Vous êtes sur la page 1sur 82

Lexique de géologie

sédimentaire
ABC DEF GHI JKL MNO PQR STU VWXYZ

A
Agglomérat (LYELL, 1831): assemblage chaotique de débris anguleux, ( > 2 cm)
cimentés, de matériaux volcaniques ( = brèche volcanique).

Albâtre: ce terme désigne deux variétés de pierres ornementales : a) masse


finement grenue de gypse, ressemblant au marbre de Carrare. (Syn.: alabastrite,
albâtre gypseux) ; b) variété d'onyx calcaire des auteurs anciens. (Syn.: albâtre
calcaire, albâtre oriental, albâtre égyptien, marbre onyx).

Alios (mot gascon): grès brun et noirâtre à ciment d'oxyde de fer et de matière
organique, représentant généralement le niveau d'illuviation, imperméable, d'un
profil podzolique. Syn.: bétain, grenailles, grepp, grison, orstein (All.).

Alun: groupe de minéraux résultant généralement de l'altération de schistes riches


en pyrite, par l'action de solutions sulfuriques sur des silicates de potassium et
d'aluminium. L'alun était utilisé autrefois pour fixer les teintures. La formule de
l'alun potassique est: KAl(S04)2.12H2O

Alvéolaire (structure): c'est une des structures des paléosols. Il s'agit de septes
micritiques arqués de quelques centaines de µm de long, développés dans des
cavités, généralement des racines.

Ambre: résine fossile d'origine végétale, transformée au cours de la fossilisation en


une masse transparente à translucide, à éclat résineux et à cassure conchoïdale de
couleur jaune, parfois brunâtre ou rougeâtre (Dr = 2-2,5 et Ds = 1,1), C10H16O
(syn.: succin). Ne pas confondre l'ambre jaune que l'on trouve associée aux roches
sédimentaires avec l'ambre gris que l'on recueille, flottant sur la mer, et qui
représente des concrétions intestinales de cétacés.

Ampélite (de αµπελοσ = vigne, A. BRONGNIART, 1827): shale argileux noir,


très charbonneux, chargé de pyrite en grains très fins, qui servait autrefois à
l'amendement des terres à vigne. Il en existe un niveau dans le Westphalien du
Synclinal de Namur : l'Ampélite de Chokier qui servit autrefois à la fabrication de
l'alun de Liège (Syn.: schiste alunifère).

Anthracite (de ανθραζ= charbon): variété de houille à cassure brillante, parfois


conchoïdale, riche en carbone ( > 90 %) brûlant sans fumée et ne tachant pas les
doigts.

Anthraxolite: matière carbonée à éclat brillant et cassure conchoïdale formée par


diagenèse et métamorphisme de matière carbonée dérivant probablement de
produits pétroliers.

Antidune: dune formée dans des conditions d'écoulement rapide et qui se déplace
dans le sens inverse du courant, par érosion de sa partie aval et sédimentation sur sa
partie amont. Le tableau ci-dessous montre les relations entre vitesse du courant et
type de ride.

Ardoise: voir phyllade (roche métamorphique).

Arène (du lat. arena = sable): sable grossier provenant de la désagrégation


superficielle des granites et des gneiss.
Arêtes de poisson (stratifications en): structures sédimentaires formées par la
superposition de rides de courant de sens opposé. Elles sont caractéristiques de la
zone littorale et des chenaux de marée. (Angl: "herringbone cross bedding").

Argiles: roches terreuses, cryptocristallines essentiellement constituées de


minéraux de type phyllosilicate, parmi lesquelles on distingue, pratiquement : a)
des argiles plastiques ou terres glaises dont la particularité est de former une pâte
lorsqu'on les imbibe d'eau. Les constituants minéraux essentiels en sont la kaolinite
et l'halloysite. Elles servent surtout à la fabrication des briques et des tuiles ; b) des
argiles smectiques ou terres à foulon qui possèdent des propriétés décolorantes et
détergentes. Elles servent au dégraissage des laines et au raffinage des huiles. Les
constituants minéraux essentiels sont les illites et les montmorillonites.

Argile à blocaux (angl. : boulder clay): diamicton d'origine glaciaire ou prédomine


la phase argileuse.

Argile à silex: argile résiduelle provenant de la dissolution d'une craie à silex.

Argile grasse: argile très plastique, riche en minéraux argileux, laissant à la


cuisson de nombreuses fentes de retrait. Pour éviter ce défaut, on ajoute une
matière inerte (poudre de quartz) ou on choisit une argile maigre, c'est-à-dire une
argile à kaolinite comportant une fraction silteuse importante.

Argile réfractaire (angl.: fire-clay): argile kaolinique très pure, utilisée pour la
fabrication de la porcelaine.

Argile résiduelle: résidus insolubles de la dissolution des roches calcaires qui


s'accumulent dans les parties déprimées des plateaux karstiques et dans les poches
de dissolution (y compris les grottes) que l'on rencontre dans les terrains calcaires.

Argilite: terme ambigu utilisé tantôt comme synonyme de roche argileuse (Ex .: A.
CAROZZI, 1953; P. BELLAIR et CH. POMMEROL, 1968) - tantôt comme
synonyme d'argile indurée (G. MILLOT, 1963) - tantôt encore comme synonyme
d'argile schisteuse, se fendant suivant les plans de stratification (F. RINNE, 1905),
ce qui correspond au shale des auteurs anglais.

Argilolite (A. BRONGNIART, 1827): tuf rhyolitique altéré, bigarré, partiellement


silicifié, associé aux coulées acides. Syn.: argilophyre (A. BRONGNIART, 1813).

Arkose (A. BRONGNIART, 1823): grès contenant plus de 25 % de feldspaths.


Cf. Classification des grès.

Arrière-plage

Asphalte: produit d'oxydation des pétroles se présentant sous forme de masse


solide, amorphe, noire ou brune. Soluble dans le sulfure de carbone et aisément
fusible.

ATTERBERG (Echelle granulométrique d', 1905): le diamètre de base est 2 mm et


les diamètres successifs forment une progression géométrique de raison 10.
L'échelle des ζ (W.C. KRUMBEIN, 1937) est définie par la relation : ζ = 0,301 -
log10 D, D désignant le diamètre des grains. L'échelle du pédologue suédois
ATTERBERG (1846-1916) a été largement utilisée en Europe (surtout en
Allemagne) et elle fut adoptée en 1927 par la Commission internationale de la
science des sols.

Atoll: anneaux récifaux de quelques centaines de m de large, ceinturant une


étendue d'eau marine d'une quarantaine de m de profondeur au plus appelée lagon.
La couronne atollienne comprend les zones suivantes, de l'océan vers le lagon:

• récif externe avec coraux vivants;


• ride à lithothamniées;
• platier externe;
• plage;
• motu avec cocoteraies alternant avec hoa; parfois, passes;
• levée sédimentaire avec éventuellement stromatolithes;
• talus sédimentaire se raccordant au plancher du lagon.
Auges (stratifications en): rides créées par des courants dont les surfaces limites
incurvées définissent des formes en auge. (Angl.:"trough cross bedding").

Avant-plage

Avoine (Pierre d'): variété décalcifiée, de couleur jaune-paille, des Psammites du


Condroz (Famennien). Exploitée pour la confection des bacs à acide (Villers-le-
Temple, Vierset, Flône) et comme abrasif en marbrerie (Onhaye, Chaumont-
Florennes et Ermeton-sur-Meuse).
B
Baeleghem (Pierre de): grès calcaire du Lédien (Lutétien supérieur) qui fut exploité
jadis pour la construction de monuments en Belgique et aux Pays-Bas. Baeleghem
est situé à 17 km à l'Ouest d'Alost.

Bafflestone

Bahamite (BEALES, 1958): 1) calcaire grenu ressemblant au dépôt qui se forme à


l'heure actuelle à l'intérieur des Bahama Banks et dont la particularité est la
présence de grains composites (grapestones) formés par l'agglutination de plusieurs
petits grains liés par un ciment calcaire. 2) ooïde dont le cortex a subi une
micritisation.

Ball and pillows: structure sédimentaire formée par déformation de sables gorgés
d'eau. La base de la couche sableuse est ondulée, voire même découpée en une
série de nodules séparés les uns des autres rappelant des traversins. La dimension
de ces structures est variable, allant de quelques cm à plusieurs m de longueur. Leur
formation pourrait être liée au passage d'ondes sismiques, favorisant un
échappement de fluides et une remobilisation des sédiments. (Franç.:
"pseudonodules", "structures en traversins").

Pseudonodules dans les grès famenniens de la Formation de Montfort à Arbre.


Bardiglio: marbre saccharoïde gris à odeur fétide (quand on le casse) intercalé dans
le Marbre de Carrare.

Barkhane

Bassin sédimentaire: même si des sédiments peuvent se déposer pratiquement dès


leur érosion, leur devenir est en général de terminer leur voyage au sein d'un bassin
sédimentaire. Un bassin sédimentaire ne se forme que là où des sédiments peuvent
s'accumuler. Cette évidence recouvre un concept majeur : l'accumulation des
sédiments nécessite une création d'espace, résultat soit d'un enfoncement de la base
du futur bassin (subsidence), soit d'une hausse du niveau marin (cf. cours de
dynamique des bassins sédimentaires).

D'une manière générale, on peut distinguer les bassins sédimentaires en fonction de


leur position dans le cycle géologique : (1) les bassins sédimentaires actifs, (2) les
bassins non fonctionnels (parce qu'exondés) mais peu déformés et (3) les anciens
bassins, généralement fortement déformés et incomplets, intégrés dans une chaîne
de montagnes.

On peut aussi les distinguer sur la base des mécanismes qui les génèrent, c.-à-d. des
mécanismes responsables de leur subsidence:
• Les bassins associés à des zones de divergence de plaques tectoniques. Ces
bassins se forment là où la croûte terrestre est étirée et amincie:
o rifts continentaux (A) : c'est le début de la phase d'ouverture. Le
substrat est une croûte continentale. Les remplissages sédimentaires
consistent en dépôts continentaux de cônes alluviaux, de lacs, de
fleuves (exemple : graben du Rhin). Du volcanisme est souvent
associé, suite à l'extension crustale (basaltes des plateaux, basaltes
alcalins,…);
o rifts océaniques : à partir d'un certain stade, le rift continental est
envahi par la mer. Les sédiments sont variés, depuis des dépôts
continentaux jusqu'à des dépôts beaucoup plus profonds (exemple :
sud de la mer Rouge). Le volcanisme est intense et évolue vers des
tholéiites;
o marges passives et bassins océaniques (B) : c'est l'évolution ultime des
rifts continentaux. Les marges continentales sont structurées en demi-
grabens et de la croûte océanique nouvellement formée sépare les
continents. Le volcanisme est réduit au niveau des marges passives et
les sédiments sont très variés, depuis des dépôts de plate-forme
jusqu'à des dépôts pélagiques (exemple : océan Atlantique). Les
épaisseurs sédimentaires diminuent depuis la marge continentale vers
le bassin océanique. La subsidence résulte du jeu des failles normales,
de la charge sédimentaire et du refroidissement progressif de la croûte
océanique.
• Les bassins associés à des zones de convergence de plaques (C) :
o fosses océaniques : ce sont des dépressions océaniques profondes
localisées au niveau des zones de subduction. Les sédiments
consistent en dépôts pélagiques, associés à des turbidites si le
continent est proche. Ces sédiments sont rapidement et intensément
déformés suite à la subduction: ils constituent le prisme d'accrétion
(exemple: fosse du Japon);
o bassins d'avant-arc : géographiquement proches des précédents, situés
comme leur nom l'indique en avant des arcs volcaniques, sur la plaque
supérieure. Leur subsidence serait due à la flexure de cette plaque
suite à l'entraînement par la plaque subductée. La déformation est
moins intense que dans le prisme d'accrétion et les sédiments sont à
caractère moins profonds et plus riches en dépôts volcano-
sédimentaires (exemple : mer Tyrrhénienne);
o bassins d'arrière-arc: ces bassins ressemblent par leur mécanisme de
subsidence et par leur remplissage aux bassins liés à la divergence de
deux plaques. Les dépôts volcano-sédimentaires y sont cependant
mieux représentés (exemple: mer du Japon);
o bassins d'avant-chaîne : lorsque la subduction de deux plaques se
poursuit par une collision continentale, l'épaississement de la plaque
continentale supérieure provoque une subsidence due à la surcharge.
Les apports en provenance de la chaîne en voie d'érosion sont
énormes et les dépôts sont variés (marins, continentaux). Le
volcanisme est rare (exemple: plaine du Pô).
• Les bassins associés à des zones où les plaques continentales coulissent le
long de failles transformantes (D) : ces bassins s'ouvrent suite à des
changements dans la direction de failles décrochantes ou à la présence de
zones de relais. Les sédiments sont continentaux et le volcanisme est rare
(exemple: bassin de la mer Morte le long de la faille du Levant).
• Les bassins intra-montagneux: ces bassins se forment en contexte
d'extension après collision. Ils sont emplis de sédiments continentaux (cônes
alluviaux, évaporites, lacs, charbon, rivières,…) (divers exemples dans les
Andes et l'Himalaya).
• Les bassins intracontinentaux en contexte atectonique: ces bassins stables et
à subsidence relativement faible résultent d'un amincissement modéré de la
croûte (sans apparition de rift) ou d'un refroidissement du manteau. La
subsidence peut être entretenue par la surcharge sédimentaire. Les sédiments
sont continentaux (lacustres, désertiques, etc.) voire marins et ne sont pas
plissés (exemple : Bassin de Paris).
L'enregistrement géologique montre que certains bassins possèdent une histoire
polyphasée et peuvent passer d'un type à l'autre. C'est bien sûr le cas des rifts
continentaux qui peuvent évoluer en marge passive/bassins océaniques et aussi
celui des fosses océaniques/bassins d'arrière-arc/bassins d'avant-arc qui peuvent
être repris dans un bassin d'avant-chaîne lors d'une collision continentale.

Bauxite (BERTHIER, 1821, d'après la localité des Baux de Provence): roche


massive de teinte variable, allant du blanc au brun-rouge, constituée d'un mélange
de différents oxydes et hydroxydes d'aluminium, amorphes ou cristallins: gibbsite,
boehmite, diaspore,… et renfermant des impuretés: opale, hydroxyde de fer,
minéraux des argiles, matière silteuse, etc… C'est en fait une latérite riche en
aluminium.

Beach rock: concrétions gréseuses souvent stratifiées observées le long des plages
en zone tropicale ou subtropicale. L'induration rapide des beach rocks est due à
l'évaporation de l'eau en zone inter- à supratidale et à la précipitation de ciment
carbonaté.

