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Rappels :
Constitution (4-10-58)
composée du Corps de la Constitution et le Préambule
Préambule :
– DDHC de 1789
– Préambule de la Constitution de 1946
– Charte de l'environnement de 2004
– Les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République (construction purement
constitutionnelle, prêtorienne. Ex : liberté d'association).
– Lois organiques
– Lois constitutionnelles
– Lois référendaires
peuvent avoir une portée constitutionnelle.
Le Parlement autorise le Président à ratifier le traité, si le traité est conforme à la Constitution ainsi
qu'une condition de réciprocité.
Seule pour la cour pénale internationale on a modifié la Constitution.
Les traités commuanutaires :
– 1957 : Rome : CEE + EURATOM
– 1986 : Acte unique
– 1992 : Maastricht
– 1997 : Amsterdam
– 2001 : Nice
– 2007 : Lisbonne
Lois ordinaires et règlements autonomes
Ordonnances ratifiées et ordonnances avant ratification
Lois ordinaires : textes votés par le parlement selon une procédure prévue par la Constitution.
Le pouvoir réglementaire autonome est détenu par le 1er ministre.
Au niveau des décrets, on va distinguer ceux promulgués par le président de la République et ceux
signés par le premier Ministre.
Pour ceux promulgués par le président, on distingue ceux qui sont promulgués lors des conseils des
ministres et les décrets simples.
Pour ceux signés par le premier Ministre, on distingue ceux qui sont pris après avis du Conseil
d'Etat et les décrets simples.
Les décrets simples ont un statuts particuliers. Ceux du Président relèvent de son pouvoir propre
(nomination du premier ministre 8, recours au référendum 11, dissolution de l'Assemblée nationale
12, pouvoir exceptionnel 16, droit de message 18, saisine du CC pour faire vérifier la conformité
d'un traité selon la Constitution 54, nomination de 3 membres du CC 56, saisine du CC pour vérifier
la conformité d'une loi selon la Constitution 61). Ces pouvoirs relèvent du pouvoir propre, il n'a pas
besoin de contre signature du premier ou d'un ministre, c'est le pouvoir sans contre-seing. Ces
décrets ne sont pas régis par la hiérarchie des lois, ils n'obéissent qu'au bloc de Constitutionnalité.
La compétence du CC.
Les décrets simples signés par le premier Ministre relèvent de son pouvoir réglementaire autonome.
La compétence du CE.
Les arrêtés :
Des lois ordinaires et réglements autonomes aux arrêtés et dérets, on a le bloc de légalité.
D'autres textes peuvent avoir des places différentes : textes de droit interne et texte de droit
communautaire
– le règlement communautaire : c'est un texte de portée générale, obligatoire dans tous ses
éléments et qui s'impose sur l'ensemble du territoire des Etats membres de l'Union. Le
règlement communautaire a la même valeur qu'une loi. Une loi contraire est inférieure au
règlement communautaire.
– Les directives commuanutaires : texte européen qui prévoie un but à atteindre, qui laisse un
délais pour atteindre ce but, mais qui laisse aux Etats membres la liberté de choix au niveau
des moyens pour atteindre ce but. Lorsque le délais est expiré, l'Etat membre doit mettre son
ordre juridique national en conformité avec la directive. La Comission ne va pas
automatiquement sanctionné si la directive n'est pas appliqué, elle étudie le cas et peut
rallonger le délais. La directive, selon son domaine, peut être équivalent à la loi ou à un
règlement.
– La décision communautaire : la Commission va sanctionner l'entreprise ou l'Etat qui ne
respecte pas le droit communautaire ou la décision peut être une mesure d'exécution d'une
directive ou d'un règlement communautaire. Dans tous les cas, elle a valeur d'acte
administratif. Elle sera supérieur aux règlements autonomes, etc...
– La recommandation : elle n'a pas de valeur juridique obligatoire, mais lorsqu'une
recommandation est adoptée, c'est la Commission qui souligne le non-respect du droit
communautaire d'un Etat. C'est une invitation musclée à respecter le droit communautaire.
– Les avis comunautaires n'ont pas valeur juridique obligatoire.
