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Ch-100 Atomes Molécules

Emmanuel Cadot IV. La liaison Chimique


Session distanciel

IV. 1 Le système à huit électrons – Règle de l’octet


1.1. Cas des gaz rares
Parmi les éléments du tableau périodique, les gaz rares (groupe 18) se distinguent par leur propriétés atomiques:

- Ils présentent les énergies d’ionisation (Ei1) les plus élevées.


- Ils présentent les affinités électroniques (AE) les plus négatives.
En conséquence, ces éléments n’ont aucune aptitude ni à perdre ni à gagner des électrons. Ces éléments sont
inertes chimiquement et forment des gaz monoatomiques.
Ils ont peu d’aptitude à former des phases condensées ou des molécules.

Cette grande stabilité tire son origine de leur configuration électronique :

Pour un gaz rare de la nieme période, la configuration électronique de la


couche de valence s’écrit:
ns np
2 6

Gaz rares : bloc p, groupe 18,


8 électrons sur la couche de valence
10Ne, 18Ar, 36Kr,

NB : de par ses propriétés, l’Hélium (2He) figure parmi les éléments du groupe 18. L’hélium tire sa grande stabilité de
sa configuration électronique correspondant à la saturation de la couche de valence.

2 He = 1s2
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1.1. Cas des gaz rares

Finalement, le remplissage à 8 électrons dans les sous


couches nsnp de la couche de valence n, constitue une
référence de stabilité que cherche à adopter les atomes
appartenant au bloc s ou au bloc p.

Afin d’adopter cette configuration à huit électrons dans la couche de valence, les
atomes peuvent:

- perdre ou gagner des électrons pour former des ions


- mettre des électrons en commun pour former des molécules
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1.2. Formation des ions
 Cas des halogènes (gr. 17) et des chalcogènes (gr. 16)

- Ils présentent des énergies d’ionisation (Ei1) élevées.


- Ils présentent des affinités électroniques (AE) élevés

Ces éléments peuvent capter facilement un ou plusieurs électrons pour adopter la


configuration électronique du gaz rare qui les suit.

 Pour un halogène X: ns2np5


En captant un électron, l’ion X- adopte la configuration du gaz rare qui le suit dans la
période,
X- = ns2np6
Ex: ion fluorure F-, ion chlorure Cl-, ion bromure Br-, ion iodure I-

 Pour un chalcogène E: ns2np4


En captant deux électrons, l’ion E2- adopte la configuration du gaz rare qui le suit dans
la période. E2- : ns2np6
Ex: ion oxyde O2-, ion sulfure S2-
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IV. 1 Le système à huit électrons – Règle de l’octet


1.2. Formation des ions
 Cas des alcalins (gr. 1) et des alcalino-terreux (gr. 2)

- Ils présentent des énergies d’ionisation (Ei1) faibles.


- Ils présentent des affinités électroniques (AE) faibles

Ces éléments peuvent perdre facilement un ou plusieurs électrons pour adopter la


configuration électronique du gaz rare qui les précède.
 Pour un alcalin M: ns1
En perdant un électron, l’ion M+ adopte la configuration du gaz rare qui le précède dans
la période,
M+ = (n-1)s2(n-1)p6
Ex: 11Na+: 2s22p6 (configuration 10Ne) ; 19K+ : 3s23p6 (configuration 18Ar)

Cas de 3Li: en perdant un électron, le lithium adopte la configuration de l’hélium ( 2He)


Li+ : 1s2 (2He)
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1.2. Formation des ions
 Cas des alcalins (gr. 1) et des alcalino-terreux (gr. 2)

- Ils présentent les énergies d’ionisation (Ei1) faibles.


- Ils présentent les affinités électroniques (AE) faibles

Ces éléments peuvent perdre facilement un ou plusieurs électrons pour adopter la


configuration électronique du gaz rare qui les précède.

 Pour un alcalino-terreux M’: ns2


En perdant deux électrons, l’ion M’2+ adopte la configuration du gaz rare qui le précède
dans la période,
M’2+ = (n-1)s2(n-1)p6
Ex: 12Mg2+: 2s22p6 (configuration 10Ne) ; 20Ca2+ :3s23p6 (configuration 18Ar)

Cas de 4Be: en perdant deux électrons, le béryllium adopte la configuration de l’hélium


(2He) Be2+ : 1s2 ( He) 2
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1.3. Formation de molécules
 Une molécule est un ensemble constitué d’au moins deux atomes dont la stabilité a pour origine les forces de
cohésion interatomique ou force de valence. L’ensemble peut être neutre ou chargé (ions moléculaires).

Par exemple, la formation de la molécule de dihydrogène H2 résulte de l’interaction de


deux atomes d’hydrogène:
eA eA
eA A
B

eB
A e BB
HA eB HB

eAA + eBB + eAB + eBA

Dans la molécule de H2, il apparait deux contributions électrostatiques attractives


supplémentaires, correspondant à l’attraction entre l’électron eA et le noyau HB (terme eAB)
et à l’attraction entre l’électron eB et le noyau HA.
Pour une certaine distance interatomique (dite distance d’équilibre), ce sont ces deux
nouvelles contributions électrostatiques qui constituent l’origine de la stabilité (ou de la
cohésion) de la molécule de H2.
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1.3. Formation de molécules
 Une molécule est un ensemble constitué d’au moins deux atomes dont la stabilité a pour origine les forces de
cohésion interatomique ou force de valence. L’ensemble peut être neutre ou chargé (ions moléculaires).

Par exemple, la formation de la molécule de dihydrogène H2 résulte de l’interaction de


deux atomes d’hydrogène:
eA eA
eA A
B

eB
A e BB
HA eB HB

eAA + eBB + eAB + eBA

Dans la molécule de H2, la mise en commun de deux électrons peut-être analysée comme
la formation d’une liaison chimique entre les deux atomes d’hydrogène.
La liaison chimique ainsi formée est

H H
symbolisée par un trait plein entre les deux
H + H atomes d’hydrogène, représentant la mise
en commun de deux électrons (H−H)
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1.3. Formation de molécules
 Une molécule est un ensemble constitué d’au moins deux atomes dont la stabilité a pour origine les forces de
cohésion interatomique ou force de valence. L’ensemble peut être neutre ou chargé (ions moléculaires).

Par exemple, la formation de la molécule de dihydrogène H2 résulte de l’interaction de


deux atomes d’hydrogène:
eA eA
eA A
B

eB
A e BB
HA eB HB

eAA + eBB + eAB + eBA

Dans la molécule de H2, les deux atomes d’hydrogène « voient» chacun deux électrons, ce
qui correspond à la configuration électronique de l’hélium (gaz rare)
La liaison chimique ainsi formée est

H H
symbolisée par un trait plein entre les deux
H + H atomes d’hydrogène, représentant la mise
en commun de deux électrons (H−H)
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IV. 2 Aspect Energétique de la liaison

Le facteur énergétique est un des paramètres importants de la liaison chimique car il rend
compte de la force de la liaison et donc de la stabilité de la molécule.

 L’énergie de liaison

Ainsi, l’énergie de la liaison entre deux atomes notés A et B représente la force de cohésion
entre les atomes qu’elle engage.
L’énergie de liaison est notée EAB et elle est négative car elle rend compte de forces attractives
entre les deux atomes A et B.

D’une façon générale, la formation d’une liaison est un processus exothermique qui
s’accompagne d’un échange de chaleur:

EAB < 0
A + B A―B
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IV. 2 Aspect Energétique de la liaison

Le facteur énergétique est un des paramètres importants de la liaison chimique car il rend
compte de la force de la liaison et donc de la stabilité de la molécule.

 L’énergie de dissociation

L’énergie de dissociation de la liaison A−B, notée DAB correspond à l’énergie minimum qu’il
faut fournir pour rompre la liaison. Il s’agit d’un processus endothermique (qui nécessite
l’apport de chaleur). L’énergie de dissociation est toujours positive (DAB > 0).

DAB > 0
A―B A+ B

NB: La valeur de l’énergie de dissociation est égale à l’opposé de l’énergie de liaison:

DAB = - EAB
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IV. 2 Aspect Energétique de la liaison

Le facteur énergétique est un des paramètres importants de la liaison chimique car il rend
compte de la force de la liaison et donc de la stabilité de la molécule.

 Classement énergétique des interactions chimiques

La liaison chimique s’intègre dans la définition générale d’une interaction attractive entre deux
atomes. Selon cette définition, il est possible de donner un classement de toute forme
d’interaction microscopique selon son critère énergétique.
On distingue schématiquement les interactions fortes et les interactions faibles.

 Interactions fortes: Elles assurent la stabilité et la cohésion des molécules. Les énergies de
dissociation sont comprises entre 100 et 600 kJ.mol-1.
 Interactions faibles: Elles assurent la cohésion des liquides (liaison hydrogène dans l’eau), la
cohésion des conformations des macromolécules biologiques (structure tertiaire des
proteines, double hélice de l’ADN…). Les énergies de dissociation sont comprises entre 20 et
0,2 kJ.mol-1.
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IV. 2 Aspect Energétique de la liaison

Le facteur énergétique est un des paramètres importants de la liaison chimique car il rend
compte de la force de la liaison et donc de la stabilité de la molécule.

 Classement énergétique des interactions chimiques

La liaison chimique s’intègre dans la définition générale d’une interaction attractive entre deux
atomes. Selon cette définition, il est possible de donner un classement de toute forme
d’interaction microscopique selon son critère énergétique.

Interactions faibles Interactions fortes


Interaction
de van der D / kJ.mol-1
Waals Liaison hydrogène Liaison ionique Liaison covalente

Liaison ionocovalente
0,2 20 100 600
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IV. 3 La liaison covalente

Définition: la liaison covalente est la liaison chimique fondamentale qui assurent la cohésion
chimique des corps purs simples (par opposition aux corps composés)
Ex: H2, O2, F2, S8, I2…

Représentation de Lewis de la liaison covalente : Une représentation de la liaison


covalente fut proposée par Lewis en 1916 sans justification théorique préalable. Elle fut
ensuite confirmer par la mécanique quantique (1927).
Dans une molécules, les électrons s’associent sous la forme de paires électroniques. Ces
paires correspondent à l’appariement des électrons dans les orbitales moléculaires. Dans
une molécules, on distingue les paires liantes et les paires non liantes.

Ainsi une liaison covalente entre deux atomes résulte de la mise en commun d’une ou
plusieurs paires d’électrons. Ces paires d’électrons de la liaison constituent les paires
liantes. Elles sont représentées par des traits pleins entre les deux atomes.