A: Beach-rock le long de la plage de Coral Bay. B: détail d'un beach-rock montrant


l'incorporation de coquilles et de fragments de grès (flèche), Australie.

Bedload: ensemble des particules en mouvement par roulement, traction et


saltation sur le lit d'un cours d'eau. Il s'agit généralement de galets et de sable.
Bentonite (W.C. KNIGHT, 1897, d'après la localité de Fort Benton, Montana,
USA): (1) terme commercial pour désigner la montmorillonite; (2) lit argileux riche
en montmorillonite issu de la diagenèse de cendres volcaniques.

Bimsstein (BOETIUS de BOOT, 1636): ponce. - Le terme est parfois utilisé pour
désigner des produits artificiels, utilisés comme matériaux de construction à cause
de leur légèreté.

Bindstone

Biomicrite

Biosparite

Bioturbation: ensemble des phénomènes de perturbation des sédiments par


l'activité organique. On distingue:

• Les traces de racines. Les traces de racine sont associées à


la pédogenèse dont elles sont un des critères d'identification. Ce type de
bioturbation se distingue des terriers par le diamètre variable des structures,
leur aspect souvent fourchu et leur terminaison conique. Des microstructures
particulières se développent au sein du vide laissé par la dégradation des
racines et également dans la zone de sédiment immédiatement influencée par
leur présence (manchon);
• Les traces de déplacement et de repos. En milieu sous-aquatique, les pistes
sont généralement produites par des arthropodes. Ces pistes sont souvent
conservées en relief sur la base de la couche sédimentaire surincombante. On
connaît par exemple les bilobites qui sont des traces de trilobites. Les
helminthoïdes sont des traces énigmatiques du flysch alpin. En milieu sub-
aérien, les très rares pistes sont préservées dans des sédiments imbibés d'eau;
• Les traces de logement. De nombreux organismes suspensivores construisent
des terriers. Ils y trouvent protection contre les prédateurs et éventuellement
contre l'exondation temporaire du milieu. En général, ces terriers sont
disposés plus ou moins perpendiculairement par rapport à la surface du
sédiment. Leurs occupants recueillent les particules nutritives en suspension.
Le renouvellement de cette nourriture exige une agitation permanente des
eaux. C'est la raison pour laquelle les traces de logement sont fréquentes
dans les milieux peu profonds, en particulier en domaine littoral. Dans
l'environnement de haute énergie de la zone intertidale, les substrats durs
sont creusés par les lithophages (perforations de spongiaires, annélides,
lamellibranches,...). Ces perforations sont reconnaissables car elles tronquent
les éléments squelettiques du sédiment. Dans les substrats meubles, d'énergie
moins forte, on observe deux types de terriers: des terriers simples en forme
de tubes rectilignes ou de poches; les organismes y restent en contact avec le
milieu extérieur par l'intermédiaire de siphons (lamellibranches); les
arthropodes projettent leurs appendices antérieurs hors de leur terrier, tandis
que les oursins assurent la circulation de l'eau par le mouvement de leurs
ambulacres. Un autre type de terrier, en forme de U, communique avec la
surface par deux orifices. Dans cette configuration, la circulation de l'eau est
entretenue par les contractions du corps de l'organisme (annélides) ou par le
mouvement des appendices (arthropodes);
• Les traces de nutrition. Les traces de pacage sont le résultat de la quête de
nourriture à la surface des sédiments (en général, une mince pellicule de
matière organique). Ce type de trace est fréquent dans les dépôts
relativement profonds (flysch). D'autres organismes détritivores creusent un
réseau complexe de galeries comblées au fur et à mesure de leur progression
dans le sédiment. Le tracé des galeries n'est reconnaissable que grâce à la
différence d'aspect (texture, couleur) entre le remplissage du terrier et
l'encaissant. Le développement de tels réseaux peut se faire par ramification
d'une galerie centrale ou par translation à partir de terriers en forme de U.
Les terriers laissés par des traces de nutrition sont en général considérés
comme indicateurs d'environnements plus profonds que les terriers d'habitat.
Bioturbation et bathymétrie.

Bitume: terme ambigu: au sens vulgaire, désigne la substance hydrocarbonée


servant au revêtement des chaussées et des trottoirs (dans ce cas, synonyme de
goudron); au sens scientifique, désigne tous les hydrocarbures naturels libres
(huiles de pétrole et asphaltes) qui sont solubles dans le sulfure de carbone, par
opposition aux pyrobitumes qui ne peuvent être extraits des roches qui les
contiennent (par exemple, les schistes bitumeux) que par distillation.

Bleu belge: marbre à fond noir ou bleu noir, finement veiné de calcite blanche,
d'âge warnantien.

Boghead (du nom d'une localité d'Ecosse, J. QUECKET, 1853): charbon formé par
l'accumulation d'algues microscopiques. Syn.: torbanite (exploitée à Torban Hill,
près de Boghead).

Boulder: gros bloc de pierre arrondi par l'érosion.

BOUMA (séquence de): séquence de dépôt idéale formée par un courant de


turbidité. La séquence de Bouma (1962) comprend une série de termes (A-E) dont
la granulométrie est globalement décroissante. D'autres séquences ont été
proposées pour des courants de turbidité moins denses que dans le modèle de
Bouma.
Brèche: toute roche consolidée formée d'éléments anguleux d'assez grande taille. Il
existe des brèches sédimentaires (conglomérat à débris anguleux, brèche de pente,
brèche récifale) des brèches volcaniques (brèches d'explosion, d'écoulement, …),
des brèches tectoniques (brèche de faille, brèche de friction), …

Brocatelle: variété de marbre dont le dessin rappelle les étoffes du même nom.
Constitué en réalité de débris de coquilles jointives. Exploité principalement à
Tortose (Espagne), Sienne (Italie) et Boulogne et Moulins (France).

Butte-témoin

C
Cacholong: terme mongol désignant la matière opaque, blanc mat, ressemblant à
de la porcelaine, constituée d'un mélange d'opale et de calcédoine, formant la
bordure de certains silex.

Calcaire à entroques: calcaire formé par l'accumulation d'entroques (articles


composant la tige des crinoïdes ou encrines); syn.: calcaire encrinitique, calcaire à
crinoïdes.
Calcaire ampéliteux (L. CAYEUX, 1935): Calcaire noir mat à grain fin
renfermant souvent de la matière charbonneuse tachant les doigts.

Calcaire argileux: calcaire à grain fin où la matière argileuse est régulièrement


disséminée dans toute la masse ou concentrée en petits flocons uniformément
distribués dans la masse calcaire. Les calcaires argileux forment la transition entre
les calcaires et les marnes. (L. CAYEUX, 1935).

Calcaire bitumineux: calcaire finement zonaire montrant une alternance de lits


beige clair et brun foncé dont la coloration résulte d'une imprégnation variée en
matières organiques que les chimistes qualifient de kérogène. Lors d'une distillation
à l'abri de l'air, vers 500°C, les calcaires bitumimeux fournissent une certaine
quantité d'hydrocarbures liquides, mais ils ne contiennent pas de bitume autonome
qui puisse être séparé par dissolution dans du sulfure de carbone. Syn.: calcaire
asphaltique. (Angl.: Oil shales).

Calcaire construit: roche calcaire qui résulte de la fixation du CaCO3, dans les
squelettes d'organismes fixés, vivant en colonies sur le fond de l'eau et capables
d'édifier des récifs (biohermes ou biostromes). Nombre de calcaires construits sont
désignés par le nom de l'organisme prédominant: calcaire corallien ou coralligène,
calcaire à polypiers, calcaire à bryozaires, calcaire algaire, etc… Syn.: calcaire
récifal, boundstone, reef rock.

Calcaire coquillier: calcaire qui renferme une grande quantité de coquilles de


mollusques. Syn. :+calcaire conchylien, lumachelle. Ne pas confondre ces termes
lithologiques avec l'unité stratigraphique désignant le Trias moyen et appelée
Muschenkalk = Conchylien.

Calcaire dur/calcaire tendre: (vocabulaire de carrier) les calcaires durs se débitent


à la scie sans dents au moyen d'eau et de sable (ex : les marbres) tandis que les
calcaires tendres se débitent à sec à l'aide d'une scie à dents.

Calcaire graveleux, grossier, grenu, granuleux: calcaires formés par


l'agglomération de grains calcaires discernables à l'œil nu (ce qui les distingue des
calcaires lithographiques dont le grain est si fin que la roche apparaît parfaitement
homogène). Il n'existe malheureusement pas de limites granulométriques précises
entre les différents types de calcaire, d'où un flottement inévitable dans l'application
des termes d'un auteur à l'autre.

Calcaire grumeleux: dans la description de la structure grumeleuse, L. CAYEUX


distingue: a) la structure d'origine secondaire qui correspond aux pseudo-allochems
de R.L. FOLK et b) la structure d'origine dynamique qui s'applique aux
accumulations de pellets (R.L. FOLK, 1959).
Calcaire lithographique: calcaire à grain extrêmement fin et doté d'une certaine
porosité qui fut longtemps utilisé en lithographie. Le calcaire lithographique le plus
célèbre est le calcaire portlandien de Solenhofen (Bavière). Syn.: calcaire
cryptocristallin (L. CAYEUX, 1935, 140), calcaire microgranulaire (J. JUNG,
1958), micrite (R.L. FOLK, 1959) (calcareous) mudstone (R.J. DUNHAM, 1962).

Calcaire noduleux: calcaire argileux dans lequel la calcite s'est concrétionnée


autour de certains points d'attraction durant la diagenèse. Par augmentation de la
teneur en matière argileuse, on passe au calcshiste noduleux. (ALL.: Knollenkalk,
Flazerkalk). Certains calcaires noduleux ont été exploités comme marbre: griotte et
campan (Dévonien des Pyrénées), guillestre (Jurassique des Alpes), ammonitico-
rosso (Crétacé des Apennins).

Calcaire oolithique (ou oolitique, de ωον = œuf): calcaire constitué par


l'accumulation de petits corps sphériques de la dimension d'une tête d'épingle,
appelés oolithes (oolites) et réunis par un ciment. Syn.: oomicrite, oospathite.

Calcaire pisolithique (ou pisolitique, de πισοσ = pois): calcaire formé par


l'accumulation de grosses oolithes dont le diamètre dépasse 2 mm.

Calcaire pseudo-oolithique (J.G. BORNEMANN, 1885): calcaire constitué de


pseudo-oolithes, c'est-à-dire de sphères calcaires dépourvues de structure interne (=
Kryptoolith de H. LORETZ = Oolithoide de F. ZIRKEL). Il s'agit des calcaire
à pellets de FOLK.

Calcaire sableux, silteux, argileux: calcaire renfermant une quantité notable (mais
inférieure à 50 %) de constituants terrigènes. (Angl.: sandy-, silty-, muddy
limestone).

Calcaire sapropélien: roche du Carbonifère présentant une teinte noirâtre et un


aspect mat et montrant en coupe mince un pigment isotrope brun très pâle, plus ou
moins finement dispersé dans la masse calcaire. Les calcaires sapropéliens sont
apparentés aux calcaires bitumineux.

Calcaire siliceux: calcaire imprégné de silice (à l'état d'opale) ou envahi par une
silicification secondaire.

Calcirudite, calcarénite, calcisiltite, calcilutite: calcaires détritiques dont les


débris ont la dimension respective des graviers, des sables, des silts et des argiles.

Calcrete (G.W. LAMPLUGH, 1902): concrétionnement pédogénétique affectant


des sols riches en carbonates. (= duricrust, caliche).

Calcschiste: terme ambigu désignant: a) un micaschiste calcitifère (+); b) une


roche sédimentaire zonaire montrant une alternance régulière de minces lits
calcaires et argileux (L. CAYEUX, 1935, 54); c) roche calcaire devenue plus ou
moins schisteuse sous l'influence d'actions mécaniques.

Caliche: terme ambigu désignant notamment : a) des dépôts de nitrates alcalins du


désert de l'Atacama (Pérou/Chili) ; b) une variété de croûte dure (cf. calcrete).

Calotte glaciaire

Campan: calcaire noduleux de teinte verte, mêlée de rouge foncé, de gris, de blanc,
de rose pâle, exploité comme marbre dans la région de Campan, près de Bagnères
de Bigorre (Haute-Pyrénées).

Cannel coal (= candel coal): charbon sapropélique riche en spores, compact et dur,
montrant un éclat terne à cireux et une cassure conchoïdale, riche en matières
volatiles, il brûle avec une longue flamme fumeuse comme une chandelle (d'où le
nom). Syn.: gayet de spores (M. LEGRAYE, 1932).

Cap-rock: amas imperméable d'anhydrite, de gypse et de dolomite coiffant les


dômes de sel pénétrant les terrains surincombants.

Carapace = cuirasse = croûte dure (Angl.: duricrust): terme général désignant un


horizon superficiel ou supérieur d'un profil pédologique que l'on observe sous les
climats semi-arides. Ces croûtes se forment par précipitation de sels déposés par
des eaux minéralisées qui remontent par capillarité durant la saison sèche. On a
décrit des concentrations de matière alumineuse (bauxite), ferrugineuse (latérite,
ferricretes), siliceuses (silcretes), calcaire (caliche, calcrete, kunkar), etc…

Cargneule: roche pseudobréchique constituée d'un liant calcitique, imprégné


d'oxydes de fer, de teinte rousse, dans lequel sont individualisés des fragments de
calcaire et de dolomie noirâtre et zonaire à grain fin. Ces roches se forment au
cours de la diagenèse de sédiments évaporitiques constitués de niveaux de dolomie
primaire et d'anhydrite. L'augmentation de volume produite par la transformation
de l'anhydrite en gypse provoque une fragmentation des niveaux interstratifiés de
dolomie, de la calcite se substituant ensuite au gypse. Le terme est appliqué
abusivement aux dolomies caverneuses et à de fausses brèches formées par
dolomitisation incomplète d'un calcaire. Syn.: corgneule, carnieule, rauhwacke.

Caustobiolithe (H. POTONIE, 1910): terme désignant l'ensemble des roches


combustibles fossiles: charbons, hydrocarbures et schistes bitumeux.

Chaille: nom donné aux concrétions siliceuses de teinte généralement claire, plus
ou moins mélangées de calcaire, que l'on trouve dans les calcaires du Jurassique.

Chanel lag: conglomérat intraformationnel ou lumachelle formant la base des


dépôts de chenaux.
Chapeau de fer: produit ferrigineux de l'altération superficielle surmontant un gîte
métallifère sulfuré. C'est le résultat de l'oxydation des sulfures métalliques qui est
suivie du lessivage du soufre et de la plupart des métaux et qui laisse subsister en
surface des oxydes de fer hydratés. Syn.: gossan.

