ISBN 978-3-03911-747-5
Peter Lang
Peter Lang
Evaluation et intervention
auprès d’élèves en difficultés
Evaluation et intervention
auprès d’élèves en difficultés
PETER LANG
Bern · Berlin · Bruxelles · Frankfurt am Main · New York · Oxford · Wien
ISBN 978-3-0352-0000-3
Imprimé en Suisse
Chapitre 7
Les jeux comme outils d’intervention métacognitive 99
Christine Hessels-Schlatter
Chapitre 8
Intervention métacognitive avec le programme DELF auprès 129
de personnes présentant une déficience intellectuelle
Fredi P. Büchel, Jean-Louis Berger, Nadine M. Kipfer &
Virginie Frauchiger
Chapitre 9
Acquisition et transfert de stratégies chez des élèves en 145
difficulté d’apprentissage
Mélanie S. Bosson
Chapitre 10
Un modèle d’intervention métacognitive pour les apprenants 159
en formation professionnelle initiale de deux ans: principes
d’application collective et efficacité
Jean-Louis Berger, Nadine M. Kipfer & Fredi P. Büchel
Chapitre 11
Application individualisée d’un module d’intervention 175
métacognitive pour les apprentis en formation
professionnelle initiale
Nadine M. Kipfer, Jean-Louis Berger & Fredi P. Büchel
Chapitre 12
Evaluation et intervention auprès d’élèves en difficultés: 191
synthèse et perspectives
Christine Hessels-Schlatter & Marco G.P. Hessels
des jeux pédagogiques auprès de nos élèves, et ceci dans le cadre d’un
mémoire de Maîtrise en Education Spéciale. Ces recherches, dont les
résultats ont été présentés aux équipes respectives, symbolisent la vo-
lonté qu’a la Fondation SGIPA de collaborer avec le monde académique:
il était dès lors logique que, dans le cadre de son cinquantième anniver-
saire, la SGIPA soutienne le projet d’une publication sous la direction de
Marco Hessels et Christine Hessels-Schlatter.
Marc Chapelle
Directeur adjoint de la SGIPA
en charge du secteur formation
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1 Introduction
Cela fait déjà plus d’un siècle que Binet et Simon (1905) ont publié leurs
«Méthodes nouvelles pour le diagnostic du niveau intellectuel des
anormaux», considéré comme le premier test d’intelligence. Selon ces
auteurs, l’intelligence est une construction complexe: il s’agit d’un éven-
tail de «facultés psychiques», fortement liées les unes aux autres. Bien
que Binet et Simon aient reconnu l’existence de différences innées au
niveau de l’intelligence, ils ont également affirmé que l’entraînement des
différentes facultés, comme le raisonnement logique ou la mémoire,
influençait le niveau d’intelligence tel que mesuré avec leur test. De plus,
ils ont souligné la nécessité de distinguer entre l’intelligence ou la
capacité d’apprendre d’un côté, et l’influence des apprentissages anté-
rieurs, de l’autre:
C’est l’intelligence seule que nous cherchons à mesurer, en faisant abstraction
autant que possible du degré d’instruction dont jouit le sujet. Celui-ci doit même
être considéré comme un ignorant complet, qui serait supposé ne savoir ni lire ni
écrire. Cette nécessité nous entraîne à sacrifier beaucoup d’exercices, ayant un
caractère verbal, ou littéraire, ou scolaire. On les reportera à l’examen pédagogique
(Binet et Simon, 1905, p. 196).
able. Rapidement, elle a été exprimée par le quotient entre l’âge mental
et l’âge chronologique: le fameux Quotient Intellectuel (QI; Stern, 1911).
Aujourd’hui encore, les tests d’intelligence sont utilisés en relation
avec l’école, avec comme but principal la classification des élèves.
Celle-ci est considérée comme intimement liée à la prédiction de leur
réussite scolaire future. Ainsi, on estime qu’un enfant qui éprouve des
difficultés scolaires, mais qui présente une intelligence moyenne à
élevée, a suffisamment de ressources pour réussir dans le cursus ordi-
naire, en particulier s’il bénéficie d’un soutien individuel dans les ma-
tières qui lui posent problème. Le pronostic est bon pour cet élève. Par
contre, on estime qu’un enfant qui éprouve des difficultés et qui a, de
surcroît, une intelligence en-dessous de la moyenne, a peu de chance de
réussite à l’école régulière, même avec un soutien individuel. Le pro-
nostic est mauvais et l’enfant est généralement placé dans une classe
spécialisée avec des attentes de réussite ajustées vers le bas. Cependant,
les tests d’intelligence ont été fortement critiqués, particulièrement en ce
qui concerne la validité prédictive et de construit (Beckmann, 2001,
2006; Bethge, Carlson, & Wiedl, 1982; Budoff, 1967; Budoff, Meskin,
& Harrison, 1971; Carlson & Wiedl, 1978; Dillon & Carlson, 1978;
Feuerstein, Rand, & Hoffman, 1979; Guthke, 1977; Guthke, Beckmann,
& Stein, 1995; Haywood & Tzuriel, 1992; Hessels, 1993, 1997, 2000,
2009; Hessels-Schlatter, 2002a, b; Lidz, 1987; Lidz & Elliott, 2000;
Resing, 1990; Schlatter, 1999).
Une critique générale concerne le fait que les tests d’intelligence clas-
siques (tests QI) manquent d’un cadre théorique fort, notamment en ce
qui concerne l’interprétation des résultats en termes de construction des
opérations de la pensée. Les tests d’intelligence ne se fondent pas sur une
théorie élaborée du développement de l’intelligence (Huteau & Lautrey,
1999). Une pléthore de théories ont été développées depuis le début du
siècle passé pour définir l’intelligence, mais le contenu et la procédure
des tests n’ont pas évolué depuis. Lautrey et Huteau (1990) remarquent
que les tests d’intelligence sont restés les mêmes, mais que leur inter-
prétation change parfois selon le cadre théorique utilisé. Ces auteurs
donnent en exemple les Matrices Progressives de Raven (1938) qui sont
considérées comme la meilleure mesure du facteur g, mais qui sont
également utilisées pour mesurer les différents composants de la théorie
componentielle de Sternberg (1985) ou les processus d’intégration
simultanés chez Das et Naglieri (1992).
La principale remise en question des tests QI concerne leur validité
prédictive. Les corrélations entre les scores aux tests d’intelligence et les
réussites scolaires varient généralement entre .20 et .60 selon le critère
utilisé. Dans leur revue de la littérature, Snow et Yalow (1982) ont
trouvé une corrélation moyenne de .50. Resing et Drenth (2007) concluent
que les tests d’intelligence ne prédisent qu’à peine la moitié de la
variance de la réussite scolaire, et dans certains cas beaucoup moins (par
exemple, une corrélation de .20 correspond à 4% de différences expli-
quées). Malgré le fait que d’autres facteurs, comme la motivation, le
statut socioéconomique, les différences culturelles et les conditions de
vie influencent la réussite scolaire, l’intelligence reste le plus fort prédic-
teur. Néanmoins, même si ce constat est vrai pour la population indigène
de classe moyenne, d’amples recherches ont montré que ceci n’est pas le
cas pour les enfants avec des difficultés d’apprentissage (Guthke, 1977;
Hessels, 2009; Resing, 1990), les enfants avec une déficience intellec-
tuelle (Bosma & Resing, 2006; Budoff & Friedman, 1964; Hessels-
Schlatter, 2002a, b; Schlatter, 1999; Tiekstra, Hessels, & Minnaert,
2009; chapitres 3 et 4 de cet ouvrage), les enfants de minorités ethniques
(Dillon & Carlson, 1978; Hessels, 1993, 1997, 2000), les enfants
impulsifs (Wiedl, 1980), ou plus généralement les enfants «à risques»
(Beckmann, 2006; Hessels, Berger, & Bosson, 2008). Ces auteurs
concluent qu’une procédure sans aides ou feed-back et sans vraies inter-
actions avec la personne examinée ne convient pas aux élèves provenant
des groupes susmentionnés.
La validité prédictive des tests d’intelligence doit également être re-
liée à la question du lien entre le QI et l’intelligence. L’intelligence étant
définie comme la capacité d’apprendre, les tests devraient mesurer cette
capacité. Comme le formule Thorndike (1926, p. 17): «To be able to
learn harder things or to be able to learn the same things more quickly,
(Lidz, 1997; Schlatter, 1999). Cependant, les tests QI sont presque tou-
jours les seuls instruments utilisés par les psychologues scolaires.
La variabilité intra-individuelle dans les performances est également
mentionnée dans la littérature scientifique, aussi bien pour des questions
de fidélité que de validité (Carlson & Wiedl, 1992; Feuerstein et al.,
1979; Guthke, 1977). En ce qui concerne la validité, on reproche aux
tests d’intelligence qu’ils ne permettent pas d’obtenir la meilleure
performance possible de l’individu testé, et qu’ils ne tiennent pas compte
de cette variabilité intra-individuelle. Carlson et Wiedl (1978, 1992;
Bethke et al., 1982; Wiedl, 1980) ont démontré dans plusieurs études
qu’avec des consignes ou des procédures optimalisées, les performances
des individus testés augmentent. Nos propres études avec le Hessels
Analogical Reasoning Test (HART), qui sera décrit dans le chapitre 4 de
cet ouvrage, ont montré les mêmes effets auprès de jeunes enfants, ainsi
que d’élèves fréquentant des classes spécialisées (Hessels, 2009). La
variabilité intra-individuelle n’est pas désirée dans un test classique, car
elle est synonyme d’un manque de fidélité de l’instrument de mesure.
Pour Carlson et Wiedl (1992) cependant, cette variation représente une
information importante sur les facteurs responsables des erreurs des
élèves, tels l’impulsivité et le manque de familiarisation avec le matériel.
Par rapport à la fidélité, le problème de variabilité intra-individuelle a
déjà été critiqué en 1930 par Kern qui a démontré qu’une deuxième
passation d’un test d’intelligence est plus fidèle que la première passa-
tion. Kreuz (1934) a même prôné la répétition d’un test, afin d’obtenir
une mesure plus fidèle en réduisant les influences dues à des facteurs
non cognitifs (par exemple émotion, motivation et intérêt). Pour cet
auteur, la procédure devrait permettre à l’aptitude évaluée de s’actualiser
dans les conditions les plus favorables possibles. Par conséquent, il
conseillait d’appliquer un test plusieurs fois et de ne considérer que les
résultats qui se répètent, ce qui limite le risque de hasard dans les
réponses. Rey (1950) conseillait la même procédure, en soulignant que
les facteurs non cognitifs influencent plus fortement les résultats des
enfants dont le score initial est faible.
