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POLITIQUES BUDGETAIRE

L’aide et la dette publique quelle avenir pour les pays en voie de développement ?

M. Camara

A. La politiques budgétaire comme élément des finances publiques


Le terme finance est synonyme d’argent, de fortune. Au pluriel, il désigne les ressources
pécuniaires d’une personne. Les Finances Publiques (FP) sont par conséquent le droit de
l’Etat, de ses collectivités et organismes c-à-d l’Etat de ses recettes et dépenses. De ce point
de vue, les FP et les deniers publics sont synonymes.

Les gouvernements de tous les pays ont des objectifs qu’ils se sont fixés. Ces objectifs se
traduisent par des charges politiques à couvrir. Pour se faire, les gouvernements disposent de
FP. Ils dépensent l’argent dont ils disposent. Ils construisent des écoles, des universités, des
hôpitaux, des logements sociaux etc. Comme le disait le Pr Gaston JEZE : « S’il y a des
dépenses publiques, il faut les couvrir ». Tous les ans, le budget doit être préparé c-à-d que les
prévisions des charges que doit assumer l’Etat ainsi que les recettes correspondantes doivent
êtrechiffré et ce document est arrêté et adopté par le parlement.

Les FP peuvent être défini comme l’étude ou la science des activités financières des
collectivités et organismes publiques, matériellement, les activités financières sont les
modalités d’utilisation des fonds publics dont certaines sont tout à fait propres et spécifiques
au secteur public notamment les voies et procédés de mobilisation des moyens financiers et
des impôts (recettes fiscales et obligation de vote du budget par les assemblées délibérantes).
Du point de vue organique, le domaine des FP comprend les collectivités publiques (Etats et
collectivités territoire, Etablissement national, locaux, OI avec les cotisations des Etats
membres) auxquelles, on peut ajouter les organismes de sécurité sociaux. Compte tenu du flux
de prélèvement obligatoires qui s’y appliquent (impôts sociaux, cotisations sociaux) et des
mécanismes de financements publics (CMU, plan sésame).

Les FP peuvent donc être conçues comme : « l’étude des moyens par lesquels l’Etat se
procure des ressources nécessaires à la couverture des dépenses publique et les reparti en
charge entre les citoyens » Jeze. Elles peuvent être conçues selon leur finalité c–à-d à l’étude
des moyens par lesquels l’Etat cherche à réaliser des interventions dans le domaine
économique et social.

Globalement, les FP sont la science des finalités et des modalités de la gestion des deniers
publics. Les FP s’intéressent à l’activité financière de l’Etat (budget, gestion comptable,
déficit, emprunt, dette) lesquelles sont liées à l’économie et à la politique budgétaire. Cette
économie s’entend comme la science qui organise la lutte/ la rareté.

Les finances publiques s’intéressent au déficit budgétaire, lesquelles sont liées bien évidement
à l’économie et à la politique budgétaire. A cette économie est entendu comme la science qui
lutte contre la rareté. En effet, les hommes ont des besoins c-à-d des désirs de disposer des
moyens capables de prévenir ou de faire cesser des sensations de peine, d’intensification ou
de moyens aptes à provoquer et à accroitre des sensations agréables. Les besoins humains sont
nombreux matériel, intellectuel, psychologique, physiologique etc. Ils s’accroissent et se
diversifient sans cesse parce que l’homme est indéfini dans ses vœux au fur et à mesure qu’il
découvre de nouveaux objectifs, de nouveaux moyens. Il a toujours des besoins que la vie de
ses semblables lui offre, des motifs d’imitation et d’humiliation. Or les moyens que l’homme
a de satisfaire ses besoins sont limités. Il vit dans un monde de rareté et les ressources dont il
dispose sont soit insuffisantes à un moment donné faute de tout avoir à la foi et de tout faire
en même temps : il faut effectuer des choix. Et la politique budgétaire de l’Etat constitue par
certains aspects à atteindre les objectifs de développement économique visant à utiliser les
moyens limités, en suivant une procédure budgétaire obéissant à des règles de compétence de
procédures spécifiques ; la politique budgétaire contribue :

-à la préservation des ressources financières de l’Etat ;

- au renforcement des responsabilités des acteurs au…

- à la protection de deniers publics ;

- à la régulation des relations toujours délicates entre les contribuables et l’administration


fiscale.

La PB consiste à construir dans le cadre d’objectifs, d’ambitions économique et social le


contrôle et l’utilisation des dépenses publiques. C’est un prolongement des finances publiques
et du droit financier pour maitriser l’impact économique de l’utilisation des ressources
financièresde l’Etat. L’ampleur des flux financiers mobiliser par les principaux acteurs
suppose l’adoption de nouvelles normes de gestion, de mécanisme de contrôle des
autorisations budgétaires et de l’adaptation au besoin des citoyens. Plusieurs reformes vont
accompagner la PB de l’Etat (création d’organes, adoption de textes législatifs règlementaire
etc.)

La PB vise les objectifs suivants :

- Mieux assurer l’exercice budgétaire pour renforcer la richesse nationale ;


- Permettre une amélioration continue de la gestion publique pour réaliser les objectifs,
les programmes et améliorer les performances ;
- Améliorer les outils de gouvernance et de fonctionnement des finances publiques ;
- Produire des instruments juridiques pour garantir et guider la diffusion de la culture de
performance dans l’action publique.

B. L’évolution de la politique budgétaire


L’institution du budget est née depuis le moyen âge en Angleterre avec des principes de libre
consentement de l’impôt par des citoyens. Ce principe est resté célèbre aucune écurage ni
règle ne serait imposer autrement que par le conseil commun du roi. Au XVIIe siècle, ce
principe a été repris par le bill of right qui déclara illégale toute levé d’impôt sans le
consentement et l’accord du parti. Ce système a ensuite été adopté par l’Europe occidentale au
XVIIIe siècle par la plupart des pays. En effet, les multiples guerres au XVII, XVIII et XIX
qui nécessitait beaucoup d’argent ont joué un rôle de premier plan dans l’évolution de certains
systèmes politiques. La forte pression fiscale résultant de ces guerres, les parlements peu à
peu ont réussi à conquérir des droits en matière budgétaire. Cette évolution s’est faite en deux
phases :

La première, est celle du droit de consentir des recettes au roi pour leur permettre de faire face
à leur besoin en matière de guerre. Ici, la révolution française a joué un rôle de premier plan
car c’est effectivement à partir de 1789 que le principe du consentement de l’impôt par le
parlement a été institué en Europe continental occidental c-à-d un siècle après l’Angleterre.