Charbon: au sens le plus général, le terme désigne les produits combustibles


solides d'origine végétale (charbon de bois, charbons de terre) ou animale (noir
animal, provenant de la calcination des os en vase clos), composés principalement
de carbone. Pétrographiquement, les charbons sont des roches aisément
combustibles (contenant plus de 50 % en poids et plus de 70 % en volume de
matière carbonée) formées par compaction et induration de restes de plantes plus ou
moins intensément transformées. La classification des charbons se fonde: 1) sur la
nature des débris végétaux, charbons humiques (dérivés de la tourbe par
humification : tourbe, lignite, houille, anthracite) ou charbons sapropéliques
(dérivés de la putréfaction anaérobique de spores, d'algues ou de végétaux finement
divisés: cannel coal, boghead, torbanite); 2) sur le degré de métamorphisme qui
définit le rang (angl. : rank) des charbons et se traduit par un enrichissement
progressif en carbone; 3) sur la teneur en matières non combustibles, responsables
de la teneur en cendres des charbons.

Charge (Figure de)

Cheminées des fées

Chert: ce mot à des significations différentes d'un pays à l'autre: a) aux USA, il
désigne toute roche cryptocristalline massive, constituée de calcédoine fibreuse,
d'opale amorphe ou de quartz microcristallin; la cassure est esquilleuse et la couleur
variable (F. J. PETTIJOHN, 1975); b) en Grande-Bretagne, le mot s'applique aux
concrétions, nodules et lits siliceux intercalés dans les calcaires anté-Crétacé; c) en
Belgique, le mot est réservé aux accidents siliceux en milieu calcaire pour les
roches paléozoïques (les silex désignant les accidents siliceux de la craie
mésozoïque); d) en France, L. CAYEUX, 1929 a remplacé le terme chert par le mot
silexite, mais BELLAIR et POMEROL (1968, 130) utilisent le mot chert pour
désigner les accidents siliceux en milieu siliceux. Cf. roches siliceuses.

Chott: (mot arabe) vaste dépression évaporitique en milieu désertique, générée par
la déflation éolienne. (Equivalent de "playa").

Ciment: phase minérale (souvent carbonatée) précipitée après le dépôt, dans la


porosité du sédiment.

Cimentation: processus diagénétique de précipitation d'une phase généralement


carbonatée ou siliceuse dans les pores d'une roche.
Climbing ripple stratification: figure sédimentaire formée par l'empilement
de rides de courant migrant avec accumulation continue de sédiments. (Franç.:
rides montantes).

Rides montantes dans un grès du Paléozoïque inférieur, Kalbarri, Australie.

Coal ball: concrétion sphérique que l'on trouve au toit des veines de houille ou au
sein de celles-ci. Ces concrétions carbonatées se sont formées avant compaction des
sédiments, si bien que les débris végétaux qu'on y observe ont conservé leur
structure cellulaire.

Coin de glace

Compaction: processus post-dépôt aboutissant à une réduction d'épaisseur du


sédiment. On distingue la compaction mécanique par expulsion de l'eau et
réorientation des grains et la compaction chimique par dissolution.

Concrétion: produit de la concentration ou de la ségrégation d'un constituant


minéral mineur au sein d'une roche sédimentaire. Ex.: silex de la craie. - Terme
général qui évoque avant tout le mode de formation alors que des termes comme
nodule, rognon, géode définissent principalement la forme des produits de
concrétionnement. - On classe les concrétions: a) d'après la période de formation en
synsédimentaire, pénécontemporaine et épigénétique; b) d'après la forme externe en
nodulaire ou stratiforme; c) d'après la structure interne en nodule, sphérulite,
rosette, géode, etc… d) d'après la nature chimique des concrétions: siliceuse,
calcaire, phosphatée, etc…
Cone-in-cone: structure sédimentaire que l'on observe habituellement au sein de
lits ou de concrétions calcaires intercalées dans des couches argileuses ou
schisteuses. Ces structures consistent en empilements jointifs de cônes emboîtés
constitués de calcite (ou de sidérite, ou de gypse) fibreuse. L'angle apical des cônes
varie entre 30 et 60°, la hauteur entre 10 et 100 mm. Syn.: beef (G.- B.),
Tutenmergel, Nagelkalk (All.).

Conglomérite (WILLARD, 1930): conglomérat ayant atteint le même stade


diagénétique qu'un quartzite.

Contourite: dépôt bien lité à rides de courant des fonds océaniques provenant de la
redistribution par les courants de fond, de la fraction la plus fine des matériaux
accumulés au pied du talus continental par les courants de turbidité.

Convolute bedding: cette structure consiste en un plissement souple accentué des


lamines d'une couche sédimentaire, souvent des sables fins et silts. La liquéfaction
des sédiments d'une couche hydroplastique est sans doute le facteur primordial de
la formation des convolutes. Ce phénomène est fréquent dans le terme C
des turbidites.

Convolute bedding dans un grès du Groupe de la Salm du Massif de Stavelot.

Coprolithe (W. BUCKLAND, 1824, de κοπροσ = excrément): excrément fossilisé


d'animaux, riche en phosphate de calcium.
Coquin: nodule de phosphate de calcium des sables verts argileux de l'Albien des
Ardennes françaises. - Ne pas confondre avec le terme anglais coquina (calcaire
coquillier plus ou moins cimenté) et coquinite (calcaire coquillier compact).

Cordon littoral

Cornstone: terme anglais applicable au Vieux et au Nouveau grès rouge pour


désigner des concrétions calcaires enrobées dans des marnes et passant à du
calcaire noduleux.

Courant (rides de)

Crânière: terme local (Lorraine belge) désignant une accumulation de travertin ou


de tuf calcaire.

Crescent marks: figures sédimentaires formées par affouillement en amont d'un


obstacle et sédimentation en aval. (Franç.: figure en croissant).

Figure en croissant formée autour d'un fragment de tourbe. Verdronken Land van
Saeftingen. La flèche indique le sens du courant.

Cron: terme local (Lorraine belge) désignant une accumulation de travertin ou de


tuf calcaire.

Cross-stratification

Cryoclastie: dans les zones périglaciaires, où le gel joue un rôle important une
grande partie de l'année, le couple gel-dégel constitue un processus important.
L'action du gel-dégel sur les roches aboutit à un débitage en gros morceaux (roches
macrogélives, type basalte) ou en petits morceaux (roches microgélives, type craie).
Cuesta: des successions sédimentaires faiblement inclinées, formées d'alternances
de couches tendres et de couches résistantes à l'érosion peuvent donner naissance à
un relief en cuestas. La cuesta comprend un front, plus ou moins abrupt, dû à
l'interruption de la couche résistante, une dépression longeant le pied de l'abrupt et
creusée dans les couches tendres et un revers qui correspond à peu près au dos de la
couche résistante inclinée. En avant du front, il arrive que des reliefs isolés
témoignent de l'ancienne extension de la formation résistante: ce sont des buttes-
témoins.

D
Debris flow: écoulement gravitaire d'une boue riche en débris (galets, blocs). Ces
écoulements ont l'aspect du béton frais et se mettent en mouvement lorsque de
fortes pluies ont saturé d'eau leur fraction fine.
Debris flow calcaire; flysch éocène, Kotli, Istrie (Croatie).

+Deffè: argile glauconifère dérivée des marnes cénomaniennes de l'Entre-Sambre-


et-Meuse.

Demoiselles coiffées: figures d'érosion développées par le ruissellement dans un


dépôt hétérogène (moraine). La présence d'un bloc de roche protège de l'érosion les
dépôts tendres situés en-dessous de lui.
Demoiselles coiffées dans un dépôt morainique, Théus, près de Gap (France).

Détritivore (organisme)

Diagenèse: ensemble des processus physico-chimiques qui, dans les conditions de


pression et température faibles de subsurface, sont responsables de la
transformation d'un sédiment en roche sédimentaire.

Diatomite: roche sédimentaire siliceuse claire, légère et poreuse, constituée


presqu'exclusivement de frustules de diatomées. La diatomite a été utilisée
notamment comme abrasif et comme adsorbant dans la fabrication de dynamite.

+Dièves: terme de mineur désignant les marnes du Turonien du Basin crétacé de


Mons.

Discordance:les successions de couches peuvent être interrompues par des


discontinuités d'importance variable. Ces discontinuités diffèrent par la durée de
temps qui s'est écoulée entre l'arrêt et la reprise du dépôt et par le mécanisme
responsable de leur formation. On distingue de la moindre à la plus importante :

• un simple hiatus de sédimentation : le dépôt s'est arrêté pendant une période


plus ou moins longue, avec parfois une érosion d'une partie des couches
déposées précédemment. La nature des dépôts peut avoir changé lors de la
reprise de sédimentation, suite à un changement du milieu
(approfondissement par exemple), mais les couches restent parallèles les
unes avec les autres. Un hiatus de longue durée peut être mis en évidence par
un changement du type de fossiles stratigraphiques;
• un hiatus de sédimentation avec émersion. Dans ce cas, un retrait de la mer
porte les couches déjà déposées en milieu continental. Une érosion ou le
développement de paléosols est relativement fréquent et constitue un bon
indicateur de ce phénomène. Les couches restent en général parallèles entre
elles;
• une discordance angulaire de sédimentation, correspondant à un changement
dans la géométrie des couches, souvent entre deux corps sédimentaires
différents;
• une discordance post-orogénique, résultant du dépôt de couches plus jeunes
sur un socle ancien, plissé et érodé.

Discordance post-orogénique en Arménie (Eocène sur Dévonien supérieur).

Dismicrite
Dissolution: processus diagénétique de disparition d'une phase carbonatée, sulfatée
ou siliceuse, aboutissant à la création de porosité.

Doline: dépression circulaire où s'infiltrent les eaux de surface dans un paysage


karstique.

Dolines (flèches) dans un paysage karstique des Pyrénées.

Dolomie (même origine que le minéral dolomite, dédiée à J.D. DOLOMIEU par
H.B. de SAUSSURE, 1792): roche sédimentaire carbonatée dont la composition
chimique est voisine de celle du minéral dolomite. Il existe en effet beaucoup de
dolomites légèrement calcitiques (< 10 %) et de calcaires légèrement dolomitiques
(< 10 %), mais très peu de roches de compositions intermédiaires. - On distingue:
a) des dolomites primaires (= orthodolomites), massives, caractérisées par un grain
extrêmement fin (< 10m, dolomicrite, dolomie lithoïde), un fin litage, l'absence de
fossiles et une association plus ou moins étroite avec des dépôts évaporitiques; b)
des dolomies secondaires ou épigénétiques, provenant de la transformation
métasomatique de calcaires de faciès les plus variés. Ces dolomies secondaires sont
plus ou moins largement cristallines, finement cariées, mais la dolomitisation a
pour effet d'oblitérer les structures primitives des calcaires. En anglais, le mot
dolomite désigne à la fois le minéral et la roche, aussi SHROCK (1948) a-t-il
proposé d'appeler la roche: dolostone.

Dopplérite: substance ayant l'aspect d'un gel, découverte en 1849 par DOPPLER
dans les dépôts tourbeux de Bad Aussee en Autriche, environ 2 m au-dessous de la
surface du marais. Cette substance perd 75 % d'eau par dessiccation et se
transforme en une matière solide noire à fracture conchoïdale, insoluble dans l'eau,
l'alcool et l'éther et dont la composition moyenne est: 56,5% de C, 5,5% de H, 36%
de O, 2% de N.

Dragées de Carlsbad: oolithes ou pisolithes calcaires qui se forment aux griffons


des sources thermales (Ex: Carlsbad, Hammam em Eskoutine, Algérie).

+Drewite : boue calcaire principalement constituée de minuscules aiguilles


d'aragonite.

Drumlins: accumulation morainique façonnée par les glaciers en forme de colline


allongée. La forme des drumlins permet de reconstituer le sens et la direction
d'écoulement de la glace.

Drumlin dans la région de Calgary, Alberta, Canada. La flèche indique le sens


d'écoulement de la glace.

Dune: au sens large, accumulation de matériel détritique, de hauteur m-dam, sous


l'action du vent ou de l'eau. Au sens restreint, accumulation éolienne. On en
distingue plusieurs types:

• les barkhanes ou dunes en croissant: les deux branches du croissant


s'allongent dans la direction vers laquelle souffle le vent car elles avancent
plus vite que le centre de la dune. Ce type de dune est formé par un régime
de vents dominants en environnement désertique. Elle a un profil en trois
sections: une section au vent par où se fait l'accumulation, en pente douce;
cette section se termine brusquement, comme un tranchant (d'où le nom
de sif, sabre, donné à la crête dans le Sahara); la deuxième section est en
pente raide et constitue le talus de retombée des sables, sous le vent et la
troisième est en pente plus douce car elle reçoit un placage de sable par le
tourbillon de retour;
• des barkhanes peuvent former des dunes transversales par coalescence;
• les grandes accumulations des ergs sont constituées de dunes longitudinales,
formant des alignements parallèles à la direction du vent et séparées par des
couloirs ou gassi, atteignant un substrat induré. Au contraire des barkhanes,
les dunes longitudinales paraissent stables (les caravanes empruntent les
mêmes gassi depuis des temps immémoriaux...);
• les dunes des région tempérées ou semi-arides sont en général fixées par la
végétation. Ceci a comme conséquence de retenir les branches latérales qui
avancent moins vite que la partie centrale où le vent a plus de prise: on
obtient une dune parabolique.

Types de dunes; les flèches bleues indiquent la direction des vents dominants.
DUNHAM (classification des roches calcaires selon DUNHAM, 1962 et EMBRY
& KLOVAN, 1972). Cette classification est basée essentiellement sur la texture de
la roche et sur le type de phase de liaison entre les grains (matrice ou ciment). Les
différents termes de la classification sont ensuite combinés avec les noms des types
de grains les plus abondants, pour obtenir des termes descriptif du genre
"wackestone à ostracodes", "grainstone à oolithes", etc. On a:

- avec matrice micritique:

• mudstone: moins de 10% de grains;


• wackestone: plus de 10% de grains, mais texture non jointive ("mud-
supported");
• packstone: texture jointive, c'est-à-dire empilement des grains en équilibre
mécanique ("grain-supported")

- avec ciment sparitique:

• grainstone: texture jointive;

- "boundstones", constructions récifales, c'est-à-dire roches dont les éléments


étaient liés d'une manière ou d'une autre dès le dépôt:

• bafflestone: organismes érigés piégeant le sédiment en suspension par


ralentissement de l'écoulement du fluide transporteur (exemple:
bryozoaires);
• coverstone: organismes lamellaires ou tabulaires stabilisant le sédiment par
leur simple présence (exemple: tabulés lamellaires des monticules frasniens);
• bindstone: organismes stabilisant le substrat par encroûtement (exemple:
algues corallines);
• framestone: organismes édifiant une charpente rigide (exemple: coraux
constructeurs actuels);

- contenant plus de 10% d'éléments > 2 mm:

• floatstone: texture non jointive;


• rudstone: texture jointive.
E
Ecoulement gravitaire: phénomène de transport où les particules sédimentaires
sont en suspension dans un fluide, mais où le mouvement de ces particules est dû à
la gravité, non au déplacement du fluide lui-même (à la différence d'un écoulement
liquide conventionnel). On distingue quatre types d'écoulements gravitaires: (1)
les écoulements de grains ou "grain flows", (2) les écoulements de débris ou
"debris flows", (3) les écoulements fluidisés ou "fluidised sediment flows" et (4) les
courants de turbidité ou "turbidity currents".

