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Exposé de Français:

Le mariage de
Figaro
Beaumarchais

Professeur: Mr Augustin
Classe: 1F
Année scolaire: 2023-2024
Les membres du groupe:
 Rianala…………………………
………….n° 32
 Fitahiantsoa……………………
………n°03
 Missy…………………………
………………n°56
Sommaire:
• Introduction
• Développement
1. La biographie de Beaumarchais
2. Les œuvres de Beaumarchais
3. Les personnages du Mariage de Figaro
4. Le résumé global
5. Le résumé par acte
6. L’analyse du Mariage de Figaro
• Conclusion
INTRODUCTION:
La Folle Journée, ou le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes de Pierre-Augustin Caron
de Beaumarchais écrite à 46 ans en 1778, lue à la Comédie-Française en 1781, donnée en privé le 23
septembre 1783 dans la maison de campagne du comte de Vaudreil à Gennevilliers (dite château de
Gennevilliers). De 1775 à 1792, Beaumarchais publie une trilogie dramatique qui met en scène la famille
Almaviva: Le Barbier de Séville, La Folle journée ou le Mariage de Figaro et La Mère Coupable. Achevé
en 1778, Le Mariage de Figaro ne sera représenté qu’en 27 avril 1784 au théâtre François (aujourd'hui
théâtre de l'Odéon) ,après 6 années de lutte contre la censure. La pièce est un véritable triomphe! Signe de
ce succès, Mozart la transforme en opéra en 1786: Le Nozze di Figaro voit le jour au Burgtheater de
Vienne.

PROBLEMATIQUE: Que symbolise le personnage Figaro dans le Mariage de Figaro ?


Développement:
Biographie de l’auteur:
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, né le 24 janvier 1732 à Paris où
il meurt le 18 mai 1799, est un écrivain, dramaturge, musicien et homme
d'affaires français.
Éditeur de Voltaire, il est aussi à l'origine de la première loi en faveur du
droit d'auteur et le fondateur de la Société des auteurs.
Également espion et marchand d'armes pour le compte du roi, c'est un
homme d'action et de combats, qui ne semble jamais désarmé face à un
ennemi ou à l'adversité. Son existence est tout entière marquée par
l'empreinte du théâtre, et, s'il est principalement connu pour son œuvre
dramatique, en particulier la trilogie de Figaro, sa vie se mêle étrangement à
ses œuvres.
Figure majeure du siècle des Lumières, il est considéré comme un des
annonciateurs de la Révolution française et de la liberté d'opinion ainsi
résumée dans sa plus célèbre pièce, Le Mariage de Figaro : « Sans la liberté
de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur, il n'y a que les petits hommes qui
redoutent les petits écrits. »
Bibliographie de l’auteur:
• Eugénie (1767)
• Les Deux Amis (1770)
• Le Barbier de Séville ou La Précaution inutile (1775)
• Le Mariage de Figaro ou La Folle Journée (1784)
• Tarare (1787) Opéra,
• Le Couronnement de Tarare (1790)
• L'autre Tartuffe, ou la Mère coupable (1792)
Les personnages:
Le Comte Almaviva
Dans Le Barbier, Almaviva nous est présenté comme un « grand d’Espagne ». Il se fait passer pour un jeune
étudiant pour conquérir Rosine afin de ne pas être aimé pour son statut social mais pour ce qu’il est. Il s’est
rangé pour elle, renonçant au droit de cuissage.
Dans Le Mariage de Figaro, il est présenté comme « grand Corregidor d’Andalousie », soit le premier officier
de justice. Il vient aussi d’être nommé ambassadeur à Londres.
Son mariage a quelque peu effrité sa passion. Il délaisse sa femme et exercerait bien à nouveau le droit de
cuissage sur Suzanne.On peut retrouver en lui un peu du Dom Juan de Molière mais moins odieux, moins
extrême dans le libertinage et surtout moins profond psychologiquement. Il va être tourné en ridicule par son
épouse, les serviteurs, le page, et il est presque menacé de cocuage. Il perd la face au bout du compte et doit
renoncer à ses projets.

