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[[lire_aussi]]
Le tournant, c'est 1992 et le trait de Maastricht.
Les Danois infligent le premier non l'encontre
de la construction europenne. l'poque, Franois
Mitterrand hsite encore sur la voie emprunter pour
faire ratifier le trait en France. Il choisira finalement,
lui aussi, le rfrendum, remport de justesse (51 % en
septembre 1992). Dans la foule, qu' cela ne tienne,
on fait revoter les Danois, qui choisiront le oui
l'anne suivante (57 %). Et Maastricht passe l'obstacle
du rfrendum.
Faire revoter ceux qui ont mal vot ? Les Irlandais
en savent aussi quelque chose, eux qui avaient d'abord
rejet le trait de Lisbonne en 2008 (53 % pour le
"non"), avant de changer d'avis l'anne suivante (67 %
pour le "oui"). Au passage, les Irlandais dtiennent
le record, avec huit consultations, du nombre de
rfrendums organiss sur l'UE. L'Europe a toujours
avanc selon la logique de l'unanimit. Mais le
rfrendum obit une logique majoritaire. C'est un
gros grain de sable dans la logique europenne. Si un
tat sur 28 dit non, comment fait-on ? On ne sait pas.
Alors, quand c'est un "petit pays", on les fait revoter
, explique Frdric Esposito.
Difficile, en effet, de faire accepter la France,
l'Italie ou l'Espagne, par exemple, un trait
rejet par leurs citoyens, au prtexte que les autres
tats membres de l'UE l'auraient, eux, tous valid
On comprend ici la ncessit d'une approche par
unanimit, qui, l'chelle d'une Europe 28,
s'est transforme en une usine gaz. Au fil des
largissements, l'Europe a certes cherch renforcer
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