Endokarst: partie souterraine d'une morphologie karstique.

Entrecroisées (stratifications): structures sédimentaires internes aux bancs. Les


stratifications entrecroisées (Angl.:"cross-stratifications") sont obliques par rapport
au pendage moyen de la surface de stratification et se recoupent
mutuellement. Elles sont générées par la migration latérale de formes sédimentaires
avec dépôt de matériel détritique.

Erg: désert caractérisé par des dunes éoliennes.

Eskers

Estran

Evaporite (= dépôt salin): sédiment résultant de la précipitation chimique de sels


dans des eaux sursaturées d'origine généralement marine, plus rarement d'origine
lacustre, à la suite d'une forte évaporation en climat aride. Les principaux sels
précités sont des sulfates (gypse, anhydrite), des chlorures (halite, sylvite,
carnallite), des carbonates (aragonite, dolomite, magnésite), plus rarement des
nitrates et des borates.

Exokarst: partie aérienne d'une morphologie karstique.

F
Falaise

Falun: sable riche en coquilles, et par conséquent riche en calcaire, que l'on utilise
pour l'amendement des terres de culture.

Festons (stratifications en): ces structures d'échelle dm à m se présentent sous la


forme d'unités comblant des dépressions. La courbure des lamines augmente du
centre vers les bords de la dépression. Lorsque plusieurs de ces unités s'empilent en
s'érodant mutuellement, on parle de festons. Ces structures sont généralement le
résultat du creusement de chenaux et de leur comblement progressif, puis de
l'érosion d'un nouveau chenal et ainsi de suite. La forme en feston s'observe dans
une coupe perpendiculaire à la direction moyenne du courant. (Angl.: "festoon
cross bedding").

Figures de charge: ce sont des figures généralement préservées à la surface


inférieure des couches sableuses, lorsqu'elles sont superposées à des matériaux
argileux hydroplastiques. Les formes sont variées, depuis de simples déformations
locales jusqu'à des protubérances encore solidaires de la couche sableuse ou même
complètement détachées. A l'origine de ces déformations, on note surtout une
charge de recouvrement inégalement répartie: le comblement de figures d'érosion,
des rides ou la création d'une interface ondulée suite à la propagation d'une onde
sismique. (Angl.: "load casts").

A: figures de charge formées par du grès dans une siltite; B: développement


expérimental de figures de charge à l'interface d'une couche sableuse (claire) et
argileuse (sombre).

Figures de traction

Figures en croissant

Flammes (structures en): ("flame structures"): il s'agit de figures relativement


régulières, résultant de l'injection d'un matériau fin (argile, silt) dans une couche
sableuse. Les "flammes" ainsi créées montrent souvent une orientation d'ensemble.
Ces structures pourraient être produites par un phénomène de surcharge et traction
suite au passage d'un tsunami.

Structures en flammes dans une couche de sable fin entre deux niveaux de sable
grossier. Ces sédiments ont été mis en place par le tsunami de 2004 dans l'Océan
Indien. La première couche de sable correspond à un dépôt par une première vague;
la couche de sédiment plus fin au retrait de la première vague et la dernière couche
de sable correspond à une deuxième vague. Cette deuxième vague a provoqué la
formation des structures en flammes par traction. L'orientation des flammes (vers la
droite sur la figure), correspond au sens du courant.

Fjord: les fjords sont les parties terminales d’anciennes vallées glaciaires envahies
par la mer à la suite du relèvement du niveau des océans.

Flagstone: terme commercial anglais pour désigner des dalles de grès servant à
carreler. Le terme s'applique aux Psammites du Condroz, parfois appelés Grès de
Meuse.

Flaser bedding: ces structures sont engendrées par l'alternance de sédiments fins
(argile) et plus grossiers (sable, silt). Les flasers peuvent être décris comme
des rides sableuses ou silteuses entre lesquelles se déposent des sédiments fins: les
drapages argileux sont préservés dans les creux et en partie sur les crêtes. Ces
structures sédimentaires se forment dans des environnements littoraux où des
périodes de calme alternent avec des périodes où l'action des vagues ou des
courants se manifeste.

Flèche littorale

Floatstone

Fluidised sediment flows: ce type d'écoulement gravitaire est constitué de grains


maintenus en suspension par un excès de pression du fluide intergranulaire.
Les fluidised sediment flows demeurent en mouvement aussi longtemps que cet
excès de pression est maintenu (Fr.: écoulement de sédiment fluidisé).

Flute casts: structures sédimentaires formées à la surface des bancs par


affouillement du fond par des courants (vortex). Elles sont reconnaissables par leur
forme oblongue, allongée ou triangulaire dont la "queue" indique le sens du
courant.

Moulage de flute casts sur la face inférieure d'un banc. Les courants viennent de la
droite.

Flysch: mot dialectal de la Suisse allemande désignant des terrains qui glissent
(introduit en géologie par B. STUDER, 1827). En géologie alpine, le mot désigne
un faciès lithologique caractérisé par de fortes épaisseurs de petits bancs
alternativement gréseux et silteux, présentant fréquemment, mais pas toujours, les
caractères minéralogiques et structuraux des grauwackes et les figures
sédimentaires (grano-classement, load-casts, etc…) propres aux dépôts liés aux
courants de turbidité. Ces dépôts représentent les produits de la destruction des
cordillères qui émergeaient dans la fosse géosynclinale alpine. - En géologie
sédimentaire, à la suite de W.A.J.M. van WATERSCHOOT van der GRACHT
(1931), on appelle flysch tout dépôt de même origine formé à un stade équivalent
du cycle orogénique (stade pré-orogénique).

FOLK (classification des calcaires, 1959): On considère que les constituants


majeurs des calcaires sont:

- les "allochems" (grains, corpuscules, éléments figurés) incluant:

• les intraclastes: sédiments remaniés;


• les pellets: grains ovoïdes de micrite de taille inframillimétrique;
• les oolithes;
• les fossiles, bioclastes et grains squelettiques;
- la matrice (micrite);

- le ciment (sparite).

Les appelations obtenues par combinaison d'un préfixe (intra-, pel-, oo-, bio-) et
d'un suffixe (-micrite ou -sparite) peuvent être complétées par l'adjonction du terme
"rudite" pour les grains dont la taille est supérieure à 4 mm (exemple:
"biosparrudite" décrit un calcaire à grands bioclastes ou fossiles cimentés par de la
sparite).

+Fortes-toises: terme de mineur désignant, dans le Bassin de Mons, des marnes


blanchâtres chargées de concrétions siliceuses.
Framestone

Freestone: terme commercial anglais pour désigner des grès, mais aussi des
calcaires, en gros bancs ne comportant pratiquement pas de plans de division et
convenant bien pour faire des pierres de construction.

FUCHTBAUER (échelle de, 1959): échelle permettant l'évaluation du degré de


classement d'un sédiment.

Furrows

G
Gaize: roche légère et poreuse à grain fin, de teinte gris-vert devenant plus sombre
en s'hydratant. Ce sont des grès glauconifères à spicules d'éponge et à ciment
d'opale qui peuvent passer à de véritables spongolithes par prolifération des
spicules. Les meules du Crétacé et les tuffeaux du Landénien belge sont des gaizes.

+Ganister : (localité du Yorkshire): quartzite très pur du Carbonifère supérieur


utilisé pour le revêtement des convertisseurs Bessmer. Syn.: gannister.

Gassi

Gayet: charbon homogène, non zoné, à cassure généralement conchoïdale, pouvant


constituer tout ou partie de l'épaisseur d'une couche et représentant du charbon
sapropélique, M. LEGRAYE (1932) distingue des gayets d'algues (Boghead), des
gayets de spores (Cannel coal) et des gayets de débris (Pseudo-cannel coal).

Gélifraction

Giallo (italien: jaune): marbre jaune utilisé par les anciens grecs et romains: giallo
antico (jaune antique), giallo e nero (jaune et noir).

Glaciers: accumulations de glace résultant de la compaction de la neige. On peut


distinguer cinq types de glacier:

• les inlandsis: ce sont de très vastes calottes glaciaires continentales (13. 106
km2 pour l'inlandsis antarctique et 1,6 . 106 km2 pour l'inlandsis
groenlandais). Leur épaisseur moyenne est de l'ordre de 2000 m. Ces
énormes accumulations de glace s'expliquent plus par la lenteur de la fusion
sous ces climats froids et secs que par l'abondance de l'alimentation.
Certaines langues des inlandsis atteignent la mer, où la houle et les marées
les fragmentent en icebergs ("vélage des icebergs");
• les calottes locales: de dimension plus restreinte que les inlandsis, ces
calottes peuvent recouvrir des montagnes en climat froid, comme dans le
nord ouest des Etats-Unis ou en Islande et émettre des langues divergentes;
• les glaciers de cirque ou glaciers suspendus: dans les montagnes dont les
sommets dépassent de peu la ligne des neiges permanentes, des glaciers se
forment souvent dans des cirques; le glacier est de dimension réduite, ne
comporte pas d'émissaire et est dominé par des parois rocheuses d'où
descendent les avalanches qui l'alimentent;
• les glaciers de vallée ou glaciers alpins: ce sont des langues glaciaires qui
reçoivent dans leur partie amont des glaciers affluents;
• les glaciers de piedmont: si plusieurs glaciers de vallée sont suffisamment
alimentés pour arriver jusqu'au débouché des zones montagneuses, ils
édifient des lobes de piedmont qui peuvent entrer en coalescence. C'était le
cas des glaciers alpins lors des glaciations;
• la banquise: contrairement aux langues des inlandsis, la banquise est formée
de glace de mer. L'eau de mer gèle vers -2°C, mais la glace est souvent
partiellement douce, la saumure se séparant de la glace .

Glaciaire (paysage): processus d'érosion (érosion glaciaire) et d'accumulation


(moraines) donnent naissance aux paysages glaciaires:

• le cirque: cette dépression semi-circulaire est généralement fermée par une


contre-pente. Les montagnes sculptées par les cirques présentent des crêtes
escarpées, résultant de l'altération par le gel ("nunataks"); aux points
d'intersection des crêtes peut se voir une pyramide ou "horn" dominant le
niveau général des crêtes (ex.: le Cervin);
• la vallée glaciaire: son profil transversal est en auge. Son profil en long est
caractérisé par l'existence des surcreusements montrant une contrepente aval,
souvent en amont des verrous qui sont des étranglements transversaux. Les
confluences des vallées glaciaires ne se font pas toujours de plain-pied,
comme celles des vallées fluviales et on observe souvent des vallées
suspendues. Les parois soumises à l'érosion glaciaires sont lisses et striées;
les surfaces horizontales sont moutonnées;
• plaines et plateaux glaciaires: ce sont des surfaces peu ondulées où dominent
des formes d'érosion (roches moutonnées) ou d'accumulation suivant que
l'on se trouve en partie centrale ou périphérique d'une ancienne calotte
glaciaire. On distingue les moraines de fond, les moraines latérales, sur les
bords de la vallée glaciaire, la moraine frontale, formant une colline en
croissant concave vers l'amont et marquant la limite maximale d'une avancée
glaciaire. Les moraines de fond peuvent donner naissance à des collines
allongées de quelques centaines de mètres suivant l'écoulement de la glace,
nommées drumlins. La reprise par les eaux courantes des matériaux
glaciaires donne des dépôts mixtes fluvio-glaciaires, dont par exemple les
eskers, collines serpentiformes représentant les dépôts des torrents sous-
glaciaires et les sandurs qui sont les cônes de déjection des inlandsis. Une
forme en creux laissée par la fusion de la glace est appelée kettle: c'est la
trace d'un culot de glace morte entouré par des alluvions fluvio-glaciaires;
• les auges glaciaires occupées par la mer constituent les fjords.

bloc-diagramme d'une vallée glaciaire. E: épaulement correspondant à une


glaciation antérieure, avec roches moutonnées; Au: vallée en auge; C: crêtes; V:
verrou glaciaire; Ci: cirques.

Glaebules: ovoïdes millimétriques de micrite (pellet) fréquents dans


les paléosols en milieu carbonaté. Leur origine peut être très diverse: fragmentation
d'horizons micritiques par des microfractures courbes, micritisation de grains
carbonatés, calcification de pellets fécaux, activité microbienne.

+Glaise: argile plastique. Syn.: terre glaise.

Glissement en masse: déplacement de matériaux rocheux sous l'effet de la


gravité. Dans ce type de processus, les fluides ne jouent qu'un rôle mineur, par leur
effet lubrifiant à la base des unités transportées. Ces processus déplacent des
masses considérables de sols et débris rocheux sur des distances courtes (de l'ordre
du km). Leur impact sédimentaire est pourtant important, car ils mettent les
matériaux mobilisés à la disposition du système fluviatile.

Gobertange (Pierre de): calcaire gréseux, gris clair, parfois veiné de minces filets
discontinus d'un calcaire blanc crayeux à grain fin, d'âge Lutétien (Bruxellien).
Exploité à Gobertange (Jodoigne) et utilisé sur une grande échelle pour la
construction des vieux monuments du Brabant.
Gours: retenue d’eau bordée d’un trottoir de calcite (forme karstique).

Gouttières d'érosion

Grain flow: écoulement gravitaire où les particules sont maintenues en mouvement


par des forces dispersives dues aux multiples collisions entre les grains. L'air (l'eau)
n'agit que comme un lubrifiant mais ne propulse pas les grains.

Grainstone

Grand Incarnat: variété de marbre italien de couleur rouge-chair (Ital.: incarnato).

Granule: terme ambigu qui désigne en français un petit grain et aux Etats-Unis un
gros grain (2 à 4 mm, WENTWORTH, 1922).