Comme nous l’avons vu, l’utilisation des tests classiques avec des po-
pulations spéciales est particulièrement critiquée par nombre d’auteurs.
Ces auteurs ont argumenté que pour l’évaluation des personnes de ces
3 L’évaluation dynamique
4.2 L’influence des conditions de test: Jerry Carlson & Karl Wiedl
Carlson et Wiedl (1978, 1979, 1992; Dillon & Carlson, 1978; Wiedl,
1980) ont recherché d’autres manières de dynamiser la procédure d’éva-
luation. Originellement intitulée testing-the-limits par Schmidt (1971), ils
ont redéfini leur approche par le terme de dynamic assessment, afin de
marquer plus fortement leur volonté de rigueur scientifique et d’adhé-
rence aux standards psychométriques. L’intérêt de ces auteurs se situe
sées et que les élèves ne bénéficient pas d’un soutien adapté à leurs dif-
ficultés. Une recherche a été conduite avec 80 élèves de deuxième
primaire, répartis en deux groupes: l’un recevant un enseignement ordi-
naire, l’autre recevant un enseignement individualisé. Tous les partici-
pants ont reçu le CPM sous la condition feed-back élaboré ainsi que le
Culture Fair intelligence Test (CFT) de Cattell (Cattell & Cattell, 1963).
L’hypothèse des auteurs a été confirmée: la prédiction de la réussite
scolaire est plus élevée avec le test d’intelligence classique (CFT) pour
les élèves recevant un enseignement traditionnel, mais elle est meilleure
avec la procédure dynamique si par la suite les élèves reçoivent un
enseignement adapté. Par conséquent, lorsque les conditions de test se
rapprochent de la méthode d’enseignement scolaire, la prédiction est
améliorée. Pour les auteurs, le contexte écologique de la situation de test
et de la situation d’apprentissage scolaire doit être considéré lorsqu’il est
question d’estimer la validité prédictive d’une procédure dynamique.
Une autre implication importante de ces résultats peut être généralisée
aux élèves en difficulté d’apprentissage: si une prédiction différenciée
est obtenue avec un test dynamique, mais que l’enfant reste dans de
mêmes conditions d’enseignement peu favorables, il est difficile de
s’attendre à une amélioration de ses performances scolaires.
Pour Jürgen Guthke, une meilleure estimation des capacités des enfants,
ainsi qu’une meilleure validité prédictive des tests impliquent d’un côté
une procédure dynamique avec aides, mais de l’autre également de
respecter les exigences psychométriques. Selon Guthke (1977, 1992;
Guthke & Wingenfeld, 1992), si l’on veut prédire la réussite scolaire, il
faut tester les élèves en situation d’apprentissage. Guthke critique encore
la considération du QI comme une caractéristique stable. Ses recherches
vont démontrer que le QI peut être considérablement augmenté par un
entraînement relativement court, non seulement au niveau de l’intelli-
gence cristallisée, mais également de l’intelligence fluide. Par ailleurs,
les trois types de test d’apprentissage qu’il a publiés révèlent qu’il est
possible de standardiser une procédure dynamique sans perdre trop au
niveau de l’individualisation.
Le premier type de test est le Lerntestbatterie Schlussfolgerndes Den-
ken (LTS; Guthke, Jäger, & Schmidt, 1983), test d’apprentissage de
«longue durée» dans le domaine de la pensée inductive. Ce test com-
prend des items de sériation (nombres et figures géométriques) et
d’analogie verbale selon un paradigme pré-test statique, entraînement,
post-test statique (forme parallèle). L’entraînement dans le LTS consiste
en deux sessions de 45 minutes durant lesquelles les élèves reçoivent des
cahiers d’étude programmés pour l’enseignement des stratégies de réso-
lution. L’étude (Guthke et al., 1983) a montré que les scores au post-test
d’élèves de 12 ans sont nettement supérieurs aux scores du pré-test
d’élèves de 15 ans. Ce test d’apprentissage a été critiqué par les prati-
ciens, pour lesquels l’investissement en temps, 4 sessions réparties sur 7
jours, est beaucoup trop important.
nous avons recherché dans les dossiers des enfants aux Pays-Bas auquel
des six niveaux du secondaire (du niveau préapprentissage au niveau
scientifique) ils ont été référés après l’école primaire. La figure 1 montre
graphiquement le résultat.
5 En guise de conclusion
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Christine HESSELS-SCHLATTER
1 Introduction
Zajac, 1997) ont prouvé qu’une intervention précoce centrée sur le lan-
gage avait non seulement un effet sur le langage lui-même, mais per-
mettait également d’améliorer les performances intellectuelles générales.
Laws, Buckley, Bird, MacDonald et Broadley (1995) ont enseigné la
lecture à des enfants avec trisomie 21, et ont trouvé qu’un court entraîne-
ment de 6 semaines avait un impact significatif non seulement sur la
lecture, mais également sur le développement des compétences langa-
gières et mnésiques. Il est important de souligner que même sans en-
traînement spécifique, les performances des personnes avec trisomie 21
augmentent significativement avec l’âge. En effet, les études longitudi-
nales et transversales menées par Rynders et collègues (voir Rynders,
1999) démontrent une amélioration significative en lecture (aussi bien en
déchiffrage qu’en compréhension) et en écriture avec l’âge (données
récoltées de 7 à 18 ans). La moyenne en compréhension qu’obtient le
groupe de participants de 18 ans et plus, et qui correspond à un niveau de
3ème primaire, est:
indicative of reading ability that represents a level of literacy suitable for purposes
such as reading a good share of the TV guide as well as portions of the newspaper
[…]. This level of literacy attainment certainly exceeds the often prescribed target
of teaching only a ‘list of sight words for safety’ expectation (Rynders, 1999, p. 73).
sonnes ne montrent pas un tel potentiel. Dans toutes les études, seule une
partie de ces personnes a été capable de profiter d’un entraînement. C’est
pourquoi, une estimation fidèle et valide de leur capacité d’apprentissage
est essentielle afin de planifier des interventions appropriées et adaptées
aux possibilités de chacun.
4 Conclusion
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Différentes études ont été menées avec le HART afin d’évaluer le fonc-
tionnement des items, le type de procédure le plus approprié, ainsi que
l’efficacité de l’entraînement (p.ex. Bider & Linder, 2005; Raphoz,
2007; Rumley, 2007).
Les analyses montrent que le HART est une mesure fidèle ( de .69
à .92) et que les items du test sont en parfaite adéquation avec le modèle
de Rasch (Hessels et al., 2008). Le niveau de difficulté théorique des
items du HART, qui est basé sur le nombre d’éléments et le nombre de
relations à considérer dans chaque item, est également confirmé par ces
analyses.
En ce qui concerne l’administration, différentes procédures ont été
testées (familiarisation – pré-test – entraînement – post-test; pré-test –
entraînement – post-test; entraînement – test). Les différentes recherches
montrent qu’une procédure sans phase de familiarisation conduit à des
scores significativement plus bas au pré-test qu’une procédure qui inclut
une phase de familiarisation. De plus, pour une relativement grande
partie des jeunes élèves en première et deuxième primaire, ainsi que pour
les élèves avec difficultés d’apprentissage, on trouve des patterns de
réponse inappropriés par rapport à leur score total au test, c’est-à-dire
que les élèves échouent des items faciles mais réussissent des items
difficiles. Cela indique que les élèves n’appliquent pas un raisonnement
analogique pour résoudre les items, mais répondent au hasard. L’inco-
hérence dans les patterns de réponse remet donc en cause la validité de
construit des tests qui ne fournissent pas une introduction ou une phase
de familiarisation appropriée (Hessels, 2009).
Par rapport à l’entraînement, les différentes études attestent son
efficacité dans tous les degrés de l’école primaire et dans les classes spé-
cialisées. L’effet de l’entraînement dans le groupe expérimental est
significativement plus important que la simple répétition de test dans le
groupe contrôle (Hessels, 2009; Hessels et al., 2008).
Les analyses de régression montrent enfin que, dans le groupe expéri-
mental, le pré-test ne contribue pas à la prédiction des réussites scolaires,
le post-test étant généralement le seul prédicteur significatif. Cela est
particulièrement vrai pour les enfants les plus faibles de l’école régulière,
Ainsi, les enfants apprennent que les molécules sont tellement petites
qu’on ne peut pas les voir et que ces molécules n’aiment pas être seules:
elles se tiennent par les bras. Les enfants apprennent combien de bras ont
les différentes molécules et comment elles vont ensemble. Cela est illus-
tré avec des boules en sagex et des bâtonnets qui représentent les bras,
ainsi qu’avec des schémas qui sont projetés sur un écran. Dans la pre-
mière version (2ème enfantine à 2ème primaire), les enfants appliquent les
règles sur des modèles simples de molécules. En 3ème et 4ème primaire, les
Le tableau nous montre que le HART est fortement corrélé avec le TAC
et modérément avec le jugement des enseignants concernant la capacité
d’apprentissage des élèves. La corrélation avec l’estimation du niveau en
mathématiques est faible et non significative. La corrélation avec l’esti-
mation du niveau en français est nulle. Le QI ne corrèle avec aucune des
variables.
Une analyse hiérarchique de régression (Etape 1: QI; Etape 2: QI,
HART) montre que le QI prédit 8.8% de la variance dans le TAC
(R2=.09, F (1,21) = 2.03, ns). L’introduction du HART fait monter cette
prédiction à 48.3%. La contribution du HART à la prédiction est
significative (R2=.40; F (1,20) =15.28, p=.001). La taille d’effet du QI
est p2 = .24 et la taille d’effet du HART est p2 = .43, avec des
puissances de .67 et .96, respectivement. Cela montre que l’ajout du test
d’apprentissage à l’évaluation standard (le test QI) réduit l’erreur de
Type II dans cette population. Ces résultats confirment que le HART
présente une meilleure validité prédictive pour une population avec défi-
cience intellectuelle légère, comparé à un test d’intelligence classique.
6 Conclusion
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Fredi BÜCHEL
1 L’éducation cognitive
gie clinique. Rappelons que pour André Rey, sans doute un des plus
grands précurseurs de l’éducation spéciale à l’Université de Genève, la
recherche sur la déficience intellectuelle et d’autres handicaps aujour-
d’hui attribués à l’éducation spéciale, était intégrée dans le domaine de la
psychologie clinique (p.ex. Rey, 1950). Entre-temps, à l’Université de
Genève, l’éducation spéciale a intégré les objectifs de l’éducation cogni-
tive, c’est-à-dire le diagnostic dynamique et l’intervention cognitive.