Pouvoir législatif Organisation administrative Autorité judiciaire
Juridictions administratives :
– tribunal administratif
– cour administrative d'appel
– Conseil d'Etat
Juridictions financières :
– chambre régionale des compte
– Cour des Comptes
– Conseil d'Etat
Juridiction civile :
– Tribunal d'Instance ou de Grande Instance
– Cour d'appel
– Cour de Cassation
Juridiction de répresion
– tribunal de police, tribunal correctionnel, Cour d'assises
– Cour d'appel
– Cour de cassation
Juridictions spécialisées :
– Tribunal de commerce
– Conseil des prud'hommes
– Tribunaux paritaires des baux ruraux
Union européenne :
– Tribunal de première instance de l'UE
– Cour de justice de l'Union européenne
Conseil de l'Europe :
– Cour européenne des droits de l'Homme
Le Conseil constitutionnel :
Créé en 1958, avec 9 membres (3 nommés par le président de l'Assemblée, 3 par celui du Sénat et 3
par celui de la République, dont le président du CC) ainsi que les membres de droit ancien présiden
de la république qui n'exerce plus de mandats.
Peuvent nommer le CC : le président de la République, le 1er ministre, le président de l'AN et celui
du Sénat ainsi que 60 députés et 60 sénateurs.
Une personne peut saisir le CC lors d'un procès, si ça monte jusqu'au Conseil d'Etat ou la Cour de
Cassation, ils gèlent et envoie au CC lors de la question prioritaire de constitutionnalité.
Son rôle :
– Vérification d'un traité par rapport à la Constitution
– Conformité des lois par rapport à la Constitution
– Contentieux électoral
Il peut commenter les décisions qu'il a rendu et proposer des modifications.
La juridiction statue en dernier ressort, il n'y a pas de recours.
Un traité contraire à la Constitution entraine la modification de ce traité ou de la Constitution.
Les magistrats sont appelés ainsi dans toutes les juridiction sauf au Conseil d'Etat où l'on parle de
juges (qui sont hauts fonctionnaires).
Les représentants du parquet sont au niveau des juridictions de droit privé.
Les représentants de la société, dans les juridictions de droit public, étaient des commissaires du
gouvernement maintenant appelés rapporteurs publics.
Les avoués ne sont que dans les juridictions de droit privé au niveau de l'appel.
Les avocats sont partout. Ainsi que les greffiers et les parties au procès.
Tout cet ensemble a fait l'objet d'une première réforme, la réforme Dati. Elle s'inscrit dans une
démarche qui a toujours pour objectif de réformer l'ensemble des politiques publiques.
En février 2007, Chirac lance une politique de révision de toutes les politiques publiques, il n'aura
pas le temps de les mettre en application à cause des élections présidentielles.
Sarkozy reprend l'idée de son précesseur et lance la Révision Générale des Politiques Publiques.
Cette RGPP concernait la répartition des compétences entre l'organisation constitutionnelle,
l'organisation administrative et l'orgnisation juridictionnelle.
Au nom de la séparation des pouvoirs, il ne pouvait pas faire ce qu'il souhaitait pour la première et
la dernière organisation. Pour l'organisation constitutionnelle, il a lancé un processus de révision
constitutionnelle votée par le Parlement réuni en Congrès. Pour la réforme de l'organisation
juridictionnelle, il devait demander avis du Conseil Supérieur de la Magistrature uniquement pour la
partie de juridiction de droit privé, pour la juridiction de droit public, le 1er ministre et le minitre de
la justice ont autorité.
Quand une personne détient le pouvoir d'initiative, elle n'est pas responsable de tous le processus.
Ce pouvoir d'initiative sera différent selon les textes.
§1 : La constitution
A – Le texte initial
L'initiative peut venir d'une décision prise par une personne, par une commission ou un comité ou
par une assemblée. Parfois il va y avoir une action combinée de 2 de ces éléments. Ex : pour
l'élaboration de la Constitution de la Vème République, c'est l'Assemblée qui a demandé à une
personne de rédiger la Consitution. Le général de Gaulle a accepté mais a demandé l'aide d'un
comité à l'Assemblée. Il y a eu l'intervention de 3 éléments : l'Assemblée, la personne et la
commission.