Grauwacke (angl.: greywacke, graywacke): terme emprunté au vocabulaire des


mineurs du Harz (dès 1780) pour désigner un grès gris à gris-vert. Le terme a
comporté une signification stratigraphique jusqu'à la fin du 19e siècle: grès du
Paléozoïque inférieur. Il a été redéfini au cours du 20e siècle, avec des sens
contradictoires: en Ardenne: grès dévonien, riche en coquilles dissoutes =
grauwacke de décalcification (A. de LAPPARENT, 1906) - grès riche en débris de
roches ignées basiques (A.H. FAY, 1920) - grès à structure empâtée = wacke (F.J.
PETTIJOHN, 1949) - grès à débris de roches = grès lithique (P.D. KRYNINE,
1948) - grès granoclassé, caractéristique du faciès flysch (KUENEN et
MIGGLIORINI, 1950). Cf. Classification des grès.

Grauwackoïde, subgrauwackoïde: qualificatifs ambigus (v.: subgraywacke),


introduit par P. MICHOT, 1953 pour traduire la proportion de débris de roche dans
un grès (0 à 25 %: psammite subgrauwackoïde; 25 à 50 %: psammite
grauwackoïde; 50 à 100 %: microconglomérat grauwackoïde).

Grès calcaire: grès à ciment calcaire.

Grès cristallisé de Fontainebleau: gros cristaux de calcite, de forme {4041}


trouvés dans les sables tertiaires de Nemours et de Fontainebleau (France) et dont
la particularité est d'englober poecilitiquement des grains de quartz en proportions
importantes (50 à 83 %).

+Grès fistuleux: concrétions gréseuses de formes irrégulières que l'on observe au


sein des sables bruxelliens. Syn.: pierre de grotte, grès lustré (à cause de l'éclat
brillant sur les cassures fraîches de ces grès siliceux).

Grésoschiste (P. MICHOT, 19523): grès à structure empâtée = wacke.

Grès quartzeux: grès à ciment siliceux formé de quartz microgrenu.


Grès-quartzite: grès dont les grains de quartz présentent des auréoles
d'accroissement = grès à structure quartzitique.

Grès siliceux: grès à ciment siliceux parmi lesquels, on distingue: grès quartzeux,
grès opalifère, grès calcédonieux.

Grèze: brèche à fragments anguleux à peine émoussés, fréquente dans les régions
actuellement tempérées, au-dessus des roches calcaires, ou à leur pied, et résultant
de leur fissuration et fragmentation par le gel, lors des périodes froides du
Quaternaire.

Griotte: calcaire noduleux à goniatites du Frasnien des Pyrénées, de couleur rouge


foncé contenant des nodules plus clairs de même ton. Exploité comme marbre
depuis le 18e siècle.

Grit : terme anglais qui désigne un grès à gros grains anguleux.

Groove marks: ce sont des rainures creusées dans le sédiment sous-jacent par des
objets traînés sur le fond par les courants, voire par des icebergs. Ils se présentent
sous la forme de crêtes rectilignes, étroites et allongées de quelques mm à plusieurs
dizaines de cm, souvent parallèles entre elles. Ce sont de bons indicateurs de la
direction des courants (mais pas de leur sens). (Franç.: figures de traction ).

Tool marks et groove marks dans un grès fin. Flysch éocène, Kotli, Istrie (Croatie).

Guano: dépôt de phosphate de chaux formé par le lessivage d'excréments d'oiseaux


accumulés dans les régions arides. Utilisé comme engrais.
Gutter casts

H
Hardpan: terme général désignant un horizon superficiel ou supérieur d'un profil
de sol relativement dur, imperméable, souvent argileux, résultant de la cimentation
des particules du sol par précipitation de matériaux relativement insolubles (silice,
oxyde de fer, calcaire, matière organique) et offrant une très grande résistance au
labourage, empêchant la pénétration des racines et la remontée de l'eau des nappes.
Ex.: lime pan, iron pan, orstein, claypan, fragipan, etc…

Herringbone crossbedding

HJULSTROM (diagramme de): ce graphe (essentiellement basé sur des


expériences en laboratoire) montre la vitesse minimale d'un courant nécessaire pour
mobiliser, transporter et déposer des grains de quartz de granulométrie variable.

Horn

Houille: roche compacte noire, très légère (1,4) normalement litée et montrant des
lits alternativement mats et brillants. Elle se débite souvent suivant un réseau de
diaclases mais sa cassure peut être irrégulière ou conchoïdale. La houille est le
charbon humique le plus abondant, aussi confond-on souvent houille et charbon.
Angl .: bituminous coal.

Humocky cross stratification: ces stratifications entrecroisées, généralement à


l'échelle du mètre, sont caractérisées par de larges ondulations, faiblement inclinées
(souvent moins de 15°). Les lamines peuvent être suivies de manière continue dans
les dépressions et sur les mamelons. Elles se recoupent avec un angle faible et en
montrant des phénomènes d'onlapping. Le sédiment est un sable fin bien trié. Ce
type de stratification entrecroisée est généré par des vagues de tempête en milieu de
plate-forme (tempestites), dans un régime d'écoulement intermédiaire entre la
formation des rides et celle des stratifications planes. (Franç.: stratifications en
mamelons).

Stratifications en mamelons ou hummocky cross stratification.

Hyaloclastite: dépôt volcano-sédimentaire formé par la fragmentation d'un verre


volcanique en contact avec l'eau.

Hyperpicnite: type assez particulier de dépôt de courant de turbidité, résultant de


phénomènes de crue dans des rivières débouchant sur l'océan. A l'inverse des
turbidites de type Bouma, les hyperpycnites présentent souvent une unité
granocroissante (silt-> sable) surmontée d'une unité granodécroissante (sable->
silt). En effet, durant le début de la crue, la vitesse du courant augmente ainsi que la
charge transportée, alors qu'elle décroît après le pic de crue. Les structures
sédimentaires les plus courantes sont les laminations planes parallèles, les
laminations entrecroisées de rides de courant et surtout les laminations montantes
(car la charge sédimentaire déposée est très importante). On pense actuellement que
les dépôts résultant de courant de turbidité hyperpycnaux sont rapides et peuvent
être très épais.

I
Ignimbrite: dépôt produit par des nuées ardentes. Celles-ci sont des nuages d'un
mélange de tephra chauds (fragments de verre, cristaux et débris lithiques) et de
gaz, se propageant sous l'effet de la gravité. D'un point de vue textural, les
ignimbrites montrent une grande variété de granulométrie, les éléments les plus
grossiers étant généralement concentrés vers le haut. Une des caractéristiques
importantes des ignimbrites est la présence de grains soudés par la chaleur dans
leur partie la plus interne et le caractère plan de la surface supérieure des dépôts.
Impact (figure d'): ce sont des empreintes formées par des objets transportés par les
courants venant épisodiquement en contact avec le fond (objets en saltation). Ces
objets peuvent être des fragments de sédiment ou des tests d'organismes.
(Angl.:"tool marks").

Infratidale (zone)

Injections clastiques

Inlandsis

Inselberg: relief isolé, entouré d'un cône d'éboulis, typique des paysages
désertiques.

Intertidale (zone)

Intramicrite

Intrasparite

J
Jais: variété de lignite fibreuse et dure, d'un noir luisant qu'on peut tailler et polir
en bijoux de deuil. Syn.: jayet, gagate, pierre de Gages.

Jaspe: roche siliceuse dense, cryptocristalline, opaque à légèrement translucide,


contenant des impuretés d'oxydes de fer responsable de la coloration rouge, rouge-
brun ou brun-jaune. Cette roche siliceuse dérive de la silicification d'une vase à
radiolaires.

Jaspilite: roche zonaire formée d'une alternance de lits de jaspe et d'oxydes de fer.

K
Karst: les formes d'érosion qui résultent de la dissolution de roches (surtout
calcaires) par les eaux douces reçoivent le nom de "morphologie karstique" d'après
une région de la Croatie. Les différents éléments d'un paysage karstique sont
schématisés ci-dessous:
Les formes aériennes (exokarst) comprennent les canyons et avens, résultant de
l'effondrement du toit de galeries et de salles proches de la surface, les dolines,
dépressions circulaires où s'infiltrent les eaux de surface, les ouvalas, résultant de la
coalescence de plusieurs dolines, les poljés, plaines karstiques endoréiques où
s'observent des reliefs résiduels ou mogotes. Dans les formes souterraines, on
distingue la partie fossile du réseau, dénoyée, de la partie active où s'écoulent les
rivières souterraines.

Kettle

Kieselguhr: boue à diatomées.

Kuckersite (de Kuckers, Estonie, M.D. ZALESSKY, 1916): schistes bitumineux


d'âge silurien.

L
Lahar: ce sont des mudflows constitués d'une majorité de matériel volcanique. Ils
se forment lorsque des dépôts pyroclastiques non consolidés sont mis en
mouvement sur le flanc d'un volcan suite à de fortes pluies ou lors d'une éruption
sous-glaciaire
Laminite (A. LOMBARD, 1963): 1) roche détritique à grain très fin et très
finement litée que l'on trouve en association avec les turbidites du flysch alpin
suisse. 2) Calcaire zonaire ou laminaire.

Lapiez: figures de dissolution provoquées par le ruissellement en terrain


calcaire. Elles suivent la ligne de plus grande pente.

Lapiez, Fitzroy, Australie.

Latérite (de Later = brique, F. BUCHANAN, 1807): matériau ferruginisé à


morphologie vésiculaire, non stratifié, situé à faible profondeur dans les sols
intertropicaux et dont la particularité est de durcir à l'air, ce qui le fait utiliser
comme brique dans la région de Malabar (Inde). - Le terme a été étendu aux
horizons ferrugineux déjà indurés dans le sol, c'est-à-dire aux cuirasses
ferrugineuses. - Les latérites sont parfois définies chimiquement par un rapport
SiO2/Al2O3 < 1,33 (MARTIN & DOYNE, 1927). Les latérites sont à peu près
dépourvues de bases et de silicates primaires, mais elles peuvent contenir de
grandes quantités de quartz et de kaolinite. On a proposé des définitions
pédologiques mais la tendance est d'abandonner le terme au profit de néologismes
comme ferralite (G.W. ROBINSON, 1949), ou Latosol (C.E. KELLOG, 1949) ou
encore kaolisol (C. SYS, 1958).

Lenticular bedding: les stratifications lenticulaires sont des dépôts essentiellement


argileux dans lesquelles sont conservées des lentilles sableuses. Ces structures
sédimentaires se forment dans des environnements de littoraux où des périodes de
calme alternent avec des périodes où l'action des vagues ou des courants se
manifeste.
Lignite: combustible plus ou moins compact constitué par l'accumulation de
végétaux dont la nature reste bien identifiable. Elle colore en brun une solution
bouillante à 10 % de NaOH ou KOH. On distingue en général 1) du lignite brun
(All. Braunkohle): assez compact, à cassure terreuse, se délitant facilement et
montrant des espèces de fissures de dessication; 2) du lignite noir (Angl.: Sub-
bituminous coal), plus compact que le lignite brun et montrant une cassure
conchoïdale plus ou moins brillante.

Linéations primaires de courant: ce sont des traînées allongées de quelques mm


de large et quelques dm de long présentes sur la surface supérieure des bancs. Elles
sont en général séparées les unes des autres d'un cm au plus. Elles correspondent à
une orientation préférentielle de l'allongement des grains parallèlement au courant
et se mettent en place généralement sur des sédiments à lamination plane
(écoulement rapide). (Angl.:"parting lineations").

Linéations primaires de courant sur la plage Saint-Michel, Erquy, Bretagne.

Lithoherme: édifices récifaux découverts dans les années '70 le long de la marge
orientale du "Little Bahama Bank", par des profondeurs de 600 à 700 m. Ces
constructions couvrent une superficie de plusieurs milliers de km2 . Leur
morphologie est grossièrement elliptique, allongée parallèlement aux courants de
fond (2 à 7 cm/s), de taille variable (quelques centaines de mètres de longueur pour
une cinquantaine de mètres de hauteur). Les flancs des grands édifices sont
relativement abrupts, avec des pentes moyennes atteignant 20° à 30° . La surface
supérieure de ces monticules apparaît très irrégulière: elle est constituée de croûtes
de sédiments indurés de 10 à 30 cm d'épaisseur. La surface des lithohermes est
intensément perforée par une endofaune très développée. La faune est dominée par
les coraux branchus ahermatypiques Lophelia et Enallopsammia, les éponges et les
crinoïdes non-érigés (Comatulidés), associés à des éponges endolithiques.

A gauche, fragment de lithoherme (Blake Plateau) montrant les nombreuses


perforations affectant le sédiment. Echantillon C. Neumann; à droite, colonie de
Lophelia actuelle, Atlantique nord.

+Lithomarge (BREITHAUPT, 1841): variété d'argile compacte consistant en un


mélange plus ou moins pur de kaolinite et d'halloysite. Le nom est souvent appliqué
par les exploitants de bauxite à la couche d'argile bariolée et poreuse, associée à la
bauxite (J. JUNG, 1958).

Lithophage (organisme)

Littorale (géomorphologie): Les principaux agents de l'érosion marine sont les


vagues et les courants, auxquels on peut ajouter l'action des embruns emportés par
le vent (altération chimique). Le matériel sédimentaire mobilisé subit ensuite un tri
granulométrique: le matériel fin est emporté vers le large ou déposé dans des zones
calmes alors que le matériel grossier s'accumule à proximité de la côte. Les
sédiments mis en suspension par les vagues peuvent être également transportés par
les courants. La principale forme d'érosion littorale est la falaise. On distingue
les falaises vives, encore battues par la mer et les falaises mortes, séparées de la
mer par une zone de dépôt. Les falaises se forment par sapement à la base et
éboulements par pans. Dans les formes d'accumulation, on peut distinguer
le cordon littoral, construction sableuse ou graveleuse parallèle à la côte; la flèche,
accumulation sableuse détachée de la plage et isolant éventuellement une zone
d'eau plus calme (lagune); et le tombolo, cordon sableux ou graveleux construit par
la mer entre une île et la plage.
A: Flèche sableuse aux Sables d'Or et B: tombolo derrière l'ilôt Saint-Michel
(Bretagne).

Littoral (zonation bathymétrique): cette zonation est basée principalement sur


l'action des marées et des vagues. On distingue ainsi l'arrière-plage ou encore la
zone supratidale, au-dessus du niveau moyen de la marée haute, l'estran ou
zone intertidale, correspondant à la zone de balancement des marées, l'avant-plage
ou zone infratidale, en dessous du niveau des basses mers. La frontière entre
l'avant-plage et le large (offshore) est définie par la limite d'action des vagues de
beau temps.
Zonation bathymétrique du littoral et de la plate-forme continentale. HMM=hautes
mers moyennes; BMM=basses mers moyennes.

Load casts

Lobe de méandre

Loférite (de Lofer, Autriche, A.G. FISCHER, 1964): roche carbonatée criblée de
petites cavités à remplissage de calcite. Syn.: dismicrite, calcaire à bird's eye.
Souvent interprété comme d'origine intertidale.

