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Gestion du risque fiscal

Les questions de risque et de réputation comptent parmi les


principales préoccupations des directeurs des services de fiscalité.
Les changements apportés à la réglementation et l'évolution du climat
politique font que les risques fiscaux doivent être évalués dans le contexte
de politiques élargies de gestion du risque et selon des méthodes qui
facilitent la communication et la compréhension en dehors du groupe des
fiscalistes.
Les nouveautés en matière de gouvernance et de réglementation
obligent les conseils d'administration et les comités de vérification à
accorder plus d'attention aux impôts payés par leur entreprise.
En vue d’examiner les ententes de réduction des impôts, les autorités
fiscales font preuve de beaucoup de zèle pour diversifier les sources
d'information dont elles disposent et elles se concertent pour influer sur les
décisions concernant les opérations futures.
Dans ce contexte, les responsables de la gestion fiscale au sein des
entreprises sont peu disposés à assumer des risques accrus pour leur
société, sans pleinement comprendre les attentes de transparence des
autorités qui préparent la réglementation, de la direction et des membres du
conseil d`administration, ni sans savoir comment y répondre.

Le risque fiscal

La possibilité que le législateur modifie défavorablement les lois


fiscales (suppressions d'exonérations fiscales, restriction des déductions,
hausse des taux d'imposition) donne naissance au risque fiscal.
Le risque fiscal est important quand il est probable que des mesures
fiscales entraîneraient une baisse des rendements après impôts et une
diminution de la valeur vénale de certains placements.

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C'est ainsi que l'avoir fiscal dont bénéficiaient les entreprises sur les
revenus de leurs titres de participation a été progressivement réduits, puis
totalement supprimée à partir de 2005.
De même, les avantages fiscaux dont bénéficiaient les plus-values de
cessions ont été supprimés.
Le rapprochement de ces deux exemples montre que les essais et
changements de législation fiscale peuvent être contradictoires.

1. Une approche intégrée qui compte quatre étapes :

Le système de gestion des risques d'une société doit intégrer


plusieurs éléments pour devenir souple et durable et permettre l’évaluation
et la gestion des risques et des occasions dans le domaine fiscal.
Ce document décrit une approche en quatre étapes de gestion du
risque fiscal qui est pleinement intégrée dans l'organisation puisqu’elle est
centrée sur tous les domaines des affaires ayant une incidence sur la
fiscalité :
1. identifier et évaluer les risques au sein de l'entreprise;
2. mettre en œuvre des contrôles des risques;
3. examiner l'exécution des stratégies et des plans actuels dans le
domaine fiscal;
4. s'assurer que les politiques sous-jacentes ont été établies et que les
plans fiscaux sont rédigés dans un langage d'affaires compréhensible
et qu’ils ont fait l'objet des autorisations appropriées.
Cette approche devrait permettre de mesurer et de gérer les risques
et les occasions d’affaires du domaine fiscal et de lui procurer d'importants
avantages.

L’importance d’une planification fiscale efficace n’a jamais été aussi


cruciale. Les scandales financiers récents ont donné naissance à une nouvelle
ère de planification fiscale, les entreprises cherchant des moyens de réduire
leurs impôts tout en améliorant leur profil de risque.

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Les directeurs de fiscalité d’aujourd’hui doivent intégrer la gestion du
taux d’imposition à la stratégie d’entreprise à long terme.
Mais surtout, ils doivent prendre du recul et envisager leur situation
fiscale de manière stratégique.
Le fait de bénéficier d’un regard nouveau sur la planification fiscale
permet non seulement de mieux gérer le risque fiscal mais aussi d’abaisser le
taux d’imposition effectif.

2. Les quatre volets de la bonne gestion des risques fiscaux

Lorsque le service de fiscalité, les unités d'affaires et la direction


communiquent entre eux et partagent le même point de vue, il devient
possible de bien évaluer et gérer les risques fiscaux à l'aide des quatre
étapes suivantes :

1. Déterminer et évaluer le risque : chaque aspect de l'entreprise est


examiné sous l'angle des risques fiscaux.
2. Réduire les risques : la direction et le conseil d'administration mettent
en place des mécanismes de contrôle qui permettent de réduire les
risques et de signaler la survenance possible de risques.
3. Assurer l'exécution continue : chaque groupe a ses responsables des
risques, chargés d'assurer la coordination et l'amélioration de la
stratégie, des processus et des mesures dans la gestion des risques.
4. Adopter une politique et une stratégie de risques fiscaux : la haute
direction publie les directives à respecter en matière de risque, fixe
le seuil de risques fiscaux de l'entreprise, et indique les méthodes
susceptibles de faciliter et de communiquer les possibilités de
planification fiscale.

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3. Les avantages de la bonne gestion des risques fiscaux

La maîtrise des risques fiscaux permet à l'entreprise de respecter la


réglementation et, en outre, lui donne les avantages suivants :
 stratégie fiscale comprise par le conseil d'administration;
 meilleures communications internes entre les unités d'affaires;
 cadre et processus pour le suivi et la gestion des risques fiscaux;
 contexte pour l'élaboration et l'approbation de nouvelles stratégies
fiscales;
 meilleurs taux d'imposition effectifs et, par conséquent, meilleur
bénéfice par action;
 réduction du nombre de contestations fructueuses de la part des
autorités fiscales;
 économies grâce à des pratiques de travail plus efficaces.

14. Les fondements de la gestion fiscale

L'entreprise dispose au stade terminal de l'élaboration de son compte


de résultat d'un certain nombre de moyens lui permettant, à l'intérieur du
cadre légal et fiscal, de façonner l'image financière qu'elle donne d'elle-
même aux tiers au travers de son compte de résultat et, aussi, de son bilan.
Les objectifs peuvent être de pratiquer un lissage des résultats de
façon à réduire le risque perçu par l'environnement financier, la minimisation
des pertes publiés, des bénéfices distribuables ou encore des bénéfices
imposables.
Une stratégie fiscale-comptable du résultat peut ainsi se mettre en
place, afin de déplacer les résultats dans le temps, les moduler et les
modeler, en fonction des besoins de l'entreprise, des circonstances et des
convenances.
Par conséquent, lorsque les textes comptables laissent des marges de
manœuvre et des possibilités de choix à l'entreprise, celle-ci retient la
solution comptable la plus avantageuse au plan fiscal, même si l'exigence de