Les paires non liantes sont représentées par des traits pleins portés par un atome seul et
donc non partagés.
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IV. 3 La liaison covalente

Définition: la liaison covalente est la liaison chimique fondamentale qui assurent la cohésion
chimique des corps purs simples (par opposition aux corps composés)
Ex: H2, O2, F2, S8, I2…

Principe de construction de molécules simples à partir de la règle de l’octet: Chaque


atome de la 2ième période s’engage dans une molécule par la mise en commun de paires
électroniques afin d’adopter la configuration électronique du gaz rare avec huit électrons
dans la couche de valence.

Gilbert Newton Lewis


1875-1946
Physico-chimiste américain
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IV. 3 La liaison covalente

Définition: la liaison covalente est la liaison chimique fondamentale qui assurent la cohésion
chimique des corps purs simples (par opposition aux corps composés)
Ex: H2, O2, F2, S8, I2…

Conséquence de la règle de l’octet: Formulée par Langmuir, elle permet de calculer le


nombre de paires liantes (liaisons) et paires non-liantes dans une molécule.
Soit une molécule composée de n atomes (différent de l’hydrogène). Si la règle de l’octet
s’applique pour chaque atome, alors chaque atome est entouré de 8 électrons.
1- Lorsque ceux-ci sont isolés les uns des autres, il y a au total 8n électrons
2- Lors de la construction de la molécules, à chaque mise en commun de doublet, il faut
retrancher deux électrons pour maintenir 8 électrons dans l’entourage des atomes engagés.
Dans ces conditions, le nombre d’électrons de valence (NEV) portés par la molécule peut
être calculée à partir de l’expression:

Avec:
NEV = 8n – 2ncov => NEV= nombre d’électron de valence apportés par les atomes
ncov = nombre de doublets liants dans la molécules
n = nombre d’atome dans la molécule
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IV. 3 La liaison covalente

Définition: la liaison covalente est la liaison chimique fondamentale qui assurent la cohésion
chimique des corps purs simples (par opposition aux corps composés)
Ex: H2, O2, F2, S8, I2…

Conséquence de la règle de l’octet: Formulée par Langmuir, elle permet de calculer le


nombre de paires liantes (liaisons) et paires non-liantes dans une molécule.
Soit une molécule composée de n atomes (différent de l’hydrogène). Si la règle de l’octet
s’applique pour chaque atome, alors chaque atome est entouré de 8 électrons.
1- Lorsque ceux-ci sont isolés les uns des autres, il y a au total 8n électrons
2- Lors de la construction de la molécules, à chaque mise en commun de doublet, il faut
retrancher deux électrons pour maintenir 8 électrons dans l’entourage des atomes engagés.
Dans ces conditions, le nombre d’électrons de valence (NEV) portés par la molécule peut
être calculée à partir de l’expression:
Exemple général avec n = 2:

X X X X X X X X X X
16 e- NEV = 14 e- NEV = 12 e- NEV = 10 e- NEV = 8 e-
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IV. 4 Représentation de Lewis de quelques molécules

Molécules diatomiques (n=2)


N2 (diazote).
Chaque atome d’azote apporte 5 électrons de valence (N = 2s 22p3), donc NEV = 10 et n = 2
Dans ces conditions : => = 3
N N
O2 (dioxygène).
Chaque atome d’oxygène apporte 6 électrons de valence (0 = 2s 22p4), donc NEV = 12 et n = 2
Dans ces conditions : => = 2
O O
F2 (difluor).
Chaque atome de fluor apporte 7 électrons de valence (F = 2s 22p5), donc NEV = 14 et n = 2
Dans ces conditions : => = 1
F F
F2 (difluor).
Chaque atome de fluor apporte 7 électrons de valence (F = 2s 22p5), donc NEV = 14 et n = 2
Dans ces conditions : => = 1
F F
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IV. 4 Représentation de Lewis de quelques molécules

Molécules triatomiques (n=3)

CO2 (dioxyde de carbone).


L’atome de carbone apporte 4 électrons et les deux atomes d’oxygène 12 électrons
Dans ces conditions, NEV = 16 et n = 3
Alors: => = 4
O C O
N3- (ion azoture).
Les trois atomes d’azote apportent un total de 3x5 = 15 électrons auquel vient s’ajouter
un électron supplémentaires pour conférer la charge de -1, soit NEV = 16 et n = 3.
=> = 4
-
Alors:
N N N
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IV. 4 Représentation de Lewis de quelques molécules

Molécules triangulaire (n=4)

CO32- (ion carbonate).


L’atome de carbone apporte 4 électrons et les trois atomes d’oxygène 18 électrons auxquels il
faut rajouter 2 électrons en accord avec la charge de -2.
Dans ces conditions, NEV = 24 et n = 4
2-
O
=> = 4
Alors:
O C
O
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IV. 5 Charges formelles

La charge formelle d’un atome dans une molécule correspond à la charge qu’il porterait s’il ne
partageait pas ses électrons de valence dans la molécule considérée.

Calcul de la charge formelle (notée CF) porté par un atome X dans une molécule:

CF = [NEV de l’atome isolé et électriquement neutre] – [nombre d’électrons


appartenant formellement à l’atome dans la molécule]
Exemples choisis:

-1 -1
- +1
N N N N N N

Ion azoture
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IV. 5 Charges formelles

La charge formelle d’un atome dans une molécules correspond à la charge qu’il porterait s’il
ne partageait pas ses électrons de valence dans la molécule considérée.

Calcul de la charge formelle (notée CF) porté par un atome X dans une molécule:

CF = [NEV de l’atome isolé et électriquement neutre] – [NEV appartenant formellement


à l’atome dans la molécule]
Exemples choisis:

2- -1
O 0
0 O
O C O C -1
O O
Ion carbonate
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IV. 5 Charges formelles

La charge formelle d’un atome dans une molécules correspond à la charge qu’il porterait s’il ne partageait pas ses
électrons de valence dans la molécule considérée.

Il doit être noter que la charge formelle portée par un atome ne rend pas compte de la réalité, car ce calcul repose sur
l’hypothèse que les électrons de liaison sont équitablement répartis entre les atomes.

Nous verrons par la suite que certains atomes ont une plus grande capacité que d’autres à attirer à eux les électrons de
liaison.
Cette propriété, appelé électronégativité (notée ) a déjà été introduite précédemment (cf propriétés périodiques des
éléments) et peut changer radicalement la distribution des charges dans une molécules.

Comme par exemple avec la molécule de CO (monoxyde de carbone)

-1 +1 (c) < (O). -0,02 +0,02


ǀC≡Oǀ ǀC≡Oǀ
NEV(CO) = 10 e-
Charge formelles Charge réelles
NB. L’électronégativité d’un atome correspond à la capacité d’un atome à attirer à lui les électrons de la liaison
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IV. 6 Relation structure et propriétés

Les propriétés de la matière moléculaire tirent souvent leur origine des propriétés structurales, identifiées
principalement par les positions des atomes et les distances interatomiques.
Selon le type de liaison (simple, double, triple ou même quadruple!), les distances interatomiques et les énergies de
liaison sont altérées et corrélées entre elles.

éthane éthène (éthylène) éthyne (acéthylène)

d(CC)/Å 1,53 1,34 1,20

D(CC)/kJ.mol-1 350 615 811


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IV. 7 Acides et bases de Lewis

Acide de Lewis : Un acide de Lewis est une entité chimique dans laquelle un atome présente un défaut d’au moins une
paire d’électrons par rapport à la règle de l’octet. Ce type d’entités constitue des exceptions à la règle de l’octet.

Sans le cas le plus courant, le centre acide possède six électrons sur sa couche de valence comme par exemple le
composé BF3.

Les acides de Lewis sont des entités réactive qui cherchent à compléter leur couche de valence à 8 électrons. Un acide
de Lewis possède donc un centre accepteur de doublet.

Base de Lewis: entité chimique dans laquelle un atome possède au moins un doublet d’électrons non liant.
Une base de Lewis est un donneur de doublet

F H F H
F B N H F B N H
F H F H
BF3 : acide de Lewis NH3 : base de Lewis F3B―NH3 : adduit
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IV. 8 Formes limites et mésomérie

Dans beaucoup de cas, le schéma de Lewis permet de décrire dans une certaine limite le squelette électronique des
molécules et de rendre compte des relations de quelques propriétés.

Par exemple, le schéma des liaisons, simple, double ou triple et la répartition des charges qui en résultent reflètent
qualitativement et assez correctement les distances interatomiques.

Comme par exemple la distance {CO} dans les cas suivants :

ǀC≡Oǀ
d(CO) 1,43 Å 1,16Å 1,12 Å
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IV. 8 Formes limites et mésomérie

Dans beaucoup de cas, le schéma de Lewis permet de décrire dans une certaine limite le squelette électronique des
molécules et de rendre compte des relations de quelques propriétés.

Par exemple, le schéma des liaisons, simple, double ou triple et la répartition des charges qui en résultent reflètent
qualitativement et assez correctement les distances interatomiques.

Cependant, il existe des molécules dont la description n’est pas correctement donnée par la
structure de Lewis.

Comme pas exemple, l’ion carbonate dont la structure de Lewis prédit une double liaison
{C=O} et deux liaisons simples {C-O}.
Or, les résultats de l’expérience montrent que l’ion carbonate contient trois liaisons {CO}
strictement équivalentes avec d(CO) = 1,29 Å

2-
O
O C = schéma de Lewis de l’ion carbonate
O
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IV. 8 Formes limites et mésomérie

Comme pas exemple, l’ion carbonate dont la structure de Lewis prédit une double liaison
{C=O} et deux liaisons simples {C-O}.
Or, les résultats de l’expérience montrent que l’ion carbonate contient trois liaisons {CO}
strictement équivalentes avec d(CO) = 1,29 Å
2-
O
O C = schéma de Lewis de l’ion carbonate

O
Par ailleurs, en identifiant les atomes d’oxygène Oa, Ob et Oc, on aurait pu représenter l’ion
carbonate par trois structures différentes:
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IV. 8 Formes limites et mésomérie

Par ailleurs, en identifiant les atomes d’oxygène Oa, Ob et Oc, on aurait pu représenter l’ion
carbonate par trois structures différentes:

 Quelle représentation est la bonne? Aucune ne permet de rendre compte des


résultats expérimentaux.

