Vous êtes sur la page 1sur 134

Produire, mobiliser et valoriser durablement

la biomasse en énergie

KIT PEDAGOGIQUE

avec le soutien
financier du
CasDAR
« Ce support pédagogique, composé de 9 modules, est présenté sous forme de
diaporamas. Il rassemble l’ensemble des réflexions menées par le RMT « Biomasse,
énergie, environnement et territoire » depuis son lancement en 2008 et les éléments
clé de connaissance, prioritairement à destination des enseignants. Ces diaporamas
peuvent être repris librement par les enseignants et les partenaires du RMT Biomasse,
dans le cadre de leurs cours et interventions, à condition d’indiquer explicitement la
source des informations.

Les notions abordées font appel à un traitement pluridisciplinaire de la thématique :


économie, géographie, agroéquipement, physique, biologie …

La biomasse-énergie pouvant être considéré comme un moteur de développement local,


les partenaires du RMT Biomasse incitent les utilisateurs de ce kit à rencontrer les
personnes ressources de leur territoire pour connaître plus les détails les projets et les
contextes locaux : ADEME, DRAAF, Conseil régional, Conseil général, Chambre
d’agriculture, associations, coopératives … »

Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation spéciale


"Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de
la Pêche
S O M M A I R E
1 Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations


2 rendues nécessaires par l’essor rapide de l’énergie biomasse

3 Les valorisations non alimentaires de la biomasse

4 La production de la biomasse végétale

5 La mobilisation de la biomasse : stockage, logistique et structuration des acteurs

6 La mobilisation de la biomasse : diagnostic de territoire

7 La mobilisation de la biomasse : insertion dans les exploitations agricoles

8 Evaluation des filières bioénergies

9 Les perspectives pour le développement des filières et pour la recherche


1 Face au défi énergétique,
quel est l’intérêt de la biomasse ?

Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation


spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation,
de l'Agriculture et de la Pêche
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

QU’EST-CE QUE LA BIOMASSE ?

Définition de référence pour le Ministère de l’Agriculture et les


collectivités locales
(article 29 de la loi n°2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations
de la politique énergétique)

La biomasse est la fraction biodégradable des produits,


déchets et résidus provenant de l'agriculture, y compris les substances
végétales et animales issues de la terre et de la mer, de la sylviculture
et des industries connexes, ainsi que la fraction biodégradable des
déchets industriels et ménagers.

RETOUR S
1.1 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

1 BIOMASSE : différentes origines

AGRICOLE FORESTIERE URBAINE INDUSTRIEL

végétale animale
Cultures Fumier-Lisier Bois Résidus verts Résidus
industries agro-
Pailles, rafles Résidus Sciure, écarts Boues station alimentaires
maïs,... abattoirs,... de sciage,... épuration
Résidus
Haie Copeaux, Fraction industrie
résidus fermentescible, papetière
Taillis menuiseries,... déchets
ménagers

+ BIOMASSE VENANT DES MILIEUX MARINS ET AQUATIQUES

RETOUR S
1.2 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

2 BIOMASSE : différentes caractéristiques

% humidité
exemple : une biomasse peut être utilisée pour la combustion
lorsque le taux de matière sèche est au moins de 85 %

Matières ligno-cellulosiques / teneur en sucres


Selon leur composition, les biomasses seront plus ou moins
adaptées à certaines valorisations
exemple : la betterave est riche en sucres pouvant
être fermentés et transformés en éthanol

Teneurs en minéraux
exemple : la paille contient plus de chlore que le bois. Elle est
donc utilisée dans des chaudières adaptées à cet effet.

RETOUR S
1.3 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

POURQUOI UN TEL INTERET POUR LA BIOMASSE ?


1 La production et la valorisation non alimentaire de
la biomasse constitue une réelle opportunité pour
différents secteurs :

L’AGRICULTURE : Offrir aux agriculteurs de nouvelles


diversifications pour les productions

❑ Stratégies économiques
❑ Maintien voire développement de nouvelles activités
rurales et d'offres locales de matières énergétiques
❑ Conjugaison productions alimentaires/énergétiques et
élevage pour améliorer les bilans environnementaux

RETOUR S
1.4 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

LA SYLVICULTURE : Permettre une meilleure gestion


de la forêt

❑ Stratégies économiques de filière et enjeux de


diversification
❑ Mieux exploiter le gisement et développer le tissu
d'activités créateur d'emplois
❑ Intégrer les défis environnementaux dans les modes
de gestion durable

RETOUR S
1.5 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

COLLECTIVITES ET INDUSTRIELS : Accéder à des voies


de valorisation et de recyclage de résidus,
trouver de nouvelles sources locales de production
d'énergie

❑ Meilleure gestion économique et indépendance


énergétique locale
❑ Soutien au développement économique
❑ Préservation de l'environnement

RETOUR S
1.6 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

2 Pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES)


et limiter le réchauffement climatique

UTILISER DES ENERGIES FOSSILES entraîne la libération dans


l’atmosphère du carbone qui était piégé dans le sous-
sol, ce qui est à l’origine de l’effet de serre
Mécanisme de l’effet de serre (cf. diapo suivante)

LA BIOMASSE EST CONSTITUEE DE CARBONE RENOUVELABLE


=>produire de l’énergie ou d’autres produits à partir de
la biomasse contribue à réduire les émissions de GES
Le carbone renouvelable (cf. diapo 1.9)

RETOUR S
1.7 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

2.a Mécanisme de l’effet de serre

Les gaz à effet de serre


sont principalement le CO2,
le CH4 et le N2O

Source : Fondation Nicolas Hulot©

RETOUR S
1.8 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

2.b La biomasse, source de carbone renouvelable

CYCLE FERMÉ : LE CARBONE EST RECYCLÉ LE CARBONE S’ÉCHAPPE


Effet
de
serre
Carbone Carbone
atmosphérique atmosphérique

Photosynthèse

Combustion de
l’énergie fossile

Sous-sol
Combustion :
Carbone
biocarburant, fossile
biogaz, bois de
chauffage…

RETOUR S
1.9 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

3 La biomasse fait partie des grandes orientations pour


répondre aux défis énergétique et climatique
PROTOCOLE KYOTO
- 5% des émissions de GES d’ici 2010 par rapport à 1990
EUROPE (UE)
2010 : - 8 % GES 2020 : - 20 % GES
21 % électricité renouvelable 20 % électricité renouvelable
5,75 % biocarburant 10 % biocarburant
-20% de consommation d’énergie
Dépendance énergétique :
si rien n’est fait 70 % en 2020-30 (50% en 2000)

FRANCE
Le « facteur 4 » : - 75% d’émissions de GES d’ici 2050 (plan climat)

RETOUR S
1.10 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

4 La biomasse fait partie du panel de solutions parmi les


autres énergies renouvelables
PRODUCTION D’ENERGIE RENOUVELABLE (hors biocarburant), en Mtep
2006 2020 2006/2020
Biomasse 8,8 15 x 1,7
Géothermie 0,4 2,3 x 5,8
Chaleur

Solaire 0 0,9 +0,9


Déchets 0,4 0,9 x 2,3
Scénario élaboré par le
comité opérationnel n°10 Biogaz 0 0,6 +0,6
du Grenelle pour les Total 9,7 19,7 x 2,0
énergies renouvelables en Hydraulique 5,2 5,8 x 1,1
France en 2020 Eolien terrestre 0,2 3,6 x 18,0
Eolien en mer 0 1,4 +1,4
Electricité

Biomasse 0,2 1,4 x 7,0


Solaire photovoltaïque 0 0,5 +0,5
Autres (géothermie, énergies marines …) 0 0,1 +0,1
Total 5,6 12,9 x 2,3

RETOUR S
1.11 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

BIOMASSE : BEAUCOUP DE NOUVELLES


QUESTIONS DE R&D POSEES EN PEU DE TEMPS

Comment choisir et produire une biomasse pour un usage donné ?

Comment mobiliser cette biomasse ?

Quelles nouvelles sources de biomasse développer et comment ?

Comment estimer les volumes de biomasse disponibles,


possibles, potentiels ?

Comment calculer / prévoir les bilans économiques,


environnementaux et sociaux des filières ?

RETOUR S
1.12 OMMAIRE
1. Face au défi énergétique, quel est l’intérêt de la biomasse ?

UN CONTEXTE QUI POUSSE A INNOVER…


… ENSEMBLE
Des enjeux politiques forts : Kyoto, UE, Grenelle…

Des contraintes économiques pour être compétitif par rapport


aux énergies fossiles

Un débat éthique et médiatique qui demande des éléments


précis et objectifs

Un climat économique qui spécule sur des perspectives floues de


développement de la biomasse

Un secteur de R&D éclaté, sans structure spécialisée, sous pression

RETOUR S
1.13 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de

2 R&D pour produire les innovations


rendues nécessaires par l’essor
rapide de l’énergie biomasse

Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation


spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation,
de l'Agriculture et de la Pêche
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

BIOMASSE : BEAUCOUP DE NOUVELLES


QUESTIONS DE R&D POSEES EN PEU DE TEMPS

Comment choisir et produire une biomasse pour un usage donné ?

