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Dynamique Des Sols
Dynamique Des Sols
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ALAIN PECKER
Département Edition de l'Association Amicale des Ingénieurs Anciens Elèves de l'Ecole Nationale des Ponts
et Chaussées.
SOMMAIRE
Notations...................................................................................... 11
5
4.2. Matériaux à amortissement dépendant de la vitesse de
déformation..................................................................... 55
4.3. Matériau à amortissement indépendant de la vitesse de
déformation..................................................................... 57
5. Modèles de comportement....................................................... 57
5.1. Modèle élastique.............................................................. 57
5.2. Modèle viscoélastique linéaire ........... ........... .......... ............ 60
5.3. Modèles non linéaires........ ............. ........... ............ ........... 66
6. Conclusions ........................ :.................................................. 81
Bibliographie .................................... ........... .......... .......... ........... 82
6
3. Essais de laboratoire .................................................... : .......... 138
3.1. Généralités..................................................................... 138
3.2. Essais de vibration libre .................................................... 138
3.3. Essais de résonance ........................................................ 139
3.4. Essais de vibration forcée................................................. 143
4. Comparaisons entre mesures au laboratoire et mesures en place 150
Bibliographie ...................................... ............. .......... ............ ..... 154
7
2.3. Analogie entre le demi-espace et l'oscillateur simple. HS1EH
(1962) ............................................................................ 208
3. Application des fonctions d'impédance à l'étude des vibrations de
massifs de fondation............................................................... 209
4. Détermination des fonctions d'impédance ....... ............ ................ 211
4.1. Solutions continues .......................................................... 212
4.2. Solutions discrètes.............. .............. ........... .......... .......... 213
4.3. Avantages et limitations des méthodes... ........... ......... ......... 213
5. Exemples de fonction d'impédance ............................................ 214
5.1. Impédance d'une fondation circulaire à la surface d'un
semi-espace.................................................................... 214
5.2. Impédance d'une fondation circulaire en surface d'une couche
d'épaisseur limitée ........................................................... 218
5.3. Impédance d'une fondation de forme quelconque ....... ........... 220
5.4. Impédance d'une fondation enterrée ....... ......... ............ ....... 221
6. Conclusions........................................................................... 222
Bibliographie..................................... ............ ........ ......... ............ 223
B
AVANT-PROPOS
Après un chapitre d'introduction qui n'a d' autre prétention que de ~,é~j.~i';- 'i~;' ..
notions élémentaires de séismologie nécessaires a la caractérisation' du mouve-
ment sismique.ton aborde le problème de la modélisation du comportemè"t!'<~~·:'8Q1,_
sous Chargement cycli~, L'étude du comportement est envisagé tant du I»~~C
vue expériJnental queldu point de vue de la modélisation théorique, CE!
modélisation est abordée sous l'aspect unidililensionnel- le plus utilisé dans la
pratique - puis généralisée aux sollicitations tridimensionnelles dans le cadre
de la théorie de l'élastoplasticit.e avec écrouiSSag~ Pour se conformer a la
pratique cou""ante, le problème de~!!:9.1!éfaction des sables a été traité
séparetMnent bien que ce phénomène concerne un aspect du comportement du sol sous
chargement cyclique, celUi du comportement a rupture. Cette étude de la
liquéfaction est abordé à partir d'une approche en contraintes totales, ayant
fait l'objet d'études extensives, mais également sous l'aspect pluS fondamental
représenté par une approche en contraintes effectives. LeS trois derniers
chapitres ont pour objet l'application au dimensionnement d'ouvrages des notions
acquises précédemment. On s'attache plus particulèrement a l ' évaluation de la
réponse sismique d'une couche de sol en mettant en évidence ce qui distingue
l'éValuation de cette rêponfle des problèmes de propagation d'ondes en élasto-
dynamique. En pa.rticulier, {l'influence dits non linéarUés du comportement des
sols est traitée en détail. ;Les chapitres re-latif;~U;- vibrations de massifs de
9
fondation et aux problèmes d'interaction sol-structure permettent de définir les
notions fondamentales pour l'étude du comportement des ouvrages en relation avec
leur sol de fondation, Les notions d'impédance et de méthodes de Bous-structures
y sont introduites en parallèle avec les méthodes globales par éléments finis,
L'aspect calCUl des structures proprement dit, qui relève d'un cours de dynamique
des structures, n'est pas abordé.
Les idées exprimées dans ce livre reflètent l'expérience acquise dans le domaine
depuis une dizaine d'années, d'abord a de MECASOL, puis a GEODYNAMIQUE et
STRUC'l'URE, Elles sont BOuvent le fruit de nombreux échanges avec mes collègues de
travail sans lesquels cette synthèse n'aurait pas été possible, Je tiens. à ce
t:1t:re, à leur exprimer ma gratitude.
Je tiens également a remercier très chaleureusement MM. P.Y. BARD. M.P, LUONG,
J.F, OIES. J .P, WALTER qui ont accepté la lourde tache de relire un ou plusieurs
chapitres. Leurs remarques et suggestions m'ont été très précieuses et ont
contribué à clarifier l' exposé et a corriger certaines imprécisions, Les erreurs
qui pourraient s~i.ster ne sont cependant 1Jnputables qu'a moi-même.
Que M. B. HALPHEN qui m'a donné l'occasion d'enseigner ce cours dans le ca4re dU
DEA Génie Mécanique et M. F. SCHLOSSER qui lui a accordé une place il'IIportante dans
le cours de Mécanique des SOls a l'ENPC soient remerciés de leur confiance.
Enfin. ces remerciements seraient incomplets sans ceux. les plus sinCères.
a4ressés a M. J. SALENçoN qui, en tant que professeur a l'ENPÇ et. a l'époque.
responsable du DEA Génie Mécanique, m'a donné pour la première fois l'occasion
d'enseigner ce cours de Dynamique des SOls. Sa contribution a l'ouvrage. au
travers des nombreuses discussions amicales au cours desquelles il a eu me faire
bénéficier de son expérience et de ses nombreux encouragements. est de toute
pr~re importance.
Alain PECIŒR
10
NOTATIONS
- Les tenseurs et vecteurs sont représentés par une lettre grasse soulignée d'un
trait 1 G. ~, X. ~
- La dérivation par rapport au tempe est représentée par un (ou plusieurs) points
sur la grandeur considerée :
vitesses , ~, u
aocélerat1ons a, 9
- . - opérateur Laplacien •• + ,• + , •
ex 'y az
- div - opérateur divergence
, +, +,
ex 'y az
- ~ ~ opérateur gradient (
, ,, , )
ex 'y az
Principaux symboles
E - module ~'Young
G - module de cisaillement
• - tenseur ~es contraintes ~éviator1ques
t - temps
u,v,W - composantes dU vecteur déplacement X
Il,y - vitesses
cr,y - accélérations
u - pression interstitielle (chapitre III)
V. - vitesse ~e propagation des o~es de cisaillement
Vp - vitesse de propagation des ondes de compression
,• -- déforma.tion de cisaillement
tenseur des déformations
p
•
--
coefficient de Poisson
masse volumique
pulsation
12
Chapitre 1
CARACTÉRISATION
DU MOUVEMENT SISMIQUE
1. :rN'l'RIJllU:'lON
ç,\'r'-
Les tremblements de terre/tont partie des cataclysmes naturels qui ont toujours
exercé une grande fascik~t1on sur 1 'human1té. rIs sont responsables de la
-destruction de villes entières, la cause de_l~~n de millions d'hOlMl\es et ont
BOuvent des conSéquences économiques dés'"â"s~e~es pour les pays touchés. D'un
point de vue historique, le tremblement. de terre le plus meurtrier de l 'histoire a
• vraisemblablement pris place en Chine en 1556 et aurait provoqué la mort de
830 000 personnes. Il ne s'agit malheureusement pas (l'une exception conwe
l'indique le tableau l où on a relevé quelques-uns des séismes les plus meurtriers
de l'histoire. Il faut également noter que le nOtnbre de morts ne mesure pas toute
la gravité d'un Séisme dont les conséquences économiques peuvent être lourdes,
LeS dégats du tremblement de terre de Skopje (Yougoslavie, 1963) ont été évalués à
3 milliards de francs 1 ceux de Managua (Nicaragua, 1972) à 5 milliards de francs
et ceux du séisme de San Fernando (Californie, 1971) à 3,5 milliards de francs,
DeS 50 000 tremblements de terre annuels perceptibles sans l'aide d'aucun
instrument, 100 seulement provoquent des dégàts plus ou moins importants,
Notre connail.sance actuelle des phénomènes est telle que, s'il n'est pas possible
'Oè'-prédire l'instant où un séisme se produira en un lieu dOnné, il est possible
~identifier les zones à haut risque sismique et d'y construire en conséquence.
Il est admiS par exemple, que dans un avenir plus ou moins proche, un séisme
important se produira dans la région de San Francisco, le long de la faille de san
Andreas, Cela n'entrave nullement le développement de cette région ni ne ret.;ent
la majorité des Américains de souhaiter y vivre.
Pour etre en mesure de construire en zone sismique, il est nécessaire d' identi-
fier ces zones et donc de comprendre le mécanisme générateur des séismes, puis de
caractériser un séisme par un certain nombre de grandeurs directement utilisa-
bles par l'ingénieur. L'objet de ce chapitre est de fournir ces éléments.
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14
Tableau r
15
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selon celte théorie [LE PICHON et al, 1973J, la surface de la planètE'!, la
lithosphère, est. constituée d'une mosaïque de six grandes plaques rigides
(f'igure 2) 1 les plaques Eurasie, Amérique, pacifique, Afrique, Nasca et
Antartique, Enta:! 5,es grandes plaques, il existe un certain nombre de plaques de
dimensions plus'~u'ites telles que la plaque Coco (entre l'Amérique centrale et
les Galapagos), la plaque des Caraïbes, la plaque Inde-Australie, etC' .. ,La
lithosphère, épaisse d'environ 70 kilomètres, repose sur une couche visqueuse,
l'asthénosphère, Ces deux couches font partie du manteau terl:estre et sont
constituées de roches ultrabasiques, La lithosphère est rigide alors que
l'asthénosphère est visqueuse en rai~on des conditions de température et de
pression auxquelles elle est soumise de par sa situation profonde,
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Les mouvements relatifs des pl.aques engend.rent dans les zones de contact des
contraintes, Lorsque celles-ci se sont accrues au point de dépasser la limite de
résistance des roches de la croQte terrestre, l'énergie élastique en.nagasinée
est libérée brutalement donnant naissance a un tremblement de terre. Cette
rupture brutale résulte de la fragilité des roches constituant la lithosphère.
L'asthénosphère, v1 IlqlleUlle, ne peut casser et libérer brutalement de l'énergie,
De meme, dans la lithosphère toutes les roches ne présentent pas la même
fragilité, C'est ainsi que la séismicité moèIérée du Maghreb, par rapport a la
Méditerranée Orientale, s'expliquerait par une plus grande déformabilité des
roches dans cette zone [AMBRASEYS, 1991J.
17
/ _ ' " " " " VOl.CANIaUE
La. période de r4currence des séismes dépend du mouvement relatif d"liI plaques et de
la capacité du matériau à emmagasiner de l'énergie avant de se r~. Depuis 80
millions d'années, l'Afrique et l'Europe se sont rapprochées a une v1tesBe
moyenne c!J'un centimètre par an. ce rapprochement a abouti a 1a fermeture presque
totale du vaste Océan (La Tethys) qui s'étendait antérieurement entre les deux
continents [BlJU-DUVAL et al. 1977]. En Californie, le long de la faille de san
I\ru1reas, le mouvement relatif moyen est de 6 centimètres par an.
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la. tecLonique des plaques. dont un ape~u très simplifié, et même simpliste, a été
donné cl~eBBus. permet de rendre compte de la majeure partie des séismes se
produisant dans le monde. Il ne faut cependant p.llS perdre de vue qu'il existe
également des séismes se produisant au milieu des grandes plaques (Chîne par
exemple) .
.3. DEP"INITIONS
- un Champ de contraintes, non hydrostatique, est généré dans une zone le long
d'une faille. Cette zone est appelée le foyer. Au voisinage du foyer le déviateur
de contraintes atteint des valeurs de l'ordre de 10 MPa.
18
- une rupture se produit le long (le~a faille et l'énergie élastique emmiigitninOe
par le travail du champ de contra ntes est brutalement réduite d'une quantité
égale a la somme de l'énergie dis pée par radiation d'ondes élastiques et de
l'énergie transformée en chaleur ou en énergie potentielle.
Faille
Faille
coulissante
Faille
Une partie de l'énergie libérée par le séisme se propage sous formes d'ondes
élastiques. Au voisinage de la source, le foyer, les ondes créées correspondent li
des ondes de volume , ~des de compr~ss:!.on ou ondes de cisailleme;Dt. En se
propageant vers la surfacedu sol, ces ondes :rencontrent -déS"hétérogénéités, des
surfaces de discontinuité ou la surface libre. En heurtant ces surfaces, les
ondes sont partiellement réfléchies et réfractées et donnent naissance li
d'autres types d'ondes comme les on_des de Rayleigh ou les ondes de LOve. Chaque
type d'onde se propage li sa vitesse propre (Célérité), fonction des caractéristi-
ques du milieu. A tiLre d'exemple, la vitesse de propagation d'une onde de
cisaillement, dont l'importance est primordiale en génie parasismique, est
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Temps s
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supérieure à 1008111/s dans du rocher, de l'ordre de quelques centaines de rn/s dans
des alluvions et inférieure à 100 rn/s dans des dépOts d'argiles IIlOl1es ou de
vases, Dans un sol sous nappe, la vitesse de propagation de l'onde de compression
est supérieure à 1500 rn/s, valeur correspondant à la vitesse de propagation de
l'onde dans l'eau,
DanS un accélérogramme (fiqure 5), on peut distinguer une phase i.nitiale pendant
laquelle les accélérati.ons sont faibles (0 a 4 s pour l'accélérograJ\'lllEl de la
figure 5), une phase a fort ni.veau d'accélération (5 à 12 s), une phase modérée (12
à 23 s) et une phase très faible de retour progressif au repos () 23 s).
4,2, Durée
21
t T
h(t) .. lJ
o
Ia(tl/dt] / [J 0
[a(t)/ dt] 0)
on peul: alors définir la durée significative du séisme comme le temps requis pour
passer du niveau 5 , au niveau 95 \, soit 20 secondes dans le cas présent.
'9 ,
dl1f6e T == 20 aec
, 1
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'-',
,
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H (x + y) + C X + K x - 0 ( , )
22
- pulsation propre Pl
,
x + 2 .l.J :k + w x -- y( t) ,S)
Cette not1on de spectre de réponse peut être étendue au cas des vitesses ou des
déplacements, Elle constitue la base de l'analyse modale des structures [CLOOGH-
PENZIEN, 1'175].
23
renseignements intéressants sur la nature Clu mouvement ma1S ne sont pas,
actuellement, directement utilisables pour la conception des ouvrages. On pourra
se reporter pour une discussion plus complète ~ HOOSNER (1971),
10
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Ops O.' • Frequence Hz
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figure 8 _ Spectre de reponse _ Seisme d' Olvmpia (1949)
Le mouvement sismique en un point est affecté par Cles facteurs liés a la BOurce, au
traJet ~rcouru entre le foyer et le site et par Cles facteurs liés ~ Cles conditions
locales propres au si t.(· [lllHISS, 19781. Pour étre en mesure d'évaluer la nature
24
du mouvement sismique sur un s1te, il est. nécessalre de connaitre l'influence de
ces facteurs et de les quantifier. Ceci est réalisé à l'aide de relations dites
lois d'atténuation, exprimant un des paramètres caractéristiques du mouvement
sismique (accélération maximale, accélération spectrale .,,) en fonction de
l'ensemble des paramètres caractéristiques,
Ces facteurs sont fonction des dimensions de la ",-one de rupture, des valeurs des
contraintes le long de la surface de rupture, du mécanisme de la rupture et de sa
propagation le long de 1a faille.
D'un point de vue fom1amental, ils sont caractérisés par deux paralllètres
principaux ~ le moment sismique Mo et la chute de contrainte lJ.T. L'utilisation de
ces deux paramètres est encore limitée aux sismologues, LeS ingénieurs prét:èrent
caractériser un séisme so!t par sa magnitude, soit par son intensité a l'épicen-
tre, Une certaine col)f'us!on ~ne dans l'utilisation de ces deux derniers
paramètres <lu fait <le la llIultip,:t'1cité des échelles serrant a les IlIésurer. ce sont
pourtant eux qui se~ent de ~se aux évaluations de ~iveau sislllique d'un site.
~.!.!._.'I'~_~!~,"._~l !~
Il existe de nombreuses évidences indiquant que, sauf peut-être pour les séismes
profondS, un séisme est engendré par un mécanisme de cisailletnent pur duquel les
déformations par dilatance ou contractance sont absentes. Le mécanisme a la
source peut étre alors représenté par un ensemble de forces constituant un double
couple dont le paramètre caractéristique est Mo. le moment sislllique [BRUNE.
19761, Considérons une dalle mince ( figure 9) correspondant au plan de la faille.
Le couple da aux contraintes de cisaillement est ,
". H. Th dA (' ,
En désignant par G le module de cisaillement du milieu (identique au paramètre de
Lamé jJ. de la mécanique des milieux continus) et par u le déplacement relatif des
deux faces de la faille, il vient pour un milieu élastique :
- sf
s
G u dA = GuA p,
25
/
- - -
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------- ---
/'
dA
~7'-
-------------
5.~.2. Chute de contrainte
E - "2 (8)
• •
d(àE) ." -2" , Y, - Y ) G du
• ,g)
ou
[ Y, + Y.
d{M) ..
2
Jey.!- - Y.z} G dv (10 )
26
TAT
d(è-E)'" G dv (11 )
La relation (11) met aUSsi en évidence le fait que l' énerqle libérée dépend, par
l'intermédiaire de T, de l'état de contrainte régnant sur le plan de la faille
avant le séisme. En se reportant a la figure 9 et en tenant COIIIPte de l' équation 7
on peut écrire (11) sous la forme 1
seule une part;le lIEr de cette énergie est diSSipée par radiation. Le complément
est <11ssipé en chaleur Bur la surface de rupture. cette dissipation en chaleur est
égale au travai14e la force de frottement. APPelant" le coefficient: d'effica-
cité aismique, on peut écrire 1
( 1.3 )
MV
U •
G
• ( 14)
2 AT f
(15 )
pV
•
où p est la masse volumique du milieu et f la fréquence,
27
D'autres modèles plus complexes ont été proposés. Ils prennent en compte une
propagation de la rupture danS un milieu dont le critère de rupture est suppoDé
connu. Ces modèles sont infiniment plus complexes et font intervenir des
paramètres mal connus .pour une discussion de ces modèles,on pourra se reporter a.
BRUNB (19761.
La IUagnitude est calculée COIrlTlE! le logarithme de l 'ampli Lude des ondes sismiques
d'une certaine fréquence enregistrées sur un sismographe. Ainsi, la magnitude
locale est égale au logarithme de l'amplitude maximale enregistrée sur un
Sismographe de type Wood-Anderson, ayant une période propre de 0,8 seconde et un
pourcentage d'amortissement critique de BO 'ii, situé A 100 kilomètres de
l'épicentre, Des tables ont été construites empiriquement permettant la détetl1li-
nation de la magnitude a. des distances autres que 100 kilomètres, De façon
générale la magnitude est calculée par la formule :
A
m ~ log - + f(~,h) + 5 (16 )
T
Pour un séisme donné, il n 'y a pas une magnitude unique. On distingue la magnitude
des ondes (le vol.umes m, la rnagnitu(le des ondes (le surface Ms, la magnitude locale
Kr. définie par Richter, De plus, la magnitude peut varier (l'une station a l'autre
suivant la position géographique de celle-ci. Cela est (lQ a des schémas de
radiation non uniformes autour de l'épicentre (paragraphe 5.2,).
Plusieurs relations empiriques ont été proposées pour relier l'énergie libérée
lors d'un séisme (énergie U.bérée sous forme radiative Br) a la magnitude. Par
exemple :
28
log ~T + log Mo - log G = 11,4 + 1,5 ~ (l8 )
(19)
Les autres ont des magnitudes conprises entre 1,5 (limite de détection du réseau
du Laboratoire de Détection Géophysique) et 3,
5,1,4, Xntensité
La violence d'un séisme a la surface du sol est souvent décrite sur une échelle non
instrumentale, appelée échelle d'intensité, Le degré d'intensité attribué a un
séisme est fonction des dégats su»iH pax les constructions et des efrets
ressentis par les personnes, LeS échelles d'intensité sont nombreuses, Mercalli
- Cancani - Sieberg (MeS) ; Marcalli Modifiée, Medvedev - Sponheuer - Karn:l..k
(M5X), , , Elles sont grado.lées en chiffres romains variant de l a XII, On a donné dl
titre d'exemple en annexe, l'échelle d'intensité MSK qui est la plus utilisée
dans les pays européens. Sur le continent américain, l'échelle Marcalli Modifiée
lui est souvent préférée. En pratique ces deux échelles conduisent au même degré
d'intensité, ce qui n'est pas le cas par exemple pour l'échelle MCS qui conduit a
des degrés d'intensité plus élevés d'une unité pour les intensités Comprises
entre V et X. Des écarts du même ordre de grandeur existent également avec
d'autres échelles (échelle japonaise, par exemple), Il convient donc. comme pour
la magnitude, de préciser l'échelle d'intensité a laquelle on se réfère. D'autre
part l'intensité d'un séisme diminuant avec sa distance à l'épicentre, la seule
g~andeur caractéristique est son intensité la à l'épicentre. Même cette valeur
peut ne pas être représentative des caractéristiques du séisme à sa source. Elle
intèqre l'effet d'autres paramètres comme celui des conditions l.ocales du site
(paraq~aphe 5,3,).
L'attribution d'un degré d'intensité comporte une part subjective importante qui
peut conduire, suivant les auteurs et les régions, à des écarts significatifs (un
degré ou plus). Certains organismes attribuent à un séisme l'inlensité corres-
pondant aux donunages les plus importants su»is dans la localité, D'autres ont
pour habitude de moyenner les dégats observés. Par ailleurs, il est certain que,
29
dans les zones faiblement sismiques, on a tendance" surévaluer l'effet d'un
séisme alors qu'une certaine aCCQutumance, dans les réqions fortement sismiques,
cond:uit a dévaluer les effets d'un séisme. En conclusion, l'intensité n'est pas
un paramètre fiable a utiliser en génie parasismique. Malheureusement jusqu'a
une époque rêcente, deuxième moitié du XXème sièCle, les données instrwnentales
sur les séismes sont quasiment inexistantes et les séismes anciens ne sont connus
que par les destructions qu'ils ont causées, L'importance de la séismicité
historique dans l'évaluation du potentiel sismique d'une réqion (paragraphe 6)
1J!Iposs donc de prendre en considération ce paramètre, malqré les fortes
l~tations qui lui sont afférentes.
M - a Io + b log h + C (20)
Une relation de ce typa il. été développée par 1e Département de SQreté Nucléaire du
COImI1ssax:iat " l'Energie Atomi.que Français, Elle relie la magnitude des ondes de
volume m " l'intensité MSK par 1
30
de l'influence du trajet parcouru à l'aide d'un seul paramètre, la dl.stance de la
source au site. Suivant lea au'leurs cette distance peut être la distance
hypocentrale, la distance épicentrale ou la plus courte distance de la faille au
site. La. distance hypocentrale (ou focale) est souvent mal connue, La, dist.ance
épicentrale est mieux connue mais son utilisation ne peut se concevoir que dans
une ~ne donnée, oü les profondeurs focales restent pratiquement équivalentes
d'un séisme à l'autre. L'utilisation de U plus courte distance de la faille au
site part de la considération simpliste que, le séisme résultant de la propaga-
tion d'une rupture le long d'un plan donné (le plan de faille), le mouvement
sismique en un point sera plus forteme':lt influencé par la plus courte distance à
la ~ne de libération de l' énerqie que par la distance au point 00 s'est initiée la
rupture.
31
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Fréquence Hz
50 100
L'influence de la nature du Bol est également mise en éVidence de façon très nette
en examinant les spectres de réponse a la surface du sol. SEED, lJGA5 et LYSMER
(1976) ont réalisé une étude statistique des spectres de réponse en accélération
d'enregistrements de séismes en surface de différents types de Bol, répartis en
quatre catégories. Leurs résultats sont présentés sur la figure ~o en normant
l'accélération maximale du sol (accélération à période nulle) à une même valeur.
La. fréquence prédominante du mouvement, correspondant au pic du spectre àe
réponse, diminue lorsque la raideur du Bol diminue. Autrement dit, plus le sol est
mou plus il filtre les hautes fréquences contenues dans le mouvement incident.
Une structure raide sera donc plus vulnérable sur rocher que sur sol mou et vice
versa. Par ai.lleurs, la plage de fréquences 00 l'accélération spectrale reste
élevée est plus étendue pour les sols a faible raideur. Des l;ésultats analogues
ont été obtenus par FACCIOLI (1918) poUl; des sols très mous (vitesse de
propagation de l'onde de cisaillement de l'ordre de 100 In/s sur une dizaine de
mètres d'épaisseur), MOHRAZ (1976) pour des sols rocheux, HAYASHI (197.1) pour des
sols analogues a ceux de l'étude de SEED et al,
32
Remarque : les études de SEED et al ou de MQHRAZ ont été basées sur des études
statistiques ne faisant pas intervenir la magnitude. Autrement dit, la forme du
Spectre est indépendante de la magnitude et de la distance a. la source. 11
semblerait qu' en réalité, la forme du spectre de réponse déperme également de ces
paramètres. LeS spectres de l'ACCIOLI ont été développés sur cette base tout comme
ceux du CM en France. Ces derniers ne font cependant pas intervenir la nature du
sol.
En conclusion, les conditions locales d'un site (topographie, géologie) ont une
influence fondamentale sur la nature ,du mouvement a la surface du sol, Cette
influence n'a pas toujours reçu, dans les études et dans les règlements,
l'attention qu'elle mériterait bien que, au cours de ces dernières années, on
iUlsiste a un revirement notable de cette tendance.
Les fonctions f, g et h prennent généralement, quels que soient les auteurs, des
formes analogues. On peut retenir:
où B et a' sont deS constantes sauf pour DONOVAN - BORNS1~IN qui prennent B
fonction de R, B' est le plus souvent nulle,
33
g(R) - E Ln{R + C) (24 )
où E et C sont des const.ant.es. Une va.leur de C non nulle conduit. i\ une atténuation
plus lente du paramètre y au voisinage de la source.
h(G) m K (25)
Les paramètres M, R et G, intervenant dans les relations (23) i\ (25), ont des
significations différentes suivant les auteurs et il convient de prêter atten-
tion i\ la définition utilisée pour l'obtention de la loi d'atténuation. La
ma.gnitude peut être la magnitude des ondes de surface Ms, la magnitude locale ML'
la magnitude des Ondes de volume m. La distance correspond soit a la distance
focale, soit a la distance épicentrale ou a la plus courte distance a la faille.
Enfin, la classification géologique èI. 'un site ne fait pas l'unanimité. S'il n'y a
généralement pas d'ambiguité pour un site rocheux, la définition d'un site
intermédiaire ou d'un site mou peut varier notablement d'une loi d'atténuation à
l'autre. En toute rigueur, une loi d'atténuation ne doit pas etre utilisée avec
des paramètres ayant une signification différente de celle des paramètres ayant
servi à la déterminer.
- soit obtenues a partir des rares données disponil:lles. Leur valeur statisti-
que est alors douteuse ;
- soi.t enffn obtenues a partir de lois d'atténuation théoriques calées sur des
événements lointains. Ces lois d'atténuation sont par exemple établies a partir
d'une simulation du mécanisme au foyer, cette approche a été suivie par JOYNER et
BOORE (19S1) par exemple.
