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UNIVERSITE MOHAMED V – AGDAL ECOLE

MOHAMMADIA D’INGENIEURS GENIE DES PROCEDES


INDUSTRIELS

Etude et choix de matériaux des cuves sous


pression

Encadré par :
Mr.TOUZANI

Réalisé par :
Kbiri Alaoui Safae
Hammouchi Fatima zohra
Sommaire :

1-Introduction

2-Historique

3-Procèdes de fabrication

4-Exigence pour la conception

5-Détermination de l’indice de performance

6-Analyse des résultats obtenus


 Introduction :

L’appellation des équipements sous pression désigne l’ensemble des


appareils destinés à la production, la fabrication, l’emmagasinage ou la
mise en œuvre, sous une pression supérieure à la pression atmosphérique,
des vapeurs ou gaz comprimés, liquéfiés ou dissous. Les tuyauteries et
accessoires de sécurité en font également partie. Tous ces équipements
peuvent présenter un risque important en cas de défaillance alors on doit
fabriquer des cuves qui sont sécurisés .

Les cuves sous pression permettent de stocker du produit enl’agitant si


besoin. L’air comprimé inséré dans la cuve pousse le produit vers le
pistolet de pulvérisation.

Les cuves sous pression ou sous vide assurent simultanément plusieurs


fonctions :
- Flux de matière régulier, pas de pulsations
- Consistance régulière de la matière grâce aux agitateurs
- Pas de formation de peau à la surface des matières liquides
- Pas d’émanation de substances gazeuses (ex. vapeur de solvant)
- Longévité, très peu de pièces d’usure
- Sécurité de fonctionnement
- Certaines cuves sont conçues pour l’intégration de seaux de peinture
standard .

Exemples :
Appareils sous pression
• de gaz :
> compresseurs, bouteilles, réservoirs, tuyauteries et accessoires >
autoclaves pour réacteur
• de vapeur :
> chaudières, autoclaves à stérilisation
• de liquide :
> équipements hydrauliques

Historique :

La cuve sous pression est une spécialité de la chaudronnerie industrielle


depuis plus de 65 ans. C’est unappareil sous pression soumis à des codes
de constructions .Il y a des réservoirs sous pression en acier inoxydable et
d’autre en alliage nickel. Les cuves à pression peuvent être proposées
avec un système d’agitation, avec double enveloppe ou bien calorifugée.

 Procédé de fabrication :

Puisque l’acier est le matériau le plus utilisé dans la construction


des cuves sous pression, on va citer le procédé de fabrication de
la tôle d’acier.

Or, l’élaboration d’une tôle d’acier se fait généralement selon


trois opérations fondamentales :

 L’opération d’élaboration :

Il s’agit de produire la nuance de l’acier souhaité

 L’opération de la coulée :

C’est une solidification du métal en fusion. Il consiste à remplir de métal


liquide un moule violement refroidi, puis à extraire lentement le produit
du moule alors que celui-ci est, dans certains cas, encore liquide à cœur.

 L’opération de la mise en forme :

Il se fait en laminage à chaud ou en laminage à froid pour aboutir à la


production d’acier sous forme de tôle ou de barre :

 Le laminage à chaud :

Les brames qui sont acheminées vers le laminage à chaud, sont


réchauffées à 1200 °C puis laminées en passant entre plusieurs séries de
deux cylindres soumis chacun à une forte pression. A la fin, l’épaisseur
de la bande d’acier est comprise entre 1,2 et 5 mm, soit 200 plus fois fine
que la brame initiale. Les rubans de tôle obtenus sont alors embobinés et
les bobines expédiées au laminage froid.

 Le laminage à froid :

Les tôles, avant d’arriver aux laminoirs à froid, sont décapées par de
l’acide chlorhydrique ou de l’acide sulfurique pour enlever les oxydes de
surface formés lors du laminage à chaud. Le laminage à froid permet de
ramener l’épaisseur à moins de 0,1 mm par le passage de celle-ci dans un
train de laminage composé de cylindres réducteurs. A la différence du
précédent, les tôles doivent être lubrifiées par une émulsion d’huile dans
de l’eau qui supportera les élévations de température et une partie des
contraintes mécaniques. La réduction est moins impressionnante que celle
effectuée à chaud mais nettement plus difficile vu qu’elle a lieu à basse
température. Et avant d’être envoyées au recuit les tôles sont dégraissées.