Comment mobiliser cette biomasse ?

Quelles nouvelles sources de biomasse développer et comment ?

Comment estimer les volumes de biomasse disponibles,


possibles, potentiels ?

Comment calculer / prévoir les bilans économiques,


environnementaux et sociaux des filières ?

RETOUR S
2.1 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

UN CONTEXTE QUI POUSSE A INNOVER…


… ENSEMBLE
Des enjeux politiques forts : Kyoto, UE, Grenelle…

Des contraintes économiques pour être compétitif par rapport


aux énergies fossiles

Un débat éthique et médiatique qui demande des éléments


précis et objectifs

Un climat économique qui spécule sur des perspectives floues de


développement de la biomasse

Un secteur de R&D éclaté, sans structure spécialisée, sous pression

RETOUR S
2.2 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

Le RMT BIOMASSE : OBJECTIFS


1 Les sources de biomasse diverses mais pas illimitées:
Une concurrence d’accès aux gisements entre les diverses
valorisations est possible.
2 Les priorités:
Accroître la disponibilité en biomasse
Faciliter le déploiement des filières
Fournir des outils et méthodes sur l’évaluation quanti- et qualitative
pour optimiser les filières
=> c’est l’objectif du RMT Biomasse pour les gisements de biomasse végétale, agricole
et forestière, tout en tenant compte des principes du développement durable
Haie Taillis Cultures Bois

Co-produits agricoles Co-produits forestiers


RETOUR S
2.3 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

Le RMT BIOMASSE : UN RESEAU


DE COMPETENCES COMPLEMENTAIRES
1 Réseau Mixte Technologique :
Nouvel outil de développement agricole, faisant suite à
la Loi d’Orientation Agricole, qui vise à favoriser des
partenariats
Réseau national regroupant autour d’une thématique de
travail des acteurs de la recherche, du développement et
de la formation

❑ Partage et échange des connaissances


❑ Des compétences complémentaires
❑ Un programme de travail commun sur 5 ans
=> Le RMT Biomasse regroupe et mobilise au niveau national des connaissances et
compétences pluridisciplinaires, du champ à l’usine et plus de 70 personnes.

RETOUR S
2.4 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

2 Un réseau de 14 partenaires…

RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT FORMATION


INSTITUTS TECHNIQUES
CENTRE
CHAMPAGNE-
ARDENNE
NORMANDIE
PICARDIE
POITOU-
CHARENTES
EPLEFPA

Coordination : Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie

RETOUR S
2.5 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

3 …Au sein d’un réseau pluridisciplinaire

RECHERCHE ET
DEVELOPPEMENT FORMATION
INSTITUTS TECHNIQUES

Remontée des demandes de terrain

Attendus des filières en développement

Mise au point d’innovations

Tests sur des territoires / sites pilotes

Transfert des résultats

RETOUR S
2.6 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

CHAMPS DU RMT BIOMASSE

1 Energie…
Biomasse-Énergie
Tous les usages non alimentaires de la biomasse sont en
développement.
Travailler sur la biomasse-énergie est un parti pris car cela
implique :
❑ Des quantités de biomasse demandées très importantes
❑ Des délais très échelonnés entre les filières (par exemple, les
biocombustibles en cours d’utilisation dans les chaudières et
les biocarburants 2ème génération en cours de mise au point)
❑ Des résultats transposables aux autres filières : la
problématique de mobilisation de la biomasse est la même

RETOUR S
2.7 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

2 …Environnement et territoire
BIOMASSE-environnement (au sens large du terme)
Des enjeux complexes sont associés à la biomasse : énergie, gaz à
effet de serre, eau (qualité et quantité), air, sol, biodiversité, emploi,
tissu économique, développement local, cohabitation et interférences
avec les autres filières de valorisation (dont alimentaire)
L’évaluation des filières bioénergies doit passer par des bilans complexes.
=>Besoin de mettre au point des méthodes et indicateurs globaux et
reproductibles à destination des décideurs et acteurs des filières de bioénergie

BIOMASSE-territoire
Avant d’être une matière première sur un marché, la biomasse est d’abord
le produit d’un territoire et de ses acteurs.
❑ Les décisions industrielles et opérationnelles s’appuient sur des territoires
❑ Il y a une différence entre capacité à produire et consentement à offrir des
acteurs du territoire
RETOUR S
2.8 OMMAIRE
Le RMT Biomasse, un réseau de R&D pour produire les innovations rendues nécessaires
2. par l’essor rapide de l’énergie biomasse

Contraintes
des procédés de
valorisation
Plateforme Fiches cultures
de projets R&D Ligno-
fédérateurs Un réseau cellulosiques
lancé en 2008
pour 5 ans ,
des résultats
Méthodes depuis 2009 Cartographie
d’évaluation des surfaces
des impacts mobilisables
Questions
réglementaires

RETOUR S
2.9 OMMAIRE
3 Les valorisations non alimentaires
de la biomasse
Les différentes voies, la taille des procédés,
les modes de gestion
Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation
spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation,
de l'Agriculture et de la Pêche
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

PLAN
LES VALORISATIONS NON ALIMENTAIRES
LES VALORISATION EN ENERGIE
❑ Caractéristiques particulières de la biomasse
❑ Zoom sur les différents procédés
❑ Taille des unités
LE PRINCIPE DE BIORAFFINERIE
LE POINT DE VUE DES DIFFÉRENTS ACTEURS
POTENTIELLEMENT UTILISATEURS DE BIOMASSE-ÉNERGIE

RETOUR S
3.1 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

LES VALORISATIONS NON ALIMENTAIRES


DE LA BIOMASSE
La biomasse pour remplacer des molécules d’origine minérale ou de synthèse
Énergie

Unité de méthanisation

Agro-matériaux

Valise en chanvre
Matériau isolant

Chimie verte
Encre, vernis, adhésif, cosmétique

RETOUR S
3.2 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

LES VALORISATIONS NON ALIMENTAIRES


Biomatériaux Biocarburants Biocarburants de Biocombustibles Biogaz
Bioproduits 2de génération

Chanvre, Lin Oléagineux Plantes Plantes Résidus de


entières entières cultures
Pomme de terre Céréales,
betteraves Coproduits Coproduits Coproduits
Oléagineux végétaux végétaux végétaux
Coproduits
Céréales, animaux Coproduits Déchets des
betteraves animaux IAA
Plantes Déchets des Effluents
entières IAA d’élevage
Coproduits
Coproduits
végétaux
animaux

RETOUR S
3.3 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

=> Selon son taux d’humidité et sa composition, la matière première pourra être valorisée dans
différentes voies.
RETOUR S
3.4 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

PARTICULARITÉS LIÉES À L’UTILISATION


DE LA BIOMASSE
Comparaison des cultures biomasse par rapport au bois
AVANTAGES INCONVENIENTS

Même pouvoir calorifique Plus de silice et T° de fusion des


cendres inférieure => plus de mâchefer
Taux d’humidité inférieur
(cas des récoltes en sec) % de cendres plus élevé
=> plus de cendres à évacuer
Moins d’azote et de soufre
=> réduction des émissions de NOx Incidence sur le type de chaudière
et de SOx (grille mobile de préférence)

Taux de chlore plus élevé


=> plus corrosif (HCl dans les fumées)
Incidence sur le type de conduit

Voir le Tableau des compositions ci-après =>


RETOUR S
3.5 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

COMPOSITION DE LA BIOMASSE
Miscanthus Switchgrass Bois Paille de céréales
Max Min Max Min Max Min Max Min
Pouvoir Calorifique (kWh/kg) 4,75 5,44 4.55 5,52 3,5 5,39 4 5,19
Humidité (%)
16 33 13 15 25 49 10 22
Température de fusion des cendres 1020 1016
1000 1400 800 1273
Matière Sèche (T/ha)
5 44 5 23 2 6
Taux de cendre (%)
Carbone (% MS) 1,6 4 2,3 10,5 0,55 1,5 3 6,2

Hydrogène (% MS) 47,3 49 41,45 47,8 50 50 42 43


Azote (% MS) 5,4 6 5 5,8 6 6,2 5 6
Souffre (% MS) 0,19 0,67 0,71 1,37 0,07 0,49 0,18 0,84
Chlore (% MS)
0,004 0,19 0,05 0,11 0,004 0,05 0,05 0,27
Potassium (% MS)
0,4 0,5 0,02 0,1 0,004 0,02 0,14 0,75
Calcium(% MS)
0,12 1,3 0,06 1,28
Silice (% MS)
0,04 0,37 0,28 0,72
Sources : biobib (http://www.vt.tuwien.ac.at/Biobib/biobib.html) et phylis (http://www.ecn.nl/phyllis/). Flore Barat,
0,73en chlore, silicium,1,49
Caractérisation de la variabilité de la teneur 4,1soufre dans le sol et leur transfert
potassium, 0,5 dans2les
parties aériennes du panic érigé et du miscanthus en vue d’essais de combustion. Septembre 2007.
RETOUR S
3.6 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