34
son problème. Pour une hibliographie complète sur les lois d'atténuation, on
pourra se reporter a IDRISS (1978). On ne Citera, a titre d'exemple, et sans
préconiser l'emploi de ces lois de préférence a d'aut~s, que celle donnée par
SEIID et al (1976) sous forme graphique et celle proposée par JO'tNER et BCX)IŒ
(1991) sous forme analytique.
1.0
,
•,
•• ----- --------1--
•,•• --- --------.~-
-------- ---
•
~ •
c
.2
•
•-=•
<•
10 100 1000
Distance de le feille • km
35
JOYNER et BOORE (1981) ont proposé, pour des séismes superficiels (propon~eur
focale variant entre 5 et 10 kilomètres) les expressions suivantes pour
l'accélération maximale A (eKPrimée en g) et. la vitesse maxilllaie V (cm/s) 1
[ log A - -1,02 +
r - (0
,
+ 7.3
Z
)
0,249 H -
1/Z
log r - 0,00255 r
(26-a)
[ log V -
r - (d
, -0,67
+ 4.0 )
Z
+ 0,489 M -
1/Z
log r - 0,00256 r + 0,17 S
( 26-b)
36
basé sur les deux hypothèses suivantes ~
- le nombre de séismes en une année est une variable aléatoire avec une
distribution de Poisson, de moyenne ~,
-f'<
F(N) .. l -
• (28 )
One province sismotectonique est une zone caractérisée a la fois par une
atructure tectonique homogène et par une répartition sensiblement homogène de la
séismicité historique. Cette détermination n'est pas chose aisée car elle
suppose connue la structure tectonique a la profondeur des foyers, soit a des
profondeurs supérieures a 5 0\10 kilomètres. Pour parvenir a cette détermination,
37
.\ l'analyse géologique et tectonique classique, on adjoint l'étude des linéa-
ments et de la néotectonique de la région. Les linéaments sont obtenus Il partir de
photos satellite J ils permettent la mise en évidence d'accidents structuraux
•
importants que l'on suppose liés a la géologie profonde. Par exemple"! les
photographies obtenues .\ partir du satellite LANDSAT ont permis l'établissement
d'une carte des linéaments du Bassin Méditerranéen [BLJU - DUVAL et al, 1976J.
38
6,], Définition du IllDl..lveaent our ~e site
39
de l'accélération horizontale. Il existe cependant des exceptions qui s'expli-
quent généralement par des particularités géologiques ou tectoniques 1 ainsi, le
séisme d'El ASnam, provoqué par le mouvement d'une faille inverDe jouant
verticalement, a donné naissance a des accélérations verticales plus importantes
que les accélérations horizontales. En règle générale, lorsque le niveau
d'accélération horizontale a été déterminé pour un site, le niveau d'accéléra-
tion verticale est pria égal aux deux tiers de cette valeur. Le spectre de réponDe
associé est plus riche en hautes fréquences que celui associé a la composante
horizontale.
7, CONCLUSIONS
40
6IBL!OGRIU'HIE
ALLEN C.R. Geological criteria for evaluating seiam.icity. Chp. 3 Se/smic RlsK
and Englne9rfna Decisions, Lomnitz, Roaenblueth éditeurs, Elsevier,
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SOORE D.M. Emp.1r.1cal. and theoret.1calstudy of oear fau1.t wave propagat.1on. Proc.
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FACCIOLI E. Respcmoe spectra for 80ft Boil sites. Proc. of the ASCE Speclalty
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1970.
41
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peaks of recorded atrong ground motion. Bull. of Se/sm%g/cal Soc. of
America, vol. 65, nO 1, 1975.
42
Challitre 1
L'étude du comportement des sols sous chargement cyclique, qui constitue l'objet
du présent chapitre, appara1t donc comme une étape essentielle du génie
parasismique.
une description complète du comportement du sol est obtenue si, partant d'un êtat
d'équilibre caractérisé par un champ de contrainte a et un champ c:le c:léformation E,
i l est possihle de déterminer le nouvel l'!T.at c:le déformation obtenu après
application c:I'un incrément de contrainte da. cette description est obtenue a
l'aide de la loi de comportement du 1'101.
43
.
42 Coraoolledo 42
CoaS1 -\
"f-+-\+-I--I
"
"f-+-/, JO
--.e• "f---+-
u 18L- 8
t ~ '11/, '\:'," : ,
! 12 f-I-,- ,':O~:-+-_+\-'.;","'l, 2
•• " Hl+--I--1--j
.-Corobollcda
.0,4
j Q3 H-I+-+-1C~~~"~--j 3
l -1 1....
8 "Hii;~~+--1 2
ol:'-~'''~'~·~~~-'X~~~·~·~'7.=~~ 0
bfç{
t 0.5 1.0 15 2.0 o o.s 1.0 1.5 2.0
Période sec. Période
,, , SBC_
,
,
•
"_,_"m~ __ J
,,0.10 ta 0.11 9 •
~ ,1. _______
.0.03 0.035 9
10
,
,,,
"..';;h:":t.~
Sol
" '"
Rocher
44
La loi de comportement est une relation liant le tenseur de contrainte~, le
tenseur de déformation ~ et leurs incréments ~ et d~, En toute généralité, le
temps intervient également cormne paramètre dans la relation p~cédente( Cepen-
dant pour les sols on verra, qu'en règle générale, le temps n'intervient: pas dans
l'expression de la loi de comportement, La formulation de la loi de comportement
est obtenue dans le cadre d'une théorie donnée; élasticité, visco-élasti<;:ité,
élasto-plasticit:é " , Elle constitue le but ultime de la description du
comportement du sol. Cependant, en raison de la complexi.té de descript1Qn de ce
comportement, dont un aperçu sommaire sera donné au paragraphe 3, une approche-
plus expérimentale et plus pragmat~que est souvent employée en mécanique des
sols, Cette approche est un substitut au modèle théorique que constitue la loi de
comportement,
Sa détermination se fait, dans le cadre d'une thé<lrie donnée, à pa.rt.ir d'un petit
nombre de résultats expérimentaux. Le modèle ainsi déterminé permet d'évaluer le
comportement du sol sownis a. des chemins de contraintes quelconques, tels que
ceux suivis in situ lors d'un séisme, Ces chemins de contrainte sont généralement
plus complexes que ceux ayant servi à l'établir, Le modèle doit être formulé en
contraintes effectives puisque le comportement du sol est;'régi pâ,r ces contrain-
tes. Pour étre totalement valable, il doit pouvoir être testé sous des chemins de
contraintes différents de ceux ayant servi a. l'établir, Pour cela, les moyens
expér1Jnentaux dont on (Uspose étant relativement limités, le modèle doit rester
simple et ne pas faire intervenir un trop grand nombre de paramètres dont la
détermination nécessiterait la mise en oeuvre de l'ensemble des moyens disponi-
bles,
2 , 2. Description elCPér:1JDent:ale
45
tendance ~ la variation de volume du sol qui se traduit, en comportement non
drainé ou partiellement drainé, par une variation de pression interstltielle
donc de contrainte effective .
b • 0
.,
-,•
•
-,,••
-
"
0
U
~~,,_....--~~'----:o;~,r= cate
Déformation axiale ~
3, OBSERVATIONS ElCPERIMEN'l'AL
Dans la. réalité, lIIême en décharge, le comportement du sol n'est pas élastique
linéaire 1 des déformations irréversil:>les apparaissent même pour des décharges
partielles. C'est l'effet Bauschingar.
Les COnstatations qui viennent d'etre mises en évidence sous chargement un1l'1i-
rectionnel se généralisent a des chargements plus complexes. Sous Chargement
quasi-statique monotone le comportement du sol est donc caractérisé par un
domaine d'élasticité (domaine a. l'intérieur duquel les déformations restent
47
élastiques), variable au cours du chargement, et au-delà duquel apparaissent des
déformations pl.astiques irréversibles. Pour certains chemins de contrainte le
sol peut attein~re un état de rupture.
1 lest d'usage dans les calculs de réponse dynamique d' un profil de sol ou dans les
problèmes d'interaction sol - structure de considérer que le mouvement sismique a
pour origine une onde de cisaillement se propageant verticalement. Dans ces
conditions. un élément ~e sol pris à une profondeur h dans le profil est soumis au
cycle de chargement représenté à la figure 3.
};;nu...,
a'
a' o ~o
•
Koa o
t
Figure 3 Séquence de chargement idéalisée
Au
Ah <"
48
Figure 4 Courbe effort . D'formation cyclique.
-•,
,.
~
~
o
U
D'formation
:
Figure 5 Chargement cyclique fermh
non centré à l'origine
49
La figuJ:e '" montre que, pour un cycle fenllé, le CQ.[IpOrtement du sol esl
caJ:actéJ:isé paJ: une boucle appelée boucle à'hyatéJ:êsis', dont la SUJ:face et
l'inclinaison dépendent de l'amplitude de la déformation au cours du cycle, Plus
cette dernière est granéle, plus l'aire de la boucle est importante et pluS celle-
ci est inclinée Bur l'horizontale, Pal:" ailleurs, on constate expérimentalement
que la forme de la bau':le d'hystérésis n'est pas affectée par la vitesse
d'application de la sollicitation.
La dépendance de ces deux paramètres sur la déformation cyclique est alors mise en
évidence sur la figure 6. La valeur maximale Gmax du module est la pente de la
tangente ~ l'origine a la courbe de premier chargement,
c
, ...
~
~
•
~
-•
c
E
•••
-•
Gmax
•
E
~
Dilltorsion 2f Distorsion go
Figure 6 Variations de G et p avec la déformatiOn
Dès que le chargement cyclique n'est plus fermé, le comportement devient plus
complexe a décrire;.\Un ex"emEle,en est donné sur la figure 7, Jusqu'en b, le trajet
suivi est identique a celui de la figure'" (courbe de premier chargement puis
courbe de décharge). Au point b, tel que rrb • rra_ le signe élu chargement est
de nouveau inversé Ile trajet suivi est donné par la courbe bc puis éventuelle-
ment pnr ca si le chargement: est: de nouveau inversé en c, Si au contraire le
, par da puis, au-
chargement: est: poursuivi au-delà de c, le trajet sera J:eprésenté
delà, suivra de nouveau la courbe de premier chargement, ,/
50
a.
a" ------------
•
• ,
cycle.
• SlIIIble de Fontainebleau l "
• = 0,717
Dr = 55,6 "
<rd = 15)4 KN/m 3
• Vo = 14,92 cm 3
•
~
:E
• 2
o~~~::~~··~~~
o , 2 4V/Vo~"- , .
Figure 8 DtSformations volumiques sous compressions
Isotropes cycliques (LUONG)
51
Pour les problèmes sismiques qui ne mettent en jeu qu'un nombre de cycles limité,
et exception faite de ceux impliquant des phénomènes de rupture ou de grandes
déformations, les variations volumiques restent limitées et sont généralement
ma.xiJl'lales lors du premier cycle de chargement, Pour la description expérimenta le
du comportement, évoquée précédermnent, on s'affranchit de ce paramètre en
mesurant les caractéristiques du sol obtenues après quelques cycles. Cet
empirisme n'est, une fois encore, qU'un substitut a la loi de comportement qui se
doit de tenir compte de ces phénomènes, On reviendra plus en détails sur ces
problèmes de variation volumique sous chargement cyclique en abordant le
problème de la rupture par liquéfaction des sables,
Panni les matériaux présentant de J.' amortissement, on peut distinguer ceux pour
J.esquels 1
- l'énergie diSSipée dépenèl de la vitesse de déformation, C'est en
particulier le cas des matériaux visco-éla/lltiques lin(!aires. Certains matériaux
comme les polymères exhibent ce type de comportement a amortissement visqueux. ce
n'est pas le cas des sols pour lesquels J.'expérience montre que l'énergie
~_.~issipée est essentie11ement indépendante de la vitesse de déformation,
L'énergie dissipée par cycle peut s'exprimer soit ê. l'aide de l'énergie totale Do
(N-mtcycle) diss1pée par le .apecimen dans un cycle de sollicitation, soit a
l'aide de l'énergie spécifique 0 (N-m/m 3/cycle) dissipée par unité de volume en
un point du matériau. Do est la grandeur directement mesurable dans l'expérience
52
mais 0 est la grandeur fondamentale du point de vue du comportement. On a la
relation évidente entre ces deux grandeurs 1
DO - fffv D(x,y,Z) dx dy dz ,, )
Do - D.V (3)
,•
.~
~
o
t
•
53
( 4)
La. figure 9 [GOODMAN, ~976] met en évidence une telle relation avec une valeur de n
comprise entre 2.0 et 3.0.
• - Ln (5)
-
= =
N
+
N
~.,,_·Ittt-t+-tcl-tt-lt-I+-tft++tl'l-
a. "t-t+ti'-Tf-l:+'rf-",rf-A'rI-"V/-.
V V YYemp.
E
<
54
D
11 .. 211W 'G)
,
, T
•G
w- " G y• • ,
1
(7'
"
d'OO :
"- •
D G
T
,
m
-• D
G y.
, ,"
la capacité d'amortissement spécifique X. égale au rapport de
l'énergie dissipée a l'énergie élastique emmagasinée
X - W
D ,.,
le dephasage ~ qui représente l'angle formé par les vecteurs repré-
sentant la contrainte (ia. force) et la déformation (le déplacement) l.ors d' un
mouvement sinuso:L<3al,
TOUs les paramètres définis précédemment sont: liés par les relations:
Les matériaux de ce type ont une loi de comportement décrite par une fonctionnelle
faisant intervenir le tenseur des contraintes G, le tenseur des déformations t! et
leurs dérivées par rapport au temps!! et~. cette fonctionnelle peut ne pas être
linéaire mais, en pratique, la plupart des modèles sont basés sur la théorie de la
visco-élasticité linéaire qui a fait l'objet de développements très complets
[MANDEL, 1966 ; SALENÇQN, 1983]. Sous SOllicitation hamlOnique, on rend cocnpte du
55
comportement du matériau en introduisant "es modules complexes "e la Eonne (voir
paragraphe 5.2.) 1
{11 )
( l.2)
(13 )
". cp
, G.
( 14)
56
c'est-à-dire dana une situation oCi la fréquence d'excitation W/211 est égale a la
fréquence propre du modèle p/2rr, on a la relation:
(15 )
LeS matériaux de ce type ont une loi de comportement dans laquelle Le temps
n'intervient pas, Sous chargement cyclique les boucles d'hystérésiS préaentent
des extrémités pointues et, si l'effort appliqué redevient nul, il subsiste dans
le matériau une déformation permanente,
L'énergie dissipée au cours d'un cycle prend la forme donnée par la rel.ation (4)
avec une valeur de n comprise entre 2 et 3 [GOODMAN, 1976J. Elle peut également
s'exprimer A l'aide du coefficient de perte défini par la relation (6). D'un po1.nt
de vue rhéologique le matériau peut etre repréaenté par un assemblage de ressorts
et de frotteurs (frottement de COulomb) placés soit en série, soit en parallèle,
57
(lG)
-.• • A a (17 )
A est un tenseur ~u 4ème ordre qui dans le cas d'anisotropie le plus général
comporte 36 composantes distinctes, Dans le cas ~u matériau isotrope, seules 2
composantes suffisent a le définir. Il est commode en dynamique des sols de
retenir le module ~e cisaillement G et, soit le coefficient de Poisson v, soit le
module de compressibilité volumétrique K,
•
~"'A
• (18 )
- la compacité du sol., généralement tra,juite al.' aide ~e l' indice des vides e du
matériau ,
- l'état de contrainte actuel auquel est soumis le matériau;
- l'histoire des contraintes antérieures subies par le sol. Cette histoire est
habituellement reflétée par un seul paramètre 1 le rapport de surconsolidation
OCR, égal au rapport de la plus grande contrainte verticale supportée par 1e sol
~ans son histoire géologique a la contrainte ve~~cale actuelle.
Basée sur les travaux de Hertz relatifs aux déformations de sphères él,astiques en
contact, la relation donnant le module ,je cisaillement G, noté déso~is ~
pour rappeler qu'il n'est applicable qU'aux faibles défonnations, proposée par
la plupart des auteurs pour les Bols pulvérulents, est de la forme 1
58
( 19)
Pour les argiles, la formulation proposée diffère suivant les auteurs. HARDIN et
BLàCK (1968) ont proposé d'après des essais sur échantillons remaniés:
(21)
les fonctions et: paramètres F(e), X, n, Pa ont les mêmes définit10ns et valeurs
que dans l'équation (19). Le coefficient k, en exposant du rapport de surconsoli-
dation, dépend de l'indice de plasticité du sol, LeS valeurs proposées sont
rassemblées dans le tableau 1.
,. k
0 0
'0 0.18
40 0.30
'0 0.41
'0 0.48
,100 0.50
S~:n et IDRISS proposent une relation basée sur des essais sur échantillons
intacts et: des mesures géophysiques en place ~
Gmax ~ K Cu (22 )
59
caractérisé par O"n, ainsi que Bon état de compacité. Les équations (21) et (22)
dépendent donc bien des mêmes paramètres, seule la valeur de l'exposant n
diffère, En effet Cu est sensiblement proportionnelle a O"n, (n ~ 1), alors quP. la
valeur proposée dans la relation (21) est n = 0,5. Une valeur n proche de 1 a
également été mesurée pour un Bol normalement consolidé [PECKJ::R - DUPAS, 198U.
Il faut noter que toutes les relations proposées ne font dépendre le module de
cisaillement que du premier invariant du tenseuJ;" des contraintes. Comme cela a
été indiqué précédemment cette fonnulation n'est pas, en théorie de l'élasti-
cité, compatible avec un coefficient de Poisson constant.
• - ft,
-
t-
MT,t) [trace ~(T)l l + 2 ~(T,t) ~(T) l dT
o
(24a )
( 24b)
Pour une sollicitation harmonique !!!( t) = !!!oe iwt , la loi de comportement (23) se
met sous la forme =
•
a = " (trace E ) 1
° t
w
2 ).l E
0
(25)
ott ,,* et ).l* sont des nombres complexes fonctions de w, L'équation (25) est
analogue à la relation (11) utilisée précédemment.
------------- - - - -
t
Jt
t-
f(T) dT = f(t o > + J
t
t
f(T) d7
o o
60
Dans le cas du modèle de Kelvin-Voigt, dont la représentation rhéologique dans le
cas unidimensionnel est donnée sur la figure 11. les paramètres).* et jl.* ont pour
expression:
jl.*=jl.+iW).l.' ( 2Gb)
où). et).l. = G (respectivement À' ,).1.') sont les constantes d'élasticité (respec-
tivement de viscosité).
Dans la mesure où l'énergie dissipée au cours d'un cycle dépend dans le modèle
viscoélastique de la fréquence de la sollicitation (équation 12). ce qui n'est
pas le cas pour le matériau réel, il est nécessaire de choisir les paramètres du
modèle fonction de la fréquence de façon à ce que les parties imaginaires de},. et
).1. soient indépendantes de cette fréquence de sollicitation, Dans le cas du
chargement cyclique unidimensionnel de la figure 4, pour le modèle de Kelvin-
Voigt on doit alors avoir (éq, 26b);
61
Le module de cisaillement complexe IL" '" G" s'écrit·
•
G" - G [ 1 + i W G
IL' (28)
]
G• - G [ 1 + i fi ) (29)
G" _ G ( 1 + 2 i P ] (l0)
G
•
-G
s
( , - , •• + , i • j , - •• 1 - G c
ie
(31)
.~c
.- sin ,• • ,
~ (32 )
62
L'énergie dissipée par le modele;
,
l - •
D
modele
l ~ 2 /3
, (33 )
Pour les valeurs usuelles de /3 « 20 \;) l'écart entre les deux valeurs est d'au
plus 6 %. Pour les faibles valeurs de /3 les relations (30) et (3l) deviennent
équivalentes,
(35 )
Les modèles ue ce type sont employés de façon extensive dans la pratique courante.
utilisés en conjonction avec un processus itératif permettant de choisir des
valeurs du module G et de l'amortissement /3 compatibles avec le niveau moyen de
déformation induite (cf. chapitre V), ils fournissent des valeurs des accéléra-
tions et contraintes qui se comparent favorablement a. celles obtenues a l'aide de
modèles plus sophistiqUés [MARTIN 1975, PECKER et al, 1994] ou a celles observées
[VALERA et al. 1977). Ces modèles ont par ai1leurs le mérite de la simplicité 1 ils
ne nécessitent que la mesure de trois paramètres (un de plus que le modèle
élastjq\H~) , module de cisaillement G, module volumétrique K et coefficient de
perte TI (égal a 2/3). Le sol étant non linéaire, ces paramètres dépendent bien
entendu de l'état de contrainte ou de déformation (figure 6). La principale
63
limitation de ces modèles est leur incapacité a fournir des valeucs correcter. oes
déformations ou déplacements. En part1cul.1.er les déformations rémanentes calcu-
lées par ce modèle sont nécessairement nulles.
En se fondant sur des résultats expérimentaux, divers auteurs ont proposé des
courbes donnant la variation dU module G (module sécant) et du pourcentage
d'amortissement critique f3 pour le cas de sollicitations unidirectionnelles. Ces
valeurs peuvent ètre utilisées dans des modèles viscoélastiques linéaires
équivalents tels que ceux donnés par les équations (30) ou (31). SEED - IDRISS
(1910) ont présenté des courbes expérimentales moyennes uti1isablea pour des
sables ou des argiles. BARDIN - DRNEVICH (1912b) ont proposé les relations
suivantes l
,
G
~
G
- , + Yh (36 )
" . [ , - -- G
1- ,
Yh
+ Yh
(37)
"~X
G
~x
Y- ~ [ l + a e b (Y/Yy) ] (3B)
Yy
avec 1
On peut montrer que lorsque b = 0 et pour des niveaux pas trop élevés de la
contrainte cyclique, l'équation (37) permet d'exprimer l'énergie spécifique
dissipée sous la forme de l'équation (4) avec n - 3 et une constante J dépendant. de
"max et T max .
64
a b i3m/1X (~)
1 + 0.25 log N
Argile
saturée
Module
'"
-"-~Pa c'
Amortis-
l.+O.2f '1' 0.2 f e + 2.25 m
+O.31ogN 31+l..5f '1' - 1.5 log N
sement Pa
[ Pa 1'1'
c'
m
- ( 3 + 0.03 f )
------ .1...-------'--------------'---------1
f ~ fréquence - Hertz N - nombre de cy<~les
:
••
U
Distortion if
L'objet <le ce paragraphe n'est pas de faire la eynthèse de tous les ~èles non
linéaires proposés pour décrire le comportement des s<>ls. On se limitera aux
~èles lee plus couramment utilisés en se restreignant d'abo~ au cas, très
utile dans la pratique, de sollicitat10ns unidirectionnelles. Pour les solliCi-
tations quelconques on n'envisagera que le cas des modèles construits dans le
cadre CIe la théorie de l' élastoplasticité. Après un rappel de principes généraux
inclus dans la formulation de tels mo<lèles, on en présentera un exemple
d'application,
66
De ces deux lois découle le fait que, sous chargement cyclique hanmonique,
l'amortissement matériel du sol est indépendant de la vitesse de chargement, ce
qui est en accord avec les observations expérimentales.
(39)
ou
T - ( y - yc ) [ 1 - J [ J...IY""-:n:-"y--,I 11 (40 )
y - (41 )
ou
r ~ y Gmax [1- J (1 YI)] (42 )
J( y) ~ 1;--,:Y/~Y~y~
+ YlY
y
(43 )
H(r) • a
[ Ey
, jR-' (44 )
67
ry étant une contrainte de référence et a, R des paramètres expérimentaux, Notons
que les équations (36) a (38) du modèle de HARDIN - DRNEVICH peuvent définir
également une fonctionnelle J(y), proche de celle donnée par l'équation (43),
JT
o
•
(r-r ) 4« r
•) (45 )
G1 G
A'
v
- ---
t +
Àn
68
Le comportement du sol lors d'un cycle quelconque est complètement décrit en
identifiant, et en gardant en mémoire pour chaque inversion de la dl.rection de
sollicitation, la fraction d'éléments "bloqués" et la fraction d'éléments "en
rupture" dans un sens ou dans l'autre; il suffit alors d'examiner lors du trajet
suivant ce qu'il advient séparément à chacun de ces groupes, Par exemple pour le
trajet bc de la figure 1, la formulation devient ( 1 Yc 1 < 1 Ya 1 ) ,
y=
T
+
a 4>(T
•) dT •
G G
{Ta-T )//!
b
+ J (Tb+T") 4>(T
•) dT • (46 )
(T-T )//!
b
4>(T
•) dT •
1
lWAN a montré que pour un cycle fermé, le modèle obéit aux lois de MASING. Tout en
gardant une signification physique silllple, il permet la. description de sollici-
tations plus complexes sans nêcessiter l'adjonction de lois supplémentaires. Sa
généralisation aux sollicitations multiaxiales peut être faite dans le cadre de
la théorie de l'élastoplasticité avec écrouissage cinématique [IWAN, 1961].
00
G
a 4>(T ) -
m 4T
(48 )
m
69
$(T) _ R (R-l)
T
y
Ty
[ T
lR-' ( 49)
DanS ce type de modèles, la déformation totale Subie par un élément de matière est
décomposée en la'somme d'une déformation élastique ~ 'et d'une déformation
plast:l.que el':
( 50)
La. fonction de charge, ou critère, est une fonction de l'état des contraintes, Il
est ~e, et utile, de la représenter comme une surface limitant un domaine
convexe dans l'espace des contraintes, Si le point représentatif de l'état des
contraintes est situé à l'intérieur du domaine limité par la surface f(~)(O
(point A de la figure 14), les déformations sont élastiques, LOrsque le point
atteint la surface, lea déformatione plastiquee apparaiesent, oans le cas d'un
matériau écrouissable, la fonction de charge dépend non seulement de l'état des
contraintes!!. mais également de l'hietoire antérieure des chargements, On rend
compte de cette dépendance à l'aide d'un certain nombre de variables "cachées",
appelées paramètres d'écrouisssage, qui peuvent être soit des grandeurs scalai-
res q, soit des grandeurs tensorielles 0, Le critère s'écrit alors SOus la forme
générale:
70
f(~,a,q) .. O (51 )
f1Q1= 0
Les fonctions de Charge les plus couraJ\'lll\ent employées sont celles de TRESCA ou VON
MISES.
(52 )
71
paramètre scalaire q on obtient un écrouissage isotrope. L' écrouissage combiné
s'obtient en écrivant la fonction de charge sous la forme :
,/
,- -
, '
, ,.,'
-,
.. 1
1
1
1
1
,
-
, 1 \
--' '
\
,
"
laI Ibl
______ Surfaca actuelle _ _ _ _ _ Surface initiale
'/'
f (~) .[ 1 (
2
) ( - k( q) (54)
Les fonctions de charge définies par les critères de Tresca ou de Von Mises sont
"ouvertes" dans la direction des pressions isotropes (aL ~Z;.q3)' LeS déforma-
tions sous compression isotrope sont purement élastiques, ce qui est en
contradiction avec l'expérience. Il est donc nécessaire de limiter, dans la
direction des cOtnpressions isotropes, la fonction de charge. Cette limitation de
la fonction de charge a donné naissance aux "cap-models" du type Cam--Clay ou
autres. on pourra se reporter a HAROIN (:1979) pour une description de différentes
72
fonctions de charge de ce type. Un exemple en sera donné au paragraphe 5.4.
f(~,~,q)"O
(55)
,.