La Comtesse (Rosine)
Autrefois cloîtrée par Bartholo qui espérait l’épouser (Le Barbier…), Rosine rappelle aussi un personnage
moliéresque, Agnès dans L’Ecole des femmes. Elle est devenue la Comtesse dans Le Mariage de Figaro. Son
titre remplace son prénom et avec cette substitution s’opère aussi le changement de statut : l’épouse délaissée
succède à la jeune femme enlevée à la force de la passion.
Elle ne retrouvera son prénom que lorsque le Comte voudra l’attendrir et se faire pardonner. Aidée par Suzanne,
elle ne cède pas à la tristesse et se décide à agir pour récupérer l’homme qu’elle aime.
On peut la croire troublée par les déclarations du jeune Chérubin. Le ruban se charge de la symbolique
érotique qui reste relativement implicite dans Le Mariage de Figaro mais on en apprendra davantage sur leur
relation dans le volet suivant, La Mère coupable.

Figaro
Figaro est l’héritier de toute une tradition de valets issus du servus latin. On trouve aussi chez lui des échos
du picaro espagnol, sorte de voyou attachant. Et on avance même l’hypothèse que ce prénom vienne en réalité
de « fils Caron » (le vrai nom de Beaumarchais, ce qui montrerait à quel point la parenté est grande entre l’auteur
et son personnage).Dans Le Barbier, il aide le Comte à protéger son bien. Dans Le Mariage, il défend le sien.
Il brille par son verbe et s’inscrit dans l’action : c’est pour lui le seul moyen de sortir de sa condition et de
rivaliser avec ceux qui ont été favorisés par la naissance.

Suzanne
Suzanne n’apparaît que dans Le Mariage. Elle est la camériste de la Comtesse. Comme Figaro, elle relève du
type dramatique, celui de la servante fidèle avec ses attributs : elle écoute les confidences de sa maîtresse et lui
apporte son aide. Mais ici, elle a en plus le rôle à accomplir pour elle-même. Elle doit mener à bien son projet :
épouser Figaro malgré les ruses du Comte. Elle devient presque le personnage central du Mariage car bien plus
que son fiancé, elle agit pour leur bien. Et elle a toujours un temps d’avance dans l’information et dans l’action !
Bartholo
Tuteur de Rosine dans Le Barbier, Bartholo était présenté comme un médecin et rappelle, par son prénom et sa
fonction, le dottore, personnage traditionnel de la comédie italienne, le barbon Baloardo.Il est d’abord hostile à
Figaro et aide donc plutôt Marceline et par incidence le Comte à mener à bien leurs projets, puis il inverse la
tendance en apprenant qu’il est son fils.

Bazile
Dans Le Barbier, il est présenté comme le maître à chanter de Rosine et occupe une place dramatique importante et
sert la satire des pédants et aussi du monde clérical (en référence à son habit, mais aussi à son usage de la calomnie
qui rappelle les dévots). Dans Le Mariage, il n’est que très secondaire. Il semble ici toujours en retard par rapport
aux événements.

Chérubin
Ce personnage est très atypique. Beaumarchais lui consacre d’ailleurs plusieurs lignes dans sa Préface. Il
n’apparaissait pas dans Le Barbier.
Son nom le destine à cultiver l’ambiguïté (Mozart fait d’ailleurs chanter ce rôle par un contre-ténor ou une voix de
femme !) et il évoque les anges (le chérubin chrétien est un ange !), justement caractérisés par l’absence de sexe
alors que ce personnage a l’air tout entier tourné vers cette préoccupation.
Marceline
Ce personnage n’était que nommé dans Le Barbier. Son rôle est en revanche plus conséquent dans Le Mariage.
Elle correspond à plusieurs emplois traditionnels au théâtre : la duègne, la vieille fille amoureuse (équivalent
féminin du barbon) et elle se trouve à mi-chemin entre la comédie et le drame.
Elle trouve surtout une épaisseur dramatique à l’acte II, lorsqu’elle se révèle mère de Figaro.RepèresLes
personnages du Mariage de Figaro témoignent d’une tradition de types dramatiques, mais relèvent aussi de la
confusion entre modèles anciens (comme les personnages de Molière eux-mêmes empruntés à Plaute)
et nouveautés dramaturgiques, comme les servantes émancipées qui caractérisent les comédies du
XVIIIe siècle.
Il est ici intéressant de constater que le schéma actanciel n’est pas figé et que les personnages évoluent
suffisamment au cours de l’action pour changer de fonction et ne pas rester des opposants au mariage de Figaro,
par exemple.