ZOOM SUR LES PROCÉDÉS


1 Combustion
Combustion = oxydation complète du combustible
en présence d’un excès d’air
❑ Chauffage individuel : insert, poêle, chaudière
❑ Réseau de chaleur
❑ Chaufferie industrielle
❑ Possibilité de cogénération : production simultanée
d’énergie mécanique ou électrique et de chaleur

Vapeur Chaleur
Biocombustibles Chaudière Turbine Cogénération
Électricité
✓ Biodéchets et sous-produits
cellulosiques
✓ Produits cellulosiques de
cultures ou de sylvicultures

RETOUR S
3.7 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

2 Pyrolyse

Pyrolyse = décomposition thermique


de la biomasse en absence d’air

300°C Solide : charbon végétal solide


densifié en énergie
Température

Liquide : combustible

900°C Gaz combustible (chauffage,


électricité, voire carburant)
©Gérard_pôle IAR
Pilote de pyrolyse

=> Plus la température est élevée, plus le process est orienté vers la formation de gaz

RETOUR S
3.8 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

3 Gazéification
Gazéification : décomposition thermique de la biomasse,
en atmosphère réductrice

Cendres
Énergie
Gaz combustible Épuration/filtration mécanique /
électricité
Vapeur valorisée
dans le procédé

=> La matière solide est complètement transformée.


Avantages sur la combustion directe : procédé « plus propre »,
rendements plus élevés, valorisation de la vapeur possible dans le
procédé

RETOUR S
3.9 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

4 Méthanisation

BIOGAZ Absence de
O2
BIOMASSE BIOGAZ + DIGESTAT
Bactéries
Chaleur

Electricité

Injection dans le réseau


de gaz naturel (Suisse,
Allemagne et France
courant 2011)
Carburant pour véhicules
(Lille, Suède)

RETOUR S
3.10 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

5 Biocarburants G1

Source : IFP

Un hectare de … produit…
Céréale 2,5 t d’éthanol
8
Betterave 5,8 t d’éthanol 5
%
Oléagineux 1,4 t de biodiesel
Source : ADEME

RETOUR S
3.11 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

ZOOM SUR LA PRODUCTION DE BIOCARBURANTS


Marché des biocarburants
en France : 7 % en 2010

1 G1/Bioéthanol

Bioéthanol :
❑Besoin : entre 0,7 et 1 MT/an
❑Agréments : 1 MT/an
❑Capacité Filière 2010 : 1,3 MT/an

Source : Les biocarburants, un atout pour l’indépendance énergétique,


l’agriculture et l’environnement
(MAAP) : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/biocarburants_240407.pdf

RETOUR S
3.12 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

2 G1/Biodiesel

Biodiesel :
❑Besoins : 2,8 MT/an
❑Agréments : 3,2 MT/an
❑Capacité Filière 2010 :
3,66MT/an

3 Emprise sur les terres


en France en 2010 :
2,3 M d'ha de biocarburants
(2 M d’ha « nets »)

Source : Les biocarburants, un atout pour l’indépendance énergétique,


l’agriculture et l’environnement
(MAAP) : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/biocarburants_240407.pdf

RETOUR S
3.13 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

4 G2/Biocarburant

Ils seront produits à partir de la biomasse lignocellulosique


(bois, résidus de récoltes forestières ou agricoles, déchets
agroalimentaires, cultures dédiées – plante entière …)

Source : IFP

RETOUR S
3.14 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

QUELLE TAILLE POUR LES UNITES ? 1/2

Procédé Matière première Taille


Biomasses Des chaufferies domestiques (2 à 4 t MP/an) aux
Combustion lignocellulosiques chaufferies collectives (3 à 4000 t MP pour 3 à 4
MWth) et industrielles
Biomasses De petites unités aux unités industrielles
Pyrolyse lignocellulosiques

Biomasses
Gazéification lignocellulosiques D’une dizaine de kWe à plusieurs dizaines de Mwe

Biomasses / Du méthaniseur agricole (au moins 40 kWe)


Méthanisation déchets méthanisables à plusieurs MW pour les unités industrielles
(de l’ordre 100 000 T MP/an)
Matière sucrée et amylacée
Industrielle (bioéthanol : 100 à 300 kt/unité/an ;
Biocarburant G1 (bioéthanol) ;
oléagineux (biodiesel) biodiesel : 50 à 500 kt/unité/an)

Biomasses Industrielle (rayon d’approvisionnement – voie


Biocarburant G2 lignocellulosiques biochimique : 30 à 40 km soit + de 500 000 t MP
; voie thermochimique : 500 km)
MP = Matière Première
RETOUR S
3.15 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

QUELLE TAILLE POUR LES UNITES ? 2/2

Estimation du volume nécessaire


pour l'approvisionnement des unités

Source : CRA Picardie

RETOUR S
3.16 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

VERS LE PRINCIPE DE BIORAFFINERIE 1/3

Une source de biomasse donnée peut entrer dans la voie de


valorisation en énergie, mais pas uniquement.

Chaque composant de la biomasse peut être extrait ou séparé des


autres, pour obtenir différentes fractions qui seront utilisées dans
différents procédés.

=> Il est possible de créer des synergies entre les différentes voies
de valorisation.

RETOUR S
3.17 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

VERS LE PRINCIPE DE BIORAFFINERIE 2/3

PLANTE ENTIERE
CEREALES-OLEAGINEUX-PROTEAGINEUX
BETTERAVES-PLANTES A FIBRES-RAISIN-BOIS

1ère Transformation
EXTRACTION - SEPARATION
FRACTIONNEMENT
Biomolécule
HYDROLYSE CHIMIQUE OU ENZYMATIQUE

FONCTIONNALISATION
CHIMIE, FERMENTATION, CONVERISON ENZYMATIQUE Flux de Bioaliment
PRODUITS AGRO-INDUSTRIELS matière
INTERMEDIAIRES Biomatériaux
2ème Transformation
FORMULATION
Bioénergie Biomolécule Bioaliment Biomatériaux Bioénergie

RETOUR S
3.18 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

VERS LE PRINCIPE DE BIORAFFINERIE 3/3


Les biocarburants de 2ème génération pourront être le point
de convergence de la bioraffinerie
Horizon 2015
Exploitation agricole Industrie des biomatériaux, biomolécules, bioaliment

RETOUR S
3.19 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

POINT DE VUE DES INDUSTRIELS


Des industriels souhaitent intégrer une valorisation énergétique de la
biomasse afin de :

❑ Rationaliser la gestion des déchets (valorisation des co-produits …)


❑ Augmenter leur autonomie énergétique
❑ Diversifier les produits de l’entreprise
❑ Développer leur image

Les entreprises privées du secteur de l’énergie qui souhaitent investir dans


une centrale de production d’un bien ou d’un service

RETOUR S
3.20 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

POINT DE VUE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES


Les collectivités locales sont à la fois productrices et utilisatrices potentielles
de biomasse.

Les procédés qu’elles peuvent mettre en œuvre sont :


❑ Combustion
• Exemple : les différents de projets de chaufferie bois/biomasse
(Besançon, Beauvais, Metz …)
❑ Pyrolyse voire la gazéification (unité de taille importante)
• Exemple : projet de pyrolyse de la ville d’Arras pour le traitement
des déchets
❑ Méthanisation
• Exemple : le Centre de Valorisation Organique de Sequedin qui
produit du biogaz pour la flotte de bus de la Communauté Urbaine
de Lille

Potentiel de production et de valorisation de la Biomasse d’une collectivité locale =>

RETOUR S
3.21 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

RETOUR S
3.22 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

POINT DE VUE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Mode de fonctionnement : il y a différents niveaux d’implication possibles

❑ Le modèle décentralisé : la collectivité organise son marché dans le


cadre d’appel d’offre et de partenariats publics/privés
Exemple : la Délégation de Service Public

❑ Le modèle centralisé : la collectivité investit totalement dans la


réalisation et la gestion.

RETOUR S
3.23 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

DES CHOIX STRATEGIQUES A ADAPTER 1/2


Les choix stratégiques seront différents selon les utilisateurs des procédés et
les enjeux auxquels ils sont confrontés : type de ressource disponible,
aménagement du territoire, compétitivité d’une entreprise …

Exemples d’acteurs :
1. Un élu local qui souhaite valoriser la biomasse produite par la commune
2. Un élu local qui souhaite utiliser de la biomasse pour faire des économies
d’énergie sur sa commune.
3. Une communauté de commune qui désire faire une étude globale des flux de
biomasse et de leur potentiel d’utilisation sur son périmètre d’action.
4. Un politique qui souhaite avoir des critères de décision fondés sur des
référentiels scientifiques pour développer la valorisation de la biomasse à l’échelle de
la région ou du département.
5. Un agriculteur ou un groupement d’agriculteurs qui produit de l’énergie et qui
souhaite la vendre à une collectivité locale.