" •â > 0
Dans le cas d'un matériau obéissant au principe du travail maximal [HILL, 1950],
on peut montrer que la vitesse de déformation plastique est nécessairement de la
forme ,
-, .." (56)
oû À est un scalaire positif ou nul qui n'est défini que dans le cas oû les
relations (55) sont vérifiées. La vitesse de déformation plastique est donc
Coaxiale a la normale extérieure a la fonction de charge. Il faut noter que, dans
la relation (56), ~ ne représente pas la dérivée par rapport au temps, qui
n'inte~ient pad dans la loi de comportement, mais désigne un incrément de
déformation que l'on aurait pu noter d~. Il en résulte que k est nécessairement
de la fonne 1
l
H(~,a,q) ",. ; Cs ( 57)
où H est un scalaire positif appelé module d' t.crouissage. La loi d 'écoulement est
dans ce cas dite associée.
73
Dans le cas le plus général oà le matériau n'obéit pas au principe du travail
maximal, on généralise les résultats précédents en écrivant la déformation
plastique sous la fOTma 1
ft
1
(!' CI, q) (
.f
oC1
. ) P (0', CI, q) (S9 )
En c:ombinant et inversant les relations (17), (50) et (58), on montre que la loi de
COlllporlement, dans l'hypothèse des petites déformations, s'écrit pour le
matériau élastoplastique 1
Ô' .. C
• (59)
(! , p ) ( .f E )
••
e - E
fi • •• , ,
.f
E P
( 60)
"'. J'[ ,
.p
2 d'P
d'Pl dt (6la)
0
.1'-
I: • ~dt ( 6Th)
74
dl (61C)
Le loi d'écrouissage peut, compte tenu du fait que la vitesse d'écrouissage n'est
non nulle qu'A la charge, s'exprimer BOUS la forme 1
et celle de Ziegler
a" À (~ (64)
!.en expressions (63) et (64) constituent deux formes possibles de loi d'écrouis-
sage. On se reportera à PREVOST (1976) et MROZ-ZAR!{A (1979) pour d'autres
expressions de loi d'écrouissage, Les équations (51), (56) OU (58) et (62)
permettent de déterminer la valeur de la déformation plastique, La valeur de À est
obtenue à l'aide de l'équation de compatibilité =
df(~, ~) - ,.
" • +
"'a "
a+ "q"
'q
(65)
....._--_
5,3.3. On exemple de modèle élastoplastique pour BOll~c~tat~ons
- - ~ - - ,:-:. ::-- -: ..'""'-"-_ ..... _'"" _.~ :- - - - - - -
- - - ~ ~ - - - - ----- -
cycl~ques
75
aux sollicitations multiaxiales. Le modèle proposé par PREV05T (1979, 1990)
constitue une généralisation de ce modèle. Il s'agit d'un modèle élasto-
plastique, avec éCrouissage anisotrope, écrit en contraintes effectives. LeS
paramètres nécessaires a la caractérisation du modèle peuvent étre obtenus a
partir d'essais de laboratoire standards (compression et extension triaxiale,
cisaillement cyclique). Testé pour des sollicitations différentes de celles
ayant servi à l'obtenir, il conduit à des prévisions en bon accord avec les
résultats expériJnentaux. On peut donc considérer que ce modèle répond a tous les
criètres d'un "bon modèle", énumérés au paragraphe 2.
, (!
f{~:> .. 2 al •
a) + c (p'- ~) ••
- k (66 )
ot! ! représente la partie dévia torique du tenseur des contraintes .!! 1 P'
représente la contrainte moyenne effective - trace {.!!)/3 1 ~ et ~ sont les
ooo~nnées du centre de la surface de charge dans le plan déViatorique des
contraintes et le long de l'axe hydrostatique } k est la tai.lle de la surface de
charqe. une valeur de C nulle conduit au critère de Von Mises 1 une valeur non
nulle permet de 11.Jll1ter la surface de charge dans la direct.ion des compressions
isotropes. La position initiale et la taille de la surface de charge reflètent
l'histoi.re des sollicitations antérieures du matériau. Si les axes coïncident
avec les axes principaux d'anisotropie du matériau a1j - 0 pour i;o!j. Si
l'anisotropie du matériau présente une symétri.e de révolution autour d'un axe
(cas de la plupart des dépOts géologiques), au.- aH-«U/2 _ -<1/3. Si a "" 0 le
matériau est isotrope, Dans le cas d'une ani.sotropie de révoluti.on, la trace de la
surface de charge dans le plan (U1'UZ-U) est une elli.pse.
On a:
P' - Q' (69)
76
avec
J' ,
Q' , g"
8 .1 g' ; g"' 0
A ~
(7.1 )
trace 9
H' ., h' + B' (72 )
1 1
( 3 Q o )'/" i
00. h' i est le module de cisaillement plastique (Q"o:( 1/3 )trace 9- 0) et h' i + B' i
est le module plastique volumétrique (g' - 0),
77
Figure 16 Modèle Il surfaces de
charge mUltiples
14 translation des surfaces f;l ... fi vers la surface fi+;l doit avoir lieu suivant
une direction l! pour que les surfaces de charg'es ne se chevauchent pas au point de
con....aat. La direction l! doit être telle que le point de contact R sur fi+!. ait la
méJM nonoale que le point M sur fi (figure 16). La traduction mathématique de
cette concUtion de non chevauchement au cours du (1éplacement de fi [PREVOST, 1978]
conduit a une relation de compatibilité entre les évolutions des paramètres
d'écrouissage (!!,t3) de la surface fi et de la surface fi+-!.' Sur la surface fi a
laquelle est attachée le point M représentatif de l'état de contraintes actuel,
la loi (1'écroulssage peut être Choisie quelconque. Dans le modèle (1e Prevost
cette loi a pour expression:
.(
Œ i) _
(73 )
Les tailles k( i let positions (<t i) ,rJ. i) ) des surfaces de charge fi sont fonction
de la défonoation volumique ee (éq 61):
,P ) (75 )
v
78
00. Y ~ k( i). rf i).,IJ( i )et 1( est la pente de la droite critique dans le plan ( E~. p' ).
Les modules élastiques et plastiques dépendent de la contrainte moyenne effec-
tive p' 1
(76 )
00. x ~ B, G, H'i .
•
•
o
"
lOI lOI
79
CoIO nécessite simplement quelques calculs algébriques aupplémentaires (cf.
Pravoat, 19BO). Lors du chargement, le point représentatif de l'état de
contrainte se c:léplace sur l'axe Gy' La courbe effort-déformation (figure 17b) eat
linéariaée par llIOrc:eaux et la position et taille initiales de la aurface de charge
f m sont Obtenues à partir dea points M et M' correapondant à des modulea de
déformation (pente c:lu segment) Hm égaux. Le module de déformation plaatique Hm
attaché a la surface fm eat alors donné par 1
l
Hm
- l
H' + 2 G
m
l
( 77)
N .... - ••
• ' .0-
.' o
•
\
•
M'o
,., 1>,
Figure 18 Essai de chargement cyclique au trlaxia!
80
6. CONCLUSIONS
,
l5' il est certain que les moc.èles tels que celui présenté ci--(l.essus représentent
, un proqrOs fondamental ~ànà l'appréhension du comportement des 1101s sous
chargement CYCliq ue leur mise en oeuvre pour les applications pratiques reste
1
extrêmement limitée', Pour ces dernières, le mo<'!èle viscoélastique linc'!i'lire
équivalent, voire l l'IIOdèle de I ....an pour ,les applications unidimensiOnnelles,
sont les plus couranment employés. La description du comportement non linéaire
hystérétique du BOl a l'aide du l'IIOdêle viacoélastique linéaire équivalent relève
essentiellement de l'approche expérllnentale évoquée au paragraphe 2. La (!escrip--
tion a. l'aide d'un modèle élastoplaatique fait par contre intervenir la notion de
loi de comportement.
',C Il ne faut pas perdre de vue que des modèles permettant de décrire le comportement
des Bob pe~Vênt e~re-,c:o"n_str~i~s e:n d~hor!J du. ,cadre de la théorie de l'élasto-
plasticité C'est le cas du l'IIOdèle endochronique de BAZANT--KRlZEK (1976) ou du
modèle ene étique de NEMMAT-NAtiSER-SHOKOOH (1977),."\ces modèles ne presentent
cependant pas les mêmeS interprétations physiques silnples que les modèles
élastOPlastique4<~·~.a~~1.!~~S" le modèle ~!I, f):êyos_t ,n! ,??ns,~itu_~ __J?êo:S le ~aul
IJIC)(!èle de compo±nt de BOl construit dane le caclre de la t.héorie de
l'éla&toplaBtici (HARDIN, 1978 t SANOLER-DlKAGGIO, 1976 1 DAFALIAS et al,
19801. Son origi ité et sa grande souplesse résident dans l'utilisation de
surfaces de charge multiples par opposition aux modèles a deux surfaces 1 noyau
élastique et surface de consolidation.
81
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84
Chapitre III
1.. IN'I'1«llXX!'I'lOll
85
historien grec de 373 avant Jésus-Christ décrivant un phénomène de liquéfact.ion,
Plus récemment, les catastrophes de Nigata (Japon, 1964) et de Valdez (Alaska,
1964) oà un village entier a été enseveli a 1a suite de la rupture par liquéfaction
d'une colline, ont particulièrement sensibilisé les mécaniciens des sols et ont
été à l'origine de l'étude systématique de ce phénomène, L'état d' avancemont des
connaissances a fait l'objet de synthèses récentes [SEED, 1976 ; 'iOSHIMI et al,
1977 1 FINN, 19B1).
t~ _ _ :'f*
'U ~ ,
LOrs d'un essai triaxial axisymétrique conventionnel. (<1.1. > <1z ~ <1~ ) en compression
monotone drainée, l'échantillon de sable présente initialement une diminution de
volume, Lorsque le déviateur q ~ <1J.-q~ croit, l.a vitesse de déformat.ion volumique
tend vers 0, Dans le cas d'un sable lache, cet état n'est atteint qu' asymptotique-
ment, Pour un sable plus dense, la vitesse de défor...ation s'annule et change de
signe, le matériau devient dilatant (figure 2), La dilatance . résulte du
~ncheyètre!!1!à!)t des gra:1ns J e11e est CI' autant plus prononcée que le sable est
initialement dense et que la pression de confinement est faible.
( pp-
Le comportement est similaire lors d' un chargement triaxial en extension ( a l " O"z
> O"~) avec, initialement, une phase contractante suivie d'une phase dilatante.
as
_ ...,.----
e.,
e,
------
w
>
87
deux droites LC, et dilatant dans le domaine surcaractéristique jusqu'A la lilnite
de rupture définie par les droites LR ( figure 3). Dans le cas de sables laches, les
droites caractéristiques sont confondues avec les droites de rupture. L'état
caractéristique se confond avec l'état critique [SCHOFIELO - WROTH, 1968).
01+203
~----r---------~P' 3
Domaine
su bcaract6ristlque
contractant
Le
B8
Sable de Fontainebl.au
L;;,::::---,tM N 30 1
0,<
Densification
o
o
,
:.:lE 0,8
qjp = 1,32
,
•
--
Sable d. Fontainebl•• u
~
td = 15,7 KN/mJ
• = 0,72
Or= 82%
,
,,
o
.'
=
89
Pour les essais alternés autour de la position .la déviateur nul (q-O) il y a
apparition de déformations volumiques irréversibles, avec une distorsion limi-
tée dès que les seuils caractéristiques Bont alternativement franchis a chaque
cycle, Le franchissement dU seuil caractéristique est révélé par l'apparition
d'une boucle de dilatance (figure 5) suivie d'une contractance rapide du matériau
a la décharge. La figure 5 met en évidence l'influence déterminante du chargement
en extension triaxiale car le seuil caractéristique y est plus rapidement
atteint,
q
"
Stabili.ation
Mobilité cycllqua
90
,
~
,
~
• LR
"
1
f
',' 1
, TeT
r
'2
~f
',' 1
'/
,
, ',' ~ p_MPa_
La11quéfact1on est obtenue 10rs (les cisaillements non drainés ,alternés de part
et d' autre du déviateuT nul. Chaque cycle (le chargement réduit la contrainte
moyenne p' pax suite (le l' augmentation de presaion interstitielle J ce processus
S'accélère lorsque la contrainte effective franchit le seuil caractéristique.
APrès quelques cycles, ].a contrainte moyenne tend Il s'annuler avec 18 déviateur
de contrainte lors d'une déeharge ( figure 6 ). Il Y a alors liquéfaction. Pour un
sable lache il y li. ruine de l'échantillon, les déformations devenant très
grandes. Pour un sal:)le dense l.a liquéfaction s'accompagne de défonM.t1ons
limitées par suite (le la dilatance du matériau 1 dans le plan (p,q)le point
figuratif de l'état de contrainte remonte dans le domaine surcaractéristique
(figure 7). La répdtition de cycles identiques peut conduire a de grandes
déformations de distorsion, même pour un sable dense.
Notons, pour conclure sur les aspects expérilllentaux, que la droite caractéri.s-
tique de WONG co'incide avec la droite de changement de phase définie par ISHlHARA
et al (1975). selon ces auteurs, cette droite différentie deux types de
comportement a la décharge 1 la décharge a partir d' un état de contrainte au-
dessus de la droite s'accompagne d'une génération importante de pression
interstitielle, susceptible d'entrainer la liquéfaction. Ce phénomène corres-
pond a la densification rapide du matériau qu 'on obaerve en condition drainée dès
que le trajet de chargement a provoqué le désenchevétrement dans le domaine
surcaractéristique.
91
3. OBSERVATIONS DE CAS DE LIQUEf"AC'l'ION IN SITU
Le tableau 1 présente ces éléments (SE~1O, 1976). Son examen montre que,
L'étude de ces paramètres ne peut se faire que dans des conditions expérimentales
bien controlées que seuls les essais au laboratoire permettent d'obtenir. A cet:
effet divers types d'apparei.llage (voir chapitre IV) sont utilisés; l'appareil
triaxial cyclique, l'appareil de cisaillement: simple ou de cisaillement: en
torsion, la table vibrante.
92
drainage), les essais de liquéfact.ion au laboratoire sont réalisés en condition
non drainée. Ils permettent d'évaluer la R.C.C. non drainée du sol. Lors df! la
réalisation d'un essai de liquéfaction, pour un effort cyclique d'aJllP1itlide
constante donnée, la pression int.erstitiel1e croit avec le nombre de cycle de
sollicitation Jusqu'a atteindre, éventuellement, une valeur l'IIa.)tlmale égale a la
preSsion de confinement 1 cet. état caractérise la liquéfacti.on. La déformation,
tout en augmentant avec le notOhre de cycles, reste faible au début de l'essai pour
devenir importante au voisinage de la liquéfaction (figure 8).
Nota = les essais sont généralement effectués pat:: application d'un effort
cyclique d'amplitude constante, Il es't cependant possible de réaliser des essais
pour lesquels l'effort cyclique vat::le de façon quelconque [ISHlHARA - YASUDA,
1972).
Dr • 55 %
Ua • 200 kN/m2
w
o ,•
.'ii "'"
::.:.=
i
50
0
-50
-, .i1
-00 •
:!
U -100
La R.C.C, d'un sable doit donc dépendre des mêmes paramètres, auxquels il faut
ajouter l'influence de la saturation, Pour évaluer cette résistance, on a recours
a l'approche pragmatique (chapitre Il) consistant à reproduire au laboratoire,
de la façon la plus fidèle possible, les conditions de SOllicitation en place.
Rappelons que ces conditions sont caractt"lri !lC'!CS, de façon schématique, par
l'application sur une facette horizontale d'une contrainte de cisaillement
cyclique variant entre deux valeurs eX+.rt'Jmes TJ. et TZ (TJ. - -Tz). ces conditions
sont sensiblement satisfaites dans les essais énumérés ci-dessus avec, pour
l'essai triaxial, la nécessité de réaliser un état de consolidati.on iSotrope pour
obteni.r, sur le plan Il 45° de l'éprouvette, un état de contrainte proche de celui
produit en place sur un plan horizontal (cisaillement alterné aueour d'une
position nulle). Pour les limitations et imperfections des différente types
d'essais on se reportera au chapitre IV,
93
'f
Niigata 1902 ,., Niigata Sable O., S3 "" 0.12 >20 Absence Liq.
Niigata 1902 ••• Niigata Sable O., •• "" 0.12 '" 20 Absence Liq.
Niigata US7 '.1 Niigata Sable O., S3 "" 0.08 '" 12 Absence Llq.
Niigata 1887 '.1 Niigata sable O. , 64 "" 0.08 ' 12 Absence Liq.
M:lno owar! 1891 ••• Ogaki Sable O.,
" '" 0.35 '" 75 Liquéfaction
Mino OWari 1891 ••• Ginan west sablB LB 55 "" 0.35 '" 7S Liquéfaction
Mioo owari 1891 ••• Uo_ sa + Gra. 1.' 75 '" 0,35 '" 7.5 Absence Liq.
M100 owari
santa-Barbara
1891
1925
••• Ogase Pond
Sheffield dam
sable
sable
2.'
"" 4.&
n
40
'" 0.35
~ 0.20
• 75
15
Liquéfaction
Liquéfaction
Long Beach 1.933 '"
'.3 L.A. Harbour sable 3.7 55 0.20 15 Absence Lig.
El centra 1940 7.0 Brilwley sable "" 4.6 sa "" O.2S 30 Uquéfaction
El centro 1940 7.0 All- MI. canal sable '" 6.1 43 '" 0.25 30 Liquéfaction
El Cp.ntro "40 7.0 Solfatara canal. sahle 1.5 32 "" 0.25 '0 Liquéfaction
Tohnankai 1944 '.3 Komei sab1e 1.5 40 "" o.oe • 70 Liquéfaction
Tohnankai 1.944 '.3 Mello street Si1.t + sa o., '0 "" O.OB • 70 Liquéfaction
Fukui 194B 7.2 Takaya Sable 3.' n "" 0 .30 '" 30 Liquéfaction
"'ukui 1948 7.2 Takaya Sable o., '0 '" 0.30 '" 30 Absence Liq.
Fukui 194B 7.2 Shonenji Temple Sable 1.2 4Q "" 0.30 ", 30 Liquéfaction
Fukui
San FrancisCQ
Chili
Chill
194B
1957
1960
1960
....
7.2
,,
5.5
Agr. Union
Lake Merced.
Puerto Monl:;t
Puerto Montt
SiH + sa
Sable
Sable
Sable
o.,
2.'
3.7
3.7
50
55
50
55
'" 0.30
o .1B
'" 0.15
'" 0.15
• 30
"
'" 75
' 75
Liquéfaction
Liquéfaction
Liquéfaction
Liquéfaction
Chili 1960 ••• Puerto Montt Sable 3.7 75 '" 0.15 • 75 Absence Liq.
Séisme nate Magni-
tude
Site Nature
du sol
Profon--
deur de
n.ppe
,.,
Dr Accélé-
ration
Durée
du
comportement
du site
,m, maximale
en
séisme
( "
1
i,
surface
(g'
Niigata
Niigata
Niigata
1964-
1964
1964-
7.5
7.5
7.5
Niigata
Niigata
Niigata
Sable
Sable
Sable
O .•
o .•
O .• ,. 53
70
0.1B
O.lB
O.lB
>40
-40
>40
Liquéfaction
Liquéfaction
lobsence Liq.
, .. ..
Niigata 1964- 7.5 Niigata sable 3.7 53 O.lB >40 Absence Liq. 1
Alaflka 1964 8.3 Snaw River sable 0 50 '" 0.15 180 Liquéfaction
Alaska 1964 8.3 Snow River sable == 0.15 180 Liquéfaction ,1
Alaska
Alaska
Al<1Kka
1'okachioki
TOkachioki
1964
1964
1964
1968
1968
, .3
'.3
'.3
7. ,
7. ,
Quartz Creek
scott Glacier
valdez
Hachinohe
Hachinohe
Gra.sabl-
Sable
sa + Gra
Sable
Sable
0
0
1.5
O .•
O .•
.. 100
.5
7'
""
=-
""
0.12
0.16
0.25
0.21
0.2l
180
180
180
.5
.5
Absence Liq.
Liquéfacti.on
Liquéfaction
Absence Liq.
Liquéfaction
TOkachioki 1968 7. ,
,., Hachinohe Sable 1.5 "
'0 0.21 .5 Absence Liq.
Tokachioki
Caracas
San Fernando
San Fernando
san l"ernando
1968
1967
1"171
1971
1971
.......,,
•. 3
Hakodate
caraballeda
Sf .Juvenile Hall
Jensen Plant
Van Norman ReS.
sable
sable
Silt + Sa
Silt + Sa
Sable
O .•
O .•
..,
16.8
3.0
55
'0
30
"55
0.18
0.13
0.40
0.35
0.45
.5
"
"
"
Liquéfaction
Liquéfaction
loiquéfaction
Liquéfaction
Liquéfaction
,
1
i
"
Sa.- Sable - Gra.~ Graviers - Gra.Sab1. ~ Graviers sableux
1
Tab1eau 1 1 Conditions de site et caractéristiques des séismes pour les cas recencés de liquéfaction
~
0,'
,
0,
OJ
- !<o"
~=O.75
Ko== 0,4
1
o
,
1 • 10
Nombre d. cycl •• " "
Figure 9 Influence de Ko sur la RCC
"0
l.z
•, 200
•
,
11
D
• ~.
"'e
V
~.,
~
a~ d-~I).
~ "'e ,./--
."
z
0
Critère, E 2,5%en1 cycles -,
-- ......-
~/
• "'7
~ ~ \'I~'
(j.~'
•!!!" /'
---
• /'
10 0
......
U
•o
•
t::--:
y~- --- ---
o.~~
•
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~
0
/' :--- •
0. :::: U
z
o
u
I-'l 0
o , , • , , ,
Oie CONTRAINTE NORMALE DE CONSOLIDATION SUR LE PLAN DE RUPTURE kN/m 2
96
... ,l, Influence de l ' état de oontraJ.nte actuel
( En déformation plane, qui est l'hypothèse couranwnent admise pour traiter les
j problèmes de propagation d'ondes (voir chapitre V), l'état de contrainte d'un
élément de sol est défini par les trois composantes u x ' ai: et Uxz du tenseur des
1- contraintes effecti_ves.
Si la composante axz est nulle, la contrainte principale mineure "-x est reliée a
z
la contrainte principale majeure a par le coefficient de poussée des terres au
repos ICa
Il est alors possible de présenter les résultats des essais sous la forme de u
figure 9 donnant la relation entre la contrainte de cisaillement cyclique et le
nombre de cycles provoquant la rupture par l.1quéfaction, En normant la contrainte
de cisa.111ement cyclique TC par la contrainte moyenne effective r:1 m. o-ii on
obtiendrait prat.1quement une courbe unique si tous les autres facteurs affectant
la R,C.C. étaient identiques, ce n'est pas le cas en particulier pour les essais à
l'appareil de cisaillement simple 00. différentes valeurs de Ko ne peuvent être
produites, puisqu'il n'existe pas de controle de la contrainte o-x' qu'a l'aide
de chemins de contraintes différents qui affectent la R.C.C. Aussi, les résultats
d'essais sont-ils BOuvent présentés en normant TC non par o-m mais par ai qui
représente la contrainte nonnale effective au plan sur lequel s'exerce 'Tc'
Différentes courbes 80nt alors obtenues pour différentes valeurs de Ka (.fiyure
') .
Dans nombre d'applications pratiques, le cisaillement statique initial Uxz sur
le pian sur lequel 8' exerce la contrainte de cisaillement cyclique est non nul.
C'est le cas pour un élément de sol pris dans le corps d'un barrage, dans une pente
ou sous un ouvrage. nans ces conditions, le cisaillement cyclique résultant de u
sollicitation sismique se produit autour d' une valeur non nulle du cisaillement.
Il convient alors de distinguer le cas 00 ce cisaillement cyclique provoque une
inversion de la direction du cisaillement (I TC 1 > 1 O-xz 1 ) de celui ou le
cisaillement résultant ('Tc + C'xz) s'exerce toujours dans la même direction, Seule
la première configuration peut éventuellemnt conduire a une liquéfaction. Ce
résultat a déjà été noté au paragraphe 2,2 ou il a été indiqué que les essais
cycliques dans le domaine subcaractéristique, sans alternance du déviateur,
conduisent a une stabilisation le lony de la ligne caractéristique. L'inverf'ion
de la direction du cisaillement permet seul~ d'atteindre les seuils caractéris-
tiques.
La R.e.C. non drainée mesurée par le rapport TelUÉ est in[luencée par la valeur
du cisaillement statique initial. Par rapport a la situation sans cisaillement
97
initial. cette résistance peut étre augmentée ou diminuée suivant l'état ne
compacité initial du sol et la valeur du cisaillement statique. Pour les sols
denses, elle est en général augmentée comme le montre la figure 10 donnant des
résultats d'essais triaxiaux réalisés sur alluvions sablo--graveleuses compac-
tées. Il faut noter que si la R,C.C. est exprimée a l'aide du rapport (~zx +
T )/{1Z' l'application n'un cisaillement statique conduit toujours a une
C
__ augmentation de résistance [FINN, 1991].
"•
GRAVIERS SABLE
.J. SILT ARGILE
•• "\1\
GRANULOMETRIES DE
SABLE UQUEFIES
•
• !t" ,
\
SABLES DE
• ! \ , +--
NIIGATA ENTRE
5ET10m -
(SEED.IORISS)
1
• ,
MAJORITE DES SABLES
i
.,
~
•
LIQUEFIABLES SUR LA
IK
: ,
BASE D'ESSAIS
LABORATOIRE
•II~EE_FITTON) ,
ï '- "\
•
,. ,. • .,1 .,' .,'
, ,_mm_ fu ~
Cp5\1 ~ Q02 .0.01
~
98
-- --- - - - - - - - - - - -
4.2.1. Inf1uenoe de la densité du sab1e
- - - - -
Ladensité constitue le paramètre dont l'influence sur la R.C.C. a été 1apremière
reconnue. Tant les observations in situ que les essais de laboratoire (figure 12)
ont montré que la R.C .C. d'un sable est pratiquement proportionnelle à sa densité
relative, tout au moins jusqu'à des densités relatives de 70 à BO " Au-delà de ces
valeurs, la R.C.C. croit plus vite que la densité relative.
Les essais de laboratoire, tels que ceux de la figure 12, montrent qu'il esl
possible d'atteindre une comUtlon de liquéfaction (u - am) même sur des sables
très denses. Ce résultat a 10ngtemps été l'objet d'une controverse car, en place,
1es dommages conSécutifs a une liquéfaction n'ont été observés que sur des sab1eS
1àdhes. En fait pour les sables denses, C'est-à-dire pour 1eS sables dont l'état
caractéristique n'est pas confondu avec l'état de rupture, la comUt10n de
liquéfaction n'est atteinte que temporairement.' Sous 1'effèt des sollicitations
app1iquées (cyc1iques ou permanentes) le point représentatif de l'etat de
;contrainte "remonte" dans 16 domaine surcaractéristique (para'i_l:~e 2,2), et; le
,! comportement di1atant du sol lui permet de recouvrer une certaine :tésistance au
.. , 1
OS 1\
f'-- lM
99
Par opposition, pour un sable lache, il n'existe pas de domaine surcaractéris-
tique J le comportement du sol est toujours contractant et l'application d'une
charge (poids d'un ouvrage par exemple) sur un sable liquéfié entraine des
déformations pratiquement illumitées. Longtemps le terme liquéfaction a été
réservé à ce seul phénomène et certains auteurs ont employé le tenne mobilité
cyclique pour définir le comportement des sables denses (CASTRO, l.969 J
CASAGRANDE, l.976].