 Méthodologie a suivre :

Les cuves sous pression ont pour but de résister à la pression


intérieure tout en assurant une sécurité lors du fonctionnement
normale ou lors du fonctionnement anormale c’est-à-dire que toute
rupture doit être évitée soit par la propagation de la fissure due à la
limite d’élasticité du matériau ou soit par la détection de la fuite.

La méthodologie qu’on va suivre pour le choix du matériau adéquat


pour la construction de la cuve sous pression est représenté comme suit
:
 le choix du matériau adéquat pour la construction de la
cuve sous pression :

 les exigences de conception :

Fonction :
Cuve sous pression opérant en toute sécurité
Pression du travail : P
Contraintes :
Rayon de la cuve : R
Objectifs :
Maximiser la sécurité en utilisant le critère basé sur la propagation de la fissure
avant la rupture de la cuve et ceci grâce à la limite d’élasticité du matériau.
Maximiser la sécurité en utilisant le critère basé sur la détection de la fuite
avant la rupture de la cuve.

 Variables libres :
Choix du matériau adéquat pour la construction de la cuve .

-Détermination de l’indice de performance :

 L’énoncé du problème :

Il s’agit d’une étude et choix de matériau d’une cuve cylindrique sous pression
qui doit opérer en toute sécurité à l’échelle industrielle.
 Le modèle :

Si on considère une section verticale dans une cuve cylindrique assimilée à un


cylindre infinie, la force appliquée sur cette section verticale de longueur L et
grâce à la pression intérieure s’écrit :
𝑭=𝑷𝑫𝑳 (1)
Tel que :
𝐹 : Force dans une direction horizontale.
𝐷 : Diamètre de la cuve.
𝐿 : Longueur de la cuve.

Cette force est équilibrée par la contrainte radiale appliquée sur la paroi de la
cuve et on peut écrire :
𝑭=( 𝑳𝒆 ) (2)
Tel que :
𝜎ℎ : la contrainte radiale.
𝑒 : l’épaisseur de la paroi.
Ainsi, on identifie les deux relations (1) et (2) et on trouve :
𝝈𝒉= 𝑷𝑫𝟐𝒆 (3)
L’épaisseur est choisie de telle façon que dans la pression intérieure du travail,
la contrainte appliquée par ce dernier doit être inférieur à la contrainte due à la
limite d’élasticité.

 Type 1 : Cuve sous pression de petite taille

Pour s’assurer qu’il n y a pas de fissure ou que le diamètre de la faille est


supérieur à 2 𝑎𝑐, la cuve est testée par ultrasons ou par méthode de rayons X, et
donc la contrainte qui est responsable de la propagation de la fissure s’écrit :
𝝈= 𝑪𝑲√𝝅𝒂𝒄 (5)
Avec :
𝐶 : Constante qui égale à 1.
𝐾 : Ténacité et c’est un facteur qui dépend de la fragilité à la déformation
plane.

Et pour fonctionner en toute sécurité, il faut que :


𝜎ℎ≤ 𝜎
Ce qui donne :
𝒑≤ 𝟐𝒆𝑲𝑫 √𝝅𝒂𝒄 (6)
D’après la formule (6), on remarque que pour une grande valeur de la pression
de travail est supportée par la valeur K, d’où on déduit le premier indice de
performance du matériau :
𝑰𝟏=𝑲 (7)
Or, le seul problème qui se pose, c’est que dans le cas où le test a donné une
fausse valeur du diamètre de la faille 𝑎𝑐, la condition représenté par l’inégalité
(6) ne suffit pas pour que la cuve opère en toute sécurité, et donc pour assurer
que la fissure ne peut pas se propager même si la contrainte qui en est
responsable atteint la valeur de la limite d’élasticité 𝜎𝑒 il faut que :
𝜎 ≤ 𝜎𝑒
Ce qui donne :
𝝅𝒂𝒄 ≤(𝑲𝝈𝒆)𝟐 (8)
D’après la formule (8), on remarque que pour avoir une fissure tolérable, il faut
maintenir une grande valeur de 𝐾𝜎𝑒, d’où on déduit un deuxième indice de
performance du matériau :
𝑰𝟐= 𝑲𝝈𝒆 (9)
 Type 2 : Cuve sous pression de grande taille

