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DU ]JORASAN ET DU SÉGESTAN *
I. MERW
76
J.M. FIEY
s Mari n'a pas vu qu'il s'agissait d'une seule personne (un tel mariage étant selon
la. <t loi des Mages») et a mis la phrase au duel.
9 Corriger le texte imprimé qui porte aspahid; la différence entre le b et le i arabe
est minime.
CHRÉTIENTÉS SYRIAQUES 77
°
1 Cette fondation est également retenue par la Chronique anonyme de GUIDI (CSCO
P· 34-35, V. p. 28-29) qui dit que le premier nom de la ville fut Alexandrie.
11 Yaqüt (BARBIER, p. 400) connaît encore ce lieu au XIIIe siècle.
12 OrieM christian'U8, II, col. 1261-1264, n 1, l'appelle Bar-Codsaba ( ?)
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14 Cf. J. DE lVIÉNASCE, Problèmes des lJfazdéeM daM l'Iran musulman, dans Fest-
schrift für Wilhelm Eilers, p. 222-223 et L'iMcription de Kartir par l\lC.L. CHAUMONT,
J.A., 248 (1960), 3, p. 378, n. 110.
15 L.O. 36.
16
Assyrie chrétienne, III, p. 222.
17 Syn. or., p. 306.
18 Ibid., p. 310, 315, no 13.
19
Fiqh al-N~raniya, texte arabe p. 211.
80 J.M. FIEY
20 Coll. can. syr., VIII, XVIII (MAI, X, 1, p. 141-142); Ordo judiciorum ecclesias-
ticorum, p. 56-57; Byn. or., p. 619-620, dans pseudo canon XXI d'Isaac.
21 Sliwa, ar. p. 38; Ghr. Beert, II, p. 57-58; 0.0., no II.
2 2 D'après la 6e lettre (Practica) de Mar Àba dont la fin est corrompue, mais que l'on
peut reconstituer grâce au résumé arabe d'Ibn al-'fayyib, B.0., III, I, p. 79, cité en
trad. lat. dans Byn. or., p. 554, n. 1.
23 Sliwa, ar. p. 40; Ghr. Beert, II, p. 79; B.O., II, p. 412; 0.0., no IV.
24 Byn. or., p. 366 et n. 4.
25 Ibid., p. 367.
26 Ibid., p. 328 et 332, n. 3, où le nom du diocèse est écrit, d'après Guidi, Marzon.
27 B.O., III, I, p. 147.
28 Ibid., n. 77.
29 P. PEETERS, Recherches, II, p. 125-126.
CHRÉTIENTÉS SYRIAQUES 81
84 LE STRANGE, p. 400-401.
85
Ohron. Beert, II, p. 261 ; BARBIER, p. 250-260; ABü 'L-Q!sIM AL-FmDA ws1, Le
livre des rois, trad. J. MoHL, Pa.ris, 1878, VII, p. 394-398.
82 J.M. FIEY
41 L.O., no 88.
42 Assyrie chrétienne, III, p. 222.
43
1., p. 143-145.
44
JaloniJ pour une histoire de l'Église en Iraq, p. 22.
45
L.C. no 37; Chabot l'appelle << Joseph>> ( ?).
46
BARBIER, p. 157. C'est là, plutôt que près de Pa-i Ba.ban, que je chercherais le
lieu dit << Më.sergesan >> ( ?) situé à un parasange de Merw, cité dans les événementt~ de
745/6 (ÎABARI, II, p. 1925). A. JAKouBovsKY, qui écrit, sur Merw avec l'aide des études
russes, dans le Supplt. E.J.1 (1938), p. 161, cite également à son propos un << Dayr >> ( ?)
Mâsergesan qu'il trouve dans Yaqüt (Mu•gam, éd. WüsTENFELD, II, p. 684). Dans ce
dernier cas il semble plutôt qu'il s'agisse des environs de Dayr Fiq, c'est-à-dire du Sam.
47
ÎABARl, II, p. 1575.
48
Article (en arabe) sur L'établissement des Arabes au Quriisan, dans Magallat
Kulliyat al-a.da.b wa 'l- •ulüm, Bagdad, 1958, p. 66.