La seconde concerne le droit de voter le budget qui a été difficile à conquérir étant donné qu’il
implique le contrôle de la gestion de l’administration par les députés. La plupart des pays
occidentaux était gouverné étant dirigé par des despotes et l’administration était considéré
comme une affaire privé.
C. Le droit de vote du budget
Ce n’est qu’au cours du XIXe siècle que le principe du vote annuel du budget par les
représentants de la nation a été définitivement acquis dans tous les pays, le droit budgétaire et
la règlementation financière sont définis de façon, claire par les constitutions.

Le budget, la création, l’assiette, le taux des taxes et impôts de toute nature relève de la loi. Le
budget est l’acte par lequel sont prévus et autorisés les recettes et les dépenses annuelles de
l’Etat et des autres services que la loi assujettit aux mêmes règles. Le budget de l’Etat, prévoit
et autorise à la forme législative les charges et les ressources de l’Etat. Il est arrêtépar le
parlement dans la loi de finances qui traduit les objectifs économiques et financiers du
gouvernement. Le budget est un acte d’autorisation, périodique et de loi.

- Le budget est un acte de prévision à caractère financier

Le budget est en effet, un tableau qui retrace l’ensemble des dépenses et recettes réalisés.
C’est en quelque sorte un devis des dépenses nécessaires au fonctionnement de l’adm du pays
pendant une période déterminée et une énumération des voies et moyens devant permettre de
faire face à ses dépenses. Le budget a donc un caractère évaluatif. A cet effet, il est différent
du bilan .d’une société privée qui lui embrasse l’ensemble des éléments positifs et
négatifs sous le nom d’actif et de passifs.

- Le budget est un acte d’autorisation à caractère politique

C’est un acte qui donne au gouvernement l’autorisation d’engager des dépenses et de


percevoir des recettes dans les limites fixés par le parlement. C’est un acte d’autorisation à
caractère politique, c’est en quelque sorte une délégation limitative accordée au gouvernement
pour effectuer des dépenses et réaliser des recettes. Les sanctions auxquelles peuvent être
exposé le gouvernement s’il ne le respecte pas ; c’est que le parlement dispose de beaucoup
de moyens (questions écrites lors du vote du budget, réduction des crédits ou refus de vote du
budget).

- Le budget est un acte périodique

Ce caractère résulte de la nécessité de prévoir et de programmer. En effet, dans la plupart des


pays, c’est l’année qui a été choisi comme cadre de programmation, comme unité de temps.
C’est un intervalle de temps raisonnable au cours duquel des prévisions peuvent être exécuté
avec assez d’exactitude. Il existe certes une incertitude en matière de rentrée des impôts mais
le déséquilibre essentiel peutêtre résorbé sans difficulté car les prévisions établies qu’elle
compte toujours les expériences des années antérieures.

- Le budget est une loi spéciale

Le budget n’est pas une loi comme les autres. En effet, tandis que la loi est un acte de règle, il
dicte en général des règles impératives permanentes et applicables pour tous, la loi des
finances est un acte condition car son existence est indispensable pour déclencher les règles
régissant les recettes et les dépenses publiques. Autrement dit, sans la loi des finances, les
dépenses ne peuvent êtreréglées et l’Etat par conséquent ne peut s’acquitter de ses dettes. Les
impôts de leurs côtés ne peuvent pas êtrerecouverts.

Chap1 : les différents aspects de la politiques budgétaire

La PB revêt plusieurs aspects : adm, politique et économique. L’action de l’Etat est


commandée par la loi du plus grand service et non par la loi du plus grand profit (le privé).

Sect1 : l’aspect administratif et économique de la politique budgétaire

A. L’aspect administratif
Le budget est préparé sous la haute autorité du Pr de la République par le ministre de
l’économie et des finances. La préparation du budget incombe à l’exécutif pour plusieurs
raisons que sont :

- La responsabilité du fonctionnement des services publics aux besoins desquels, il


s’agit de pourvoir en dépenses incombant au gouvernement. Il est normal que seul le
pouvoir exécutif qui en a la charge soit le plus compétent pour la confection de leur
budget. Le ministère de l’économie et des finances prépare le budget et fixe les
recettes sur la base des renseignements qui lui sont données par les différents services
fiscaux placés sous les ordres du ministre de l’économie. Les autres ministères
préparent le budget des dépenses de leurs départements respectifs. Ainsi donc, les
services publics étant placés sous l’autorité de l’exécutif, celui-ci est le seul à mesure
d’établir des prévisions exactes relatives à leurs besoins et d’apprécier le rendement
probable de toutes les recettes.
B L’aspect politique et économique
Ce sont les aspects les plus importants du fait que le budget est l’œuvre du pouvoir législatif.
Le vote du budget est en effet l’occasion pour le parlement d’apprécier la politique
économique et sociale du gouvernement. Le budget tant à sortir du moule trop étroit
d’instrument comptable qu’il était à l’origine pour devenir un instrument dynamique dans la
mesure où il constitue l’un des moyens pour l’application de la politique du gouvernement
sur les perspectives d’avenir. C’est ici le caractère Po du Budget. En effet, par son
intermédiaire, l’Etat peut bouleverser la répartition des revenus et des fortunes et donc
modifier l’équilibre des classes sociales en déterminant par des prélèvement les moyens des
uns et en augmentant par les dépenses les moyesn des autres. LPB est tjrs influencée par la
conjoncture éco. En effet, dans tous les pays en raison de la multiplicité de leurs attributions
et de leurs interventions. La masse des dépenses s’est considérablement accrue et pèse d’un
poids lourd sur l’éco national. Le niveau des recettes et des dépenses publiques subit de façon
inéluctable la conjoncture économique dans les pays africains ou la détérioration des termes
de l’échange a des effets néfastes sur l’économie nationale.

Les conceptions libérales n’admettent les interventions de l’Etat que dans les cas
exceptionnelles, ce qui fait que les budgets au début du siècle étaient loin d’atteindre
l’ampleurqu’ils revêtent aujourd’hui. Actuellement, les considérations économiques
interviennent de plus en plus dans la fixation des tarifs, dans les répartitions des dépenses.
LaPB prend en compte les préoccupations sociales et les systèmes fiscaux retenus par le gouv,
joue sur l’équilibre des classes sociales par plusieurs mécanismes (allocations familiales,
encouragement d’implantation d’entreprises dans les zones rurales, exonération dans des
secteurs prioritaires fixés par l’Etat). Aisni, une part importante des dépenses publiques est
consacrée à l’aide sociale destinée aux membres défavorisés de la nation. C’est le cas
notamment des dépenses de santé publique, d’éducation de la jeunesse, On peut donc dire que
la caractéristique essentielle actuelle du budget avec ses multiples aspects d’être un
instrument national et social de l’Etat. Donc le budget ne peut plus s’accommoder purement
d’un traitement juridique, il a une véritable portée en raison de son impact dans la situation
économique en termes d’investissement. Au-delà des règles juridiqueset des contraintes
propres à la gestion à chaque catégoried’organisme public des décisions prises en matière de
FN et PB doivent être envisagé sous l’angle de leur conséquence macro-éco. Cela veut dire
que les Problématiques des recettes et dépenses vont peser lourdement sur la PB. Aujourd’hui
le pilotage des FN sur quelques grands indicateurs qui sont les dépenses, les besoins de
financement, dette des adm publique, le taux de prélèvement tout inséré obligatoire dans un
corps de règles et de procédures.

