G uide d’achat

MES U R E S M É C A N I Q U E S

Les petits instruments de mesure dimensionnelle


Bien qu’omniprésents dans la plupart des laboratoires de métrologie et des ateliers Second critère à prendre en compte, le mode
de production, les instruments de poche pour la mesure dimensionnelle font de lecture du résultat. Il existe en effet trois
rarement parler d’eux. Pourtant les pieds à coulisse, micromètres, comparateurs types d’instruments : les modèles numéri-
ou vérificateurs d’alésage méritent aussi que l’on s’y intéresse. Sur le marché, ques, les modèles mécaniques à cadran (ou
l’offre est variée et abondante. D’un modèle à l’autre, les caractéristiques techniques à montre), et les appareils à vernier. Les mo-
des instruments et les applications auxquelles ils sont destinés sont souvent très dèles à cadran sont longtemps restés les plus
différentes. Le choix du modèle le plus adapté ne doit donc rien au hasard. Pour utilisés. Il faut dire que la lecture est beau-
ne pas se tromper, il faut prendre en compte plusieurs critères spécifiques, et ne coup plus facile qu’avec un vernier. « Mais
pas se laisser abuser par des ressemblances parfois trompeuses. depuis que l’on trouve des modèles électroniques étan-
ches, les industriels se tournent de plus en plus vers le
numérique, constate Thierry Stauffer, directeur
point, le constat est unanime : « Il faut recon-
naître qu’il y a de moins en moins d’opérateurs qui La robustesse d’un pied à coulisse numérique est un critère de choix important,
en particulier pour les applications en environnement difficile. Suivant
soient capables de lire un vernier », observeThierry les modèles, l’indice d’étanchéité s’étend de IP45 à IP67.
Stauffer (Tesa).
Autre critère de choix, l’étendue de mesure
du pied à coulisse. Celle-ci est directement
liée à la taille des pièces que l’on doit con-
trôler. « La capacité la plus courante est de 150 mm.
Mais il existe des modèles spécifiques pour contrôler
des pièces de très grandes dimensions », indique
Julien Braun (Mahr). Dans ce cas, les pieds à

I
ls se nomment pieds à coulisse, mi-
cromètres, jauges de profondeur,
comparateurs, colonnes de mesure,
trusquins, mesureurs d’épaisseur ou
encore vérificateurs d’alésage. Ces instru-
duite est conforme. Mais les ressemblances
s’arrêtent là. A y regarder de plus près, cha-
que famille d’instruments a sa spécificité. Et
chaque modèle peut être très différent des
autres. Si l’on souhaite faire le bon choix et
marketing de Tesa. A l’heure actuelle, nous obser-
vons une répartition d’environ 50 % pour les pieds à
coulisse numérique, 40 % pour les modèles à vernier
et 10 % pour les modèles à cadran. » Pour Julien
Braun, ingénieur commercial instrumenta-
tion manuelle chez Mahr, « le numérique est
coulisse ont souvent des caractéristiques par-
ticulières (telles que des matériaux spécifiques
pour que l’instrument ne soit pas trop
lourd). Par exemple, le modèle 25 ES de
Mahr offre une capacité de 1 000 mm, et
deux becs mobiles qui coulissent sur la règle