Antonio
Antonio est l'oncle de Suzanne et le père de Fanchette. Il s'oppose au mariage de Suzanne avec Figaro, car c'est
un enfant trouvé. Figaro essaie de discréditer Antonio en insistant sur son ivresse à deux reprises.
Fanchette
Fanchette est une enfant de douze ans, très naïve. Son petit habit est un juste brun avec des ganses et des boutons
d'argent, la jupe de couleur tranchante, et une toque noire à plumes sur la tête. Il sera celui des autres paysannes
de la noce.

Don Gusman Brid’oison:


Don Gusman Brid'oison au nom évocateur — homophonie avec le juge Goëzman qui a fait perdre un procès à
Beaumarchais et nom d'oiseau — est juge du procès qui oppose Marcelline à Figaro. La première soutient que
Figaro se doit de l'épouser en vertu d'une ancienne dette, Figaro le nie.
Résumé global:
Figaro est le serviteur du comte Almaviva. Il a des dettes envers Marceline, et il lui a promis de l'épouser s'il
ne pouvait la rembourser. Mais il s'apprêtait à se marier avec Suzanne, la camériste de la comtesse.
Cependant, le comte veut rétablir le droit de cuissage pour profiter de la jolie Suzanne. Cette dernière n'entend
pas se laisser faire.

Suzanne et la comtesse vont s'amuser à déjouer les ruses du comte. Pour se venger de Suzanne, Almaviva
favorise Marceline dans l'exécution de la dette de Figaro. Il veut l'obliger à l'épouser. Mais Marceline
découvre alors qu'elle est la mère de Figaro. Suzanne et la comtesse essaient de mettre le comte dans le droit
chemin. Elles s'arrangent pour le surprendre en flagrant délit d'infidélité et le forcer à avouer sa faute.

Figaro est mis au courant de ce rendez-vous, mais il croit que sa future épouse va vraiment le tromper avec
le comte. Il va sur les lieux du rendez-vous. Une série de quiproquos a lieu, et le comte finit par croire que
c'est la comtesse qui le trompe. Il implore alors sa femme de lui pardonner et de l'aimer. Suzanne et Figaro
peuvent se marier.
Résumé par acte:
Acte I