La. figura 13 présente des courbes de R,C.C. mesurées sur das éprouvettes d'un même
sable, préparéea a la même densité mais par des méthodes de mise en place
différentea [HULILIS et al., l.975] , L'accroissement de R.C,C, peut atteindre l.00"
suivant la méthode de préparation. Cette variation résulte des différences de
structure des asseltlbl.ages formés. La structure la moins stable correspond A un
assemblage o~ l'angle moyen, LOrmé par les plane de contact entre grains et la
direction de la sol.licitation, est égal a 45 0 (SEED et al, l.975]. La R,C,C, n'est
pas seule modifiée par la structure du sol J tout le comportement jusqu'A la
rupture est affecté comme l.' attestent les différences entre les courbes de
génération de pressions interstitielles obtenues pour diverses méthodes de
préparation des éprouvettes (LAnD, l.976].
Cette influence de la structure formée par l'aElsembl.age des grains est responsa-
ble des différences de R.C.C. mesurées sur dea édhantill.ons ayant subi des
chemins de contrainte ou de déformation différents ~ surconsol.idation, sollici-
tations cycliques antérieures, age du dépôt ...
100
Dr::: 50 % a!t:::50kPa
~ '--
Damage humide
Vibration • haut_/
1"...;., ue",,_
Piquage i . .c/
0,
, 3 Nombre de cycles'"
30
""
Figure 13 Influence de la structure sur la RCC
(d'après Mulms et al 1975 J
• ~
\ s:,54% ""
." " .....
'o~ %
"" •'a~ ............
'
0,1S
0,10
, , , 00 '0 50 000 "0
Nombre de cvcles
101
B.C.C., mesurée sur deux échantillons dont l'un a été prévLbré puis remis en
éqùl1ibre, par dissipation rias pressiona interstitiell.es., SÇlus l.·et.at de
contraintes -effectivea initial. Cette variation est importante et mérite d'ê'tre
prise en compte dans l'éval.uation de la susceptibilité d'un sol. a la lÜ:luéfac-
tion. C'est le cas, par exemple, des plateformes en mer ou les chargement.s
cycliques engendrés par une houle importante sont précédés de sollicitations de
plus faible amplitude, dues a Cles houles moins fortes. Si les pressions
interstitielles développées par les houles faibles ont le temps de se dissiper
avant l'arrivée d'une houle plus importante, la résistance du sol est accrue.
Enfin, l'expérience montre que l'age du dépot peut avoir une influence notoire
sur sa R,C,C, Plus le dépOt est ancien, plus sa résistance est élevée. Cela
provient partiellement d'une augmentation de densité, les dépots du tertiaire
étant nettement plus denses que ceux du Pléistocène ou de l'Holocène [TOHNO,
1.975], mais également d'une différence de nature (les contacts entre grains, Dans
les dèpots anciens, les particules les plus fines sont "squeezées" et les
contacts entre les grains les plus grossiers plus nonIDreux et plus stables.
102
Cette influence de la saturation peut être une cause importante d'erreurs
expérimentales si l'on ne s'assure pas au laboratoire, par l'utilisation d'une
contrepression élevée, de la parfaite saturation du sol. Dans le même ordre
d'idées, les dispositifs expérimentaw( ne permettant pas de maintenir constant
le volume de l'échantillon peuvent conduirg a. des mesures de R.C.C. erronées. A
cet égard, l'appareil triaxial est nettement plus fiable que l'appareil de
cisaillement simple pour lequel il n'existe, a. notre connaissance, qu'un
specimen opérant a volume rigoureusement constant [FINN-VAlD, 19'17].
0.'
0'
O~------~------~------~------~
1 3 10 30 100
Nombre de cycle.
LeS études expérimentales, dont les résultats ont été présentés au paragraphe
précédent, ont trait a la R.C.C. non drainée du sol, C'est une approche du
phénomène de liquéfaction par les contraintes totales dans laquelle on ne
s'intéresse qu'a la résistance a rupture du Sol. D'un point de vue plus
fondamental, la R,C,C. non drainée est gouvernée par le comportement du sol, donc
par les contraintes effectives. Divers types de modèles de cOlTlportement ~>nt été
développés récelmll!nt de façon spécifique pour l'étude de la liquéfaction. Ces
modèles permettent de suivre l'évolution des pressions interstitielles au cours
du Chargement, On peut distinguer l
103
des modèles empiriques comme le modèle énergétique [NEMMA.T-NASSl':R~
51101<ooH, 1977] ou le modèle endochronique [BAZANT~KRIZEK, 1976, ZIENKIEWICZ et
al, 1978) ;
ISllIliARA (1980), HABIB--LUONG (1978) ont proposé des modèles basés sur une
définition dans le plan p-q du chemin de contraintes effectives suivi durant le
cisaillement cycl:ique non drainé. Ces deux modèles :incorporent la notion d' éT.at
caractérist:ique décri te précédemment.
Dans sa forme la plus si1l1pl~, le modèle fait l'hypothèse que l'eau interstitielle
est nettement moins compressible que le squelette solide. Dans ces CQ.nditions, la
variation de volume totale est négligeable lors d'un chargement cyclique non
(lrainé. En conséquence, les (lé formations volwnétriques, élastique ll.E a , et
plastique ll.Evd' qui prennent place sont égales et de signes opposés. cette
hypothèse fondamentale est également incluse dans la théorie de l'état critique
[SCHOFIELD--WRO'I'H, 196B],
(2)
104
q
KA=XA 0 =E....
A' 0' 00' , /
qB Ka= OB' . ...!IL B,/ A • LI 0
OC' qc
qc cl
, /
,/
·
1
l'
rayon_/.ff
, P
,/
1
r....traj.t d.
trajet de contraint.
contraint. total.
, / ~ff.cti~
/
1/
0 B' A' D'
C' p';p _ LI
Or= 60%
a' = 200 kN/m'l.
Sable Ottawa
~'''I-
z
•
••
•••
Q •
X
~
°, ,
NOM aRE
• ID
DE CYCLES
'0 BO '00
105
.u p,
•• --
.' E
r
E
.u - , + n
r
E
r
/ K
w
(S)
.v~
n - porosité du sol
module de compressibilité volumétrique dU fluide
module de décharge du sol, adapté au chemin de contraintes
effectives.
106
(0' )~-m
- v
"",(0'
vo
)n-m
(' )
Comme pour tout modèle de comportement. 11 est néceasail:e de l'évaluer pour des
trajets de eollicitationa autres que ceux ayant servi al' établir. Les constantes
de définition étant obtenues a partir d'essai a amplitude de déformation
constante, le modèle a pe~s (l'éValuer l'augmentation de pression intersti-
tielle obtenue dans un essai cyclique non drainé a amplLtude de contrainte
constante. ce dernier type de chargement induit des amplitudes de déformation
v4l:1ables avec les cyçles. Une très bonne concordance entre pression intersti-
tielle Obsel:'Vée dans des essais, ou calculêe dans le mo<3èle, est obtenue (figure
17, FINN, 1981),
Notons cependant pour conclure que le modèle n'a été développé et vérifié qu'a
partir d'essais à la boite de cisaillement simple, En cela, il ne constitue pas
une loi de comportement au sens le plull général du terme et ne doit étre utilisé
que pour des conditions de sollicitation proches de celle de cet appareil. Ces
conditions sont sensiblement réalisées en place pour des couches de sol
8ubhori~ontalell et une propagation verticale d'ondes de cisaillement.
.107
6.1. Approche en contraintes tota~es
T, ( , )
T
a
N (' )
eq - Na
i
.. RMilXJT(t)J (10 )
i
La valeur communément admiSe pour Rest 2/3. ANNAKI -LEE (1976) ont montr:é que le
choix de la valeur de R dans le domaine 0.55-0.85 n' influait pas sur les résultats
de l'étude. La définition du nombre de cycles équivalents par l'équation (9) est
analogue a celle du concept de dommage cumulé. Une étude comparative montre que
les deux approches donnent essentiellflment les memes résultats [VALERA-OONOVAN,
1976J. DeS vérifications expér:imentalea ont par ailleurs montré que le concept du
lOB
noml.>re de cycles équivalents pouvait ètre valablement transposé a l'étude de la
liquéfaction sous chargement sismique irrégulier [ANNAKI-LEE, 19761.
1.--
:
••;
g
•• ·0
= N
Nombre de cycle •
N·>
•
; Figure 18 Détermination du nombre de cycles équivalents
Pour des études pr41iminaires, il est possible d'utiliser une méthode simplifiée
pour la détermination de la contrainte T eq [5EEo-IDRISS, 1971]. Cet.te méthode
consiste a appliquer l'équation fondamentale de la dynamique a une colonne de
section unité et de hauteur h (figure 19). Si la colonne de sol était parfaitement
rigide, la contrainte de cisaillement rnaxilllale serait, dans l' hypothèse d'ondes
de cisaillement a propagation verticale (a ~ 0 sur les faces verticales) ;
( 11)
109
.. Cl max
.
u=o
, U=O
T max
• Q' •• 'd !4
•
,. /
,• /
/
1/
"
,. / /1
"
1
Figure 20 Variation du coefficient Id
avec la profondeur
(Seed -Idriss 1971)
110
de l'équation (11) par l'introduction d'un coefficient multiplicateur rd' ce
coefficient, égal à 1 en surface, décr01t en profondeur. A partir de calculs de
réponse dynamique de Bol sur des sites sjlbleux de densités différentes, soumis a
divers séiames, ils ont proposé la variation de rd donnée a la figure 20. La
contrainte de cisaillement cyclique (Teq ) équivalente est alors l
, (12 )
Teq - 3
L'équation (12) permet de calculer rapidement la valeur de Teq' mais elle ne doit
être utilisée que pour des sites sableux, homogènes, correspondant aux condi-
tions d'établissement de la courbe de la figure 20.' Par expérience, pour des sites
très hétérogènes (couches alternées d'argile et sable par exemple), la rigidité
globale du système est fortement mod.ifiée, et les valeurs de Teq sont nettement
différentes de celles données par l'équation (12).
5,5 a 6 ,
6.' ,
,
"
,'.' "'0
L'examen des divers paramètres affectant la R.C.C. non drainée d'un sable a
montre quO il fallait, dans toute la mesure du possible, disposer d'échantillons
intacts. rI est en effet impossible de connaitre et de reproduire au laboratoire
111
tous ces pi'.rarnètres. La détermination de la R.C.C. se trouve ainsi confrontée au
problème du prélèvement d'échantillons de sable, qui constitue une des opéra-
tions les plus délic~tee de l'échantillonnage des sols. Les sables laches ont
tendance a se compacter 10nl du prélèvement et les sables compacts a se dilater.
cos modifications de compacité peuvent fausser l'évaluation de la R.C.C. du sol
en place. De plus, l'étude de l'influence du remaniement sur la R.C.C. montre que
l'effet de certains facteurs est plus ou moins détruit lors du prélèVement 1
influence d'une prévibra.tion par exemple [MORI et al, 19781,
'0 F--,r---,r-----r,----.,----r,----,
C,
... - -
.' -
KO=O,4 Ko=0,75
-
KO=\O
0
,
,
,
, , ,, 1
,
• OCR•
3
Degré de aurconaolidation
112
Si la R,C,C, est obtenue a partir d'essaiS triaxiaux cyCliques, réalisés sous
conSOlidation isotrope (Ko-l), il est nécessaire de corriger les résultats bruts
des essais pour tenir compte des conditions in situ de consolidation anisotrope
et de sollicitation tridirectionnelle. Le facteur correcteur Cr a été déteLminé
de façon théorique et expérimentale [S!ŒD et al, 19'1&]. sa variat10n est donnée
sur la f1gure 21.
Le choix du nombre de cycles a été défini au paragraphe précédent et: des valeurs
approchées, fonctions de la magnitude de la so11icitation, sont données dans 1e
ta);)leau fI.
a'o (13)
( 14)
113
'.' ,--,----,--.,--,----,--"r--",--,
o
.
'.' •
• • 0
• o
• •
•
•
••• o
o
o
• o
Liq .... factlon .... dto liq .... factlon
Acc:é,...tion ..tim'_ • o
, • o
, 10 20 30
Nombre de coups· normalisé N, "
Figure 22 Détermination da la résistance au
cisaillement cyclique à partir de
"essai SPT (Seed 1976)
114
Sur le <.Uagramme de la figure 22, il est cependant posaible de séparer les sites ne
s'étant pas liquéfiés de ceux o~ la liquéfaction s'est produite. La courbe de
séparation, qui dépend de la magnitude H du séisme, représente la résistance au
cisaillement cyclique du SOI,
DanS une étude plus récente [SEED et al. 1983], une tentative a été faite pour
tenir compte de la granulométrie, et en particulier du pourcentage de fines du
matériau,
Il n'en reste pas moins que l'essai SPT est trop sommaire pour con<:1uire a des
corrélations très fiables, A ce point de vue d'autres essais en place, tels que le
pénétromètre, permettent une plus grande reproduct1l::lilité des résultats donc une
meilleure fiabilité, On peut penser qu'ils pourront avantageusement remplacer le
HP'l', par ailleurs peu utiliSé en Europe, A cet égard le pénétromètre statique
semble particulièrement attractif avec la poss1l::lilité, pour le pièzooone, de
I!IClml~r la variation de pression interstitielle au cours du fonçage J ce
..
paramètre peut se révéler d'un intérêt essentiel pour identifier les couches de
..
sables laches et éventuellement éValuer leur R.C,C,
' ••• .8
• 'P
"•
,z•
N
•, •• f>"
b
;
-
••
ti 100 V
~
••
C 150
u
:;
/
•>
~ 200
/
•
:
•
o
u250 1/
Figure 23 Coefficient de normalisation de l'essai S PT
115
Notons enfin que les évaluations de R,C,C, à. partir d'essais en place (SP'l' ou
autres) sont nécessairement entachées d'erreurs puisque, pour la grande majorité
des sites, les mesures in situ ont été effectuées postérieurement à. la date du
séisme dont l'effet a été observé. Cormne on a vu précéde!mlent que les vibrations
mod.ifient la R.C.C" en affectant la structure (lu sol, les valeurs (le N mesurées
•sont représentatives de la structure du sol après séisme et non avant. En déduire
la R,C.C. du sol pendant le séisme constitue donc une approximation grosniore.
- - - - --
6.1.3 •. coeff.icient de sécurité
- - - - - - - - -
par définition, le coefficient de sécurité vis-à-viS du risque de liquéfaction
est défini comme le rapport de la R.C.C. non drainée Ti' déterminée a partir
d'essais de laboratoire (équation 13 ) ou a partir d'essais en place ( figure 22), a
la contrainte de cisaillement induite par la sollicitation sismique évaluée par
un calcUl de réponse dynamique ou de façon simplifiée (équation 12),
F5 •
-
T
( 1.5)
- les conséquences d'une rupture sous les ouvrages 1 la liquéfaction d'une couche
de sable compact peu épaisse peut n' avoir aucune influence sur la bonne tenue d'un
ouvrage capable d'absorber quelques tassements différentiels
116
6.2. Evaluation du risque de liquéfaction en contrain~es eftectives
L'approche en contraintes totales déCrite précédeJlQOOnt, bien que très utile dans
la pratique, peut se révéler parfois insuffisante en particulier lorsqu'il est
nécessaire d'évaluer, en tenant compte des conditions de drainage, l'évolution
de pressions interstitielles avant et après la sollicitation.
117
"" - [ "'" -'"0]
"
(16 )
00; IJ. désigne le Laplacien, Y"" le poids volumique de l'eau, k la perméabilité du sol
et mv l'inverse du module de compressibilité volumique.
.
~- a·
m Pat''" (17 )
oa am contrainte de consolidation
N 1 nombre de cycles
/3 paramètre expériJDental dépendant du niveau de la 0::0n1:.1:a1n1:.e de cisai1
lament cyclique, de la densité du sol. .... une expreesion de la forme 1
(18 )
.
'u
--" - a
a·
m
" ", '"
ot
=s( ", "-"
a·
1
) .[ sine
cr Za_l.
, "_2a·m ) 1
( 19)
118
interstitielle mesurée au laboratoire, Elle prend en compte les mêmes paramètres
que l'équation (17) ; l'influence des facteurs affectant la R,C,C, du matériau
est traduite par la valeur de NI_
LeS relations (18) et (19) font intervenir, soit explicitement, soit par le biais
de NI (en adoptant le concept du nombre de cycles équivalents), la valeur de la
contrainte de Cisaillement cyclique T(t), celle-ci est déterminée par un calCUL
de réponse dynaJn.ique préalable, La solution de l'équation (16) peut alors être
obtenue par une méthode de différences finies ou d'éléments finis, Après arrét de
la sollicitation sismique, aUg/8t.- 0 et l'équation (16) se ramène Il une
éqUation de COnsolidation classique.
,. .!...eYClique 0,_
(1
V
••
Etreinte eonsolldation;
160 kN/m 2 /
Densité relative: 86 %
/
o" V
V
o,
V
?
V
o
, , NOMBRE DE CYC LES
Figure 24 Développement de la pression interstitielle dans
un essai de liquéfaction
Un exemple de mise en oeuvre d'une solution découplée est donnée sur la figure 25a
qui présente la variation, en fonction du temps, de la pression interstitielle,
calCulée Il diverses profondeurs, pour le site de Niigata soumis à une sollicita-
tion sismique analogue à celle du séisme de 1964 [SEED et al, 1975], Ces calculs
montrent que les évidences de liquéfaction au voisinage de la surface auraient dO
se manifester plusieurs minutes après 1e début de la sollicitation (courbe à 1 m
de profondeux:), ce qui est en bon accord avec les observations faites sur le site,
Par ai11eurs, le même calcul réalisé en admettant une perméabilité beaucoup plus
élevée pour le sol, analogue Il celle qu'aux:aient un sable grossier ou des
graviers, montx:e que la condition de liquéfaction n'est jamais atteinte sur t.oute
119
'.0
Cal
'0
, O.'
"•
j O.'
~
••
••c
-
c
~
q.
••
••
•• O.'
~
••
il 0
0 '0 '0 .0 '0 .0
'" Temps -mn-
'0r---------------------------------------------------,
Cb 1
·0
q.
~
•
:! 0,8
•
li
!c
co,<
~
f
• Toute profondeur de 1 III 15 m
-3 q2
•
~
o
o '0 '0 '0
TampS_8_
120
l'épaisseur de la couche (figure 25b). Il est ainsi (XIssible de retrouver par le
calcul les conclusions tirées des observations expérimentales (paraqraphe 3) qui
avaient mis en évidence la diminution du risque de liquéfaction avec une
augmentation de la perméabilité du sol. Une telle conclusion ne peut bien entendu
être obtenue il partir d'une analyse en contraintes totales.
cette méthode a été appliquée pour éValuer la réponse d'une COuche de sol (70 m de
sable) à une sollicitation sismique de 0,065 9 il sa base. Les accélérations de
surface sont comparées sur la figure 26 pour les cas avec ou sans qénération de
pression interstitielle. un changement net dans la nature des accélérations
apparût au bout de 8 il 9 secondes qui correspond il l' instant auquel se produit la
liquéfaction a 4,50 m de profondaur (figure 27). Après liquéfaction, les
contraintes de cisaillement transmises par cette couche aux couches susjacentes
deviennent très faibles.
121
ACCROISSEMENT DE U
• , 10 TEMPS_S_ 1:1
,.
--y
•
,.
,,
•
••
r
.
Figure 27
~
~--'----'-'-~':--'---'--'-~-
• Contrainte et pression interstitielle
5 10 TEMPS _._ 15
à 4.50m de profondeur
122
7.1. l'oCCroieaement de la deneité
Cane le cas d'un remblai, il est possible de spécifier des degrés de eompactage
élevés pour obtenir une résistance au cisaillement cyclique élevée. Dans le cas
d'un sol en place, il faut envisager un compactage a partir de la surface. On peut
utiliser le compactage a l'explosif, un compactage dynamique (chute d 'une masse
en surface), un compactage par vibroflotation ou plue simplement par vibration
d'un profilé métallique. ces méthodes de compactage à partir de la surface ne
permettent pas en général de réaliser des densités relatives supérieures à 80 % 1
elles sont par ailleurs, a l'exception de l'explosif, limitées aux couches
superficiellee (profondeur < 15 menviron).
123
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126
Chapitre IV
Le problème des mesures des caractéristiques (les sols constitue l'un <1es aspects
fondamentaux de la Mécanique des sols. en général~ et de la Dynamique des Sols en
particulier. Les mode les les plus élaborés, les calculs les plus compliqués ne
sont: (l'aucune utilité si les paramètres a entrer dans ces modèles, ou ces calculs,
sont incorrects ou mal connus. ACtuellement, les aspects théoriques de la
Dynamique des Sols sont souvent privilégiés par rapport aux aspects expérimen-
taux, ce qui crée une certaine disproportion entre notre faculté a batir des
rnodèles sophistiqués et nos possibilités de mesurer les paramètres adaptés à ces
moèIèles.
Tout comme en Mécanique des Sols classique, des méthodes d'essai au laboratoire
sur échantillons intacts et des méthodes d'essai en place ont été développées
parallèlement. En aucun cas, ces deux méthodes d'approche ne s'excluent, elles
sont souvent fortement complémentaires et l'une ne va pas sans l'autre. LeS
mérites et limites de chacune des méthodes sont connus et doivent être BXalIIinés
avec rigueur pour Cerner le domaine de validité de chacune d'elles.
127
2. ESSAIS !!JI PLACE
2.1. Généralités
ACtuellement, tous les essais in situ sont basés sur: la mesur:e d'une vitesse de
pr:opagation d'ondes dans le sol [BALLARO-MAC LEAN, 1975J, Dans un milieu
élastique, les vitesses de pr:opagation des ondes de volume sont r:eliées aux
paramètres de la loi de comportement du milieu, Si G (module de cisaillement) et ),.
délilignent les coefficients de Lamé d!-l matér:iau, p sa masse volwnique, on a les
:relations ~
(' )
'- + 2G (2)
ot! Vs et Vp sont les vitesses de propagation des ondes de cisaillement et des ondes
de compression, Rappelons que dans les sols Vs varie de 100 rn/s à 900 III/s et que Vp
est au moins égale à 1500 rn/s si le sol est sous nappe.
De préférence au paramètre de LaIné '-, il est souvent plus utile, pour passer aux
applications pratiques, d'exprimer les valeurs de Vs et Vp en fonction du module
de cisaillement G et d'un autre paramètre qui peut etre, soit le coefficient de
Pojsson v, soit le module de compressibilité volumétrique K, soit le module
confiné H (déformation radiale nulle), LeS relations suivantes S'appliquent
alors 1
(3)
,
K - P ( V - ( ')
P
M- , (5)
Pour effectuer les mesures, on crée par un moyen mécanique une perturbation en un
point intérieur du milieu, cette perturbation donne naissance à des ondes de
volume dont on mesure le temps de propagation jusqU'à un autre point du milieu
pour lequel la distance a la source est connue. Pratiquement, les énergies mises
en jeu dans ces essais sont suffisamment faibles pour que les déformations
induites restent petites et, qU'en conséquence, le sol reste dans un domaine
quasiment élastique, Les relations (1) à (5), dérivées de la théorie de
l'élasticité, sont alors applicables, et les paramètres de défonoation obtenus
correspondent aux valeurs à trèS petite déformation (déformation de cisaillement
infl'lrir.ur à 10-"'), En théorie, la variation de l'amplitude des ondes entre le
128
point d'émission et le point de réception permet de connaitre l'amortissement de
celles-ci. cet amortissement se compose de deux termes l'amortissement
matériel du sol, qui est petit cotnpte tenu des faibles déformations induites, et
l'amortissement géométrique résultant de la radiation des ondes autour de la
source. ce dernier, fonction de la géométrie du milieu (stratigraphie, disconti-
nuités, ... ), et de la distance a la source, est prépondérant et peut théorique-
ment être calculé. En pratique, du fait des nombreuses hétérogénéités du milieu,
la précision d'un tel calcul est médiocre et ne permet pas d'appréhender la valeur
de l'amortissement matériel beaucoup plus faible. ACtuellement, aucun type
d'essais en place ne permet de mesurer avec précision l'amortissement propre du
sol. Ces essais sont donc l~tés a la mesure des modules de déformation.
Les relations (1) et. (2) montrent l'intérêt qu'il y a à isoler les ondes de
cisa1l1ement. La connaiasance de la seule masse volumique du sol permet alors de
calculer le module de cisaillement. DanS un t;rain d'ondes, la dét;ermination de
l'instant; d'arrivée de l'onde de cisaillement est délicate car cette onde arrive
après l'onde de compression. Il est donc nécessaire de développer des méthodes
d'essai générant des onde<'l de cisaillement, de préférence aux onCles de compres-
sion, pour faciliter leur iClentification. En cela, les essais géophysiques
orientés vers la détermination Cles caractéristiques dynamiques des sols se
distinguent des prospections géophysiques classiques. Ces dernières sont basées
sur les mesures de vitesse de propagation des ondes de compression. La Clist;inc-
tion essentielle entre les deux types de mesure provient en grande partie du mode
de génération des ondes. La prospection géophysique claSSique nécessite la mise
en oeuvre d'une aource d'énergie puissante permettant aux ondes de couvrir une
distance appréciable. A cette fin, l'utilisation de l'explosif est très dévelop-
pée. En dynamique des sols, on utilise da.,préférence des moyens mécaniques
permettant de mieux contrOler la nature des ondes émises, La faible énergie mise
en jeu ne constitue pas une limitation sérieuse car les mesures se font
habituellement a l'échelle de la dizaine de mètres. De plus, l'utilisation des
enregistreurs a memoire permet éventuellement de sommer les résultats d'iInpul-
sions successives [BERl'AANO et al, 1982 J. Enfin, certains dispositifs mécaniques
permettent d'inverser le sens de la direction de la sollicitation. Cet.te
inversion crée une polarisation différente de l'onde de cisaillement dont la
détection sur l'appareil enregistreur est grandement facilitée. La polarité de
l'onde de compression n'est par contre pas affectée (figure 1).
129
les essais réalisés a partir de la surface du sol, tels que les essais de
sismique réfraction ou de vibration entretenue de massifs de fondation. Ces
essais présentent l'avanlage essentiel d'etre d'une grande facilité de mise en
oeuvre et d'un coQt peu élevé. Ils ne répondent cependant qu'iJtlparfaitement au
problème posé et ne sont utilises, tout au moins pour les ouvrages importants,
qU'en phase de reconnaissance préliminaire.
les essais réalisés dans des forages, ou entre forages, tels que les essais
down-hole, up-hole ou cross-ho le. ces essais sont délicats a réaliser, d' un COQt
plus élevé du fait de la nécessité qe réaliser des forages mais fourniss('nt: des
informations plus riches.
E
,
~
~
130
L'inconvénient de la méthode réside dans le fait que l'onde émise se propage au
voisinage des interfaces de couches. Elle ne permet donC pas d'obtenir une valeur
moyenne de la vitesse pour la couche considérée. De plus, la présence d'une couche
molle (a vitesse de propagation moins élevée) emprisonnée entre deux couches
dures ne peut etre détectée. Il en va de même pour une couche de faible épaisseur
présentant un contraste de caractéristiques important avec les couches voisines.
c' )
cette vitesse est arbitrairement attribuée, dans le cas d'un milieu homogène, 6.
une profondeur égale a une demi-longueur d'onde [WOODS, 1978]. En modifiant .la
fréquence d'excitation, il est pas§.1ble d'en déduire un profil de vitesses de
propagation d'ondes de Rayleigh. Si le coefficient de Poisson est connu, la
vitesse de l'onde de cisaillement S'en déduit. Dans le cas contraire, elle peut,
avec une précision suffisante, être confondue avec la précédente (voir Chapitre
V).
Cette méthod.e n'est actuellement pratiquement plus utilisée. Elle ne permet pas
les reconnaissances a grande profondeur, a moins d'employer des vibreurs trèS
lourds, Elle est particulièrement bien adaptée aux reconnaissances des couches
superficielles,
131
Enfin, il est absolument nécessaire de réaliser au moins un des forages de la
prospection géophysique en carottage continu pour disposer d'une coupe géolo-
gique détaillée a l'emplacement de la mesure.