Lydienne: roche siliceuse finement cristalline, cherteuse, noire-violacée, utilisée à


cause de sa dureté et de sa couleur pour tester la pureté des métaux précieux et la
composition des alliages. Syn.: Lydite, pierre Lydienne, pierre de touche, basanite
(βασανοσ =pierre de touche, A. BRONGNIART, 1813).

M
Macigno (A. BRONGNIART, 1827): terme d'origine italienne signifiant meule et
désignant dans les Apennins du Nord une formation comportant principalement des
grauwackes granoclassées de faciès flysch; le mot a été utilisé abusivement par les
géologues de l'Ardenne pour désigner des grès à grain fin, argilo-micacé, à ciment
calcaire du Strunien, du Famennien (Fm. de Souverain-Pré) et du Givétien (Fm. du
Roux) et même pour des grès à ciment calcaire, passant au calcaire sableux
du Jurassique: Macignos d'Aubange et de Messancy.

Malthe: bitume pâteux.

Mamelons (stratifications en)


Marbre de Carrare: marbre statuaire compact, blanc de neige, exploité depuis la
plus haute antiquité dans la région de Serravezza et de Massa (Toscane). Le marbre
de Carrare forme des lentilles dans le bianco chiaro ordinario qui est un calcaire du
Trias.

Marbre de Paros: marbre blanc ou légèrement jaunâtre, à gros grains, translucide


mais souvent traversé par des veines micacées. Exploité dans l'antiquité pour la
statuaire dans l'île de Paros (Cyclades), près de Marmara.

Marbre Florence: marbre gris à fond clair, constitué de stromatopores lamellaires,


mêlés de polypiers branchus (Favosites, Hexagonaria). Exploité dans le Frasnien
(Formation de Lustin) au flanc Nord du Synclinorium de Dinant.

Marbres noirs: calcaires compacts, à grain fin, de teinte noire uniforme, qui furent
exploités comme marbre à différents niveaux du Paléozoïque de Belgique: Marbre
noir de Dinant et Marbre noir de Basècles (Moliniacien), Marbre noir de
Golzine ou de Mazy (Frasnien). Le marbre noir de Golzine est toujours exploité.

Marbres rouges

Marbre Sainte-Anne: calcaires construits à fond noir sur lequel les organismes se
détachent en gris (Frasnien: Formation du Pont de la Folle).

Marno-calcaires: terme lithostratigraphique désignant des alternances régulières


de bancs de marnes et de calcaires du Jurassique.

Marques de ruissellement

Mégaride: structures sédimentaires de taille relativement importante (échelle du m-


dam en coupe transversale), peuvant atteindre plusieurs centaines de m d'extension
horizontale. Leur surface est porteuse de petites rides et elles se caractérisent par de
grandes stratifications obliques dues à leur déplacement latéral. Ces structures
s'observent sur les plates-formes (bancs de sable) et dans le lit des fleuves. Syn.:
dunes.
Mégarides dans l'estuaire de la Somme, en France.

Ménilite (de Ménilmontant, Paris; DOLOMIEU, 1797): variété de silex gris, brun
ou chocolat que l'on trouve dans les marnes gypseuses du Ludien de la région
parisienne.

Meule: terme de mineur du Bassin de Mons pour désigner des formations


relativement dures de la base du Crétacé: la Meule de Bernissart est une formation
lithologique d'âge Cénomanien comportant du calcaire gréseux glauconifère, gris, à
fossiles dissous et comportant à la base des galets roulés de chert; - la meule de
Bracquegnies est un grès glauconifère d'âge Albien, à ciment d'opale, riche en
coquilles à remplissage calcédonieux.

Meulière (pierre à meule): calcaire lacustre qui a subi une silicification hâtive
incomplète, suivie d'une décalcification qui confère à la roche un aspect carrié et
vacuolaire. Deux niveaux importants sont connus dans le Bassin de Paris: la
meulière de Brie (Sannoisien) et la meulière de Beauce (Chattien).

Microgrès: terme de terrain désignant des roches de la gamme des grès à grain fin
et des siltstones qui affleurent en bancs épais ou moyens. (Terme employé de
préférence à schiste gréseux ou grès argileux). Dans la classification de P.
MICHOT (1958), le préfixe micro- est réservé aux roches détriques dont les grains
sont compris dans l'intervalle 60 à 20µ.

Micrite: boue carbonatée microcristalline (<4 µm) existant au moment du dépôt


d'un sédiment calcaire, souvent opposée au "ciment" qui précipite entre les grains.
Par la suite, après le dépôt et durant la diagenèse, la micrite peut recristalliser
("néomorphisme") avec augmentation de la taille des cristaux: on obtient ainsi du
"microspar" (4-10 µm) ou du "pseudospar" (10-50 µm).

Minette: terme ambigu désignant à la fois une roche magmatique de faciès


lamprophyrique, essentiellement constituée d'orthose et de biotite (M. VOLTZ,
1828) et un minerais de fer sédimentaire, oolithique du Jurassique moyen de
Lorraine (E. de BEAUMONT, 1822).

Mogotes

Molasse (G. de RAZUMOWSKI, 1789): grès grossier tendre durcissant à l'air et


utilisé pour la construction. Les molasses sont des sédiments tertiaires déposés au
pied de la chaîne alpine: ce sont des grès à ciment calcaire, pouvant se charger de
feldspaths ou de débris de roche (au point de mériter l'appelation d'arkose ou de
grauwacke) ou de débris de coquilles (au point de mériter l'appelation de calcaire
organo-détritique). - Le terme molasse possède aussi une implication tectono-
stratigraphique et s'applique souvent à des sédiments divers, surtout arkosiques et
conglomératiques, formés durant -et immédiatement après- la phase tectonique du
cycle diastrophique de P.D. KRYNINE. Syn.: mollasse.

Mollisol

Moraine: matériaux entraînés et déposés par un glacier. Il s'agit de matériaux mal


triés (=l'argile à blocaux). On distingue les moraines de fond, les moraines latérales,
sur les bords de la vallée glaciaire, la moraine frontale, formant une colline en
croissant concave vers l'amont et marquant la limite maximale d'une avancée
glaciaire. Les moraines de fond peuvent donner naissance à des collines allongées
de quelques centaines de mètres suivant l'écoulement de la glace,
nommées drumlins. La reprise par les eaux courantes des matériaux glaciaires
donne des dépôts mixtes fluvio-glaciaires, dont par exemple les eskers, collines
serpentiformes représentant les dépôts des torrents sous-glaciaires et les sandars qui
sont les cônes de déjection des inlandsis.

Moutonnées (roches): formes d'érosion laissées par le passage d'un glacier. On y


reconnaît fréquemment des stries glaciaires, marques dues à la présence de blocs
durs enchassés dans la glace.
A: stries glaciaires sur une roche usée par l'action d'un glacier, vallée du
Marcadeau; B: roches moutonnées, Pont d'Espagne (France).

Mudflow: ce sont des écoulements de boue sous l'action de la gravité. Si cette boue
contient de gros éléments (galets, blocs), on parle alors de debris flow.
Ces écoulements gravitaires ont l'aspect du béton frais et se mettent en mouvement
lorsque de fortes pluies ont saturé d'eau leur fraction fine.

Mudstone

N
Naphte: terme désuet pour pétrole. Le mot s'applique au produit de distillation des
pétroles, de densité comprise entre 0,67 et 0,72 que l'on emploie comme
combustible, dissolvant ou dégraisseur.

Neptunien (dyke ou sill): ce sont des unités sableuses recoupant suivant des angles
variés d'autres corps sédimentaires et résultant de l'injection de matériel détritique
plus ou moins liquéfié. Cette injection peut se faire vers le haut à partir d'une
couche sableuse inférieure (suite à une surpression hydrostatique) ou vers le bas
suite à la gravité. L'extension des dykes peut atteindre une centaine de m depuis le
corps nourricier. Les épontes sont généralement nettes et tranchées.injections
clastiques. (Franç.: "injections clastiques").

Nodule: concrétion dépourvue de structure interne.

Novaculite (FRONDEL 1962): roche siliceuse massive ou mal stratifiée de teinte


blanchâtre. Le grain est très fin et la roche est exclusivement constituée de
microquartz. Utilisé à l'origine pour des roches du Paléozoïque du Texas et de
l'Arkansas exploitées comme pierre à rasoir, le terme a été étendu à d'autres roches
siliceuses à grain fin d'Angleterre et de Turquie.

Nunatak

O
Obliques (stratifications): structure sédimentaire dont la genèse est liée à la
migration latérale de formes sédimentaires avec dépôt de matériel détritique. Citons
entre autre: migration de rides, mégarides et dunes, progradation d'un front
deltaïque, migration latérale de point bars dans le lit des rivières, etc. Les
stratifications obliques se forment lorsque les crêtes des rides sont rectilignes.

Stratifications obliques générées par la migration de rides de courant.

Ocre: mélange naturel d'argile avec des hydroxydes et des oxydes de fer (et parfois
de manganèse), donnant des colorants utilisés en peinture: ocre jaune, terre
d'ombre, terre de Sienne, sanguine, ocre rouge.

Offshore

Onyx (de ονυξ= ongle, allusion à la transparence de la matière): variété d'agate à


zonage plan, utilisé pour la fabrication des camées.

Ooïde (A.L. HACQUAERT, 1932): petit corps de forme sphéroïdale et de nature


généralement calcaire, résultant de la précipitation bio-chimique de ciment fibreux
sur un nucleus). Le terme ooïde a pris un sens générique, désignant l'ensemble
des oolithes, sphérulites, bahamites.
A: grainstone à oolithes et sphérulites; la flèche montre un peu de micrite infiltrée
entre les ooïdes. B: grainstone à bahamites; (petit côté des microphotos~2,5 mm).

Oolithe: petit corps sphéroïdal de nature calcaire qui s'est formé à l'état libre dans
l'eau, à l'intervention de processus chimiques dominants, par dépôts successifs de
substance (cortex) autour d'un noyau de nature quelconque (nucleus), qui peut ne
pas être apparent. Le mot oolithe désigne à la fois les grains calcaires et la roche
constituée par l'accumulation de ces grains. On a proposé, sans grand succès de
distinguer les grains calcaires sous des termes particuliers: ovulite (DEVERIN,
1945), oölit (angl. : DE FORD et WALDSCHMIDT, 1946) et Ooïd (all. :
KALKOWSKY, 1908) et la roche oolithique sous les noms respectifs de oolithe
(Fr.), oolith (Angl.) et Oolith ou Rogenstein (All.). Dans le Bassin de Paris, le
terme L'Oolithe s'applique parfois à l'ensemble du jurassique moyen, tandis que La
Grande Oolithe désigne le niveau oolithique du Bathonien supérieur qui forme
l'entablement du Plateau de Langres (Haute-Marne). En pétrographie des calcaires,
l'oolithe est un type particulier d'ooïde dont la lamination est concentrique.
Oolithe actuelle.

Oolithe superficielle (CAROZZI, 1957): oolithe comportant un nucleus entouré


d'une seule couche mince de calcite de précipitation chimique. Egalement appelé
"proto-oolithe".

Oomicrite

Oosparite

Orstein: terme allemand équivalent à alios.

Oued: cours d'eau temporaire en région semi-désertique.

Ouvala: morphologie karstique résultant de la coalescence de plusieurs dolines.

P
Packstone

Palagonite: c'est un matériau amorphe, translucide, orangé, souvent observé en


bordure des grains d'hyaloclastite. Il s'agit d'une altération du verre volcanique par
hydratation, oxydation du fer, augmentation du K et Fe et perte de Na et Mg. La
palagonite n'est pas un minéral, mais un mélange de montmorillonite et de
phillipsite.
Parting lineation

Paysage glaciaire

Paysage karstique

Paysage périglaciaire

Pédogenèse: transformation d'un sédiment en sol par l'action des organismes,


microorganismes et processus de dissolution-précipitation.

Pélagite: nodule de manganèse que l'on trouve sur les fonds marins.

Pélites: terme créé par A. BRONGNIART pour désigner les roches détritiques,
meubles ou consolidées, dont les constituants, très fins, ne sont plus visibles à l'œil
nu (ce qui les distinguent des psammites). Syn.: Lutite. - Dans l'échelle de
WENTWORTH (USA), couplée avec l'échelle des φ, le terme pélite s'applique aux
roches dont le grain est inférieur à 62µ. (φ= +4), c'est-à-dire à l'ensemble des silts
et des argiles (ex. : F.J. PETTIJOHN, 1949, p.27). - Dans l'échelle d'ATTERBERG,
couplée avec l'échelle des ζ, P. NIGGLI (1948) et V. ENGELHART (1953)
appliquent le terme pélites aux roches dont le grain est inférieur à 20 µ (ζ= +2),
c'est-à-dire à l'ensemble Schluff + Ton, mais A. CAILLIEUX (1958) qualifie de
pélites les roches consolidées dont le grain est inférieur à 200µ. En Russie, le terme
pélite s'applique aux roches dont le grain est inférieur à 10 µ, le terme aleurite
regroupant celles dont le grain est compris entre 100 µ et 10 µ. - En l'absence d'une
référence précise, le mot pélite n'a donc pas d'autres sens que roche détritique à
grain très fin.

Pélito- : préfixe introduit par P. MICHOT (1953) pour désigner les roches
détritiques dont la granularité est inférieure à 20µ.

Pellets: (ou pelotes, péloïdes): ovoïdes millimétriques de micrite, correspondant


généralement à des pelotes fécales, mais dont l'origine peut aussi être liée à la
dégradation de tapis algaires, à la micritisation de grains carbonatés ou à l'activité
microbienne.

Pellodite (WOODWORTH, 1912): équivalent lithifié de varves glaciaires mêlées


de graviers libérés par la fonte des glaces flottantes.

Pelmicrite

Pelsparite

Pentélique: marbre blanc utilisé pour la construction des monuments de l'Acropole


et d'autres édifices athéniens. Exploité sur le Mont Pentélikon (Act.: Pendeli), au
N.E. d'Athènes.
Petit granit: calcaire crinoïdique à gros grains du Tournaisien supérieur, exploité
comme pierre de taille sous les noms de Petit granite, Granite belge, Pierre des
Ecaussines, P. de Soignies.

Pépérite: formations pyroclastiques sous-lacustres de l'Oligocène de la Limagne


(Auvergne). Il s'agit d'un mélange de granules vitreux arrondis et de vase calcaire
formant liant.

