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Cette définition met en valeur trois caractères du contrat de travail. D’une part le
fait qu’il constitue une convention, d’autre part elle présente un aspect matériel, et enfin
qu’elle s’inscrit dans un cadre de subordination.
SECTION 1 : LA CONVENTION
La relation du travail découle aussi bien d’un acte sous seing privé que d’une
convention tacite que d’une lettre d’engagement ou d’une carte de travail ou de
n’importe quel document de nature à établir son existence.
En pratique judiciaire le tribunal ordonne une mesure d’instruction qui est
l’enquête donnant lieu à une audience à laquelle les parties font comparaître et entendre
leurs témoins respectifs.
Toutefois le travail fait dans le cadre de la fonction publique est exclu du lien
contractuel du fait que les rapports du fonctionnaire avec l’administration publique font
l’objet d’un lien statutaire et non contractuel.
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Au Maroc, la standardisation du travail, permet de faire constater que la
subordination ne s’analyse plus que par le contrôle qui est dévolu à l’employeur sur le
travail de son salarié.
A. LA CAPACITE DU MINEUR
Les enfants ne peuvent être employés avant l’âge de quinze ans (article 143 de la
loi n° 65/99 formant nouveau code du travail), la violation est sanctionnée pénalement
d’après les dispositions de l’article 151 de la loi n° 65/99.
Au dessus de l’âge de quinze ans, l’enfant peut être employé sous réserve de
certaines conditions telles que l’interdiction du travail de nuit et du travail souterrain pour
les enfants moins de dix huit ans (articles 179, 180 et 181 de la loi n° 65/99).
De même il est interdit d’employer un enfant de moins de dix huit ans dans les
théâtres, cafés, cirques et exhibitions foraines (article 145 – loi n° 65/99). De plus le
nouveau code du travail dans son article 147 alinéa 2, impose un âge minimum de seize
ans lorsqu’il s’agit des exercices d’acrobatie.
L’article sus cité à été annulé par la loi n° 25.95 promulguée par le dahir n°
1.95.153 du 13 rabii I 1416 (11 Août 1995). Autrement dit, et dans le même esprit,
l’article 9 du nouveau code de travail, ne reconnaît pas d’empêchement pour la femme
mariée quant à l’exercice d’une activité salariée.
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Les contrats de façon générale ne sont pas soumis à des formes particulières.
Lorsque ces formes particulières sont prévues, le but recherché est de faciliter la preuve,
de rendre le contrat plus efficace et enfin pour protéger l’intérêt des tiers.
Le contrat de travail n’est soumis à aucune forme. C’est la liberté de preuve qui
permet au contrat travail de revêtir n’importe quel aspect. Lorsqu’il est écrit, il s’agira
d’un acte sous seing privé qui comportera la nature des tâches dévolues au salarié, les
indications se rapportant au travail et au salaire, l’évolution de la situation du salarié
dans l’entreprise et la durée du lien.
A signaler que l’article 15 du nouveau code de travail stipule dans l’alinéa 2 que : le
contrat de travail doit être établie en deux exemplaires, signés et légalisés par les
parties, dont une copie doit être remis au salarié.
Le contrat de travail qu’il soit écrit ou verbal, peut être à durée déterminée, soit à
durée indéterminée.
L’existence du lien résultera aussi bien d’une lettre d’engagement que d’une carte
de travail ou de n’importe quel document ou preuve.
Dans les contrats écrits, les parties prévoient une faculté réciproque de résiliation,
utilisée dans le cadre d’un délai prévu par le contrat ou par les usages, il s’agira du
préavis que chacune des parties doit donner à l’autre avant l’extinction du lien de travail.
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La plus évidente est celle de fournir un travail. Cette obligation a des caractères
propres qui les distinguent des autres obligations. De même la loi en a fixé les conditions
d’exécution. Autrement dit, cette obligation doit être exécuté avec conscience et
responsabilité.
L’article 236 du D.O.C maintient cette règle dans deux hypothèses : la première est
celle où est stipulé que l’obligation sera accomplie par le salarié personnellement ; dans
ce cas, il ne pourra se faire remplacer, même si la personne qui compte se substituer à lui
est en mesure de s’acquitter honorablement de cette obligation.
La deuxième hypothèse est celle où le salarié a une habilité personnelle qui a été
l’un des motifs déterminant dans la conclusion du contrat de travail.
Toutefois, le salarié peut se faire se substituer par un tiers ou se faire aider par un
membre de sa famille si l’employeur y consent.
Pour la probité et du secret professionnel, on peut dire qu’il s’agit de l’une des
formes de l’obligation de conscience professionnelle. Ainsi l’obligation de probité
s’impose au salarié quelque soit son rang, et le délit de corruption et de concussion est
également prévu dans le cas contraire.
De même, le salarié est tenu au secret professionnel, il s’agit plus fréquemment des
employés qui sont en contact avec le secret de fabrication. A ce titre l’article 447 du code
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pénal marocain sanctionne la divulgation des secrets de l’entreprise commerciale,
industrielle ou professionnelle par l’un de ses salariés.