Mitutoyo
ments manuels dits de “petite métrologie” trouver l’instrument le plus adapté à son ap- effectivement le plus courant, mais les modèles à ca- pour une répartition du poids plus équili-
forment un univers à part. Tout le monde, plication, il y a donc des critères bien spéci- dran sont encore beaucoup utilisés. Par expérience ou brée. La précision des pieds à coulisse, en
ou presque, les utilise, mais personne n’y fiques à prendre en compte. par habitude, certains préfèrent ce type de lecture ». revanche, n’est pas un critère différenciateur d’un instrument numérique ou analogique, etc. Mais moins “saccadé”, où les chiffres ne se suc-
accorde beaucoup d’attention… La rançon Le résultat est aussi plus “visuel” qu’avec un puisqu’elle est normalisée. La plupart des cela ne suffira pas à évaluer la qualité du produit. Il cèdent pas les uns après les autres… Pour ne
du succès, sans doute, pour des appareils que Les pieds à coulisse pied à coulisse numérique. Un défaut de modèles présents sur le marché offrent ainsi faut par exemple tenir compte des matériaux utilisés. pas se tromper, les fournisseurs recomman-
l’on trouve désormais partout. Vus de loin, Avec les règles ou les réglets, c’est l’instru- forme, par exemple, est souvent mieux vi- une incertitude de mesure de l’ordre de Les qualités d’acier sont souvent très différentes. De dent de se renseigner sur le pays d’origine
ils ont plusieurs points communs.Tous sont ment “de base” du métrologue. Un pied à sualisé en observant le déplacement d’une 20 µm (tout dépend ensuite de la capacité même, le marquage du vernier peut jouer, suivant sa du produit, sur sa garantie et sur le nom du
basés sur un principe basique : un palpeur coulisse est généralement constitué d’une aiguille sur un cadran plutôt qu’avec un af- de l’appareil). Une fois que l’on a sélectionné qualité, sur la précision et la durée de vie de l’appa- fabricant. Certaines marques européennes et
mobile qui se déplace le long d’un axe de règle graduée et d’un coulisseau, portant fichage numéri- le type de modèle (numérique ou pas, avec reil », précise Michel Cordos, responsable japonaises peuvent ainsi constituer un gage
mesure jusqu’à entrer au contact de la pièce. tous les deux un bec à leur extrémité. Suivant que. Enfin, « il y a le type de becs adapté et une capacité spéci- technique chez Blet. Autre signe de mauvaise de qualité. Il existe enfin d’autres critères de
Tous s’utilisent de manière très simple. Il la forme de l’instrument et le type de becs, aussi ceux qui utilisent fique), il ne faut pas croire que tous les pieds qualité, un affichage numérique plus ou choix susceptibles de faire la différence. ➜
suffit de serrer une les applications peuvent être très différentes. le cadran parce qu’ils à coulisse se ressemblent. Sur ce sujet, les
L’essentiel pièce entre les becs Un pied à coulisse est aussi bien utilisé pour n’ont pas encore tout à fournisseurs sont unanimes : il y a “pied à Les micromètres peuvent
être utilisés, suivant
d’un pied à coulisse ou des mesures extérieures (longueurs, épais- fait confiance au nu- coulisse” et… “pied à coulisse”. La qualité la forme de leurs touches,
 L’offre en instruments de
entre les touches d’un seurs, hauteurs, diamètres extérieurs, etc.) mérique », ajoute de l’appareil, souvent invisible à l’œil nu, dans une très large
“petite métrologie” est
micromètre pour lire que pour des mesures intérieures (diamètre Philippe Damblant peut être très différente d’un modèle à un variété d’applications,
variée. Leur qualité aussi. pour des mesures
le résultat qui s’affiche. de gorges ou de rainures, profondeur de technico-commer- autre. La robustesse de l’instrument est le de cotes internes ou
 Pour faire le bon choix, il faut
Tous, enfin, sont desti- méplats sur des arbres cylindriques, profon- cial chez Mitutoyo. critère le plus simple à évaluer. Pour cela, on externes. Dans sa
se renseigner sur l’origine
nés aux mêmes types deur d’alésages, etc.). Certains sont mêmes Les pieds à coulisse distinguera les modèles les moins étanches configuration habituelle,
du produit et sur le nom du un micromètre est
fabricant.
d’applications : des destinés à la mesure d’entraxes (les becs sont Un pied à à vernier sont par- (dotés d’un indice de protection IP45, constitué d’un corps
coulisse se
mesures rapides sur alors remplacés par des pointes coniques) caractérise
fois utilisés pour IP54…) des modèles les plus robustes “en U” doté d’une touche
 Reste ensuite à prendre en
place (au moment de ou à la mesure de dents d’engrenages. Bref, notamment cette même raison, (IP67). Le choix est important, en particulier fixe et d’une touche
compte un certain nombre mobile actionnée par
de critères techniques :
la réception des pièces, on trouve sur le marché une très grande va- par sa mais aussi pour pour les applications en environnement dif- un tambour. Pour
robustesse et
la capacité de l’appareil, dans l’atelier, ou dans riété de modèles, dotés de becs de toutes sa capacité.
des questions de ficile (projections d’huile, de liquides de mesurer une cote, il suffit
sa robustesse ou encore la salle de métrologie) formes et de toutes tailles. Choisir un pied à Le type coût. Cependant, la coupe, poussières, copeaux, etc.). Les autres d’amener la touche
mobile au contact de la
sa polyvalence, feront pour vérifier quelques coulisse revient donc en premier lieu à de becs difficulté de lecture critères, en revanche, sont moins intuitifs. pièce, et de relever
dépend de