 En revanche, la superposition de ces trois formes permet de délocaliser la double


liaison sur les trois fragments {C―O} . Le formalisme utilisé permet de passer d’une
forme à l’autre:

- -
Ob -
Ob -
Ob
Oa C ↔ ↔ a =
C
=

- O―
a
C O―
Oc O c- Oc
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IV. 8 Formes limites et mésomérie

Trois formes limites équivalentes (de poids statistiques équivalents)

Représentation de l’ion [CO3]2- Attention, le passage d’une forme limite


à l’autre ne résulte pas d’un
rendant compte de la phénomène dynamique comme le saut
superposition des trois formes de doublets d’électrons d’une liaison
limites ou mésomères dans {C-O} à l’autre. Il s’agit d’une
laquelle les trois liaisons {C-O} délocalisation de la densité
sont équivalentes (d(C-O) = 1,29 électronique, réparties de façon
homogène sur l’ensemble de l’ion
Å).
moléculaire. On se rappelle que les
électrons sont décrits par une onde qui
rend compte du caractère diffus de la
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IV. 8 Formes limites et mésomérie

Sélection des formes mésomères.

Dans certains cas, plusieurs formes limites ou mésomères sont nécessaire pour décrire
correctement la molécule. Il arrive que ces formes limites ne soient pas équivalentes.
Alors la sélection des formes mésomères les plus probables est obtenue en respectant
les régles suivantes :

 Respecter la règle de l’octet dans la mesure du possible

 Eviter l’apparition de charges formelles trop élevées

 Faire apparaitre un maximum de liaison


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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.1 La liaison covalente

La définition de la liaison covalente a déjà été donnée précédemment:


Définition: la liaison covalente est la liaison chimique fondamentale qui assurent la cohésion
chimique des corps purs simples (par opposition aux corps composés)
Ex: H2, O2, F2, S8, I2…

Elle implique donc un unique élément et dans ce cas, les électrons de liaison(s) sont
équitablement partagés entre les deux atomes.

Dans le cas d’une molécule diatomique où les deux atomes (noté A) sont liés par une liaison
simple :

A A A  A
0 0
A + A
0 0 0 0
ou

Il est à noter que les deux atomes A ont la même électronégativité (notée A ) et dans le cas d’une liaison
covalente, la différence d’électronégativité entre les deux partenaires de la liaison est égale à 0 : D = 0

Exemple : H2, F2, O2, N2…


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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.2 La liaison covalente polarisée

a- Polarisation de la liaison
Lorsque que les deux atomes partenaires de la liaison chimique sont de nature différente (comme
dans le cas d’une molécule diatomique A―B hétéronucléaire), dans le cas général, les deux atomes
sont alors caractérisés par des électronégativités différentes (D  0).

Si B > A, alors les électrons de liaison(s) sont déportés vers l’atome B, le plus
électronégatif.

A  B
B > A
A  B
+q -q +q -q
A + B
0 0 ou

Electronégativité: correspond à la capacité d’un atome à attirer à lui les électrons de liaison.

Exemple : HF, NO, HCl, LiH….


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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.2 La liaison covalente polarisée

b- Conséquences et propriétés de l’existence de liaisons polaires


La différence d’électronégativité fait apparaitre des charges résiduelles sur les atomes partenaires.
Dans le cas d’une molécule diatomique hétéronucléaire, la molécule présente alors deux pôles
électriques, l’un positif (+q) et l’autre négatif (-q).

A  B
+q -q

La molécule s’apparente à un véritable dipôle électrique, caractérisé par une grandeur appelée
moment dipolaire électrique, noté .

+q -q Lignes équipotentiels générées


par l’existence d’un moment
A ⃗
𝝁B dipolaire électrique
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Emmanuel Cadot IV. La liaison Chimique
Session distanciel

IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.2 La liaison covalente polarisée

b- Conséquences et propriétés de l’existence de liaisons polaires


La différence d’électronégativité fait apparaitre des charges résiduelles sur les atomes partenaires.
Dans le cas d’une molécule diatomique hétéronucléaire, la molécule présente alors deux pôles
électriques, l’un positif (+q) et l’autre négatif (-q).

d
NB. Le moment dipolaire électrique est
z +q -q une propriétés qui peut être mesurée
expérimentalement.
A ⃗
𝝁B
Et le moment dipolaire électrique est une grandeur vectorielle qui a pour expression:

Où d est la distance de séparation des charges +q et –q (ici la distance


interatomique A-B)

⃗ =ǀ 𝑞 ǀ . 𝑑 . 𝑘
𝜇 ǀqǀ la valeur absolue de la charge électrique portée par les deux
pôles.
Et le vecteur unitaire colinéaire à l’axe du dipôle (ici axe z).
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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.2 La liaison covalente polarisée

b- Conséquences et propriétés de l’existence de liaisons polaires


La différence d’électronégativité fait apparaitre des charges résiduelles sur les atomes partenaires.
Dans le cas d’une molécule diatomique hétéronucléaire, la molécule présente alors deux pôles
électriques, l’un positif (+q) et l’autre négatif (-q).

d ⃗ =ǀ 𝑞 ǀ . 𝑑. 𝑘⃗
𝜇
NB. Le moment dipolaire électrique est
z +q -q une propriétés qui peut être mesurée
A ⃗
𝝁B expérimentalement.

Le moment dipolaire s’exprime en coulomb.mètre (C.m), mais on utilise souvent le


debye (noté D), unité plus commode, avec :

1 D = 1/3 10-29 C.m


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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.2 La liaison covalente polarisée

c- Valeur du moment dipolaire électrique des halogénures d’acide H-X

d

ǀǀ𝜇ǀǀ=ǀ𝑞ǀ. 𝑑.
NB. Le moment dipolaire électrique est
z +q -q une propriétés qui peut être mesurée
H ⃗
𝝁X expérimentalement.

H-X ǀǀǀ /D d/Å X D


H-F 1,82 0,92 3,98 1,9 avec H = 2,2
H-Cl 1,08 1,28 3,16 0,63
H-Br 0,82 1,40 2,96 0,54
H-I 0,44 1,60 2,66 0,01

Pour les chlorure d’acide H-X, plus la différence d’électronégativité est grande, plus la valeur du
moment dipolaire électrique est élevée, et plus la molécule devient polaire (ou polarisée). Cette
observation peut être généralisée pour tout segment A-B.
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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.2 La liaison covalente polarisée

d- Evaluation du caractère ionique (ou polaire) de la liaison H-X

d
z +q -q ⃗
ǀǀ𝜇ǀǀ=ǀ𝑞ǀ. 𝑑.
H ⃗
𝝁X
Si pour un système diatomique, on connait la valeur du moment dipolaire et la distance interatomique, alors on
peut calculer les résidus de charge +q et –q portés par les atomes.

Pour un système covalent, les charges 0  0


résiduelles sont nulles et la molécule est A―A  La liaison est purement covalente. D= 0

apolaire

Pour un système ionocovalent, les +q -q  La liaison reste covalent mais elle est polarisée.
atomes A et B portent chacun une A ― B 0 < D < 2
charge résiduel +q et -q

+e -e
Pour un système ionique, les deux

électrons de la liaison sont portés par A X

 La liaison est purement ionique. D > 2
l’atome X et ne sont plus partagés. Avec e = 1,6 10-19 C
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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.2 La liaison covalente polarisée

d- Evaluation du caractère ionique (ou polaire) de la liaison H-X

Pour un système covalent, les charges 0  0


résiduelles sont nulles et la molécule est A―A  La liaison est purement covalente. D= 0

apolaire

Pour un système ionocovalent, les +q -q  La liaison reste covalent mais elle est polarisée.
atomes A et B portent chacun une A ― B 0 < D < 2
charge résiduel +q et -q

+e -e
Pour un système ionique, les deux

électrons de la liaison sont portés par A X

 La liaison est purement ionique. D > 2
l’atome X et ne sont plus partagés. Avec e = 1,6 10-19 C

Ainsi, la valeur de la charge résiduelle est un indicateur direct du caractère ionique de la liaison:

 Pour charge nulle => liaison purement covalente ou 0% ionique


 Pour une charge égale à e = 1,6 10-19C => liaison 100% ionique
 Pour une charge q tel que 0 < q < e => caractère ionique de la liaison =
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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.2 La liaison covalente polarisée

d- Evaluation du caractère ionique (ou polaire) de la liaison H-X

d ⃗
ǀǀ𝜇ǀǀ=ǀ𝛿 ∙𝑒 ǀ. 𝑑.
z +q -q Avec d = fraction de charge tel que
H ⃗
𝝁 X

% d’ionicité
H-X ǀǀǀ /D d/Å X D dx100
H-F 1,82 0,92 3,98 1,9 41
H-Cl 1,08 1,28 3,16 0,63 17
H-Br 0,82 1,40 2,96 0,54 12
H-I 0,44 1,60 2,66 0,01 5,7

En conclusion, le caractère ionique d’une liaison covalente est une conséquence


directe de la différence d’électronégativité portée par les deux atomes
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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.3 Cas de molécules triatomiques coudées

La molécule d’eau est une molécule coudée combinant un atome très électronégatif
(l’oxygène) avec deux atomes d’hydrogène (peu électronégatif)

ǀǀ = 1,84 D O = 3,44
H = 2,20

d(OH) = 0,9584 Å
a = 104,45°
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IV.9.3 Cas de molécules triatomiques coudées

La molécule d’eau est une molécule coudée combinant un atome très électronégatif
(l’oxygène) avec deux atomes d’hydrogène (peu électronégatif)

ǀǀ = 1,84 D O = 3,44
-2d H = 2,20

d(OH) = 0,9584 Å

𝝁 𝑶𝑯 ⃗
𝝁 𝑶𝑯 a = 104,45°

+d 104,45° +d
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IV.9.3 Cas de molécules triatomiques coudées

La molécule d’eau est une molécule coudée combinant un atome très électronégatif
(l’oxygène) avec deux atomes d’hydrogène (peu électronégatif)

ǀǀ = 1,84 D O = 3,44
-2d H = 2,20

d(OH) = 0,9584 Å

𝝁 𝑶𝑯 a = 104,45°

𝝁 𝒕𝒐𝒕
+d +d

𝝁 𝑶𝑯
z
La valeur du moment dipolaire total résulte de la composittion vectorielle :
soit ǀǀ = 2 ǀǀ Cos(a/2) (composante selon l’axe z)
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IV.9.3 Cas de molécules triatomiques coudées

La molécule d’eau est une molécule coudée combinant un atome très électronégatif
(l’oxygène) avec deux atomes d’hydrogène (peu électronégatif)

ǀǀ = 1,84 D O = 3,44
-2d H = 2,20

d(OH) = 0,9584 Å
a = 104,45°

𝝁 𝒕𝒐𝒕
+d +d

z
Calcul de la valeur de ǀǀ : ǀǀ = = 1,51 D

=> Le traitement des données expérimentales conduisent à d = 0,32


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IV.9.3 Cas de molécules triatomiques coudées

La molécule d’eau est une molécule coudée combinant un atome très électronégatif
(l’oxygène) avec deux atomes d’hydrogène (peu électronégatif)

ǀǀ = 1,84 D O = 3,44
- 0,64
H = 2,20

d(OH) = 0,9584 Å
a = 104,45°

𝝁 𝒕𝒐𝒕

+ 0,32 + 0,32
z
Calcul de la valeur de ǀǀ : ǀǀ = = 1,51 D

=> Le traitement des données expérimentales conduisent à d = 0,32


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IV. 9 Liaison Covalente-Liaison covalente polarisée et Liaison ionique

IV.9.4 Interaction ion-dipôle et dipôle-dipôle

L’existence d’un moment dipolaire électrique influence notablement la nature des


interactions intermoléculaires et les propriétés des phases qui en découlent.