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sincérité formulée par le législateur implique que, lorsque plusieurs modes de
présentation sont possibles, les entreprises sont tenues choisir celui qui
permet de représenter le plus fidèlement possible la situation et le résultat.
Une telle situation pose le problème de la signification des données et
de leur utilisation à des fins de gestion sans risque de biais plus ou moins
grave ; cette connexion conduit à une présentation des comptes qui ne
permet pas de juger des performances économiques de l'entreprise.
Les documents financiers sont souvent conçus et perçus dans une
perspective fiscale, ce qui est médiocrement compatible avec un objectif
d'information économique.
Le droit fiscal intervient toujours dans la détermination des règles
d'évaluation comptable et les méthodes de présentation des comptes, du fait
même des interventions du législateur et de l'administration fiscale qui ont
parfois tendance à définir des règles qui obligent à suivre en comptabilité
des principes fiscaux, à peine de ne pas pouvoir profiter d'un régime de
faveur sur le plan fiscal.
Les règles fiscales exercent ainsi une influence importante, tant sur
les écritures que sur la structure même de l'entreprise, par le biais de ses
décisions de gestion.
Cette dernière s'est ainsi détachée de cette vision assimilant la
fiscalité à une contrainte, source pesante de formalisme, pour l'intégrer
dans sa stratégie afin de mieux la gérer pour optimiser les intérêts de
l'organisation.
Les entreprises ont bien compris qu'elles pouvaient modifier ces
facultés, en jouant du fameux jeu subtil d'options dont la fiscalité est
percluse, y compris lorsque cela a des incidences comptables et au détriment
d'une présentation des comptes permettant de juger les performances
économiques.
Elles recourent ainsi, éventuellement, à des changements de
méthodes qui ne sont pas neutres, ni en termes de richesse, de valeur, ou de
contenu informationnel.
Cette problématique repose sur la liberté de gestion fiscale, qui donne
à l’entreprise la possibilité de faire les choix qu’elle juge judicieux.
Par principe, la liberté de gestion fiscale a été reconnue à plusieurs
reprises par le Conseil d'Etat. Elle signifie que l'administration ne peut
s'immiscer dans la gestion ; il ne lui appartient pas d'apprécier l'opportunité
ou le bien-fondé des mesures prises par le chef d'entreprise.

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L’administration ne peut ainsi remettre en cause les décisions de
gestion prises par le chef d'entreprise, dès lors qu'elles sont conformes aux
dispositions édictées par la loi fiscale.

5. Les outils de l'optimisation fiscale de l’entreprise

Afin d’optimiser la gestion de sa fiscalité, l’entreprise bénéficie en


pratique d’une matière première constituée pour l’essentiel de choix fiscaux,
choix de nature et de portée variables. Précisément, en retenant comme
critère de différenciation la portée des choix fiscaux, on distingue de
manière usuelle les choix fiscaux tactiques et les choix fiscaux stratégiques.

5.1 : Les choix fiscaux tactiques

Les choix fiscaux tactiques sont des choix qui sont de nature à
procurer un avantage financier à l’entreprise, généralement à brève
échéance, mais dont la portée reste limitée.
Il s’agit pour l’essentiel de choix qui procèdent de la technique fiscale.
Leur importance ne doit cependant pas être négligée car leur exercice
systématique et réfléchi peut à terme procurer un avantage distinctif à
l’entreprise concernée.
On peut évoquer le choix d’un mode d’amortissement, d’une technique
de valorisation, d’un mode de calcul d’une plus-value, d’une technique
d’imputation d’un déficit.
Généralement, ces choix tactiques résultent de l’exercice d’options
explicitement contenues dans la loi fiscale. C’est le législateur qui, en pleine
connaissance de cause, offre une possibilité d’option aux entreprises.
Dans d’autres cas, l’option offerte relève non d`une disposition de la
loi mais d’une tolérance de l’administration fiscale qui admet une application
assouplie de tel ou tel dispositif. Dans le même ordre d’idée, il faut
également prendre en considération les silences éventuels de la

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réglementation fiscale sur le traitement de telle ou telle opération, silences
qui peuvent être utilisés par l’entreprise au mieux de ses intérêts.
De la même façon, il convient de classer au rang des choix tactiques
les différentes mesures d’incitation ou d’aide fiscale qui sont régulièrement
proposées aux entreprises qui réalisent certaines opérations.
Le bénéfice de ces mesures d’incitation qui procurent, selon les cas, un
avantage provisoire ou définitif à l’entreprise, est en quelque sorte, compte
tenu de l’absence d’arbitrage à opérer pour l’entreprise, le stade premier de
l’optimisation fiscale.
A côté de ces choix tactiques, l’entreprise pourra également chercher
à optimiser sa situation fiscale en ayant recours à des choix de plus grande
envergure et qui engageront l’entreprise sur une plus grande période : des
choix que l’on peut qualifier de stratégiques.

5.2 : Les choix fiscaux stratégiques

Les choix fiscaux stratégiques sont des choix dont la portée fiscale
est importante : choix d’un régime d’imposition, choix d’un régime de groupe,
fiscalité applicable à des restructurations.
L’exercice de tels choix présente différentes caractéristiques. En
premier lieu, ces choix peuvent être de nature purement fiscale mais peuvent
emprunter à d’autres domaines du droit et tout particulièrement le droit des
sociétés.
De ce point de vue, si le but à atteindre est fiscal, il peut dans
certaines situations être atteint en exerçant des choix fiscaux mais
également en exerçant des choix de nature strictement juridique dont les
effets fiscaux sont cependant conformes au but poursuivi.
Ensuite, la mise en œuvre de ces choix suppose, compte tenu de leur
portée, des arbitrages qui échappent à la seule compétence du fiscaliste de
l’entreprise.
Les implications juridiques, financières ou économiques peuvent en
effet appeler des avis et des arbitrages extérieurs.
Le choix d’un régime fiscal pour l’entreprise peut avoir par exemple
des incidences sur le traitement des rémunérations des dirigeants sociaux ou
sur la répartition du résultat de la société.

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La décision est ainsi productive d’effets induits au delà du seul champ
fiscal et ne peut résulter que d’une réflexion élargie.
A titre d’illustration, les montages d’ingénierie juridico-financière
s’efforcent en règle générale de concilier des intérêts parfois divergents.
C’est pourquoi, la solution finalement adoptée ne sera pas
nécessairement la solution fiscalement la plus judicieuse pour l’entreprise.
Enfin, l’exercice de choix fiscaux stratégiques commande de procéder de
manière systématique à l’évaluation proprement dite du choix. Quelles sont
les contreparties ou les engagements qui en résultent pour l’entreprise ?
L’entreprise a-t-elle les compétences internes pour maîtriser les
obligations nouvelles qui résulteront du choix exercé au plan fiscal mais aussi
dans le domaine comptable ou financier ?
Le choix envisagé est-il irrévocable ou l’entreprise conserve-t-elle la
possibilité de rétablir la situation antérieure ?
Le choix envisagé est-il sûr et l’entreprise ne risque-t-elle pas une
remise en cause de la part de l’administration fiscale sur le terrain par
exemple de l’abus de droit ou de l’acte anormal de gestion ?
En d’autres termes, l’optimisation fiscale ne risque-t-elle pas
d'alimenter l’insécurité fiscale de l’entreprise ? Autant de critères qui
doivent être pris en considération dans le processus d’évaluation des choix
fiscaux stratégiques de l’entreprise.