Mitutoyo
souvent la différence. cotes et s’assurer que la sélectionner un type de becs, suivant l’ap- l’application.
est un obstacle im- « Tout le monde connaît les questions à se poser sur le la valeur.
Tesa

pièce reçue ou pro- plication considérée. portant. Sur ce type de becs, la capacité du pied à coulisse, l’emploi

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fait la même analyse. « De nombreux industriels
Comment choisir son appareil ? achètent des micromètres électroniques car la résolu-
tion de l’affichage leur donne l’illusion d’avoir une Offre des principaux fournisseurs
mesure plus précise. Mais les “vrais” métrologues con- Fournisseurs Pieds Micromètres Jauges de Comparateurs Vérificateurs Mesureurs Colonnes Trusquins
tinuent à préférer les micromètres à vernier, qui sont (Fabricant) à coulisse profondeur d’alésages d’épaisseur de mesure
bien souvent de meilleure qualité ».
Le micromètre peut être utilisé, suivant la
forme de ses touches, dans une très large
Bowers
(Hudry Métrologie) •
variété d’applications, pour des mesures de
cotes internes ou externes. On trouve donc,
Compac (Begey)
•
là encore, de très nombreux modèles : des
micromètres à touche fine pour les endroits
Diatest
• • •
difficiles d’accès, des modèles à touche sphé-
Diatest (Dim Métrologie
et PMS Becus Métrologie) •
rique pour les surfaces incurvées, ou à tou-
che couteau pour les mesures de petites
Eclipse (Farnell)
•
gorges, des appareils pour la mesure de ser-
tissages ou de filetages, pour les matériaux
European Metrology/
Micron France • • • • • • •
tendres, pour le contrôle de dents d’engre-
nages… Bref, tout est possible, ou presque.
Facom
• • • • • • •
➜ Citons, par exemple, le type d’interfaces refaire le zéro, même après extinction de Et pour ceux qui auraient du mal à choisir,
utilisé pour transférer les données du pied à l’appareil. il existe également des micromètres dits “à
Facom (Farnell*)
• •
coulisse à un PC. Il existe pour cela des ap- touches interchangeables”. Comme dans le
pareils à sortie RS232, USB ou encore Les micromètres cas des pieds à coulisse, il suffit là aussi
Hartig
(PMS Becus Métrologie) •
Digimatic. Ce format, introduit à l’origine Ce sont, eux aussi, des instruments extrême- d’adapter la forme des touches à l’aspect de
par Mitutoyo, rend possible la connexion de ment courants. Dans sa configuration habi- la pièce ou au type de mesure que l’on sou-
Hitec (Farnell)
• • • • •
plusieurs appareils à un multiplexeur, lui-
même connecté à un seul port série du PC
tuelle, un micromètre est constitué d’un
corps “en U” doté d’une touche fixe et d’une
haite réaliser. « Ces modèles sont presque deux fois
plus chers, mais ils peuvent être utilisés dans de nom-
Interapid (Begey)
•
(sans qu’il soit nécessaire de rajouter une
carte supplémentaire). Notons qu’il existe
touche mobile actionnée par un tambour. Le
principe de lecture est là aussi très simple. Il
breuses applications, y compris dans les endroits les
plus difficiles d’accès », souligne Julien Braun
Interapid
(Dim Métrologie) •
aussi, depuis peu, des modules sans fil pour
transférer les données provenant des instru-
suffit d’amener la touche mobile au contact
de la pièce, et de relever la valeur.
(Mahr).
Notons que l’on distingue aussi les micro-
Käfer (Begey, Blet)
• •
ments de mesure au PC par transmission
radio. C’est le cas notamment chez Mahr ou
Les micromètres (parfois encore appelés pal-
mer) offrent de nombreux points communs
mètres “d’extérieur” et “d’intérieur” (pour
la mesure de cotes externes ou internes). Ces