Avec cette décision, l’Université de Genève suit les recommandations de
Hanselmann (p.ex. 1970/1931), le fondateur de l’éducation spéciale
universitaire.
L’éducation cognitive vise à expliquer les problèmes d’apprentissage
sous les deux aspects cognitif et conatif (le terme conatif se rapporte aux
variables de la motivation et des émotions) afin de proposer ensuite une
intervention. Dans la psychologie clinique classique, les instruments de
la première phase, celle du diagnostic, sont principalement l’entretien
avec les parents et les enseignants, l’application de tests statiques et
l’observation directe. Dans l’éducation cognitive, les tests statiques sont
remplacés ou au moins complétés par des tests d’apprentissage, ce qui
permet une meilleure prédiction des effets possibles d’une intervention
(voir les chapitres 2, 3 et 4 de cet ouvrage). Si l’objectif de l’éducation
cognitive n’était que le diagnostic, même le diagnostic dynamique, elle
n’aurait qu’un intérêt modeste pour l’éducation spéciale. Par contre,
l’objectif principal de l’éducation cognitive est l’étude et le développe-
ment de programmes d’intervention pour les personnes ayant des diffi-
cultés d’apprentissage et de raisonnement (cela n’exclut pas que l’édu-
cation cognitive vise aussi l’amélioration du raisonnement chez des
personnes sans difficulté).
L’application de ces programmes n’est toutefois pas une chose
simple. Elle demande d’excellentes connaissances au moins des théories
de l’apprentissage cognitif, du raisonnement et de l’intelligence (p.ex.
Guilford, 1956; Sternberg, 1984), de la métacognition (p.ex. Campione,
Brown, & Ferrara 1982) et du constructivisme social. Si ces programmes
devraient aboutir à des effets de transfert dans les domaines scolaires et
professionnels, de très bonnes connaissances de la didactique générale et
des matières sont indispensables. Dans le domaine de l’enseignement
préprofessionnel et professionnel, au moins une large sensibilisation à la
pratique professionnelle des métiers que les élèves choisiront ou ont déjà
choisis, devrait être exigée.
2 La médiation éducative
consignes qu’il lui donne ou des autres actes éducatifs. Il attend que
l’enfant lui transmette également ses propres intentions. Sans intentions
éducatives explicitement formulées, l’interaction, bien que pouvant avoir
d’autres buts tout à fait valables, n’a pas la qualité de transmission
culturelle;
2) Transcendance. Le médiateur aide l’enfant à placer une expérience
unique dans un contexte plus général. L’enfant apprend les règles de la
subordination et de la super-ordination pour la formation des concepts. Il
va également apprendre à inférer et à appliquer des règles. Par la trans-
cendance le médiateur prépare le transfert des apprentissages;
3) Médiation de la signification. Le médiateur crée chez l’élève
(principalement par son propre modèle) une orientation vers la recherche
de la signification. L’élève découvre le sens, les valeurs que nous
accordons aux faits et aux événements. Le système de valeurs ainsi
acquis devrait garantir que l’élève cherche lui-même activement des
situations d’apprentissage et de réflexion. Il est amené à se rendre
compte que ses activités d’apprentissage et la découverte de stratégies
cognitives et métacognitives ont un intérêt et une importance intrin-
sèques. Le médiateur transmet, outre des connaissances purement cogni-
tives, un système de valeurs, source de motivation, de plaisir et de satis-
faction. Une composante importante de signification est donnée par le
fait que chaque tâche représente un élément de notre culture. Par
l’intégration de chaque tâche, fait ou évènement dans la dimension
temporelle, ceux-ci perdent leur caractère épisodique et deviennent un
fait historique;
4) Médiation du sentiment de compétence. Nous ne nous engageons
généralement que dans des domaines dans lesquels nous nous sentons
compétents. Bandura (1977) parle d’un sentiment d’auto-efficacité. Si
nous sommes convaincus que nos efforts seront vains, il nous est presque
impossible de donner le meilleur de nous-mêmes. C’est pourquoi le
sentiment de compétence est un pré-requis de l’apprentissage. Berger
(2008), à l’aide d’analyses structurales, a montré, chez des apprentis
professionnels, l’importance de ce sentiment dans l’ensemble des
variables de motivation de la métacognition qui influencent la perfor-
mance dans la résolution de problèmes mathématiques simples. Chez les
élèves qui, dans le passé, ont subi beaucoup d’échecs, ce sentiment doit
être transmis par le médiateur. Celui-ci doit tout faire pour que l’élève
prenne conscience de ses propres progrès. La transmission d’un
sentiment de compétence est plus qu’un simple renforcement («bravo»,
«c’est bien»). La louange doit inclure un élément de conscience et de
compréhension. L’enfant doit comprendre pourquoi il a bien fait. Un
sentiment de compétence est atteint par l’élève lorsque: l’enseignant
prête à l’élève plus d’attention lorsqu’il a réussi et non lorsqu’il a fait
une erreur; corrige les erreurs en les mettant en relation avec des élé-
ments positifs de l’essai de la solution; part toujours, lors de l’interven-
tion, d’un aspect digne d’éloge; montre à l’élève qu’en tant qu’ensei-
gnant, il a aussi des difficultés et qu’il fait également des erreurs, comme
tout le monde; explicite à l’élève que les erreurs sont des aspects aussi
importants que les réussites et qu’elles méritent une analyse approfondie;
et finalement, conduit l’élève à réaliser consciemment ses progrès;
5) Régulation et contrôle médiatisés du comportement. Le médiateur
transmet à l’élève la capacité de se guider et de se contrôler par lui-
même. Il lui donne les outils pour anticiper les difficultés, planifier sa
démarche, choisir les bonnes stratégies et surveiller leur application,
contrôler les étapes intermédiaires ainsi que la solution finale. Il l’aide à
trouver un rythme de travail qui lui est adapté, à exécuter les tâches ni
trop lentement ni trop rapidement. Les stratégies employées par les
adultes (par exemple créer une mémoire externe) lui sont explicitement
exposées.
dation théorique solide. Ils ont été développés dans une période entre le
néo-behaviorisme (Hull, 1943) et les premières tentatives du cogni-
tivisme (p.ex. Neisser, 1967). Leur fondement théorique était une syn-
thèse pas toujours réussie entre béhaviorisme et cognitivisme (p.ex.
Meichenbaum & Goodman, 1971). D’autres auteurs ont essayé de
s’orienter sur les théories de l’intelligence, comme par exemple le pro-
gramme pour l’augmentation de l’intelligence et de l’apprentissage
scolaire proposé par Meeker (1969), qui représente une sorte de trans-
formation éducative de la théorie de l’intelligence de Guilford (1956).
Ces théorisations un peu nébuleuses sont compréhensibles parce qu’un
fondement théorique rigoureux des programmes d’éducation cognitive
ne peut, par définition, se baser que sur les théories cognitives et méta-
cognitives. Il s’agit en premier lieu des théories de l’apprentissage cogni-
tif (Büchel & Schlatter, 2001), de la mémoire (Baddeley, 1997; Lieury,
1986), de la perception et de l’attention (Lyon & Krasnegor, 1999), ainsi
que des théories d’autorégulation (Brown & DeLoach, 1978; Zimmer-
man & Schunk, 2004). En 1970, la psychologie cognitive était en train
de prendre forme, mais les modèles de la mémoire proposés (p.ex.
Norman, 1970) étaient encore des modèles de laboratoire, pas assez
adaptés à la description de l’apprentissage de tâches complexes. La plu-
part de ces théories ont ignoré le rôle de la conscience et de l’auto-
contrôle. La théorie qui a enfin permis une meilleure gestion volontaire
de la mémoire, la théorie de la métamémoire, n’a été proposée qu’en
1971 par Flavell. D’autre part, la psychologie de la perception et de l’at-
tention, autre pilier important des programmes modernes de l’éducation
cognitive, avait déjà un niveau d’explicitation suffisamment développé
(p.ex. Neisser, 1967), mais ces recherches étaient encore peu connues
dans le domaine de l’éducation. Bien que dans certaines universités amé-
ricaines, les deux corpus de recherches cognitives, celui de la mémoire et
celui de la perception, étaient déjà accessibles aux étudiants (Atkinson &
Shiffrin, 1968; Lindsay & Norman, 1977/1980), les chercheurs impli-
qués dans le développement de programmes d’éducation cognitive
n’avaient découvert la pertinence de ces recherches qu’avec un certain
retard. Finalement, il ne faut pas oublier non plus que la seule approche
cognitive bien développée, à savoir celle de Piaget, ne favorisait guère
l’idée d’une accélération du développement cognitif, retardé ou non, par
4 L’orientation métacognitive
5 L’évaluation empirique
Selon les critères d’analyse choisis, par exemple les objectifs pédagogi-
ques ou la population ciblée, on trouve différentes taxonomies des pro-
grammes. Segal, Chipman et Glaser (1985) distinguent entre les pro-
grammes pour le développement de l’intelligence et du raisonnement, les
programmes facilitant l’acquisition des connaissances, et les pro-
grammes de résolution de problèmes. Du point de vue des processus
impliqués dans le traitement de l’information, Nickerson et al. (1985)
proposent des programmes centrés sur les opérations cognitives, les
programmes métacognitifs, les programmes visant les heuristiques géné-
rales, les programmes axés sur la pensée formelle, et les programmes
portant sur les bases linguistiques et la manipulation des symboles. Une
description analytique et critique de 10 programmes scientifiquement
évalués a été publiée par Klauer (2002). Hacker, Dunlosky et Graesser
(1998) ont organisé un nombre de programmes métacognitifs selon le
critère des matières scolaires ciblées. Avec un accent sur les personnes
ayant des difficultés d’apprentissage ou une déficience intellectuelle,
Klauer (2001) distingue entre programmes d’entraînement de la pensée,
de la concentration et de la mémoire.