1c7/07/2016

Chap2

Sec1

A l’encadrement institutionnel et juridique


1. l’impact du poids des charges

L’incidence budgétaire de la dette de l’Etat représente un poids considérable. Cela signifie


que les intentions de politique budgétaire seront toujours confrontées à leur mise en œuvre en
raison des contraintes. Du fait même de ces contraintes, la répartition des charges entre les
citoyens devient complexe. Les deniers de la contribution publique affluent vers le trésor ou
ils viennent se centraliser pour se reverser immédiatement dans tous les canaux du service
public. Il sera ensuite fait un choix entre les opérations d’investissement, les opérations de
fonctionnement, les dépenses de transfert. C’est cela la politique budgétaire, elle est
naturellement complexe et obéit à des règles juridiques

Les politiques budgétaires de développement économique et budgétaire.

2. Le nouveau cadre harmonisé des finances

Le Sénégal appartient à l’UEMOA en tant qu’Etat membre à ce titre, il doit respecter les
règlements et directives qui y sont prises. Lorsqu’il s’agit d’un règlement, il est directement
applicable à tous les Etats. Par contre s’il s’agit d’une directive, celle-ci doit faire l’objet
d’une transposition par l’Etat membre avant son exécution.La transposition signifie que l’Etat
membre doit prendre des lois ou des règlements pour faire appliquer les directives dans son
droit interne. Cela est la conséquence de la volonté des Etats membres de l’UEMOA d’aller
vers une gestion transparente, efficace des finances publiques. Le cadre harmonisé actuel des
FN s’inspire très largement des standards et des bonnes pratiques au plan international en
matière de pilotage de la gestion des finances. Désormais, on exige une transparence et une
bonne gouvernance dans l’utilisation des ressources du pays. Le nouveau cadre harmonisé de
finance public repose essentiellement sur six directives :

a. La directive n°01/2009CM/UMOA portant code de transparence à la gestion du


financement public
Celui-ci vise à et à améliorer financière en vue d’obtenir une information complète, fiable,
claire et une information comparable.

b. La directiven°06/2009/CM/UMOA portant loi de finance au sein de l’UMOA


(directive lolf)
Définir, comment, par quelle

Il fixe les règles relatives au contenu, à la présentation, à l’élaboration, à l’adoption et à


l’exécution et au contrôle des lois de finance. Celle-ci est complétée par les directifs portants
règlements généraux de la comptabilité publique, nomenclature budgétaire de l’Etat, plan
comptable de l’Etat et tableau opérations financières de l’Etat (dof)

c. Directiven°072007 portant règlement de la comptabilité publique au sein de


l’UEMOA (RGCp)

Elle précise les règles fondamentales régissant l’exécution des budgets publics, la
comptabilité, le contrôle des opérations financières. La gestion des deniers, valeurs et biens
appartenant à l’Etat, à ses EPA.

Directiven°082009/CM/UEMOA portant nomenclature budgétaire au sein de l’UEMOA

Prévoir une nomenclature budgétaire commune à tous les Etas membres de l’UEMOA qui est
partie intégrante des lois de finances de chaque pays.

Directive n°092009/CM/UEMOA portant plan comptable de l’Etat (PCE) qui traduit et fixe
les principes fondamentaux de la comptabilité publique

Directive n°10/2009CM/UEMOA portant tableau des opérations financières de l’Etat qui fixe
les principes généraux relatifs à l’élaboration et à la présentation commune des statistiques sur
les opérations financières des Etas membres de l’UEMOA en présentant dans une parfaite
clarté les données budgétaires et comptables.

L »innovation majeure de ce cadre harmonisé des finances publiques est de considérer


désormais que l’argent public doit être géré obligatoirement de façons transparentes par les
gouvernements des Etats membres et son utilisation doit être conforme à l’intérêt général.

Le respect des principes budgétaires

En plus des règles, les principes budgétaires s’imposent, il s’agit :

a. Le principe de l’unitébudgétaire
C’est l’obligation par an du vote d’un budget qui prévoit la totalité des charges et des
ressources prévisibles de l’Etat

Ici toutes les recettes et toutes les dépenses de l’Etat doivent êtreréunies avec clarté dans un
même document. Il est en effet nécessaire d’enfermer le budget dans un document dont on
puisse aisément apprécier l’ordonnancement et saisir d’un simple coup d’œil les grandes
lignes. Cette règle d’unité permet d’avoir une vue claire de la situation budgétaire, de la
pression fiscale déduite sans aucune dissimulation. Elle contribue à éviter des irrégularités, à
rendre le contrôle plus facile lors du vote du budget par les parlements. C’est cette règle qui
permet de ne pas tromper les députés en leur présentant un budget par partie en commençant
par les plus agréables et non indispensables. En effet, une telle présentation du budget en
plusieurs documents rendrait le contrôle du parlement assez difficile. En dépit de l’existence
de cette règle, il existe des dérogations à la règle de l’unité budgétaire. Ce sont d’abord les
budgets annexesqui sont les budgets spécifiques propres à certains services de l’Etat doté de
la personnalité financière et dont l’activité tant essentiellement à produire des services
donnant lieu au paiement c-à-d les SPICs mais ne sont dotés que de la personnalité financière
et no de la personnalité morale car les budgets sont votés au parlement. Ce budget annexe
répond au souci d’une saine gestion d’un SPIC qui nécessite que l’on dégage des résultats de
l’exploitation et que l’on fasse des prévisions. Or, on ne peut pas les faire dans les recettes et
les dépenses du service car noyé dans la masse du budget. Ces services bénéficient d’une
relative autonomie à cause de la souplesse de gestion nécessaire. Il y a aussi le budget
extraordinaires (évènements spéciaux) et les comptes spéciaux du gouvernement.