Käfer (Hoffmann
France**, PMS Becus •
Métrologie, Schut France)
chez Mitutoyo. La solution qu’ils proposent avec les pieds à coulisse. On utilise le plus derniers sont parfois nommés alésomètres
autorise le raccordement de plusieurs appa- souvent des modèles numériques ou des sur certains catalogues. On trouve également
Krœplin (Begey)
•
reils au PC (le module sans fil de Mitutoyo, instruments à vernier (les modèles à comp- les termes de micromètres à deux ou à trois
par exemple, peut s’interfacer avec 100 ap- teur, en revanche, sont plus anecdotiques). touches, qui sont essentiellement destinés à
Krœplin (Blet)
•
pareils Digimatic). Et surtout les câbles dis- Chez certains fabricants, le numérique a le la mesure de diamètres internes. Mais sur ce
paraissent. Quant à l’alimentation des pieds vent en poupe. Chez d’autres, le vernier con- sujet, tous les fournisseurs ne parlent pas le
Krœplin
(Gruter & Marchand) • •
à coulisse numériques, elle peut être assurée serve une avance confortable. Les utilisateurs même langage… Pour ne pas se tromper,
par des piles, par le secteur, ou même par un restent donc partagés entre la facilité de lec- mieux vaut donc décrire l’application que
Krœplin (Schut France)
•
capteur solaire sur certains modèles. Enfin, ture du numérique, et le faible coût des mi- l’on souhaite réaliser.
on trouvera chez les principaux fabricants cromètres à vernier (il faut compter de l’ordre Si le pied à coulisse sert à effectuer une me-
Leitech (Blet)
•
du marché des modèles dotés de fonction- d’une trentaine d’euros pour un micromètre sure de première approche, le micromètre
nalités plus ou moins originales. Il existe mécanique, contre plus d’une centaine est utilisé pour affiner le résultat. La préci-
Leitech
(PMS Becus Métrologie) • •
ainsi des pieds à coulisse “polyvalents”, d’euros pour un instrument numérique). sion, normalisée, est en effet largement su-
dotés de touches interchangeables. Il suffit Mais les différences ne s’arrêtent pas là. périeure (de l’ordre de 4 ou 5 µm, voire
Linear Tools (Farnell)
• •
alors de raccorder au bout des becs les acces- « Dans l’esprit de certains utilisateurs, les micromè- mieux). Elle est encore plus élevée avec les
soires adaptés à l’application (mesure de tres mécaniques restent malgré tout plus robustes que micromètres intégrant des comparateurs à
Mahr
• • • • • • • •
gorges, de rainures, etc.). L’instrument est
plus cher à l’achat, mais il s’adapte à de nom-
les modèles numériques », souligne Philippe
Damblant (Mitutoyo). Michel Cordos (Blet)
montre. C’est le cas, par exemple, du mo-
dèle 40 F de Mahr ou de la série 510 chez ➜
Mahr (Begey)
• • • • • •
breuses applications. Autre exemple, il existe
chez Mahr un principe appelé “reference
Mahr (Diffurep Precision)
• • • • • • • •
lock” pour bloquer les touches des pieds à
coulisse numériques, et éviter les mauvaises
Mahr (Hoffmann)
• • • • • •
manipulations. Chez Mitutoyo, de nombreux
Mahr
(PMS Becus Métrologie) • • •
Tesa

modèles numériques offrent le système de

lecture breveté “absolute”, qui permet de
s’assurer que l’instrument conserve le point
d’origine. Il n’est donc pas nécessaire de
Messner
(Gruter & Marchand) •
Les vérificateurs d’alésage sont des micromètres particuliers réservés à la mesure d’alésage. L’intérêt, c’est qu’ils peuvent être utilisés Liste non exhaustive - *Farnell propose également des pieds à coulisse sous sa propre marque. **Hoffmann France propose également ses propres marques Garant et Holex.
à la fois pour mesurer un diamètre et un défaut de forme.

