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Conduite à tenir devant un patient sous corticothérapie
Conduite à tenir devant un patient sous corticothérapie
L. Essaadouni
Synthèse thérapeutique
5 ième année
Plan
■ Généralités
■ Instauration d’une corticothérapie orale
au long cours
■ Surveillance
■ Modalités de dégression et de
sevrage
■ Effets secondaires et leur prévention
Généralités
Introduction
■ Les glucocorticoïdes: dérivés synthétiques
des hormones naturelles, cortisol et
cortisone
■ Corticothérapie au long cours: traitement
supérieur à 1 mois à une posologie
supérieure à 7,5 mg/j de prednisone
• Les glucocorticoïdes sont des molécules dérivées du cortisol naturel auquel des
transformations sont apportées pour diminuer l'effet minéral des corticoïdes et ajouter une
action anti-inflammatoire (effet minérale diminué , et effet anti-inflammatoire augmenté)
Introduction
■ Effets indésirables:
métaboliques, sevrage
■ Il n’ y a pas de contre-indication
absolue à la corticothérapie par voie
générale lorsque le pronostic vital est
engagé
• La corticothérapie au long cours entraîne un syndrome de Cushing iatrogène
Actions des corticoïdes
■ Les corticoïdes: inducteurs de
l’apoptose des lymphocytes,
inhibent la prolifération des
lymphocytes B, diminuent la sécrétion
des immunoglobulines
■Effet: anti-inflammatoire, antiallergique
et immunosuppresseur
CRF
(heures
• L'Hydrocortisone n'est pas une molécule adaptée pour un traitement au long cours, mais
uniquement pour la substitution en cas d'insuffisance surrénalienne. Son action anti-
inflammatoire n'est pas très importante.
■ Absorption digestive
constante et régulière
■ Maniabilité
■ Bon compromis entre activité anti-
inflammatoire et importance de la
dépression hypothalamo-hypophysaire
et de la rétention hydrosodée.
2- Voie d’administration
■ Voie orale: la plus simple et la plus
adaptée au traitement au long cours
3-Bilan préthérapeutique
Objectifs
■ Évaluer le terrain
Terrain Biologie
Poids Hémogramme
Pression artérielle Ionogramme sanguin
Recherche de foyers infectieux Créatininémie
(ORL, stomatologie, etc.) Glycémie à jeun
Électrocardiogramme Uroculture ECBU Bilan
Radiographie pulmonaire lipidique
Bilan hépatique
• Poids : Un patient qui perd du poids sous corticothérapie au long cours, c'est anormal et il
faut penser chercher un autre diagnostic.
•Les corticoïdes peuvent augmenter la pression artérielle car ils présentent une action
aldostérone like
•Hémogramme : il faut rechercher une hyperleucocytose qui témoigne d'une infection. Les
patients sous corticothérapie peuvent présenter une hyperleucocytose à PNN qui n’est pas
pathologique car les corticoïdes entraînent une démarginalisation des neutrophiles qui sont
attachés la paroi des vaisseaux sanguins.
•Il est nécessaire de réaliser un bilan hépatique car si le patient présente un taux élevé de
transaminases en rapport avec une hépatite, les corticoïdes peuvent aggraver la situation.
•On peut demander l'antigène HBs, les anticorps anti-HBc et les anticorps anti-VHC pour
rechercher une hépatite qui peut se décompenser sous l'effet des corticoïdes.
•On demande la radiographie pulmonaire pour chercher des foyers de pneumopathie comme la
tuberculose dans notre contexte maroccain.
4-Modalités d’administration
■ A- hyperglycemie
■ B- hypokaliemie
■ C- hypercholesterolemie
■ D- hypertriglyceridemie
Surveillance
Clinique Biologique
Ionogramme sanguin: 8 jours
Poids: tous les mois TA: après le début du traitement
tous les mois Glycémie: 8 jours après le début
du traitement
Peau: tous les mois
• Peau : les corticoïdes diminuent la trophicité cutanée et le patient peut présenter des
ecchymoses avec une difficulté de cicatrisation.
• Les corticoïdes peuvent décompenser un état psychique.
• Il faut demander au patient s'il a des antécédents personnels ou familiaux de diabète.
• Un patient obèse peut développer un diabète cortisonique.
Règles de décroissance et
sevrage
Règles de décroissance et
sevrage
Progressifs: Éviter l’effet de sevrage:
■ Insuffisance surrénale
■ Phénomène de rebond
■ Syndrome de sevrage
Règles de décroissance et
sevrage
Pas de question
■ Exemple de décroissance:
1 Posologie initiale: 1 mg/kg/j de
prednisone (70mg/j)
2 Après Control de la maladie: 4 à 6
semaines
▪ Diminution de 10 mg tous les 10 à 15
jours jusqu’à 30mg/j
Règles de décroissance et
sevrage Pas de question
■ Modifications morphologiques
■ Manifestations cutanées
■ Diabète, HTA
■ Hypercatabolisme protidique
■ Troubles hydroéléctrolytiques
■ Ostéoporose
■ Troubles psychiatriques : dépression
Syndrome cushingoïde
et hypercorticisme
■ Prévention: dégression de la
corticothérapie et recherche de
la dose minimale efficace
■ Prévention: Supplémentation en
potassium
Cas clinique
■ Manifestations cliniques:
atrophie, faiblesse musculaire,
■ Hypercholestérolémie,
hypertriglycéridémie
■ Inhibition de la synthèse
du collagène
■ Acné, hirsutisme, chute des
cheveux, atrophie cutanée,
retard de cicatrisation, érythrose,
vergetures
Manifestations
ophtalmologiques
■ Phénomène de rebond
Autres
■ Nausées, vomissements,
épigastralgies
■ Poussée de diverticulite
■ Ostéonécrose aseptique
• La diverticulite peut se manifester par une douleur abdominale et de la fièvre.
• Les IPP ne sont pas systématiques, sauf en cas d'antécédents de maladie gastrique par
exemple.
• L'ostéonécrose aseptique est en rapport avec une mauvaise vascularisation des surfaces
articulaires, pouvant être liée à une hyperlipidémie ou au diabète...Le diagnostic est posé par
IRM, et une prothèse totale de la hanche peut être proposée dans les cas avancés.
Cas clinique
■ Au 6eme mois de traitement apparait un
syndrome douloureux abdominal aigu,
quels diagnostics évoquez-vous?
A-ulcere perfore
B- pancreatite aigue
C- infarctus du myocarde
D- perforation diverticulaire
F- toxi-infection alimentaire
Cas clinique
■ a- ulcère perfore
■ b- pancréatite aigue
■ c- infarctus du myocarde
■ d- perforation diverticulaire
■ f- toxi-infection alimentaire
Risques d’hospitalisation pour hémorragies
digestives hautes chez les patients sous
corticoïdes
• Il est exceptionnel que les patients qui présentent une maladie inflammatoire résistent à la
corticothérapie.
Rechute et corticodépendance
■ Rechute: reprise de la maladie sous- jacente
après arrêt prolongé du traitement: reprise
de la corticothérapie
■ Mesures diététiques
■ Donner des consignes en cas de
situation de stress
■ Cerner les facteurs de risque particuliers
au patient
• Si le patient est infecté ou doit être opéré, il ne faut pas arrêter les corticoïdes, mais plutôt
traiter l'infection et opérer le patient tout en maintenant la corticothérapie.
• Si le patient développe une ostéonécrose aseptique, il faut baisser rapidement la dose de
corticothérapie afin d’éviter le développement d'ostéonécroses dans d'autres sites (épaule par
exemple) .