84 J.M. FIEY
49 Mari, ar. p. 72; lat. p. 63-64; Sliwa., ar. p. 64; B.H., Il, col. 172-176; Book of Go-
vernors, II, p. 303-391; B.O., II, p. 433, 495; III, I, p. 207; 0.0., no VI; Syn. or., p. 603,
n. 5.
so Deux lettres (perdues) de Timothée expliquent sa conduite à Joseph lui-même et,
après sa défection, au peuple de Gondisapor. Cf. Mgr. R.J. BIDAWID, Lettres de Timothée,
p. 3-4, 50.
51 Sliwa, ar. p. 73.
52 Ar. p. 86; lat. p. 76.
CHRÉTIENTÉS SYRIAQUES 85
58
Mari, ar. p. 102; lat. p. 91.
54
Sliwa, ar. p. 94; Mari, ar. p. 109-110, 112-113; lat. p. 97, 99-100; B.H. II col.
279-280; Ghronographie, BEDJAN, p. 204; 0.0., no IX; MmoANA, Early Spread, p. 308-31 l.
AL·BIRüNr, cit. p. 289, mentionne également à cette époque la résidence à Merw du
lllétropolite melchite du :ijorasan.
66 Fol. 16 r.
86 J.l\I. FIEY
Les produits textiles de cette ville : voiles de femmes, rubans brochés d'or, etc. font
penser à une ascendance lointaine d'artisans« grecs» déportés, comme on le voit dans
des cas parallèles.
61 0.0., II, col. 1331-1332.
62 Ar. p. 104-105.
CHRÉTIENTÉS SYRIAQUES 87
avait été sacré pour !'Extrême Orient et qu'il ne faisait que passer
par SarlJ.as. Rencontrant un muet, frère d'un orfèvre de la ville le
]jwaga Y al)ia al-Sarbi, l'évêque le guérit. Le miraculé deviendra
prêtre.
Il faut donc retenir SarJJ.as parmi les localités où il y avait des
chrétiens, mais le barrer de la liste des évêchés.
- ABÏWARD et SAHR-I PËRôz : La première, dont le nom est égale-
ment écrit Bâward, est située à un jour de marche de SarlJ.as, vers
l'est donc hors d'Iran, aujourd'hui en Union Soviétique 63 ; la seconde,
qu'un texte du Qazwini 64 permet d'identifier à Nisâ 65 , se trouve à
un autre jour plus à l'est en direction de Merw, dont elle est encore
distante de cinq jours de marche.
Ces deux localités sont le domaine d'un évêque syrien oriental,
YôI;IANNAN, qui signe le synode de Joseph en 554 66 • On ne parlera
plus de ce siège dans la suite.
- MERW-I Rün : Bâtie par Bahrâm V Gor (421-439) 6 7, la Merw
du Fleuve (le Murgab) était une ville secondaire située à 4 ou 5 journées
au sud de la grande Merw 68 , donc encore en URSS aujourd'hui.
Il semble raisonnable de la reconnaître dans la MRMRU:p 69 dont
THÉODORE 70 est évêque au temps du synode de Joseph, en 554 71 •
La: suggestion de Chabot d'identifier Théodore à I' écrivain de ce
nom, qui serait alors<< évêque>> de Merw (-i Rüd) au lieu d'être<< métro-
polite>> de Merw (Sâhigân) semble également probable. On a vu que
c'était le catalogue tardif de •Awdisô • de Nisibe qui en faisait un
métropolite, selon le procédé courant de l'attribution au plus connu
. de ce qui appartiendrait en droit au moins connu, la grande Merw
étant plus célèbre que la petite.
Abr Sahr 72 • Fondée sous Sapor Jer (241-272), la ville fut détruite,
puis réedifiée par Sapor II (309-379) à l'époque duquel elle devait
être très importante.
Tüs, un peu plus au nord-est 73, est l'ancienne capitale du ]Jorâsan.
A moins de supposer qu'il y ait eu deux évêques, l'un à '.füs l'autre
à Abr Sahr, il faut considérer l'un ou l'autre titre comme alternatif.
Même après les avoir réunis, on verra que l'évêque qui porté le double
titre sera quelquefois aussi désigné par un seul.