Finalement, même si la meilleure solution fiscale n’est pas la solution


financièrement la plus avantageuse, le paramètre fiscal aura été intégré à
part entière dans le processus de décision.
Là est le signe de la reconnaissance d’une dimension fiscale de la
décision de gestion.
Naturellement, cette intégration du paramètre fiscal dans le
processus de décision sera variable selon la nature de la décision à prendre,
mais aussi selon par exemple la taille de l’entreprise, son secteur d’activité
ou encore son rayonnement géographique national ou international.

A chaque fois, en fonction des caractéristiques propres à l’entité


concernée, la place accordée à la dimension fiscale de la décision sera
modulée.
Ainsi, le raisonnement fiscal tendant vers l’optimisation ne peut être
mené en vase clos.

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La fiscalité doit composer avec d’autres éléments ou d’autres réalités
qui affectent la vie de l’entreprise.

6. Les limites de la gestion fiscale

Deux limites viennent restreindre le champ d'application de la


politique fiscale-comptable des entreprises : le contrôle fiscal et le contrôle
de l’adéquation à la politique générale de l'entreprise.
Ce dernier contrôle est le fait du dirigeant qui doit appréhender
conjointement les risques comptables et fiscaux ; le dirigeant se doit de
mesurer ces risques, pour, le cas échéant, arbitrer en prenant en compte les
coûts induits dans d'autres domaines.

6.1. : Optimisation fiscale, risque et contrôle fiscal

Le législateur s'est ménagé la possibilité de contrôler l'application qui


est faite des règles fiscales et de sanctionner les errements constatés afin,
d'une part, de préserver l'intérêt de l'Etat, créancier de l'impôt et, d'autre
part, de prévenir les risques de déperdition fiscale.
L'administration fiscale est, ainsi, en droit de contrôler les
déclarations souscrites par les contribuables qui supportent de fait un risque
fiscal.
L’administration fiscale peut procéder à une vérification de
comptabilité et, à cette occasion, malgré le principe de non-immixtion,
remettre en cause des dépenses qui ne se rattachent pas à une gestion
normale ou qui n'ont pas été engagées dans l'intérêt de l'entreprise par un
redressement pouvant conduire à l'application de sanctions.
L’environnement fiscal présente un caractère particulièrement
contraignant qu’il est difficile de maîtriser ; son évolution régulière en
complexifie la compréhension et le suivi.

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Cette situation est source d’erreurs mais aussi de risques inconsidérés
susceptibles de représenter des coûts considérables en cas de contrôle.
La notion de risque fiscal englobe en fait deux acceptions : la
première, classique, correspond au non-respect, volontaire ou non, des règles
fiscales, alors que la seconde, toute aussi inefficiente, se rapporte davantage
à la méconnaissance d’une disposition favorable qui peut générer un manque à
gagner important. Se conjuguent ainsi un risque sanction à un risque perte
d’opportunité.
Le risque fiscal trouve naturellement son origine dans la complexité
des règles applicables mais bien évidemment aussi dans la façon qu’a
l’entreprise de les appréhender dans le cadre sa politique fiscale.
Le développement de l’entité est lui-même source de risques en la
matière, qu’il repose sur l’étendue de sa structure ou bien s’exerce à
l’international. Les prix de transferts, par exemple, constituent un enjeu
fiscal de toute première importance, d’autant que ce thème relève
d’approches variées qu’il convient de concilier (stratégiques, opérationnelles
et financières).
Le renforcement des dispositions applicables en la matière y
contribuent : constitution de brigades spécialisées, appui de spécialistes et
des brigades de vérification des comptabilités informatisées, coopération
entre les administrations fiscales des différents états membres de l’Union
européenne.
Le risque fiscal est un risque permanent et non simplement ponctuel,
même s’il est limité dans le temps du fait du délai de reprise et s’accroît en
fonction des caractéristiques des opérations. Mais, il est surtout difficile à
cerner et délicat à évaluer.
Le risque fiscal est difficile à cerner dans la mesure où sa révélation
résulte pour l’entreprise d’une procédure de contrôle fiscal qui est, par
nature, aléatoire. La probabilité du contrôle fiscal, révélateur du risque, est
inconnue et, par ailleurs, la probabilité de détection de l’irrégularité au cours
de la procédure de contrôle fiscal est elle même inconnue.
Cette difficulté est également renforcée par le fait que la notion
même d’irrégularité, source de risque, est parfois délicate à évaluer.
Certaines irrégularités fiscales sont en effet simples à caractériser.
Si l’entreprise enfreint une règle établie et codifiée avec précision, la
dimension financière du risque est aisée à mettre en évidence et l’impact
financier facilement déterminable.

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Le non-respect d’une condition de forme, une erreur de taux, pour ne
citer que ces exemples, constituent des irrégularités fiscales dont la mesure
financière ne soulève pas de difficultés.
Sur d’autres points, en revanche, l’existence et l’évaluation du risque
sont beaucoup plus délicats.
Lorsque la règle fiscale se borne par exemple à énoncer un principe,
l’appréciation du comportement de l’entreprise face à l’application ou la mise
en œuvre de ce principe est souvent mal commode.
Ainsi, l’appréciation du caractère excessif ou non d’une rémunération
ne peut résulter d’un processus mécanique mais d’un pouvoir d’appréciation et
de discernement.
De la même façon, l’application du principe des transactions à prix
normal peut également donner lieu à des difficultés d’appréciation.
On pourrait sans difficulté multiplier les exemples attestant des
réelles difficultés d’appréciation du risque.
Ces difficultés d’appréciation se doublent naturellement d’une
difficulté d’évaluation.
Si une rémunération est excessive, ou si une transaction est conclue à
prix anormal, la question se pose ensuite de savoir où se situe la norme, qui
seule permettra de quantifier le risque.
Et sur ce point, la situation ne se révèle pas plus simple.
Sa maîtrise constitue un indispensable préalable à toute volonté
d’optimisation fiscale. Sa prévention exige une vigilance constante, dans la
mesure où toute opération de l’entreprise a une répercussion fiscale.
A cet effet, le recours à un conseil est généralement conseillé ; ce
conseil doit trouver le juste équilibre entre deux mises en cause possibles de
sa responsabilité : une mise en cause par défaut, s’il n’a pas conseillé à son
client la plus favorable des solutions fiscales, par incompétence ou
méconnaissance des dispositions en vigueur, ou au contraire une mise en
cause par excès, s’il fait preuve d’une habilité que l’administration jugera
trop audacieuse et contestera sur le terrain de l’abus de droit avec une
pénalité de 80% (alors que la mauvaise foi n’est assortie que d’une pénalité de
40%) ou de l’acte anormal de gestion.
Un audit fiscal régulier pour faire le point sur la pertinence des choix
fiscaux de l’entreprise en fonction de sa situation et de sa structure trouve
là tout son intérêt pour évaluer sa performance fiscale, tout comme il est
possible d’évaluer sa performance financière.