Il est possible, avec des sources d'énergie adaptées (frappe horizontale d'un
massif posé en surface, par exemple l, de donner naissance a une forle proportion
d'ondes de cisaillement. La figure 4 donne un exemple d'essai down- hole. En
portant en fonction de la profondeur les temps d'arrivée des ondes priJnaires et
des ondes secondaires, 'On obtient des segments de droite dont les pentes sont
égales aux vitesses de propagation. Pour détenniner la vitesse de propagation, on
peut également proceder par différence des temps de parcours entre deux capteurs
adjacents,
sourçe~
Enreg Enregiatr eu.
./
,
Capteur - -
Coulis de
Tubage PVC
Paroi du
fOl'age
-' \capteur...-
Tubaga PVC
Coulia de açellement
132
fç ....~f.
133
L'essai est en tout point analogue a l ' essai down-hole a la différence près que
l'émission est provoquée en fond de forage et la réception se fait sur des
capteurs placés dans le forage, au-dessus du point d'émission, Par rapport a
l'essai down-hole, l'exécution est plus délicate car, sauf a uti.liser des
dispositifs de frappe spéciaux [BERTRAND et al, 1992], l'émission préférentielle
d'Ondes de cisaillement est difficile,
-----------
2 • 31 • 31. ESB&i Czoss-Bole
1; .1
1\.
~i /
~ ~ ~
Coulis de scellement _ Capteurs pvc
134
de frappe sur une sonde plaquée aux parois du forage d'émission [BERTRAND et al,
1982), On de ses avantages majeurs est de permettre de dissocier les opérations de
forages ( le forage d'émission est également réalisé al' avance) des opérations de
mesure, D'un point de vue technologique, il est possible d'inverser le sens de la
frappe, de SOImIEIr les résul.tats de plusieurs chocs successifs, le point
d'émission restant fixe, et éventuellement de renouveler une mesure défectueuse,
ou douteuse, tant que les forages sont conservés,
.ini=~
A Trajet direct D
• 2
B ~
Trajet réfrecté
x
p,
" >
135
•• • .,
',' •
1bl
"i"~---<------",C-----------',"~----------~--CC""----~
u v 15 x/H 20
136
ot! les définitions des différents tennes sont données sur la figure 7. La fl.gure
a, établie a partir de la relation (7), permet de connaitre, suivant le dornainp. du
plan oCl est situé le point représentatif de la mesure, la nature de l'onde captée
la première sur le récepteur.
Fotages distants de
, ,
ALLUVIONS
ASLO_GRAVELEUSES _ 'm
5 _ •• 10m
137
3. ESSAIS DE LABORA'l'OIRE
3.1. Généra~1téB
certains aspects du comportement dynamique des so~s sont plus faci~es à étudier
dans un ~aboratoi.re dans des conditions d'essais bien contrôlés. par ailleurs,
une compréhension aussi complète que possible du comportement des sols sous
chargement cyc~ique nécessite la réalisation d'un granél nombre d' etudes paramé-
triques. ces études ne sont actuel~ement réalisables qU'au ~aboratoire. Initia-
lement, les appareils de ~aboratoire ont été développés élans le but de simuler de
la façon la p~us prOChe possible le chenun de contrainte suivi, en place, par un
élément de sol. Il apparait que cette simu~ation est extrémement délicate, sinon
impossible, et que mieux vaut réaliser é1es essais de laboratoire dans des
conditions bien controlées (contrO~e du vo~wne de l'échantillon, unifonnité du
champ de contraintes appliquées) que de vouloir reproèlu1 re le chemin de
contraintes exact.
Quel que soit ~e type d'essai réa~isé, ~e mode opératoire est pratiquement
toujours :identique. L'échantillon intact est consoliélé sous un état de contrain-
tes (isotrope ou anisotrope) connu. Au sta.t:te de ~ 'essai, cet état de contraintes
n'est pas nécessairement identique a celui supporté par ~'échantillon en place,
Pax contre, pour l'interprétation de ~'essai et la transposition aux va~eurs en
place, il est nécessaire de situer cet état é1e contraintes par rapport aux états
de contraintes caxactéristiques du matériau (contraintes en place, contraintes
de préconlilo~idation, ".-). Après achèVement de la consolidation, les circuits de
drainage sont clos et la so~licitation cyc~ique est appliquée à drainage fermé,
51 ~'échantillon est saturé son vo~ume reste Constant durant toute la sol~icita
tion, pour ~es échantillons non saturés, le volwne varie au cours de l'essai, et
sa mesure est pratiquement impossib~e, Le mode de réalisation é1e ~'essai
(consolidation puis application de la so~~icitation à drainage fermé) est proche
des conditions réelles de chargement du sol en place, En effet, à l'éche~~e des
fréquences de sollicitation (0,5 Hz à 5 Hz) la plupart des sols peuvent etre
considérés comme sollicités en condition non drainée.
Les mesures directes de vitesse de propagation d'onde sur éprouvettes sont peu
utilisées dans ~es Sols. TOUS ~es appareils de laboratoire existant actuellement
ne pennettent d'appliquer que des so~licitations cyc~iques unidirectionnelles.
L'é~aboration d'appareils permettant l'app~ication de sollicitations plus
complexes est encore au stade du développement [GRIFFIN-HOUSTON, ~979].
138
Suivant le type de déformation initiale llnposâe, la vihration peut être soit
longitudinale, soit de cisaillemnt, soit de torsion, Les mesures de la fréquence
propre de vihration, et de l'amortissement de cette vibration. permettent de
calculer un module de àéformation et un décrément logarithmique lié a l'amortis-
sement matériel du sol, Cette méthode permet théoriquement les mesures des
caractéristiques pour une plage étendue de déformations allant de 10- 5 a 10- Z
(SEED-IDRISS, 1970], Dans la pratique, elle est peu employée,
Le principe de l' eseai consiste a mettre en vibration forcée une éprouvette de sol
et a ajuster la fréquence d'excitation pour obtenir la résonance de l'éprouvette.
La vibration appliquée peut étre soit longitudinale, soit transversale, soit de
torsion. LeS vibrations transversales sont généralement appliquées a l'aide de
tables vibranteS. Les vibrations longitudinales et de torsion a l'aide d' appa-
reils dits àe colonne résonnante, On s'attachera plus particulièrement a la
description de cet essai qui a été étudié en détails pa%" DRNEVICH (1977) et dont
une schématisation simplifiée est donnée sur la figure Il.
Il
-V D"
•
V:;;
~
EL LU LE THIAXIALE
ECHANTILLO é
W.
r ~
139
at
. .
,,, -v, ,,,
• OK
(. )
.- ( c, co. =
V
•
+ c, sin =
V
•
) ( Dl.COS (9a)
Boit
.- ( c, co. .in
~
V.
) F(wt) (9b)
( l.Oa)
T{x-I) - G
,.
-(x"'!) - 0 (lOb)
OK
co.
w. - 0 (n)
V.
Boit
rr V.
w ~ 2 rr f ~ ( 2n 1 ) 2 ~ (12 )
n n.
,
v (13 )
G - P
•- p ( 4
140
La déformation y (r,x) de l'éprouvette, associée à ce premier mode de vibration,
s'obtient par :
y-r ..
,. - COS( =
2R ) f"{
"".'
" )
(14 )
- J (15 )
o
•• ,
y
•
...-
y.
(16 )
•,
p y
p )
y - r
" sin p
cos( ) F(
• (17 )
141
Jo
• lIo(t) • 110 (t)
,
~
Jp Jp
Jo/Jp=1l
, Jo/Jp::; 100
,
Figure 12 Essai de colonne résonnante :
1 er mode de déformation de "échantillon
y-r
.,• p
F( -
•
v.
t ) (lB)
On retient alors généralement pour valeur de y la valeur moyenne sur une section,
ce qu~ revient. ~ choisir r - d/3 oü d est le diamètre de l'éprouvette.
DeS appareils de colonne résonnante avec d'autres conditions aux limites, telles
que raideur finie a l.a base de l'échantillon, ont été développés [I«lODS. 19781.
Dans l.a pratique celui décrit ci-dessus est: le plus utilisé [DRNEVICH, 1977].
142
de l'essai de colonne résonnante qui permet, en outre, d'obtenir le module
maximal qui peut être, élans certaines conditions, directement compa.ré a celui
éléèluit éles mesures géophysiques en place. pour la Oétermination Oe ce module
maximal, seule la connaissance de la fréquence de vibration et Oe la configura-
tion géométrique de l'appareiLlage est requise. Aucune mesure Oe Oéformation
n'est théoriquement nécessaire, bien que celle-ci soit effectuée. La précision
éle la mesure est donc accrue par rapport a un essai où le module est Obtflnu par
mesure de la force appliquée et de la déformation résultante.
Pour conclure, on peut enfin noter que l'essai de colonne résonnante est fiable et
reproductible. SKOGLUND et al (1976) ont montré la bonne concordance des
résultats obtenus dans Elix laboratoires différents, disposant de matériels
distincts, lors d'essais réaliséS sur 1e même matér:iau et dans les mêmes
conditions expérimentales.
~-
•
rtll\- •
•
4
Les essais éle vibration forcée furent principalement développés pour reproduire,
au laboratoire de la façon la plus fidèle possible, les conditions de contraintes
subies en place par un é1ément de sol. DanS la pratique, aucun essai ne permet
cette simulation exacte. Les types d'essai sont au nombre de quatre, essai
triaxial cyclique, essai de cisaillement simple, essai de cisaillement en
143
torsion, essai de table vibrante. Dans ces essais, un effort (ou une dé.Lormation)
cyclique connu est appliqué à l'échantillon de sol et la déformation (ou
l'effort) résultant est mesurée. La boucle d'hystérésis du matériau est ainsi
entièrement connue et il est possible d'en déduire les paramètres utiles à la
définition de la loi de comportement adoptée : par exemple, le module de
cisaillement sécant et le pourcentage d'amortissement critique pour le modt'!le
viscoélastique linéaire.
",-
AMPLITUDE
.
DE LA DEFORMATION DE CISAILLEMENT
"-
Colonne résonnante
"
-4
- -
" -J 10-2
Triaxia 1 cyclique
Cisaillement simple
Table vibrante
D'une façon générale, les essai.s de vibration forcée permettent la mesure des
caractéristiques dans une plage de déformation allant de 5.10- 5 à 10- z environ.
rl n'est pas possible d'appréhender des valeurs de déformation plus faibles qui
correspondent a Cles déplacements inférieurs à la dizaine de microns pour les
échantillons classiques de laboratoire. seuls des dispositifs spéciaux comme
l'essai de vibration en torsion sur échantillons cylindriques creux permettent
des mesures à plus petite déformation. LeS essais de viliration forcée sont donc
complémentaires des essais de colonne résonnante en permettant la mesure des
caractéristiques pour des valeurs de déformation plus élevées. La figure 14
(WOODS, 1978], résume les domaines d'application de chaque type d'essai.
L'essai triaxial cyclique a été pour la première fois utilisé par SEED et LEE
(1966: et est. actuellement l'appareil de laboratoire le plus développé, en
144
particulier pour l'évaluation des caractéristiques de résistance des sols sous
chargement cyc:aque (chapitre III), Dans sa Conception de base, l'appareil est
peu différent du triaxial statique 1 certaines adaptations sont cependant
nécessaires pour accroltre la précision des mesur~s, en particulier a faible
déformation, On peut citer à titre d'exemple, - une plus grande rigWité des
colonnes supports de la cellule - la nécessité impérieuse de disposer d'un
capteur de force à l'intérieur de la cellule pour s'affranchir des frottements du
piston a l'entrée dans la cellule, ,., ces adaptations posent souvent des
problèmes technologiques difficiles a résoudre mais, en compensation l'appareil
triaxial cyclique possède toute la versatilité et la plupart des avantages que
l'on est en droit d'attendre d'un appareil de laboratoire 1 bonne définition des
contra:intes, possibilité de saturation des éprouvettes, possibilité de consoli-
dation isotrope ou anisotrope, mesure des pressions interstitielles,
Pour ce type d'essai, l'éct\antillon est habituellement consolidé isotropique-
ment. Il est ensuite soumis, a drainage fermé, a un accroissement de la contrainte
axiale d'une quantité ad2 et a une diminution simultanée et égale de la pression
de cellule. La contrainte normaJ.e sur le plan a 45 0 dans l'échantillon est
constante et la contrainte de cisaillement varie entre + <1('1!2 et - <1d2 (figure
15), L'état de contrainte sur ce plan est similaire à celui développé en place sur
une facette horizontale. L'asservissement de la pression de cellule étant une
opération délicate, l'essai est souvent réalisé en maintenant cette pression
constante. Si l'éct\antillon est saturé, et si l'essai est réalisé à drainage
fermé (volume constant), cette technique conduit a des résultats semblables a
ceux obtenus par asservissement de la pression de cellule [SEED - LEE, 1966]. Les
essais triaxiaux sont réalisés en asservissant la sollicitation cyclique sur une
grandeur ct\oisie (force, déformation, contrainte), L'essai est alors dit à force
controlée, aéformation controlée ou contrainte controlée, La solli01tation est
généralement imposée par l' interméaia..1re de presses hyarauliques, Des systèmes
pneumatiques ou hydra-pneumatiques sont parfoiS utilisés.
----------
Figure 15 Principe da l'essai triaxial cyclique
145
Pour les mesures des caractéristiques de déformation, les essais sont conduits.!t
~déformation contrôlée. Le module d'Young est obtenu comme le rapport de la
contrainte axiale a la déformation <lxiale cs. On en déduit le module de
cisaillement G (module sécant) et la défonnation de cisaillement associée y par
E
G - ---- (19 )
2 (l+v)
l'lin •
2
(21)
Un résultat typique d'un essai triaxial cyclique sur une vase est donné (figure
16) sous la forme de variation du module sécant G et dU pourcentage d' amortisse-
ment critique avec la déformation [PECKER - DUPAS, 1981J. On a également
représenté, pour le même essai, une boucle d'hystérésis correspondant a une
défonnation maximale de 7.l0-~.
,
1:: (MPal
,;,:
---- "r
I~
~
~,
.
,,4
-
disto'tion
146
L'essai triaxial cyclique est également utilisé pour évaluer la résistance au
cisaillement cyclique des sables. Dans ce cas, l'essai est réalisé a force, ou de
préférence, a contrainte controlée, L'essai est poursuivi jusqu'a rupture de
l'échantillon par liquéfaction 1 pendant l'essai la contrainte, la déformation
et la pression interstitielle sont enregistrées en continu. Un exemple de
résultat d'un essai de liquéfaction a été présenté au chapitre I I I (figure e).
Dans la pratique courante l'essai triaxial cyclique est l'essai de loin le plus
employé, Cormne tous les essais de laboratoire, il présente des imperfections dont
les principales sont 1
Noton.s enfin, pour conclure, que l'essai triaxial cyclique est fiable et
rep~uctible 1 les mesures de résistance au cisaillement cyclique réalisées,
sur le même matériau et dans les mêmeS conditions expérimentales, dans huit
laboratoires différents disposant de matériels distincts ont donné des résultats
semblables [SILVER et al, 1976].
cet essai est longtemps apparu comme l'essai reproduisant le plus fidèlement les
conditions de sollicitation d'un élément de sol en place, soumis a la propagation
verticale d'une onde de cisaillement. LeS premiers essais de ce type, sous
chargement cyclique, ont été rapportés par PEACOCK - SEED (1968) et SILVER - SI!:ED
(1971), :11 existe principalement deux configurations d'appareillage. Celui de
cambridge est constitué par une boite cubique a parois rigides articulées (figure
17a) et celui du Norwegian Geotechnical Institute (NClI) par une membrane
cylindrique en caoutchouc renforcée par des anneaux circulaires rigiCles (figure
17b).
147
cisaillement. n'est pas uniforme. Aux déformations élevées, le glissement dOl la
tete de l'échantillon devient inévitable. L'influence de ce glissement a ete
étudié par PREVQST - ElOEG (1976) qui ont montré que, plus celui-ci est important,
moins la répartition des contraintes (normale et de cisaillel1lflnt) est uniforme.
COUPES
f.1 fbl
Pour obtenir des champs de contraintes plus uniformes dans l'échantillon et pour
permettre le contrOle de la contrainte latérale de confinement, ElARDIN - DRNEVICH
148
(1972) ont proposé de réaliser des essais en torsion sur cylindre creux (figure
18). De toute évidence, un tel appareillage ne peut être utilieé pour des
échantillons intacts de sol pulvérulent et pose des difficultés de mise en place
importantes pour les sols cohérente. Il n'est donc pas utilisé dans la pratique
courante. En permettant de réaliser sur le même échantillon des essais de colonne
résonnante et des essais de vibration forcée, ce type d'appareillage Présente
l'avantage d'autoriser la mesure des carac,~ér.!~ti.9....u~lLd~~gues_~ur tO:ute _la
plage des déformat-t:ons-"Intéressantes -;-îI-peut être également employé pour la
mesure de la résistance au cisaillement -cyclique.
Uv Contrainta ilxiale
Contraint Contrainte de
cisaillemant
de confineme
CTh
-
-- - ---(--(
I-+-CTh
Œr - - - - - - - - -;)L--"
CTh
Etat de contrainte. en A
a.
--------------
3. 4.4. ESsai la tabl.e vibr.mte
ces essais ont été développés pour S'affranchir des difficultés associées aux
essais de cisail.lement simple sur échantillons de faibles dimensions, En
utilisant des tables de grandes dimensions, les effets de concentration de
contraintes et les non-uniformités locales du champ de contraintes sont négl i-
geables, si les mesures sont effectuées loin des frontières, Bien que les tables
vibrantes aient surtout été utiliSées pour étudier les phénomènes de liquéfac-
tion, elles peuvent également servir a la détermination du module de cisaillement
des sols. Pour des raisons évidentes, ces essais ne sont pas utilisés dans la
pratique courante,
149
L'examen préCédent dea méthodea d' esaai dont on diapose pour mesurer, tant au
laboratoire qu'en place, les caractéristiques de déformation des sols montre que
ces deux types de meaure, loin de s'exclure, sont complémentaires. La combinaison
des deux mesures pennat de connaitre le module de cisaillement et l'aJfIQrtissement
matériel du sol sur toute la plage des déformations utiles. Pour S'assurer de la
qualité des meaures, il eat même p::Isaible d'obtenir, pour le module de cisaille-
ment maximal, des valeurs correapondant aux mêmeS déformations, La comparaison
entre mesure en place et meaure au laooratoire n'est cependant paa directe. On a
vu en effet (chapitre II) que le module de cisaillement maxilDal dépend de l'indice
des vides du sol, de l' histoire dea contraintea qu'il a subi, et de l'état actuel
(le ces contraintes. Pour que la comparaison soit valable il faut donc, au
laboratoire, disposer d'échantillons intacts de très bonne qualité ayant
préservés la structure du matériau (qui est fonction de l'indice des vides et de
l'histoire des contraintes) et connaitre les contraintes régnant dans le sol. La
méconnaissance de l'état de contraintes régnant (lana le sol, en particuliel: des
contraintea hOl:lzontales, rend vaine toute tentative de comparaison. Actuelle-
ment ces contraintea sont génél:alement estimées sur la base d'un coefficient de
poussée des terres au repos, évalué (l'après le rapport de surconsolidation des
sols, A cet égaro les méthodes d'investigation récentes, comme le pressiomètre
autoforeur [BAGUELIN et al, 1978] (loivent permettre de mieux cerner ces valeurs.
<OCR>
0,'
[
0'
Pa
" ro (27.)
150
K
,~
•
,000 •
,• • /
v ,." /
v 0 • 'y V
•
.' .•' • rf.•
O.' ,
U'm MPa 0
" "
•• .,.
"
151
p. pression atmosphé-.:ique
OCR -
"
rapport de surconsolidation du Bol déduit d'essais oedomé-
.'•
K(Ya)
•
•
triques
contrainte moyenne effective (égale dans le caa présent
a la contrainte verticale effective, Ka ~ 1)
coefficient fonction d.u poids volumique apparent sec Yd
[Jn exemple de variation de "max avec la contrainte de consolidation est donnée sur
la figure 1911. pour YèI "'19.5 kN/m 3 et la variation de K(Yd) pour tous 1es essais
réalisés est (1onnée sur la figure 19b. La variation du module de cisai.llement avec
la profondeur. calculé al' aide de l' équation ( 22 ). eat compa:rée (f1qure 20) avec
celle dédu1:te d'essais géophysiques du type cross-hole. On constate que l'accord
entre les deux types de mesure est très satisfaisant.
152
représentatif du sol en place. L'essai en place est plus représentatif de ce qui
se passe a l'échelle du massif mais ne permet d'appréhender que les caractéristi-
ques élastiques du matér~au. par ailleurs, ses résultats ne peuvent etre étendus
a des états de contraintes différents de ceux régnant dans le sol au moment de la
mesure, c'est-a-dire le Plus souvent à des états différents de ceux régnant avant
construction des ouvrages. Enfin, l'essai en place n'est pas non pllJS exempt de
calJses d'erreur qui sont parfois difficiles à déceler, On a résumé (tableau 1) les
avantages et limites de chaque type de mesure. Seule la conjonction des deux types
de mesures permet de s'entourer des garanties nécessaires quant a la détermina-
tion des caractéristiques des sqls sous chargement CYClique.
153
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ASCE, pas~ena, l.978.
155
Chapitre V
157
2. PROPAGATIOliI D'OfIDES DANS UN MILIEU ELASTIQUE. ISOTROPE. RAPPELS
diva ..
,• ~
p (1)
,t'
Dans le cas d'un matériau isotrope, la 101 de comportement ne fait intervenir que
deux paramètres, En choisissant les coefficients de Lamé. "et G, cette loi a pour
expression ,
a .. "(trace~) ~ ~ 2 G e (2)
Portant (2) dans (1 l. l'équation aux dérivées partielles ayant pour inconnue le
déplacement X s'écrit 1
•
,~
(" + G) grad (div ~) +Gl!.~-P ---0 (3)
,t •
LeI. solution générale de cette équation peut être obtenue (théorème de poisson) en
décomposant le déplacement X en la somme 1
(')
158
Posant
v
p - +
P
2 G
'6 )
(7)
l'équation du mouvement peut alors être dêcoup,lée en deux équations aux dérivées
partielles satisfaites par ~ et n
" . .- -
1
V
P
,,
, , ,t
0 (0)
,
" n 1
v
, ' n
OC
, • 0 ,')
n - s exp [
s
i.
v CVs t - x
• x - '..JI - Rp;p;) ] (U)
,
" •" '.B
avec • 1 et • 0 i • -1
ces ondes sont des ondes de volume, longitudinales ou transversales, dont les
vitesses de propagation sont respectivement Vp et vs' Les ondes longitudinales,
ou ondes P, sont des ondes de dl.latation alors que les ondes transversales, ou
159
ondes s, sont des ondes de cisaillement correspondant à un mouvement sans
variation de volume puisque div 21;2 - div rot f! - o. ces ondes de volume sont les
seules à exister dans un milieu infini. Les solutions (10) et (11) restent
valables si l'une des trois composantes de! est imaginaire. L'interprétation
physique de ! est alors différente. SUppoSons par exemple Rx et Ry réels et Rz
imaginaire pur 1 les solutions représentent alors des ondes se propageant dans le
plan (x,y) dont l'amplitude decroit (ou croit suivant le signe de tz) exp:men-
tiellement suivant Oz. Ces ondes sont appelées ondes de surface généralisées;
les ondes de Love généralisées correspondent au cas où. seules des déformations de
cisaillement se produisent; les ondE!s de RaYleigh généralisées correspondent au
cas où. les défOrmations de cisaillement sont accompagnéeS de déformations
volumiques. L'existence d'ondes de surface généralisées dépend des conditions
aux limites du problème = surface libre, surface de discontinuité des caractéris-
tiques mécaniques du milieu .•• Elles ne peuvent exister dans un milieu inTi ni
homogène.
A partir des solutions (10) et (11) et des relations (4) et (5) on obtient les
ccm~santes du déplacement. Posant
,.
v
( (12 )
p
ondes longitudinales
- i. A
V
p
'p • - (13 )
ondes transversales
+~ fS B • • ( 14)
Vs
160
B
,. ,, B
+ v
i. z
'sv - + v. x y x
(1S)
• ~
~ "x +
"
y "x +
on obtient 1
(16 )
v v v
.,
Pz
sin a sin 13
P,
sin a' - sin /3' - c (H)
Dans le cas d'une source ponctuelle, la solution peut être obtenue en transfor-
mant les équations (8) et ('3) en coordonnées sphériques, soit par exemple pour le
potentiel scalaire ~ (le même traitement s'appliquant au potentiel vecteur n)
161
MILIEU 2
MILIEU 1
.
,,, + 2 a.
rOr --
1
, ,
at V
,
a • _ 0
(18 )
" P
Posan\: , •- r. (19)
.- A
r
(t- rfVp ) (21)
u -
,. (22 )
"
IR. fron\: d'onde, lieu des poin\:s ou 4> '" conB\:an\:e, es\: consti\:ué par une sphère
162
centrée &. la sourc:e. En se propageant, le front d'onde se déforme et l' ampl i tude
du dépla.c:ement u décroit. L'expansion du front d 'oOOe introduit un amortiseement
du mouvement 1 cet amortissement est appelé amortissement géométrique.
Il est intéressant d.e noter que la solution (21) peut également être interprétée,
en y développant en series de Fourier le terme exp(-ikr). (k .. W/Vp )' comme la
superposition d'ondes planes, On montre que [BREKHOVSKIKH, 1960) :
.-
rr
• • 1=oin
!kA
2 rr fo • fo'" exp [ik (Vpt k x -ky>' - kzz)
x J da d~ (23)
L'intégrale représente une onde plane se propageant dans la d.irection de cos:î nus
directeurs (k,c. ky. k z )·
u
x -,
p
f
p •x of- ASV f
• •z
u
Y -'SB f
•
( 24)
u
z -,
p
f
p •z - ASV f
• •x
Si .x
et tz sont réels, inférieurs &. 1, ils représentent les cosinus directeurs
( lx" sin Q, tz" COS Q) de la direction de propagation. Les expressions de fp et (s
sont Obtenues &. partir de l'équation (12) avec o. .y -
Les équations (24) montrent que, dans le cas d'ondes planes, le déplacement
suivant Oy est découplé des déplacements suivant Olt et oz. Il ne résulte que de la
propagation d'ondes sa alors que les déplacements suivant ex: et Oz sont fonctions
des ondes P et SV, Les deux problèmes peuvent étre étudiés séparément.
163
"x - A~;V f s
"• -
A f
P P
Le èléplacement horizontal d'une onde SB 1nc1<1ente est donne par l'équation (24)
En heurtant la surface libre (z" 0), l'onde SB incidente donne naissance a une
onde SB réfractée formant un angle 0: avec la direction Oz (loi CIe Snell) et se
propageant dans le sens des li: positifs. Le déplacement Ilyr associé a cette onde
est 1
- A'
5H
exp [
i.
( - x s i n a - z cos a) l (27 )
,.'"
---Y. (0) '" 0 (28 )
164
3.2. Ondes SB dana une couche d·épa.is8E!ul" 11lll1tée 9unlOlltant un Be/Il1--espace
" h
avec
w cos a
p __-;;~-"n n .. 1,2
n V
on
i w
V t n - 1,2
V
.n ( on
A~ = Al
Les con<litions de compatibilité al' interface des deux milieux, qui doivent etre
vérifiées pour tout x et t, s'écrivent,
165
(31 )
.. a (0) (32 )
Y",
La relation (31) conduit à 1
soit:
(34)
(35)
- (36 )
soit: - e
-ip h
J. )
- (37)
En posant:
q (38)
l
AZ~2Al [
{l+q)el.. P ..h +(l-q) (39 )
166
( ~)
La 101 "e Snell (équation 34) montre que si les caractéristiques mécaniques des
deux milieux et l'angle Oz de l'onde incidente sont tele que:
(41 )
al. est imaginaire. L'onde plane SR ne donne plus naissance à une plane SR
réfractée mais à une onde de surface se propageant dans la direction ox avec une
vitesse Vszlsina~. Il S'agit dans ce cas (l'une onde de Love généralisée.