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Offre des principaux fournisseurs (suite) Offre des principaux fournisseurs (suite)
Fournisseurs Pieds Micromètres Jauges de Comparateurs Vérificateurs Mesureurs Colonnes Trusquins Fournisseurs Pieds Micromètres Jauges de Comparateurs Vérificateurs Mesureurs Colonnes Trusquins
(Fabricant) à coulisse profondeur d’alésages d’épaisseur de mesure (Fabricant) à coulisse profondeur d’alésages d’épaisseur de mesure
MicroTest (Begey)
• Tesa
(Dim Métrologie) • • •
Mitutoyo
• • • • • • • • Tesa
(Hudry Métrologie) • • • • • •
Mitutoyo
(Begey) • • • • • • Tesa
(PMS Becus Métrologie) • • •
Mitutoyo
(Dim Métrologie) • • • Tesa
• • • • • • • •
(Schut France)
Mitutoyo
(Farnell) • • • • Trimos Sylvac
• • • •
(Begey)
Mitutoyo
(Fisher Scientific) • • • • • Trimos Sylvac
• • •
(Dim Métrologie)
Mitutoyo
• • • • • •
(Hoffmann) Trimos Sylvac
(Hudry Métrologie) • • •
Mitutoyo
• • • • • •
(Hudry Métrologie) Wiha
•
Mitutoyo
• • •
(PMS Becus Métrologie) Zivy (Begey)
•
Mitutoyo (Schut France)
• • • • • • • • Liste non exhaustive
Moineau Instruments
• • • • • •
Moore & Wright
(Farnell) • •
PAV (Begey)
•
Peacock (Schut France)
•
PecTools (Farnell)
•
Preisser (Begey)
• • •
Preisser (Blet)
•
Preisser
(PMS Becus Métrologie) • • • •
•
Métrologie
Preisser (Schut France)

Rœbuck (Farnell)
•
Schut France
• • • • • • •
Schwenk (Begey
et Hoffmann France) •
Schwenk
(PMS Becus Métrologie) • •
Steinmeyer (Begey)
•
Steinmeyer (Blet)
•
Tesa
• • • • • • • •
Tesa (Begey)
• • • • • •
Liste non exhaustive