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L’incidence du droit fiscal sur la gestion de l’entreprise est d’ailleurs
très largement ressentie du fait de son incidence financière directement
mesurable.
Si le contrôle fiscal est le fait prioritairement de l’administration, il
s’apprécie, dans un second temps, à un autre niveau, celui du juge de l’impôt.
Ni l’un ni l’autre ne peut cependant contester l'utilisation de telle ou
telle option ouverte par les lois fiscales ; alors que le Conseil d'Etat a
considéré, d'une part, que ni l'administration ni le juge de l'impôt ne peuvent
donner des leçons au contribuable sur la gestion de son entreprise, puisque
aussi bien, ils ne prennent pas les risques d'exploitation et, d'autre part, que
le contribuable n'est jamais tenu de tirer des affaires qu'il traite le
maximum de profits que les circonstances lui auraient permis de réaliser, le
législateur n'a jamais indiqué qu'entre deux solutions possibles le
contribuable devait nécessairement choisir la plus onéreuse.
La gestion du risque fiscal s’étend ainsi à la gestion du contentieux de
l’impôt.

Mais le risque fiscal ne constitue pas la seule limite de l’optimisation


fiscale. Beaucoup de choix fiscaux, en particulier dans le domaine des choix
fiscaux stratégiques, sont porteurs d’incidences au delà du seul domaine de
la fiscalité.
Dès lors, il serait vain de prétendre concourir à l’optimisation fiscale
sans intégrer, dans la réflexion et la prise de décision, les répercussions
extra-fiscales de ces choix sur les autres dimensions de la gestion de
l’entreprise.

6.2. Optimisation fiscale et politique de l’entreprise

Le dirigeant est le responsable de la politique fiscale de l’entreprise,


dont il doit apprécier raisonnablement les risques, même s’il ne prend pas
personnellement l’ensemble des décisions susceptibles de relever d’une
politique fiscale-comptable (délégation possible aux responsables des
services concernés).

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Il dispose d'une liberté de choix par rapport aux autres
"stakeholders" de la firme, y compris les actionnaires. Dans le domaine
comptable, il a le choix et la responsabilité de retenir une méthode plutôt
qu'une autre.
Il peut ainsi retenir l'immobilisation afin de tenir compte d'une
certaine réalité économique ou bien le maintien en charges pour la
détermination du résultat de l'exercice d’engagement ; si l’activation peut
conduire à faire apparaître au bilan des éléments sans valeur,
l’enregistrement en charge est susceptible de freiner la comparabilité des
comptes.
Ce choix résulte du degré de liberté d'interprétation et d'action dont
le dirigeant dispose, degré lui même en interaction avec le degré de liberté
offert par les cadres comptable et fiscal normatifs dans lequel il agit.
La réflexion sous-jacente se fonde sur la nécessité pour le dirigeant
de veiller à la fois à présenter une image fidèle de l'entreprise et à
respecter le principe de prudence, tout en tenant compte, par ailleurs, de la
variable fiscale dont il doit prévoir les incidences lors de la prise de toute
décision de gestion.
Une telle démarche vise à atteindre les objectifs que le dirigeant
s'est assigné dans le domaine de la communication financière externe ; cette
démarche comporte un degré de subjectivité certain, car elle repose sur les
opportunités que le dirigeant escompte de telle ou telle pratique dans le but
de transmettre une information privée aux partenaires externes de
l'entreprise ou de favoriser les intérêts de certains vis à vis d'autres en
fonction des impératifs stratégiques qu'il s'est assignés.
Le dirigeant peut ainsi ne pas prendre en compte ces considérations
fiscales et faire perdre à son entreprise les avantages fiscaux qui y sont liés
(ce qui d'ailleurs pourrait constituer une faute de gestion de sa part).
Le dirigeant qui a la responsabilité et l'initiative de l’élaboration de la
comptabilité peut tout autant mettre en place une politique fiscale-
comptable visant, de façon licite, à utiliser de manière optimale les marges
de manœuvre que laissent conjointement les règles comptables et fiscales
pour réduire l'impôt.
Cette politique porte notamment sur la faculté d'enregistrer dans les
comptes sociaux une opération donnée selon plusieurs modalités ; le dirigeant
choisit alors entre les différentes méthodes qui lui sont ouvertes en
fonction de l'image qu'il veut donner de la situation de son entreprise.

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Cette image peut être plus proche de ses besoins d'optimisation
fiscale que de la réalité.
Si la modification du résultat qui en résulte ne peut être que
provisoire, l'économie d'impôt qui en est la conséquence peut s'avérer
intéressante en termes de trésorerie.
Il peut ainsi décider de respecter les dispositions fiscales pour
orienter sa décision. Il établit, de fait, des documents comptables
arbitraires et "irréalistes" qui concourent à l’établissement d’une
comptabilité générale sans intérêt pour la comptabilité analytique ou le
contrôle budgétaire.
Tel peut être l'un de ces objectifs, en l'absence de toute autre
stratégie globale, afin d'obtenir une meilleure performance fiscale, c'est-à-
dire payer le moins d'impôt possible avec le moins de risque possible.
Dans ce cas, le dirigeant retient l'ensemble des méthodes qui
conduisent à cet objectif.
Le dirigeant peut, aussi, avoir intérêt à ne pas suivre cette voie et
donc renoncer à des mesures qui sont par hypothèses favorables à
l'entreprise pour retenir d'autres caractéristiques non fiscales qui
emporteraient alors la décision.
Ainsi, ce dernier, grâce aux marges de manœuvre dont il dispose et en
fonction de ses motivations personnelles, peut préférer retenir les
techniques qui permettent de maximiser sa rémunération ; cette dernière
peut, en effet, être liée, en partie, au résultat dégagé par l'entreprise : plus
ce dernier sera faible pour minimiser la charge fiscale, plus le dirigeant
pourrait voir sa rémunération se rétrécir comme peau de chagrin.
La multiplicité des déterminants de la politique comptable (coûts
politiques, coûts contractuels, fiscalité) peut en fait être ramenée à deux
motivations principales : une gestion opportuniste servant les seuls intérêts
du dirigeant, ou bien la recherche d'une meilleure efficience contractuelle,
profitable à l'ensemble des stakeholders.
La recherche de la minimisation fiscale par la voie de l’enregistrement
en charge des dépenses entraîne, en effet, une diminution des bénéfices
déclarés aux autres parties prenantes.
Le dirigeant doit ainsi procéder à un certain nombre d'arbitrages, en
fonction des contraintes et des objectifs, pour établir une stratégie
efficiente prenant en compte l'ensemble des coûts engendrés par chacun des
choix pour l'ensemble de ces parties et favoriser le maintien d’un certain
consensus social.