Jour de noces au château d’Aguas Frescas, près de Séville, chez le comte Almaviva, « grand corregidor »
[juge suprême] d’Andalousie. Tandis que Figaro, « concierge » du château, mesure la chambre nuptiale, sa
fiancée Suzanne, camériste de la Comtesse, lui apprend que le Comte, tout en ayant officiellement aboli le
« droit du seigneur », veut faire d’elle sa maîtresse, et a chargé Bazile (voir le Barbier de Séville) de la
négociation. Resté seul, Figaro s’indigne et réfléchit : comment empocher l’argent du Comte sans lui rien
céder en échange ? Surcroît d’embarras : la vieille Marceline, aidée de Bartholo - autre revenant du Barbier -,
entend faire valoir auprès du Comte une promesse de mariage de Figaro. Elle se querelle avec Suzanne, qui se
moque de ses prétentions. Surgit, fort ému, le page Chérubin que le Comte vient de chasser après l’avoir
surpris chez Fanchette, la fille du jardinier. Mais Chérubin courtise aussi Suzanne, tout en rêvant à la Comtesse
sa marraine, dont il arrache à Suzanne le ruban de nuit. Ils sont surpris par le Comte venu faire sa cour à la
camériste : terrifié, Chérubin se dissimule d’abord derrière un fauteuil, puis par un mouvement tournant s’y
blottit sous une robe, lorsque le Comte, entendant entrer quelqu’un, lui prend sa première cachette. Ce n’est
que Bazile, venu jouer les entremetteurs. Mais une allusion aux sentiments de Chérubin pour la Comtesse
provoque la colère du Comte, qui se dresse brusquement ; en mimant sa découverte de Chérubin chez
Fanchette, il tire sur la robe et, stupéfait, voit de nouveau apparaître le page !
Il en est d’autant plus irrité que Chérubin connaît maintenant tous ses projets...Heureuse diversion : une foule
de paysans et de valets envahit la scène, conduits par la Comtesse et Figaro. Celui-ci demande au Comte de
célébrer sur-le-champ l’abandon du droit du seigneur ; celle-là sollicite la grâce de son filleul. Verdict
embarrassé du Comte : la cérémonie aura lieu plus tard ; quant à Chérubin, il partira pour l’armée, à l’autre
bout de l’Espagne. Mais Figaro, discrètement, lui souffle le moyen de rester au château.
Acte II

Chez la Comtesse. Suzanne informe sa maîtresse, rêveuse et amère, des faits et gestes de Chérubin et du
Comte. Arrive Figaro, qui expose son plan : pour lui « donner le change », il a fait adresser au Comte un billet
anonyme l’informant que son épouse doit rencontrer un galant le soir même. Quant à Suzanne, il faut qu’elle
fixe un rendez-vous au Comte ; mais c’est Chérubin, déguisé, qui s’y rendra. Figaro va donc chercher le page,
qui, en tenue d’officier et son brevet à la main (non cacheté, remarque la Comtesse), reste avec les deux
femmes. Il chante une romance d’adieu à la Comtesse aussi émue que lui, et plus encore lorsqu’elle découvre
au bras du page le ruban volé, taché de sang par une blessure. Elle le lui reprend, en feignant l’indifférence ; au
même moment, le Comte frappe à la porte fermée à clé. Chérubin court s’enfermer dans le cabinet de toilette,
mais y fait tomber une chaise. La Comtesse, plus morte que vive, prétend qu’il s’agit de Suzanne, et le mari
jaloux enjoint à celle-ci, évidemment sans succès, de se montrer ; puis il sort avec la Comtesse tremblante pour
chercher de quoi forcer la serrure, non sans avoir au préalable fermé à double tour la chambre - où Suzanne,
par bonheur, a pu se cacher. Elle ouvre donc à Chérubin, qui saute par la fenêtre, et elle prend sa place. Retour
du Comte et de la Comtesse, qui finit par tout avouer et par donner au Comte la clé du cabinet. Stupeur :
« C’est Suzanne ! » Le Comte, penaud, implore le pardon de son épouse, qui, se remettant peu à peu, feint
d’avoir voulu punir sa jalousie. Le Comte passe sa mauvaise humeur sur Figaro. Catastrophe : le jardinier
Antonio arrive avec à la main un pot de giroflées écrasées et le brevet de Chérubin, que celui-ci a perdu dans
sa chute.
Mais Figaro sauve la situation : c’est lui, dit-il, qui a sauté par la fenêtre, et a gardé le brevet pour y faire
apposer le cachet... Rageusement, le Comte vérifie et doit s’incliner. De nouveau une foule envahit la scène,
avec Marceline qui vient réclamer ses droits sur Figaro. Bazile, rudoyé par le Comte, est dépêché au bourg pour
y chercher les gens de justice. Demeurées seules, la Comtesse et Suzanne font le point : impossible, désormais,
d’envoyer Chérubin au rendez-vous ! C’est donc la Comtesse qui, sous l’apparence de Suzanne, ira elle-même.
Mais on n’en dira rien à Figaro.
Acte III