La règle de l’universalité

Dans un souci de présentation claire, nette et sain de budget qui consiste à inscrir d’un
côté toutes les dépenses et de l’autre toutes les recettes sans rien faire disparaitre ; la règle de
l’universalité impose de faire recette du montant intégral des produits sans contraction entre
les recettes et les dépenses. Cette règle dans un souci de contrôle du rendement réel des SP
interdit en fait la contraction entre les dépenses et les recettes c-à-d l’inscription au budget de
l’Etat des soldes débiteurs et créditeurs : ce qui rendrait le contrôle du parlement illusoire. Les
dérogations sont nombreuses : les caisses noires, les fonds de concours (don pour in
financement particulier), le rétablissement de crédit (percevoir de l’argent non mérité rappel à
l’ordre)… On peut aussi instaurer les recettes parafiscales.
La règle de l’équilibre budgétaire

Le budget doit être présenté en équilibre, c’est d’ailleurs le plus grand problème qui est posé à
un gouvernement au moment de la préparation de la loi definances. Avec l’interventionnisme
étatique dans tous les domaines et les charges de plus en plus lourdes et diversifiées ; les
dépenses sont toujours plus importantes que les recettes. En pratique, l’accroissement des
recettes suit toujours une progression arithmétique (somme) et la progression des dépenses
une progression géométrique (multiplication). L’EB : montant des dépenses publiques=
montant des recettes publiques. Cette situation arrive exceptionnellement. Les dangers d’un
budget en déficit obligent l’Etat à recourir à l’emprunt ou aux moyens de trésorerie (planche à
billet injection monétaire). Cet emprunt présente de gros danger dans la mesure où il accroit
les charges pour les générations futures. Un autre danger, c’est l’inflation dans la mesure où
ces nouveaux moyens de paiement ne sont pas contrebalancés par des liens de consommation.
Il y a également des dangers pour un budget excédentaire, les excédents de recette sur les
dépenses peuvent conduire à des gaspillages et inciter à l’engagement de nouvelles dépenses
auxquelles, il sera difficile de renoncer en période de déficit. Pour les libéraux, le déficit peut
dans certaines conditions stimuler l’économie en stagnation et assurer en conséquence son
expansion. Alors pour relancer l’économie, l’Etat doit élaborer un vaste programme
d’investissement économique afin d’accroitre la production. L’Etat peut même recourir à
l’emprunt auprès des particuliers.

Le principe de spécialité budgétaire

Le budget général de l’Etat, budget annexe et comptes spéciaux du trésor sont classé selon les
classifications adm par programme, par fonction conformément à la nomenclature budgétaire
et dans le respect de la LOLF. Les crédits sont constitués en crédit de paiement applicable à
toutes les dépenses et d’autorisation d’engagement applicable uniquement aux dépenses à
capital et au contrat de partenariat public-privé.

Vers le principe de sincérité budgétaire

C’est l’une des innovations majeures du cadre harmonisé des finances publiques de
l’UEMOA l’introduction du psb . Le budget de l’Etat doit êtresincère c-à-d comporter des
prévisions de recette et de dépenses effectués de bonne foi compte tenu des informations
disponibles et des prévisions qui doivent raisonnablement en découdre.

18/07/2016
En pratique, les appréciations de sincérité sont difficiles car toute prévision comporte une
part d’aléas de d’erreurs. L’exigence de sincérité est essentiel car la surveillance multilatérale
est là (rapports FMI, BM, UEMOA) mais la surévaluation et ou la sous-évaluation peuvent
conduire à un budget fictif qui ne serait pas compatible avec les réalités économiques. Au font
le PSB peut etre défini comme l’obligation de présenter des comptes pour un budget reflétant
une image sincère et fidèle et de la situation et des perspectives économiques et patrimoniales
au regard des décisions que doivent prendre le gouvernement. Ce principe interdit donc de
sous-estimer les charges et de surestimer les ressources présentées dans boite finance et fait
obligation de ne pas dissimuler les éléments financiers ou patrimoniaux. La sincérité
budgétaire suppose donc :

- L’inclusion effective de l’ensemble des recettes et dépenses ;


- La présentation claire de l’ensemble des ressources et des charges de façon sincère ;
- Une information exhaustive, complète, fiable des données financières sans
surévaluation ni sous-évaluation.

BLes règles applicables à la gestion du budget et à la PB

Les préoccupations de transparence de la gestion publique prennent de plus en plus


d’importance dans la vie publique (raréfaction des ressources) dont découle des textes
fondamentaux mais aussi du principe de bonne gouvernance. Premièrement la déclaration des
droits de l’homme et du citoyen du 26 Aout 1789. D’ailleurs la constitution sénégalaise se
réclame de cette déclaration, qui dispose en son art3 que tous les citoyens ont droit de
constater par eux-mêmes ou par leur représentant la nécessité de la contribution publique, de
la consentir librement d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le
recouvrement et la durée. L’art14 du même texte dispose que la société a le droit de demander
compte à tout agent public de son administration. Deuxième, les textes juridiques nationaux,
les règles de préparation, de présentation de vote, d’exécution et contrôle des lois de finance
sont transposées de plus en plus au sein des Etats de l’UEMOA. S’y ajoute la mise en œuvre
d’un pacte de convergence de stabilité, de croissance et de solidarité. Il s’agit globalement des
textes suivants :

- La loi organique n°2011-15 du 8juillet 2011 relative aux lois de finance ;


- Le décret n°20011-1880 du 24/11/2011 portant règlement général sur la comptabilité
publique ;
- Le décret n°2012-92 du 11 janvier 2012 portant plan comptable de l’Etat ;
- Le décret n°2012-341 du 12 mars 2012 portant tableau des opérations financières de
l’Etat ;
- Le decret2012-673 abrogeant et remplaçant le décret n°2004-1320 du 30 septembre
2004 portant nomenclature budgétaire de l’Etat ;
- La loi n°2012-22 du 28 décembre 2012 portant code de transparence dans la gestion
des FN

Troisième l’instauration d’un suivi budgétaire est un processus continu de collecte


systématique d’informations selon les indicateurs choisis pour fournir au gestionnaire et aux
partis prenantes d’une action de développement en cours, des éléments sur les progrès
réalisés, sur les objectifs à atteindre et sur l’utilisation des fonds dans le cadre de la PB. Le
suivi budgétaire permettra donc une évaluation et le contrôle de l’utilisation de l’argent
public. A cet égard, les innovations majeurs rapportés par les reformes du cadre harmoniser
des FN mérite d’être souligné. Ces innovations sont les suivantes :