Dans le cas des cuves sous pression de grande taille, les types de tests qu’on a
cité dans le cas des cuves de sous pression de petite taille à savoir les ultrasons
ou la méthode des rayons X ne sont plus envisageables car la propagation des
fissures peut être influencée par le phénomène de corrosion ou lors de la
recharge de la cuve par le fluide. Alors, la sécurité est assurée lorsque la fuite
causée par la fissure peut être détectée. Or cela est réalisé lorsque la contrainte
est inférieur ou égale à :
𝝈= 𝑪𝑲√𝝅𝒆𝟐 (10)
Avec : C une constante qui est égale à 1
L’épaisseur de la paroi de la cuve est conçue de telle façon que cette dernière
résiste à la pression P sans aucun effet d’élasticité, et ceci est assuré lorsque la
contrainte due à la pression appliqué par le fluide doit être inférieure à la
contrainte due à la limite d’élasticité, c’est-à-dire que :
𝜎ℎ≤ 𝜎𝑒
Ce qui donne :
𝒆 ≥ 𝑷𝑫𝟐𝝈𝒆 (11)
Or, pour détecter la fuite tout en maintenant une fissure stable il faut que :
𝝈𝒆= 𝝈= 𝑪𝑲√𝝅𝒆𝟐 (12)
En remplaçant la relation (12) dans la relation (11), on aura :
𝑷 ≤𝟒𝑲𝟐𝝅𝑫𝝈𝒆
Alors, une grande valeur de la pression P est supportée par le matériau lorsque
on maintient une large valeur de 𝐾2𝜎𝑒, d’où on déduit un troisième indice de
performance du matériau :
𝑰𝟑= 𝑲𝟐𝝈𝒆
Les indices de performance 𝑰𝟏 et 𝑰𝟐 peuvent avoir de grandes valeurs
lorsqu’on maintient une faible valeur de 𝜎𝑒, et ceci peut être applicable si les
cuves opèrent pour des faibles valeurs de pression. Or, pour que les cuves sous
pression opèrent dans les conditions de sécurité les plus favorables, il faut
maximiser la valeur de la contrainte d’élasticité 𝜎𝑒, d’où on déduit un
quatrième indice de performance du matériau :
𝑰𝟒= 𝝈𝒆

- Le critère du choix :
Le critère de sélection est déterminé sur la base de la figure ci-dessous et qui
représente la ténacité 𝐾 en fonction de la limite d’élasticité . On considère le
concept basé sur la propagation de la fissure avant la rupture. Une ligne
diagonale correspond à une valeur constante 𝐼 = 𝐾 /𝜎𝑒 lie le matériau à
la performance correspondante, et les matériaux qui sont en dessous de la ligne
sont les plus adéquats. Et la ligne qui correspond à 𝐼 = 0,6 𝑚1/2 réduit la liste
des matériaux à utiliser à l’acier le plus dur, cuivre, aluminium, titanium allié,
ainsi que certains polymères.
On considère maintenant le concept basé sur la détection de la fuite avant la
rupture et qui correspond à 𝐼 = 𝐾 2 𝜎𝑒 permet de favoriser l’utilisation du
l’acier micro allié, l’acier inoxydable, et l’acier au carbone. Les résultats
suivant représentent les matériaux adéquats pour des cuves sous pression qui
opèrent en toute sécurité :
 Analyse des résultats obtenus :

D’après le tableau on remarque que les cuves sous pressions sont toujours
construites en acier. Mais pour le cas des chaudières, il est préférable
d’utiliser le cuivre, et que même si il est trop cher, il résiste bien à la
corrosion. Et en ce qui concerne les cuves sous pression qui sont trop
légères, on peut utiliser le titanium comme matériau de construction car
l’utilisation des fibres de l’’acier semble très difficile de point de vue
construction et cela grâce à la résistance élevée à la traction de ce type de
fibre.

Conclusion :
Ce travail m’a permis de conclure que l’étude et choix de matériaux est
une étape importante pour la conception d’un équipement puis l’objectif
principale de cette étude est d’optimiser le coût de construction tout en
respectant les consignes qui nous permettent d’atteindre les performances
nécessaires ainsi que de répondre aux exigences de la sécurité de
fonctionnement des équipement, et donc essayer d’établir une relation qui
lie les trois grands volets « Equipement », « Performance » et «
Opérateurs ». Et donc, pour choisir le matériau adéquat, on a recours à
suivre les étapes sur lesquelles on s’est basé pour effectuer ce projet, et
qui nous a donné une idée générale sur comment se fait la sélection d’un
matériau tout en respectant en se basant sur des indices appelées « Indice
de performance de matériaux ».

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