La « salle du Trône », servant de salle d’audience au grand corregidor. Désarroi du Comte, qui se sent joué
de tous côtés. Il a convoqué Figaro pour tenter, du moins, de savoir s’il est au courant de son intrigue avec
Suzanne. Tête-à-tête aigre-doux entre les deux hommes, également sur leurs gardes. Figaro se moque du Comte
(tirade de God-dam, couplet sur la politique), qui croit néanmoins l’avoir percé à jour : « Je vois qu’on lui a tout
dit ; il épousera la duègne. » Mais Suzanne retourne la situation en promettant au Comte le rendez-vous tant
espéré, en échange de quoi il déboutera Marceline. Hélas ! un mot de trop de Suzanne à Figaro révèle au Comte
toute la manœuvre, et il décide de se venger : « Un bon arrêt, bien juste... » En attendant, Marceline puis Figaro
essaient d’exposer leur cas à Brid’oison, le juge assesseur d’Almaviva, bègue et formaliste. Le procès
commence. Bartholo, promu avocat de Marceline, et Figaro ergotent longuement sur les termes (et/ou, ou/où...)
de la promesse de mariage ; le Comte tranche enfin, en condamnant Figaro à payer Marceline ou à l’épouser. En
désespoir de cause, Figaro, né de parents inconnus, se proclame gentilhomme afin d’échapper au verdict. Coup
de théâtre : ses « nobles parents » se révèlent n’être en réalité que Marceline et Bartholo - lequel refuse
obstinément d’épouser la mère de son fils. Marceline profère alors une violente dénonciation de la cruauté
masculine, et tombe dans les bras de Figaro. Suzanne, qui arrive avec de l’argent donné par la Comtesse, se
croit trahie, mais le malentendu se dissipe, le Comte rage et Bartholo se laisse fléchir.
Acte IV

Une galerie du château. Badinage philosophique et amoureux entre les deux fiancés. La Comtesse relance
le jeu en dictant à Suzanne, à l’insu de Figaro, un billet donnant rendez-vous au Comte. Une imprudence de
Chérubin, arrivant déguisé en fille parmi une troupe de villageoises, et bientôt reconnu, tourne à la confusion
du seigneur dont les vues sur Fanchette sont révélées à tous. La cérémonie décidée à l’acte I se déroule enfin,
mais Figaro aperçoit le Comte avec le billet entre les mains ; une indiscrétion de Fanchette lui en apprend la
provenance, ainsi que le lieu du rendez-vous. Marceline tente d’apaiser son fils ivre de jalousie, et qui voudrait
maintenant tout rompre.
Acte V

Une allée de marronniers avec deux pavillons. Dans la nuit, Fanchette cherche Chérubin. Apparaît Figaro
accompagné de Bartholo, Bazile, etc., et d’un groupe de « valets et de travailleurs » qu’il poste aux alentours.
Resté seul, il exhale sa rancœur dans un long monologue, et dresse l’amer bilan de sa vie. Caché, il voit arriver
successivement Suzanne et la Comtesse, qui ont échangé leurs vêtements et qu’il prend l’une pour l’autre, puis
Chérubin qui lutine la Comtesse en la prenant pour Suzanne, enfin le Comte qui redécouvre les appas de sa
femme en s’imaginant lui aussi qu’il fait la cour à Suzanne. Mais Figaro furieux trouble leur entretien ; le Comte
s’enfonce dans l’obscurité, la Comtesse se retire de son côté et Suzanne, sous son déguisement, décide de punir
Figaro de ses soupçons. Mais il la reconnaît bientôt... Reste à punir aussi le Comte : celui-ci, de retour, croit
apercevoir sa femme avec Figaro. Fureur, scandale. Figaro est arrêté, Suzanne s’enfuit dans un des pavillons -
lequel, sous les yeux du Comte, se vide successivement de tous ses occupants : Chérubin, Fanchette, Marceline...
Tandis que la Comtesse, seule, sort de l’autre pavillon. Le Comte, comprenant sa bévue, implore le pardon de son
épouse, et « tout finit par des chansons ».
Analyse:
Maîtres et valets : une pièce aux accents révolutionnaires
a. Les maîtres
Le comte Almaviva est le représentant de l'aristocratie et de ses privilèges. Il règne en maître sur son château et
possède le pouvoir juridique puisqu'il préside le tribunal à la scène 15 de l'acte III. Libertin, il courtise toutes les
femmes mais surtout Suzanne, pour laquelle il veut restaurer un ancien droit du seigneur, le droit de cuissage. Il
n'en est pas moins jaloux, et c'est ce sur quoi va jouer la comtesse pour reconquérir son mari. Malgré tous ses
défauts, son côté séducteur et sa tyrannie, le personnage d'Almaviva fait preuve d'intelligence et de répartie mais
trouve en Figaro, son valet, autrefois son adjuvant et confident, un redoutable rival.
La comtesse est dans la pièce l'épouse délaissée et vertueuse qui veut reconquérir l'amour et le bonheur : pour
cela elle est aidée par sa servante, Suzanne.