- L’élaboration d’un document de programmation budgétaire, économique et


pluriannuel qui couvre une période de 3ans ainsi que la publication de documents
relatifs à la gestion de la situation budgétaire mettant ainsi fin à une tradition de secret
sur le rythme d’exécution et de consommation des crédits du budget.
- La traduction du budget en programme qui regroupe les crédits nécessaires à la
réalisation d’une action ou d’un ensemble d’actions dans le cadre d’une politique
définit dans le court, moyen et long terme ainsi que l’introduction de la fonction de
responsable de programme dans le cadre de budgets de programmes.
- La déconcentration de la fonction d’ordonnateur principal en matière de dépense à
l’ensemble des ministres et présidents des institutions constitutionnelles. Chaque
ministre devient ordonnateur du budget de son ministère.
- Une grande responsabilité des acteurs notamment des ordonnateurs, les comptables et
les contrôleurs financiers avec le renforcement de la fonction de contrôleur financier
nommé par le ministre des finances auprès des différents ordonnateurs.
- Le renforcement d’informations du parlement et de son contrôle exercé sur l’exécution
du budget avec l’introduction d’un pouvoir constitutionnel d’évaluation des politiques
publiques.
Au terme de la réforme constitutionnelle issue du référendum du 20 mars 2016, il est prévu
une évaluation des PP. Celle-ci consiste à mesurer les effets qu’engendrent les PP et à
chercher les moyens juridiques administratifs et financiers que l’on en attend au regard des
objectifs fixés. Cette évaluation est conçue comme une nouvelle clef de gouvernance et de
surveillance de la politique budgétaire permettant de faire face aux nouveaux défis de l’action
publique à savoir :

Répondre à la demande sociale ;

Faire participer les citoyens ;

Approfondir le processus de

Il est nécessaire, de mettre en place au niveau de l’Etat un dispositif fiable interministériel,


impartial, avec des personnalités choisis à raison de leurs expériences et compétences.
Plusieurs facteurs justifient aujourd’hui le recourt à l’évaluation des pp dans le cadre des PB.
Comme premier facteur, la faible légitimité des interventions publiques. Secondo, c’est
l’importance accordée aux sciences empiriques dans les politiques publiques menées (la
psychologie des acteurs). 3e les facteurs psychologiques et spécifiques. Au fond, les facteurs
vont permettre de contrebalancer la séparation des pouvoirs et réguler le jeu politique entre les
divers acteurs.

L’évaluation sert de circuit d’information et de négociation pour intégrer un marché politique


en miette et organiser les controverses, donner une cohérence rendue difficile par la
fragmentation des demandes. Le métier d’évaluation n’est pas simple, l’évaluateur doit
maitriser les outils techniques et les enjeux des acteurs dans la conduite de l’opération
d’évaluation. Il doit etre à la fois un stratège et le garant d’une certaine déontologie. En
pratique, les problèmes de comportement stratégique et de rigueur déontologique sont
fréquemment soulignés dans la littérature anglo-saxonne à cause précisément de la nature
politique du processus évaluatif et du climat politique dans lequel il est conduit puis utilisé. Il
est impératif que l’évaluateur examine les circonstances dans lesquelles il est conduit à utiliser
ou qu’il peut se conformer aux attentes politiques sans violer sa propre éthique
appeléegaged’évaluation de bonne qualité

Le renforcement de la comptabilité sur la base des droits constatés des opérations de recette et
de dépenses la liquidation constitue désormais la base de constatation budgétaire de la
demande.
La tenue d’une comptabilité budgétaire comportant à la fois des données budgétaire et
comptable.

Le respect du pacte de convergence dans les opérations de trésorerie notamment en ce qui


concerne les soldes.

L’introduction de la prescription acquisitive ou encore décharge d’office qui intervient au


profit du comptable public dont les comptes sont déposés en état d’examen à la cour des
comptes depuis plus de 5 ans et qui ne sont pas jugés. (au-delà de 5ans aucune responsabilité
du comptable n’est envisageable)

Désormais, la détermination de la PB se fait conforment aux directives de l’UEMOA. Les pB


menées par les Etats, ne doivent être dans la transparence qu’avec des objectifs de bonne
gouvernance et une synergie

Sect2 : La mise en œuvre de la politique budgétaire


Sec : les choix de PB

Il existe plusieurs politiques budgétaires des mécanismes et les outils tels que la monnaie et
les impôts. C’est un moyen pour procéder à la répartition des charges entre les différentes
catégories sociales. Les dépenses d’intervention retenues par le gouvernement le sont toujours
une fonction des choix de PB arrêtées. En effet, l’Etat vante-t-il dans ses missions d’IG des
montants à leurs destinations par le biais de mécanismes budgétaires. Celle-ci peut privilégier
soit les fonctions régaliennes et les fonctions titulaires (éducation), productives (agri, com) et
sociales (santé, solidarité nationale). L’objectif de la PB peut se décliner en plusieurs choix en
fonction de la volonté politique du gouvernement.

A le Budget comme instrument de politique en faveur des pouvoirs régaliens

Les interactions entre la PB et le pouvoir politique sont nombreuses et variées.


Sociologiquement, les choix de PB sont conditionnés par des considérations et des
préoccupations objectives de pouvoirs (politiques). Le pouvoir financier est un élément du
pouvoir politique. L’exercice du pouvoir politique requiert nécessairement un pouvoir
financier. Les impacts de ses logiques fiscales sont couteux politiquement et d’ailleurs, il est
plus facile de dépenser l’argent public que de l’économiser. La modification des règles du
système fiscale va avoir des répercussions sur les équilibres de la société. La sociologie des
organisations a souligné la tendance budgétivore des administrations publiques et des
institutions publiques. Ce n’est pour autant que ces technostructures ne sont pas utiles. Dans
un contexte de mutation de l’Etat, il est essentiel que les budgets soient orientés sur la prise en
charge des préoccupations des populations. Il faut en effet éviter que l’Etat soit approprié par
des classes ou des catégories pour servir des intérêts différents de l’IG ; si non , on assisterait
à l’affaiblissement de l’Etat. Or l’Etat est le garant de la cohésion sociale et territoriale de la
nation. Il est à ce titre essentiel : le seul comptable devant les instances de l’UEMOA du
respect des engagements financiers qui pourtant pèse sur l’ensemble des acteurs publics et
parapublics.

B.Le budget comme instrument de politique de développementéconomique

L’Etat ne cherche pas toujours à respecter le principe juridique fondamental d’équilibre


économique et financier dans ses lois de finance. Bien entendu, il s’efforce de respecter les
critères de convergence, de stabilité et de croissance. A ce titre, l’Etat mène une politique
cohérente ou les principaux impôts sont assis sur des bases économiques (consommation,
revenu, bénéfice…) et sur des dépenses ciblées. La PB retenue, vise alors à obtenir des effets
sur l’économie et sur les agents économiques. Acet égard, la PB est une composante de la
politique économique de l’Etat. Toutes les politiques (structurelle, conjoncturelle, sectorielle,
globale)de l’Etat concourt à lutter contre le déséquilibre macroéconomique. L’Etat utilise la
PB comme l’ensemble de ses interventions correctrices visant à corriger les insuffisances de
la politique économique pour améliorer l’économie grâce à une redistribution. C’est dans ce
cadre précisément que l’Etat chercher via à cette politique, à satisfaire les besoins sociaux
avec comme objectif de réguler l’économie dans le sens d’une certaine stabilisation.