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L'approche se doit d'être multilatérale, plutôt qu'unilatérale, dans le
sens où toutes les parties prenantes doivent être prises en considération, et
reposer sur la prise en compte des coûts non fiscaux.

L'évaluation de l’opportunité d’une politique fiscale-comptable se fait,


ainsi, classiquement en fonction des avantages et des inconvénients qui
peuvent en résulter, c'est-à-dire des gains et des coûts pour tous les
"stakeholders" ; à cet égard, s'il est nécessaire au dirigeant de veiller à une
bonne gestion de sa trésorerie, dans sa recherche d'une maximisation de la
valeur de la firme, gestion qu'une dette d'impôt trop importante peut mettre
à mal, la recherche de la voie la moins imposée ne peut constituer un
impératif permanent, ni un objectif prioritaire.
Choisir des méthodes qui accroissent le résultat peut certes accroître
sa rémunération mais aussi les coûts politiques qui réduisent d'autant la
valeur de la firme et donc la richesse de ses actionnaires, dont il peut lui-
même faire partie.
La limite d'opportunité repose sur le fait que le choix fiscal n'est pas
indépendant des autres domaines de la gestion de l'entreprise et son
interférence avec les autres variables (économiques, financières ou
juridiques) peut être source de coûts supplémentaires qu'il est nécessaire de
gérer de façon efficace.
L’optimisation fiscale est licite ; elle est créatrice de valeur pour celui
qui s’y livre mais aussi de risques qu’il est nécessaire de maîtriser.
Elle ne peut être une fin en soi ; les choix que la réglementation
accorde ne sont que des moyens au service de la gestion de l’entreprise.
Cette dernière se doit de prendre en compte la fiscalité comme un
élément parmi d'autres pour la prise de décision.
L’éventuelle, mais légitime, recherche d'une stratégie fiscale optimale
peut, alors, s’éloigner substantiellement de la minimisation fiscale en raison
des nécessaires arbitrages issus des limites auxquelles elle est confrontée.
Ces limites illustrent une nouvelle fois la place originale qu’occupe la
fiscalité dans la vie de l’entreprise, à l’interface entre le droit, la
comptabilité et la gestion.
Autant de compétences à réunir par ceux qui accompagnent les
entreprises sur la voie de l`optimisation fiscale.

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7. Recommandations sur l`administration de l`impôt :

Les relations entre les administrations fiscales, les contribuables et


les intermédiaires fiscaux diffèrent beaucoup selon les pays sur
l’administration de l’impôt.
En outre, ces relations s’inscrivent dans des cadres administratifs,
juridiques et culturels différents.
Il appartient donc à chaque pays de décider de la manière dont il
applique les recommandations dans leur propre contexte.
C’est dans ce contexte que les recommandations suivantes doivent
être envisagées.
En ce qui concerne la gestion du risque, il se recommande que les pays
sur l’administration de l’impôt :
 utilisent la gestion du risque comme instrument permettant d’affecter
des ressources au traitement des risques prioritaires liés à la
discipline fiscale, et notamment de la planification fiscale agressive.
 continuent d’apporter leur soutien aux travaux en cours de l’OCDE sur
la gestion du risque.
 continuent de rechercher les moyens de coopérer et d’améliorer les
échanges de renseignements, notamment en ce qui concerne les
questions évoquées dans ce rapport ;
 formulent leurs propres méthodes de traitement du risque associé
aux intermédiaires fiscaux ;
 s’assurent que les responsables de l’élaboration des normes
comptables soient conscients des besoins des administrations fiscales.
Pour améliorer leur capacité de répondre aux besoins des
contribuables, il est recommandé que les administrations fiscales continuent
à améliorer leurs capacités dans les domaines suivants :
 compréhension fondée sur une meilleure connaissance des
réalités commerciales
 impartialité
 proportionnalité
 ouverture (communication de renseignements et transparence)
 réactivité.

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Pour rendre les autorités fiscales plus compréhensives grâce à une
meilleure sensibilisation aux réalités commerciales, il se recommande que les
administrations examinent les possibilités de coopération avec les grandes
entreprises et les intermédiaires fiscaux afin d’assurer une formation aux
questions à traiter et examinent les moyens de faire en sorte que leur
organisation et leurs structures puissent favoriser la sensibilisation aux
réalités commerciales.

En ce qui concerne l’ouverture, il est recommandé que :

o les administrations fiscales envisagent d’améliorer la transparence de


leur approche d’ensemble de la gestion du risque, notamment pour ce
qui est des types de comportements ou de transactions que
l’administration considère comme présentant des risques et des
mesures à prendre pour y faire face ;
o les administrations fiscales ne publient pas tous les détails des
modalités selon lesquelles les contribuables ou les questions sont
sélectionnés pour faire l’objet d’une enquête, notamment les
algorithmes utilisés dans les moteurs informatisés d’évaluation des
risques, dans la mesure où cela risquerait d’induire un comportement
injustifié de la part de certains contribuables ;
o les différents pays décident s’il y a lieu de faire preuve d’ouverture
avec certains contribuables en particulier en ce qui concerne leur
évaluation d’ensemble du risque que présentent ces derniers et, dans
l’affirmative, de quelle manière ; et
o les pays réexaminent leur approche en matière de consultation.