 Intéraction dipole-dipole dans une phase condensés

-
≡ +

ǀǀǀ /D Etat à 298K, 1 bar

H2O 1,84 liquide


Interactions dipôle-dipôle dans une phase
H2S 0,92 gaz liquide condensée (ex H2O)
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IV.9.4 Interaction ion-dipôle et dipôle-dipôle

L’existence d’un moment dipolaire électrique influence notablement la nature des


interactions intermoléculaires et les propriétés des phases qui en découlent.

 Interactions ion-dipôle en solution liquide

-
≡ +

-
+

-
solvant ǀǀǀ /D +
-

+
+

-
CH3CN 3,92
+ - -

+
H2O 1,84

+
-
-

-
+ +
+

MeOH 1,71 +
- -
CHCl3 1,30
Solvatation des ions par un solvant polaire
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IV. 10 Insuffisance du modèle de Lewis

Il existe de nombreuses exceptions à la règle des 8 électrons (ex: BF3 ou PCl5)

Le dioxygène est une molécule paramagnétique (qui possède au moins un électron célibataire)
NB : Dans une substance ou molécule diamagnétique, tout les électrons sont appariés deux à deux
(formation des paires)

O O Schéma de Lewis de O2 en contradiction avec l’expérience

NB : Une substance (moléculaire ou non) est dite paramagnétique lorsqu’elle possède au moins un électron
célibataire (c’est-à-dire non-apparié).
Un substance est dite diamagnétique lorsqu’elle ne possède pas d’électrons célibataires (c’est-à-dire lorsque tout les
électrons sont appariés deux à deux.

Le modèle de Lewis ne permet d’accéder aux énergies des électrons dans la molécules

Après avoir abordé le traitement quantique du modèle atomique, nous aborderons


l’aspect quantique de la liaison chimique .
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Emmanuel Cadot V. Prédiction de la géométrie des molécules par le modèle VSEPR
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V.1 Introduction

VSEPR : Valence Shell Electron Pairs Repulsion


Le modèle VSEPR est un modèle simple qui permet de déduire à partir des notions précédemment
abordées la géométrie de molécules simples.
Comme son nom (ou plutôt son acronyme), ce modèle repose sur la répulsion des paires
électroniques (liantes ou non-liantes) qui entourent un atome central dans un édifice moléculaire.

Les méthodes modernes de caractérisation de la matière


(moléculaire ou non) permettent de déterminer très
précisément la distribution spatiale des atomes en donnant
l’accès aux distances interatomiques et angles de liaisons dans
un grand nombre de molécules, des plus simples aux plus
complexes comme les macromolécules biologiques (protéines,
ADN… ).
Ces méthodes de détermination structurale allient des
techniques expérimentales (Diffraction des Rayons X,
spectroscopies RMN, vibrationnelle…) à des outils de calculs
théoriques (chimie quantique, calculs DFT).

Structure cristallographique du cytochrome c

De nombreuses propriétés physico-chimiques découlent des propriétés structurales de la


matière.
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Emmanuel Cadot V. Prédiction de la géométrie des molécules par le modèle VSEPR
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V.1 Introduction
V.1.1 Relation structure-propriétés

CO2 SO2
Le dioxyde de carbone, CO2 est une Le dioxyde de soufre, SO2 est une
molécule linéaire. Sa solubilité dans molécule coudée. Sa solubilité dans
l’eau (à 20 °C) est d’environ 3,3 10-2 l’eau (à 20 °C) est d’environ 1,7 mol.L-1
mol.L-1 sous 1 Atm. (environ 50 fois plus élevée que celle
du CO2 dans les mêmes conditions.

mD = 0 mD = 1,63 D
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Emmanuel Cadot V. Prédiction de la géométrie des molécules par le modèle VSEPR
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V.1 Introduction

V.1.2 principe du modèle VSEPR

A partir du modèle de Lewis….


Nous avons précédemment introduit le modèle des paires électroniques qui constituait à
répartir les électrons de la couche de valence des atomes dans une molécule sous la
forme de paires électroniques, distribuées sous la forme de paires liantes et paires non
liantes.

Le modèle VSEPR, introduit par le chimiste canadien R. J. Gillepsie en 1957, peut être Ronald J. Gillepsie
considérée comme le prolongement du modèle par appariement électronique de Lewis (1924-XXXX)
(1916), en permettant de considérer la distribution spatiale de ces paires électroniques. Chimiste théoricien
canadien

L’hypothèse du modèle….
L’hypothèse du modèle consiste à considérer les paires d'électrons comme des charges électriques ponctuelles.
Ainsi, l'arrangement géométrique qu'elles adoptent autour d’un atome central est la conséquence de leur
répulsion mutuelle.

La méthode VSEPR….
La géométrie d’une molécule est l'arrangement qui minimise au maximum les répulsions entre les paires
d'électrons. La méthode consiste à rechercher l’arrangement qui éloigne au maximum ces paires
électroniques les une des autres.
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V.2 La méthode VSEPR


V.2.1 Formalisme et nomenclature

Une molécule simple est constituée d’un atome central noté A et d’atomes périphériques
notés X. L’atome central peut porter des doublets non-liants notés E.
Ainsi, notre molécule pourra être écrite de la façon suivante:

X = atome périphérique
AXnEm E = doublet non-liant

n: nombre d’atomes périphériques(ou de doublets liants)


m: nombre de doublets non-liants

Dans le cadre de ce modèle:


- les atomes A et X appartiennent exclusivement au bloc p ou au bloc s du tableau
périodique (ce n’est pas un élément de transition).
- l’atome central est toujours le moins électronégatif évitant ainsi une densité
électronique trop importante sur l’atome central et une meilleure redistribution de
cette densité électronique vers les atomes périphériques.
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V.2 La méthode VSEPR


V.2.1 Formalisme et nomenclature

Une molécule simple est constituée d’un atome central noté A et d’atomes périphériques
notés X. L’atome central peut porter des doublets non-liants notés E.
Ainsi, notre molécule pourra être écrite de la façon suivante:

autour de l’atome central:


doublet liant non-liant
AXnEm nombre n m

Dans le cadre de ce modèle:


- les atomes A et X appartiennent exclusivement au bloc p ou au bloc s du tableau
périodique (ce n’est pas un élément de transition).
- l’atome central est toujours le moins électronégatif évitant ainsi une densité
électronique trop importante sur l’atome central et une meilleure redistribution de
cette densité électronique vers les atomes périphériques.
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V.2 La méthode VSEPR


V.2.2 Arrangement spatial des doublets autour de l’atome central A
Qu’ils soient liants ou non-liants, ces doublets sont constitués de paires électroniques dont la répulsion mutuelle
est minimisée par un arrangement spatial qui dépend du nombre de doublets liants et non-liants portés par
l’atome central A. Ce nombre est égal à la valeur n+m.

 m+n=2 arrangement linéaire

 m+n=3 arrangement triangulaire plan


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V.2 La méthode VSEPR


V.2.2 Arrangement spatial des doublets autour de l’atome central A
Qu’ils soient liants ou non-liants, ces doublets sont constitués de paires électroniques dont la répulsion mutuelle
est minimisée par un arrangement spatial qui dépend du nombre de doublets liants et non-liants portés par
l’atome central A. Ce nombre est égal à la valeur n+m.

 m+n=4 arrangement tétraédrique

 m+n=5 arrangement bipyramidal à base


triangulaire
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V.2 La méthode VSEPR


V.2.2 Arrangement spatial des doublets autour de l’atome central A
Qu’ils soient liants ou non-liants, ces doublets sont constitués de paires électroniques dont la répulsion mutuelle
est minimisée par un arrangement spatial qui dépend du nombre de doublets liants et non-liants portés par
l’atome central A. Ce nombre est égal à la valeur n+m.

 m+n=6 arrangement octaédrique

Enfin, toute les liaisons A-X sont traitées comme des liaisons simples . Le caractère double ou triple n’a pas ou peu
de conséquence sur la géométrie de l ’édifice {AXnEm}.

Dans le cas où les atomes périphériques sont des éléments du bloc p et respectent la règle des 8 électrons, on
peut calculer le nombre de doublets non-liants (noté m) portés par l’atome central A:

NEV = 8n + 2m => m = ½ (NEV – 8n) ici, n = nombre de doublets liants!!!