Pergélisol

Périglaciaire: On appelle périglaciaire une région où le gel joue un rôle important


une grande partie de l'année, mais en restant discontinu et sans qu'une couche de
glace recouvre le sol en permanence. En d'autres termes, le couple gel-dégel y
constitue un processus important et non occasionnel comme c'est le cas dans les
régions tempérées. L'action du gel-dégel sur les roches (cryoclastie) aboutit à un
débitage en gros morceaux (roches macrogélives, type basalte) ou en petits
morceaux (roches microgélives, type craie). Sur les sols, l'action du gel produit un
gonflement et une destruction de la structure, tandis que le dégel provoque une
saturation en eau, responsable de phénomènes de solifluxion. On appelle
"permafrost" ou "pergélisol" ou encore "merzlota" (mot russe) un sol gelé en
permanence. En été, la partie supérieure du sol subit le dégel et est appelée
"mollisol", très imbibé d'eau suite à l'imperméabilité générée par la présence du
permafrost. Le modelé des paysages périglaciaires comprend:

• les sols polygonaux: ils se présentent comme une succession de polygones


de quelques centimètres à quelques mètres de longueur. Le centre des
polygones peut être limoneux et les côtés formés de pierres (cercles de
pierres); ou à l'inverse, le centre peut être formé de cailloux et les côtés de
matériel fin (roses de pierre) ou bien encore, ils peuvent être constitués de
matériel non trié. L'origine des sols polygonaux reste assez mystérieuse: elle
pourrait faire intervenir des processus de convection ou encore de migration
de matériel suite à un gonflement inégal du sol.;
• les buttes gazonnées (ou thufur): ce sont des monticules de quelques
décimètres de diamètre. Elle peuvent se juxtaposer avec une grande
régularité, formant des champs de buttes. Par rapport aux sols polygonaux,
les buttes gazonnées atteignent des latitudes (ou des altitudes) plus basses;
• les coins de glace: durant les périodes de gel extrême, le sol a tendance à se
rétracter, laissant ouvert des fentes qui seront remplies de glace pendant les
périodes de précipitation. La répétition du processus conduit à la formation
de structures qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres de
profondeur pour une largeur de quelques mètres;
• les pingos sont des monticules coniques de quelques mètres à quelques
dizaines de mètres de haut, résultant du refoulement des formations meubles
suite à la croissance d'un noyau de glace;
• le modelé des versants: la solifluxion est un processus dominant, transportant
en aval les produits de la cryoclastie. Ce processus est spectaculairement mis
en évidence dans les sols striés, où les polygones sont déformés sous la
forme de stries parallèles à la ligne de plus grande pente. Rappelons en outre
que les versants orientés au S ou à l'W sont plus soumis au ruissellement que
les versants à l'ombre et que les vallées ainsi générées adoptent un profil
dissymétrique.

A: buttes gazonnées; B: sol polygonal, sud de l'Islande.

Permafrost

+Pholérite (de φολ ισ = écaille ; A. GUILLEMIN, 1825): nom employé pour


désigner des minéraux de la famille de la kaolinite (C.S. ROSS & P.F. KERR,
1931).

Phosphorite: terme imprécis qui désigne, en français, soit un minéral, la


collophanite, soit plus généralement les concrétions phosphatées que l'on trouve
disséminées dans diverses roches qualifiées de roches phosphatées. Ces concrétions
phosphatées sont de différents types: grains ou pellets de collophanite de petites
tailles - nodules de plus grandes tailles (ex : les coquins) - fossiles entiers ou débris
de fossiles, complètement épigénisés en collophanite - coprolithes. Aux Etats-Unis,
le terme phosphorite est synonyme de roche phosphatée.

Phtanites (R.J. HAUY, 1801): roche siliceuse, cryptocristalline, compacte, de


couleur noir mat, affleurant en lits minces, découpés par des joints transverses
favorisant un débit en petits blocs parallélépipédiques. Contrairement aux
concrétions siliceuses, les phtanites ne sont pas riches en radiolaires ou en spicules
d'éponge, comme les phtanites de l'Assise de Chokier du Westphalien inférieur
(Namurien) de Belgique.

Phyllade (φυλλον = feuille, J.F. d'AUBUISSON de VOISINS, 1819): schistes


finement cristallins (quartz, séricite, chlorite) se débitant en minces plaquettes
luisantes; les phyllades sont affectés par un clivage de flux, impliquant une
recristallisation des minéraux perpendiculairement à la direction de contrainte
principale ; syn.: ardoise, phyllite (Angl.).

Pingo

Piperno: brèche volcanique récente, tendre, gris clair, constituée de fragments de


trachyte projetés et retombés en mer.

Pisolithe: ooïde de taille supérieure à 2 mm. Il s'agit souvent de corpuscules


d'origine pédogénétique.

Plane parallèle (lamination): dans ce type de structure sédimentaire, la lamination


est l'expression de différences granulométriques ou minéralogiques. Les
laminations planes sont engendrées par les allées et venues des vagues ("wash and
backwash") dans les environnements de plages exposés. L'arrivée d'une vague
s'accompagne d'un apport sédimentaire qui se dépose lors de son retrait sous forme
de lamination à granoclassement inverse. D'autres phénomènes sont générateurs de
stratification plane dans les sables, citons:

• la stratification plane créées par les courants de turbidité (terme B). Le


granoclassement y est cependant normal;
• certains faciès des tempestites;
• les rivières en crue lors de phases d'écoulement très rapide;
• en dessous de la vitesse d'écoulement nécessaire pour former des rides, des
stratifications planes peuvent aussi être produites.

Plage: zone du littoral comprise entre les niveaux de la haute et de la basse mer
(syn.: estran, zone intertidale).

Playa

Point bar: corps sédimentaire généré par le dépôt de matériaux sur la rive convexe
d'un chenal (zone où la vitesse du courant est la plus faible). (Franç.: lobe de
méandre). En coupe, les point bars montrent des stratifications obliques
sigmoïdales.
Poix (Angl.: pitch): syn.: asphalte, bitume, brai (du lac Brea = Pitch lake à l'île de
Trinidad).

Poljé: plaines karstiques endoréiques où s'observent des reliefs résiduels ou


mogotes.

Polygonaux (sols)

Porcelanite: roche sédimentaire siliceuse, légère, poreuse et mate ayant l'aspect de


la porcelaine non vernie. Elle est constituée principalement d'opale-CT.

Portor: marbre noir sillonné de veines jaunes de sidérite. Exploité en Italie.

Pression-dissolution: c'est un processus diagénétique de dissolution suite à une


augmentation de la pression aux points de contact entre les grains. C'est ce
processus qui est responsable du développement de structures comme les
stylolithes (dans les calcaires purs) et de "joints de pression-dissolution" dans les
calcaires plus riches en insolubles (par concentration d'insolubles le long de la
surface de dissolution préférentielle).

Protoquartzite (KRYNINE, 1952 ; PETTIJOHN, 1954): grès lithique comportant


de 5 à 25 % de débris de roches.

Psammite (de ψαµµοσ = sable, A. BRONGNIART, 1813): internationalement, les


psammites représentent les roches détritiques meubles ou indurées dont les grains
sont compris entre 2 mm et 62 µm (Ech. de WENTWORTH /USA, 1922 ; DIN
4188/RFA, 1957) ou entre 2 mm et 20 µm (Ech. d'ATTERBERG in NIGGLI,
1948). Les psammites désignent donc l'ensemble des sables et des grès. - En
Belgique, le mot est employé dans des sens très particuliers: 1) les psammites du
Condroz (Famennien) sont des grès à grain fin dont les joints de stratification sont
chargés de paillettes de micas, ce qui confère à la roche une certaine fissilité (cf :
flagstone); 2) pour les géologues du Houiller, les psammites sont des grès micacés;
3) en 1953, P. MICHOT a introduit, à la fois, le préfixe psammo- pour désigner les
roches détritiques dont la granularité est comprise entre 250 et 60 µm, et le mot
PSAMMITE pour dénommer les roches présentant une structure d'agrégat
particulière : la structure réticulée. Les psammites du Condroz qui ont servi de
modèle à cette nomenclature sont, en quelque sorte, des "psammo-psammites".

Psammoschiste, psammophyllade (P. MICHOT, 1953): grès à grain fin à


structure empâtée (= wacke, au sens de DOTT, 1964) à matrice argileuse ou
sériciteuse (structure orientée).

Pseudonodules

Pseudoconglomérat: Ces structures se développent dans des alternances de boue


argilo-silteuse ou marneuse et de boue carbonatée soumises à la compaction et à
des injections de fluides. Si la boue carbonatée est partiellement lithifiée, ces
déformations produiront une rupture de la couche carbonatée avec formation de
galets intraformationnels. On distingue ces pseudoconglomérats des conglomérats
"vrais" par l'orientation souvent verticale des galets (1) (suite à l'injection de
fluides) et le passage latéral et vertical à des couches non perturbées (2).

Pseudospar

Pyroclastique (roche): ces roches sont le résultat de la lithification des tephra. Le


terme "tephra" est synonyme de dépôt volcanoclastique, c'est-à-dire d'accumulation
de matériaux éjectés par une éruption.
Q
Quartzite: terme ambigu pouvant signifier: a) grès à structure quartzitique = grès-
quartzite (L. CAYEUX, 1929) = quartzite (P. MICHOT, 1953); b) grès
métamorphique recristallisé sous tension = métaquartzite; c) grès-quartzite
exclusivement composé de grains de quartz et de chert = orthoquartzite (P. D.
KRYNINE, 1948).

Quartzophyllade (A. DUMONT, 1847): roche présentant une alternance de


minces lits de quartzite et de phyllade.

R
+Rabot: terme de mineur désignant, dans le Bassin de Mons, des silex énormes,
irréguliers, formant des bancs plus ou moins continus à la base de la Craie de
Maisières (Turonien supérieur).

Radiaxial (ciment, BATHURST, 1959): type de calcite fibreuse secondaire


(résultant de l'évolution diagénétique d'un ciment primaire): Il s'agit de fibres, d'une
longueur de l'ordre du mm pour une largeur de 10 à 100 µm. Ces fibres sont
organisées en gerbes, avec des jonctions intercristallines souvent légèrement
irrégulières. Chaque fibre présente en lumière polarisée une extinction onduleuse
avec convergence des axes optiques en direction du sommet du cristal. Les clivages
sont concaves ou convexes par rapport au substrat.

Randanite (de Randan, Auvergne; SALVETAT): diatomite.

Rateau (figure en): figure sédimentaire assez fréquente en milieu littoral, produite
par l'interférence de plusieurs trains de rides (de vagues ou de courant) d'orientation
différente.
Figures en rateau en Baie de Somme (France).

Rauhwacke: terme allemand désignant les cargneules. Syn.: rauchwacke.

Recristallisation: processus diagénétique qui implique un changement de


cristallinité de la phase préexistante, sans modification chimique. Exemples:
augmentation de la taille moyenne des cristaux par coalescence dans une masse
déjà cristallisée; "inversion" de l'aragonite en calcite.

Reg: en milieu désertique, lorsque le sol comporte des matériaux de taille variée
(sols alluviaux, par exemple), la déflation éolienne élimine la fraction la plus fine,
laissant sur place un désert pavé de cailloux: le reg.
A: surface désertique ayant subi la déflation éolienne, responsable de la
concentration des éléments les plus grossiers (reg); B: détail. Hmar Laghdad, Anti-
Atlas, Maroc.

Remplacement: processus diagénétique impliquant, non seulement un changement


de cristallinité, mais également un changement chimique d'un substrat préexistant.
La dolomitisation dite secondaire en est un exemple fréquent, comme la
silicification.

Rhizolithes: structures pédogénétiques liées à la présence de racines de végétaux.


D'une manière générale, ces structures comprennent un vide (occupé à l'origine par
les tissus végétaux), de forme souvent fourchue avec extrémités coniques,
éventuellement empli par des sédiments postérieurs et un manchon ou enveloppe,
constituée de micrite ou microsparite.
Rhizolithe (flèche) dans un sol, Villeveyrac, Crétacé.

Ria: les rias sont les parties terminales d’anciennes vallées fluviales envahies par la
mer à la suite du relèvement du niveau des océans.

Rides: ce sont des formes de dépôt ("bedforms") essentiellement développées en


contexte sableux. Les rides (angl.: "ripples") sont très communes sur les surfaces
des bancs. La migration latérales des rides donne naissance à différents types
de stratifications obliques ou entrecroisées. Deux grands types de rides (échelle du
mm-cm en coupe transversale) se distinguent: les rides de vagues et les rides de
courant. Les premières sont formées par l'action des vagues sur un sédiment non
cohérent, en général dans la gamme des sables fins. Leur coupe transversale est
typiquement symétrique. Les secondes sont générées par l'action de courants
unidirectionnels. L'asymétrie qui les caractérise permet donc de déduire le sens du
courant: pente forte en aval, pente faible en amont. Sur la base de la forme en plan
des rides, on parlera de rides à crêtes rectilignes, à crêtes sinueuse, ou linguoïdes.
Stratifications entrecroisées formées par des rides de courant (A) et de vagues (B).

Rill marks: ce sont des figures d'érosion dendritiques mm-cm formées par un
système de "micro-rivières" lors du retrait des eaux sur les plages ou lors de
phénomènes de ruissellement subaérien sur des sédiments fins. La divergence des
ramifications se fait vers l'aval (=dans le sens du ruissellement). (Franç.: marques
de ruissellement ).
Rill marks sur la plage Saint-Michel, Erquy, Bretagne. La flèche indique le sens du
courant.

Ripples: cf. rides.

Rouge des Flandres: un des noms donnés au "marbre" rouge exploité dans les
calcaires du Membre de Petit-Mont (Frasnien) de la région méridionale du
Synclinorium de Dinant.

Rudstone

Ruissellement (marques de)

S
Sables mouvants = sables boulants (wallon) = lise: ce sont des vases présentant
des propriétés thixotropiques liées à la présence d'une phase argileuse dans le
sédiment. Gorgée d'eau, la lise peut conserver une certaine rigidité au-delà de la
limite de liquidité, mais il suffit d'un choc ou d'un ébranlement pour que la masse
vaseuse devienne immédiatement liquide (GB : Quicksand).

Sables verts: sables à glauconie. Syn.: greensands.

Sandur

Sarrancolin: marbre gris, veiné de rose et de jaune, parfois bréchiforme, exploité à


Sarrancolin dans les Hautes-Pyrénées.

Schalstein: brèche de pillows ou hyaloclastites associées à des pillow lava dans le


Dévonien de la vallée de la Lahn (Allemagne).

Schiste: ce sont des roches cohérentes à grain fin de la série pélitique se débitant en
feuillets plus ou moins grossiers. On oppose habituellement les schistes argileux
(shale des auteurs anglais) présentant un débitage grossier parallèlement à la
stratification, aux schistes proprement dits qui correspondent aux slates (angl.) et
qui montrent un clivage de fracture oblique à la stratification.