Fonction de transrert
TJ. ..:(w)
, -
2 A.
A,+ A' , - cos Plh
(42 )
,
•
Tl , .,.{w)
2 A.
soit:
, , , _1/.,.
IT
•
l , z(w) 1 -[ cos Plh + q sin Plh
1 (44 )
(2n 1)1T
( 45 )
" 2 h coe (ll
"
167
qui sont les pulsations propres du système.
•
T (loi)
, (46 )
q
A
•
SOL
B
fI;$..)}$}~Jk.Ji<OA9NJ
AFFLEUREMENT
Un exemple de fonctions de transfert T(w), T"'(W) est donné sur la fl.gure 4 dans
le cas d.'une couche de sol élastique de 20 m d'épaisseur (Vs - 200 rn/s, p - 2000
kg/m 3 ) surmontant un semi-espace (Vs"" 1500 mis, p = 2400 kg/m 3 ). L'angle
d'incidence est priS nul.
168
,, ,,
_, ,w , ,,
,,
• , ,,, ,
-1 ' ,,
• ,
,, ,,
,
7 ,,
VII=2GO m/s ,
,,,
• , f = 2 000 Kglm3 2Dm
,
•
•
2
\
,
, , 2 , • • • 7
• • ,. " " " M
FREQUENCE _Hz_
G cos a
m m
(47 )
cos am+J.
, + ~)
,
+ ,
- A' '\0) e
-ip h
mm
, A m (1 m
(1 - (48 )
169
ip h -ip h
e rn rn + lA' (1 + ~)
• mm
A' (1 - ~) (49 )
"," , m
Si l' amplitude de l'onde incidente ASH dans le demi--eepace (m'" N) est connue, les
relations précédentes permettent de calculer les amplitudes des ondes incidente
et réfléchie dans chaque couche en tenant compte de 1
A. - (52)
Fonction de transfert
em(l») + fm(l»)
T (1)>) .... (53)
",m en(l») + fn(l»)
On a noté précédemment que d' autres types d'ondes que les ondes de volwne
pouvaient se propager dans un milieu d'extension limitée (ou dans un milieu
hétérogène). ces ondes, dites ondes de surface, correspondent au cas oC! l'une des
composantes du vecteur ~ devient imaginaire. Dans le cas d'un milieu sem1-1nEini
homogène, il est possible de trouver, pour une onde plane, une solution a
170
l'équation de propagation des ondes, sati.sfaisant la condition a la limite de
surface libre. si 'z
est imaginaire. Dans ces conditions, Il(" l et les potentiels
4> et n prennent la forme :
e
-~
exp (54 )
Pour satisfaire aux équations (8) et (9), les paramètres a et b doivent vérifier
les relations:
a• - •• (56)
v•
p
•• (57 )
•
V.
,s +
-[
,... e -oz e
-bz
(vt-l()] (59)
V
v
..
- '", '",
'z - I·,b -
iw 8 s
V
j.-bZ exp[ ,.
V
(vt-X)] (59)
w
,.
- '" '",
ax - -1 a A e
- .. iw B.z.
V •
-bz j exp[ ,.
V
(vt-X)] (60 )
171
'u ,
u(O)=" +("+2G) G)a - ,
B - 0 (61)
"" "
u (0) + 'u ]-2ikaA+ , (62)
". B - 0
6 4 Z Z Z
x - 8 x + (24 - 16 a ) x + 16 (a - 1) ~ 0 (63 )
Tenant compte des relations (59) et (60) a (62) les déplacements prennent la forme
u - k
,
,
+
•
b
b
, e
-bl'l
•-= 1 exp [i(wt - kx'] (64)
w •
k
.
, a k
+ b
, a
k
e -= (65)
172
AMPLITUDE/AMPLITUDE SURFACE
o o'fC-------j°~::.~::~o::~~::~'~:=:_--:';f------~'
1 Déplacement horlzontal ..... _
0,'
•0
.Z
0
,• Q. 1 ........ Depl.c.m.nt " •• dca' _w_
•
0
Z
,,••
0
•0 0
Z
•• 9 ,~
Les équations (64 )-( 65) se généralisent pour un milieu stratifié [THOMSON, 1950 1
HASKELL, 1953]. Pour les ondes de Rayleigh généralisées les expressions des
déplacements deviennent 1
œ
u f.( z)
ei(wt - kjXl
RJ (66)
0
"
Jo. J
œ
i(wt - k.x)
R. 9 { z) •
"
w- J (67)
j_1. J j
œ
h ( ) i( wt - k .x)
Lj j z e ) (68 )
Dans les expressions précédentes, Lj et. Rj sont les amplitudes des déplacements;
kj '" W / Vj représente le norobre d'onde et fj' 9j' hj sont des ·Jecteurs propres. Les
173
valeurs de Jcj' fj' gj et hj' en nombre infini. peuvent et1::e théoriquement
déterminées par les méthodes développées par THOMSON et HASJŒLL dont l'exposé
dépasse le cadre de ce chapitre. Notons que dans ce cas. la vitesse de propagation
Vj dépend de la pulsation W l le système est dit dispersif .
L'évaluation de la réponse d'un profil de sol a une excitation sismique pose des
problèmes spécifiques liés a la fois a la nature du mouvement incident et a la
nature du milieu dans lequel il se propage. Ces problèmes distinguent ce
phénomène de la propagation d'ondes monochromatiques en milieu purement élasti-
que.
La complexité de ces problèmes est telle que. même dans le cas de propagation
unidirectionnelle. seules des solutions numériques peuvent etre obtenues. La
mise en oeuvre de solutions numêl:"iques nécessite la résolution des étapes
suivantes 1
174
5. CHOIX DES Cl\RIIC'l'EIUSTIQUES DE L'ONDI!: SISMIQUE
•
, u
oz p , (69)
"
et celle régissant les déplacements verticaux w
,
8a
oz
zz
- p
at
,+
!2!. p 9 (70)
Si ces simplifications sont valables dans la grande majorité des cas, il existe
cependant des configurations géométriques telles que, même dana les couches
supérieures, les ondes de volume auront une incidence non verticale. Le mouvement
horizontal résulte alors de la propagation d'ondes S et d'ondes P (éq,24).
Certaines configurations conduisent également a la formation d'ondes de surface
généralisées. Ainsi en un point quelconque, le mouvement hori.zontal résulte de la
- combinaison de tous ces types d'ondes sans qu'il soit possible de distinguer la
proportion de chacune d'entre elles, L'état des connaissances actuelles est
suffisamment avancé pour permettre la résolution du problème de propagation
d'ondes dans un milieu viscoélastique a condition de spécifier la nature de
l'onde (surface, volume) et sa direction de propagation [LYSH~R, 1978J.
175
verli(J.. le d"ondes de cisaillement pour lequel des solutions peuvent êtra
obtenues avec une loi <le comportement non linéaire du sol. on traitera également,
en fin de chapitre, le cas d'ondes de Rayleigh généralisées.
L'un des problèmes les plus controversés dans la résolution des problèmes
d'interaction sol-structure réside dans le choix du point ot! doit être spécifié
le mouvement de référence correspond:ant au Séisme de projet. Généralement ce
séisme de projet est défini par un spectre de réponse d'oscillateur.
____ A-'"
ce spectre a
été obtenu a partir d'enregistrements réels recueillis de préférence (chapitre
:I) su:r: des sols de nature compax:able. Le spectre "enveloppe" de ces spectres réels
est ensuite lissé pour éliminer des particularités liées soit aux séismes soit
aux sites, ce qui confere au séisme de projet un contenu en fréquence très étendu.
COmme les en:r:egistrements de séismes sont obtenus a la su.rface du sol, il n'est
pas logique de spécifier le séisme de projet, dérivé de ces en:r:egistrements,
ailleu:r:s qu'a une surface libre.
Vs
z"(2i-1) 1 .. 1, ••• (71 )
1 4f
:Il existe donc deux raisons pour ne spécifier un séisme de projet qu'a une surface
libre, cette surface libre peut ètre soit la surface du sol, soit un affleurement
fictif de l'assise rocheuse (point B' de la figure 3), Rappe10ns enfin que le
moUVell\ênt, qu'il soit défini en A ou B', doit etre compatib1e avec 1es ca:r:acté-
ristiques des sols sous-jacents 1 mouvement de sol pour le point A, mouvement de
rocher pour le point B'. Dans la suite du chapitre, on retiendra, sauf mention
contraire, une définition du séisme de projet a 1'affleurernent B'.
176
6, JŒPONSE SISMIQUE D'œ! PJIOPIL VISCOELASTIgtIE A UNE OIIDE DE WLUME
On a vu (chapitre II) qu'.il était possible de rendre compte de façon approchée des
caractéristiques fondamentales du comportement du sol sous sollicitation (!}'Cli-
que à l'aide du modèle viscoélastique linéaire équivalent. Dans le cas unidimen-
sionnel envisagé, la loi de comportement sous sollicitation harmonique de
cisaillement s'écrit :
(72 )
y (t)
,
,
rr
Re S: F(w) e
iwt
dw (73)
177
,,
Amor11 ...m.n1 11= 10%
•
• v. = ZOO mis
, ft .. 2000 K9I m 3 20m
• ""
fl_ln
"
"
..... 'l
"
""" ""
• ""
""
""
,
""" ""
• ""
il' '...-1 ....""1
, ,, ",,
""
" ,
"
2 ,,,
""
..•..-....
, .;Y :--..
,o , 2 , • , • , 8 9
FREQUENCE _Hz_
10 11
" " "
Figure 6 Fonction de transfert - Milieu viscoêlastique •
..,
J y(
-
-1wl:
F(IIl) .. t) e dt (7'})
, ..,
f iwt
Numériquement, la transformée de
, rr Re
-
~'ourier
F(w) •
178
Fourier tronquée, Implicitement ceci revient à rendre la fonction y( t ) périooi-
que, On obtient cependant une bonne approximation de la réponse si l' acclHéro-
granme est prolongé par une zone de zéros ("blancs") suffisante pour que, compte
tenu de l'aJIlOrt:issement du système. les vibrations libres puissent s'amortir.
L'expérience PlOntre qu'une durée de blancs de 4 à 5 secondes est généralement
suffisante, Le PlOuvement de référence se décompose alors sous la furme 1
illl t
y(t) ;•• Y, e •
(76)
", - --,
2 rr
T
Re ("17 )
,.0
u(j) .. (78)
•
cette solution ne représente que la partie entretenue de la réponse. En analyse
sismique, compte tenu de l'amortissement matériel, la phase transitoire s'amor-
tit rapidement et Qst négligée.
179
{e'
, •••
'"
'd'
0.03
• {o'
,
:t.~~~====:;:;::==~
V
o 5 10 15 FREQUENCE Ha
o !I 10 15 FREQUENCE Ha
"" {b'
"00
"'.o
(a'
".
180
La solution ("17) permet de connaitre en tout point du profil l'accélération, la
vitesse et le déplacement par intégration ("'ivision par Ws et W~), la déforma-
tion de cisaillement et, Al' aide de la loi de comportement, la contrainte de
cisaillement Cl XZ ' LeS équations (30) et (50 )-( 51) donnent immédiatement, poUl" la
déformation de cisaillement au toit de la couche m 1
Y •
HI'
I:
Cm, e ,
iw t
(79)
m '"m ,_0 Y,
a~c
e(w)-f(w)
Cm,
,
Y - Y, [ m s
eN(w s )
m s
1
(eo)
- G
• (el)
A la dernière itération les propriétés des Sols sont dites compatibles avec la
déformation induite 1 les non linéarités du sol ont été approchées en résolvant "'e
façon itérative une suite de problèmes linéaires. Il ne S'agit cependant pas
d'une véritable solution non linéaire ~ les modules G'" restent constants au cours
de la sollicitation. La. validité et les limites de cette approche seront
discutées aux paragraphes 6,3. et 7.3. C'est actuellement la méthode la plus
utilisée pour les calculs de réponse d'un profil de sol A une excitation sismique.
Elle a été mise en oeuvre dans le code de calcul SHAKE développé par SCHNASEL et al
(1972).
181
Toute la présentation qui précède a été axée sur la propagation de l'onde de
cisaillement. La méthode est exactement la même pour l'onde de compression en
remplaçant la vitesse de propagation Vs par la vitesse de propagation de l'onde de
compression Vp (ou G par le module confiné À + 2G). L'homologue du déplacement
horizontal est le déplacement vertical w et celui de la contrainte de cisaille-
ment a xz ' la contrainte de compression 0zz. On ne procède cependant pas à des
itérations pour obtenir des propriétés compatibles avec la déformation induite 1
on retient la valeur de G résultant du calcul de propagation de l'onde de
cisaillement. la valeur de À étant peu affectée par les déformations.
h, l ~t; Gt
m,
k,
m,
k.
- .'i
h,
l
]
mj
~j ,Gj kj
hl
rnJ+1
/?7?/??7?77/J
Figure 8 Modèle à masses concentrées
182
L'équation d'équilib~e de la masse j s'écrit
(82)
La matrice de masse (M] est une matrice diagonale dont les éléments valent 1
, j = 2 , ... n (84)
k
,-<+
(85)
k ... -k
j,j+J. j
avec k, _
Le vecteur {J} est un vecteur colonne dont tous les éléments sont nuls sauf le
dernier, égal à. l, et u);J est le déplacement impoSé à. la base de la colonne de sol.
Notons que dans la fonnulation de l'équation (83 l, ru) représente le vecteur des
déplacements absolus.
O'autres discrétisations que cel.le par masses concentrées sont possibles pour
représenter le profil de sol. La méthode des éléments finis conduit a une équation
différentielle du mouvement analogue a celle donnée par l'équation (83). En
prenant comme fonction d'interpolation du déplacement a l'intérieur CI 'un élément
une fonction linéaire :
163
- , _ ~z-o-Z.2'
z - z ,
u
[ h, (8&)
,
1 {Ul T
,, (u - (87)
j+1.
J:
,, jH
,
[Ù) T [ml
j
•
(U)
-l z,
~ . Pj
.z
dz
- 6 Pjh j [ (Ûj+J.- Û j )
z
Uj+l. Uj 1 (SS)
- 'l'
['/6 (89)
, ( ,)
[(K] - w lU) - {J} k (90 )
n u"
" "
pour chaque fréquence ws • cette équation repréaente un système d'équations
algébriques linéaires dont la solution peut être obtenue par une élimination de
Gauss par exemple :
184
( 91)
lu) Re
.•"
• _0
E lU)
•
e ( 92)
Tout comme pour la solution continue, les non-linéarités peuvent être prises en
compte de façon approchée par itérations successives sur les propriétés du soL
À - ( 93)
h ---------
(6 à a) fmax
(94)
185
i-~D,6f:!lac.m8nt réel
:..-JMPlacemrtot _Rpraché
,
théoriques èI'une couche de sol (équation 45), d'épaisseur H, a celles données par
un lIIOdèle a masses concentrées et par un l!lOd.èle éléments finis comportant: chacun
16 éléments. S1 W1t; est: la pulsation fondamentale théorique 1
- -, .•
.v
(95 )
"
6 à. 8
v
H
. (96 )
soit:
- (8 a 10) wJ.t (97 )
Le tableau r compare les valeurs théoriques de Wit/Wlt aux valeurs obtenues par
les deux modèles (ROESSET, 1977).
186
va.le .... r Modèle masses Modèle
théorique concentrèes éléments finis
1
"i t1" " 1" " 1"
" 1 '1 1 '1
1
,1 0.9995 1.0004
2
, 5
2.9895
4.9505
l.0109
5.0505
•
5 ,
7 6.8hll
8.7146
7.1394
9.2949
•7 U 10.47],2 11.5390
, 13 12.1212 13.8891
, 15
17
13.6986
15.0943
16.8595
18.957]
10 16.]9]4 21.6749
"" "
21 17.4672
18.4]]6
24.4790
27.2955
"13 ""
27
19.2]08
19.8020
29.9924
]2.]698
"
15
" 20.2020 ]4.1671
Son examen montre que l'erreur entre la valeur théorique et 1.a va1.eur ca1.culée est
1nférieure à 5 ' jusqu'à la 6ème fréquence (WitlWl.t _ 1.1). L'erreur cro1t ensuite
rapidement pour dépasSèr 10' dès la 9ème fréquence. Pour les hautes fréqUences,
1'erreur devient p1.us ilnportante avec le modèle a masses concentrées qu'avec 1.e
modè1.e é1.éments finis. par ailleurs. on note que 1.es pulsations propres calcu1.ées
par le modèle a masses concentrées sont systématiquement infér1eures aux valeurs
exactes, a1.ors que ce1.1es du modèle éléments finis leur sont supérieures. cette
constatation très générale a conduit certains auteurs [LY5HER et al. 1975 1
klillSEL, 1974] à propooer de choisir, comme matrice masse du lIlOdè1.e, une
combinaison 1.inéaire des matrices masses du modèle à masses concentrées (Ml c et
du modèle éléments fln1s (MlF
[M]
- (99 )
Les 1imital:ions de ces modèles ont déja été discutées au chapitre II. Rappelons
que leur principale l:im1tation rés1de dans leur incapacité a ca1.culer dea
déplacements permanents. D' autre part, on a indiqué leur tendance &. fi1.trer les
hautes fréquences. Il faut cependant noter qu'en règle générale. pour des niveaux
de sollicitation pas trop élevés, ces modèles conduisent a des résultats
parfaitement valables. Les non-linéarités sont prises en compte de façon
satisfaisante par le processus itératif et le caractère dissipatif correctement
représenté Il. l'aide du module coroplexe.
187
2
,
t-~
, 'f ,
, ,_ . '"
•
•
"cl 0,5
l/i/
1'1
" "- ..:~
1\.
..,,(bl
•" HI
~ ~~(.I
•• i11r ,
2
1
',---,
o
~
••
•"
S
•
,
Jî Caractéristiques du mouvement
,
A l'affleuremant
I/V Magnitude
Distance hypocentral. ,
7,_
35km
,
, Lll/ ,
Acçéléretion maximale 0,2 9
", 04
FREQUENCE -H,,-
• ,b
"
Figure 10 Comparaison entre spectre li 5 % d'amortissement
critique calcul~ (a) et enregistré (b) il la surface du sol
'88
Il ne faut cependant pas perdre de vue que, pour les niveaux de sollicitat.ion
élevés, l'approche d'une solution non linéaire par une succession de solutions
linéaires ne peut plus être valable (paragraphe 7.4. ). Il faut alors recourir aux
solutions non linéaires. Il en va de même si les déplacements 'permanents
constituent un élément essentiel.
,, .
MODULES DE
"
CISAILLEMENT
G "
MN/m2
Une loi de comportement non linéaire se caractérise par une variation Il chaque
instant des caracteristiques du sol = module de cisaillement dans le cas
unidimensionnel. Rappelons que le caractère dissipatif du sol est inclus dans la
10i de comportement et qu'il n'est plus nécessaire de préciser un pourcentage
d'amortissement critique. La solution Il l'équation de propagation ne peut plus
étre obtenue par une analyse de Fourier, qui suppose 1es caractéristiques
invariables dans le temps. Il faut avoir recours Il un schéma d'intégration pas Il
pas dans le temps.
189
SOL SOL
y
• • pVsV
•
: :
'f.! ESP. 'f.! ESP. pVs
\ COns1dllrons (figure 12a) une couche de sol, dont la 101 de comportement est non
I1nêaire, surmontant un dem.1-espace élastique, cherchons la condition lÛllite en
contrainte qu'il faut appliquer a la base de isolée,
pour que sa réponse solt identique a celle de la le dem.1-
espace. SOit y( t) le mouvement a l' affleurement: du demi--espace ( figure l2b) et VR
1& vitesse CIe propagation de l'onde de cisaillement, à. propagation verticale,
<!ans ce demi-espace. Le mouvement: a une profondeur z dans le demi-espace est alors
donné par 1
- z
V
R
J+ y [t + Vz R ) ) (99 )
u (z,t)
a - ,
l
y [t + Vz
R
) + " [t - (100)
'90
- (lOI)
T - G
'Ua
(O;t)
- (102 )
cette contraints est la aomme de èleux termes 1 une contrainte extérieure, connue.
appliquée a la base de la colonne de Bol, de valeur PRVRy{t), et une contrainte
proportionnelle a 1a vitesse (inconnue) à la base de la colonne. cette dernière
contrainte est cell.e que développe un amortisseur de caractéristique PaVR • on a
donc une analogie parfaite entre la colonne de sol reposant sur un deml-espace
élastique et l.a même calonne montée sur un amortisseur, soumise à sa base à une
contrainte Pp.VRY{t) 00. y(t) est la vitesse de l'onde sismique à l'affleurement
du demi-espace (figure 120). L'amortisseur, qui modélise de façon exacte la
p:r;4sence du dem.1-espace sous-jacent, est appelé una "frontière absorbante" par
allusion a son rOle d'absorption de l'onde réfléchie dans le demi-espace. ce type
de frontières a été introduit originellement par LYSMER- KUHLEHEYER (1969). Le
modèle analogique utilisé, Simulant également exactement l'état de contrainte a
la frontière du modèle, constitue ce qu'on appelle une "frontière consistante".
On reviendra plus en détails sur ces types de frontières dans le chapitre VII.
STREETER-WYI,IE et RlCHARl' (1973) ont obtenu, par une méthode de résolution basée
sur la méthode des caractéristiques, une solution pour la propagation d'ondes de
volume dans un mi.lieu n,Jn linéaire traité connne milieu continu. Les deux
équations différentielles régissant le phénomène de propagation sont l'équation
de propagation (69) et la loi de comportement écrite sous fonne incrémentale 1
'"
Oz
'V
Pat - 0
..
'" G~
"
- 0
( 104)
191
l'~istoire des déformations ... Il peut etre obtenu a partir de tout modèle non
linéaire en particulier les modèles élaatoplastiques présentés au chapitre II
(modèle de IWAN ou modèle de PREVOST).
dz
• V
c'
[ dC
T - P Vs V
s
- constante
(10Sa)
C
[ - dz
dC
-V
s
( 10Sb)
T' P Vs V • constante
Le calcul procède alors de la façon suivante (figure 13) dans le plan (z.t).
TEMPS
A.
A ·
R
~ p ..
B ~ ·
Z=H
192
A l'instant t, en tous les points du maillage (A,B",), les valeurs de T et V sont
connues, Du point B est issue la caractéristique C- qui, au temps t + ll.t.,
intersecte, au point P, la caractéristique C+, issue de A. Le long de C+et C- les
relations (105) sont valables. On en déduit,
, ,
T
p - , (TA + TB) + -, p v
• (V -
B
VA) (106 )
, ,
V
P - , (VA + VB ) + 2
P Vs
(TB - TA) (107 )
On procède a.1nsi sur toute la verticale avant de passer au pas de temps suivant. A
la surface, la condition 11rn1te est T (0, t) "- 0 J à la base du profil T (K, t) est
donnée par l'équation (102),
Cette méthode est particulièrement bîen adaptée aux cas des matériaux a loi de
comportement linéaire pour lesquels la pente des droites caractéristiques (Vs)
est constante. Le maillage vertical étant fixé une fois pour toute, le pas CIe
temps en découle, Pour un matériau non linéaire, Vs et donc la pente des
caractéristiques, décro.1.t avec une augmentation de la déforrœt.tion, LeS caracté-
ristiques aboutissant en P ne sont: plus issues CIe A et B mais de points
intermédiaires R et S (figure 13), Il faut, par interpolation entre les valeurs en
A et B, déterminer les valeurs de T et V en R et S pour calculer celles en P.
L'interpolation eat susceptible d'introduire dans la SOlution un amortissement
numérique (MARTIN, 1975], Cependant dans la plupart des cas pratiques, cet
amortissement ne .compromet pas sérieusement la valeur des résultats.
193
niflérents schémas d'intégration numérique ont été proposés pour résoudre
l'équation différentielle (109) pas à pas dans le temps, Le Plus connu est
l'algorithme àe NEWMARK (1959). Il est basé sur le développement de Taylor au 2ème
ordre àes inconnues û et u:
LeS paramètres {J et: y sont à choisir de façon a optimiser la solution donnée par
l'intégration numérique, En retenant {J e 1/6, y = 1/2, on impose l'hypothèse
usuelle d'une variation linéaire de l'accélération pendant l'intervalle de temps
ll.t, Les équations (110)-(111) peuvent alors être réécrites en prenant comme
variables les variations AU et ll.u àe la vitesse et àe l'accélération au cours
dU pas de temps l
A U
- 6
(ll.t) •
Au -
6
ot Ü,
- , u, (112 )
,
Aü
- At
bu - , Ut A'
2 Ut (113 )
6
[k(t )1 .. [K(t)l + [Ml (115 )
(ll.t) •
Le systeme matriCiel (114) peut etre résolu par toute solution numérique
aàéquate (élimination de Gauss par exemple). Connal-sea.nt (lI.X], l'équation (113)
permet àe calculer {ll.X} • LeS conditions initiales pour le pas àe temps suivant
sont ainsi àéterminées, pour éviter l'accumulation d'erreurs, {L'.X} n'est pas
calCUlé a partir àe l'équation (112), mais évalué directement à part~r de
l'équation àu mouvement,
194
',.,------------------------,
ACCElERATlOr.l ENREGISTREE LA SURFACE . ST' ,
".
' t - - -...
-0.25
•,
".
- ' .. .L_ _~---_--____:~----------I
,
.,--~-------------------------,
ACCELERATION CALCULEE ... lA· SURFACE
"
G,25
Z
•- '+---~
•... -D.25
•U
U
< -•• .L--~---,,--____:~--_c--____:----i
o 7,5 15
•. . ,ACCELEROGRAMME
----------,-------------,
AL' AFFLEUREMENT
- 0)5
, ,. • ,. TEMPS_I _
02' "
et enregistrée â la surface_
195
{âX} ~ - {I} à ~ [Ml
-, (K] {lIX} (117 )
Cet algorithme est couramment utilisé, avec celui de WILSON (vojr CI,OIl(1I1-
PENZIEN,1975J, dans la solution OEls problèmes dynamiqUes non linéaires, Corome
tout algorithme il présente des imperfections 1 introduction d'amortissement
numérique, allongement de la période de vibration du système, MARl'IN (1975) a
suggéré l'utilisation de l'algorithme de "l'inertie cub:l.que" d'Argyris pour
lequel ces effets sont minimisés, Dans cette méthode la variation des forces
d'inertie au cours du pas de temps est représentée par un polynome du 3ème degré.
196
résultats de calculs linéaire et non l~néaire pour une valeur faible (0,1 g) et
une valeur élevée (1,0 g) de l'accélération A l'affleurement, La comparaison
n'est favorable que pour le niveau d'accélération le plus faible, Meme dans ce
cas, on note le filtrage déja indiqué des hautes fréquences par le modèle
viscoélastique linéaire équivalent, Pour le niveau d'accélération le plus élevé,
seule la périooe fom3amentale du mouvement et, dans une moindre mesure l' accélé-
ration maximale, sont correctement évaluées par ce modèle,
Si
O.'
• 0
~ • o,s
~ • 1 ACe. AfflEUREMENT • 0,5 fil
!!l _1~ TEMPS ·S·
o ,
" 12,5
"
Figure 15 Deplacement horizontal à la surface
On ne donnera ci-aprèS que les grands traits d'une méthode qui a été développée
par WAAS (1972). On se 11m1tera, de plus, au CaB <'.les on<'.les <'.le Rayleigh. Le cas des
ondes de Love a été traité par LY5MER-WAA5 (1972) de façon analogue.