Le principe juridique fondamental de l’équilibre éco et financier des lois de finance annuel est
formalisé par le rapport économique et sur les perspectives sociales. Les pb sont une
composante à la politique économique de l’Etat. L’économie financière consiste à analyser la
nature et l’importance e du facteur économique dans la décision des finances publiques.
Plusieurs politiques économiques et budgétaires sont alors menées avec des objectifs
complémentaires suivants :

- Les interventions compensatrices destinées à annuler un déséquilibre économique en


créant un déséquilibre financier inverse application du principe du new deal).
- Les interventions correctrices propres à corriger les défauts résultants du jeu des
marchés (rédistribution sociale°
- Les interventions d’harmonisation ou harmonisatrices devant contribuer à améliorer
l’expansion économique illustrée par les aides sectorielles. Tous ces objectifs entre
dans le cadre de la satisfaction de l’intérêt public (défense nationale, stabilisation de
l’économie, maintien de la demande sociale
1. l’interventionnisme budgétaire

Les préoccupations de protection, complémentarité et de correction qui explique


l’utilisation par l’Etat de l’instrument budgétaire. L’Etat doit protéger le fonctionnement
normal du marché contre les risques de monopole ce qui fausse le jeu normal de la
concurrence. L’Etat doit corriger également les insuffisances du marché par des
interventions publiques visant à développer des marchés (autoroute, tic) que le monopole
ne satisfait pas ou pas assez ou pas assez bien au regard du besoin exprimé. L’Etat
s’engage aussi à sauvegarder des activités qui sont menacées et qui correspondent à des
besoins d’intérêt général lorsque des carences de l’initiative privée sont notées.

L’importance des investissements publics financé par l’Etat est le reflète de la


complémentarité des actions publiques dans cette fonction d’interventionnisme publique
(l’accompagnement des activités éco-socio, maintien d’un niveau d’équipement). L’Etat
mène également une relance de PB quand c’est nécessaire. En effet, dans un contexte de
crise économique, l’Etat peut contribuer à relancer la demande sociale compte tenu de
l’effet multiplicateur de la dépense publique selon lequel une dépense publique
d’investissement crée un pouvoir d’achat supérieur à son montant à raison de son
phénomène don de dépense.

2. La politique de régulation budgétaire

Elle consiste à utiliser le budget comme stabilisateur destiné à compenser dans les plus
brefs délais les aléas de la conjoncture… La PRB fait partie des nouveaux outils de
gouvernance de FP. L’Etat peut procéder dans ce cadre par création et transformation de
dispositif financier. Par exemple :

- Mise en place de fonds d’action conjoncturel ;


- Le gèle de crédits (fonds de régulation)
- Annulations de crédits

Tout cela pour prévenir une détérioration de l’équilibre budgétaire après une
information des commissions des finances.
21/07/2016

Aujourd’hui, un intérêt accru est porté au FN compte tenu du rôle de l’Etat dans l’économie.
Pour respecter le , l’instrument budgétaire doit être maitriser à travers ce qu’on appelle le
triangle d’or :

Le respect de l’équilibre budgétaire ;

La limitation des dépenses

La modération fiscale une attitude qui ne s’accommode pas d’une pression fiscale

Il s’agit d’augmenter l’aisance de chacun par la réduction graduée des dépenses publiques et
des impôts. Le désengagement de l’Etat avec une intervention minima et la mise en œuvre
d’une politique économique de l’offre se traduisant par une réduction de la traduction fiscal,
une maitrise des dépenses publiques et du déficit budgétaire. On relève plusieurs variantes
dans cette politique :

- La politique de rigueur budgétaire (agrégats économique, la macro) celle qui s’efforce


de respecter les macro
- Une privatisation conduire le processus de désengagement de l’Etat et laisser l’Etat
s’occuper des fonctions régalienne
- La diminution de la pression fiscale diminution des impôts pour des raisons sociales et
non plus directement économique

Le budget comme instrument de la justice sociale

Ce terme de la justice sociale irrigue aujourd’hui les FN. Jadis, il y a eu des actions
ponctuelles tout à fait exceptionnelles mais aujourd’hui, plusieurs mécanismes sont mis en
œuvre sous le triple paradigme de l’égalité de l’assurance et de la solidarité. Des transferts
sont effectués pour satisfaire les exigences de respects de principes constitutionnels ‘égalité
devant l’impôt, nécessité de l’impôt, égalités des charges résultant des calamités naturelle,
socialisation des risques, mise en place de fonds de garantie, d’indemnisation ou de solidarité.
Le financement de la sécurité sociale fondé sur le système de l’assurance transforme le rôle de
l’Etat. A l’Etat assuranciel se substitute, l’Etat de solidarité qui met en place des systèmes
financiers pour garantir la solidarité inter-générationnelle. Sur ce registre, l’Etat va même
jusqu’à recourir à l’emprunt public pour prendre en charge des conséquences des fléaux
sociaux (chômage, maladies risques etc). L’augmentation continue à caractère sociale dans le
budget de l’Etat est symptomatique des efforts à l’accompagnement de la crise sociale avec
les divers formes d’aide du moins à l’emploi, aux subventions à des entreprises. Ce rôle de
l’Etat est reconnu en matière social par le conseil constitutionnel qui préconise une
discrimination positive en matière financière. Dans une décision du CCn 87/237, il est
considéré que l’égalité devant la loi est une exigence de valeur constitutionnelle cas
particulier au terme de l’art13 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen
que : « pour l’entretien de la force publique et pour les dépenses d’administration, une
contribution commune est indispensable, elle doit également reparti entre tous les citoyens en
raison de leur faculté. Que cependant, le législateur règle de façon différentes, les situations
différentes ni à ce qu’il déroge à l’égalité pour des raisons d’intérêt général pour que dans
l’un ou l’autre cas la différence de charge vise à améliorer les conditions de vie d’autres
catégories de personne». L’impôt lui-même peut revêtir un caractère confiscatoire ou faire
peser une charge excessive sur une catégorie de contribuable (principe de proportionnalité et
de progressivité).

La mise en œuvre de politique budgétaire

Dans un contexte de stagnation et de raréfaction des ressources publiques, la gestion


budgétaire doit s’imposer une politique budgétaire. En effet ce contexte défavorable impose
des mesures d’économie ( par exemple mise en place de communauté d’enquête sur le cout et)
. Au Sénégal, création du BOM (Bureau Organisation et Méthode) multiplication des efforts
de l’administration et de renouveau du service public. La LOF s’efforce d’articuler la
politique d’assainissement des finances publiques et la gestion budgétaire avec des séries de
reformes et d’amélioration de la situation financière :

- Systématisation des procédures de recherche d’économie budgétaire ;


- L’introduction d’outils de gestion de la performance (cahier des charges, contrat de
performance) ;
- Réorganisation du secteur public ;
- Réforme de la fonction publique.