§ 2 : DROITS DU SALARIE
Parmi les droits les plus importants figure le salaire qui constitue l’une des
obligations principales à la charge de l’employeur. En outre le salarié a droit à un repos
hebdomadaire, une durée fixe du travail et un congé payé annuel.
A. LA DUREE DE TRAVAIL
La réduction progressive de la durée du travail a toujours été l’une des principales
revendications ouvrières du fait que l’amélioration des conditions de travail ne peut se
réaliser sans un aménagement du temps de travail.
Sur le plan théorique, l’employeur et le salarié sont libres de fixer la durée de travail
par jour. Cette position est dictée par le respect de la volonté des parties. Dans ce
domaine le législateur est intervenu pour réglementer la durée du travail et faire face aux
abus patronaux à un moment ou les salaires sont très bas.
Le premier texte qui limite la durée du travail au Maroc, fut le dahir du 13 juillet
1926 portant réglementation du travail. Il limita cette durée à 12 heures par jour,
interrompu d’un repas obligatoire minimum d’une heure.
Cependant, l’article 184 de la loi n° 65–99, formant nouveau code du travail, limite
la durée du travail à 44 heures par semaine, soit 2288 heures par an, et limita la durée à
10 heures par jour.
B. LE REPOS HEBDOMADAIRE
L’idée du repos hebdomadaire a trouvé son fondement dans une considération
d’ordre religieux. Le repos dominical en Europe, s’imposait aussi bien aux salariés qu’à
l’employeur. Cependant, ces considérations religieuse vont perdre de leur force et la
notion de repos hebdomadaire va être la base d’une forte réaction où le droit social va
enregistrer la proclamation de la liberté absolu du travail et la suppression du repos
dominical.
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La nouvelle loi n° 65-99 formant code du travail, pose dans l’article 205, le
principe selon lequel il est interdit d’occuper plus de 6 jours par semaine un même
salarié. Le repos doit avoir une durée minimum de 24 heures consécutives décomptées
de minuit à minuit. Il doit être accordé le vendredi, le samedi, le dimanche ou le jour du
souk (article 206 de la loi n° 65-99)
Cependant le principe connaît plusieurs dérogations prévues par la même loi telle
que le repos par roulement, la suspension du repos hebdomadaire en cas
d’utilisation de matières périssables (article 207 de la loi n° 65-99).
Toutefois, la durée du congé annuel légal, est augmentée à raison d’un jour et demi
ouvrable par période entière continue ou non de cinq ans de services chez le même
employeur ou dans le même établissement, sans que ce cumule puisse augmenter la
durée de la période du congé à plus de 30 jours ouvrables (article 232 de la loi n° 65-99).
§ 3 : BLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR
L’employeur est astreint à des dispositions entrant dans le cadre des conditions de
travail, notamment en matière d’hygiène et de sécurité de travail et de rémunération.
A. LE SALAIRE
1. Définition du salaire
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D’après l’article 723 du DOC le salaire est défini comme la contre partie du travail
effectué pour le compte d’un employeur par un employé. Cette définition est très étroite
de la notion de salaire qui comporte en fait d’autres composantes retenues par d’autres
textes législatifs pour les calculs des cotisations à la CNSS ou bien pour le calcul de
l’assiette imposable. Il s’agit entre autre des primes, des indemnités, des gratifications,
des pourboires et d’autres avantages en argent ou en nature.
La notion de salaire minimum est apparue dès 1936. Son montant était variable
selon l’âge, le sexe, la région ou le secteur d’activité. La tendance vers l’uniformisation
du salaire minimum a commencé à ce confirmer vers la décennie 1970. Toutefois, il
existe un salaire minimum appliqué dans l’industrie, le commerce, les professions
libérales ; et in autre appliqué dans l’agriculture.
Cependant, l’article 350 de la loi n° 65-99 dispose que « A moins que le salaire ne
soit basé sur l’ancienneté en vertu d’une stipulation du règlement intérieur ou d’une
convention collective, ou d’un contrat particulier, tout travailleur bénéficie d’une prime
d’ancienneté dont le montant est fixé à :
• 5% du salaire versé après deux ans de services ;
• 10% du salaire versé après cinq ans de services ;
• 15% du salaire versé après douze ans de services ;
• 20% du salaire versé après vingt ans de services ;
• 25% du salaire versé après vingt cinq ans de services ».
Selon l’article 351 de la loi précité, les services visés à l’article 350 s’entendent des
services continus ou non dans le même établissement ou chez le même employeur.
Les salaires des ouvriers doivent être payés au moins deux fois par mois, à seize
jours au plus d’intervalle ; ceux des employés doivent être payés au moins une fois par
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mois. Les commissions dues aux voyageurs et représentants de commerce doivent être
réglées au moins une fois tous les trois mois (article 363 – Loi n° 65-99).
De l’autre, un service médical de garde ou une infirmerie doit être institué au sein
de l’entreprise pour assurer les premiers soins en cas d’accident.