L'assemblée a pris soin de fixer un cadre juridique mais ce n'est pas une obligation. Elle prend soin
dénumérer 5 principes pour éviter ce qu'il s'est passé en 40, l'homme choisi n'a pas toutes les
libertés. Ces principes ont été matérialisés par le vote d'une loi du 3 juin 1958 :
– tout pouvoir procède du suffrage universel ;
– les pouvoirs doivent être séparés ;
– cette séparation est une séparation souple ;
– le pouvoir judiciaire doit être indépendant ;
– les relations entre la France et ses possessions d'outre-mer doivent être organisées dans le
cadre d'une Union française.
Cette loi va être adressée au général de Gaulle et les membres du comité, placé sous Michel Debré.
Cette procédure peut très bien apparaître dans une Constitution et ne pas être le fait d'un événement
particulier (une assemblée s'est nommée constituante, des personnes ont fait un coup d'Etat pour
rédiger une Constitution).
B - La révision
Certains évènements ont permis de réviser la Constituition sans en suivre les modalités écrites.
La Constitution de 1958 a été modifiée à de nombreuses reprises.
c. Loi organique
Elles obéissent aux mêmes règles que les lois ordinaires. Le droit d’initiative légistative appartient
concurremment au Premier ministre et au Parlement. Les parlementaires pourraient avoir l’initiative
au niveau de l’élaboration d’une loi organique. Depuis 1958, cela n’a jamais été utilisé par les
membres du Parlement. Dans la mesure où cela concerne les politiques publiques, ils considèrent
que c’est au gouvernement et au président, en tant que garant des politiques publiques, de faire
déposer ces lois, du fait de l’objet de ces lois, d’après les praticiens
d. Les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République
Il n’y a qu’une seule personne à l’origine de ces principes, c’est le Conseil constitutionnel.
Ces principes appartiennent au bloc de constitutionalité.
Ces principes sont souvent les mêmes que les principes généraux du droit, dégagés par le Conseil
d’Etat.
La capacité de créer le droit qui n’était pas reconnue au Conseil constitutionnel, s’est auto-reconnu
se droit cette compétence. Jusqu’en 1971, où ils se sont octroyés cette compétence qui n’était prévu
par aucun texte. Cette nouvelle compétence n’a jamais été remise en cause par les gouvernements.
Et quand la loi organique a été réformée, ce rôle a été officialisé. Ce passage en force a été utilisé
par toutes les juridictions pour voir leurs compétences augmenter.
B. Les textes à valeur infra-constitutionelle
a. la loi ordinaire et l’ordonnance
La Constitution prévoit que l’initiative appartient concurrament au Premier ministre et aux membres
du Parlement. Lorsque le Premier ministre utilise son droit, cela aboutit à la présentation d’un projet
de loi. Quand ce sont les parlementaires, cela aboutit à une proposition de loi. Normalement,
lorsque ces initiatives sont prises, c’est l’art 34 de la Constitution qui doit être respectée, avec les
domaines de compétences du Parlement. Cette possibilité reconnue de déposer ces lois ne
s’applique pas aux lois de finance. C’est toujours un projet de loi dans le cas des finances.
Depuis 2008, on a ajouté à l’art 34 un alinéa qui permet au parlement d’adopter des résolutions.
C’est pour rapprocher les droits parlementaires français de ceux des autres pays. Les résolutions
peuvent porter sur n’importe quel objet. Là aussi, problème d’interprétation constitutionnel. Alors
pourquoi ne pas utiliser la proposition. Le parlement va pouvoir adopter une résolution en matière
de relations internationales. Les parlementaires pourront émettre un avis ; poser des problèmes,
notamment pour l’aide aux pays en guerre. Normalement c’est une décision discrétionnaire du
président de la République. Les parlementaires ont demandé à se prononcer sur l’envoi de troupes,
ce qu’ont refusé le président et le Premier ministre, sous couvert du secret défense. C’est dans
l’utilisation des prérogatives que les domaines ressortiront, au fur et à mesure. Le pouvoir
discrétionnaire reste la règle, en matière de défense et d’Affaires étrangères notamment. Aucune
juridiction n’a accepté de controler ces actes de gouvernement. Si la résolution est rejetée, on ne
peut pas reproposer une résolution portant sur le même objet avant 1 an.
Au niveau de cette initiative, il y a pour les parlementaires un partage :
Au niveau des collectivités territoriales, c’est le Sénat qui détient le pouvoir d’initiative au
niveau de la préparation des textes et des votes ;
L’assemblée nationale n’a pas de domaines précis.