Un critère important pour le choix d’un programme est la population
ciblée. On trouve des programmes pour les enfants du préscolaire, pour
les enfants du primaire ou pour les adolescents du secondaire (formation
préprofessionnelle et professionnelle incluse) et les adultes. Du point de
8 Conclusion
les chercheurs dans le domaine de l’éducation spéciale ont très vite dé-
couvert son importance pour l’éducation des personnes ayant des diffi-
cultés d’apprentissage ou une déficience intellectuelle. Une revue de la
littérature montre que, entre les années 1970 à 1990 au moins, la plupart
des recherches sur les stratégies cognitives et métacognitives ont été
menées avec des personnes ayant des difficultés intellectuelles. Entre-
temps, la métacognition classique a été complétée par des variables de la
motivation et des émotions. Par conséquent, on utilise de plus en plus la
notion d’autorégulation.
Malheureusement, la pratique de la formation des enseignants et des
éducateurs n’a découvert que très récemment l’importance de l’éducation
cognitive. C’est avant tout grâce au PEI (Feuerstein et al., 1980) que
l’idée d’une éducation systématique de l’apprentissage et du raisonne-
ment a fait son chemin. C’est-à-dire que la très grande majorité des
enseignants, enseignants spécialisés et éducateurs spécialisés n’ont pas
acquis pendant leur formation initiale les bases théoriques et didactiques
de l’éducation cognitive, décrites dans cet article (voir CDIP, 1994).
J’aimerais néanmoins mentionner qu’à l’Université de Genève, l’édu-
cation cognitive a été incluse dans la formation de l’éducation spéciale
dès ma nomination en tant que professeur en Sciences de l’Education et
responsable académique de la formation en éducation spéciale en 1986.
Dans ce chapitre, quelques critères qui peuvent faciliter le choix d’un
programme digne d’un investissement ont été présentés. A l’exception
de Bourgeois et Chapelle (2006), lesquels traitent avant tout des thèmes
pertinents pour l’éducation cognitive mais n’exposent pas de pro-
grammes, il n’existe pas, à ma connaissance, de livres qui présentent une
description des programmes français dont l’efficacité a été
scientifiquement prouvée. Pour la formation continue des enseignants,
des enseignants spécialisés et des éducateurs spécialisés, il est d’autant
plus important de choisir des méthodes développées sur des bases
théoriques cohérentes et évaluées par des méthodes scientifiques.
J’aimerais quand même mentionner quelques programmes français que
je considère prometteurs pour le domaine de l’éducation spéciale:
1) La boîte à transformations, développée par Paour (1995). Cet
instrument vise à développer les fondements du raisonnement inductif.
Son application auprès d’enfants et d’adolescents présentant une défi-
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même plus important, pour les apprentissages scolaires que les aptitudes
intellectuelles. Les élèves en difficultés d’apprentissage (p.ex. Montague
& Bos, 1990; Short, Schatschneider, Cuddy, Evans, Dellik, & Basili,
1991; Swanson, 1990), ainsi que les personnes avec déficience intellec-
tuelle (Bebko & Luhaorg, 1998; Brown, 1978; Cornoldi & Campari,
1998; Short et al., 1991) témoignent d’une insuffisance au niveau des
compétences métacognitives. Différents programmes d’intervention ont
été conçus afin de développer les compétences cognitives et métacogni-
tives. Ces programmes permettent d’entraîner différents processus et
stratégies soit au travers d’exercices non scolaires (p.ex. Büchel &
Büchel, 1995; Feuerstein, Rand, Hoffman, & Miller, 1980; Klauer,
1989), soit directement sur des contenus scolaires, tels que la lecture
(p.ex. Palinscar & Brown, 1984; Paris & Jacobs, 1984), les mathéma-
tiques (p.ex. Mevarech & Kramarski, 1997; Montague, 2003), ou les
sciences (p.ex. Adey & Shayer, 1994). L’utilisation de tâches non sco-
laires a été privilégiée par certains auteurs pour deux raisons principales.
En premier lieu, la réflexion de l’élève doit porter non pas sur le contenu
mais sur les processus ainsi que la découverte et l’application de straté-
gies, et son attention ne doit pas être accaparée par une difficulté qui
serait liée au contenu. En deuxième lieu, l’apparition d’émotions néga-
tives ou d’un faible sentiment d’efficacité (Bandura, 1997/2003) peut
être évitée, les élèves n’ayant pas d’expériences d’échecs répétés avec ce
type de tâche. Les tâches scolaires au contraire peuvent provoquer des
sentiments négatifs, lesquels entraînent des blocages et des résistances de
la part de l’élève.
Le but de ce chapitre est de démontrer l’intérêt que peuvent présenter
les jeux en tant qu’outils pour les interventions métacognitives. Par jeux,
j’entends les jeux traditionnels disponibles dans le commerce, tels les
jeux de société, de cartes, de stratégies, de construction, les jeux éduca-
tifs, ou les puzzles. Les jeux peuvent être utilisés quelque soit l’âge ou le
type de population. Ils peuvent être appliqués comme matériel d’inter-
vention unique ou en complément à des programmes d’éducation cogni-
tive. Ils peuvent être utilisés par les enseignants ou éducateurs qui ne
disposent pas de tels programmes ou qui n’ont pas la formation spéci-
fique requise par certains programmes, ou lorsque le plan d’études ne
permet pas l’application de l’intégralité d’un programme. L’emploi de
jeux s’avère également intéressant pour les jeunes enfants ou les per-
sonnes présentant une déficience intellectuelle pour lesquelles il existe
peu de programmes adaptés à leur niveau, voire pas du tout dans la
langue concernée.
Les jeux présentent les mêmes avantages que les exercices non sco-
laires des programmes d’éducation cognitive. Ils permettent de dévelop-
per les différents processus cognitifs et métacognitifs impliqués dans
l’apprentissage et la pensée ainsi que les aspects motivationnels. Le fait
qu’ils soient non scolaires favorise une réflexion sur les processus plutôt
que sur les contenus et empêche l’apparition d’émotions négatives. Nous
avons pu observer que les jeux représentent un excellent moyen pour
amener les élèves résistants à l’apprentissage à s’investir dans ce proces-
sus. Les jeux sont par définition intrinsèquement motivants et, générale-
ment, les élèves s’engagent spontanément dans l’effort cognitif et sont
prêts à allouer les ressources attentionnelles nécessaires (Malone &
Lepper, 1987). Selon Wong (1993) et notre propre expérience, les ado-
lescents en particulier ne comprennent pas en quoi travailler avec les
exercices non scolaires des programmes d’éducation cognitive peut leur
être utile. L’utilité perçue (Eccles & Wigfield, 2002) des stratégies
apprises lors d’un jeu peut s’avérer plus substantielle, l’élève pouvant
faire l’expérience immédiate des bénéfices d’adopter un comportement
stratégique. De même, les élèves sont plus enclins à chercher les raisons
de la réussite ou de l’échec dans leur propre manière d’aborder la tâche,
plutôt que d’attribuer le résultat à des causes qu’ils ne peuvent pas
contrôler. Par conséquent, le style attributif de l’élève, une composante
motivationnelle qui influence fortement l’apprentissage et le transfert
(p.ex. Borkoswki & Thorpe, 1994), peut être développé. Le transfert est
également favorisé par la variation des contextes d’apprentissage
(Borkowski & Muthukrishna, 1992; Brown, 1978; Fuchs et al., 2003), ce
qui est possible avec les jeux. Les mêmes processus et stratégies peuvent
en effet être appliqués dans différents jeux, ce qui donne l’occasion à
l’élève d’exercer les stratégies apprises sur du matériel diversifié.
Finalement, une critique qui est souvent formulée à l’égard des pro-
grammes généraux d’éducation cognitive est le fait qu’ils sont habi-
tuellement appliqués soit en dehors de la classe, soit en classe mais
séparés de l’enseignement des matières scolaires (p.ex. Borkowski &
Muthukrishna, 1992; Dignath & Büttner, 2008; Haywood, 1997; Perkins
& Salomon, 1989; Pintrich, 2002). Les jeux ont l’avantage de pouvoir
être facilement intégrés au programme académique et l’enseignant peut
ainsi directement lier les stratégies entraînées aux tâches scolaires
courantes. Afin d’encourager le transfert, les jeux devraient en effet être
suivis d’activités pour lesquelles on souhaite la mobilisation des stra-
tégies enseignées.
Les jeux, dans cette optique, ne sont pas utilisés pour le simple plaisir
de jouer, mais représentent des outils permettant aux élèves de s’engager
dans un apprentissage stratégique et de développer leurs compétences
métacognitives dans des conditions non menaçantes. Il s’agit également
de leur faire prendre conscience que la réussite au jeu dépend de leur
effort cognitif et des stratégies mises en place et que ces mêmes straté-
gies peuvent être appliquées lors de leurs apprentissages scolaires avec
les mêmes bénéfices. Une telle utilisation des jeux requiert de la part des
enseignants une formation dans la théorie de la métacognition et les
méthodes de l’éducation cognitive.
Les jeux traditionnels comme moyens d’intervention métacognitive
n’ont jusqu’à présent pas encore fait l’objet de recherches systématiques.
La majorité des études porte sur les jeux informatiques, soit du point de
vue de l’acquisition de connaissances ou du développement de certaines
habiletés (voir p.ex. Rebetez & Betrancourt, 2008), soit dans une pers-
pective neuropsychologique, où des tâches informatiques sont proposées
pour l’entraînement ou la remédiation de fonctions exécutives spéci-
fiques (par exemple l’attention ou la mémoire de travail).
En ce qui concerne le domaine des interventions métacognitives, on
peut mentionner les travaux de Fritz et Hussy (1996). Ces auteurs ont
développé un programme d’entraînement appliqué en classe (2h par
semaine durant deux ans) destiné aux jeunes élèves de classes spéciali-
sées ou fréquentant des écoles se situant dans des quartiers défavorisés.
Le programme consiste en trois types d’activités ludiques: jeux de rôle,
jeux de faire-semblant et jeux de construction et d’assemblage. Selon les
auteurs, ces jeux nécessitent l’application de stratégies métacognitives,
comme définir un but, organiser les étapes, contrôler ses actions et leurs
résultats. Ces compétences ne sont toutefois entraînées que durant les 6
derniers mois du programme; lors des 18 premiers mois, les élèves
apprennent principalement à autoréguler leur comportement. Les effets
de l’entraînement après deux ans ont été évalués dans une étude
comprenant 4 classes spécialisées (65 élèves) ayant reçu le programme
lors des deux premières années du primaire (groupe expérimental), et 3
classes spécialisées (47 élèves) sans entraînement (groupe contrôle). Une
tâche, dans laquelle les élèves devaient transporter des figurines
d’animaux de leur enclos vers d’autres endroits d’un zoo selon des règles
définies, a été administrée en pré-test et post-test. Cette tâche permettait
d’évaluer quatre indices métacognitifs: planification, contrôle de ses
actions, respect des règles, et évaluation. Des gains significatifs pour les
quatre variables ont été trouvés pour le groupe expérimental, alors que le
groupe contrôle n’a pas amélioré ses performances.