On constate que la disparité des FN de l’Etat montre que n’ont pas toujours conduit à
l’assainissement des FP. L’enjeu pour l’Etat est de parvenir à équilibrer le budget. Il s’agira
d’une volonté publique de restructurer le budget pour gérer la dette. Maitriser le déficit
budgétaire en gelant au besoin les salaires et les programmes d’investissement. On constate
également ce qu’on appelle la loi Wagner qui montre l’inexorable augmentation des
dépenses publiques qui conduit à ce qu’on appelle incrément alisme budgétaire c-à-d l’ajout
d’une couche supplémentaire de dépense chaque année.

La PB par la réforme vise à enrailler ce processus et à maitriser l’accroissement des besoins


collectifs de l’interventionnisme de l’Etat providence. Il s’agit de dépenser moins et de
dépenser mieux et de rendre l’Etat agile. A cette nouvelle PB doit se traduit par des mesures
drastiques, de nouvelles méthodes de gestion et par un encadrement juridique approprié.

A les économies budgétaires

On les appelle aussi les efforts de rigueur de la PB. Ces mesures se déclinent généralement
par :

- Un fort ralentissement des recrutements dans la fonction publique de l’Etat. On


analyse les poste, charge, les fortes concentrations des certains ministères ;
- L’absence de remplacement des départs à la retraite dans certains ministères. Ce sont
les redéploiements d’effectif :
- La maitrise de l’évolution des dépenses de fonctionnement et surtout d’investissement
des administrations ;
- Le redéploiement des crédits budgétaire à certaines dépenses afin de dégager des
marges de manœuvre permettant de financer des actions jugées prioritaires (éducation,
santé).

B les nouvelles méthodes de gestion


A l’exigence de dépenser mieux c-à-d d’optimiser les choix budgétaires et l’utilisation de
deniers public est devenu une exigence de bonne gouvernance. Plusieurs techniques et
méthodes sont disponibles :

- Rationalisation des choix budgétaires (rcb) ;


- Le management par objectif consistant à déterminer scrupuleusement les programmes
d’action publique à partir d’analyses, de bilan ou avantage et d’un paramétrage
multicritères (grands projet pour la rationalisation) ;
- Mise en place du budget de programme avec des responsables de programme comme
dans le cadre des Programme Annuels de Performance (PAP) ou on responsabilise les
gestionnaires de projet avec l’obligation corrélative de justifier au travers de rapports
annuels de performance, de l’utilisation effective et des divergences apparues entre
prévisions et réalisations ;
- La généralisation des contraintes formelles à l’ensemble du budget de l’Etat qui
impose aux gestionnaires un effort de transparence qui pourra alimenter l’exercice
d’un contrôle politique ministériel et parlementaire de l’utilisation des crédits ;
- L’inscription par la LOF d’annexe à la loi de finance avec une présentation prévoyant
un taux de mise en réserve de crédit pour améliorer la situation budgétaire ;
- L’instauration par la LOLF d’un contrôle d’efficacité budgétaire voire de la
performance et d’évaluation. L’évaluation des Politiques Publiques est une méthode
visant à introduire davantage de et de cohérence dans la détermination des choix et des
programmes et des moyens de l’action publique. L’évaluation des pp a pour objet
d’apprécier dans le cadre interministériel l’efficacité d’une PP en comparant les
résultats aux objectifs assigné et les moyens mis en œuvre. Cela conduit à expertiser la
pertinence de l’action publique, à vérifier l’adéquation aux objectifs poursuivis, des
moyens juridiques, administratifs, financiers, humains ou d’informations déployées et
à mesurer l’impact de cette action en terme d’atteinte des objectifs économiques
d’efficience et d’efficacité. Cela permet d’analyser les causes ayant conduit à la
satisfaction d’un objectif ou au contraire à un échec et de discerner celle qui sont
rattachées à l’action publique concernée et celle qui lui sont étrangères. En ce sens, le
contrôle de la performance n’apparait nécessairement. Contradictoire mais beaucoup
plus restrictif que l’évaluation d’une PP.

C l’encadrement juridique approprié de la maitrise des dépenses publiques

Le droit participe de la poursuite d’une bonne politique budgétaire. Le principe est que l’Etat
ne doit payer que ce qu’il doit et non plus que ce qu’il doit. Il y a donc une interdiction pour
l’Etat de verser des libéralités (mais peut en recevoir par voie transparente). Ensuite, les
personnes publiques sont soumises au droit de la concurrence pour ménager les FN. Ainsi les
marchés publics encadrent-t-il la commande publique à travers les principes de liberté
d’accès, d’égalité de traitement des candidats, de transparence des procédures qui permettent
d’assurer une bonne utilisation des deniers publiques. L EJ passera également par la réforme
des retraites dans les SP, des corps et des grades dans les différents secteurs de la vie
publique.
Chap 3 l’efficacité de la politique budgétaire
Celle-ci dépend largement des choix de politiques menés et des cycles économiques, des
contraintes de solvabilité des adm publique, du niveau de prélèvement obligatoire, de la
politique et de l’encadrement des PB et dépend également des programmes de stabilité et du
pacte de croissance économique. L’enjeu de l’efficacité des PB est comment maitriser
globalement les FB. A cet égard les facteurs d’appréciation des facteurs budgétaires sont
énormes.

Sec 1 : les options d’efficacité

Le choix des recettes

Les impôts représentent les principales recettes publiques et occupent une part prépondérante
du budget des collectivités publiques. Les recettes publiques sont le fruit des prélèvements
obligatoires. Les recettes non fiscales produites de participation de l’Etat, prélèvement sur les
jeux onas, amandes constituent des sources non négligeables de ressources publiques.
D’autres apparaissent dans les budgets annexes : les comptes spéciaux du trésor. L’Etat
réalise également des opérations dans les budgets annexes ou dans les comptes spéciaux du
trésor. Le plan prévisionnel de désendettement de l’Etat est un moyen de régulation efficace
de la PB. ‘Etat doit également choisir entre redevance et impôt pour financer ses politiques
publiques. Le recourt à la tarification consiste à faire supporter directement par l’usager le
cout de la fourniture d’une bien ou de la prestation d’un service au lieu de le financer par
l’intermédiaire du contribuable donc de l’impôt. L’avantage de la redevance est de placer les
contribuables publiques dans les mêmes conditions d’intervention et de financement que les
autres agents économiques : une situation concurrentielle permettant aux usagers d’en tirer
bénéfice. Mais on peut considérer à l’inverse que le système de la tarification est la négation
même de l’action publique et du service public qui consiste à assurer également pour tous et
dans les mêmes conditions toutes les prestations reconnues d’IG. Il faut à cet égard considérer
que les principes généraux du droit, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen relatif
notamment aux financements des dépenses de l’adm par une contribution commune reparti
sur tous ne font pas obstacle à ce que les charges d’un service publique déterminé soit financé
par ses usager au moyen d’une redevance.Toutefois, les services obligatoires auxquelles les
administrés ont droit doivent dès lors être gratuit pour les usagers. En revanche, la tarification
est possible pour ceux des services facultatifs ou spécifiques à certains usagers (service
d’enlèvement des ordures ménagères.