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Guide d’achat
Il existe sur le marché une très large gamme de comparateurs. Généralement montés sur
un support, ils sont constitués d’un palpeur surmonté d’un affichage numérique ou à
Tesa
cadran. On les utilise pour mesurer des planéités, des rectitudes, mais aussi et surtout pour
comparer des cotes de hauteur sur des pièces en série, ou détecter des défauts de forme.
➜ Mitutoyo. Signalons enfin qu’il existe des
instruments appelés passomètres (ou passa-
mètres). A mi-chemin entre un micromètre
et un calibre à mâchoires, ils sont utilisés
pour vérifier, lors de mesures en série, que
les cotes des pièces contrôlées sont bien dans
un intervalle de tolérance prédéfini. Tout
comme les pieds à coulisse, les micromètres
se distinguent enfin par leur étendue de me-
sure, ainsi que par leur indice d’étanchéité
(jusqu’à IP65, pour les plus étanches d’entre
eux). Les données peuvent être transférées
vers un PC à travers des interfaces RS232,
USB, Digimatic ou par une transmission
radio. Enfin, il existe là aussi des spécificités
propres à certains fabricants. Tesa, par exem-
ple, propose un “alésomètre” destiné spécia-
lement à la mesure dans des trous borgnes
(non débouchants).
Les jauges de profondeur
et vérificateurs d’alésage
Les jauges de profondeur sont des variantes
des appareils précédents. Elles sont en effet
basées sur des pieds à coulisse ou sur des
micromètres dotés d’une semelle d’appui.
L’appareil est alors “calé” sur les bords de la
pièce, et la touche mobile (ou la règle) pé-
nètre dans la profondeur à mesurer. Pour ce
type d’instruments, on retrouve les mêmes
caractéristiques qu’avec les pieds à coulisse
ou les micromètres classiques. Les jauges de
profondeur existent sous forme d’appareils
numériques, à vernier ou à cadran. Les jauges
micrométriques de profondeur sont plus
précises que leurs homologues basés sur des
54
Tesa
Mitutoyo
pieds à coulisse. Et l’on retrouve là aussi des
modèles à touches interchangeables…
Les vérificateurs d’alésage, quant à eux, sont
des variantes des micromètres d’intérieur
(ou des alésomètres). Dans certains catalo-
gues, cette gamme d’appareils inclut à la fois
les micromètres à deux touches et à trois
touches. Dans ce cas, les trois touches (espa-
cées de 120°) viennent s’autocentrer dans le
diamètre à mesurer. Cependant, la catégorie
des vérificateurs d’alésage est le plus souvent
basée sur des instruments à deux touches.
« L’intérêt, c’est que l’on peut à la fois mesurer le
diamètre et détecter les éventuels défauts de forme (en
tournant la pièce) », précise Julien Braun (Mahr).
Il existe aussi des vérificateurs d’alésage asso-
ciés à un comparateur. Il existe aussi des vé-
rificateurs d’alésage associés à un compara-
teur spécifique. « Dans ce cas, pas besoin de
scruter la progression des valeurs affichées pour dé-
tecter le point de rebroussement. Il suffit de démarrer
Blet
A mi-chemin entre un micromètre et un calibre à mâchoires,
le passomètre (ou passamètre) est utilisé pour vérifier,
lors de mesures en série, que les cotes des pièces contrôlées
sont bien dans un intervalle de tolérance prédéfini.
MESURES 813 - MARS 2009 - www.mesures.com
la mesure, et l’appareil affiche la valeur », indique
Philippe Damblant (Mitutoyo).
Les comparateurs
Lorsqu’ils ne sont pas associés à un autre
instrument de mesure (vérificateur d’alé-
sage, micromètre, etc.), les comparateurs
sont généralement montés sur un support
vertical et considérés comme un instrument
de mesure par comparaison. Ils sont consti-
tués d’un palpeur surmonté d’un affichage
numérique ou à cadran.
Leur champ d’applications est relativement
large : on les utilise pour mesurer des planéi-
tés, des rectitudes, mais aussi et surtout « pour
comparer des cotes de hauteur sur des pièces en série,
ou détecter des défauts de forme », précise Thierry
Stauffer (Tesa). De même, il existe des com-
parateurs d’alésage ou de profondeur. Suivant
les besoins, on peut réaliser des montages
plus ou moins complexes avec plusieurs
comparateurs dirigés dans des directions
différentes (et reliés éventuellement à un PC).
Dans ces montages, il est possible d’orienter
le cadran des appareils pour garder un con-
fort de lecture optimal. On pourra enfin
paramétrer certaines tolérances pour savoir,
le plus rapidement possible, si une pièce est
conforme ou pas.