Bien que cette étude présente un intérêt certain, un seul jeu tradition-
nel (jeu de construction) a été utilisé, et ce uniquement durant une petite
partie du programme. De plus, les effets dus à ce jeu ne peuvent pas être
différenciés de ceux dus aux jeux de rôle et de faire-semblant, deux acti-
vités ne correspondant pas aux types de jeux dont il est question dans ce
chapitre.
Composantes de la tâche
5. Caractéristiques inhérentes au matériel
• Forme de présentation: verbal, papier-crayon, matériel manipulable
• Contenu: concret, abstrait
• Connaissances déclaratives
mettre en place une stratégie, l’élève doit d’une part être conscient de ses
propres forces et faiblesses, et d’autre part avoir des connaissances sur
les caractéristiques de la tâche (exigences, domaine, similitudes avec
d’autres tâches) et ses difficultés. L’utilité d’une stratégie est donc déter-
minée par les besoins de la personne et les demandes de la tâche. De
plus, afin de sélectionner de son répertoire la stratégie la plus appropriée,
l’élève doit également connaître les spécificités et conditions d’applica-
tion des différentes stratégies. Le contrôle continu exercé en cours de
tâche permettra d’évaluer l’efficacité de la stratégie sélectionnée et de
l’adapter selon les besoins, voire de la remplacer par une autre plus
adéquate. En deuxième lieu, l’application répétée de stratégies dans des
contextes variés, accompagnée de l’évaluation de leur adéquation et
bénéfices va enrichir les métaconnaissances. L’élève va ajuster, affiner,
et élargir ses connaissances par rapport aux stratégies, mais également
par rapport à lui-même et aux tâches.
Les différents processus cognitifs et métacognitifs sont impliqués
dans tous les jeux, mais à des degrés divers selon le jeu. Par exemple,
l’exploration, l’attention sélective, la comparaison et le contrôle continu
sont fortement impliqués dans les jeux d’observation et de comparaison
visuelle (voir l’exemple ci-après). Les jeux de stratégies, tels les échecs,
sollicitent particulièrement la représentation mentale, la flexibilité cogni-
tive, la mémoire de travail, la déduction et la planification.
3.1 Differix
sur une lettre à la fois, inhiber les autres lettres et mots, détecter des
parties (les lettres) dans les ensembles (les mots), discriminer les lettres,
considérer leur ordre et les relations spatiales (structuration visuelle), et
comparer chaque mot avec le modèle. L’élève doit exercer un contrôle
continu, et il peut s’aider en appliquant les différentes stratégies: prendre
des points de repères (p.ex. la lettre ‘p’), compter le nombre de lettres, et
verbaliser (lire les mots à haute voix). L’enseignant fera prendre con-
science à l’élève de l’utilité des stratégies apprises dans le Differix pour
résoudre cette tâche et le guidera dans leur application (voir aussi la
partie Médiation présentée plus loin).
3.2 Cluédo
Pour une résolution efficace de cet exercice, l’élève doit se créer une
représentation mentale de la situation-problème, doit pouvoir modifier
ses représentations et déplacer son attention d’un aspect du problème à
un autre (flexibilité cognitive); il doit déduire les opérations à effectuer
ainsi que certaines informations («autant d’œufs que de»), planifier les
étapes de résolution et leur ordre, et opérer un contrôle continu de ses
activités et des résultats. L’élève aura eu l’occasion, avec le jeu, d’utili-
ser une stratégie de mémoire externe en laissant des traces (le calepin)
afin de décharger la mémoire de travail. L’enseignant lui fera prendre
conscience que cette stratégie se révèlera fort utile dans le problème de
mathématiques, où l’élève pourra souligner les données importantes dans
la consigne, dessiner un schéma (afin de mieux se représenter les boîtes
et leurs compartiments), noter les calculs et résultats intermédiaires, et
donner des titres aux calculs.
Un exemple d’activité en français sollicitant la mise en œuvre des
mêmes processus et stratégies est la compréhension de texte, telle que
schématisée dans la figure 4: en lisant la première ligne, l’élève doit se
construire une représentation mentale des deux garçons qui jouent
ensemble tous les jours. Il doit cependant être flexible et modifier cette
4 Médiation
perçue par les élèves. Généralement, il est difficile pour les élèves de
reconnaître en quoi les stratégies et processus entraînés sur des tâches
non scolaires peuvent leur être utiles dans le contexte de l’école (Kuhn &
Pearsall, 1998; Wong, 1993). Une simple discussion à propos d’autres
types de tâches dans lesquels les stratégies pourraient être appliquées
n’est pas suffisante. Les élèves ont besoin de faire l’expérience concrète
que ce qu’ils ont appris peut leur être profitable dans leurs apprentissages
scolaires. Dans cette perspective, l’analyse préalable des jeux en termes
de processus cognitifs et métacognitifs se révèle fort utile, puisqu’elle
aide l’enseignant à choisir des tâches scolaires requérant la mise en
œuvre des mêmes processus et stratégies.
5) Développer le sentiment d’efficacité et le style attributif des élèves.
L’application de stratégies cognitives et métacognitives dépend de con-
ditions motivationnelles. Un comportement stratégique délibéré coûte
plus d’efforts que l’application de procédures routinières ou de stratégies
automatisées. L’élève doit donc être motivé à fournir cet effort, il doit se
sentir capable d’effectuer la tâche, et il doit être convaincu qu’il a un
certain contrôle sur la situation et qu’un comportement stratégique peut
l’aider à améliorer ses performances (Bereby-Meyer & Kaplan, 2004;
Borkowski & Thorpe, 1994; Pintrich et al., 2000). Il a été établi que les
interventions métacognitives qui intègrent un travail sur le sentiment
d’efficacité et le style attributif sont plus efficaces que celles où les va-
riables motivationnelles ne sont pas considérées (Borkowski, Weyhing,
& Carr, 1988; Dignath & Büttner, 2008; Dignath et al., 2008).
A côté de ces cinq principes, la pratique est un aspect important. Une
stratégie non automatisée sollicite des ressources cognitives pour son
application, en plus de celles nécessaires pour traiter la tâche, ce qui peut
conduire à une surcharge de la mémoire de travail (Perkins, Simmons, &
Tishman, 1990). Cela explique le manque d’efficacité des stratégies
nouvellement acquises que l’on observe parfois (déficit d’utilisation;
Miller, 1994). Il est par conséquent nécessaire de donner suffisamment
d’opportunités aux élèves pour exercer les stratégies afin qu’ils puissent
les intégrer dans leur répertoire et les automatiser (Borkowski &
Muthukrishna, 1992; Dignath & Büttner, 2008; Veenman et al., 2006).
De plus, lors des trois temps de mesure, les enseignants ont rempli un
questionnaire (complété par une interview) portant sur le comportement
stratégique des élèves face aux exercices effectués en classe (par
exemple, l’élève prend-il le temps d’explorer la tâche avant de com-
mencer? L’élève arrive-t-il à rester centré sur une chose à la fois?
L’élève montre-t-il des comportements hors tâche?). Le maintien des
effets de l’intervention après 8 semaines a été évalué à l’aide d’un post-
test différé.
Léo a obtenu des scores aux tâches de mémoire à court terme plus élevés
que ceux de Nina. Pour la mémoire des chiffres, l’âge développemental
(AD) de Nina est de 4;0, et celui de Léo de 6;3. La tâche de mémoire
spatiale a donné lieu à un très net effet de plancher pour Nina (AD <
4;0), et le score de Léo correspond à un AD de 5;9.
Au niveau des tâches de raisonnement inductif, les deux participants
ont significativement amélioré leur score dans les Séries de photos du
K-ABC (Nina: AD < 5;0 au pré-test, et 5;6 au post-test 1; Léo: AD = 6;0,
et 7;9 respectivement). Pour les analogies du TAPA (max. 20), le score
de Léo est passé de 11 à 15. Nina n’a pas montré de gain, mais son score
de 17 au pré-test était déjà proche du maximum, et correspond à une
capacité d’apprentissage élevée. Les performances de Léo sur les deux
tâches inductives représentent une bonne illustration de la question de
l’éducabilité de l’intelligence. L’amélioration des performances coïncide
en effet avec une mise en œuvre plus efficace des différents processus
cognitifs et métacognitifs. Au post-test, et comparé au pré-test, Léo a
appliqué, ou appliqué d’une manière beaucoup plus optimale, les proces-
sus et stratégies suivants: exploration, attention soutenue et sélective,
flexibilité cognitive, planification, contrôle de l’impulsivité, contrôle
continu, systématique, stratégie des points de repère. Cela démontre la
possibilité d’améliorer les aptitudes intellectuelles en travaillant sur les
3 Prénoms fictifs
6 Conclusion
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1 Introduction
avec ce programme ont été décrits par Beasley (1984), Bradley (1983),
Büchel et Scharnhorst (1993) et Büchel (2007). Finalement, le transfert
des stratégies sur des matières scolaires et professionnelles n’a pas pu
être prouvé (Loarer, Chartier, Huteau, & Lautrey, 1995). Cette dernière
critique est en outre valable pour beaucoup d’autres programmes.
Dans le but de surmonter et d’éviter certains problèmes du PEI dans
son application avec des adolescents et jeunes adultes en formation pré-
professionnelle et professionnelle, nous avons créé le programme DELF:
Découvrez vos capacités, rEalisez vos possibilités, pLanifiez votre dé-
marche, soyez créatiFs (Büchel & Büchel, 1995). Le DELF compte
parmi les programmes métacognitifs qui privilégient aussi bien les straté-
gies métacognitives (anticiper, planifier, contrôler) que des stratégies
plus spécifiques. Le programme DELF a été initialement élaboré pour
des élèves du secondaire ayant des difficultés d’apprentissage, par
exemple dans la formation professionnelle (Büchel, 1996) ou au cycle
d’orientation (Lavanchy, 2002). Entre temps, des recherches ont montré
qu’il pouvait aussi être utilisé avec succès auprès d’élèves des dernières
classes primaires (Favre, 1995), auprès des élèves de classes spéciales
(Horisberger-Golaz, 1994) et auprès des apprentis ayant une déficience
intellectuelle (Nicolier, 1996; Strasser, 1995).