Pour laisser la question ouverte, reproduisons pour chacun des
prélats le titre tel qu'il est donné :
Le premier évêque connu est appelé par Mâri 7 4 et par ~liwa 1s
évêque de Tiis 76 • C'est SAMUEL 77 , qui obtient de Bahrâm V Gor,
en 421, la permission pour les chrétiens de procéder à l'élection d'un
catholicos. On nous dit que cet évêque avait la faveur du monarque
parce qu'il<< avait empêché l'ennemi d'entrer en l[orâsân >>. On ignore
les circonstances de cette prouesse.
Son successeur, DAVID, appelé ici d'Abr Sahr 78 , assiste plus prosaï-
quement au synode de Dâdiso • en 424. De même Ï w ANÏS participe
eu synode de Bawai en 497. Il est appelé quelquefois évêque de Tiis
et Abr Sahr 7 9 et quelquefois d' Abr Sahr seulement 80 , comme son
prédécesseur David.
Désormais on n'entendra plus parler pour longtemps du siège de
Tiis, siège qui est toujours resté épiscopal sans jamais devenir métro-
politain.
Cependant, comme on le retrouve au XIIIe siècle, il doit se cacher
quelque part dans les Tables d'Élie de Damas 8 1 • En fait on n'a le
choix qu'entre les diocèses suffragents de Merw. Ceux-ci portent les
titres de Dayr Hans, Damâdiit et D'a'bar Sanâi. Peut-être le premier
a-t-il plus de chance de cacher Tiis. En effet on sait par ailleurs que
l'évêque de cette ville résidait, vers 1250, dans un couvent (Dayr).
7 2 BAR'BIER, p. 577-582, 7-8; E.I.2, I, p. 3-4 s.v. par J. WALKER; bibliographie ar-
c'!léologique, VANDEN BERGHE, Archéologie de l'Iran ancien, no 23, carte p. 234.
73 BARBIER, p. 395-398. Ruines à 22 km. au N /NO de Mashad.
74 Ar. p. 36.
Ar. p. 28.
75
76
Ce qui peut être une simplification anachronique du double titre, car au temps
des auteurs le nom d'Abr Sahr n'était plus employé.
77 0.0., II, col. 1337-1338 n° 1.
78 Syn. or., p. 285.
Ce couvent était celui de la Ste Sion (Mar Sehyôn) 82 ; Rab ban ~awma
et lVIarqos, futur Yahwâlâhâ III, y font escale. Dans le Diatessaron
persan de l\fozaffar Iwânis (1291/1295 ?) le couvent est appelé de
Sanâbâd 83. La communauté de Tüs y est distinguée de celle de
Nisâpür. On sait que le site de Sanâbâd est marqué actuellement
par Meshed 84 •
Un évêque de Tüs apparaît encore en 1279. C'est SIMÉON BAR
QALÏ à, nommé par le patriarche Den}.ia métropolite de Tangüt et
Katay 85 •
Une dernière mention, au début du XIVe siècle, dans le canon XXI
d'Isaac tel que le donne •Awdiso· de Nisibe 86 , confirme que Nisâpür
est unie à Merw, qui forme la deuxième métropole extérieure, la
septième en tout.
l08 Mari, ar. p. 125, lat. p. llO. Corriger 0.0., II, col. 1297-1298 qui, s'appuyant
sur B.O., III, II, p. 523, fait de Georges un« évêque» de Kaskar et conclut qu'il devint
«métropolite» du Ségestan (no I s.v.). Le Quien cite à nouveau ce Georges, cette fois
sous le nom de <c Alfakani >> parmi les métropolites de Merw (ibid., col. 1261-1261) et le
fait sacrer pour le ijorasan et le<< Rigestan >1. D'où M. Dauvillier (Provinces extérieures,
P· 280) fait du Ségestan la « seconde métropole» du :ijorasan et Ségestan en 1064/1072;
il doit la faire <c disparaître» dans 'Awdlsô • pour la faire réapparaître dans Sliwa et
'Amr (et aussi dans le << manuscrit Siouffi », qui est en fait le texte de Sliwa). En réalité
les listes de Sliwa et 'Amr sont entièrement intemporelles et on n'en peut rien conclure.