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V.3 Etudes de cas


a- Arrangement linéaire (m+n = 2)

 BeCl2
Cl ―Be ―Cl
Be = [He]2s 2

NEV = 2 + 7x2 = 16

m = ½ (16-16) = 0

arrangements similaires CO2, CS2


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V.3 Etudes de cas


b- Arrangement triangulaire (m + n = 3) AX3 et AX2E

 AX3  AX2E

BCl3 SnCl2
B = [He]2s22p1 Sn = [Kr]4d105s25P2
NEV = 24
NEV = 18
m = ½ (24-24) = 0
m = ½ (18-16) = 1


120°

a  120°
triangulaire plane
molécule coudée
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V.3 Etudes de cas


b- Arrangement triangulaire (m + n = 3) AX3 et AX2E

 AX3  AX2E

BCl3 O3(ozone)
B = [He]2s22p1 O = 1s22s22P4
NEV = 24
NEV = 18
m = ½ (24-24) = 0
m = ½ (18-16) = 1


120°

a  116,8°
triangulaire plane
molécule coudée
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V.3 Etudes de cas


c- Arrangement tétraédrique (m + n = 4) AX4 , AX3E, AX2E2,

 AX4  AX3E

SiF4 PCl3 (trichlorure de phosphore)


Si = [Ar]3s23p2 P = [Ar] 3s23P3
NEV = 32
NEV = 26
m = ½ (32-32) = 0
m = ½ (26-24) = 1
E

P
Cl
Cl
Cl
atd = 109,47°
géométrie tétraèdrique pyramide à base triangulaire
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V.3 Etudes de cas


c- Arrangement tétraédrique (m + n = 4) AX4 , AX3E, AX2E2,

 AX2E2

Cl2O
NEV = 20

m = ½ (20-16) = 2

O
Cl
E
Cl

géométrie coudée
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V.3 Etudes de cas


d- Arrangement bipyramide à base triangulaire (m + n = 5) AX 5, AX4E, AX3E2,

 AX5
PCl5
NEV = 40

m = ½ (40-40) = 0

Cl
Cl
P Cl
Cl a = 120°
b = 90°
Cl

bipyramide à base triangulaire


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V.3 Etudes de cas


d- Arrangement bipyramide à base triangulaire (m + n = 5) AX 5 , AX4E, AX3E2, AX4E

 AX4E

E ←position axiale
X
X X
X a = 120°
E ←position équatoriale
b = 90°
X X
X X
Selon cet arrangement, il existe deux possibilités de placer le doublet non-liant E.

En position axiale : E interagit avec trois groupes X (b = 90°).

En position équatoriale : E interagit avec deux groupes X (a = 120°) et deux groupes X (b = 90°).

L’expérience et les calculs théoriques montrent que ce sont les interactions à 90° qui
sont les plus défavorables. E en position équatoriale correspond à l’isomère le plus
stable.
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V.3 Etudes de cas


d- Arrangement bipyramide à base triangulaire (m + n = 5) AX 5 , AX4E, AX3E2, AX4E

 AX4E

F
SF4
F
NEV = 34 S E
m = ½ (34-32) = 1 F
F

SF4
forme bascule (ou tétraèdre déformé)
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V.3 Etudes de cas


d- Arrangement bipyramide à base triangulaire (m + n = 5) AX 5 , AX4E, AX3E2, AX4E

 AX3E2

F
X
ex : ClF3 E
E
Cl F
A X
NEV = = 4x7 = 28
E
E
X m = ½ (28 – 24) = 2 F
forme en T
forme en T

Les doublets non-liants sont confinés à proximité du noyaux et occasionnent des répulsions plus fortes. Le
seul arrangement qui minimise au maximum les répulsions consiste à placer les deux doublets E en
positions équatoriales avec un angle de séparation de 120°.
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V.3 Etudes de cas


d- Arrangement bipyramide à base triangulaire (m + n = 5) AX 5 , AX4E, AX3E2, AX4E

 AX2E3

I
X
ex : I3- E
E
I E
E
NEV = 3x7 + 1 = 22
E
E
X m = ½ (22 – 16) = 3 I
molécule linéaire molécule linéaire

Les doublets non-liants sont confinés à proximité du noyaux et occasionnent des répulsions plus fortes. Le
seul arrangement qui minimise au maximum les répulsions consiste à placer les trois doublets E en
positions équatoriales avec un angle de séparation de 120° entre chacun d’eux.
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V.3 Etudes de cas


e- Arrangement octaédrique (m + n = 6) AX6 , AX5E, AX4E2

 AX6 exemple: SF6 NEV = 6x7 + 6 = 48

m = ½ (48 – 48) = 0
X
F
X
X F F
S
X X F
X F
F
géométrie octaédrique
géométrie octaédrique
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V.3 Etudes de cas


e- Arrangement bipyramide octaédrique (m + n = 6) AX 6 , AX5E, AX4E2

 AX5E exemple: BrF5 NEV = 6x7 = 42

m = ½ (42 – 40) = 1
X
F
X
X F F
Br
X X F
E F
E
géométrie pyramide à base carrée géométrie pyramide à base carrée
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V.3 Etudes de cas


e- Arrangement bipyramide octaédrique (m + n = 6) AX 6 , AX5E, AX4E2

 AX4E2

E E
X X
X E

X X X X
E X

position trans (E-A-E = 180°) position cis (E-A-E = 90°)

Il y a deux façon de positionner les deux doublets l’un par rapport à l’autre. Il doit être rappeler que ces doublets
non-liants sont confinés au voisinage du noyaux et occasionnent des interactions répulsives importantes.
L’arrangement le plus stable correspond à celui qui éloigne au maximum ces doublets non-liants les uns des autres.
Position trans: les doublets E s’arrangent avec un angle de séparation de 180° (maximun)
Position cis: les doublets E s’arrangent avec un angle de séparation de 90° (minimum)
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Emmanuel Cadot V. Prédiction de la géométrie des molécules par le modèle VSEPR
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V.3 Etudes de cas


e- Arrangement bipyramide octaédrique (m + n = 6) AX 6 , AX5E, AX4E2

 AX4E2 exemple: ICl4- NEV = 7x5 + 1 = 36

m = ½ (36 –32) = 2
E
E
X
X Cl
Cl
I
X X Cl
E Cl
E
position trans (E-A-E = 180°) Géométrie plan-carrée

Il y a deux façon de positionner les deux doublets l’un par rapport à l’autre. Il doit être rappeler que ces doublets
non-liants sont confinés au voisinage du noyaux et occasionnent des interactions répulsives importantes.
L’arrangement le plus stable correspond à celui qui éloigne au maximum ces doublets non-liants les uns des autres.

C’est donc l’arrangement trans qui est le plus stable. Dans ce cas, la molécule adopte une géométrie plan-carrée
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Emmanuel Cadot V. Prédiction de la géométrie des molécules par le modèle VSEPR
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V.4 Récapitulatif
n=0

n+m = 2 n=1

n+m = 3 n=2

n+m = 4 n=3

n+m = 5 n=4

n+m = 6
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Emmanuel Cadot V. Prédiction de la géométrie des molécules par le modèle VSEPR
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V.5 Influence de l’électronégativité sur les angles de liaison


Considérons la série de molécules PX3 avec X = F, Cl, Br ou I

Dans cette série, on déduit rapidement que la forme VSEPR est du type AX3E. Il s’agit donc d’une molécule dont la
géométrie est pyramidale à base triangulaire. Les angles de liaison X-P-X ont été déterminés précisément et ils sont
consignés dans le tableau ci-dessous.

PX3 PF3 PCl3 PBr3 PI3

a (X-P-X)° 97,8 100,3 101,5 102,0


X 4,1 2,83 2,74 2,21

D= X-P 2,04 0,77 0,68 0,15


P = 2,06

Observation: plus la différence d’électronégativité entre l’atome


E périphérique et l’atome central diminue, plus l’angle s’ouvre.

Interprétation: en suivant cette évolution, les doublets liants P-X


P sont de plus en plus confinés vers l’atome central, occasionnant
X une répulsion interdoublet plus importante, avec comme
a X conséquence d’ouvrir d’avantage l’angle de liaison (ou de
X séraration).
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Emmanuel Cadot V. Prédiction de la géométrie des molécules par le modèle VSEPR
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V.6 Limites du modèle VSEPR

 Le modèle VSEPR permet dans beaucoup de cas une prédiction correcte de


l’arrangement « local » des paires électroniques autour d’un atome central

 En revanche, dans le cas de molécules complexes résultant de l’association


successive de plusieurs atomes centraux, le modèle VSEPR s’avère inopérant pour
prévoir la géométrie globale de ce type de molécules.

 Pour beaucoup de systèmes moléculaires, la géométrie n’est pas figée et


l’intervention de phénomènes dynamiques fait apparaitre plusieurs géométries
possibles autour d’une géométrie moyenne.
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Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
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V.1 Introduction

 Après avoir abordé la description quantique de l’électron dans l’atome, on ne peut se réduire à décrire les
systèmes moléculaires (polyatomiques) à partir d’association de paires électroniques liantes ou non-
liantes.
 Le schéma de Lewis est très utile dans beaucoup de cas pour donner une description du schéma de
liaison dans une molécules, mais inopérant pour:
- donner une description de la distribution de la densité électronique dans une molécule
- donner la distribution des niveaux d’énergie des électrons dans une molécule

La théorie quantique permet de décrire l’électron dans l’atome par sa fonction d’onde, appelée fonction
d’onde électronique n,l,ml(x,y,z)

La forme de la fonction d’onde est paramétrée par les nombre quantique n, l et ml et sa valeurdépend de la
position (x, y, z) par rapport au noyau.

n,l,ml (x,y,z) Fonction d’onde électronique

𝑑𝑃 2 dP/dv = densité de probabilité de présence de trouver l’électron dans l’élément


=❑ (𝑥 , 𝑦 , 𝑧)
𝑑𝑣 de volume dv de coordonnées x,y,z (avec )

Equation de Schrödinger dont les solutions permettent d’extraire les couples de


= fonction propre-Energie {, E}
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V.1 Introduction

 Après avoir abordé la description quantique de l’électron dans l’atome, on ne peut se réduire à décrire les
systèmes moléculaires (polyatomiques) à partir d’association de paires électroniques liantes ou non-
liantes.
 Le schéma de Lewis est très utile dans beaucoup de cas pour donner une description du schéma de
liaison dans une molécules, mais inopérant pour:
- donner une description de la distribution de la densité électronique dans une molécule
- donner la distribution des niveaux d’énergie des électrons dans une molécule

Le modèle quantique peut être prolongé pour la description des molécules.


Dans ce cas, les électrons de valence dans la molécule sont aussi décrits par
des fonctions d’onde électronique moléculaire.
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V.2 Approximations fondamentales

La théorie des orbitales moléculaires s’appuie sur trois approximations ou hypothèses :

 Approximation de Born-Oppenheimer
 l’approximation orbitalaire
 Modèle de la combinaison linéaire des orbitales atomiques (LCAO)
V.2.1. Approximation de Born-Oppenheimer
Dans la cas d’une molécule (édifice polyatomique), les noyaux dans une molécule sont doués de mouvements
relatifs, généralement associés à des mouvements de vibration, correspondant à l’élongation et/ou contraction des
liaisons.
En toute rigueur, il faudrait exprimer la position des électrons en fonction de ces noyaux « en mouvement ».