Bien que le DELF ait montré son efficacité dans plusieurs recherches
d’évaluation, il manque à ce jour une évaluation scientifique dans le do-
maine du préapprentissage qui montre que pour les élèves fréquentant
cette filière, le programme DELF est plus efficace qu’un programme
général et non spécifique par rapport à la formation professionnelle. La
recherche présentée dans ce chapitre a été exécutée dans le cadre d’un
mémoire de licence combiné avec un stage de formation (Frauchiger,
2006). Dans cette recherche, le programme DELF a été appliqué à deux
classes d’élèves fréquentant un centre de formation préprofessionnelle.
L’objectif de cette institution est de préparer les jeunes à une activité
professionnelle et de les intégrer ensuite dans des ateliers protégés de
production ou, pour une minorité, dans une formation professionnelle
initiale de 2 ans. Deux méthodes d’activation cognitive d’inspiration
commune sont déjà utilisées dans cette institution: Ramain et Dialogue
(Ramain & Fajardo, 1977).
2 Méthode
2.1 Participants
2.2 Instruments
CCTT1, une erreur est comptée si la personne se trompe dans la suite des
nombres. Pour le CCTT2, deux types d’erreurs peuvent survenir: les
erreurs de séquence numérique et les erreurs de séquence de couleur.
Une erreur de séquence numérique survient lorsque la personne ne relie
pas le chiffre suivant supérieur. Une erreur de séquence couleur survient
quand la personne relie deux ou plusieurs cercles de la même couleur. Le
CCTT a été normé auprès d’un échantillon de 678 personnes âgées entre
8 et 16 ans.
La leçon DVD avec questionnaire à choix multiple (QCM). Différents
chercheurs ont, depuis longtemps, insisté sur le fait que les programmes
d’intervention devaient être évalués non seulement par rapport aux effets
d’apprentissage et de maintien, mais également quant à leurs effets de
transfert (Borkowski & Büchel, 1983; Büchel, 1990; Klauer, 1992).
Klauer (1998) a publié une série d’études avec des personnes ayant des
difficultés d’apprentissage ou une déficience intellectuelle légère, dans
lesquelles les effets de transfert ont été contrôlés non seulement par des
tâches ayant un contenu et une structure différents mais aussi par la capa-
cité des élèves de profiter d’une leçon scolaire. Dans notre recherche,
nous avons suivi la proposition de Klauer: les élèves du GE et du GC ont
suivi une leçon sur des sujets biologiques au pré-test et au post-test. Pour
exclure l’effet de différents styles d’enseignement, les leçons ont été
présentées par DVD. Les apprentissages ont été appréciés par un test à
choix multiple évaluant la compréhension de la leçon.
2.3 Intervention
Le programme DELF (Büchel & Büchel, 1995; voir aussi Büchel, 2007)
est un programme métacognitif du type «apprendre à apprendre,
apprendre à penser». Comme nous l’avons vu dans le chapitre 6 de cet
ouvrage, nous distinguons dans la métacognition entre les stratégies
cognitives et les stratégies métacognitives. Les connaissances métaco-
gnitives forment la base des stratégies métacognitives. Ces connais-
sances se composent d’une part d’expériences propres à l’individu,
mémorisées sous forme de théories naïves et d’autre part, de connais-
sances scientifiques. Les connaissances scientifiques n’influencent pas
stratégies. Il est important de rappeler que tous les élèves (également les
personnes avec une déficience intellectuelle) ont appris au cours de leur
vie un grand nombre de stratégies. Pour cette raison, l’enseignement de
nouvelles stratégies ne joue qu’un rôle secondaire. Le grand travail du
médiateur est d’aider l’élève à dépasser le déficit de production, c’est-à-
dire de lui faire comprendre que ses stratégies sont utiles et qu’une
approche stratégique est payante pour l’apprentissage.
Le troisième but du programme est la ré-automatisation des stratégies
corrigées et des stratégies nouvellement acquises. L’optimisation et la
correction d’une stratégie est un acte conscient. L’élève réfléchit au pro-
blème et à l’outil (la stratégie) qui pourrait l’aider à le résoudre. Cette
réflexion demandant beaucoup d’attention, le travail est par conséquent
ralenti. A ce moment-là, l’élève a le sentiment qu’une approche straté-
gique n’est pas rentable. Une stratégie cognitive ne devient rentable que
si elle est automatisée. Une stratégie automatisée ne coûte que très peu
d’attention. C’est pourquoi elle contribue à la qualité et à la vitesse de
l’apprentissage et de la résolution de problèmes. Pour la ré-automatisa-
tion des stratégies, deux moyens sont prévus. D’une part, les stratégies
acquises dans l’un des types de tâches DELF sont reprises dans les autres
types de tâches. D’autre part, à la fin de chaque leçon DELF, le média-
teur définit avec les élèves «la stratégie du jour». Cette stratégie du jour
est reprise consciemment dans les leçons concernant des matières sco-
laires, ce qui contribue à son automatisation.
Si possible, les exercices sont effectués en classe, en groupes de deux
élèves. Ils peuvent toutefois aussi être utilisés individuellement. Dans ce
cas, le rôle du médiateur change quelque peu. Si, dans une situation de
classe, les groupes travaillent dans un premier temps sans l’aide du
médiateur, celui-ci pose régulièrement des questions métacognitives
dans une situation individuelle.
La méthode Ramain (Ramain & Fajardo, 1977) cherche, selon Gibert
(1963), à conduire la personne à être plus autonome et à mieux mobiliser
ses ressources pour résoudre divers problèmes et pour gérer son propre
apprentissage. Plusieurs intérêts éducatifs sont mis en avant: la méthode
devrait permettre de fixer l’attention, d’engager la personne dans une
situation et de lui permettre de se dépasser. Tous les élèves de l’institu-
tion suivent deux à trois leçons Ramain par semaine. Dialogue est une
3 Résultats
gagne 1.3 points au post-test tandis que la classe B est déjà la plus faible
au pré-test et perd même 0.9 points au post-test. Il semble que le groupe
E ait une capacité d’apprentissage largement plus importante que les
trois autres groupes, ce qui lui permet de réaliser un gain important
même sans avoir participé à l’entraînement DELF. Une ANCOVA
révèle qu’il existe des différences au post-test entre les quatre sous-
groupes (F3,19 = 5.676, p .01, 2 = .47), cependant seul le gain de la
classe E du groupe contrôle dépasse celui des groupes B et ME de
manière significative.
4 Discussion
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Mélanie S. BOSSON
1 Introduction
Plusieurs chercheurs ont montré que cette absence de transfert est liée
à un manque de connaissances métacognitives et de contrôle dans
l’application des stratégies (Bjorklund, 2005; Kendall, Borkowski, &
Cavanaugh, 1980). Afin de pouvoir appliquer efficacement des straté-
gies, il est important que l’élève ait développé des connaissances sur les
stratégies, sur les situations où elles sont utiles et sur la manière de les
appliquer dans diverses tâches (métaconnaissances). L’élève doit non
seulement développer des métaconnaissances sur les stratégies mais doit
également développer des compétences qui lui permettent de contrôler
l’application des stratégies et d’évaluer leur efficacité dans une tâche
donnée. On parle alors de stratégies métacognitives: par exemple, l’élève
doit être capable de juger que, dans une tâche de mémorisation, l’auto-
répétition n’est plus une stratégie adaptée si la liste de mots qu’il doit
retenir s’allonge. Il doit alors trouver une autre stratégie, par exemple,
regrouper les mots dans des catégories. Les deux aspects de la méta-
cognition, à savoir les métaconnaissances (Flavell & Wellman, 1977)
ainsi que les stratégies métacognitives (Brown, 1987) sont essentiels
pour un apprentissage efficace.
D’autres chercheurs ont montré que le manque de transfert peut éga-
lement être lié à des aspects motivationnels (Borkowski & Burke, 1996)
qui sont souvent sous-développés chez les élèves en difficulté scolaire.
Ayant été confrontés à de multiples échecs, ils ont souvent une faible
confiance en eux-mêmes et en leurs capacités. Généralement, les élèves
en difficulté d’apprentissage ont de la peine à interpréter leurs réussites
comme la résultante de leur effort et de l’application appropriée de stra-
tégies (p.ex. Borkowski & Turner, 1990). Ils ont plutôt tendance à
expliquer leur échec par des facteurs sur lesquels ils n’ont pas d’in-
fluence tels que «l’épreuve était trop difficile» (attribution externe et non
contrôlable) ou «de toute façon je suis nul» (attribution interne et non
contrôlable). Il est donc important de prendre également en compte les
aspects motivationnels dans une intervention: si l’élève se rend compte
qu’il peut être plus efficace en étant stratégique, il sera plus motivé à
s’investir dans l’apprentissage et le transfert de ces stratégies. Ainsi, afin
de favoriser l’acquisition et le transfert de stratégies, une intervention
devrait travailler sur ces trois composants: acquérir des métaconnais-
sances sur les stratégies, développer les stratégies métacognitives et
rendre l’élève conscient qu’il a les moyens d’être stratégique et que cet
effort peut le mener à de meilleurs résultats. Récemment, une méta-
analyse de plusieurs interventions en classe, auprès d’élèves du primaire,
a montré que les programmes les plus efficaces sont ceux qui incluent
dans leur entraînement stratégique des variables motivationnelles et
métacognitives (Dignath, Büttner, & Langfeldt, 2008).
3 La recherche
4 Résultats
leurs calculs sur la feuille et leur donnent des titres, sélectionnent les
bonnes informations, biffent les éléments traités et prennent des notes.
Ils montrent également plus d’anticipation, de planification et de
contrôle. Nous constatons ainsi que les élèves ont appris un certain
nombre de stratégies lors des tâches non scolaires et scolaires de l’inter-
vention et qu’ils les appliquent dans des tâches similaires.
Nous avons ensuite analysé les tâches résolues lors des tests de mathé-
matiques afin d’évaluer les effets de transfert. Nous avons ainsi comparé
les résultats du GC et du GE au pré-test et au post-test immédiat de
mathématiques sur un score stratégique qui reflète le nombre et la qualité
des stratégies utilisées, ainsi que sur un score performance qui évalue
l’exactitude des calculs (analyse des traces laissées par les élèves sur la
feuille, cf. Winne & Perry, 2000). Comme deux élèves du GC n’ont pas
pu faire le pré-test, le nombre de ce groupe est réduit à 6.