RETOUR S
3.24 OMMAIRE
3. Les valorisations non alimentaires de la biomasse

DES CHOIX STRATEGIQUES A ADAPTER 2/2


Exemples d’acteurs (suite) :
6. Un agriculteur ou un groupement d’agriculteurs qui produit de la biomasse et qui
souhaite la valoriser auprès d’une collectivité locale.

7. Un agriculteur ou un groupement d’agriculteurs qui produit de la biomasse et qui


souhaite la valoriser en propre.

8. Un industriel qui produit de la biomasse et qui souhaite la valoriser en énergie


auprès d’une collectivité.

9. Un industriel qui gère de la biomasse et qui souhaite la valoriser


énergétiquement auprès d’une collectivité.

10. Un industriel qui souhaite utiliser de la biomasse pour faire des économies
d’énergie dans son entreprise (chauffage- électricité).

RETOUR S
3.25 OMMAIRE
4 Production de la biomasse
végétale

Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation


spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation,
de l'Agriculture et de la Pêche
4. Production de la biomasse végétale

LES SOURCES DE LA BIOMASSE VEGETALE

Ordre de priorité pour la mobilisation

1. Bois
2. Co-produits des IAA
3. Co-produits agricoles : résidus de culture (pailles), issues de
silos, lisier …
4. Déchets verts des collectivités
5. Cultures dédiées
❑ Annuelles
❑ Pérennes et taillis

RETOUR S
4.1 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

BOIS : LES SURFACES FORESTIERES


La forêt française en 2007 : 15,71 Mha dont
14,97 Mha de forêt dite de production

=> Une surface en augmentation ...


mais des parcelles parfois difficiles d’accès :
Sur 2,4 milliards de m3 de bois sur pied
> 60% sont faciles à exploiter => A lui seul, le bois ne suffira
> 9% sont moyennement faciles à exploiter pas à répondre aux besoins.
> 31% sont difficiles ou très difficiles à exploiter

RETOUR S
4.2 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LES CO-PRODUITS
Résidus de cultures : les pailles
Ex : les pailles de céréales et d’oléagineux
les pailles et rafles de maïs
les anas de lin ©INRA

Les paramètres à prendre en compte pour mobiliser la paille (diapo suivante)

Co-produits des IAA et déchets verts


Ex : les issues de silos
les résidus de distilleries, sucrerie, meunerie, amidonnerie
les coproduits de l’industrie des corps végétaux (tourteaux de colza, de
tournesol)
Des travaux de cartographies ont déjà été réalisés ou sont en cours de réalisation dans différentes
régions : il s’agit de localiser au sein du territoire les gisements déjà existants.

=> Limite de ces gisements : ils sont déjà captés en partie car il existe déjà des valorisations pour
ces co-produits.

RETOUR S
4.3 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

MOBILISATION DE LA PAILLE :
LES PARAMETRES EN JEU
Les contraintes à la mobilisation sont :

❑ la modification éventuelle des pratiques actuelles des agriculteurs


(enfouissement ou retour direct au sol)
❑ la nécessité de maintenir un bilan humique correct de la parcelle
Exemple d’outil permettant d’identifier les possibilités d’exportation des
pailles en Picardie : cf. exporter des pailles sans risques.pdf +
cf. feuillet exporter des pailles.pdf
❑ la rôle du retour au sol des pailles dans la réduction des intrants et la
diminution du risque de lessivage
❑ le coût de mobilisation, notamment de transport (volume important)
❑ Le coût des engrais PK de remplacement

RETOUR S
4.4 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LES CULTURE DEDIEE A LA BIOMASSE


Sorgho Miscanthus TtCR saule Luzerne Maïs biomasse

Orge* Triticale* Switchgrass Fétuque TCR peuplier …


* Plante entière

Il peut s’agir de plantes annuelles, pluriannuelles ou pérennes, plus ou moins


connues …
Pourquoi avoir recours à des cultures pérennes ou à des
cultures moins bien connues ?

=> Ces espèces peuvent être plus productives : certaines peuvent produire plus
(ou autant) de biomasse par hectare avec moins d’intrants, moins d’eau, moins
de temps de travail …

RETOUR S
4.5 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LES CULTURES DEDIEES A LA BIOMASSE


Cultures annuelles : Cultures pérennes/pluriannuelles :
insertion plus facile dans immobilisation d’une partie des
les rotations surfaces de la rotation

Cultures Cultures en cours Cultures Cultures en cours


connues d’étude connues d’étude

Orge* Sorgho Fétuque* Miscanthus


(zone nord de la France)
Triticale* Luzerne* Switchgrass
Taillis à (très)
courte rotation :
T(t)CR

* Ces cultures connues ont été optimisées pour la production de biens


alimentaires (grains, par exemple) et leur itinéraire technique doit être
adapté pour optimiser la production de biomasse en fonction de plusieurs
critères (eau, intrants, surface nécessaire …)
RETOUR S
4.6 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE TRITICALE (1/2)
2
Plante annuelle, hybride blé / seigle, rustique avec
une bonne résistance au froid

ITK :
Semis en Récolte au stade grain laiteux (mai-juin) ou à
maturité (juillet)
octobre-novembre © INRA
Pas de traitement fongicide et avec une fertilisation
azotée réduite
Récolte :
❑ Stade laiteux-pâteux (35-45 % MS) : ensilage
• 10-15 t MS/ha
❑ À maturité (85 % MS) : fauchage / pressage
• 10-15 t MS/ha en situation favorable
• 6-12 t MS/ha en milieu peu alimenté en eau

Surface en triticale en 2007 ; en vert : les surfaces sont


les plus nombreuses ; source : Agreste

RETOUR S
4.7 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE TRITICALE (2/2)
Atouts et facteurs limitants
ATOUTS PRINCIPAUX CONTRAINTES PRINCIPALES
Plante annuelle, facile à inclure dans Densité faible et humidité forte du
la rotation produit à la récolte si récolte au stade
Nombreuses variétés disponibles pour
une adaptation aux différents grain laiteux pâteux
territoires
Potentiels de production connus et
intéressants
plante rustique, conduite de la culture
avec peu d’intrants pour une
production de biomasse plante entière
valorisation de la plante complète
(paille + grains) pour la production
énergétique
Récolte avec un matériel courant
(récolte de céréales)

RETOUR S
4.8 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE SORGHO FIBRE (1/2)


Plante annuelle C4, jusqu’à 3 m de haut
ITK :
Semis en avril/mai
exigences thermiques importantes
bonnes facultés d’extraction des minéraux du sol

Récolte : ensilage à l’automne © BD/CRACA

5 à 15 t MS / ha
20 à 35 % MS

Sorgho versé ; © CA 51 © INRA


RETOUR S
4.9 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE SORGHO FIBRE (2/2)


Atouts et facteurs limitants
ATOUTS PRINCIPAUX CONTRAINTES PRINCIPALES
Potentiel de production élevé,
essentiellement sous forme d’un produit Exigences thermiques élevées
humide Sensibilité à la verse
Large gamme variétale pour les sorghos Très peu de variétés de sorgho fibre
sucrés, grain et fourragers, pour une développées, d’où une faible adaptation à
adaptation aux contraintes locales des conditions pédoclimatiques variées
Bonnes facultés d’extraction de l’eau et des
éléments minéraux du sol qui permettent Densité faible du produit à la récolte
une adaptation aux conditions séchantes
Faibles intrants
Valorisation de la plante entière pour la
production d’énergie
Culture annuelle facile à insérer dans les
rotations

RETOUR S
4.10 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LA FETUQUE (1/2)

Plante pluriannuelle de la famille des graminées © BD/CRACA


ITK :
Semis au printemps ou en fin d’été, préparation de sol type prairie
(petite graine)
Plusieurs cycles de récolte sur l’année : 1ère récolte à la mi-juin, puis en
été voire même en automne (récolte possible en sec si l’été a été sec)

Récolte :
❑ En sec : comme un foin (fauchage, andainage, pressage et stockage
à l'abri) ; 10-15 t MS/ha
❑ Humide : en ensilage
❑ Rendement : 10 à 15 t MS/ha à partir de la 2ème année

RETOUR S
4.11 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LA FETUQUE (2/2)
Atouts et facteurs limitants

ATOUTS PRINCIPAUX CONTRAINTES PRINCIPALES


Bonne adaptation à des milieux divers, mais Implantation délicate, notamment en raison
potentiel maximal en terres profondes et de la lenteur de la levée
saines Densité faible du produit à la récolte
Supporte des températures élevées, bonne Peu de débouchés actuels en valorisation
pousse estivale grâce à un système racinaire énergétique de la biomasse
développé et profond Itinéraire technique à adapter pour la
Potentiels de productivité connus et production de biomasse en plante entière
intéressants
Récolte avec un matériel courant
Culture pérenne (6 à 15 ans)