92 J.1\1. FIEY
- Pusang
A dix parasanges avant d'arriver à Hérat par la route de Nisapü.r 115,
sur la rivière Haré Rü.d, se trouvait la petite ville de Pu.sang ou Fu.-
sang 116 • Cette ville avait une chrétienté avec un évêque à la fin du
VIe siècle. Le seul évêque connu, ij:ABÏB, est représenté par son diacre
Elisée au sacre d'Iso'yaw Ier en 585 m.
leur premier évêque. Ils s'adressèrent au catholicos Mâr A.ha qui fut
très étonné, dit son biographe 122, non seulement du << pouvoir de
Jésus>> de convertir de tels barbares, mais aussi<< du fait que les chré-
tiens Hephtalites reconnaissent le catholicos comme leur chef et leur
administrateur>>. Ils lui présentèrent un de leurs prêtres indigènes
pour qu'il le sacre évêque, ce qui fut fait immédiatement .On était
alors en 549.
En 585, au synode d'Isô'yaw Ier 123 , on retrouve le diacre Sergius
qui signe pour son évêque GABRIEL dont le titre est<< évêque du Badïsi
et du Qadistan >>. Ce dernier nom ne figure pas dans les sources géogra-
phiques classiques; quant au premier, on y a reconnu le Bâdgis 1 24.
En ce même VIe siècle, Cosmas lndicopleustès 125 atteste également
la diffusion du christianisme jusque chez les Huns.
Plus tard les Huns Hephtalites seront absorbés par les Turcs. Les
suivre dépasserait les limites de notre étude : les maîtres Nau, Mingana
et Dauvillier ont déjà consacré des pages classiques au Christianisme
chez les Turcs.
122 Biographie de Mar Aba, éd. BEDJAN, p. 266-269, cité par MmGANA, ibid., p. 304-
305.
Syn. or., p. 423, no. 28.
123
12 4
F. NAU, L'expansion nestorienne en Asie (Annales du Musée Guimet, 1913), p. 245.
1 25
Topographie chrétienne, III, 65, éd. W. WoLSKA-CoNus (coll. Sources chrétiennes,
141), I, p. 502.
126 BARBIER, p. 300-305; Syn. or., p. 682; LE STRANGE, p. 333 s.; VAND EN BERGHE,
Sassanides 128, Plus tard, à une date qui semble antérieure à 544, le
fleuve Hirmand sur lequel la ville était bâtie changea de cours et
abandonna la ville. Ses habitants se transférèrent alors trois para-
sanges plus loin, où ils construisirent Zarang.
Au temps de la scission du catholicat entre Élisée et Narsai, deux
évêques se trouvaient, là comme ailleurs, se disputer le siège. Le
premier consacré était sans contredit YAZD APHRID, alors que SERGE,
au demeurant un très saint homme, s'était laissé ordonner de bonne
foi et fut très marri quand il apprit que son sacre était illégitime.
Placé devant le dilemme, le catholicos Mar .A.bâ, qui raconte l'affaire
· en détail dans sa lettre (la quatrième) aux fidèles du Ségestan 129,
décide de scinder le diocèse << pro hac vice>>.
De telles dédoublements font les délices de l'historien, car l'acte de
partage doit nommer les localités attribuées à l'un et à l'autre. Sans
un tel document on n'aurait jamais su dans quelles villes il y avait
alors des chrétiens.
Dans le cas présent, Yazd Aphrid garde la ville du siège, Zarang 13°,
ainsi que Farah 1 31 et leurs dépendances.
Le second évêque, Serge, reçoit Bist 132 , << lieu très convenable pour
un siège épiscopal>>, sur le fleuve Hirmand, et Roukout 133, Si par
hasard Serge n'était pas accepté à Bist, le catholicos demande qu'on
lui réfère à nouveau le cas.
Restait la localité de Qas 134 , de l'attribution de laquelle on pouvait
discuter. Mâr .A.bâ l'adjoint à Zarang, mais n'aurait pas d'objection
si, par entente commune, les évêques préféraient la rattacher à Bist.
Ce jugement de Salomon terminé, le catholicos précise que, à la
mort du premier des deux évêques, le diocèse de Ségestan sera réu-
nifié, << selon la coutume qui existait avant la perturbation qui eut
lieu dans tout le pays du Ségestan >>.
En 576 en effet, au synode d'Ézechiel, est présent KouRMAH 135,
évêque de tout le Ségestan.
12 8 BARBIER, p. 253-254; LE STRANGE, p. 340; VANDEN BERGHE, p. 17; aujourd'hui
La ville, la principale du Ségestan, est donc appelée Sahr-i Sistë.n. Elle sera détruite
par Timour.