Les ordonnances : L’initiative ne peut être que gouvernementale. C’est une initiative strictement
encadrée, car au niveau de l’objet, soit l’objet est précisé par la loi d’habilitation parlementaire, soit
il s’agit d’exécuter le projet de loi de finance. Le gouvernement n’a pas de pouvoir d’appréciation,
il est limité par ce que le Parlement a dit dans la loi d’habilitation parlementaire (art 38, précise au
gouvernement le domaine d’intervention) ou ce que dit la Constitution art 47 dans l’exécution des
lois de finance.
b. Décrets (président de la république et Premier ministre)
Décrets simples : Ils ont l’initiative. Ce pouvoir n’est encadré par aucun texte. Pouvoir
discrétionnaire total des deux autorités, parfois garantie par la Constitution sur certaines
dispositions. C’est le président qui apprécie la situation, peut refuser des choses pour des raisons
politiques notamment. Plusieurs propositions de référendum n’ont jamais été suivies par une
démarche du président de la République.
Pour être sûr que ces 3 préoccupations soient bien intégrées, le président de la République a mis en
place le comité de modernisation des politiques publiques.
Ce conseil s'est réuni à plusieurs reprises et prend des décisions comme réduire les couts de
fonctionnement. Ses décisions s'imposent aux commissions et comités. En 1 an et demi, plus de
mille mesures ont été adoptées.
Lorsque le comité d'experts se réunit, il reçoit la lettre de cadrage du président, les avis du comité
de modernisation des politiques publiques. Mais le comité d'experts n'est pas composé de personnes
suffisamment qualifiées pour préparer les textes. Il peut faire appel à d'autres experts, etc etc...
Toutes les personnes participant sont indiquées. Le comité d'experts est libre mais il est limité par le
budget de fonctionnement qui lui est alloué.
B - La remise d'un rapport
Dans le rapport il y a toujours la position dominante, les opinions dissidentes, une analyse de la
situation, enfin les propositions du comité d'experts. Enuiste les personnes entendues et la
composition des comités et commissions constituées. La lettre de mission est située au début ainsi
qu'une note de synthèse faite par le président du groupe d'experts.
Lorsque ce rapport est composé, il apparaît les votes. Le contenu du rapport a une rigidité depuis
peu car il a été décidé que tous les rapports devraient être publiés (version papier ou en ligne). Il y a
toutes les tendances politiques et les présidents d'experts sont souvent de l'opposition.
Mais il y a un engouement très prononcé pour ces rapports et on se retrouve avec un foisonnement
de ceux-ci. Tous les 15 jours, sortent une dizaine de rapport, 12 parfois.
Lorsque les rapports sont remis à la personne qui les a commandée, une cérémonie est de mise. Lors
de la remise du rapport au président de la République, le rapporteur monte les marches de l'Elysée
devant des journalistes et remet son rapport au président. C'est l'occasion pour le président de
prononcer un discours. Le problème lors de la remise du rapport est que certains membres ne sont
pas d'accord, partent ou manifestent leur mécontentement. Le président de la République peut en
faire une allusion.
Si le Conseil d'Etat estime que le texte n'est pas conforme à cette forme, il renvoie le texte. Il est
dans ce cas un seul organe consultatif. Si le texte est renvoyé, il se transforme en organe
juridictionnel (un membre de l'organe consultatif ne peut pas siéger dans l'organe juridictionnel).
*(2 nommées par le président de la République, 2 par celui de l'Assemblée nationale et 2 par celui
du Sénat : c'est une présence indirecte du pouvoir politique). C'est une réforme de l'article 13 de la
Constitution : le pouvoir de nomination du président de la République lors du Conseil des
ministres : c'est un décret lors du Conseil des ministres et non plus un acte constitutionnel.
Avant de prendre sa décision, il doit requérir l'avis de la commission compétente des 2 Assemblées
du Parlement, c'est un avis public. Mais le président peut toujours nommer. Les commissions
peuvent exiger un entretien qui fait l'objet de procès verbaux publics.
Même chose pour les présidents des Assemblées, avec la commission de l'assemblée concernée.
3 – Le défenseur des droits
Il fait l'objet de l'article 71-1 : chaque fois, lors d'un procès, que les droits et les libertés sont
menacées, le défenseur des droits peut intervenir.