RETOUR S
4.12 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE MISCANTHUS (1/2)
1ère année Années suivantes jusqu’à 20 ans
Rhizome prêt
pour implantation
MARS
Récolte de la tige

AVRIL
Implantation des © BD/CRACA JANVIER
rhizomes avec une © BD/CRACA
Sénescence des tiges et
planteuse pommes de chute des feuilles
terre modifiée
Récoltes « en
sec » en sortie
JUIN
d’hiver
Développement du
miscanthus
(80 à 85 % MS)
en première année © BD/CRACA

AVRIL
Reprise
FEVRIER de l’année © JB/CDA27
de végétation
suivant l’implantation
Possibilité de récolte
Broyage de la culture en « en vert » à l’automne
fin de 1ère année

7 à 25 t MS /ha selon les conditions d’implantation


RETOUR S
4.13 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE MISCANTHUS (2/2)
Atouts et facteurs limitants

ATOUTS PRINCIPAUX CONTRAINTES PRINCIPALES


Potentiel de productivité important en Implantation coûteuse et délicate, conditionnant
situation pédoclimatique favorable la réussite de la culture et nécessitant un matériel
Récolte d’un spécifique
produit sec directement utilisable Forte sensibilité aux adventices en première et
Culture pérenne (10 à 20 ans) sans baisse de deuxième année
productivité au cours du temps (à vérifier Entrée en production 2 à 3 ans après
selon le mode de récolte) l’implantation et pleine production après 3 à 5 ans
Besoins en fertilisation modérés peu de Productivité très variable selon les conditions
protection phytosanitaire ni d’irrigation (sauf pédoclimatiques
cas particuliers) Culture encore peu documentée (besoins en eau et
en azote, débouchés, conditions de l’insertion
dans les rotations agricoles et de destruction en fin
de cycle …)
Nécessité d’une bonne portance de la parcelle
en hiver pour la mécanisation de la récolte
Densité faible du produit récolté

RETOUR S
4.14 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE SWITCHGRASS OU PANIC ERIGÉ(1/3)

Autre plante pérenne utilisable pour la


production de biomasse
s’implante avec un semoir à céréales
cycle similaire à celui du miscanthus
10 à 25 t MS/ha
© BD/CRACA

© BD/CRACA © BD/CRACA © BD/CRACA

RETOUR S
4.15 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE SWITCHGRASS OU PANIC ERIGÉ (2/3)


Cycle du switchgrass

a b c d
Première année
Légende : 10 à
a - semis du switchgrass 20 ans
b - switchgrass 1,5 mois après le semis g e
c - switchgrass en 1ère année en septembre (Aisne)
d - switchgrass à épiaison en octobre (Champagne-Ardenne) Récolte
e - switchgrass en sortie d'hiver avant récolte
(Champagne-Ardenne)
f - redémarrage du switchgrass en avril f
g - switchgrass au printemps
© a-d-e-g = BD/CRACA ;
b-f = JB/CDA 27 ; c = ED/CRAP
RETOUR S
4.16 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LE SWITCHGRASS OU PANIC ERIGÉ (3/3)


Atouts et facteurs limitants

ATOUTS PRINCIPAUX CONTRAINTES PRINCIPALES


Potentiel de productivité important soumis Implantation délicate avec fréquentes difficultés
de germination et de levée
à une variabilité plus Forte sensibilité aux adventices en première
faible que d’autres cultures telles que le année
miscanthus Entrée en production réelle la deuxième année
Bonne tolérance à une très large gamme de suivant l’implantation
sols et de climats Culture encore peu documentée (besoins en eau et
Culture pérenne (10 à 20 ans) sans baisse de azote, débouchés, conditions de l’insertion dans
productivité au cours du temps (à vérifier les rotations agricoles et de destruction en fin de
selon mode de récolte) cycle …)
Faibles besoins de fertilisation Nécessité d’une bonne portance de la parcelle en
Peu de protection phytosanitaire hiver pour la mécanisation de la récolte
Pas de matériel spécifique pour le semis Densité faible du produit à la récolte

RETOUR S
4.17 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LES TtCR DE SAULE


Densité : environ 15 000 boutures / ha
Après 3 ans, les saules atteignent 3,5 m de hauteur et 4 à 5 cm de diamètre
Récolte tous les 3 à 4 ans
Environ 8 t MS / ha / an
Récolte par ensileuse équipée d’une tête adaptée ou par récolteuse de tiges
entières

TtCR de saule en Picardie : l’année de son implantation,

fin mars fin avril fin juin © CDA60


RETOUR S
4.18 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

LES TCR DE PEUPLIERS

© INRA

Densité : environ 1000 à 2000 boutures / ha


Récolte tous les 7 à 10 ans
Environ 10 t MS / ha / an
Récolte : abattage manuel ou mécanisé
RETOUR S
4.19 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

APPROFONDISSEMENT : RECOLTE
DU MISCANTHUS ET DU SWITCHGRASS (1/2)
Récolte « en sec » en sortie d’hiver (70 – 85 % MS)
… pour la combustion ou les agro-matériaux
Ensilage

Stockage
en vrac :
en tas ou
en boudin

Combiné ensilage (brins longs) / pressage

Stockage
en ballot

RETOUR S
4.20 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

APPROFONDISSEMENT : RECOLTE
DU MISCANTHUS ET DU SWITCHGRASS (2/2)
Récolte « en sec » en sortie d’hiver (70 – 85 % MS) - suite
… pour la combustion ou les agro-matériaux
Fauchage puis pressage

Switchgrass

Récolte « en vert » à l’automne (40 – 50 % MS)


… pour les biocarburants de seconde génération
Ensilage
La productivité est maximale à l’automne.
La récolte nécessite une valorisation rapide du fait de son taux d’humidité élevé.

RETOUR S
4.21 OMMAIRE
4. Production de la biomasse végétale

CULTURE DEDIEES / TRAVAUX DE R&D


© INRA
Des travaux sont toujours en cours
❑ REGIX (2006-2009, projet ANR) : comparaison des potentialités des espèces
dans les différents contextes pédoclimatiques français (réseau national)
❑ LIDEA (2007-2009, projet CasDAR) : précision des itinéraires techniques des
cultures biomasse en Picardie / Champagne-Ardenne
❑ LIGNOGUIDE (2010-2012, projet CasDAR) :
élaboration d’un guide d’aide au choix des
cultures biomasse en fonction des contextes
locaux de production
❑ Expérimentation
• au niveau des Chambres d’Agriculture
• de l’INRA

=> carte des sites terrain du


projet Lignoguide
RETOUR S
4.22 OMMAIRE
5 La mobilisation de la biomasse
Stockage, logistique et structuration des acteurs
Diagnostic de territoire
Insertion dans les exploitations
Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation
spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation,
de l'Agriculture et de la Pêche
5. La mobilisation de la biomasse

STOCKAGE, LOGISTIQUE ET MOBILISATION


DES ACTEURS
Quelle biomasse est-il possible de valoriser sur mon territoire ?
Comment la mobiliser ?

UNITE DE
PARCELLE
VALORISATION

RETOUR S
5.1 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

QUESTIONS A SE POSER
1 La biomasse n’est pas produite de façon continue
comme les produits pétroliers
Dans la plupart des cas : une récolte / an.

❑ l’unité de valorisation en énergie fonctionne-t-elle sur une courte


période au moment de la récolte ?
❑ Fonctionne-t-elle toute l’année ? Dans ce cas, la question du stockage
se pose …
❑ La biomasse se conserve-t-elle correctement durant une période de
stockage ?…

RETOUR S
5.2 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

CALENDRIERS DE PRODUCTION / UTILISATION :


EXEMPLES

©INRA

Fonctionnement chaufferie collective ou individuelle


Besoin d’énergie pour la campagne betteravière
Méthanisation : fonctionnement en continu
Production de biocarburant

RETOUR S
5.3 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

QUESTIONS A SE POSER
2 La densité de la biomasse est faible

Jusqu’à quelle distance aller chercher la biomasse qui représente un


gros volume à transporter ?

Qui approvisionne l’unité ? Avec quelle organisation ?