197
.',---------------------------------------,
MODELE NON LINE".""
't-----
-~
Ace. AffLEUREMENT • 1,1"
l, D
V
VV V
-
o
~
-0,4
ACC .... FFlEUREMfNT • 1,1 \1
•• D ...
" ,
"
-
•U
U
D.' ,---____---:--,,-______________
MODELE NOH LINEAIRE
--,
•
-D,Z
ACC. AFFt.EUIIEMENT • 0.1' Il
-0,4 .L---~---~--____,,___--_r---~---__1
D.',_______---:____________---,
D
D'
D+-____________ ~~-~'m~
-D,
f'c:;v V ."
ACC. AfFLEURIHYIENT " 0." Il
-O~"- ______-.______-._______,------___,--------r-----____I
D 2f> 5 7} 10 12:5 15
198
Pour un système de N couches, on peut alors montrer que la solution des équations
d'équilibre se ramène a la résolution d'un problème de valeurs propres, les
nombres d'onde k, et de vecteurs propres. les déplacements {u} ,
Les matrices (A], (B), (C], [H] sont des matrices d'ordre 2n, (M] est la matrice
masse 1 [A], (B]. [Cl sont formées a partir des modules de cisaillement G. modules
confinés" ... 2G, et pourcentage d'amortissement critique (J, Les tenues de ces
matrices sont complexes. Les vecteurs propres {u} représentent l'équivalent des
fonctions fj{:r;) et gj( z) des équations (66 )-( 67), L'équation aux valeurs propres
(119) a 2n solutions et est en complète analogie avec les équations (66 )-( 67) j la
solution général.e s'écrit pour une harmonique donnOe 1
'n
{u}." 1: (120)
J-'
00 {V}j représente un vecteur propre normalisé.
y{t)
HORIZONTAL VERTICAL
• x
./ Point '~ee
contro
/ /:,
;1
Ux-+ 1 APPROXIMATION U. • ~,
~,
,
(~,.
/ \, ,
,//u/////////
... V fixe"""" / /, / / / / // / /",
Figure 17 Modèlisation du profil de sol
Ondes de Rayleigh
Pour un système amorti, tous les nombres d'onde sont imaginaires avec une partie
imaginaire négative, La solution (120) représente une onde de Rayleigh qui Be
propage dans l.a direction x ) 0, avec un coefficient d'atténuation
exp (2TT lm( ltj) / Re( kj )] par longueur d'onde " '" 2rr / Re( kj ), Cette solution
comporte 2n inconnues Rj qui doivent être déterminées a partir de l'amplitude du
mouvement de référence AR au point de contrOle x-O. Z '" 0, Le problème est
indéterminé car mathématiquement mal posé. Pour obtenir une solution complète,
199
il serait nécessaire de connaitre le champ incident en tout point de la verticale
x-O. Pour obtenir une solution, il est nécessaire de faire une hypothèse.
Généralement on admet que seul le mode fondamental se propage à quelque distance
du point ~e contrOle. Le déplacement vaut alors 1
ru} = ~ (121)
Cette méthode a été mise en oeuvre pour évaluer la réponse d'une centrale
nucléaire a un champ incident constitué par une onde ~e Rayleigh généralisée
[GOMEZ-MASSO et al, 1982]. LeS résultats montrent que les ondes de Rayleigh ~e
fr~uence supérieure a 2 Hz s'atténuent très rapidement en s'éloignant ~u point
~e controle , ceci est en accord avec les observations sismologiques qui ne
mettent pas en évi~ence ~'ondes de Rayleigh à des fréquences élevées,
Cette méthode, très attractive, ne présente cependant, dans la majeure partie des
cas, qu'un intérêt académique. In~épendamment des hypothèses nécessaires à
l'ohtention ~'une solution (mode retenu 1 fon~amental ou autre, distance du
point de controle :x: .. 0 au point d'observation), il serait nécessaire de
connaitre, dans le Champ incident, la proportion d'ondes de surface et d'ondes de
volume. Cette proportion est inconnue et seules des approches empiriqueS sont
possibles [GOMEZ-JomSSO et al, 1982]. Bien enten~u, le résultat d'ensemble de la
réponse du site est fortement fonction ~e ce paramètre.
200
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202
Chapitre VI
1. 11f1'lCODOC'I'XOli
Bien avant l'étude de l.a réponse (l'ouvrages a. ~es sollicitations sisllÙ.ques. les
1ngênieurEl se sont intéressés aux viln:'at1ons de Il\ilSs1fs de fondation engendrées
par les machines quO ils supportent. Tout naturellement, en abordant les phénomè-
nes d'interaction sol-structure, a-i;. on cherché a exploiter les résultats
importants obtenus dans le domaine des vibrations, cela a donné naissance a la
métho<JQ des sous-structures qui sera développé au chapitre VII. une bonne
compréhension de cette méth0<3e nécessite un approfondissement (le la théorie des
vibrations des massifs de fondation. Seul l'aspect théorique de l'analyse de la
réponlile vibratoire sera abc<r(lé dans ce chapitre. ce seul aspect. ne permet pa!iI (Je
concevoir des massifS de fondations supportant des machines vibrantes. L'étude
des forces excitatrices et des critères de bon fonctionnement constituent des
étapes tout aussi importantes. ces aspects ne seront pas abordés 1 on pourra se
reporter, par exemple, à RICHARl'--HALL-WOOOS (1'370).
Dans tout le chapitre, nous ne considérons que des massifs rigides soumis à des
sollicitations (forces, moments, couple de torsion) harmoniques, La réponse ilUX
efforts transitoires s'obtient tout naturellement par décomposition de la
sollicitation en séries de Fourier. Le cas des massifs de fondation de rigidité
finie ne sera pas abordé 1 leur étude n'a d'ailleurs fait l'objet que de
développements trèS récents [IGUCHI-WCO, 1991 1 WHI'M'AKER-cHRISTIANO, 1982).
Pour la loi èle comportement du sol, nous ne nous référerons qu'au seul modèle
viscoélastique linéaire équivalent. En effet, S'agissant de vibrations de
machines, leur bon fonctionnement nécessite une limitation de l'amplitude èe
leurs èléplacements. Par voie de conséquence, les efforts transmis au sol de
fondation sont faibles et celui-ci n'est pratiquement pas sollicité au-delà de
son domaine d'élasticité. Le cOlIlportement du sol est défini par son module de
cisaillement élastique Gmax et un autre paramètre ; usuellement on retient le
203
coefficient de Poisson v. Dans les problèmes d'interaction sol-structure, la
méthode éles sous-structures est une méthode éle superposition qui exige la
linéarité élu comportement de l'ensemble sol-fondation; le modèle viscoélastique
linéaire équivalent est bien adapté a condition de choisir un module de
cisaillement G et un pourcentage d'amortissement critique f3 compatibles avec le
niveau de déformation moyen induit BOUS l'ouvrage (cf ,chapitre V).Le choix de ce
niveau de déformation moyen sera étudié au chapitre VII. Le comportement du sol
est alors défini par son module éle cisaillement G" (défini a partir du mo.r!lJle
sécant G et du pourcentage d'amortissement critique (3) et son coefficient de
Poisson v, Dans la suite du chapitre, on ne distinguera pas Gmax de G" et on
retiendra la seule notation G.
P(t)
Z( t)
• t')
,
Il est évident, les forces 0 'inertie de la fondation étant nulles, que l' impédan-
ce est égale au quotient de la réaction R(t) exercée par le sol sur la fondation au
déplacement de celle-ci :
K'
R(t)
Z( t)
,, )
A partir de l'équation (1) on peut définir une impédance de la fondation pour les
modes de translation (horizontale ou verticale), de balancement, de torsion.
Notons que l'application d'une force horizontale donnant naissance a la fois a un
204
déplacement horizontal et fi une rotation, il existe également une Lmpédance
couplée rotat.ion--àéplacement horizontal 1 r.p.lle-ci se définit comme le rapport
de la force (ou du moment) appliquée fi la rotation (ou au déplacement horizontal)
r:ésultant.
Semi_espace
p , G , V
(3)
p e
1.t
Z( t ) ~
(k-row
•) + •
1.WC
( 4)
K = ( k - m w• ) + 1. C W ( ')
205
Elle se compose d'une partie réelle K:dw) et d'une partie imaginaire Kz(w),
dépemiant toutes deux de la pulsation de la sollicitation, Le déplacement est la
somme d'une partie en phase avec la sollicitation, qui traduit les caractéristi-
ques de raideur et d'inertie du systême, et d'une partie déphasée de 90° qui
traduit leS caractéristiques d'amortissement,
x- k [ , - [ =n i 2 " w
On 1 '"
qui montre que l'impédance peut s'exprimer sous la forme du pl:'Oduit de la raideur
statique k par un nombre complexe k~+lwc~ qui regroupe les caractéristiques
dynamiques du système , on le dénomme ilnpédance dynamique, Lorsque la pulsation
tend vers 0, l'impédance tend vers la raideur statique k, Les variations de kl. et
cl. sont données sur la figure 2 en fonction de loi/loin'
u•
•."'t--...
•• 'p
•- 2
~
•,
"t---------------\---~
,
206
iwt
) e •
K .. k~ + i (0)
avec:
" '. , 9)
,""7---"""
k, - "",".--''--, k. -
,,
+ '.' ,• + '.'
K .. k ( + i k 1 ( 10)
•
Pour la prdaentation des résultats donnant les variations des fonctions (l' impé-
dance avec la frequence, il est ut.11e d'introduire une fréquence ad1ll'lensionnelle
ao définie par ,
.- •
o v
(11 )
(1.2 )
k~et c1. sont des paramètres adilllensionnels variant avec la fréquence ad1lnension-
nel.le ao.
K = k ( k· , C· , )(1+2it]1 (13 )
207
Cette formulation est intéressante pour un demi espace homogène, ou pour un
milieu dont les propriétés varient lentement avec la profondeur 1 les valeura de
kl et Cl sont alors pratiquement indépendantes de la valeur de Il. Il suffit de
les calculer pour (j - 0 (milieu élaatique). Dans un demi espace présentant au
contraire des variations rapides ou discontinues de caractéristiques, les
valeurs de kl et ct dépendent eensiblement de la valeur de (j et la formulation
(13) perd de Bon intérêt.
COnsidérons le cas (l'une fondation rigide. de rayon ro. posée a. la surface d'un
demi espace élastique, homogène, isotrope. D'aprèe l'équation (10), son ~an
ce. pour une sollicitation verticale, s'écrit ,
x - (14)
4 G ro
R{t) - K Z{t) .. v ( k ... -1- i k z ) Z{ t) (15 )
•
Z(t) ~ i w Z(t) (16 )
R( t) ..
.. G ro
vk ... Z(t)+
4 G r
,,-C:cCv "n
k
...
.. z( t ) (:l7 )
k.
m z + Z+ ~ PC t) (18)
Cette équation est l' équation d'un oscillateur simple à un degré de liberté. Le
mouvement de la fondation est celUi d'une masse m (masse de)a fondation) posée
sur un ressort et un amortisseur de caractéristiques 1
208
c _ (19 )
K -
,x (20c)
(2Od )
209
,
-_.~
c.G
,,,
,
_._.~.
Pitt Cléfinition de 1'impédance les réactions (R) sont reliées aux déplacements
(v lb du centre de gravité de la surface de contact par =
•
ob [K] désigne la matrice d'impédance, formée de termes complexes 1
xz 0 0 0
0 X X. . 0
[K) =
x (22 )
0 Xx> X. 0
0 0 0 K
•
En prenant comme inconnues les déplacements (vI du centre de gravité 1
on a la relation
210
,
..
K 0 0 0
,c
..
0 K K K 0
X X
[K J ... (25)
• 0 K K. K. .
, C
0
0 0 0 Ke
[M] [v} + [K
•] {v} = {QI (26 )
avec:
m 0 0 0
0 m 0 0
[M) - (27 )
0 0 1 0
x
0 0 0 1
z
et:
K , 0 0 0
0 K
x K. . K
x
,c 0
•
[K ] - xx x c • x
z (28 )
0
0
x.. K
• - 2 Kx. X
c
0
K
x c
0
0 Ke
ta solution de l'équation (29) est: aisée à obtenir, d'autant: que deux degrés de
liberté seulement: sont couplés. La seule difficulté réside dans' la détenn.1nat1on
de la matrice d'impédance [K] (équation 22).
La solution au problème d'une force haunonique appliquée ilIa surface d'un semi-
espace élastique a ete obtenue par LAMB (1904). Par intégration de cette solution
élémentaire sur une surface circulaire, Rl-:ISSNER{1936), QUINLAN (1953) et SUNG
211
(1953) ont obtenu des solutions pour le cas de répartition de contraintes
uniforme, parabolique ou e11iptique, Ces solutions ne représentent pas l' impé-
dance d'une fondation rigide. En effet, sous une fondation la répartition de
contrainte n'est ni uniforme, ni parabolique, ni elliptique 1 de plus elle varie
avec la fréquence, Le problème a résoudre est en fait un problème aux conditions
aux limites mixtes: contrainte nulle a la surface du sol en dehors de l'emprisn de
la fondation, déplacement plan sous la surface d'appui de la fondation, Ce n'est
qu'avec les travaux de LYSMER (1965) que les premières solutions (numériqueS) ont
été obtenues pour l'impédance verticale d'une fondation rigide a la surface d'un
semi-espace élastique.
•• 1. SOluti.ons continues
Ces solutions sont obtenues a partir des solutions analytiques des équations de
l 'élastodynamique dans chaque couche de sol. suivant la façon dont est traitée la
condition aux limites à l'interface sol-fondation, on peut distinguer les
solutions entièrement analytiques et les solutions serni-analytiques.
212
nique en un des points de la discrétisation, est calculé en tous les autres points
de la surface de contact. On obtient ainsi une matrice de coefficients d' influen-
ce dynamiques 1 la solution du problème est obtenue en imposant aux déplacements
de tous les points de la surface de contact de se trouver dans un plan. Plusieurs
techniques nwnériques sont poss1lHes pour l'obtention de la matrice des coeFFi-
cients d'influence 1 utilisation de la solution de LalIlh, transformation de
Fourier, méthode des équations intégrales ... Des solutions de ce type ont été
obtenues pour des fondations de forme quelconque, posées a la surface de sols
viscoélastiques stratifiés horizontalement, et pour quelques cas de fondations
enfoncées dans un semi-espace homogène .
La plupart de ces SOlutions sont obtenues par la méthode des éléments finis. La
principale difficulté, pour la mise en oeuvre de solutions nwnériques par
éléments finis, réside dans la simulation des conditions aux limites du modèle.
Pour éViter les réflections d'ondes heurtant les bords du modèle, il est
nécessaire d'adjoindre à ces limites des frontières absorbantes simulant de
façon exacte la présence, au-delà de la frontière, d'un milieu d'extension
infinie, L'existence de ce mi1ieu permet la dissipation d'énergie vers l'inFini.
un exemple de frontière absorbante a été donné au chapitre V. ACtue11ement, des
frontières absorbantes n'ont été développées que pour les problèmeS plans ou
axisymétriques, Pour les problèmeS tridimensionnels, la seule alternative
consiste a éloigner suffisamment les frontières du modè1e pour permettre
l'absorption d'énergie par amortissement matériel, ou a adjoindre aux limites
des frontières "visqueuses" (amortisseurs de type Lysrner-Kuh1emeyer) ne repré-
sentant le milieu infini que de façon approchée. Dans le cadre de ces restrictions
géométriques, des solutions par éléments finis peuvent etre obtenues quelques
soient les hétérogénéités du Sol et les enfoncements de la fondation.
La méthode des éléments finis est bien adaptée au tra.itement de problèmes plans ou
axisymétiques. Aucune limitation n'existe concernant les hétérogénéités du sol
ou l'enfoncement de la fondation. Les problèmes tridimensionnels sont par contre
mal appréhendés et la méthode peut devenir prohibitive poUl: le traitement des
fréquences élevées conduisant à des dimensions de maille faibles (voir chapitre
V, paragraphe 6.2).
Notons enfin que les méthodes ont souvent été opposées. Dans la pratique leur
application correcte conduit a des résultats équivalents [HADJIAN et al, 1974).
213
S. EXEMPLES DE POIIC'l'l:ON D'~
5.1. :I!IIpêdanOe CI' une fondat1on c1zcuJ.a1ze a ].a surfaoe d' un sem:L-eseœ;
214
k.1 ~ CoefftcMotlt de poisaon
............ -.-.-- ./
q .- K:r.'" 4GR
r-
,. Y
, , _1 , , , , , ,
,
.-
0 0
'r
k. • ........ _ . - · ............ ~X
q•r- I-
~
-' • •
Kil'" !!!..
'-y
-'- L L L ~
, , 1 , 1 , 1 1 j - ,
, 0
,o
kt c,
q.
.- .
~~::~~::~:::-~.
.--='
,o ,
k. Co
o 80 8 0
, ·0 •
Figure 4 Impédance d'une fondation circulaire sur un semi-espace
215
les valeurs d' impédance données dans le tableau lIces valeurs sont indépen-
dantes de la fréquence, Les valeurs des raideurs statiques sont données sur la
figure 4.
Les valeurs donnéeS dans le tableau l conduisent a une très bonne approx1.mation de
la réponse sur la plage de fréqUences définie par 0 .. a o .. 4 (exception faite peut-
etre du balancement). La figure 5 compare, a titre d'exemple, l'amplification
(rapport du déplacement dynamique au déplacement statique) d ',une fondation
circulaire, sollicitée verticalement, évaluée de façon exacte et avec les
coefficients d'impédance indépendants de la fréquence.
I",!~,,I,,,
____ lmpolidBnea
-, eon.tan1a
....
G..... ~ fr:+l
'"
•
• 0
,.
Figure 5 Réponse d'une fondation circulaire ri$lide
• une force verticale {Lyamer _ Richart,19661
Notons enfin que, dans cette approche où les coefficients d'impédance sont pris
indépendants de la fréquence, le sol de fondation est simplement modélisé a
l'aide de ressorts et d' amortisseurs (un couple pour chaque degré de liberté) de
caractéristiques constantes. L'analogie de HSIEH prend alors la forme la plus
simple possible. La réponse s'évalue â. l'aide de l'équation (29) où la matrice
(K~J est constante.
216
Coefficients de l'impédance équivalente
MOd.
d.
vibration partie réelle Partie imaginaire
k, c,
--- -
vertical I 0.95
Horizontal I 0.576
Balancement I ,
0.30
( I v) l
I + ,x
8 P r.
n
V
- •
r.
Torsion I
2 l
z
I + ,
p r.
_.
4 G r. r.
Vertical
I v 1 I + 1.28 - 1
H
H > 2 r.
r. r.
Horizontal
8 G
2 v 1I , o., -- 1 H
H > r.
8 G r.• r.
Balancement , ( I - V )
[1+0.1.7 -
H 1 ro < H < ... ro
Torsion ,-
-" G r.• H > 1..25 ro
217
,.......
5.2. rmpédance (l'une fondation circul.aire en surface (l'une couche d'épilisseu.r
Lea 13101131 de fondation ont rarement das propriétés constantes sur das profondeurs
suffisamment iltIportantes pour pouvoir être assimilés a des serni-espaces hO\1Klgè-
nes, Un cas d'hétérogénéité typique est Créé par la présence, a faible profon-
deur, d'une couche de sol nettement plus raide que la couche de surface, La
réponse d'un massif de fondation sur ce Sol stralifié peut être fortement
différente de celle du merne massif sur un sol homogène.
Si a la base de la couche de sol existe, non plus une assise rigide, mais un nemi-
espace, la raideur statique de la fondation diminue, les pics et vallées des
impédances dynaJ1'\iques sont moins marqués et l'amortissement radiatif est accru
en raison de l'absorption partielle des ondes de volume dans le semi- espace,
218
li
•
H/ro
C.
, , ........ .... ...............
.. , •r·
.....' . .J
."\
.\ . /
( --'
J
, r~
. .-.. ... -.. :;:-
~
••••
._-
oL-__- L____ ~ __~
,
ke
Ce
l' ..L "
J
" , .0 o!-"'·"L-!,--__-!-__-:!
o o 2
·0 " 6
219
Les résultats de ce paragraphe montrent l'importance de la prise en compte de la
stratification ~u sol ~ans l'évaluation de l' impé~ance d'une fondation. Cntte
stratification a d'autant plus d'influence que le contraste de raideur, exprl.rné
par le rapport VS1 / Vsz des vitesses de propagation des ondes de cisaillement des
deux couches, est plus marqué et que le rayon de la fondation est important vis-a-
vis de l'épaisseur de la couche. La figure 7 permet ~e juger de la nécessité de
prendre en compte la stratification [LUCO, 1974) 1 lorsque le cas considéré
correspond a un point ~e la zone hachurée, il est nécessaire d'en tenir compte
dans l'évaluation ~es fonctions d'impédance.
'.0
v, D
IZZZIlnfluence notable
o
o D/_
- mode de translation; r 0- [ 4
B
rr
L 1'f<
3 ~/"
- modp. de balancement autour de Ox: r 0 - [ ", rr 1 B
L
220
- mode de ha~ancement autour de Oy: r0- [ ,"16 L
"'r'
, ,
- mode de torsion: r 0- ['" , " L (B +L )
(
L'impédance dynamique de la fondation peut alors étre éva~uée a partir des
résu~tats donnés pour la fondation circu~aire dans la même configuration.
4 G ro ro 0
Vertical
1
"
[1 + 1.28
H 1 [H O., ro 1
[H ( 0.85 - 0.28
0
ro
], OIRDI"
8 G ro ro 0 0
Horizontal ---
,- " ( l + 0.5
fi 1[ 1 + 0.67
ro 1[ 1 + 1.25
fi 1
,
8 G ro ro 0 0
---- - 1[ 1 " 1
Balancement [1+0.17 1 + 0.5 [ 1 + 0.7
3 (l-v)
" ro
·t'oraion
16
, G '[
ro 1 + 2.67
0
ro 1
----~-~--'---~-- --
Tableau III • RaideUr statique d'une fondation cylindrique enterrée
dans une couche de Bol surmontant une assise rigide
221
La plupart de ces solutions supposent que la fond~tion et le sol au contact
restent parfaitement liés pendant la vibration. En pratique, il peut y avoir
glissement si les contraintes de cisaillement sur les faces latérales sont trop
élevées, ou décollement si des contraintes de traction se développent a
l'interface. De tels phéllOlllènes sont plus ou moins prépondérants suivant le mode
de vibration ou la nature du sol de fondation. YOSHIMI et al ( l.977) ont indiqué que
les sols argil.eux ou sil.teux sont l.es pl.us sensibl.es a ces phénomènes. Ceux-ci
peuvent d' aill.eurs expliquer les écarts souvent importants notée entre les
mouvements calcul.és et observés pour les massifs enterrés.
La méthode des impédances dynamiques est suffisamment s1lllple pour être préférée
a tout.e autre méthode plus ancienne, souvont sans fondement physique ou
mathématique,
cependant, il ne faut pas oublier que la validité des résultats obtenus pour
l'évaluation du mouvement d'une fondation dépend, essentiellement, de la bonne
CQnnaissance et de la prise en compte correcte des caractéristiques du problème 1
stratigraphie et caracteristiques mécaniques des sols, schématisation de la
fondation ". Une méconnai.ssance, ou une connaissance imparfaite, de ces
paramètres est souvent responsable des écarte mentionnés entre mouvements
calculés et mouvements observés,
222
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its appU.cati.on ta foundati.on engineering. proceedings 9th InternaI/anal
Conference on Soli Mechanlcs and Foundatlon Engineering, Tokyo, 197'1)(
224
Chapitre VII
INTERACTION SOL-STRUCTURE
225
d'interaction est essentiellement limitée au cas des probl~mes linéaires.
L'approche de problèmes purement non linéaires reste l'except.ion.
Q,
~
," "f+Ui , -a-?
0-
, . "' .."'
.
-
~ = +
Q, Q, ~
Problème d'Interaction Response en champ libre + Inter~etion sol-strueture
226
Désignant par [Ml, [Cl, [Kl les matrices de masse, amortissement et raideur du
système, l'équation du mouvement s'écrit,
(Ml lu) ... [Cl (û) ... [K] lu} ~ {Qf} (')
- (2)
Corm\eon l'a noté au chapitre V, l ~équation (2) ne peut être résolue qu'en faisant
certaines hypothèses sur la nature et la direction de propagation du champ
.incident.
posant ,
P)
,
l'équation (3) définit le déplacement d'interaction CUi) qui satisfait l'équa-
tion ,
- ( ')
.~c
Le vecteur de charge {Qi} est déterminé a partir des déplacements en champ libre,
Pour les systèmes linéaires, on a alors le théorème de superposition illustré sur
la figure 1 [LYSMER, 1978J , le problème d'interaction est décomposé en lit Gomme
d'un p'roblème de réponse du sol en champ libre (équation 2) et d' un probll':me
source (équation 4) où les forces appliquées (Qi) n'ont de composantes non nulles
qu'aux noeuds communs a la structure et au sol. ce dernier problème est, par
essence, analogue à un problème de vibration de machine, Le déplacement total
pour le problème d'interaction est alors donné par l'équation (3).
L'équation (5) met clairement en évidence le fait qu'il Y a interaction dès qu'il
Y a différence de masse ou de raideur entre le sol et la structure. SupprimonS pour
227
simplifi~r le terme d'amortissement dans cette équation et restreignons le
problème à celui d'une structure posée à la surface du sol et soumise à la
propagation verticale d'ondes de volume (cisaillement. ou compression), Dana ces
condit.ions, en champ libre, tous les points de la surface du sol sont an1l1'lés d'un
même lUouvement. Si la fondation de l'ouvrage est infiniment rigide, le dernier
terme de l'équation (5) s'annule J le vecteur de charge {Qi) se réduit à •
[ (Ml - [H J (G)
f
A l'opposé, considérons une structure enterrée dont la masse est nulle hors du sol
et égale (en valeur et répartition) a. celle du sol pour la partie en terre. Les
forces {Qi} ont alors pour expression 1
(7)
228
On peut distinguer 1es méthodes g1oba1es, 1es méthodes de sous-structures, et 1es
méthodes hybrides. Chacune ~'elles correspond à une schématisation du modèle
sol-structure.
acc.
du ...té.unCB
00<
libre lS.pectre ace.
ba •• d. st.uctu ••
1'f-=,,;
229
En théorie, les méthodes globales peuvent être étendues aux cas tridimensionnels
et sont susceptibles d'appréhender les comportements non linéaires dus a la loi
de comportement d'un des matériaux (sol le plus souvent) ou aux interfaces sol-
structure (décollement ou glissement d'ouvrages sur leur fondation), En pra-
tique, le coot de résolution de problèmeS tridimensionnels est nettement
prohibitif et on doit se restreindre aux problèmes bidimensionnels. Certains
artifices, sur lesquels nous reviendrons au paragraphe 4, permettent de simuler
de façon approxilnative l'effet tridimensionnel de radiation des ondes. Il faut
cependant garder a l'esprit que, si les méthodes globales sont généralement
cooteuses du point de vue ordinateur, elles requièrent souvent moins de temps
humain que d'autres méthodes approchèes exigeant une grande réflexion. Ce temps
de réflexion représente également un coot non négligeable [WIGHT, 1977J.
+ Un des avantages principaux des méthodes globales est leur capacité a prendre en
compte les hétérogénéités résultant soit des variations de faciès, soit des
variations des caractéristiques de sol provenant de non linéarités plus pro-
noncées dans certaines zones (angle des racU.ers .... ). Par ailleurs, l'expé-
rience montre qu'elles sont généralement mieux adaptées et plus faciles de mise
en oeuvre pour l'étude d'ouvrages enterres.
