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Chapitre 5 :

Fonctionnement en actionneur des machines synchrones et asynchrones

Questionnaire à choix multiple :


Fonctionnement en actionneur des machines
synchrones et asynchrones

Corrigé

1 Dans le cas d'une machine synchrone triphasée à pôles lisses (machines à aimants perma-
nents montés) en surface par exemple), le système homopolaire forme un système totale-
ment découplé du système diphasé "αβ "...
• ... dans tous les cas
◦ ... uniquement si les ux induits dans les enroulements du stator par les aimants
du rotor varient sinusoïdalement avec la position
◦ ... uniquement si les ux induits dans les enroulements du stator par les aimants
du rotor ont une somme nulle
◦ ... jamais

Quels que soient les courants qui circulent dans le stator, le système homopolaire ne
participe pas à la génération du couple moteur...
◦ ... dans tous les cas
◦ ... uniquement si les ux induits dans les enroulements du stator par les aimants
du rotor varient sinusoïdalement avec la position
• ... uniquement si les ux induits dans les enroulements du stator par les aimants
du rotor ont une somme nulle
◦ ... jamais

2 Dans le cas de la commande vectorielle d'une machine synchrone à pôles saillants (ma-
chines à aimants permanents enterrés par exemple), le courant id est maintenu à zéro en
vue de...
◦ vrai • faux ... minimiser les pertes Joule dans les enroulements du stator
• vrai ◦ faux ... linéariser la relation couple/courant
◦ vrai • faux ... maintenir l'état magnétique de la machine constant

1
3 La commande vectorielle des machines synchrones à aimants permanents revient, en ré-
gime permanent,
• à imposer des courants statoriques...
• vrai ◦ faux ... en phase avec les forces contre-électromotrices
◦ vrai • faux ... en quadrature avec les forces contre-électromotrices
◦ vrai • faux ... en phase avec les ux induits par les aimants permanents dans
les enroulements du stator
• vrai ◦ faux ... en quadrature avec les ux induits par les aimants permanents
dans les enroulements du stator
• à imposer des tensions statoriques...
◦ vrai • faux ... en phase avec les forces contre-électromotrices
◦ vrai • faux ... en quadrature avec les forces contre-électromotrices
◦ vrai • faux ... en phase avec les ux induits par les aimants permanents dans
les enroulements du stator
◦ vrai • faux ... en quadrature avec les ux induits par les aimants permanents
dans les enroulements du stator

4 Pour une machine triphasée à couplage sinusoïdal connectée en étoile à neutre isolé et
alimentée par un onduleur de tension fonctionnant en modulation de largeur d'impulsion,
les tensions de phase instantanées peuvent varier
• entre +E et -E
◦ entre 2E/3 et -2E/3
• entre +E/2 et -E/2

5 Dans le cas d'une machine synchrone alimentée par un onduleur à modulation de lar-
geur d'impulsion (MLI) symétrique, on peut obtenir directement (sans ltrage) la valeur
moyenne du courant en la mesurant...
◦ vrai • faux ... au quart de la période MLI
• vrai ◦ faux ... au milieu de la période MLI

6 La commande vectorielle des machines asynchrones consiste à aligner l'axe d du repère de


Park sur le vecteur représentatif des ux rotoriques.
• vrai
◦ faux

2
7 La commande vectorielle des machines asynchrones à cage revient, en régime permanent,
• à imposer des courants statoriques qui, si on les exprime dans le diérentiel de Park
sont...
◦ vrai • faux
◦ vrai • faux

• à imposer des tensions statoriques qui, si on les exprime dans le référentiel de Park et
qu'on néglige les chutes ohmiques et les chutes de tension dues aux réactances de fuite,
sont...
◦ vrai • faux
• vrai ◦ faux

8 Dans le cas d'un moteur asynchrone, si l'on maintient le ux rotorique constant et aligné
sur l'axe "d" du référentiel de Park, le couple électromagnétique est proportionnel ...
• vrai ◦ faux ... à la composante "q " du ux statorique
◦ vrai • faux ... à la composante "q " du courant statorique
◦ vrai • faux ... à la pulsation, en régime permanent, des courants rotoriques
démarrage (marche en déuxage)

9 Dans la commande U/f imposé du moteur asynchrone, la tension statorique est maintenue
constante pour les faibles valeurs de fréquence statorique en vue de ...
• vrai ◦ faux ... tenir compte de la résistance du stator
◦ vrai • faux ... réduire le ux rotorique pour améliorer le comportement au
démarrage (marche en déuxage)

10 Pour chacune des commandes en couple reprises dans le tableau ci-dessous, préciser si
la mesure (ou une estimation précise) des courants statoriques, de la position ou de la
vitesse du rotor de la machine est nécessaire.
• Machine synchrone à aimants permanents

Commande... Courants statoriques Position du rotor Vitesse du rotor


... vectorielle • Oui ◦ Non • Oui ◦ Non • Oui ◦ Non
... dans le repère du stator • Oui ◦ Non • Oui ◦ Non • Oui ◦ Non

