marginaux du capital sont décroissants.
(d) L'hypothèse selon laquelle le taux d'épargne
est constant et exogène.
8. (2 pt) Utilisez le modèle de Solow-Swan pour calcu-
ler le diérentiel de productivité totale de facteurs
entre la Suède et la Turquie. Vous allez supposer
qu'en 2018 les deux pays se situaient à l'équilibre
de long terme du modèle et que la fonction de pro-
duction agrégée en forme√ intensive prenne la forme
Cobb-Douglas yi = ai ki (où i ∈ {S, T } pour Suède
et Turquie respectivement). D'après le World Deve-
lopement Indicators compilés par la Banque Mon-
diale, en 2018 les PIB par travailleur étaient (ap-
proximativement) yS = 100.000 et yT = 75.000 $US
de 2011 en parité de pouvoir d'achat, et les taux brut
d'épargne étaient sS = 30% et sT = 27%. Enn le
taux de dépréciation du capital est le même δS = δT .
(a) La productivité en Turquie
était de 54% plus
faible, car aT /aS = 43 · 10
9 2
≈ 0, 46.
(b) La productivité en Turquie
était de 31% plus
faible, car aT /aS = 43 · 10 ≈ 0, 69.
2
9
(c) La productivité en q Turquie était de 9% plus
faible, car aT /aS = 34 · 10 9
≈ 0, 91.
(d) La productivité en Turquie était de 18% plus
q
faible, car aT /aS = 4 · 10 ≈ 0, 82.
3 9
9. (2 pt) Si la Banque de Coopération au Développe-
ment utilise le modèle de Harrod-Domar avec chô-
mage, selon lequel le PIB Y dépend du stock de capi-
tal comme il suit Y = bK avec b = 1/10, pour établir
le besoin de nancement résiduel, dans l'objectif que
le PIB du Lougoustan, aujourd'hui à 200.000 mil-
lions de $US, puisse croître à 3% par an alors que le
taux d'épargne nationale est actuellement de 10%
(a) elle fournira un montant de 20.000 $US d'aide
extérieure.
(b) elle fournira un montant de 40.000 $US d'aide
extérieure.
(c) elle fournira un montant de 30.000 $US d'aide
extérieure.
(d) elle fournira un montant de 60.000 $US d'aide
extérieure.
10. (1 pt) Le regard de , qui se portait claire-
ment sur des économies des pays , fut
adopté comme outil d'analyse de la croissance des
pays .Easterly, W. (2006) Les pays pauvres
sont-ils condamnés à le rester ?, Eyrolles, p.42.
(a) Keynes ; les cycles courts ; pauvres ; pauvres
(b) Harrod ; la croissance ; pauvres ; pauvres
(c) Domar ; les cycles courts ; riches ; pauvres
(d) Solow ; la croissance ; riches ; pauvres