Quel volume et conditions de stockage sont nécessaire ? (à l’extérieur


en plein champ, bâché ou non ; sous hangar …)

RETOUR S
5.4 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

TRANSPORT DE LA BIOMASSE

Plus le volume à transporter est important :


❑plus le nombre d’allers/retours ou de véhicules mobilisés est élevé
❑ plus il y a consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre
❑ plus l’opération coûte cher

Exemples :
❑ on met 3 à 4 t de miscanthus ensilé en vrac dans une remorque de 18 T
❑ impact sur le rayon d’approvisionnement et sur les coûts de la biomasse
entrée usine

RETOUR S
5.5 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

UNE SOLUTION : DENSIFIER LA BIOMASSE


Différents conditionnements possibles à la récolte

Miscanthus en vrac Miscanthus en ballot ~ 190 à 230 kg/m3


~ 100 kg/m3

À l’étude : des plate-formes de densification,


(unité mobile de granulation, unité de pyrolyse à proximité …)

USINES
RETOUR S
5.6 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

OÙ ET COMMENT STOCKER ?
2
Lieu de stockage :
❑ Sur l’exploitation Quel coût et valeur ajoutée pour
les différents acteurs selon les
❑ Sur des plateformes : coopérative … options ?
❑ Sur l’unité de valorisation
Mode de stockage :
❑ au champ à l’air libre © INRA

❑ au champ sous bâche


A l’étude : quel impact de la
❑ sous abri conservation sur la qualité et sur la
❑ en boudin ou en silo (vrac ensilé) quantité de biomasse valorisable ?

RETOUR S
5.7 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

QUELLE ORGANISATION TECHNIQUE


SUR LE TERRITOIRE ?

Le monde agricole a construit une organisation lui permettant de


répondre aux besoins liés aux productions actuelles : ETA, coopératives,
capacité de stockage pour le grain …

❑Un nouveau fonctionnement est à construire entre ces acteurs pour


mobiliser la biomasse.

❑Les travaux du RMT :


• Projet densification / logistique
• Travaux en cours sur les différents schémas de mobilisation

=> Il est possible que, sur un projet donné, différentes solutions soient combinées

RETOUR S
5.8 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

MISES EN PLACE DES FILIERES :


LES ACTEURS ATTENDENT

Agriculteurs
❑ Visibilité sur les perspectives de valorisation
Exemple : j’implante du miscanthus en N,
qui me l’achètera en N+2 ? À quel prix ?
❑ Type de contrat : durée, mode d’indexation du prix …

Industriels/utilisateurs de la biomasse
❑ Disponibilité de la biomasse en quantité et dans la durée

RETOUR S
5.9 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

STRUCTURATION DES ACTEURS ECONOMIQUES

Une solution : créer une structure intermédiaire d’approvisionnement,


interface entre les producteurs et les utilisateurs

❑ Exemples :
• SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) qui peu
regrouper collectivité locale, industriel, fournisseur de
biomasse …
• Association loi 1901 : exemple de Haiecobois en Normandie

=> Partage du risque et de l’engagement

RETOUR S
5.10 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

Exemple de l’association Haiecobois plus d’info : http://haiecobois.hautetfort.com

RETOUR S
5.11 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

EXEMPLE DE STRUCTURATION DES ACTEURS


ECONOMIQUE
Cas de l’association Haiecobois

Bois Bois sec


humide

plus d’info : http://haiecobois.hautetfort.com

RETOUR S
5.12 OMMAIRE
5. La mobilisation de la biomasse

DES TRAVAUX SE POURSUIVENT SUR LES


POSSIBILITES DE STRUCTURATION DES ACTEURS
Au sein de projets et au sein des territoires

Dans le cadre du Réseau rural français


❑ capitalisation sur des expériences réussies de démarches
territoriales ayant fait émerger des projets bioénergies
❑ capitalisation sur les bonnes pratiques de co-habitation entre
petits et gros projets

RETOUR S
5.13 OMMAIRE
6 La mobilisation de la biomasse
Stockage, logistique et structuration des acteurs
Diagnostic de territoire
Insertion dans les exploitations
Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation
spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation,
de l'Agriculture et de la Pêche
6. La mobilisation de la biomasse

ORGANISATION AU SEIN DES TERRITOIRE

Quelle biomasse est-il possible de valoriser sur mon territoire ?


Comment la mobiliser ?

❑ Quels sont les territoires les plus favorables pour avoir le


meilleur bilan ?
❑ Quel schéma choisir ?
❑ Quelle quantité de biomasse disponible ?

RETOUR S
6.1 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

DISPOSITION DE L’OFFRE DE BIOMASSE


AU SEIN DES TERRITOIRES
Cette question est associée à :

❑ Des impacts économiques et sociaux : où y aura-t-il création


d’activité ? des aménagements routiers devront-ils être
réalisés ?

❑ Des impacts territoriaux : quel trafic l’unité de valorisation


énergétique va-t-elle induire, où ? Quelle modification du
paysage la nouvelle activité va-t-telle induire ?

❑ Des impacts environnementaux : quelle est la sensibilité


du/des milieu(x) sur lesquels est produite la biomasse ? Quel
en sera l’impact sur la ressource en eau, la biodiversité etc. ?

RETOUR S
6.2 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

EXEMPLE D’IMPACTS

Zone : un territoire de grandes cultures où du miscanthus est implanté.


La culture mesure 2 à 3 m durant la période juillet-mars.
©INRA

1 Vis-à-vis du paysage :
Quel schéma d’implantation ?
❑ des zones dédiées
❑ des parcelles dispersées, de quelle taille ?
❑ à proximité ou non des habitations

RETOUR S
6.3 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

EXEMPLES D’IMPACTS
Comparaison miscanthus/TtCR dans un contexte bocager

Eté
Avant

Extrait du rapport final Solagro/Agence Paysages – Etude « Les


impacts environnementaux et paysagers des nouvelles productions
énergétiques sur les parcelles et bâtiments agricoles » réalisée pour
le compte du Ministère de l’Agriculture et de la pêche
Hiver

RETOUR S
6.4 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

EXEMPLES D’IMPACTS
2 Vis-à-vis de la biodiversité :

Selon les schémas, quel impact sur la biodiversité ?

❑ Les différentes composantes de la biodiversité : insectes


(ravageurs, auxiliaires), végétaux, faune du sol, gibier …

❑ Observation réalisée par l’Office de la chasse :


« En petites parcelles dispersées, le miscanthus peut
constituer un refuge pour le gibier alors que celui-ci le fuit si
les parcelles se concentrent sur une surface importante. »

❑ Rôle dans la prévention des ravageurs et maladies

RETOUR S
6.5 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ?


CAS DES BIOMASSES DÉJÀ PRODUITES (1/2)

Cas de la forêt :
des inventaires forestiers sont réalisés périodiquement, ce qui permet de
planifier l’exploitation à moyen/long terme (plans d’approvisionnement
territoriaux …)

Cas des co-produits, résidus de cultures et cultures classiques :


Il s’agit tout d’abord de les localiser sur le territoire, en fonction :
❑ des statistiques agricoles par exemple
❑ des données des coopératives (issues de silo) …

Exemple de cartographie :
Cartopailles
RETOUR S
6.6 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ?


2CAS DES BIOMASSES DÉJÀ PRODUITES (2/2)

Démarche globale à adopter :


❑ Bien se renseigner sur les projets régionaux et locaux (ADEME, DRAAF,
Conseil Régionaux peuvent être des structures ressources)
❑ Lister les ressources disponibles en situation initiale (tonnes de déjections,
paille, déchets IAA et municipaux…) © INRA

❑ Tenter d’évaluer globalement et par canton ces ressources disponibles : en


plus des données statistiques, interview d’experts des organismes agricoles
sur les hypothèses à faire de biomasse résiduelle (résidus cultures,
déjections, déchets…)
Objectif : distinguer la production totale pour ces ressources et la
production qu’il est possible de mobiliser, en tenant compte de conditions
d’exportation durables (ex : retour au sol des pailles pour conserver la
matière organique) et des ressources déjà captées par les débouchés
existants

RETOUR S
6.7 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ?


CAS DES BIOMASSES AGRICOLES « NOUVELLES » (1/2)

Cas des biomasses qui ne sont pas encore présentes sur les territoires,
comme c’est le cas pour les cultures pérennes…

=> Il est nécessaire d’étudier la faisabilité de l’introduction de ces


cultures en cernant les enjeux de territoires et des exploitations
agricoles pour quantifier le potentiel de surfaces disponibles.

2 aspects

Insertion au niveau du Insertion dans les


territoire exploitations agricoles

RETOUR S
6.8 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ?


CAS DES BIOMASSES AGRICOLES « NOUVELLES » (2/2)

Démarche à adopter :
Repérer les surfaces en terres labourables pour les cultures
énergétiques, en fonction :
❑ des surfaces qui ne changeront pas d’usage
Exemple : surfaces pour l’alimentation humaine, pour les
cultures permanentes, les prairies naturelles écologiques, surfaces
pour les animaux (STH, prairies temporaires, fourrages annuels,
céréales pour animaux…)
❑ des assolements possibles pratiqués
❑ des conditions pédo-climatiques adaptées aux cultures biomasse …

Attention ! Ne pas déstabiliser les équilibres régionaux !