La fonction d’onde électronique moléculaire doit alors tenir compte des coordonnées des électrons dans la
molécules (données par et de celles des noyaux (données par

𝑟 ,⃗
⇒ ( ⃗ 𝑅)
Cependant, nous avons vu que les noyaux possèdent une masse beaucoup plus grande que celle de
l’électron (la masse d’un proton est environ 1800 plus élevée que celle d’un électron). Dans ces conditions,
les noyaux ont une inertie (lenteur des mouvements) beaucoup plus grande que celle des électrons.
Les noyaux peuvent être considérés comme immobiles par rapport au mouvement des électrons. Dans ces
conditions, la fonction d’onde moléculaire électronique ne dépend que de la position des électrons

⇒ ( 𝑟⃗ )
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V.2 Approximations fondamentales

La théorie des orbitales moléculaires s’appuie sur trois approximations ou hypothèses :

 Approximation de Born-Oppenheimer
 l’approximation orbitalaire
 Modèle de la combinaison linéaire des orbitales atomiques (LCAO)
V.2.1. Approximation de Born-Oppenheimer

( 𝑟⃗, ⃗
𝑅) approximation de Born-Oppenheimer
( 𝑟⃗ )
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V.2 Approximations fondamentales

La théorie des orbitales moléculaires s’appuie sur trois approximations ou hypothèses :

 Approximation de Born-Oppenheimer
 l’approximation orbitalaire
 Modèle de la combinaison linéaire des orbitales atomiques (LCAO)
V.2.2. Approximation Orbitalaire

L’approche orbitalaire consiste à trouver une solution approchée pour laquelle chaque électron du système
moléculaire est décrit par une fonction d’onde monoélectronique

Soit un système composé de k électrons

Les fonctions d’onde électronique moléculaire sont indépendantes les une des autres
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V.2 Approximations fondamentales

La théorie des orbitales moléculaires s’appuie sur trois approximations ou hypothèses :

 Approximation de Born-Oppenheimer
 l’approximation orbitalaire
 Modèle de la combinaison linéaire des orbitales atomiques (LCAO)
V.2.2. Modèle de la combinaison linéaire des orbitales atomiques (LCOA)
Une solution simple consiste à construire le jeu d’orbitales électroniques moléculaires sur la base des orbitales
atomiques des électrons apportés par les atomes.
Fonctions d’onde d’orbitale atomique : notées j

Fonction d’onde d’orbitale moléculaire: notée

Ainsi, la fonction d’orbitale moléculaire est construite à partir de la combinaison linéaire de j


fonctions d’orbitales atomiques et les coefficients sont des coefficients de mélange des orbitales
atomiques. le coefficient représente la contribution de l’OA dans l’orbitale moléculaire
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V.2 Approximations fondamentales

La théorie des orbitales moléculaires s’appuie sur trois approximations ou hypothèses :

 Approximation de Born-Oppenheimer
 l’approximation orbitalaire
 Modèle de la combinaison linéaire des orbitales atomiques (LCAO)
V.2.2. Modèle de la combinaison linéaire des orbitales atomique (LCOA)
Une solution simple consiste à construire le jeu d’orbitales électroniques moléculaires sur la base des orbitales
atomiques des électrons apportés par les atomes.

Par exemple, imaginons une orbitale moléculaire, notée construite à partir de deux orbitales
atomiques (j= 1, 2):

2
1𝑂𝑀 =∑ 𝐶 1 𝑗  j ⇒ 1𝑂𝑀=𝐶 11 1 + 𝐶1 2  2
𝑗=1

où les coefficients C11 et C12 représentent respectivement les contributions de l’orbitale 1 et 2 dans
la construction de l’orbitale moléculaire .
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.1 Recherche de la forme des Orbitales Moléculaires dans H2+

L’ion moléculaire H2+ correspond à l’édifice polyatomique le plus simple!! Il est constitué de deux protons et
d’un électron.
Les deux protons (ou noyaux hydrogènes) sont notés HA et HB. Le système à deux protons et un électron
forme l’ion moléculaire caractérisé par une distance HA-HB d’équilibre, notée rAB)eq.
Lorsque les deux noyaux sont impliqués dans la construction de l’ion H 2+, l’électron peut être indifféremment
décrit par la fonction d’onde 1s de l’atome HA (noté 1SA) ou la fonction d’onde 1s de l’atome HB (noté 1SB), ou
par les deux fonctions. rAB)eq

domaine ou l’électron est


principalement décrit par domaine où l’électron est
la fonction 1SA principalement décrit par
la fonction 1SB
z
HA HB

1SA 1SB

domaine où l’électron est représentation des fonctions d’onde


décrit simulaténment par électronique atomique 1SA 1SB dans
les fonctions 1SA et 1SB l’ion moléculaire H2+.
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.1 Recherche de la forme des Orbitales Moléculaires dans H2+

L’ion moléculaire H2+ correspond à l’édifice polyatomique le plus simple!! Il est constitué de deux protons et
d’un électron.
Les deux protons (ou noyaux hydrogènes) sont notés HA et HB. Le système à deux protons et un électron
forme l’ion moléculaire caractérisé par une distance HA-HB d’équilibre, notée r AB)eq.
Lorsque les deux noyaux sont impliqués dans la construction de l’ion H 2+, l’électron peut être indifféremment
décrit par la fonction d’onde 1s de l’atome HA (noté 1SA) ou la fonction d’onde 1s de l’atome HB (noté 1SB), ou
par les deux fonctions

La forme générale de l’orbitale moléculaire est donnée à partir


de la combinaison linéaire des orbitales atomiques 1SA et 1SB

=

où les coefficients CA et CB représentent les contributions respectives


de et dans la construction de l’Orbitale Moléculaire 
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.2 Recherche de l’expression des coefficients CA et CB

La forme générale de l’orbitale moléculaire est donnée à partir de la


combinaison linéaire des orbitales atomiques 1SA et 1SB :

=

On se rappelle que la fonction  n’est qu’un intermédiaire de calcul qui ne correspond à aucun observable
physique. En revanche, 2 permet d’accéder à la distribution de la densité électronique.

⇒𝑃=∫ 𝑑𝑃=∫  𝑑𝑣
𝑑𝑃 2
=  ⇒ 𝑑𝑃 = 2 𝑑𝑣
2
𝑑𝑣

∫  𝑑𝑣=2∫ (𝐶2𝐴 1 𝑆𝐴+𝐶𝐵2 1𝑆𝐵2 ) 𝑑𝑣


2 2

⇒𝑃=∫ 𝐶 𝐴 1𝑆𝐴 𝑑𝑣+¿∫ 𝐶𝐵 1𝑆𝐵 𝑑𝑣+¿∫ 2𝐶 𝐴 𝐶𝐵 1𝑆𝐴 1𝑆𝐵 𝑑𝑣¿¿


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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.2 Recherche de l’expression des coefficients CA et CB

𝑃=∫ 𝐶 𝐴 1𝑆𝐴 𝑑𝑣+¿∫ 𝐶  𝑑𝑣+¿∫ 2𝐶 𝐴 𝐶 𝐵 1𝑆𝐴 1𝑆𝐵 𝑑𝑣¿¿


2 2 2 2
𝐵 1𝑆𝐵
Si on intègre sur tout l’espace, alors la probabilité de trouver l’électron
devient égale à 1. Dans ces conditions:
∞ ∞ ∞
On fait varier l’élément de volume dv de 0
⇒ ∫ 𝐶 𝐴  1 𝑆𝐴 𝑑𝑣 +∫ 𝐶  1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 +∫ 2 𝐶 𝐴 𝐶 𝐵  1 𝑆𝐴 1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 =1
2 2 2 2
à l’infini 𝐵
0 0 0

∞ ∞ ∞

ou :⇒ 𝐶 𝐴 ∫  1 𝑆𝐴 𝑑𝑣 +𝐶 𝐵 ∫ 1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 +2 𝐶 𝐴 𝐶 𝐵 ∫  1 𝑆𝐴 1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 =1
2 2 2 2

0 0 0

Avec: =1 Il s’agit du principe de normalisation des fonctions d’onde


d’orbitale atomique. Si l’on considère indépendamment
l’atome HA, la probabilité de trouver un électron sur cet
atome est de 1 (idem pour HB).

Et ∫ 1 𝑆𝐴 1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 =𝑆 où S est appelé intégralement de recouvrement


0
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.2 Recherche de l’expression des coefficients CA et CB

𝑃=∫ 𝐶 𝐴 1𝑆𝐴 𝑑𝑣+¿∫ 𝐶  𝑑𝑣+¿∫ 2𝐶 𝐴 𝐶 𝐵 1𝑆𝐴 1𝑆𝐵 𝑑𝑣¿¿


2 2 2 2
𝐵 1𝑆𝐵
Si on intègre sur tout l’espace, alors la probabilité de trouver l’électron
devient égale à 1. Dans ces conditions:
∞ ∞ ∞
On fait varier l’élément de volume dv de 0
⇒ ∫ 𝐶 𝐴  1 𝑆𝐴 𝑑𝑣 +∫ 𝐶  1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 +∫ 2 𝐶 𝐴 𝐶 𝐵  1 𝑆𝐴 1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 =1
2 2 2 2
à l’infini 𝐵
0 0 0

∞ ∞ ∞

ou :⇒ 𝐶 𝐴 ∫  1 𝑆𝐴 𝑑𝑣 +𝐶 𝐵 ∫ 1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 +2 𝐶 𝐴 𝐶 𝐵 ∫  1 𝑆𝐴 1 𝑆𝐵 𝑑𝑣 =1
2 2 2 2

0 0 0

Signification des coefficients :


CA2 = probabilité que l’électron soit au voisinage de HA (ou décrit par la fonction 1sA)
CB2 = probabilité que l’électron soit au voisinage de HB (ou décrit par la fonction 1sB)

2CACB = probabilité que l’électron soit partagé entre HA et HB (ou décrit simultanément par les fonction 1sA et 1sB )
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.2 Recherche de l’expression des coefficients CA et CB

Intégrée sur tout l’espace, l’équation devient :

𝐶 𝐴 2+𝐶 𝐵 2+2 𝐶 𝐴 𝐶 𝐵 𝑆=1

Dans le cas de l’ion moléculaire H2+, la molécule diatomique est homonucléaire.