131
BARBIER, p. 679. Il n'y a pas lieu de faire de Farah un évêché syrien oriental
comme le voudrait MINGANA, Early Spread, p. 319.
1 2
3 BARBIER, p. 670; LE STRANGE, p. 344-345.
133
Rabg ou Rabbüçl, BARBIER, p. 681.
134
ij:awas, au sud-ouest de Farah et à l'ouest de Bist, BARBIER, p. 680.
135 Syn. or., p. 368.
96 J.M. FIEY
Patriarches Évêques
XVII. Denys Ier (818-845) 45. Abraham, év.
52. I wânis, mét.
XIX. Jean V (847-874) 37. Jacques, mét.
73. Abraham, mét.
XXI. Théodose (887-895) 2. Job, mét.
XXII. Denys II (896-909) 12. Isaac, mét.
XXIII, Jean VI (910-922) 2. Iwânis, mét.
XXIV. Basile (923-935) 32. Paul, mét.
XXIX. Jean IX (965-986) 4. Yôl}.annân, mét.
10. Iwânis, év. (doublet de 4 ?)
XX. Athanase V (987-1003) 13. Îwânis, mét.
XXXI. Jean X (1004-1030) 8. Basile, mét.
XXXII. Denys IV (1032-1042) 19. Iwanis, mét.
21. I wânis, mét.
146 Aperçu, p. 198, fait créer le diocèse en 424 ( ?) et du coup totalise 17 évêques
connus; HoNIGl\lANN, Le coui•ent de Barsaiima, p. 104 en fait une métropole dès Je début,
ibid., p. 130; DAUVILLIER, Orient Syrien, I, 1956, p. 81.
147 Lettre XXV, trad. CSCO p. 96; BmAwID, p. 27.
148 Résumé dans l'édition CHABOT, III, p. 499.
CHRÉTIENTÉS SYRIAQUES 99
Fondé, nous l'avons vu, vers 640, le siège 149 est aussi mal connu que
celui de Hérât son voisin. La seule chose qu'aient pu remarquer les
chercheurs est la fluctuation des titres : évêché jusqu'au règne de
Jean V (847-874), lequel érige le siège en métropole; retour à l'évêché
sous Jean VII (936-953); de nouveau métropole sous Jean XI (1042-
1057); évêché puis métropole sous Athanase VI (1091-1129) et ses
successeurs. On se demande ce que cachent ces fluctuations étranges,
à supposer que les copistes de Michel n'aient pas souffert ici du taedium
qui aurait nui à leur exactitude.
Autre remarque : on devine ici aussi, comme Thomas de Marga
nous l'avait fait entrrvoir à propos des évêques syriens orientaux,
que le siège du Ségestan n'était pas tellement convoité. Dès 767, pro-
bablement faute de candidats, le patriarche Georges ré-ordonne et
re-sacre un des évêques de l'intrus Jean de Callinice, << qui voudrait
bien aller aux régions inférieures du Ségestan et de Harew >> 150.
Dans le même sens, entre 1063 et 1073, un certain Philoxène accepte
le sacre pour le Ségestan, puis refuse de s'y rendre. Le patriarche
Jean XII le dépose.
Voici donc le liber episcopalis syrien occidental 151 du Ségestan-
Zarang, aux titres mystérieux :
Patriarches Évêques
XVIII. Denys Jer (818-845) 14. Thomas, év. Zarang
79. Serge, év. Ségestan
XIX. Jean V (847-874) 5. André, év. S.
47. Samuel, mét. S.
XX. Ignace II (878-883) 21. Sévère, mét. S.
XXIV. Basile (923-935) 27. Pierre, mét. S.
XXV .. Jean VII (936-953) 32. YolJ.annân, év. S.
XXIX. Jean IX (965-986) 39. Basile, év. S.
XXXi. Jean X (1004-1030) 17. Matta, év. S.
XXXIII, Jean XI (1042-1057) 16. Thomas, mét. S.
149
0.0., II, col. 1592-1596; Aperçu, p. 197 : fondé au vue siècle, 21 évêque connus,
le premier en 424 (?); HoNIGl\lANN, Barsauma, p. U6, n. 110 et p. 155, n. 128; DAU-
Vll.LIER, O.S., 1956, p. 81. - On a noté plus haut que des marchands arméniens accom-
pagnaient les «jacobites>> au Ségestan. « Ils y bâtirent une église où ils priaient en armé-
nien », Ghron. Beert II, p. 225.