En ce qui concerne les stratégies, nous observons dans la figure 1 que
les deux groupes augmentent leur score moyen au post-test immédiat, le
GE plus que le GC. La différence pour le GE entre le score au pré-test et
le score au post-test est significative (z = 2.38, p .01) alors que pour le
GC la différence n’est que marginalement significative (z = 1.50, p
.10). Si nous analysons la différence pré-post entre les deux groupes, le
gain de 33.9 % réalisé par le GE n’est pas significativement différent du
gain de 19.1 %, réalisé par le GC (U = 17.5, ns).
En ce qui concerne le score performance, présenté dans la figure 2,
les deux groupes augmentent leur score moyen au post-test immédiat. La
différence entre les scores au pré-test et les scores au post-test immédiat,
pour le GE, est marginalement significative (z = 1.84, p .10) alors que,
pour le GC, la différence n’est pas significative (z = 1.34, ns). La
différence de gain entre le GE (14.6) et le GC (11.1) n’est pas signifi-
cative (U = 22.00, ns).
60
% 51.8
50
40.5
40
30
21.4
20 17.9
Groupe Exp.
10
Groupe Contr.
Pré-test Post-test
immédiat
50
%
40 35.4
30 26.4
20.8
20 15.3 Groupe Exp.
10
Groupe Contr.
Pré-test Post-test
immédiat
70 64.3
60 56.3
% 51.8
50
40 35.4
30
20
Stratégique
10
Performance
Post-test Post-test
immédiat différé
Dans la figure 3, pour les deux variables, nous observons une augmenta-
tion des scores entre le post-test immédiat et le post-test différé. Pour le
score stratégique, l’augmentation n’est pas significative (z = 1.47, ns),
alors que pour le score performance, la différence de 20.8 % est signifi-
cative (z = 2.12, p .05). Ainsi, lors du post-test différé, non seulement
les élèves utilisent toujours autant de stratégies, mais leur performance
augmente même de manière significative. Cette fois, il existe un lien
modéré à fort entre l’utilisation de stratégies et la performance (r =.67;
p .05).
5 Discussion
Nous avons vu qu’une intervention de douze séances permet aux élèves
en difficulté d’apprentissage d’acquérir des stratégies cognitives et méta-
cognitives. Nous avons également constaté que les élèves utilisent ces
stratégies lors du post-test immédiat de mathématiques mais qu’elles ne
permettent pas à tous les élèves d’améliorer leur performance. Bien que
nous avions postulé une amélioration aussi bien au niveau de l’utilisation
de stratégies qu’au niveau de la performance, nous constatons que nos
résultats sont en accord avec d’autres recherches (p.ex. Bjorklund, 2005;
Bjorklund & Harnishfeger, 1987; Bjorklund, Schneider, Cassel, &
Ashley, 1994). Ces études, principalement dans le domaine de la mémo-
risation, ont montré qu’après un entraînement les élèves utilisent la stra-
tégie apprise mais qu’elle ne mène qu’à peu ou pas de bénéfice au niveau
de la performance. Miller (1990) a appelé ce phénomène le «déficit
d’utilisation». Le manque d’efficacité d’une stratégie peut s’expliquer
par la charge attentionnelle élevée qu’elle requiert lorsqu’elle est nou-
vellement acquise et non automatisée (voir également Bjorklund &
Harnishfeger, 1987; Blöte, Resing, Mazer, & Van Noort, 1999). Une
grande partie de l’attention de l’élève étant dirigée vers l’application de
la stratégie plutôt que vers la résolution de la tâche, la performance ne
s’améliore pas. Plusieurs auteurs ont relevé qu’il est important d’automa-
tiser les stratégies afin qu’elles coûtent moins d’attention et puissent être
appliquées de manière efficace (Büchel, 2007; Perkins, Simmons, &
Tishman, 1990). Ces premiers résultats sont un signe que notre inter-
vention métacognitive de douze séances n’est pas assez longue pour
permettre l’automatisation des nouvelles stratégies.
Après avoir analysé les effets d’apprentissage, nous nous sommes
intéressés au maintien des stratégies neuf semaines après l’intervention.
Conformément à notre hypothèse, les scores des élèves du GE se main-
tiennent lors du post-test différé. La différence entre les scores au post-
test immédiat et au post-test différé pour la performance est même signi-
ficative. Ainsi, neuf semaines après l’intervention, les élèves appliquent
les stratégies avec une plus grande efficacité, ce qui pourrait confirmer la
diminution de la charge mnésique grâce à l’automatisation partielle des
nouvelles stratégies. Cette observation est soutenue par la corrélation
d’une intensité modérée à forte entre le score stratégique et le score per-
formance lors du post-test différé: plus l’élève applique de stratégies,
plus il présente une bonne performance. Ces résultats confirment qu’un
travail sur 12 semaines est trop court: les élèves ont besoin de plus de
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1 Le contexte de la recherche
des différences, peut être considérée moyenne (Cohen, 1988). Par contre,
aucune interaction significative n’a été observée entre le post-test immé-
diat et le post-test différé. Des analyses de contrastes ont montré que la
progression du GE1 était significativement plus importante que celle du
GC (F1,36 = 14.862, p .001, 2 = .29) et qu’elle était marginalement
significative comparé au GE2 (F1,36 = 4.029, p = .052, 2 = .10). La
comparaison de la progression du GE2 et GC montre également une
différence marginalement significative: F1,29 = 2.506, p = .062, 2 = .08.
La taille de l’effet est moyenne, respectivement petite, pour ces deux
dernières comparaisons.
Par contre, les élèves sont plus aptes à évaluer l’exactitude de leur
réponse, étant donné que la corrélation médiane entre sentiment de
confiance (rapporté après la résolution) et performance est de .51. En
comparaison, nous avons trouvé dans une étude impliquant ces mêmes
variables, mais avec des apprenants en formation CFC, des corrélations
de .35 entre sentiment d’efficacité et performance ainsi que de .74 entre
sentiment de confiance et performance (Berger, 2008). En outre, le sen-
timent de confiance relatif à un problème est basé en partie sur le senti-
ment de compétence pour le domaine concerné (dans notre cas, il s’agit
de la mesure dans laquelle l’élève se sent compétent pour les mathéma-
tiques) ainsi que d’autres croyances motivationnelles et métacognitives
(Koriat & Levy-Sadot, 1999). Ainsi, nous pourrions expliquer le manque
de répercussion des progrès sur les croyances relatives aux capacités par
une faible adéquation des jugements réalisés par les apprenants et une
perception de leurs compétences scolaires générales comme étant faibles.
Concernant les stratégies, nous avons d’une part analysé les descriptions
écrites faites par les apprenants en réponse à la question «Comment
avez-vous procédé?» et, d’autre part, leurs réponses aux items de type
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1 Contexte de la recherche
2 Méthode
était demandé d’évaluer l’utilité du cours et son intérêt pour leur appren-
tissage en entreprise.
Deux types d’exercices tirés du programme DELF ont été utilisés
pendant l’intervention. Dans les exercices Figures décomposées, l’élève
doit trouver parmi un certain nombre d’images incomplètes, les paires
d’images qui, mises ensemble, reproduisent le modèle. Dans les exer-
cices Fenêtres, l’élève doit retrouver l’emplacement de huit petites
images dans une grande illustration.
Les Consignes du PEI apprennent à l’élève à traiter des consignes
d’une manière efficace. Dans certains exercices, il doit compléter une
consigne, dans d’autres compléter un dessin à l’aide des consignes, et
dans d’autres encore rédiger lui-même une consigne pour l’exécution
d’un dessin.
Afin d’évaluer les effets de l’intervention, un problème de mathé-
matiques et un exercice de compréhension de texte (similaires à ceux
présentés lors de l’intervention) ont été administrés en pré- et post-test.
Ces tâches étaient suivies d’une question ouverte demandant aux appren-
tis de décrire les stratégies qu’ils avaient utilisées. Puis, l’instrument
Questions sur l’Apprentissage (QsA; Büchel, Berger, & Kipfer, 2009;
Büchel, Kipfer, & Berger, 2008), un questionnaire sur les stratégies
d’apprentissage et la motivation, était complété par les apprentis. De
plus, deux échelles portant sur les compétences métacognitives et sco-
laires étaient remplies par les MSP; elles ont été administrées au pré-test
uniquement.
Les tâches de compréhension de texte consistent en des textes courts,
mais relativement difficiles, qui nécessitent l’application de deux straté-
gies (le retour en arrière afin de réaliser une relecture sélective, et la prise
de notes). A la suite de la lecture du texte et de l’éventuelle prise de
notes, l’apprenti devait répondre à des questions à choix multiples éva-
luant sa compréhension. Il avait pour cela droit à ses notes, mais pas au
texte. Etant donné que la tâche au pré-test s’est montrée trop facile, un
texte plus complexe en termes de quantité d’informations à traiter et à
retenir a été proposé au post-test.
Les tâches de résolution de problèmes mathématiques étaient effec-
tuées en deux temps. Dans un premier temps, l’apprenti devait prendre
connaissance du problème, puis répondre à des questions permettant
Plusieurs sources de données ont été utilisées pour décrire les effets de
l’intervention: les résultats aux sessions de test (performances et descrip-
tions libres des stratégies appliquées), les descriptions libres de stratégies
appliquées durant les séances d’intervention, ainsi que les entretiens
menés avec les MSP suite à l’intervention. Chaque cas est présenté
individuellement.
3.1 Alexandre
options (VSO; le niveau le plus faible parmi les trois voies secondaires
proposées dans le canton de Vaud, avec des classes à effectif réduit), il
est actuellement en première année de formation professionnelle de
monteur sanitaire. Alexandre a suivi l’intervention en individuel. Cepen-
dant, son MSP devant s’occuper en même temps d’un autre groupe, il
réalisait les exercices généralement seul et le MSP passait surtout en fin
de séance afin de discuter avec lui des tâches effectuées.
Selon le MSP, Alexandre n’a pas de difficultés particulières en fran-
çais, mais il présente de gros blocages en mathématiques. Il est rapide
dans l’exécution des tâches, mais perd vite sa concentration. Il manque
aussi d’estime de lui-même. En outre, il se montre parfois passif: il peut
rester 10 minutes à regarder sa feuille sans vraiment se mettre à la tâche.
Dans l’échelle d’évaluation des compétences métacognitives, Alexandre
déclare lire fréquemment plus lentement et précisément les consignes
lorsque l’exercice est difficile. Toutefois, il n’est que rarement capable
d’analyser son propre fonctionnement cognitif, de planifier et de
contrôler son travail. L’évaluation des compétences en mathématiques
montre qu’Alexandre a de bonnes compétences techniques (calculs). En
français, par contre, ses compétences varient selon les domaines: il est
jugé entre «moyennement capable» et «plutôt incapable» en grammaire
(par exemple conjuguer des verbes et écrire une lettre de motivation),
mais serait capable de rédiger un petit texte compréhensible ou de ré-
sumer des histoires dans ses propres mots.