• Machine asynchrone à cage


Commande... Courants statoriques Position du rotor Vitesse du rotor
... vectorielle • Oui ◦ Non ◦ Oui • Non • Oui ◦ Non
... à U/f imposé ◦ Oui • Non ◦ Oui • Non • Oui ◦ Non
... directe en couple • Oui ◦ Non ◦ Oui • Non ◦ Oui • Non

3
Justications

Question 1
• Si la machine est une machine à pôles lisses, la matrice des inductances propres et mutuelles
des enroulements du stator s'écrit :
 
L0 M0 M0
L = L0 =  M0 L0 M0 
M0 M0 L0

La transformation de Concordia T permet de diagonaliser cette matrice. En particulier les


composantes homopolaires correspondent aux projections du vecteur des composantes "abc"
sur la droite propre dénie par xa = xb = xc associée à la valeur propre L0 + 2M0 .
Les composantes "αβ " correspondent quant à elle aux projections de ce même vecteur sur
le plan propre déni par xa + xb + xc = 0 associé à la valeur propre L0 − M0 .
Dès lors, les ux induits dans les phases du stator s'écrivent :
 
L0 + 2M0 0 0
Ψ = L0 I + Ψ0 = T−1  0 L0 − M0 0  TI + T−1 Ψ0
0 0 L0 − M0

Les composantes h, α et β (Ψhαβ = Tψ) s'écrivent en fonction des composantes h, α et β


des courants statoriques (Ihαβ = TI) :
 
L0 + 2M0 0 0
Ψhαβ = 0 L0 − M0 0  Ihαβ + T−1 Ψ0
0 0 L0 − M0

La composante homopolaire du ux ne dépend donc que de la composante homopolaire du


courant, et ce quelle que soit la forme des ux Ψ0 induits par les aimants du rotor (on
pourrait en dire autant des composantes α et β du ux qui ne dépendent réciproquement
que des composantes α et β du courant). Cette propriété n'est la conséquence que de la
forme particulière de la matrice L = L0 .
• Dans le cas d'une machine à pôles lisses, le couple électromagnétique s'écrit :
∂ψ0 ∂ψhαβ
Cem = I t t
= Ihαβ
∂θm ∂θm
Le système homopolaire ne participe pas à la génération du couple si la composante homopo-
laire du ux induit par les aimants du rotor dans les enroulements du stator est constante :
1
ψh0 = √ (ψa0 + ψb0 + ψc0 )
3
Pour cela, il faut et il sut que la somme de ces ux soit constante. Ceci est en particulier
vérié dans le cas d'une distribution sinusoïdale des ux (cette somme est alors constamment
nulle), ne le serait plus si les ux présentaient par exemple une composante harmonique de
rang 3 non nulle.

4
On notera toutefois que pour que le système homopolaire participe eectivement à la géné-
ration du couple moteur, il faut que la composante homopolaire du courant soit également
non nulle (en particulier que la machine ne soit pas connectée en étoile à neutre isolé).

Question 2
• Dans le cas d'une machine synchrone à pôles saillants, maintenir le courant id à zéro ne
permet pas de minimiser les pertes Joule dans les enroulements du stator.
Considérons en eet l'exemple suivant. Soit une machine dont les paramètres sont :
R = 1Ω
Ld = 1mH
Lq = 2mH
ψd0 = 0, 1wb
p=4
Si l'on impose id = 0, pour développer un couple Cem = 10Nm, il faut imposer :
Cem 10
iq = = = 25A
pψd0 4 × 0, 1
Les pertes Joule subies sont alors égales à :
PJ = Ri2q = 625W
Si l'on impose un courant id non nul, par exemple id = −10A, pour développer un couple
Cem = 10N m, il faut maintenant imposer :
Cem 10 10
iq = = = = 22, 7A
p[(Ld − Lq )rd + ψd0 ] 4 × [(0, 002 − 0, 001) × 10 + 0, 1] 4[0, 01 + 0, 1]
Les pertes Joule ne sont plus alors égales qu'à :
Pj = R(i2d + i2q ) = 616W
Le point de fonctionnement pour lequel pour un angle de référence donné les pertes sont
minimales dépend bien évidemment des paramètres de la machine.
• Si en choisissant id,réf = 0 on ne minimise pas les pertes Joule, dans le cas d'une machine
à pôles saillants, on linéarise en revanche l'équation du couple (2) qui ne dépend plus alors
que du courant iq,réf .
• Enn choisir id,réf = 0 ne permet pas de maintenir l'état magnétique constant de la
machine, le ux induit dans les phases du stator s'écrit en eet
ψd = ψd0 + Ld id

ψq = Lq iq
Maintenir sa norme constante suppose que id et iq satisfassent à l'équation
(ψd0 + Ld id )2 + L2q i2q = ψd0
2
+ 2Ld ψd0 id + L2d i2d + L2q i2q = constante
ce qui ne peut être rigoureusement réalisé, quelle que soit la valeur du couple de référence,
si id = 0.
On notera cependant qu'en maintenant id à zéro, on réduit alors les variations du ux à des
eets du second ordre.

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