Alors les probabilités de trouver l’électron sur HA ou HB sont égales:

Ce qui impose : CA2 = CB2 = C2 et on en déduit que CA = ± CB = ± C

et
2
2 𝐶 +2 𝐶 𝑆=1 ⇒C2=±
1
2(𝑆+1) √
Il existe deux solutions pour les coefficients CA, CB ou C, qui conduisent à deux formes analytiques différentes pour
exprimer la fonction d’orbitale moléculaire . Ces deux formes seront appelées provisoirement (+) et (-):

¿ ¿ ¿ ¿


ou
1 ( − )=𝐶 ∙ ( 1 𝑆𝐴 − 1 𝑆𝐵 )
( − )= ( 1 𝑆𝐴 − 1 𝑆𝐵 )
2(𝑆+1)
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.3 Energie des OM (+) et (-)
Les énergies des OMs (+) et (-) se calculent à partir de la résolution de
l’équation de Schrödinger :

Le traitement des deux équations différentielles précédentes sort du cadre de ce cours. Cependant, leur
traitement qualitatif montre que l’énergie associée aux deux états (+) et (-) est de la forme :

état (-) E(-) = q - b avec q = intégrale de Coulomb


b = intégrale d’échange
état (+) E(+) = q + b et E1sA = E1sB = E1s = q < 0 et b < 0

Dans ces conditions : E(+) < E(-) et E(+) < E1s et E(-) > E1s

En résumé, la formation de l’ion H2+ résulte de l’interaction de deux orbitales atomiques 1s
d’énergie E1s. Cette interaction conduit à la formation de deux orbitales moléculaires (+) et (-)
dont l’une est stabilisée en énergie d’une quantité +b et l’autre déstabilisée en énergie d’une
quantité –b.
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.4 Diagramme d’énergie de l’ion H2+

Le diagramme d’énergie de l’ion H2+ permet de visualiser les


niveaux E(+) et E(-) générés à partir des deux niveaux atomiques 1s
(ou 1s).
La molécule H2+ acquière son maximum de stabilité pour une distance d’équilibre donnée entre les deux noyaux H A et HB
notée rAB)eq. On peut calculer l’énergie de stabilisation pour l’état (+) et de déstabilisation pour l’état (-) en fonction de la
distance rAB.

E E E
(-)
(-)
E(-) E(-)
-b
-b
rAB)eq rAB
E1S E1S
1sA 1sB
+b +b
HA HB (-)
E(+) E(+)
(+)
H2+
H2+
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.4 Diagramme d’énergie de l’ion H2+

Le diagramme d’énergie de l’ion H2+ permet de visualiser les


niveaux E(+) et E(-) générés à partir des deux niveaux atomiques 1s
(ou 1s).

H2+

La liaison dans H2+ est assurée par la présence d’un électron sur le niveau (+) :
L’Orbitale Moléculaire (+) est appelé Orbitale Moléculaire liante.

L’Orbitale Moléculaire (-) déstabilisée en énergie s’oppose à la liaison.


L’Orbitale Moléculaire (-) est appelé Orbitale Moléculaire antiliante.
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.5 Forme des OMs dans l’ion H2+

a- Forme de l’OM (+)

Les fonction d’onde 1SA et 1SB sont toujours de même signe

région internucléaire où la fonction


d’onde s’additionne

+ + + +
z z
+

1SA 1SB H2+


(+)2

z
HA HA
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.5 Forme des Oms dans l’ion H2+

a- Forme de l’OM (+)

Les fonction d’onde 1SA et 1SB sont toujours de même signe

région internucléaire où la fonction


d’onde s’additionne

+ + + +
z z
+

1SA 1SB H2+


(+)2
Lorsque la densité électronique de l’OM liante est
distribuée est le long de l’axe internucleaire, l’OM
liante est de type s.
z
L’OM (+) est appelée OM s liante
HA HA
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.5 Forme des OMs dans l’ion H2+

b- Forme de l’OM (-)

Les fonction d’onde 1SA et 1SB sont toujours de signe opposé

région internucléaire où la fonction


d’onde se retranche

+ - + -
z z
+

1SA 1SB H2+


(-)2
l’OM antiliante de type s présente une densité
électronique nulle dans la région internucléaire.

z
L’OM (-) est appelée OM s antiliante notée s*
HA HA
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+


V.3.5 Forme des Oms dans l’ion H2+

b- Forme de l’OM (-)

Les fonction d’onde 1SA et 1SB sont toujours de signe opposé

région internucléaire où la fonction


d’onde se retranche

+ - + -
z z
+

1SA 1SB H2+


(-)2
l’OM antiliante de type s présente une densité
électronique nulle dans la région internucléaire.

z
L’OM (-) est appelée s* (antiliante)
HA HA
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V.3 Etude de l’ion moléculaire H2+

V.3.6 Conclusion sur l’ion H2+

 L’intéraction de deux OA de type 1s conduit à la formation de deux OMs:


- Une OM liante de type s stabilisée en énergie
- Une OM antiliante de type s* déstabilisée en énergie

E E
s*

-b s*
E1S E1S
1sA 1sB
+b
HA HB

s
H2+
s
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.1 La molécule de dihydrogène H2

La molécule de dihydrogène est construite à partir de deux atomes d’hydrogène qui apportent chacun leur orbitale
atomique 1s dans la construction des orbitales moléculaires. Le résultat des combinaisons linéaires est analogue à
celui obtenu pour l’ion H2+ et conduit à la formation de deux OMs, s (liante) et s* (antiliante).

A la différence de la molécules de H2+, la molécule de H2 comporte deux électrons de valence qui doivent être
placés dans l’OM de plus basse énergie s, pourvu qu’ils se distinguent par des nombres quantiques de spin
différents (ms = ± ½), en accord avec le principe d’exclusion de Pauli.

Les deux électrons qui occupent l’OM s sont de spin


opposés.
s*
La configuration électronique de H2 s’écrit : s2

s
H2
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.2 Indice de liaison dans H2+ et H2


Nous avons construit les diagrammes d’OM pour les deux systèmes H 2+ et
H2, qui différent l’un de l’autre par le nombre d’électrons présents dans
l’OM liante s. Pour H2+, la liaison résulte de la mise en commun d’un
électron alors que la liaison dans H2 est assurée par la mise en commun
de deux électrons.
Cette différence se traduit par des propriétés structurales et énergétiques distinctes (cf Tableau)
H2+ H2
RH-H)eq / Å 1,06 0,74
DHH / kJ.mol-1 255,4 432

Il 1/2 1

Pour rendre compte de ces singularités à partir


des diagramme d’orbitales moléculaires, on
définit l’indice de liaison, notée Il, qui rend H2+, Il = ½ H2, Il = 1
compte du nombre de liaison associant les deux
atomes partenaires.

Il = ½ (nombre d’électron dans les OMs liantes – nombre d’électrons dans les OMs antiliantes)
NB: on considérera qu’une liaison simple est la mise en commun de deux électrons
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Passons maintenant aux atomes de la seconde période du tableau périodique. Il s’agit de Li, Be, B, C, N, O, F et Ne
Pour ces atomes, les orbitales de valence sont du type : 2s, 2px, 2py, 2pz
Pour décrire les différents recouvrements dans une molécule A2, on choisit un système de coordonnées car les
orbitales 2p ont des proriétés directionnelles (ml = -1, 0, +1). Par convention, on prendra toujours l’axe z
comme axe moléculaire unique.

E x x

2px, 2py, 2pz


z
Aa Ab
2s
y y

NB : une molécule diatomique homonucléaire est une molécule formée à partir de deux atomes de même
nature (ex: H2, F2, O2, N2…)
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes A.

 Recouvrements 2s-2s

+ + + +
z z
+

2Sa 2Sb s2s = 2Sa + 2Sb

+ - + -
z z
+

2Sa 2Sb s2s* = 2Sa - 2Sb


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Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
Session distanciel

V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2s-2s

+ + + +
z z
+

2Sa 2Sb s2s = 2Sa + 2Sb

+ - -
z + z
+

2Sa 2Sb s2s* = 2Sa - 2Sb


Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
Session distanciel

V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2pz-2pz

z z
-
+ + +
- -
+ +
-

2pza 2pzb s2pz = 2pza + 2pzb

z z
-
+ + - + -
+ -
+
2pza 2pzb s2pz* = 2Sa - 2Sb
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2pz-2pz

+ z
z
-
+ + +
-
- -

2pza 2pzb s2pz = 2pza + 2pzb

z z
-
+ + - + -
+ -
+
2pza 2pzb s2pz* = 2Sa - 2Sb
Ch-100 Atomes Molécules
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2pz-2pz

+ z
z
-
+ + +
-
- -

2pza 2pzb s2pz = 2pza + 2pzb

z z
-
+ + - + -
+ -
+
2pza 2pzb s2pz* = 2Sa - 2Sb
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2px-2px
recouvrement liant

x x x x

+
+
+

z z
+
- -
-
-
2pxa 2pxb
px = 2pza + 2pzb
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2px-2px
recouvrement liant

x x x x

+
+

z z
+
-
-
-
2pxa 2pxb
px = 2pxa + 2pxb

Un recouvrement p est un recouvrement latéral où la densité électronique est maximum de part et d’autre de
l’axe internucléaire (ici, l’axe z)
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V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2px-2px
recouvrement antiliant

x x x
x
-
-

+
+

z z
+
- +
+
-
2pxa 2pxb
px* = 2pza - 2pzb
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2px-2px
recouvrement antiliant

x x x
x
-
-

+
+

z z
+
- +
+
-
2pxa 2pxb
px* = 2pxa - 2pxb

Une orbitale p* correspond à un recouvrement latéral où la densité électronique est nulle dans la région
internucleaire et déportée de part de cette même région. Cette description est conforme au caractère antiliant
de l’orbitale moléculaire.
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2py-2py Le recouvrement 2py-2py est analogue au recouvrement 2px-2px à


recouvrement liant l’exception qu’il est obtenu à partir d’orbitales atomiques 2p dirigées selon
y

+ + z + + z
+ -
y y y -
-

2pya 2pyb y
px = 2pya + 2pyb
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V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2py-2py Le recouvrement 2py-2py est analogue au recouvrement 2px-2px à


recouvrement liant l’exception qu’il est obtenu à partir d’orbitales atomiques 2p dirigées selon
y

+
+ + z z
+
y y y -
-

2pya 2pyb y
py = 2pya + 2pyb
Ch-100 Atomes Molécules
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2py-2py Le recouvrement 2py-2py est analogue au recouvrement 2px-2px à


recouvrement antiliant l’exception qu’il est obtenu à partir d’orbitales atomiques 2p dirigées selon
y

- + z - + z
+ +
y y y -
+

2pya 2pyb y
py* = 2pya - 2pyb
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période


Il convient maintenant d’examiner les principaux recouvrements orbitalaires issus des combinaisons des orbitales
atomiques des atomes deux atomes A.