Il sera assisté par un organe collégial. Son intervention ne sera pas obligatoirement pris en
considération. Pour le Conseil d'Etat et la Cour de Cassation : il dépose une observation écrite et
une observation orale devant la juridiction concernée. Ce n'est qu'un avis. Le défenseur des droits
devrait entrainer la disparition du médiateur. Le défenseur des droits sera nommé par le président de
la République selon l'article 13.
Article 13 : le président de la République devra consulter les commissions du Sénat et de
l'Assemblée nationale. La révision constitutionnelle a fait l'objet d'une loi organique et d'une loi
ordinaire. Ces lois ont limitées les nominations concernées. Les commissions parlementaires sont
composées au prorata de la composition politique de la chambre. Les votes sont confidentiels car
c'est un vote sur des personnes. Il faut que la totalité des commissaires soit présente.
4 – La création d'une commission consultative indépendantes (CCI) des assemblées selon l'article
25
Article 24 : 577 députés et 348 sénateurs maximum.
La CCI est compétente pour la délimitation des circonscriptions et toute modification du nombre de
députés et de sénateurs par départements. En fonction des enquêtes démographiques, elle rend un
avis uniquement consultatif mais public.
Quelle que soit la structure envisagée, la méthode de travail est libre mais limitée par le coût et la
loi. Ils peuvent tout rendre public. Ils sont libres d'organiser les méthodes par le règlement intérieur.
Sinon c'est le président qui règle l'organisation.
Chapitre II – L'adoption
Section 1 : L'adoption par le peuple (article 3)
§1 : L'adoption indirecte, le rôle du Parlement
A – Le cadre juridique
a) Constitution et lois organiques
Pour la Constitution, cette référence au Parlement revient à tous les articles. Ils ont tous été
modifiés.
23/07/2008 : modification de l'intégralité des compétences des parlementaires ayant pour objectifs :
– assurer une plus grande transparence au niveau de la prise de décision
– associer davantage le Parlement au processus de décisions
En dehors du vote des lois et du contrôle du gouvernement, le Parlement contrôle les politiques
publiques.
Le Parlement intervient pour les lois organiques, les lois ordinaires, les décrets d'application et les
réglements intérieurs.
Les modifications :
– le Parlement peut voter des résolutions (article 34-1) ;
– Les textes sont modifiés à l'Assemblée nationale et ce texte modifié et présenté au Sénat qui
votent (auparavant 2 versions apparaissaient, l'original et la version modifiée) ;
– Les lois organiques qui sont assez précisent sont appliquées et n'ont pas besoin de décrets
d'application ;
– Les commissions permanentes passent de 6 à 8.
b) le règlement intérieur
Chaque fois qu’il y a une révision constitutionnelle ou une modification des lois organiques ou
ordinaires, une modification du règlement intérieur des deux assemblées est effectuée.
Le règlement intérieur des assemblées est un document de référence qui évolue régulièrement. Il
contient des dispositions qui précisent le contenu de la révision constitutionnelle et le contenu des
lois à adopter. Mais les précisions qui sont apportées ne peuvent être que des précisions de
procédures et non de fond.
Il doit être examiné par le Conseil constitutionnel avant d’être mis en application.
Ce règlement fait l’objet d’une publication et prend la forme d’une décision (avant, il prenait la
forme d’une résolution). La révision constitutionnelle a modifié le fond et la dénomination
juridique. Juridiquement, cela confère au règlement intérieur un caractère obligatoire, ce sont des
actes administratifs unilatéraux.
Pour tous ces éléments, les assemblées sont d’accord. Mais l’entente s’arrête là entre les deux
assemblées, on constate des différences entre les réglements intérieurs des Assemblées :
La structure :
- pour l’Assemblée nationale, le règlement se divise en 3 thèmes, organisation et fonctionnement ;
la procédure législative ; le contrôle de l’application des lois (dont l’évaluation des politiques
publiques).
- Le Sénat a procédé par catalogue, avec une énumération de ce qui existe au Sénat, avec les
anciennes dispositions et révisions. Cela pose des problèmes pour s’y retrouver et pour les jeunes
sénateurs. Le sénat a donc mis en place des sessions de formations.
Ces deux règlements sont publics.