b. Les valets
Suzanne est la servante dévouée de la comtesse ; elle est au cœur des deux intrigues principales : Figaro veut
l'épouser et le comte la séduire. C'est une femme vive et intelligente qui fait preuve d'une grande bienveillance à
l'égard de la comtesse qu'elle protège et console. Elle est pour celle-ci une confidente, une amie et une alliée.
Figaro est un personnage à part entière doté d'une grande profondeur psychologique. Déjà présent dans Le
Barbier de Séville, il accède ici au statut de personnage principal. L’évocation de son passé, la découverte de
ses parents lui confèrent une épaisseur psychologique qui l’éloigne du valet stéréotypé de la comédie, même
s’il garde encore quelques traits de l’Arlequin ou du Scapin de la commedia dell’arte, comme la ruse et le goût
pour l’intrigue.

Proche de Beaumarchais, par sa vie picaresque et son énergie vitale, il apparaît comme le porte-parole de son
auteur. Il incarne ainsi les aspirations de la bourgeoisie montante par sa quête d’une autonomie financière, sa
revendication à un bonheur conjugal et sa volonté d’être reconnu pour son mérite. Beaumarchais place dans la
bouche de son valet les principales critiques contre « une foule d’abus qui désolent la société » (Préface). Ainsi,
Figaro critique aussi bien la politique, confondue avec l’intrigue (III, 5), que la justice, dont il stigmatise la
corruption ( III, 15) que la censure ( « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur »V, 3).

Mais Le Mariage de Figaro apparaît surtout comme une critique de l'ordre social établi. L'affrontement entre
le valet, Figaro, et son maître, le comte Almaviva, symbolise l'opposition entre l'aristocratie privilégiée et une
bourgeoisie qui voudrait par son mérite obtenir une place dans la société (Parce que vous êtes un grand
seigneur, vous vous croyez un grand génie). Figaro réussit, grâce à son intelligence, à inverser l'inégalité
sociale.
Le genre de la pièce
a. « La plus badine des intrigues »
Le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes dans laquelle on retrouve, quelques années plus tard, les
principaux personnages du Barbier de Séville. Dans la préface qui précède la pièce dès 1785, l'auteur définit ainsi
l'intrigue de sa comédie : « La plus badine des intrigues. Un grand seigneur espagnol [le comte Almaviva],
amoureux d'une jeune fille [Suzanne] qu'il veut séduire, et les efforts que cette fiancée, celui qu'elle doit épouser
[Figaro] et la femme du seigneur [la comtesse] réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu
que son rang, sa fortune, sa prodigalité rendent tout puissant pour l'accomplir. Voilà tout, rien de plus. La pièce
est sous vos yeux. »