3.2.1 Claude
Claude est un jeune homme de 23 ans, de nationalité et de langue mater-
nelle espagnole. Suite à une formation élémentaire de poseur de sols, il a
commencé un CFC en horticulture, option paysagiste. Claude a beau-
coup de difficultés en français. Il n’aime pas partager ses difficultés et il
est très renfermé. Son MSP n’est pas capable de réaliser une estimation
de sa capacité à apprendre. Les compétences métacognitives, évaluées
par le MSP au pré-test, ne semblent pas être souvent mises en œuvre. Les
jugements varient entre rarement (contrôler, planifier et adapter son
rythme de travail) et occasionnellement (mise en œuvre des métacon-
naissances sur les tâches, trouver les erreurs et les corriger). Son MSP
l’estime très compétent dans les opérations mathématiques, mais
«moyennement capable» ou «plutôt incapable» en français.
test. Les stratégies appliquées décrites par Claude sont actives au pré-
comme au post-test. Ses descriptions et performances permettent
d’observer qu’il n’a pas de problèmes dans la compréhension d’un texte
court, mais plutôt dans la rédaction. Pour la résolution de problèmes
mathématiques, Claude régresse entre les deux temps de mesure. Au pré-
test, il planifie et résout correctement la tâche. Par contre, au post-test,
les étapes de résolution ne sont pas données dans le bon ordre et il y a
des erreurs de calcul. Au pré- comme au post-test, il fait néanmoins un
schéma pour s’aider. A la fin du post-test, il écrit qu’il «pense avoir raté
le problème car il était mal donné». Ses descriptions des stratégies utili-
sées sont actives au pré- et au post-test. Concernant les questions sur
l’application des différentes stratégies, aucune différence ne peut être
observée entre les deux temps de mesure. D’après ses réponses au QsA,
les progrès sont moindres et parfois des diminutions minimes des
performances peuvent même être observées.
3.2.2 Noémie
Noémie est une jeune fille de 17 ans de nationalité italienne et de langue
maternelle française. Elle a effectué sa scolarité en Suisse en filière
VSO. Elle est actuellement en première année de formation profession-
nelle initiale d’horticultrice comme Claude. Selon son MSP, elle est très
motivée et sa formation se déroule bien sauf en mathématiques où elle
rencontre des difficultés. Elle n’est généralement pas sûre d’elle-même et
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Remerciements
Nous aimerions remercier les maîtres socioprofessionnels qui ont accepté de participer à
la présente recherche à savoir Pascale Emery, Svend Lehmann et Pierre-Alain Melet.
Dans cet ouvrage, plusieurs recherches ont abordé les questions liées à
l’évaluation et à l’intervention auprès d’élèves avec difficultés d’appren-
tissage et/ou une déficience intellectuelle. Les différentes approches
proposées ont en commun qu’elles sont toutes ancrées dans des théories
scientifiques récentes de la métacognition et de l’évaluation dynamique,
et qu’elles sont soutenues par des données empiriques. Toutefois, comme
c’est le cas dans toute entreprise scientifique, le débat autour de ces pro-
blématiques continue. Ainsi, nous conclurons cet ouvrage par une dis-
cussion critique des méthodes de mesure et d’intervention présentées,
ainsi que des questions et problèmes qui restent ouverts.
1 Evaluation
Berger, & Bosson, 2008) ont appliqué de tels modèles pour la construc-
tion de leurs tests. Un autre aspect important est le choix des critères
pour évaluer la validité prédictive des tests d’apprentissage. Cette ques-
tion est associée au concept de la validité écologique. Les tests scolaires
standards habituellement utilisés pour la validation des tests d’intelli-
gence sont inappropriés pour la validation des tests d’apprentissage,
parce que leurs scores sont d’une part basés sur les apprentissages anté-
rieurs et, d’autre part, confondus avec les difficultés spécifiques des
élèves dans la matière (Budoff, Meskin, & Harrison, 1971; Hessels,
2009). De nouveau, on constate que peu de critères dynamiques dans le
domaine scolaire ont été développés. Les résultats obtenus avec les tests
scolaires dynamiques en géographie et chimie (TAG et TAC), qui ont été
créés pour la validation du HART (chapitre 4; Hessels, 2009; Tiekstra,
Hessels, & Minnaert, 2009), montrent que ces tests fonctionnent bien
dans des groupes d’élèves avec difficultés d’apprentissage et surtout
auprès des élèves présentant une déficience intellectuelle. Dans ces
groupes en effet, des mesures objectives et fidèles des réussites scolaires
sont difficiles à obtenir.
Au niveau de la recherche, les tests d’apprentissage représentent éga-
lement une approche susceptible de mieux mettre en évidence les diffé-
rences interindividuelles ou les effets suite à diverses interventions. En
ce qui concerne les différences interindividuelles, lorsque l’on étudie les
processus cognitifs chez les personnes avec déficience intellectuelle, les
performances de ces dernières sont généralement comparées avec celles
d’enfants de même âge mental (voir Bruttin & Büchel). Si les scores
moyens du groupe avec une déficience intellectuelle sont plus bas que
ceux du groupe de même âge mental, par exemple dans des tâches de
mémoire (Hulme & Mackenzie, 1992), on attribue cette différence à des
déficits spécifiques dans ce domaine. Néanmoins, les différents chapitres
de cet ouvrage ont montré le manque de fidélité et de validité des
mesures basées sur des tests QI pour ce type de population. Par consé-
quent, les résultats des recherches qui utilisent de telles mesures pour
l’appariement des groupes ne sont pas forcément valides. L’étude sur la
mémoire de travail auprès d’adolescents avec une déficience intellec-
tuelle légère de Hessels et Gassner (2010) confirme cette hypothèse: les
compétences mnésiques plus faibles trouvées lorsque les groupes sont
2 Intervention
Les études d’intervention présentées dans cet ouvrage ont démontré qu’il
est possible d’améliorer les compétences métacognitives aussi bien de
jeunes élèves de l’école primaire que d’élèves en formation (pré)profes-
sionnelle, présentant des difficultés d’apprentissage ou une déficience
intellectuelle légère à sévère. Ces études se distinguent cependant quant
à l’étendue des effets. Dans la méta-analyse de Dignath, Büttner et
Langfeldt (2008), l’efficacité des interventions était déterminée aussi
bien par des variables inhérentes à l’intervention elle-même que par
l’adéquation des instruments utilisés pour mesurer ces effets. Par
exemple, le type de stratégies ou les compétences entraînées (cognitives,
métacognitives et/ou motivationnelles), la personne qui applique le pro-
gramme (le chercheur lui-même ou l’enseignant régulier), la durée de
l’intervention, et l’intégration ou non de travail en groupe. En ce qui
concerne les instruments utilisés pour mesurer les effets de l’inter-
vention, il pouvait s’agir de tests de connaissances, de tâches de
simulation, ou de questionnaires. D’autres facteurs, non inclus dans cette
méta-analyse, peuvent être rajoutés: le type de tâches (spécifiques à un
domaine scolaire ou non), des caractéristiques de la médiation (par
exemple la préparation au transfert, le style et les principes d’ensei-
gnement), et des caractéristiques inhérentes aux participants (par
exemple leur capacité d’apprentissage). Nous voulons discuter ici
certains de ces facteurs en relation avec les études présentées.
Le choix des instruments d’évaluation des effets. Différents types
d’effets peuvent être évalués. D’une part, des effets directs, à savoir
l’amélioration des compétences entraînées, par exemple le comportement
stratégique, les métaconnaissances ou des variables de la motivation.
D’autre part, des effets indirects, c’est-à-dire l’amélioration des perfor-
mances dans des tâches cognitives ou scolaires suite à l’application sup-
ment problématique chez les jeunes enfants et les personnes avec défi-
cience intellectuelle. Par ailleurs, nous avons nous-mêmes observé dans
nos recherches que certains élèves se montrent très loquaces, alors que
d’autres pas du tout. Par conséquent, un nombre moins élevé de
stratégies énoncées peut être erronément interprété comme une moindre
utilisation de stratégies. Afin de pallier à ces différents problèmes,
plusieurs auteurs recommandent de combiner différentes mesures et de
trianguler les observations (p.ex. Boekaerts & Corno, 2005; Pressley,
Graham, & Harris, 2006), ce qui permet d’augmenter la fidélité et la
validité des mesures.
Berger et al. et Kipfer et al., qui ont mesuré le comportement straté-
gique avec des questionnaires, ont trouvé peu d’améliorations. Il est fort
probable que les problèmes énoncés ci-dessus ont joué un rôle, d’autant
plus important en regard des populations concernées. Dans l’étude de
Kipfer et al., on constate que les enseignants ont observé d’une manière
qualitative des améliorations au niveau stratégique, alors que les ques-
tionnaires remplis par les élèves n’ont pas mis en évidence ces progrès,
mais même plutôt une tendance à la régression. Une hypothèse explica-
tive se situe au niveau de l’ajustement des représentations par les partici-
pants. Il est en effet reconnu que les élèves en difficultés d’apprentissage
montrent une tendance à se sur- ou sous-estimer (voir aussi l’étude de
Berger et al. et de Hessels et Tiekstra). Nous avons observé un phéno-
mène similaire auprès d’élèves de classes spécialisées: suite à l’interven-
tion métacognitive, ces élèves ont développé une représentation plus
réaliste de leur performances et de leurs comportements stratégiques, et
plus conforme à la réalité. Par conséquent, leurs scores métacognitifs ont
régressé (Hessels, Hessels-Schlatter, Bosson, & Balli, 2009). Ceci est en
contraste avec les deux études qui ont évalué le comportement straté-
gique avec des mesures on-line (l’étude de Bosson et celle de Hessels-
Schlatter) et qui ont trouvé des progrès significatifs à ce niveau.
Dans l’étude de Büchel et al., seules des mesures indirectes ont été
effectuées: les effets de l’intervention sur les performances des élèves
dans des tâches de raisonnement inductif, dans un test de compréhension
d’une leçon de biologie, et un test mesurant la capacité d’inhibition et la
flexibilité cognitive. Malheureusement, les progrès dans l’application des
stratégies cognitives et métacognitives n’ont pas été évalués dans cette
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