B la lutte contre le déficit budgétaire

C’est le talon d’achil des Etats. Ce déficit s’inscrit dans le cadre de la politique économique
de Keynes . Il est occasionné par la conjoncture économique et la crise. Il est le résultat de la
baisse des impôts assise sur les bases économique et de l’augmentation continue des dépenses
publiques pour répondre aux besoins sociaux des pop. Il y a les déficits prévisionnels et
d’exécution que l’Etat doit maitriser grâce à sa capacité à produire des efforts de régulation et
d’orientation vers la réduction. En pratique il des bons et des mauvais déficits. Un bon déficit
est celui qui résulte d’une augmentation des investissements car ses derniers doivent en
principe se traduire par une augmentation des rentrées fiscales permettant de rembourser des
emprunts qui auront été souscrits pour financer les dits investissements. En outre, le déficit
budgétaire a des inconvénients (le risque d’inflation résultant d’un surpoids des dépenses sur
les recettes). C’est aussi le déficit par emprunt ‘effet boule de neige). La lutte contre le déficit
budgétaire est un élément essentiel de la PB. L’option de la plupart des Etats modernes est de
mener une politique budgétaire de rigueur visant à maitriser le déficit c-à-d à le réduire faute
de la supprimer par :

- Une diminution des charges des fonctionnements ;


- Une réalisation d’actifs par des privatisations ;
- Le délaissement de certaines PB confié à d’autres acteurs (collectivités locales) ;
- L’application des normes communautaires qui fixent un seuil de déficit budgétaire à
ne pas dépasser (3% du PIB) Au sens du dispositif communautaire, la mesure du
déficit public consiste à évaluer le besoin de financement des adm publics au moyens
des concepts de la comptabilité nationale et plus précisément un système de
surveillance multilatéral des FB axé autour des objectifs suivants :
L’atteinte des objectifs du programme de stabilité
L’existence de procédure de contrôle et de sanction tenant compte des modifications
Adoption d’un programme de discipline budgétaire des déficits publics
Les recommandations aux Etats membres
Les mises en demeures ou les révisions de prêts
Les programmes de convergence des Etats membres
Sec 2 les impacts de la politique budgétaire sur les économies

Le cycle économique détermine la politique budgétaire. Toutes les PB sont sensibles à la


conjoncture. Ainsi, une politique budgétaire expansive ne provoque qu’une hausse des prix et
des intérêts nominaux à long terme sans effet sur le PIB. La PB n’a pas beaucoup d’influence
sur le taux de croissance à long terme. Il ne dépend ni que des progrès technique, du rythme
de croissance de la population et du volume de la richesse nationale. En revanche, les
dépenses publiques peuvent présenter un effet positif sur la croissance non pas tant par leur
niveau que par leur répartition. Il existe deux contraintes majeures :

A la contrainte de solvabilité des administrations publiques

L’accroissement du stock de la dette publique croit plus vite que le taux d’intérêt nominal de
la dette. Et cette augmentation rapide de la dette pose plusieurs problèmes :

- L’existence de la confiance des marchés financiers qui sont très sensibles à ce ratio
d’où la nécessité de stabiliser le ratio DEP/BIP qui est la principale contrainte de
soutenabilité de la dette;
- La nécessité absolue de maitriser le niveau des prélèvements obligatoires et des
dépenses publiques ;
- A mener des politiques de maitrise de l’évolution démographique (rajeunissement de
la pop) :
- Un haut niveau de dépense publique n’est en soi ni favorable ni défavorable d’un point
de vue économique. Il reflète simplement les préférences sociales en matière d’offre
de biens publics et de redistribution. Les dépenses publiques dépendent étroitement
des prélèvements obligatoires perçues et celles-ci ne peuvent évoluer indépendamment
des recettes compte tenu de la contrainte de solvabilité des administrations publiques.

Bla politique monétaire et fiscale


Elle vise la stabilisation et la réduction du taux des prélèvements obligatoires. La PM (baisse
des taux d’intérêt à court terme) n’est pas toujours suffisant et doit être complété par ma
politique fiscale. L’UMOA n’est encore une zone monétaire totalement intégré qui joue un
rôle… L’encadrement actuel des politiques budgétaire de ‘l’UMOA se traduit par l’adoption
d’un ensemble de critère de convergence pour les Etats membres en vue garantir la
surveillance des PB. en cas de dérapage significatif de la position budgétaire par rapport à ces
critères de convergence, il est demandé à l’Etat membre concerné de prendre des mesures
correctrices. La pression est d’abord politique car aucune sanction juridique n’est prévue. Le
déficit public excessif est défini :

- Par un besoin de financement des administrations publiques (au sens de la


comptabilité publique supérieure à la 3%) à moins que ce ratio n’est diminué de
manière substantiel et constant et atteindre un niveau proche de la valeur de référence
ou que le dépassement ne soit exceptionnel et temporaire ;
- Par une dette brute des administrations publiques supérieurs à 60% du PIB ; à moins
que ce rapport ne diminue suffisamment et ne s’approche de la valeur de référence à
un rythme satisfaisant. C’est seulement après qu’arrive les mises en demeure puis
éventuellement les sanctions.

Le pacte de stabilité et de croissance repose sur une bonne politique budgétaire. C’est
pourquoi, il est recommandé aux Etat d’éviter de mener une politique expansionniste non
concerté pour éviter une hausse des taux d’intérêt. L’un des défis majeurs est de maitriser les
facteurs qui ont un impact déterminant sur la critique budgétaire (le niveau de chômage, le
rajeunissement de la pop, la dividende démographique, les changement climatiques). C’est à
partir de la maitrise de ces facteurs et d’un diagnostic sans complaisance de la PB que l’Etat
pourra faire face à toutes les difficultés socio-économiques qui demeurent évidents en tout
état de cause que l’Etat maitrise les dépenses publiques ; c’est cela qui constitue la meilleure
garantie de la pérennité des services collectifs et des mécanismes de redistribution dans un
contexte de contrainte macro-économie.

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