C’est le président de chaque chambre qui est compétent pour faire modifier et adopter des
modifications, pour saisir le Conseil constitutionnel pour vérifier la conformité, c’est aussi lui qui
veille à sa correcte application. Ils sont responsables de la vie du Parlement et sont dotés de
pouvoirs exceptionnels, sont responsables de A à Z du fonctionnement des assemblées, des
recrutements, de la partie administrative, etc. Le problème est qu’on ne peut pas faire de parallèle
dans l’organisation des assemblées du fait des différences entre elles. Les deux assemblées
travaillent en autonomie et indépendance. Cela pose problème car avec les révisions
constitutionnelles, cela allonge les procédures législatives.
c) L’ordre du jour
Il y a toujours un ordre du jour défini. L’ordre du jour a aussi été modifié par la révision de 2008. Il
a été rendu à la maitrise des parlementaires. Au sein de chaque assemblée il y a une conférence des
présidents qui définit l’ordre du jour. Il regroupe le bureau, les présidents des groupes politiques, les
présidents des commissions parlementaires. Cette conférence définit l’ordre du jour des séances.
Avant 2008, l’ordre du jour nécessitait l’aval de l’Elysée. La représentation du pouvoir exécutif
dans cette conférence a été supprimée, mais pour éviter que ne figure que les propositions de lois, la
révisions constitutionnelle a précisé les projets de lois qui devaient être quand même mentionnés :
lois de finance, lois de programmation etc. Tout ce qui permet à l’Etat de fonctionner. Les initiatives
du gouvernement doivent être présentes. Les semaines consacrées au débat des projets de lois, les
débuts des discussions sont aussi programmés. Ex : « 2 semaines sur 4 doivent être consacrées
à… » On rend la maitrise mais on prévoit des gardes-fous. La révision constitutionnelle dit
également que la première assemblée saisie ne peut discuter du texte que 6 semaines après le dépôt
du texte. La seconde assemblée ne peut discuter sur le texte que 4 semaines après le dépôt par la
première assemblée. Sauf si urgence estimée par le gouvernement. Cadre juridique contraignant.
Pour ce qui est loi de finance (70 jours), loi de financement de sécurité sociale (50 jours), c'est la
Constitution elle-même qui définit les délais.
Toutes ces dispositions ont ensuite été ajoutées au règlement intérieur des assemblées.
Les interprétations des textes peuvent être différentes. La « délibération » revient au pouvoir des
assemblées. L’assemblée nationale considère que c’est 6 semaines pour que l’assemblée plénière se
réunisse. Rien n’empêche de se réunir avant en groupes. Le Sénat a eu l’interprétation inverse,
convoque après 6 semaines les groupes puis l’assemblée plénière.
La révision a augmenté les délais de procédure du fait des interprétations des assemblées.
d) L’examen des textes par les assemblées.
B. Le déroulement des procédures
a) la navette parlementaire
- Le projet est déposé sur le bureau de l’assemblée nationale
- Il va renvoyer le texte à la commission parlementaire permanente compétente. Cette commission
est appelée commission compétente au fond. C’est la seule qui va être autorisée à examiner le projet
de texte dans son intégralité. Il y aura aussi saisine d’autres commissions pour les commissions du
budget, commission sur les formations, commissions rapports européens, relations extérieures. Tout
dépend du contenu du projet de texte déposé. Si la première commission est qualifiée de compétente
au fond, les autres sont des commissions compétentes pour avis.
En dehors de la saisine par commission, on a également un examen des textes par chaque groupe
politique. Chaque commission et chaque groupe politique vont désigner un rapporteur. Le
rapporteur de la commission de fond sera le rapporteur général, les autres seront rapporteurs pour
avis. Pour coordonner tout ça, le rapporteur général sera le maitre de la procédure d’examen du
projet de loi.
Avant 2008, les commissions et groupes proposaient des amendements avec leur avis. La révision
constitutionnelle permet à la commission compétente au fond de réécrire le projet de loi. Après avis
rendu par les commissions et groupes, la commission compétente au fond pourra réécrire le texte. Il
y a un risque pour le gouvernement qu’entre le texte déposé et discuté, le texte sera différent et
ferait échec à la réforme prévue. Le rapporteur va transmettre au président de l’Assemblée le texte
réécrit, qu’il distribuera à l’ensemble des députés qui se prononceront alors sur le texte réécrit et
non sur le projet de loi. L’assemblée plénière est aussi habilitée à réécrire le texte. Le texte sera
alors transmis au sénat.