RETOUR S
6.9 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE


Étapes nécessaires pour dégager des stratégies de territoire et un
potentiel de surface
1- diagnostic général de territoire
Situation géographique, répartitions des zones urbaines, agricoles et naturelles,
démographie, activités économiques, réseau hydrographique ...
2- potentiel de ressources en surfaces disponibles
Évolution de la SAU, conditions pédo-climatiques, orientations des systèmes
agricoles, présence d'une logistique de collecte/transformation ...
3- potentiel de consommation locale = les besoins en énergie du territoire
Situation géographique des chaufferies, des activités soumises à des quotas de
rejet de CO2, des réseaux de chaleur existants ou en projet ; dates des fins de
contrats des villes avec les grands fournisseurs d’énergie classique …

RETOUR S
6.10 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE


Étapes nécessaires pour dégager des stratégies de territoire et un
potentiel de surface
❑ Sols - climat
• zonage géo-pédologique
• paysages pédoclimatiques à l’échelle 1 : 250 000 e
• carte des Réserves Utiles des sols
❑ Occupation des sols (SAU, friches, jachères,…)
• Base de données Corine Land Cover 2000
• Enquête Terruti-Lucas
• Recensement Général Agricole de 2000 (et bientôt de 2010)
• Base de données de la SAFER
❑ Environnement
• Zones vulnérables
• Zones de périmètres de captages
• Zones Natura 2000 oiseaux et habitats
• Sols pollués : Base de données BASOL
• Modes de production durables de la biomasse

RETOUR S
6.11 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE


Exemple du Loiret
Occupation des sols
Surface totale : 680 000 ha
SAU : 380 000 ha

RETOUR S
6.12 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE


Exemple du Loiret
Situation des unités quotas CO2

0-10 000 t/an

10 000-20 000 t/an

20 000-50 000 t/an

50 000-100 000 t/an

supérieur à 100 000 t/an

Intérêt : ces unités sont autant de centre potentiel de valorisation de la biomasse


car cela leur permettrait de réduire leurs émissions de CO2
RETOUR S
6.13 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE


Exemple du Loiret
Évolution de la SAU 1988-2000

❑ Pourquoi des zones sont-elles en déprise ?


❑ Quelle est la nouvelle utilisation de ces
surfaces ?
❑ Peut-on les utiliser pour produire de la
biomasse ?

RETOUR S
6.14 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE


Exemple du Loiret
Quel est le potentiel d’adaptation des cultures que l’on souhaite
introduire ?
❑Le croisement des différents critères par l’intermédiaire d’un SIG
permet d’identifier les zones d’aptitudes pour chaque culture
énergétique étudiée.

=> En connaissant le potentiel de surface


disponible sur chaque zone, il est
possible d’en déduire, par zone, la
quantité de biomasse maximale qu’il
serait possible de produire.

A chacune de ces zones est associé


un potentiel de rendement.
RETOUR S
6.15 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE


Exemple du Loiret
Exemple de stratégie pour le Loiret :
❑ des surfaces disponibles rapprochées
❑ sur une zone à faible potentielle
❑ à proximité d’un grand centre urbain
⇒ Monter une démarche commune d’approvisionnement de ce grand centre
urbain
⇒ Réserver les zones plus éloignées avec des surfaces disponibles
dispersées à l’approvisionnement de projets locaux de taille plus petite
Exemple de quantification pour le Loiret :
❑ Maximum 2 000 ha bandes enherbées
❑ Maximum 8 000 ha de landes
❑ 20 000 ha de nouvelles cultures annuelles
❑ 15 000 ha de nouvelles cultures pérennes
❑ Possibilités d’emprise sur prairies non évaluées
RETOUR S
6.16 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE

Cette démarche permet ainsi :


❑ de faire un état des lieux des forces et faiblesses des
territoires
❑ d’aboutir à des hypothèses chiffrées de surfaces
potentiellement disponibles
❑ de dégager des stratégies potentielles de territoire

RETOUR S
6.17 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

POSITIONNEMENT AU SEIN DES TERRITOIRES :


SYNTHÈSE

Pour les nouvelles cultures :


❑ Implantées pour 10 à 20 ans, elles émergent déjà sur le terrain.
❑ Il est nécessaire d’informer au plus vite les acteurs pour favoriser
l’optimisation des implantations au sein des territoires.

Exemple à éviter :
implanter des espèces qui ne sont pas les plus adaptées aux contextes,
d’où des rendements moins élevés par unité de surface, une plus grande
concurrence avec les cultures alimentaires, des impacts environnementaux
non maîtrisés, une moins bonne valorisation des terres pour les
agriculteurs …

RETOUR S
6.18 OMMAIRE
6. La mobilisation de la biomasse

POSITIONNEMENT AU SEIN DES TERRITOIRES :


SYNTHÈSE

Intégrer les différents enjeux pour aboutir à un positionnement


judicieux et complémentaire des cultures sur le territoire :

❑ rentabilité économique
❑ rentabilité énergétique
❑ concurrence alimentaire/non alimentaire
❑ préservation de l’environnement…

RETOUR S
6.19 OMMAIRE
7 La mobilisation de la biomasse
Stockage, logistique et structuration des acteurs
Diagnostic de territoire
Insertion dans les exploitations
Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation
spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation,
de l'Agriculture et de la Pêche
7. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSES :
INSERTION DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES
Quel potentiel de surface réellement disponible ?
❑ Il existe une différence entre le potentiel agricole maximum déterminé en
fonction des territoires et le potentiel réel intégrant le consentement à
produire des agriculteurs.
Surface agricole totale
Capacité à assoler
Introduction dans le système d’exploitation

Capacité à produire
Techniques de production, conditions pédo-
climatiques
Capacité à vendre
Volonté d’innover / Vocation de l’agriculture
=> Il est nécessaire de coupler l’approche territoriale à
Approvisionnement réel une approche au niveau de l’exploitation agricole.
RETOUR S
7.1 OMMAIRE
7. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSES :
APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES
Appréhender le consentement à produire des agriculteurs et/ou leur
manière de raisonner l’introduction de cultures dédiées dans leur
assolement

❑Démarche d’enquête du RMT : dans le Loiret (région Centre), en 2009,


34 agriculteurs enquêtés

Objectif : identifier les surfaces où les agriculteurs seraient prêts à


implanter des cultures biomasse

Questionnaire d’enquête du RMT Biomasse testé dans le Loiret


cf. enquête biomasse doc diapo 4.pdf

RETOUR S
7.2 OMMAIRE
7. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSES :
APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES
Résultats de cette enquête dans le Loiret
©INRA

❑ Les agriculteurs sont favorables aux cultures énergétiques annuelles


(colza, blé, betteraves ; éventuellement triticale, maïs, sorgho)

❑ Ils manquent de connaissance sur les cultures pérennes.

❑ S’ils devaient consacrer 5 % de leur SAU aux cultures biomasse, ils


préfèreraient implanter des cultures annuelles.

❑ S’ils devaient consacrer 20 % de leur SAU aux cultures biomasse, ils


auraient tendance à accroître la part de cultures pérennes.

RETOUR S
7.3 OMMAIRE
7. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSES :
APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES
Résultats d’une autre enquête dans la Somme …
… sur les surfaces que les agriculteurs seraient prêts à « convertir »

=> Cette démarche permet de préciser la perception des cultures biomasse par les
agriculteurs et de qualifier les types de surface que les agriculteurs seraient prêts à
mobiliser pour l’implantation de cultures biomasse pérennes ou annuelles.
RETOUR S
7.4 OMMAIRE
7. La mobilisation de la biomasse

CE QUI SEMBLE NÉCESSAIRE POUR DÉVELOPPER


CES CULTURES BIOMASSE DÉDIÉES

Un prix garanti sur le long terme et l’existence d’un marché

Un meilleur niveau de connaissance sur ces cultures

Avoir une filière structurée avec de la vente des plants/rhizomes


et des semences jusqu’aux utilisateurs finaux

RETOUR S
7.5 OMMAIRE
7. La mobilisation de la biomasse

NOUVELLES BIOMASSES : LES ENJEUX ASSOCIÉS


Des exigences …
Les surfaces dédiées aux cultures énergétiques seront soumises à de fortes
exigences vis à vis :
❑ de la concurrence avec la production de biens alimentaires
=> valoriser la plante entière et maximiser l’énergie produite par hectare
(co-génération, biocarburants de deuxième génération, méthanisation…)

❑ de la préservation de l’environnement : niveau d’intrant, préservation de la


ressource en eau, efficacité de l’énergie utilisée pour la production en phase
agricole, émission de gaz à effet de serre…

❑ de leur capacité à valoriser des territoires variés : terres à faible potentiel


agronomique, zones protégées…

… qui peuvent aussi ouvrir de nouvelles possibilités


RETOUR S
7.6 OMMAIRE
7. La mobilisation de la biomasse

2POURSUITE DES TRAVAUX AU SEIN DU RMT

Étude des besoins des cultures, de leurs itinéraires techniques, de


leurs zones d’adaptation pour un positionnement judicieux au
sein des territoires
© INRA
Approche « bottom up » : étude des conditions d’introduction au
sein des systèmes d’exploitation puis extrapolation au territoire
(Lidea, Optabiom)