L’appareil est peu coûteux (de quelques di-
zaines à quelques centaines d’euros), mais il
est relativement peu précis (de l’ordre de
20 µm). Malgré tout, « il reste très utilisé en
atelier car il autorise des mesures rapides et il est
simple d’utilisation », ajoute Julien Braun
(Mahr). Comme les pieds à coulisse ou les
micromètres, les comparateurs se distin-
guent par leur capacité, leur résolution… et
leur qualité.
Pour ne pas se tromper, mieux vaut là aussi
se fier à des marques connues. Bref, « attention
à la tentation de plus en plus courante d’acheter un
prix, et non un appareil », rappelle Michel Cordos
(Blet).
Les mesureurs d’épaisseur
Ces instruments sont une variante des appa-
reils précédents. La plupart du temps, ils se
présentent sous la forme d’un comparateur
muni de bras de palpage et d’un affichage
(numérique ou à cadran). Il suffit alors de
placer la pièce entre les bras et de lire le ré-
sultat qui s’affiche instantanément. Compte
tenu de leur faible précision (de l’ordre de
la vingtaine de microns), les mesureurs
d’épaisseur sont rarement destinés au con-
trôle de pièces métalliques avec des tolérances
très strictes, mais plutôt à la mesure d’épais-
seur de cartons, plastiques, bois, papier, etc.
Leur intérêt, c’est qu’ils sont simples d’utili-
Guide d’achat
Les colonnes de mesure
et les trusquins
appartiennent tous deux
à la catégorie des
appareils de mesure
verticaux. Mais
contrairement à la
colonne de mesure
(à droite), qui est utilisée
pour contrôler des
hauteurs, diamètres,
entraxes, etc., le trusquin
(à gauche) est à l’origine
un instrument de traçage.
Les deux appareils
se distinguent donc par
les applications
auxquelles ils sont
destinés, et par leur coût.
Mitutoyo
sation et plutôt pratiques. La longueur des
bras autorise en effet des mesures dans des
endroits difficiles d’accès (notamment lors-
qu’il faut mesurer une épaisseur loin des
bords d’une pièce de grande dimension).
Les colonnes de mesure
et les trusquins
Ces appareils font partie des instruments de
mesure verticaux. Ils sont en effet constitués
d’une colonne verticale (montée sur un
socle), dans laquelle coulisse un bras muni
d’un palpeur ou d’un bec traceur. Si elles
font également partie des appareils de “petite
métrologie”, les colonnes de mesure se dis-
tinguent toutefois des pieds à coulisse, com-
parateurs ou micromètres. Le prix, tout
d’abord, est largement supérieur. Une co-
lonne de mesure coûte en effet de 3 000 à
9 000 euros (suivant sa capacité). A ce prix-
là, on l’aura compris, les applications ne sont
pas tout à fait les mêmes. Les colonnes de
mesure sont associées à un calculateur doté
d’une mémoire interne. Elles sont utilisées
pour des mesures “classiques” de hauteur de
pièces, mais aussi des diamètres, des en-
traxes, ou calculer des angles. Bref, c’est un
instrument beaucoup plus polyvalent que les
précédents. Dans la plupart des catalogues, il
existe des colonnes de mesures manuelles et
MESURES 813 - MARS 2009 - www.mesures.com
MEN
Tesa
motorisées (sur coussin d’air ou pas). Les
appareils motorisés sont plus chers, mais ils
assurent une répétabilité supérieure. Autre
critère de choix, la capacité de la colonne de
mesure et sa précision. Par exemple, chez
Tesa, les précisions sont de l’ordre de ± 3,
± 6 et ± 10 µm (suivant les modèles). Bien
que fort ressemblants aux colonnes de me-
sure, les trusquins ont un champ d’applica-
tions différent. A l’origine, il s’agit en effet
d’un instrument de traçage. Il mesure des
cotes de hauteur afin de tracer le contour des
zones à usiner. Mais avec le développement
des technologies numériques, la fonction de
traçage est de moins en moins utilisée.
Cependant « les trusquins sont encore employés, non
pas pour leur fonction première, mais pour des appli-
cations de mesure. La précision est inférieure à celle
des colonnes de mesure, mais l’appareil est beaucoup
moins cher », explique Philippe Damblant
(Mitutoyo). On trouve en effet des trusquins
allant d’environ 200 euros à près de
3 000 euros. Du coup certains considèrent
encore les trusquins comme la “colonne de
mesure du pauvre”. Mais leur utilité se jus-
tifie de moins en moins. « Avec la diminution
du prix des colonnes de mesure, les trusquins sont
amenés à disparaître », prédit Thierry Stauffer
(Tesa).
Marie-Line Zani-Demange
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