Un des prograJmnes de calcul les plus utilisés dans la pratique pour résoudre les
problèmes d'interaction SOl-structure par une méthode globale est le programme
FLUSH [LYSMER et al, 1975]. Ce programme incorpore une loi de comportement du type
v1scoélastique linéaire équivalent pour le sol, avec résolution dans le doma.:ine
fréquence. Un processus :itératif permet, en outre, d'ajuster les caracté-
ristiques du sol avec le niveau moyen de déformation ioouit par la sollicitation.
Cell méthodes peuvent, dans certains cas, constituer la seule étape de l'analyse
sism.1que de la structure. Si. cette dernière est suffisamment finement modélisée,
l'analyse donne les histogrammes de variations des efforts dans les éléments
structuraux importants.
230
3.2 Méthodes de sous-structures
ces méthodes ont été dévelOPPées pax CHOE'RA-GUTIERREZ [1973], GU'l'IERREZ [1976],
KAUSEL et al [1978].
- structure 1
1 [:: 1 ~ [ :b 1
m,
[ c '" (0)
- sol 1
- (9)
Dans les équations précédentes [ml, [k] ont les significations usuelles des
matrices de masse et de raideur et lU} représente le vecteur des déplacements
absolus, (E'Our alléger la présentation, les termes d'amortissement ont été
négligés J cela ne constitue pas une limitation d'autant que, comme on le verra
(par la suite, les solutions numériques sont obtenues, pour les méthodes de BOUS-
structures, par intégration dans le domaine des fréquences: l'amortissement
matériel est alors incorporé au système en formant les matrices de raideur à
partir des modules complexes (voir chapitre II).
231
~
Us
/'
~
Ub
/'
. /'
~
.
"r;; PI:::: Ua
ft\ 1"
k
af
:::1 [:: )-[: ) (10 )
Elle régit le lllOuvement e-n "champ libre", la structure n'existant plus mais
l' excavati.on étant présente. En cela, la définition du champ libre est différente
de celle donnée par l'équation (2).
Par soustraction des équations (9) et (10), et en désignant par fUi} ao rU} - {u,..}
les déplacements d'interaction, on Obtient:
i
mf
[
o k
af
'fa
k ..
H::)-[ a
(11 )
Jusqu'a. ce stade, la formulation des équations a été faite dans le doma.ine temps.
L'obtention de solutions par la méthode des sous-structures dans le domaine temps
232
est possj.ble mais extrêmElmElnt complexe et inefficace du point de vue numérique.
Elle nécessite la résolution d'équations intégro- différentielles. Le domaine
fréquence conduit a. une formulation plus simple. L'équation (11) s'écrit alors en
désignant avec le symbole - les transformées de Fourier 1
[- ....
~ [Ml + [K) ) {-Pl (l2)
cette équation peut ètre condensée, pour Chaque fréquence, aux f degrés de
liberté situés sur la frontière de séparation 1
( 13)
La. matrice [Sfl est la matrice d'impédance du sol 1 cette définition généralise
celle introduite au chapitre VI 0"0 le terme matrice d'impédance avait été
introduit pour les seules fondations rigides.
-
{Ufl - -
{U }
b
( 14)
et de la relation ,
-i
{Ufl - f
-
{U } -' )
{U
f
(15 )
[- w'
ms
[ o
kSS
-[ ( 16)
3.2.1.1
233
- (17 )
-
00 [Tl est la matrice de transformation et {Uol est: le vecteur des déplaceme~t8
et rotations de corps rigide (6 compo~antes). De merne, les forces nodales (Pb)
sont: reliées aux forces et moments (Po) appliqués à la fondation par 1
(1B)
o
•• [Ml + [
TT S ü; ) • (19)
-.
raideurs complexes de Bol, dépendantes de la fréquence 1 TT S f Uf est le vecteur
contenant les résultantes des forces fictives Sf Uf. Le système étant constitue
par la structure reliée aux impédances complexes du sol, l'équation (19) montre
que la réponse du système peut etre obtenue en appliquant:, a son support, un
mouvement défini par 1
-,
K
- (20)
234
LeS impédanceS de sol étant dépendantes de la fréquence, cette résQlution est
réalisée dans le domaine fréquence COlmle développé précédenment. La solution
tolale est simplement obtenue par recomposition en séries de Fourier des
solutions élémentaires relatives a chaque fréquence.
INTERACTION IMPEDANCE
~ CINEMATIQUE DU SOL
1("/knk··1
k••~H
;:::
I~" • • f::1~ ~ •
, Y,
SOLUTION TOTALE •
lo • •
Figura 4 Théorllma de superposition de Kausel
Le problème de (Ut traction existe toujours sauf pour une structUX'E! fondée en
surface et soumise a la propagation verticale d'ondes de volume 1 dans C:E! cas, la
résolution de l'étape 1 est identique à celle de la réponse d'un profil de sol en
champ libre puisque l'interaction cinématique est nulle. Dans le cas plus général
de structures enterrées, KAtJSEL et al (1978) ont proposé une méthode approchée
permettant d'évaluer l'interaction cinématique sans avoir recours au calcul
complet. La solution a la deuxième étape peut etre évitée, pour certaines
configuratiol"s, en utilisant les résultats de fonctions d'impédances publiés
dans la littérature. La troisième étape est, en tout état de cauBe, indispen-
sable) elle est cependant plus simPle et plus familière aux ingén.ieurs car elle
procède de l'analyse dynamique class.ique des structures.
-3,2.1.2
- - - Frontière
-- -
- - - -f1ex~le
DanS le cas général, la fondation n'est pas infiniment rigide 1 le problème a
résoudre est celui plus complexe défini par 1 • équation (16). La structure, reliée
aux impédances de sol, est soumise a un système de SollicitationS multiples a
chacune de seS liaisons avec le sol. Dans le principe, la résolution des trois
mêmes étapes que précédemment est nécessaire :
235
diffraction du champ lïbre
impMance
réponse de la structure
mais chacune est plus COI'IIplexe que dans le CaB d'une fondation rigide. En
particulier, on ne peut plus avoir recours ~ des solutions publiees pour la
détermination des impédances,
f
A'
b
•
U " Structure moln.
S.,.t6me global Fondation .01 e.csvé
Les équations du problème peuvent alors être formulées comme pour 1es llléthodes de
sous-structures envisagées préCédemment, Tenant cOltlPte au fait que ces méthodes
ne sont pratiquement utilisables que pour une intégration dans 1e domaine
fréquence et pour alléger les notations, on aésignera par {A] la matrice :
- sol :
a fg
[ ...,
a gg (22 )
236
{Qf} représente le vecteur des forces d'interaction,
•ss a U 0
[ aiS a ..
n
si
a
ff
11 f 1
U
s
•
1-Qf 1
(23 )
a
•
[~b)
fg
[ a
"b9
gg
1 [ ::) .
(24)
Par soustraction des équations (24) et (22), et par condensation aux f degrés de
liberté, on obtient de façon analogue a l'équation (13) 1
(25)'
'ss
(26 )
[
ais
237
- détermination de la réponse dynamique de la structure. Il s'agit d'un problème
classique.
cette méthoèle a été incorporée dans un prograJmlE! de calcul SASSI (LYSMER et al,
1981] qui permet de traiter le problème d'interaction sol-structure 1 le
caractère tr1d1mens10nnsl du problème peut ètre priS sn compte, à un coat
raisonnable, si la strat1graphie reste relat1vement régu11ère autour de la
structure.
EXCeption faite du cas 00 il existe une solution analytique, ou une solution déjà
publiée pour une configuration proche de celle étudiée, la résolution du problème
'd'impédance constitue une étape longue et coQteuse dans la méthode des sous-
structures, La solut1on au problème d' ilnpédance nécesB1te la résolution, pour un
grand nombre de fréquences, de l'équation (13).
"
\ P '.
\
..... , v V
:),
Coefficient.
d'Imp6dance
flgure 6 Mllthod8 Hybride
Pour s'affranchir de cette étape, GUPTA et al [1.980] ont développé une méthode
"hybride" qui, dans son principe, consiste A séparer le sol en un champ libre et un
champ lOintain ( figure 6). Le champ lointain est modélisé a l'aide d'une matrice
d'impédance, En d' autre.. termes, le concept de sous-structureS est étendu de
façon a inclure le champ proche dans le modèle de structure, Le problème consiste
alors à définir les coefficients de la matrice d'impédance du champ lointajn.
238
GUPTA et al ont résolu ce problème a l'ai~e ~'une méthode ~'identification
permettant de S'assurer que le lrlOdèle hybride redonne les impédances, connues,
d'un ~isque circulaire en surface ~'un semi-espace.
239
~
METHODE SOUS - STRUCTURE
GLOBALE FRONTIERE HYBRIDE
VOLUME
ouvrage superficiel ouvrage enterré
RESPON5E AUCUN SI
1 1 1
DU SITE EN MOUVEMENT
t
CHAMP LIBRE
t t t
DEFINI
A LA
t O~DE SURFACE
PROBLEME -; J
1 1
DE AUCUN AUCUN AUCUN
"- ./
DIFFRACTION
t .
+
~Sf(wl
PROBLEME METHODE
D'IMPEDANCE AUCUN
SOLUTION
LI tH D'IDENTIFICATION
• NœUD EXCITE ANALYTIQUE
REPONSE
DYNAMIQUE
,
• MOUVEMENT - ~ f-]
, • ...... ~
IMPOSE
••••••• A
Figure 7 Comparaison des méthodes d'int"raction sol-structure
pourra, pour les problèmes spécifiques a la structure, se reporter a un cours de
dynamique des structures [CI.OUGH-PENZlt:N, 19751. certains des aspects de
modélisation dU sol ont été abordés au chapitre V. Les principes restent les mêmes
pour les calculs d'interaction sol-structure, On se restreindra cependant aux
calculs par éléments finis qui restent les seuls praticables, que ce soit dans la
mise en oeuvre des méthodes globales ou des méthodes de sous-structures
nécessitant la résolution du problème de diffraction (ou d'impédance pour les
méthodes de volume).
L'hypothèse couran.nent admise est celle précédemment éVoquée tout au long de cet
ouvrage 1 les ondes sont planes et le mouvement horizontal du Champ incident est
créé par la propagation verticale d'ondes de cisaillement SH 1 le mouvement
vertical est créé par la propagation verticale d'ondes de compression p, ces
hypothèses he préjugent en rien du mouvement résultant obtenu après réflexion sur
l'ouvrage. on constate d'ailleurs que les ondes générées après interaction avec
la structure consistent essentiellement en ondes de Rayleigh.
241
a la prise en compte de champs incidents divers, a condition que le mouvement du
champ libre puisse etre déterminé. On a vu au chapitre V que cela était possible,
moyennant certaines hypothèses restrictives, pour un champ incident constitué
d'ondes de volume li. direction de propagation non verticale, d'ondes de surface
généralisées (Rayleigh, Love). La décomposition du paragraphe 2 ad' ailleurs été
utilisée pour évaluer la réponse d'un ouvrage enterré, de grandes dimensions, a.
un champ incident compoSé d'ondes de Ray1eigh [GOMEZ MASSO et". i11, 1982].
cette matrice peut être soit a masses concentrées, la masse de l'élément étant
simplement CQncentrée a ses noeuCls, soit. a masse répartie. Dans ce dernier cas,
les forces d'inertie de l'élément sont en tout point compatibles avec le champ de
déplacements à l'intérieur de l'élément, alors que dans le premier cas les forces
d'inertie en rotation sont surestimées. La première formulation conduit a une
matrice diagonale, la seconde à une matrice tridiagonale.
La transmission correcte des hautes fréquences ilIIpose une dimension maximale aux
éléments, au plus égale à une certaine fracti.on de la longueur d'onde corres-
pondante. On retient généra1ement une valeur CQmpri.se entre 1/9 et 1/5 de la
10ngueur d'onde 1
,, v
h
- ,
• f
- " ( 27 )
242
Il s'agit d'un des problèmes les plus critiques dans la réaolution, par la méthode
des élémenta finis, d'un problème dynamique mettant en jeu des phénomènea de
propagation. En effet, en l'absence de précautions spéciales, les limites
latérales et inférieure du mo(Ièle constituent dea aurfaces l1l:>res qui réfléChis-
sent totalement les fronts d'ondes les heurtant 1 l'énergie transportée par ces
ondes est renvoyée vers la IJtructure au lieu d' ètre transportée à l'infini dans le
sol. La seule dissipation d'énergie ayant lieu par amortissement matériel, il
convient alors d'étendre suffisalJmeI\t le modèle pour que les ondes réfléchies aux
limites n'atteignent pas la structure durant le laps de temps oÙ l'on évalue sa
réponse. cette procédure rem~ vite le coot dea calculs proh1l:>iti.f.
-- -- -
4.3.3.1 Frontières élémentaires
- - - - - - - - ---
Elles sont constituées par une surface le long de laquelle soit le déplacement
soit la contrainte sont nuls. La première alternative correspond à une condition
aux limites de type Dirichlet (0) 1 la seconde li. une condition aux limites de type
Neumann (N). une combinaison de ces deux conditions peul ètre obtenue en
maintenant nul le déplacement dans une direction et en le laissant l1l:>re dans
l'autre. on retient généralement une condition analogue li. celle existant en champ
libre 1 déplacement horizontal libre et vertical nul pour un mouvement sismique
incident horizontal, On a vu que ce type de frontière réfléchit totalement les
ondes et ne peut donc être mis en oeuvre qu'avec des maillages de grande
extension. Pour améliorer les résultats produits par ces frontières, SMITH
[1.974) a proposé de résoudre deux fois le problème, la première avec les
conditi.onS (On' Nt) et la seconde avec les conditions (Dt. Rn) oÙ les indices n et
t se réfèrent aux directions nonnale et tangentielle à la frontière. L'addition
t'les deux solutions permet d'éliminer la première réflexion mais pas les
réflexions suivantes 1 l'amélioration reste donc li.mitée.
-4.3.3.2
- - - - - - - -locale
-Frontière --
Le terme local signifie que ce type de frontière ne met en jeu qu'un volume de sol
limité, situé au voisinage immédiat du point considéré. La première tentative
destinée à sill'luler l'absorption d'énergie par radiation a l'aide de frontières
locales est due à LYSHER-KUHLEMEYER [1969). Physiquement, cette frontière
absorbante peut être interprétée comme représentant des amortisseurs, connectés
li. la frontière t'lu modèle, et dont les caractéristiques sont fonctions des
propriétéS mécaniques du sol à leur voisinage. L'avantage primordial de ce type
de frontière résit'le dans leur facilité d' implantation dans des codes de calr.ul
nwnérique travaillant aussi bien dans le domaine fréquentiel que dans le domaine
temps. Ces frontières constituent des absorbeurs parfaits d'ondes planes les
atteignant avec une incidence normale. ceci a été constaté sur un exemple au
243
chapitre v, Pour dea angles d'l.ncidence inclinés, l'absorption est imparfait.e.
Ces frontières absorbent parfaitE~ment tous les types d'ondes, quel que soit leur
angle d'incidence. Leur mise en oeuvr~ requiert, par opposition aux frontières
locales, une formulation couplant tous les points de la frontière, c'est-a--dire
non locale, ces frontières peuvent ètre interprétées co~ue résultant de la
condensation de tous les degrés de liberté situés aU-delà des frontières du
modèle, sur les degrés de liberté des points situés a. la frontière. Notons enfin
que la formulation de ces frontières fait intervenir des termes dépendant de la
fréquence 1 elles ne peuvent donc être utilisées que pour des solutions obtenues
dans le domaine fréquence, Par contre, Constituant des absorbeurs parfaits,
elles peuvent être placées a prox~té immédiate de la zone étudiée, ce qui
permet de réduire notablement les dimensions du maillage.
Ces frontiêres ont été initialement développées par LYSMER-WAAS (1972] et WAAS
[1972) dans le cas d'ondes planes, Elles ont été étendues au cas de problèmes à
symétrie àe révolution par KAUSEL (1974J et KAUSEL et al [1975J.
244
2
,_ Frontièr. fi". /3 = 0,05
2-Frontl ••• lib •• L/H.. 5
3-Frontiè•• Smilh ,
4.Lyame._ Kuhleme_ 2
5-Lyame._ Wa ••
, , •
(a'
o
o , 2 ,
FREQUENCe ADIMENSIONNELLE 4f H/V.
, 1.Frontll... f ....
2.F.ontièr. lib ••
3.Frontlère Smith
4.Lya ... er_Kuhlemeyer
5.Lvame._ Waas
,
q.
(b'
o l'
o , 2 ,
FREQUENCE ADIMENSIONNElLE et H/V.
Figure 8 Amplitude normalisée du mode fondamental
lai Onde incidente
IblOnde réfléchie
245
nuent plus lentement mais requièrent des maillages plus grossiers pout" assurer
une transmission correcte de l'onde (paragraphe 4.2.2).
--
-4.3.4 Effet
- - - -tridimensionnel
- - - - - - -
En raison du COQt des calculs tridimensionnels par éléments finis. une méthode
approchée permettant de prendre en compte l'effet tridimensionnel dans le sol a
été proposée par HW7.NG et al [1975], Cette méthode consiste a attacher a chaque
noeud du mail,lage de sol une frontière absorbante locale, du type LYSMER-
XUHLEMEYER (amortisseur). Cea amortisseurs, dont les caractéristiques dépendent:
des propriétéS du sol en champ libre, développent des forces de frottements
proportionnelles a la différence des vitesses, en ce point, entre le champ libre
et le modèle, ces frontières. dites visqueuses, s1lllulent la propagation des ondes
de cisail.lement dans la direction perpendicul.a.1re au plan du modèle. De cette
façon, l'effet radiatif tridimensionnel des ondes est représenté de façon
approchée. Ceci est particulièrement important pour l'étude de l'interaction
entre bat1Jnents oa, en l'absence de telles frontières, les ondes peuvent rester
piégées dans le modèle par réflexions successives sur lea structures, les
réponses de cea dernières sont alors amplifiées Bans que cela corresponde à une
réalité physique.
246
En conclusion, l'analyse modale est mal adaptée a l'étude des prohlèmes
d'interaction sol~structure.
Les algorithmes d'intégration possibles sont nombreux j certains ont été expoSéS
au chapitre V. On citera plus particulièrement l'algorithme de Newmark (NEWMARK,
1959], le a-Wilson (BATRE-WILSON, 1973] ou l'algorithme de l'inertie cubique
(ARGYRIS et al, 1973].
Il ressort des discussions précédentes que cette méthode est la mieux adaptée a
l'étude de l'interaction sol-structure, que ce soit par les méthodes globales ou
par les méthodes de sous-structure. Le principe de la méthode a été détaillé au
chapitre V. Elle n'eat applicable qu'aux systèmes linéaires mais l'utilisation
d'un modèle de sol viscoélastique linéaire équivalent, associé a un schéma
itératif, pennet de prendre en compte, de façon approchée mais satisfaisante, les
propriétés non linéaires et dissipatives du sol, L'amortissement matériel est en
particulier pris en compte en formant les matrices de rigidité a partir des
modules complmœs ; il est. dans ce cas indépendant de la fréquence.
247
compte tenu du nombre de degrés de liberté (> 1000) incorporé dans 1es ana1yses
d'interaction sol-structure, il est impossib1e de résoudre le problème pour
chaque fréquence de la décomposition en séries de Fourier de la sollicitation,
les temps de calcul deviendraient prohibitifs, Dans la pratique, le problème est
résolu pour quelques fréquences (20 a 30) judicieusement choisies et les
réSultats sont interpolés, pour les autres fœquences, avant recomposition des
solutions élémentaires. Le schéma d'interpolation tient compte des caracté-
ristiques des fonctions de transfert de l'oscillateur simple a l ou 2 degrés de
liberté (LYSMER et al, 1975 1 LYSMER et al, 1981], En particulier, l'inverse de la
fonction de transfert de l'oscillateur simple a 1 degré de 1iberté est une
fonction linéaire de la fréquence,
•1-
I~
Frontière
, conslstanta
•
,. ,
,
•
, 300 •
z
o
•
, ~
•
"
,.
Figure 9 Maillage d'éléments finis
IHumbolt Bay'
248
')
1 1 1 1 1 1
- 'N •
•
••
; ',_.,
'c'
..1 -, -"-'-
I~
-'-
V
;
~\'/I~:'
/
L 'f r-
I f...
~
J,
~'
0
... 'p FREQUENCE -HiI-
"
E!9ure 10 Comparaison des spectres de réponse il 5 % il la base
de "ouvrage
249
méthode. Il est actuellement universellement admis que, correctement appliquées
avec la rigueur nécessairé, les deux métho<1.es conduisent aux memes résultats. La
fonnulation mathématique des méthodes de sous-structures a grandement contribué
a cette clarification. Il n'en reste pas moins que chaque métho<1.e a ses
liJnitations, qu'il faut connaitre et comprendre, pour choisir la mieux adaptée au
problème à traiter et la mettre en oeuvre correctement.
PIUS fondamentale est la question de savoir si les calculs théoriques sont aptes a
représenter la réalité physique Cles phénomènes, contribuant en cela à valider ces
méthodes (avec les simplifications qu'elles comportent). A notre connaissance,
un seul exemple en a été donné avec la comparaison de mouvements enregistrés, 10l:s
CI 'un séisme réel, et CIe mouvements calculés Clans la centrale nucléaire CI'Humbolt
Bay aux Etats Unis (VALERA et al, 1977 1 LYSMER et al, 1981).
cette centrale a subi en 1977 un séisme important au cours duquel les accélé-
rations en champ libre et en quelques points CIe l'ouvrage ont été enregistrés. A
partir CIe l'accélérogramme en champ libre, des calculs d'interaction sol-
structure ont été conduits par une méthode d'éléments finis globale (LYSMER et
al. 1975) sur un modèle bid1mensionnel et avec des caractéristiques définies au
sta.c!e de 1 'étude d'exécution, c'est-à-dire avant le séisme. Il ne s'agit Clonc pas
de calculs a posteriori, Le maillage ayant servi au calCUl est donné sur la fi9Ure
9. Des calculs analogues ont été réalisés sur un modèle tridimensionnel par la
méthode du volume flexible [LYSMER et al, 19811, La figure 10 compare les spectres
CIe réponse calculés Clans la structure au niveau <1e la surface du sol, par les CIeux
approches, à celui effectivement enregistré, Sur la llléme figure, le spectre CIe
réponse Clu mouvement en Champ ljhre (enregistré) est également inCliqué. Il
ressort CIe l'examen de cette figure que l
- la réponse de l'ouvrage est évaluée, par l'une ou l'autre méthode, avec une
précision tout ~ fait acceptable CI'un point CIe vue pratique.
Sur la base de ces résultats, on est forK'lé à penser que les méthodes d'évaluation
de l'interaction sol-structure conduisent à des prédictions tout à fait valables
et Clonc CI'une grande utilité pratique pour les ingénieurs. D'autres exemples
analogues seraient cependant nécessaires pour confirmer cette affirmation. Il ne
faut, par ailleurs, pas perdre de vue que ces méthodes ne valent que par la rigueur
et le soin apportés à leur mise en oeuvre et encore plus par la valeur et la
représentativité des caractéristiques introduites dans les modèles,
250
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252
ANNEXE
ECHELLE MN:ROSISMlQOE D' IN'l"ENSI'l'E MSK 1964
quelques S ,. environ
beaucoup, nombreux '0 ,
la plupart
'"
L3. Degrés d·end .......... g Ent des constructions
1er degré - Dommages légers: fissuration des platres; chute ae petits débris de
platre.
2e d@!gré - DOmmages modérés : fissuration des mUl:s ) chute d'assez gros débris
de platre , chute de tuiles , fissuration de cheminées ou Chute de
parties de cheminées.
3e degré - Sérieux dommages: lézardes larges et profonaes aans les murs) chute
de cheminées.
255
2. DEGRES DE L'E'OŒLLE D'INTENSITE
al La secousse est :ressentie seulement par quelques individus au repos dans leut:'
habitation, plus particulièrement dans les étages supérieurs des batiments,
bl De légers dommages du 1er degré sont {Xlss1bles dans les bat1.ments de type A.
256
VI. FRAYEUR
a) Le séisme est ressenti par la plupart des personnes aussi bien à l'intérieur
qu'a l'extérieur des batiments. De nombreuses personnes sont effrayées et se
précipitent va~'s l'extérieur. Quelques personnes perdent l'équilibre, LeS
animaux domestiques s'échappent de leur stalle. cans quelques cas, les assiettes
et les verres peuvent se briser, les livres tomber. Le mobilier lourd peut se
déplacer et dans les clochers les petites cloches peuvent tinter spontanément.
c) DeS vagues se fonnent sur l'eau et celle-ci est troublée par la boue mise en
mouvement, Les niveaux d'eau dans les puits et le débit des sources changent. Dans
quelques cas, des sources taries se remettent à couler et des sources existantes
se tarissent. DanS des ca9 isolés, des talus de sable ou de gravier s'éboulent
partiellement.
c) Petits glissements de terral.ns dans les ravins et dans les routes en talus sur
de tortes pentes 1 les crevasses dans le sol atteignent plusieurs centimètres de
largeur, L'eau des lacs devient trouble. De nouvelles retenues d'eau se créent
257
dans les vallées. DeS puits asséchés se remplissent et des puits existants se
tarissent. Dans de nombreux cas, changement dana le débit et le niveau de l'eau.
c) Des projections d'eau, de sable et de boue sur les plages sont souvent
observées. Les crevasses dans le sol atteignent 10 cm; elles dépassent 10 cm sur
les pentes et les berges des rivières. En outre, un grand nombre de petites
crevasses s'observent dans le sol, chutes de rocher; nombreux glissements de
terrain, grandes vagues sur l'eau; des puits asséchés peuvent retrouver leur
débit et des puits existants peuvent S'assécher.
XI.~
b) DofmIages Sévères même aux batirnents bien construits, aux ponts, aux barrages
et aux lignes de chemin de fer; les grandes routes deviennent inutilisables) les
canalisations souterraines sont détruites.
c) Le terrain est considérablement déformé aussi bien par des mouvements dans les
directions horizontales et verticales que par de larges crevasses J nombreux
glissements de terrain et chutes de rocher. La détermination de l'intensité de la
secousse nécessite des investigations spéciales'
25B
• XII. CfUUfGf:IoŒNT IlE PAYSAGE
259
INDEX
Accélérog~ 21, 39 Essais
Amortissement cisaillement simple 147
crJtique 23,54,56,57,62,246 cisaillement en torston 13',
géolnetrique 129 14'
matériel. 129,.174, 181, 20"/. cross-hole 134
209, 213, 231 dawn-hole l32
radiatif 168, 209 up-hole 134
Analyse modale 246 laboratoire 138, 150, 152
Angle ~'incidence 168, 17~. 175, en place 128, 150, 152
188, 241 résonance 139
Atténuation 33, 39 table vibrante 149
triaxial cyclique 144
vibration forcée 143
caractéristiques (méthode des) 191 vibration libre 138
coefficient Etal
perte 54 caractéristique 87
sécurité 116 critique 79, 88
COIrportement
lois (de) 43, 44, 74, 1.41
élastique 47, 57, 158 Facteur qualité 55
..,
élastoplat1que 47,68,70,241, Fa111e 19
Fonct1on de charge 70, 77
v1scoélast1que 52, 55. 60, 61, Fondation
64, 177, 187, 203, 230, c1rculaire 213, 214, 218
2U, 247 enterrée 213, 221, 239
COncUtions 11mites 164, 165, 171, rectangula1re 213, 220
174. 176, 190, 212 superficielle 213, 214, 239
contra1nte (chute de) 26 Fourier (transformation) l"n, 179,
critère 185, 213, 248
Trenca 71 Frontières
Von M1sès 72 absorbantes 191, 213, 230, 243,
cycle 48, 52, 56, 106 247
éqU1va1enta 108, 111 consistantes 191. 243, 244