Analyse critique des méthodes utilisées pour l’estimation des


gisements de biomasse au sein des territoires

RETOUR S
7.7 OMMAIRE
Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation
spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation,
de l'Agriculture et de la Pêche

8 Impacts territoriaux des filières


bioénergies

Les critères et échelles à considérer,


les exemples de questions à se poser
8. Impacts territoriaux des filières bioénergies

DIFFÉRENTS CRITÈRES

… pour intégrer les 3 dimensions de la durabilité

Exemples en lien direct avec les projets bioénergies :


❑impacts environnementaux : biodiversité, qualité de l'eau et quantité d'eau,
qualité de l'air, qualité des paysages, utilisation d'énergie non renouvelable, érosion
du sol, utilisation des engrais azotés et des pesticides ...
❑impacts économiques : revenu, emploi ...
❑impacts sociaux : qualité des produits et des territoires, équité …

… pour intégrer les différentes échelles temporelles et spatiales

RETOUR S
8.1 OMMAIRE
8. Impacts territoriaux des filières bioénergies

LA METHODE ACV

1 tonne de… En tonne équivalent CO2

Dioxyde de carbonne CO₂ 1


Méthane CH₄ 25
Protoxyde d’azote N₂0 298
Source : IPCC 2007

Source : IFP

RETOUR S
8.2 OMMAIRE
8. Impacts territoriaux des filières bioénergies

LA METHODE ACV
Importance du raisonnement global

©INRA

Pour les biocarburants, les critères systématiquement renseignés sont :


❑les émissions de gaz à effet de serre
❑l’efficacité énergétique par rapport aux carburants d’origine fossile

RETOUR S
8.3 OMMAIRE
8. Impacts territoriaux des filières bioénergies

LA METHODE ACV

Exemple de résultat pour les biocarburants de 1ère génération

RETOUR S
8.4 OMMAIRE
8. Impacts territoriaux des filières bioénergies

LA METHODE ACV

Des questions méthodologiques

❑ comment intégrer les co-produits ? quels systèmes étudier/comparer ?


à quelles échelles ?…
❑ comment agréger les indicateurs ? Quels critères regarder en priorité ?

Des difficultés pour les évaluations multicritères


❑ certains critères manquent encore
❑ nécessité de mobiliser des équipes pluridisciplinaires

RETOUR S
8.5 OMMAIRE
8. Impacts territoriaux des filières bioénergies

ÉVALUATION : LES AVANCÉES DU RMT

État des lieux des outils utilisés par les acteurs sur le
terrain

Analyse de 28 outils/méthodes utilisés en 2008 :


❑ les dimensions considérées : environnementales,
économiques et/ou sociales
❑ choix méthodologiques : échelle, type de variables
et de sorties, type d’indicateurs …

RETOUR S
8.6 OMMAIRE
8. Impacts territoriaux des filières bioénergies

QUELLES SONT LES ÉVALUATIONS PRATIQUÉES


2
ACTUELLEMENT ?

Au niveau global, pour des produits ou pour les filières biocarburants :


ACV, bilans énergétiques, études d’impacts sociaux et économiques
A petite échelle : modèles biophysiques (fonctionnement des sols, des
couverts végétaux cultivés, dynamique du carbone …), modèles © INRA
économiques (rentabilité, coûts…)
A l’échelle des projets d’implantation des unités « biomasse » :
❑ de façon systématique : évaluation technico-économique (rentabilité)
❑ au cas par cas : évaluations environnementales (bilans énergétiques,
bilan des émissions de GES)

RETOUR S
8.7 OMMAIRE
8. Impacts territoriaux des filières bioénergies

2EXEMPLES D’OUTILS D’ÉVALUATION

© INRA

=> ACV : démarche lourde, difficile à appliquer systématiquement


sur le terrain sur les projets bioénergies en filière courte
Plus d’information sur ces outils : télécharger le document « analyse de 28 outils et méthodes » sur www.rmtbiomasse.org
rubrique « Outils et documents » / dans « Evaluation environnementale, sociale et territoriale »

RETOUR S
8.8 OMMAIRE
8. Les perspectives pour le développement des filières et pour la recherche

BIOMASSE-ÉNERGIE : UN ENJEU POUR


L’AGRICULTURE ET LA SOCIÉTÉ

Un enjeu prépondérant : limiter la concurrence des surfaces entre


production alimentaire et non alimentaire

❑ Valoriser des zones où il n’y avait pas de production alimentaire

❑ Optimiser la productivité des plantes et leur positionnement sur le


territoire en fonction des caractéristiques locales (rendement en
fonction de la surface, des intrants etc. nécessaires)

❑ Valoriser des zones de déprise agricole

RETOUR S
9.1 OMMAIRE
8. Les perspectives pour le développement des filières et pour la recherche

BIOMASSE-ÉNERGIE : QUELLE SURFACE


AGRICOLE NECESSAIRE ?

7 % de biocarburant en 2010
❑ Besoin de 3,5 MT de biocarburants (80 % biodiesel)
❑ Besoin de 2 millions d’ha
• 1,5 à 1,6 millions d’ha d’oléagineux
• 250 000 ha de céréales
• 45 000 ha de betterave
❑ Pour répondre à cet objectif, il faut augmenter la surface consacrée
à ces cultures de 310 000 ha (1% SAU)
❑ Surfaces disponibles à court terme :
• 40 à 310 000 ha auparavant destinés à l’alimentation animale
(substitution par les co-produits)
• 300 à 400 000 ha en remettant en culture une partie de l’ex-jachère

RETOUR S
9.2 OMMAIRE
8. Les perspectives pour le développement des filières et pour la recherche

BIOMASSE-ÉNERGIE : UN THÈME
PLURIDISCIPLINAIRE
exemples de questions posées par les acteurs
Agronomiques : quel potentiel de production à l’hectare en fonction du contexte
pédoclimatique ?… ©INRA

Techniques : quelles sont les éléments clés de la conduite de la culture dans une
situation donné ? quel matériel et quels outils doivent être utilisés ?…
Sociales : quelle compatibilité avec les périodes de pointe du système
d’exploitation ?…
Impacts environnementaux : quels risques de lessivage des nitrates ?…
Economiques : quels sont les coûts de production dans ma situation ?
Réglementaires : les caractéristiques de la culture lui permettent-elles d’être
implantées sur des zones de captage, des bandes enherbées etc. ?…
Territoriaux : quelles cultures privilégier sachant qu’il y a une forte pression sur les
cultures alimentaires sur le territoire considéré, une surface forestière importante ?

RETOUR S
9.3 OMMAIRE
8. Les perspectives pour le développement des filières et pour la recherche

DES AVANCÉES DANS LE DOMAINE

Les acquis du RMT Biomasse

❑ Mise en réseau des acteurs R&D de la biomasse


❑ Synthèse des résultats des expérimentations biomasse en France (fiches
cultures)
❑ Aide à la réalisation de diagnostics de territoire et à la qualification des
surfaces potentiellement disponible
❑ Inventaire des méthodes/outils d’évaluation en 2008
❑ Inventaire des questions réglementaires posées par les acteurs

RETOUR S
9.4 OMMAIRE
8. Les perspectives pour le développement des filières et pour la recherche

PERSPECTIVES

1 Répondre aux questions règlementaires posées


Exemples de questions à résoudre :

❑ Miscanthus, TtCR : Peut-on planter ses propres plants


❑ Baux ruraux : Un propriétaire peut-il s’opposer à l’implantation?
Le locataire doit-il informer le propriétaire? Y a-t-il des
engagements de remise en état des parcelles en fin de bail ?
❑ Zonage : quelles réglementations s'appliquent pour les bois,
forêts, les haies et arbres isolés ?
❑…

RETOUR S
9.5 OMMAIRE
8. Les perspectives pour le développement des filières et pour la recherche

PERSPECTIVES

2 Les travaux à engager

Identifier les potentiels de production de biomasse au sein des


territoires

Proposer des solutions techniques pour optimiser l’implantation


des cultures pérennes

Proposer des organisations de territoire pour la densification de


la biomasse et l’élaboration de bassins de production et
d’approvisionnement optimisés …

RETOUR S
9.6 OMMAIRE
8. Les perspectives pour le développement des filières et pour la recherche

2CONCLUSION

La mobilisation de la biomasse peut être une politique


de développement local et d’aménagement (emploi,
utilisation des ressources locales …)
© INRA

La production et la mobilisation de la biomasse n’est


pas uniquement destinée à une valorisation en énergie :
d’autres voies sont possibles, à articuler avec la
bioraffinerie

RETOUR S
9.7 OMMAIRE

Vous aimerez peut-être aussi