Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CONTRADICTOIRE - DELIBERE
ENTRE :
ET :
Prévenu de :
NOM : D. Patrice
Prévenu de :
Les prévenus et leurs conseils ont présenté leurs moyens de défense et les
prévenus ont eu la parole en dernier ;
LE TRIBUNAL
faits prévus par ART. 223-1, ART. 223-2, 121-2 C. PENAL eet réprimés par
ART. 223-2, ART. 131-38, ART. 223-1, ART. 131-39 2", 3°, 8°, 9° C.
PENAL ;
faits prévus par ART. 223-1, ART. 223-2,121-2 C. PENAL.: et réprimés par
ART. 223-2, ART. 131-38, ART. 223-1, ART. 131-39 2°, 3°, 8°, 9° C.
PENAL ;
faits prévus par ART. 222-21 AL. 1, ART. 121-2, ART. 222-20 C. PENAL et
réprimés par ART. 222-21 AL. 2, AL. 3, ART. 222-20, ART. 131-38, ART.
131-39 2°, 3°, 8°, 9° C. PENAL
faits prévus par ART. R. 625-3 C. PENAL et réprimés par ART. R. 625-3,
ART. R. 625-4 C. PENAL ;
faits prévus par ART. 223-1 C. PENAL et réprimés par ART. 223-1, ART.
223-18, ART. 223-20 C. PENAL ;
faits prévus par ART. 223-1 C. PENAL et réprimés par ART. 223-1, ART.
223-18, ART. 223-20 C. PENAL ;
faits prévus par ART. 222-20 C. PENAL et réprimés par ART. 222-20,
ART. 222-44, ART. 222-46 C. PENAL ;
-16-
faits prévus par ART. R. 625-3 C. PENAL et réprimés par ART. R. 625-3,
ART. R. 625-4 C. PENAL ;
LES FAITS
Outre le fait d'exposer les personnes qui sont confrontées au danger même de
l'incendie, s'est ajouté le risque à l'exposition de fumées nocives. Les
dispositifs de collecte et d'analyse des fumées dans le bloc 1 ' ont révélé des
teneurs en dioxyde de soufre, monoxyde de carbone et dioxyde de carbone
supérieure aux valeurs limites d'exposition en milieu professionnel (enquête
administrative de la DRIRE)
DISCUSSION
L 'origine de l 'incendie
Aucun des experts commis n'a retenu la thèse d'une altération des déchets
par voie chimique, les expériences en laboratoire sur des échantillons du
contenu des big bags ayant démontré l'absence de réaction exothermique
même en présence d'oxygène pur et à une température élevée.
L'altération des déchets par voie biologique a été retenue par plusieurs
experts et synthétisée dans l'expertise de Monsieur PIQUET: le stockage et la
nature même des déchets SOLUPACK généraient des conditions
particulièrement favorables au développement d'un processus de
fermentation des engrais organiques et de décomposition des engrais
minéraux, ayant conduit à une élévation importante de température et à
l'inflammation du méthane crée par la fermentation des produits
combustibles et inflammables présents dans ces déchets.
L'expert notait que la nature de ces déchets ainsi que leur teneur en eau
induite par le mode de dépollution ont pu favoriser le développement de
micro-organismes, ces développements s' accompagnant systématiquement
de dégagements de chaleur .Les conditions de stockage ont induit les
processus de décomposition thermique grâce à la température élevée du
bloc de stockage, à la présence de matières organiques facilement oxydables
par les composés azotés, à l'existence de phénomènes fermentaires
apportant l'énergie thermique externe nécessaire à "a réaction de
décomposition et à la présence massive d'ions chlorure ( par le sel de la
mine) , puissants catalyseurs de la réaction de décomposition et qui
représente une incompatibilité majeure de stockage.
Ces manquements, qui ont été reconnus par la SA STOCAMINE tant durant
l'information judiciaire que pendants les débats oraux et qui n'ont pas été
sérieusement contestés par Monsieur D., sont-ils constitutifs d'une violation
manifestement délibérée d'obligations de prudence ou de sécurité définies
par la loi ou le règlement? Plusieurs questions se posent: L'arrêté
préfectoral constitue t-il un règlement, y-a-t-il eu violation manifestement
délibérée d'obligations de prudence ou de sécurité?
L 'arrêté préfectoral
Alors même que la réception des déchets débutait, Monsieur D. était alerté
de toute part (salariés, cadres, associations de protection de
l'environnement), il ne prendra aucune mesure afin de suspendre la mise à
fonds de mine des big bags, se contentant d'envoyer un courriel à Madame
MARECAUX lui faisant part de l'état très humide des big.; bags. C'est au
final Monsieur SCHOTT qui indiquera à SECHE ENVIRONNEMENT que
les big bags restant ne seront plus acceptés sur le site si les dispositions
concernant leur conditionnement n'étaient pas renforcées.
Force est donc de constater qu'il avait fait preuve d'une diligence normale
en rapport avec la nature de sa mission . Aucune faute ne pouvait lui être
reprochée.
Des actions étaient entreprises dans la journée, par des sauveteurs des
MDPA conjointement avec le personnel des DICAMINES de Lorraine .
LES PEINES
Compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés , il y a lieu
d'envisager une peine d'emprisonnement de 4 mois assortis du sursis
simple.
475-1 du code de procédure Pénale ainsi que la publication aux frais des
condamnés dans les journaux locaux et nationaux;
d'emprisonnement .
05 MAI 2008 à 8 H 30
BIBLIOTHEQUE - 2EME ETAGE
T.G.I MULHOUSE
LE GREFFIER,