 Recouvrements 2py-2py Ce recouvrement 2py-2py est analogue au recouvrement 2px-2px à


recouvrement antiliant l’exception qu’il est obtenu à partir d’orbitales atomiques 2p dirigées selon
y

- + z - + z
+ + -
y y y
+

2pya 2pyb y
py* = 2pya - 2pyb

Une orbitale p* correspond à un recouvrement latéral où la densité électronique est nulle dans la région
internucleaire et déportée de part de cette même région. Cette description est conforme au caractère antiliant
de l’orbitale moléculaire p*.
Ch-100 Atomes Molécules
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période

 Principe de recouvrement des OAs


Il convient de se rappeler qu’une orbitale atomique est une fonction d’onde, caractérisée par:
- son amplitude:  (x,y,z)
- sa phase:  (x,y,z) > 0 ou  (x,y,z) < 0
- son énergie : E (ou sa fréquence E = hn)

Dans ce modèle ondulatoire, l’interaction entre deux OAs résulte de phénomènes d’interférence qui sont de deux
types:

Interférences constructives : les fonctions d’onde sont de même signe (même phase) et les amplitudes
s’additionnent. Le recouvrement S est positif (S > 0). Ce type d’interaction conduit
à des orbitales liantes.

S>0 S>0
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période

 Principe de recouvrement des OAs


Il convient de se rappeler qu’une orbitale atomique est une fonction d’onde, caractérisée par:
- son amplitude:  (x,y,z)
- sa phase:  (x,y,z) > 0 ou  (x,y,z) < 0
- son énergie : E (ou sa fréquence E = hn)

Dans ce modèle ondulatoire, l’interaction entre deux OAs résulte de phénomènes d’interférence qui sont de deux
types:

Interférences destructives : les fonctions d’onde sont de signe opposé (phase et antiphase) et les amplitudes
se retranchent. Le recouvrement S est négatif (S < 0). Ce type d’interaction
conduit à des orbitales antiliantes.

S<0 S<0
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période

 Principe de recouvrement des OAs


Il convient de se rappeler qu’une orbitale atomique est une fonction d’onde, caractérisée par:
- son amplitude:  (x,y,z)
- sa phase:  (x,y,z) > 0 ou  (x,y,z) < 0
- son énergie : E (ou sa fréquence E = hn)

Conditions d’interaction entre deux Oas:


 critère énergétique
Le modèle ondulatoire impose que les deux OAs qui interagissent aient des énergies proches (ou des fréquences
voisines!) pour produire un phénomène d’interférence, constructive (S > 0) ou destructive (S < 0).

Généralement, on considère que deux Orbitales Atomiques peuvent interagir si leur différence
d’énergie est inférieure à 10 eV (DE 10 eV)
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période

 Principe de recouvrement des OAs


Il convient de se rappeler qu’une orbitale atomique est une fonction d’onde, caractérisée par:
- son amplitude:  (x,y,z)
- sa phase:  (x,y,z) > 0 ou  (x,y,z) < 0
- son énergie : E (ou sa fréquence E = hn)

Conditions d’interaction entre deux Oas:


 critère de symétrie
Un phénomène d’interférence (interaction entre deux Oas) est caractérisé par un recouvrement non nul:
• S > 0 => Orbitale Moléculaire liante
• S < 0 => Orbitale Moléculaire antiliante

Si la combinaison de deux OAs conduit à un recouvrement nul (S = 0), les deux OAs n’interagissent
pas.
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période

 Principe de recouvrement des OAs


Il convient de se rappeler qu’une orbitale atomique est une fonction d’onde, caractérisée par:
- son amplitude:  (x,y,z)
- sa phase:  (x,y,z) > 0 ou  (x,y,z) < 0
- son énergie : E (ou sa fréquence E = hn)

Conditions d’interaction entre deux Oas:


 critère de symétrie, Exemple de recouvrements nuls:

 combinaisons 2s – 2px (ou 2py)  combinaisons 2pz – 2px (ou 2py)

S<0
S<0

S>0 S>0

∑ 𝐒=𝟎 ∑ 𝐒=𝟎
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période

 Principe de recouvrement des OAs


Il convient de se rappeler qu’une orbitale atomique est une fonction d’onde, caractérisée par:
- son amplitude:  (x,y,z)
- sa phase:  (x,y,z) > 0 ou  (x,y,z) < 0
- son énergie : E (ou sa fréquence E = hn)

Conditions d’interaction entre deux Oas:


 critère de symétrie, Exemple de recouvrements non nuls:

 combinaisons 2s – 2pz (liante)

S>0

sspz = 2sa + 2pzb


Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques

V.4.3 Molécules diatomiques homonucléaires de la deuxième période

 Principe de recouvrement des OAs


Il convient de se rappeler qu’une orbitale atomique est une fonction d’onde, caractérisée par:
- son amplitude:  (x,y,z)
- sa phase:  (x,y,z) > 0 ou  (x,y,z) < 0
- son énergie : E (ou sa fréquence E = hn)

Conditions d’interaction entre deux Oas:


 critère de symétrie, Exemple de recouvrements non nuls:

 combinaisons 2s – 2pz (antiliante)

S<0

s*spz = 2sa + 2pzb


Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
Session distanciel

V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques


V.4.4 Construction du diagramme d’OM de la molécule de F2 (difluor)
F : 2s2 2p5
NEV (F2) = 14
E E
s *p z

F F p* x p* y

schéma de Lewis

z
2p 2p
F F
px py
Pour le fluor:
E2s = - 42,0 eV s pz
DE = 22,2 eV (> 10 eV)
E2p = - 19,8eV
s*2s

2s 2s

F s2s F
F2
Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
Session distanciel

V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques


V.4.4 Construction du diagramme d’OM de la molécule de F2 (difluor)
F : 2s2 2p5
NEV (F2) = 14
E E
s *p z

F F p* x p* y

schéma de Lewis

z
2p 2p
F F
px py
Pour le fluor:
E2s = - 42,0 eV s pz
DE = 22,2 eV (> 10 eV)
E2p = - 19,8eV
s*2s
Configuration électronique de F2
F2 : (s2s)2 (s*2s)2 (spz)2 (px, py)4 (p*x, p*y)4 2s 2s

F s2s F
F2
Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
Session distanciel

V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques


V.4.4 Construction du diagramme d’OM de la molécule de F2 (difluor)
F : 2s2 2p5
NEV (F2) = 14
E E
s *p z s*pz
F F p* x p* y

schéma de Lewis

p*x p*y
z
2p 2p
F F
px py px
py
Pour le fluor:
E2s = - 42,0 eV s pz
DE = 22,2 eV (> 10 eV) spz
E2p = - 19,8eV
s*2s
Configuration électronique de F2
F2 : (s2s)2 (s*2s)2 (spz)2 (px, py)4 (p*x, p*y)4 s*2s
2s 2s

F s2s F s2s
F2
Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
Session distanciel

V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques


V.4.4 Construction du diagramme d’OM de la molécule de F2 (difluor)

 Analyse du diagramme d’OM


E E
 Calcul de l’indice de liaison: s *p z s*pz
p* x p* y
Il = ½ (8-6) = 1
L’orbital responsable de la liaison
p*x p*y
est l’orbitale liante contenant
deux électrons et dont l’antiliante 2p 2p
correspondante est vide. Dans la
cas de F2, il s’agit de l’OM spz. px py px
py
Les six autres orbitales pleines s pz
(s2s)2 (s*2s)2 (px)2 (py)2 (p*x)2 et spz
(p*y)2 doivent être analysées
s*2s
comme des doublets non-liants
portés par les deux atomes de
fluor. s*2s
2s 2s

F2 : 1 liaison, six doublets non- F s2s F s2s


liants molécule diamagnétique
F2
Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
Session distanciel

V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques


V.4.4 Construction du diagramme d’OM de la molécule de O2 (dioxygène)

 Analyse du diagramme d’OM


E E
 Calcul de l’indice de liaison: s *p z s*pz
p* x p* y
Il = ½ (8-6) = 1
L’orbital responsable de la liaison
p*x p*y
est l’orbitale liante contenant
deux électrons et dont l’antiliante 2p 2p
correspondante est vide. Dans la
cas de F2, il s’agit de l’OM spz. px py px
py
Les six autres orbitales pleines s pz
(s2s)2 (s*2s)2 (px)2 (py)2 (p*x)2 et spz
(p*y)2 doivent être analysées
s*2s
comme des doublets non-liants
portés par les deux atomes de
fluor. s*2s
2s 2s

F2 : 1 liaison, six doublets non- F s2s F s2s


liants molécule diamagnétique
F2
Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
Session distanciel

V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques


V.4.4 Construction du diagramme d’OM de la molécule de O2 (dioxygène)
O : 2s2 2p4
NEV (O2) = 12
E E
s *p z s*pz
―O
O― p* x p* y

schéma de Lewis

p*x p*y
z
2p 2p
O O
px py px
py
Pour l’oxygène:
E2s = - 33,0 eV s pz
DE = 16 eV (> 10 eV) spz
E2p = - 17 eV
s*2s

s*2s
2s 2s

O s2s O s2s
O2
Ch-100 Atomes Molécules
Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
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V.4 Etude de systèmes diatomiques polyélectroniques


V.4.4 Construction du diagramme d’OM de la molécule de F2 (difluor)
O : 2s2 2p4
NEV (F2) = 12
E E
s *p z
―O
O― p* x p* y

schéma de Lewis

Configuration électronique de O2 :
2p 2p
(s2s)2 (s*2s)2 (spz)2 (px, py)4 (p*x)1, (p*y)1

En accord avec la règle de Hund, on px py


remplit les orbitales p*x et p*y
dégénérées en énergie à spin s pz
parallèle (c’est-à-dire avec un électron
par OM). s*2s
En conséquence, la molécule O2 est
une molécule paramagnétique (qui 2s 2s
contient deux électrons célibataires)

 Calcul de l’indice de liaison:


F s2s F
Il = ½ (8-4) = 2
F2
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Emmanuel Cadot VI. Théorie des Orbitales Moléculaires
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V.5 Conclusion

La théorie des OM permet de discriminer les doublets liants et non-liants selon leur
énergie.

la théorie des OMs permet de rendre compte de certaines propriétés :


- paramagnétisme d’O2
- Propriétés spectroscopiques des molécules (transitions électroniques)
(dissociation, fluorescence, phosphorescence…)

Exemple: dissociation phochimique de l’hydrogène: H2  2H

hn
hn
(UV)

H2 = (s1s)2
H2 = (s1s)1 (s*1s)1
Il = 1 Il = 0 => dissociation!!!!

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