°
15
151
Chronique de DENYS, citée dans 0.0., II, col. 1593-1596.
M.S., III, p. 502 s. v. et 504 (Zarang).
100 J.M. FIEY
XXXV. Jean XII (1063/4-1073) 10. Philoxène (<< pour le S >>, déposé)
XL. Denys VI (1088-1090) 6. Aharon, mét. S.
XLI. Athanase VI (1091-1129) 40. Iwanis, év. S.
61. Yô}.lannan, mét. S.
15 2 III, p. 228.
153 Ibid., p. 231. Il sera plus tard réintégré, à la demande de Jocelin, mais connaîtra
encore d'autres aventures.
154 M.S., III, p. 397.
155 HoNIGl\JANN, Bar8auma, p. 164.
Ili& 0.0., II, col. 1583-1584, suivant B.O., II, p. 362 et Di88ertatio.
157 Bar8auma, p. 114, n. 8, et p. 104.
CHRÉTIENTÉS SYRIAQUES 101
Patriarches Évêques
XVII. Cyriaque (793-817) 10. Paul, év. << d'Aprah, ville du
]Jorâsân >>
65. Tibère, év.
XVIII. Denys (818-845) 91. David, év.
XIX. Jean V (847-874) 14. Yawnân, év.
55. Pierre, év.
59. Job, év.
XXI. Théodose (887-895) 13. Ignace, mét.
XXII. Denys Il (896-909) 17. Abraham, mét.
XXIII. Jean VI (910-922) 33. Paul, év.
XXV. Jean VII (936-953) 12. Athanase, mét.
16. Athanase, év.
XXVI. Jean VIII (954-957) 8. Siméon, év.
XXVII. Denys III (958-961) 5. Théodose, év.
XXIX. Jean IX (965-986) 36. Paul, év.
XXX. Athanase V (987-1003) 25. Timothée, év.
XXXI. Jean X (1004-1030) 38. Philothée, mét.
158
Il y a une plus petite localité de« Parah >> à environ 50 km. au sud-ouest de Hérat,
mais on peut difficilement supposer l'existence de deux métropoles si près l'une de
l'autre. puisqu'il y avait déjà à Hérat une métropole syrienne occidentale dont )es
listes épiscopales sont bien distinctes d'Aprah.
159
Barsauma, p. 114; M.S., III, p. 496.
160
N. XVIII, 7.
161 Barsauma, p. 135, n. 76 (et p. 100).
102 J.M. FIEY
VIII. SARBAZIA
162 Bien que le dernier métropolite connu soit également du troisième quart du
XIe siècle.
163 BARBIER, p. 306, 538-540.
164 DAUVILLIER, Provinces extérieures, p. 279-280.
165 N. XIII, CSCO T. p. 106-109; V. p. 69-72.
166 BIDA wm, Lettres, p. 23, 81.
CHRÉTIENTÉS SYRIAQUES 103
pas une heure après ton sacre, ni à Bagdad, ni à Basra, ni à al-Ubulla >>.
Quand l;lnânisô' lui demanda de l'argent, Timothée eut cette
réponse mangifique : << Beaucoup de moines passent les mers pour
gagner la Chine et l'Inde avec seulement un bâton et une besace.
Considère-toi comme l'un d'entre eux quand tu prendras la mer sans
argent>>.
Cela ne corrigea pas le vaniteux, qui fit son entrée à Bai;;ra et al-
Ubulla en habits pontificaux; il prit parti dans des querelles locales,
lançant même l'excommunication contre les métropolites de Bai;;ra
et du Fârs.
Devant la tempête qui s'amoncelait contre lui, J:Inânisô' eut peur.
Il écrivit à Timothée : << L'épiscopat ne me va pas. Je rentre dans ma
cellule>>. Timothée lui répondit en le suspendant de tout ex_ercice des
fonctions épiscopales en dehors de son diocèse de Sarbâz. On ne sait
s'il y alla jamais, ni s'il y eut une chrétienté qui eut dépendu du
métropolite de Sarbâz.
CONCLUSION