En ce qui concerne la relation renforcée, il faut que les


administrations fiscales mettent en place un environnement dans lequel la
confiance et la coopération puissent se développer de sorte que des relations
améliorées avec les grandes entreprises et les conseillers fiscaux puissent
exister.
En ce qui concerne les contribuables et les conseillers fiscaux qui ne
sont pas disposés à renforcer la communication d’informations et la
transparence, il est nécessaire que :

17
o les administrations fiscales évaluent les risques présentés par les
différents contribuables sur la base des informations disponibles et y
répondent en conséquence ; et
o les administrations fiscales utilisent une approche fondée sur le
risque directement destinée aux conseillers fiscaux qui ne sont pas
disposés à s’engager dans des relations présentant un avantage mutuel
afin de faire apparaître les conséquences d’une telle attitude.

8. Gestion du risque fiscal – étude réalisé par Ernst & Young

Dans le quotidien du monde économique tel qu’il existe aujourd’hui, les


entreprises sont de plus en plus exposées aux risques fiscaux.
Ceux-ci génèrent non seulement des inconvénients financiers, mais
peuvent surtout nuire fortement à la réputation de l’entreprise.
Face à une telle évolution, la gestion ciblée du risque fiscal revêt une
importance croissante.
Ceci est démontré par une étude réalisée récemment par Ernst &
Young sur le sujet; dans cette étude, on a interrogé les responsables de la
fiscalité dans de grandes entreprises du monde entier, pour savoir quelle
importance ils accordaient à la gestion du risque fiscal dans leur entreprise.
Les résultats prouvent que la nécessité d’une gestion interne du
risque fiscal s’est considérablement accrue.
L’article est consacré à la gestion du risque fiscal et il montre de
quelle manière celui-ci peut être systématiquement identifié dans
l’entreprise et par conséquent mieux contrôlé.
L`accent est mis sur la présentation d’un modèle de risque, qui, en
faisant apparaître les liens existant entre certaines catégories de risques et
certains éléments à risque, met en évidence les répercussions possibles en
cas de réalisation du risque fiscal.
Les catégories de risques répertorient les motifs qui peuvent être à
l’origine de risques fiscaux; elles sont réparties en risques liés à

18
l’environnement économique ou industriel, risques liés aux procédures et
risques liés à l’information.
Ces catégories principales sont elles-mêmes subdivisées en sous-
catégories afin d’en répertorier le plus systématiquement possible les
causes.
Trois éléments à risque sont constitués pour appréhender les aspects
sur lesquels les incertitudes de nature fiscale peuvent avoir des
répercussions: la structure juridique du groupe, les transactions au sein d’un
groupe et les transactions avec des tiers.
Le lien d’interactivité entre chacune des catégories de risques et les
objets à risque correspondants, et ceci pour tous les types de fiscalité et
sur la base de scénarios concrets du domaine fiscal, fait immédiatement
apparaître les effets du risque.
Ceux-ci sont généralement de nature financière, mais ils peuvent
également entacher la réputation de l’entreprise voire engager la
responsabilité pénale de ses décideurs.
Les résultats de l’identification des risques, réalisée à l’aide du modèle
présenté, doivent être considérés comme une partie de la procédure
exhaustive de recherche des risques au sein de l’entreprise.
Ces résultats seront ensuite utilisés lors de l’étape suivante de
traitement et de surveillance des risques fiscaux.
L’intérêt pratique et la capacité d’application résident certes dans une
prévention systématique et efficace du risque au sein de l’entreprise, mais
essentiellement dans l’identification des risques fiscaux, afin de prévoir au
bilan la constitution des provisions nécessaires.

9. Fiscalis 2013 (2008-2013)

La présente décision met en place le programme communautaire


Fiscalis 2013 (2008-2013). Afin de relever les défis présents et à venir
dans le domaine fiscal, Fiscalis 2013 a pour objectif d'améliorer le
fonctionnement des systèmes d'imposition sur le marché intérieur par le
développement de la coopération entre les pays participants.

19
9.1 Objectifs

L'objectif général de Fiscalis 2013 est d'améliorer le fonctionnement


des systèmes fiscaux du marché intérieur en renforçant la coopération
entre les pays participants, leurs administrations et tout autre organisme.

La contribution du programme Fiscalis 2013 au développement de la


coopération entre administrations fiscales permet d'atteindre les
objectifs suivants :

 l'application de la législation fiscale communautaire uniformément


dans tous les États membres;
 la protection des intérêts financiers nationaux et communautaires;
 le bon fonctionnement du marché intérieur par la lutte contre
l'évasion et la fraude fiscales, notamment à l'échelle internationale;
 la prévention des distorsions de concurrence ;
 la réduction continue des coûts de mise en conformité qui pèsent sur
les administrations et sur les contribuables.

9.2 Actions

L'action de Fiscalis 2013 se fonde notamment sur:

 les systèmes de communication et d'échange d'informations;


 les contrôles multilatéraux;
 les séminaires et groupes de projet;
 les visites de travail;
 les actions de formation.

Le système informatisé de circulation et de contrôle des produits


soumis à accises (EMCS) sera intégré dans le programme Fiscalis 2013 à
partir de 2009.

20
10. Les remboursements de TVA seront être faites sur la base de
l`analyse du risqué de la firme

Les administrations financières vont établir pout chaque firme le


degré de risque de remboursement TVA, en fonction de laquelle peuvent être
faites des remboursements sans des contrôles préalables.

Les compagnies seront être partagées en trois catégories :


- avec risque minime (le remboursement étant sans contrôle)
- avec risque moyen (contrôle lie de l`opération respective)
- avec risque maximum (contrôle de fond de la société)

10.1 La somme remboursée se calcule en fonction du Standard Individuel


Négatif (SIN) de chaque entreprise

Pour la détermination du degré de risque, pour chaque compagnie sera


calculé un standard individuel négatif (SIN) en représentant la somme
maximum de TVA que peut être remboursée sans contrôle documentaire ou
thématique.
L`établissement SIN sera réalisée annuellement, cela étant la
première étape pour le remboursement TVA en fonction de l`analyse de
risque de chaque compagnie.
Des l`année 2005, le SIN annuel est établit seulement dans le mois
juin.