b. Entre classicisme et nouveauté


Dans Le Mariage de Figaro, Beaumarchais affiche sa fidélité au théâtre classique. Figaro, le valet, est l'émule du
Scapin rusé de Molière, l'intrigue du mariage est un moteur courant de ce genre théâtral, et les règles d'unité de
lieu, de temps, et d'action sont respectées. Cependant l'auteur choisit une dramaturgie complexe, foisonnante, et
en quelque sorte nouvelle : il met en scène de très nombreux personnages, introduit un nombre incroyable de
péripéties et d'intrigues parallèles et utilise tous les procédés dramatiques et comiques liés au travestissement, au
quiproquo et au mensonge. Mais c'est surtout parce qu'il approfondit le champ des sentiments, qu'il évoque les
élans du cœur et les déceptions de la conscience et qu'il donne à ses personnages une grande profondeur
psychologique que Beaumarchais renouvelle avec Le Mariage de Figaro le genre de la comédie.
c. Une folle journée
Cette journée est folle par la vivacité de ces intrigues, son rythme endiablé et la maîtrise avec laquelle l'auteur,
en bon horloger, enchaîne les différentes péripéties. Beaumarchais définit lui-même la complexité de sa pièce, à
travers le thème d' imbroïlle ou imbroglio qui renvoie à l'enchevêtrement des fils de l'intrigue que l'auteur noue
et dénoue avec une habilité extrême. Pour se repérer dans cet écheveau, nous pouvons dégager d'une part les
différentes intrigues, d'autre part les alliances entre les différents personnages, et enfin rappeler les éléments
principaux de l'intrigue. Nous dégageons trois intrigues principales :
- Au centre de la pièce s'opposent le maître, le comte Almaviva, et son valet, Figaro : le comte désire la fiancée
de Figaro, mais Suzanne aime Figaro et repousse le comte.
- La comtesse Almaviva veut reconquérir l'amour de son mari.
- Marceline, l'intendante du château, de son côté, est amoureuse de Figaro et veut l'épouser.

Ces trois intrigues liées constituent la trame de la pièce. Mais s'ajoutent à celles-ci d'autres intrigues moins
centrales qui concernent les personnages secondaires et mettent en jeu Marceline, Bartholo, Antonio, Bazile et
Chérubin.
De la gaieté avant tout
Si les enjeux sont sérieux, cette folle journée se déroule dans la gaieté et la pièce de Beaumarchais offre
toute la palette des registres et des ressorts du comique. On y trouve :
- le comique de situation et en particulier l’utilisation du personnage caché (par exemple, lors de la scène du
fauteuil I, 8 et 9, derrière lequel se cachent tour à tour Chérubin et le Comte),
- le comique de gestes (par exemple, les soufflets donnés ou reçus à l’acte final, avec en plus méprise sur la
personne : le Comte croit souffleter le page, mais c‘est Figaro qui reçoit le soufflet, V,7),
- le comique de caractères (par exemple, le bégaiement du juge Brid’oison à l’acte III),
- le théâtre dans le théâtre (les déguisements entraînent une série de quiproquos à l’acte V et les acteurs se
plaisent à contrefaire les autres personnages I, 7 ou V ,8 ),
- le comique de mots (Figaro excelle dans l’art de la répartie et du bon mot, de manière parfois gratuite
comme lors de la tirade de Goddam, pur moment de fantaisie verbale, III, 5).

La gaieté apparaît comme le registre dominant de la pièce qui se termine par un vaudeville dont le derniers
couplet s’achève sur ce vers : « Tout finit par des chansons ». La gaieté devient même une philosophie de
vie : « je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer », affirmait Figaro dans Le Barbier de
Séville. Quant à Suzanne, Figaro la décrit ainsi : « La charmante fille !toujours riante, verdissante, pleine de
gaieté, d’esprit, d’amour et de délices ! »
CONCLUSION:
Figaro, le personnage principal, symbolise l'homme du peuple
qui lutte contre les privilèges aristocratiques, en particulier le droit
de cuissage revendiqué par le Comte Almaviva. À travers ses
personnages et leurs interactions, Beaumarchais dénonce
également le mariage forcé et les inégalités entre hommes et
femmes.
Représentation théâtrale:

Acte II scène X,XI,XII,XIII,XIV

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