A l’intérieur du Sénat, la même procédure sera appliquée, avec saisine, réécriture etc. Quand il aura
fini son examen, la manière dont le texte est rédigé peut être encore différente. Le président du
bureau du Sénat transmet à celui de l’Assemblée nationale qui relance la procédure. Après ce 2ème
examen avec réécriture, c’est adopté par l’Assemblée nationale réunie en plénière qui retransmet au
Sénat. Qui va à nouveau examiner le texte soumis. L’examen est qualifier de lecture, 1ère et
deuxième lecture pour l’examen par chaque assemblée. La longueur de la procédure va dépendre de
l’inscription à l’ordre du jour du texte. La 2ème lecture dépendra des conférences des présidents qui
peuvent ne pas l’inscrire à l’ordre du jour, les textes restent à l’état de projet, ils sont gelés. A l’issu
des 2 lectures, une commission mixte paritaire est réunie si trop de divergences, réunie par le
Premier ministre ou les 2 présidents des assemblées.
Cette commission mixte est composée par autant de députés que de sénateurs, en fonction des
représentation politique dans chaque assemblée, sans autre critère particulier. Mais cette possibilité
de choisir n’importe quel député ou sénateur n’a jamais été suivie, les présidents des assemblées
réunissaient des personnes ayant étudié le texte. Cette commission se réunit pour trouver une
entente seulement sur les points de divergence. Cette commission peut avoir plusieurs résultats : si
la CMP tombe d'accord, il y a un vote des 2 assemblées, l'accord doit être sur le même texte, le texte
est adopté. Si le texte n'est pas le même, c'est l'Assemblée nationale qui a le dernier mot.
La procédure de la CMP peut être convoquée lors de la procédure accélérée après la première
lecture si le gouvernement le souhaite ou les députés.
b. Les limites
Le vote bloqué : le gouvernement demande à chaque assemblée de se prononcer en une seule fois
sur tout ou partie du texte sans le moindre débat. Les parlementaires pourront débattre après avoir
voté, ce qui ne sert à rien.
Les amendements : le droit de présenter un amendements appartient au droit des parlementaire et du
gouvernement. Cette présentation peut se faire en commission ou en assemblée plènière. Un
amendement ne peut pas augmenter une charge publique sans augmenter une charge ni diminuer
une ressource sans diminuer une charge.
Le gouvernement a la possibilité de refuser le débat de certains amendements après le début des
débats.
Lorsque l'amendement entre dans un domaine qui viole l'article 34 (qui ne suit pas la loi), il n'est
pas recevable.
L'amendement n'est pas non plus recevable s'il est contraire à une délégation consentie par le
parlement au gouvernement dans le cadre de l'article 38 (ordonnances). C'est le Conseil
constitutionnel qui observe si l'amendement est recevable ou pas, sous 8 jours.
Les cavaliers législatifs sont une manifestation du parlement d'intervenir dans les domaines qui ne
sont pas de sa compétence. Ils ne sont pas forcément repérés (dans les longs textes notamment). On
peut saisir le Conseil constitutionnel avant la promulgation de la loi, soit lors de la question
prioritaire de constitutionnalité lors d'un procès.
L'engagement de la responsabilité du gouvernement :
– si le Premier ministre engage son gouvernement lors d'un discours de politique générale.
L'engagement de la responsabilité n'est qu'une possibilité.
– Si le Premier minitre engage son gouvernement sur le vote d'une loi, d'un texte. Il ne pouvait
pas le faire avant 2008 pour un texte budgétaire, maintenant il peut le faire aussi sur un
projet de loi de finance ou de loi de financement de la Sécurité sociale.
– Le Premier ministre peut poser la question de confiance, le texte ne sera pas examiné. Les
députés n'ont pas d'appuis écrits.
Ces 3 mécanismes sont utilisés devant l'Assemblée nationale. Devant le Sénat, le Premier ministre
va formuler sa déclaration de politique générale, il peut y avoir un débat et un vote mais cela sera
sans conséquence pour le gouvernement. La révision constitutionnelle prévoie qu'à la demande des
groupes politiques, le gouvernement peut faire une déclaration de politiques générales.
Lorsque le Premier ministre engage la responsabilité du gouvernement, le vote d'une motion de
censure est possible. Elle obéit à un cadre juridique tellement restrictif qu'elle n'a presque jamais
abouti. Chaque fois que la responsabilité est engagée, le gouvernement peut être renversé et le
président peut dissoudre l'Assemblée comme mesure de rétorsion.