21
10.2 Pour les compagnies avec casier fiscale ou les sociétés nouvelles,
le remboursement se fait seulement avec contrôle

SIN sera d`une unité dans le cas des sociétés qui ont inscrites des
faites dans le casier fiscale ou pour celles qui produisent et commercialisent
des boissons alcooliques, matériau de bois et de construction, déchets, et
aussi pour les sociétés nouvelles.
Dans ces situations, le remboursement se fait seulement après le
contrôle fiscal.
Pour les autres sociétés, le SIN brut sera calculé comme différence
entre la moyenne TVA collectée et la moyenne TVA déductible dans les
dernières 12 mois.
SIN brut sera corrigé avec l'indice de l'inflation et sera ajusté en
fonction du comportement de chaque contribuable.
Les critères sont pris en compte le montant du capital et
immobilisations tangibles et les résultats financiers de l'année précédente
(bénéfice ou perte).
Et le client est fondé sur l'équité, les résultats financiers ou le
rapport entre la vente et l'achat de sociétés avec un capital de moins de 25
millions de lei recevra 50 points avec un capital de 25 millions et 500 millions
de dollars recevoir 25 points et zéro points seront étudiés pour les
entreprises avec plus de 500 millions de lei capital sociale.
Les entreprises avec profit l'année précédente recevront également
de zéro point, tandis que les entreprises qui ont enregistré des pertes
accumulent 20 points.
Un autre critère est l'activité principalement, le score était de 60
pour le commerce intérieur, 40 pour les services, 20 pour la production
agricole et zéro pour la production industrielle.
Aussi, si la moyenne des ventes est inférieur à la moyenne des
acquisitions, les entreprises recevront 45 points, et si le rapport est inversé
ne sera pas accordé un point quelconque.
En ne déposant état de déclarations de revenus au cours des 12
derniers mois sont Mai à accorder des points supplémentaires, selon le
nombre de déclarations.

22
10.3 Les montants dus par l'Etat d'une entreprise ralentissent les
remboursements de TVA

Les entreprises qui ont enregistré au cours des 12 derniers mois par le
l'endettement de l'État recevront 50 points s'ils sont inférieurs au début de
la période, 30 points si elles sont plus grosses et ont zéro la dette si le
budget.
Les entreprises qui ont la date de la demande, d'autres obligations de
paiement des arriérés recevront 40 points supplémentaires.
Les critères proposés par le ministère des Finances écoulé inclure la
période écoulée depuis la dernière inspection de fond en cours d'attribution
des points plus dans le cas où une société n'a aucun ne contrôle à une
fondation.
De même, une entreprise mai recevoir des points supplémentaires si
vous aviez remboursement contrôle de la TVA et sans fonction du
pourcentage de contrôle a diminué les montants de toutes les demandes de
remboursement.
Le montant calculé comme représentant SIN brut pourcentage sera
augmenté en fonction du nombre de points reçus.

10.4 L`ordinateur décide comment se font les remboursements

Dès réception négatif des décomptes option de remboursement de la


TVA, financières administrations entrer les données dans un programme
d'ordinateur. Si le montant demandé pour le remboursement est inférieure
ou égale à la ajusté SIN il sera automatiquement remboursement.
Si le montant est plus élevé, sera une analyse de risque, en fonction
d'autres critères, marquant séparément.

23
Ils portent sur le total des montants versés l'an dernier sans contrôle
fiscal, immobilisations une valeur tangible et la valeur des acquisitions au
cours des 12 derniers mois.
Sur la base de ces critères, être attribué un nombre de points et est
l'analyse des risques.
Les décomptes faible risque seront traitées par les administrations
financières, en se fondant sur l'analyse de l'individu et sur la base de
documents supplémentaires. Si les différences semblent être justifiés, les
représentants de l'administration financière proposera au remboursement
l`approbation. Sinon, l'entreprise sera contrôlée impôt.
Les décomptes négatifs TVA qui sont inclus dans le maximum de
catégorie de risque seront transmis chaque jour à compartiments de contrôle
budgétaire.
Après avoir procédé à l'inspection, ils rédigent un rapport et émettra
une décision imposant.

11. Les entreprises reprennent la TVA en fonction de «risque»

Les entreprises ont été accusées chaque année des associations de


gens d'affaires dans le pays, ainsi que les étrangers les chambres de
commerce.
Le ministère des Finances essaye de réformer radicalement le
système, de sorte que les entreprises se comportent correctement fiscale
interminables de se débarrasser des contrôles devant être engagées pour
obtenir l'argent.
Sur la base de risque fiscal, les entreprises seront divisés en trois
catégories, et en fonction des supervisé va devenir plus difficile ou plus
facile les remboursements de TVA.
Les critères ne sont pas le partage mais tout ce temps, compte tenu
des hommes d'affaires, suffisamment bien établis pour préciser la
différence entre les entreprises "innocents" et "incorrect".
"Les propositions de réforme du système actuel de remboursement de
la TVA sont trop rigides et pas assez de différence entre les entreprises qui

24
tenir des registres de la bonne façon des remboursements d`impôts et ceux
qui ne le font pas," dit-Rey Breden, vice-président de la Chambre de
Commerce Romano-Britannique (CCBR) et directeur sur les questions de
l'imposition sur la société de conseil KPMG.
Dans son avis, "les entreprises avec un innocent et de bonne gestion
devront faire face à la suite des retards et des audits ne sont pas
nécessaires."
L`inconvénient ces audits et découle du fait que les inspecteurs
demander les roumains, même si elle n'a pas besoin d'être clarifiée
seulement une question relatives aux remboursements de TVA, question que,
dans d'autres pays peut résoudre par un simple coup de fil.
La réduction de la bureaucratie et des retards dans le remboursement
de la TVA a été adoptée et parmi les principales recommandations formulées
par les autorités roumaines Chambre de Commerce Romano-américains, les
dernières propositions du Livre blanc donnée à la publicité.
Les nouveaux propositions pour le remboursement de la TVA divise en
trois catégories fiscales entreprises risque minimal, moyen et élevé.
Pour les premières, le remboursement de la TVA sera approuvé
automatiquement, sans autre formalité.
Les entreprises de la catégorie intermédiaire présenteront des
documents supplémentaires et le risque élevé seront projetés avant impôts
du remboursement.
Les évaluations seront calculés par des moyens électroniques, tel qu'il
a été délivré par une analyse des risques de l'entreprise.
Plus précisément, la participation financière des administrations
seront fixés pour chaque entreprise une norme individuelle négatif (SIN),
représentant le montant qui peut être remboursement sans contrôle
documentaire ou sujet.
Le nouveau, les faits enregistrés au cours de l'exercice et ceux
inscrites dans le casier fiscal et ceux qui s`occupent avec la production ou
la vente de boissons alcoolisées, et de matériel en bois ou les déchets de
construction, auront SIN d'une unité et ne sera pas en mesure de percevoir
des remboursements de TVA seulement après un contrôle fiscal.

Pour toutes les autres sociétés, SIN sera calculé comme la différence
entre la moyenne la TVA collectée et la moyenne TVA déductible dans les 12
derniers mois.

25
Après que le montant maximal qui peut être remboursement sans
contrôle peut augmenter selon le comportement de l'impôt déterminé par
plusieurs critères.
Parmi ceux-ci sont le capital sociale, le domaine d'activité,
immobilisations corporelles, le profit ou la perte de l'exercice précédent.

Les observations de l` entreprise sont liée à l'insuffisance de


différenciation des sociétés qui s'occupent évident correcte, la mauvaise
primes peuvent être défavorisés.

Une entreprise qui ne règle pas en évidence les remboursements


des taxes peuvent recevoir un tel client mieux que les autres « pas
coupable », en améliorant l`encadrement et par l'existence d'un capital
social supérieur ou un objet particulier d'activité la plupart du temps.
Critère capitale compte à peu près autant que l'analyse des
risques et la dette budgétaire, et le fonctionnement du commerce et des
services apportent plus de points "peine", mais essentiellement objet de la
production industrielle.

11.1 Entreprises de l'impôt minimum de risques

• Les gens d'affaires avec des entreprises incluses dans la catégorie de


risque impôt minimum de se débarrasser des retards dans le remboursement
de la taxe sur la valeur ajoutée.
• Ce sera restitué automatiquement et sans que les inspecteurs du ministère
des finances d'effectuer un contrôle fiscal.
• Pour cette catégorie ne sera pas présente tout autres documents
nécessaires avant d'approuver des remboursements supplémentaires.

26
11.2 Entreprises de risque fiscal environnement

• Les entreprises dans la catégorie de risque intermédiaire d'impôt ne seront


pas assujettis à l'impôt, mais devra présenter d'autres documents, avant
d'obtenir le remboursement de la TVA.
• Parmi eux: les journaux d'achat et de vente, contrats commerciaux, les
factures et documents douaniers de certifier les exportations effectuées,
des documents attestant l'exercice un investissement ou le contrôle de
soldes périodes de présentation des rapports.

11.3 Entreprises à fort risque d'impôt

• Les personnes dont les entreprises seront incluses, à la suite les calculs des
Finances, dans la catégorie des risques élevés d'impôt sera plus que prévu,
remboursements ne pas percevoir la TVA que dans la suite de contrôle
fiscal.
• Le cas du nouvellement créé, ceux qui produisent ou la vente de boissons
alcoolisées, matériel en bois et les déchets de construction, ainsi que des
entreprises ont enregistré des faits dans le casier
• Les entreprises recevront 50 points pour un capital de moins de 25 millions
de lei, 25 points - la capitale moins de 500 millions de dollars, de zéro points
- plus de 500 millions de dollars.
• Les immobilisations corporelles remboursées en vertu de la moyenne
continuent d'apporter 45 points.
• Le bénéfice ne pas ajouter un point quelconque perte - de 20 points.
• L'activité: 60 points pour le commerce intérieur, 40 - les services, 20 - la
production agricole, de zéro points - la production industrielle.
• 40 points sont ajoutés si pas plus que par un règlement de TVA.
• Supports de ventes inférieur à la moyenne Acquisitions - encore 45 points.
• les obligations fiscales en suspens au cours des 12 derniers mois -
sanctionnées avec 50 points si elles ont augmenté de 30 points si elles ont
diminué.

27
• Si le dernier contrôle de fond ont passé plus de 24 mois - 35 points, 12-24
mois – 25 points.
• Le montant maximal de remboursement sans contrôle (NAS brut)
augmentent de 40% à moins de 155 points et seulement 20% pour 155 à 260
points.

12. MFP planifie le remboursement TVA sur …la confiance

Selon un projet d'arrêté du Ministère des Finances Publiques (MFP),


les orientations des finances publiques (DGFPJ) devront planifier
entreprises à la recherche de remboursement de la TVA dans un classement
fondé sur la «confiance» et la capacité de paiement mettant en évidence les
opérateurs. Les spécialistes DGFPJ seront fixés pour chaque opérateur une
soi-disant norme individuelle négative (SIN), qui représente le montant
maximal qui peut être remboursé de la TVA sans un contrôle documentaire ou
de sujet.
Le calcul SIN devrait commencer avec la TVA établissements liés
mois Janvier 2004 (à compléter plus tard le Février 25), mais jusqu'à
présent, n'ont pas reçu des instructions précises. «Nous savons qu'il ya
seulement un projet qui consiste à déterminer la crédibilité et l'exactitude.
Les opérateurs devraient être inclus dans un classement sur la base de
ces indicateurs," nous a dit Mme Maria Ţăran, le porteur du mot DGFPJ de
Iasi.
Si la méthode s'appliquera cette année, toutefois, SIN pour le
premier trimestre de 2004 sera déterminé sur la base des décomptes de
TVA afférente à la période Décembre 2002-Novembre 2003, façon de se
conformer à des obligations fiscales de la même période et les comptes
financiers (bilans) de l`année -2003.
Pour la période Juillet 2004 - Juin 2005, SIN sera mis en place en
Juin 2004, en se fondant sur les données du bilan annuel et de ceux
présentés dans les décomptes déposés dans l`intervalle Mai 2003 - avril
2004.

28
Sommaire

1. Une approche intégrée qui compte quatre étapes………………………………………….…2


2. Les quatre volets de la bonne gestion des risques fiscaux…………………………….3
3. Les avantages de la bonne gestion des risques fiscaux…………………………………..4
4. Les fondements de la gestion fiscale………………………………………………………………….4
5. Les outils de l'optimisation fiscale de l’entreprise………………………………………….6
5.1 Les choix fiscaux tactiques
5.2 Les choix fiscaux stratégiques
6. Les limites de la gestion fiscale……………………………………………………………………………9
6.1. Optimisation fiscale, risque et contrôle fiscal
6.2. Optimisation fiscale et politique de l’entreprise
7. Recommandations sur l`administration de l`impôt…………………………………….….16
8. Gestion du risque fiscal – étude réalisé par Ernst & Young………………………..18
9. Fiscalis 2013 (2008-2013)…………………………………………………………………………………..19
9.1 Objectifs
9.2 Actions
10. Les remboursements de TVA seront être faites sur la base de l`analyse
du risqué de la firme………………………………………………………………………………………………….21
10.1 La somme remboursée se calcule en fonction du Standard
Individuel Négatif (SIN) de chaque entreprise
10.2 Pour les compagnies avec casier fiscale ou les sociétés nouvelles,
le remboursement se fait seulement avec contrôle
10.3 Les montants dus par l'Etat d'une entreprise ralentissent les
remboursements de TVA
10.4 L`ordinateur décide comment se font les remboursements
11. Les entreprises reprennent la TVA en fonction de «risque»…………………..24
11.1 Entreprises de l'impôt minimum de risques
11.2 Entreprises de risque fiscal environnement
11.3 Entreprises à fort risque d'impôt
12. MFP planifie le remboursement TVA sur …la confiance……………………………..28

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