§2 : Le recours au référendum
Le champ d'application et la procédure référendaire
1- L'objet du référendum
On fait en général appel à l'article 11. Mais dans la Constitution il y a d'autres dispositions qui
prévoient l'organisation d'un référendum.
Il y a un article qui prévoie qu'il n'y peu y avoir un d'échange de territoires ni une session de
territoire sans que la population ait été consultée. Pour l'élargissement de l'Europe : aucun Etat ne
peut être admis dans l'Union européenne sans qu'un référendum soit organisé en France.
Pour une révision constitutionnelle, un référendum peut être organisé.
2 - La procédure applicable
Sur proposition du gouvernement pour l'article 11, devant chaque assemblée, des débats sont
organisés, les président des 2 assemblées donnent leur avis. Leur avis ne lie pas le président de la
République. Le référendum d'initiative parlementaire est aussi concerné.
Les autres référendums prévus par la Constitution, pour les cessions de territoire, la Constitution est
muette. Le président l'organise comme il le souhaite. C'est la même procédure que celle de l'article
11.
Pour l'élargissement de l'Union européenne, la procédure n'est pas figé, l'article renvoie à la
procédure de l'article 11 et 89. Soit directement, soit de façon plus longue car dans le 89, les 2
chambres doivent être du même avis.
L'absence de controle
Article 11 : cf supra
Article 16 modifiée : il concentre tous les pouvoirs. Il y a consultation du premier ministre, des
présidents des Assemblées et du Conseil constitutionnel. Lors de l'article 16, le président doit
prononcer un discours à la nation. Il doit annoncer les mesures qu'il prendra, le Parlement est réuni
de plein droit et il ne peut pas dissoudre l'Assemblée nationale.
Il y a eu révision : le président était le seul à décider si les pouvoirs exceptionnels. Maintenant c'est
pendant 30 jours, il fait ce qu'il veut. Au-delà, le Conseil constitutionnel doit vérifier que les
conditions qui ont été à l'origine de l'application de l'article 16 sont toujours réunis. Mais ce n'est
pas une condition contraignante. Le président a une nouvelle période de 30 jours ou il cesse
l'application. S'il continue et que le Conseil constitutionnel annonce que les conditions ne sont plus
réunies, il met fin à l'application de l'article 16.
Lorsque le président de la République prend des décisions pendant le conseil des ministres
Pour les décrets, il y a une forme à respecter. Ils ont la même forme que les actes administratifs
unilatéraux :
– le lieu
– le nom du service chargé de l'application de la décision et/ou le nom de la personne
– une série de visa : référence au texte pour élaborer son texte
– les dispositions
– « Fait à Paris, le.... »
Les décisions obéissent aux mêmes règles de présentation que celles qui s'appliquent au président
de la République, sauf que dans les décrets du premier Ministre, lorsqu'il fait appel au Conseil
d'Etat.
Quand on parle de gouvernement, c'est le premier ministre et les ministres ; le conseil des ministres
est le gouvernement avec le président de la République.
La signature du Premier ministre n'entraine pas une publication sous 15 jours.
Pour le Conseil constitutionnel : on recherche le consensus. Ce consensus est rendu possible par le
travail fourni par les services du Conseil constitutionnel. En cas d'égalité des voix, la voix du
président est prépondérante, les décisions sont publiques et font l'objet d'un recueil.
Le Conseil d'Etat : les décisions sont adoptées par sections spécialisées, elles sont qualifiées d'avis
et ses avis sont aussi rendus publics. Mais sauf exception, les avis du Conseil d'Etat ne s'imposent à
l'autorité dont s'impose les décisions. Sur le plan matériel, le avis du Conseil d'Etat n'a pas de forme
à adopter.
Pour le CESE : les avis sont pris par des sections spécialisées. Ils s'appuient sur un rapport. Même si
l'avis est préparé et débattu en commission, l'assemblée plénière doit entériner ce qui a été fait dans
les sections spécialisées.
Pour les autres comités et commissions : on recherche le consensus. Elle obéit à des règles fixées
par le règlement intérieur de chaque commission et de chaque comité. Le caractère public de l'avis
dépend de l'acte qui les a créés.