Schistes ardoisiers: voir phyllades (roches métamorphiques).

Schistes carton : schiste bitumeux d'âge toarcien de la Lorraine belge (appartenant


à la Formation de Grandcourt) et du département de la Lozère (F.).
Scour marks: ce sont des figures d'affouillement présentes à la face supérieure des
bancs ou à l'intérieur de ceux-ci. En plan, les scour marks sont allongés suivant la
direction des courants. Typiquement, ces figures tronquent la lamination du
sédiment sous-jacent. Ces cicatrices d'érosion sont habituellement irrégulières, avec
un certain relief, mais peuvent être lissées par les courants.

Scour marks, Baie du Mont Saint-Michel.

Septaria (du lat.: septum = cloison): concrétions calcaires de forme arrondie


(boules ou miches dont le grand diamètre peut varier de 8 à 100 cm) que l'on trouve
dans certaines formations (Ex. : Argile oligocène de Boom). Les septarias sont
divisés, plus ou moins régulièrement, par des fissures radiales à remplissage de
calcite. Ils peuvent être creux et comporter une cavité centrale tapissée de fins
cristaux de calcite, pyrite, etc…

Serpulite: calcaire récifal constitué en grande partie de tubes d'annélides.

Shungite (INOSTRANTZEFF, 1880): matière carbonée dure, amorphe et noire,


contenant plus de 98 % de carbone, intercalée dans les schistes précambriens de la
vallée de Chounga (Lac Onega).

Sidérolithique: formation continentale d'âge éocène représentant des dépôts


résiduels de faciès terra rossa, conservés dans des fentes et dépressions des plateaux
calcaires mésozoïques de France. Ces dépôts sont constitués d'argile rouge (parfois
appelée bol) mêlée de sable et de concrétions ferrugineuses, parfois pisolithiques
(Bohnerz).

Sif

Silcrete terme utilisé pour désigner des silicifications pédogénétiques formant des
cuirasses.

Silex: concrétion siliceuse (calcédoine et microquartz) en forme de rognons


irréguliers (de quelques cm à quelques dm), disposés en lits dans les craies. La
matière est fine, compacte, la cassure conchoïdale, donnant des arêtes tranchantes.
La couleur est très variable : noir, gris, beige, brun , blanc,… Les contours des
rognons sont arrondis, bien marqués, de sorte qu'il se détachent aisément de la
craie. Une mince croûte blanche et rugueuse entoure le silex: on la qualifie de
cortex ou de tunique; elle ne doit pas être confondue avec une autre croûte blanche,
appelée patine, dont s'entourent les silex longtemps exposés à l'air et que l'on
identifie habituellement à du cacholong. Angl.: flint.

Silex molaire: meulière.

Silex pyromaque = pierre à fusil = Feuerstein = Gun flint.

Silexite: terme ambigu désignant à la fois les cherts faisant corps avec la roche
calcaire qui les contient. (L. CAYEUX, 1929) et des roches ignées essentiellement
constituées de quartz (MILLER, 1919).

Slump: le terme général slump désigne des masses de sédiment qui ont glissé, sous
l'action de la gravité, le long de surfaces de cisaillement en préservant en partie leur
structure interne. Un matériau déjà cohérent sera fragmenté et le transport générera
des structures chaotiques, voire bréchiques; un matériel plus plastique donnera
naissance à des plis et replis. Les slumps peuvent s'observer à différentes échelles
et atteindre des dimensions hectométriques. Ils sont habituellement limités à leur
base et à leur sommet par des couches non dérangées, ce qui permet leur distinction
des structures d'origine tectonique (à ceci s'ajoute la dispersion des axes de plis). La
genèse des slumps est à rechercher dans des instabilités (pente forte, chocs)
affectant des sédiments déposés rapidement, à forte pression hydrostatique
interparticulaire.
Deux exemples de slumps. A: à échelle pluri-métrique et en section (calcaire
frasnien du Membre de Petit-Mont, à Beauchâteau) et B: à échelle centimétrique et
en surface (phyllade à coticule de la Formation d'Ottré, Massif de Stavelot).

Sparagmite (BLAAS, 1898): terme désignant une formation éocambrienne de


Scandinavie, comportant principalement des ackoses grossières.

Spastoolithe (RASTALL & HEMINGWAY, 1941): oolithe déformée.

Speleothems: nom générique regroupant toutes les formes de concrétionnement de


l'endokarst comme les stalactites (caractérisées par un canal central où circule
l'eau), les stalagmites (pleines), les draperies, les gours, etc.

Spergénite (de Spergen Hill, Indiana ; PETTIJOHN, 1949): calcarénite comportant


des débris de fossiles, des Endothyra et des oolithes, pauvre en quartz. Roche
commercialisée aux USA sous les noms de Calcaire de Bedford ou Oolithe de
l'Indiana.

Sphéroïdes

Sphérosidérite: concrétion en forme de nodule, composée de sidérite et d'argile,


que l'on trouve communément dans les shales du Silésien.

Sphérulite: ooïde dont le cortex montre une structure radiaire (vraisemblablement


suite à la recristallisation du cortex à lamination concentrique d'une oolithe).

Spiculite: roche siliceuse constituée par l'accumulation de spicules d'éponges. Elle


se distingue de la spongolithe par une teneur plus faible en détritiques.

Stratification entrecroisée

Stratification oblique
Strié (sol)

Stromatolithe: constructions carbonatées algo-microbiennes, d'eau douce ou d'eau


marine. L'induration de ces bioconstructions est principalement liée au piégeage de
particules calcaires par les tapis microbiens.

Stromatolithes du Lac Thetis, Australie.

Stromatactis: Autrefois identifiées comme des organismes (DUPONT, 1881), ces


structures centimétriques à métriques sont encore fort énigmatiques. Elles
s'observent en général dans des monticules récifaux, où une boue à consistence
gélatineuse permet une certaine permanence des cavités. Au cours du temps, les
cavités primaires du sédiment (dues souvent à des éponges), évoluent par collapse
d'une partie de leur "toit" et sédimentation interne sur leur "plancher". Une
précipitation de ciment fibreux précoce fige ensuite l'ensemble et donne naissance
aux stromatactis, caractérisés par un plancher horizontal (c'est un bon géopète) et
un sommet très digité. Les stromatactis forment souvent un réseau interconnecté
dans la base des monticules récifaux.
Stromatactis. A: calcaire à nombreux stromatactis à la base d'un monticule récifal
(carrière des Wayons, Membre du Petit-Mont, Frasnien, Merlemont); B: détail d'un
stromatactis plus complexe; base du monticule des Bulants, Membre du Petit-Mont,
Frasnien, Neuville. C: schéma des éléments essentiels d'un stromatactis: (1): boue à
consistence de gel; (2): sédiment interne, souvent laminaire; (3): ciment fibreux
précoce; (4): ciment équigranulaire tardif.

Stylolite (F. KLODEN, 1828): joint irrégulier en forme de suture que l'on observe
le plus fréquemment dans les roches calcaires et qui est généralement indépendant
des plans de stratification. Les masses rocheuses, de part et d'autre du joint, sont
intimement imbriquées l'une dans l'autre suivant une série d'indentations
irrégulières qui rappellent les tenons et les mortaises. Le joint stylolitique est
normalement souligné par une matière insoluble (argile, chlorite) qui témoigne de
phénomènes de dissolution au sein de la masse calcaire.
Stylolithe mettant en contact deux faciès différents (rudstone à coraux et crinoïdes
en haut et mudstone en bas). Les flèches indiquent des coraux partiellement dissous
au niveau du stylolithe.

Subgraywacke: terme ambigu introduit par PETTIJOHN (1949) pour désigner un


grès à structure empâtée, comportant moins de 10% de feldspath = Quartzwacke ou
Wacke quartzeuse) ; redéfini (PETTIJOHN, 1945) comme une arénite lithique
c'est-à-dire un grès à structure jointive comportant plus de 25% de débris de roches
et de feldspaths.

Supratidale (zone)

Suspended load: partie de la charge sédimentaire d'un écoulement, transportée en


suspension. La charge en suspension est surtout constituée d'argile et de silt.

Suspensivore (organisme)

T
Tabular cross bedding

Tangue boue calcaire de teinte grisâtre que l'on exploite le long de la côte bretonne
pour amender les terres de culture.

Tempestite: dépôt de courte durée généré par une tempête. La séquence idéale
de tempestite se caractérise par les éléments suivants (de bas en haut):
• des sillons ("furrows") plus ou moins érosifs à la base, témoins de
l'augmentation brutale de la vitesse des vagues et des gouttières d'érosion
("gutter casts"). Les sillons sont des figures de base de banc, concaves, de
largeur supérieure à 50 cm; les gouttières peuvent être droites ou sinueuses,
ont de 2 à 25 cm de largeur pour une profondeur pouvant atteindre 15 cm.
Leur surface peut comporter de nombreux "tool marks" et leurs parois
latérales peuvent être abruptes;
• un premier dépôt grossier très souvent constitué de coquilles et débris;
• un sable avec des laminations planes parallèles, passant vers le haut à
des stratifications en mamelons, puis éventuellement des stratifications de
rides de vagues;
• des sédiments plus fins, souvent bioturbés: ces derniers dépôts correspondant
à la sédimentation de "beau temps", avec une diminution de la vitesse de
sédimentation et de la granulométrie.

En zone plus distale, les sillons sont de moins en moins marqués et finissent par
disparaître vers le large. En ce qui concerne la séquence sédimentaire, elle se réduit
latéralement d'abord aux sables à stratification en mamelons, ensuite à des "strates
granoclassées" laminaires d'épaisseur centimétrique, enfin à des sphéroïdes. Les
sphéroïdes sont des objets ovoïdes cm à dm, déposés en lits, le grand axe dans la
stratification. Ils sont souvent laminaires ou présentent des stratifications
entrecroisées.

Tephra: synonyme de dépôt volcanoclastique, c'est-à-dire d'accumulation de


matériaux éjectés par une éruption

Terra rossa (F. ZIPPE, 1853): terre rouge, krasnozom (russe); sol résiduel, rouge
brun, que l'on trouve sur un substratum calcaire, spécialement dans les régions
karstiques entourant la Mer Adriatique, plus sporadiquement dans les régions à
climat méditerranéen.

Terrasse: les terrasses témoignent d’anciens fonds de vallée abandonnés par


l’enfoncement des cours d’eau. Les plus récentes ne sont qu’à quelques mètres au
dessus du chenal actuel et peuvent subir l’inondation des grandes crues; les plus
anciennes sont à des altitudes relatives plus élevées et subsistent seulement à l’état
de lambeaux discontinus sur les marges du lit majeur. Terrasses étagées et terrasses
emboîtées: dans le premier cas (A), les chutes du niveau de base provoquent un
encaissement successif avec des terrasses de plus en plus jeunes vers le bas; dans le
deuxième cas (B): la première chute du niveau de base est très accentuée,
provoquant un profond encaissement; par la suite, les chutes du niveau de base ne
sont plus aussi fortes et n'entament plus que la terrasse la plus ancienne.
Terre d'infusoires: terre à diatomées.

Terre jaune: loess = djeltozom (russe).

Terre noire: tchernozom (russe).

Tête de chat: concrétion siliceuse de forme tourmentée, bleuâtre ou verdâtre à


l'intérieur, à cassure crayeuse, que l'on trouve dans les marnes glauconifères (Fortes
toises) du Turonien du Nord du Bassin de Paris.

Thufur

Till: argile glaciaire à blocaux (syn.: boulder clay).

Tillite (A. PENCK, 1906): till induré, lapidifié.

Tilloïde (F. J. PETTIJOHN, 1957): roche ressemblant à une tillite mais formée par
un processus autre que l'action glaciaire. Voir : diamictite, mixtite.

Tombolo

Tonstein: roche argileuse compacte, comportant un mélange de kaolinite et d'illite


(=+Leverriétite, J. de LAPPARENT, 1934) et formant de minces niveaux repères
dans les couches du Westphalien. Ces niveaux correspondraient à des cinérites. Le
mot qui signifie "pierre d'argile" désignait primitivement un tuf acide à grain fin du
Rotliegendes (Permien). Syn.: gore blanc (bassin houiller de Saint-Etienne, gord =
escaille (bassin houiller du Nord).

Tool marks

Tourbe: masse spongieuse, plus ou moins compacte, très légère (ds = 1), formée
par l'accumulation sur place de végétaux et de débris de végétaux aisément
reconnaissables. Angl.: peat; all.: Torf.
+Tourtia: terme de mineur désignant, dans le Bassin de Mons, des lits de galets ou
de conglomérat dans des marnes glauconifères d'âge turonien (T. de Mons, T. de
Tournai, T. de Montignies-sur-Roc).

Traction (figures de)

Traversin (structures en)

Travertin (du lat. tibertinus = pierre de Tibur (= Tivoli): fr.: +tuf calcaire; angl.:
tufa; all.: Kalksinter, Kalktuff. - dépôt calcaire précipité par des sources chaudes
dans les régions volcaniques. Par extension, tout dépôt calcaire continental de
précipitation chimique: le départ de CO2 pouvant résulter aussi bien de
l'intervention de plantes que de variations de la température ou de la pression.

"Cranière" de Lahage (Lorraine belge); A: vue générale du dépôt; B: production


actuelle de travertin.

Tripoli (WALLERIUS, 1747): terre à diatomée exploitée dans la région de Tripoli


(Syn.: tripolite). Le terme a été souvent appliqué à des produits siliceux poudreux,
provenant de la dissolution de calcaire partiellement siliceux. Ex.: le Tripoli de
Tournai.

Trough cross bedding

Tsunamite (GONG, 1988): teme ambigu désignant un dépôt formé par un tsunami.
Les phénomènes susceptibles de déclencher un tsunami sont de quatre types: (1)
tremblement de terre sous l'océan: un mouvement vertical le long d'une faille
déplace toute la colonne d'eau de la valeur du rejet; c'est ce qui s'est produit en
décembre 2004 dans l'Océan Indien. Les tsunamis généré par les tremblements de
terre se propagent très loin mais l'amplitude des vagues reste relativement faible, à
peu près égale au rejet de la faille (jusqu'à 13 m pour le tsunami de
2004: http://www.asiantsunamivideos.com); (2) un glissement de terrain ou une
avalanche: dans ce cas, une masse importante de roche ou de sédiment déplace un
même volume d'eau. L'amplitude du tsunami est grossièrement proportionnelle à la
hauteur de la masse déplacée. Ces phénomènes génèrent des vagues très hautes,
mais dont la propagation reste faible (une avalanche de rochers dans la Baie de
Lituya en Alaska a généré en 1958 une vague de 500 m de haut); (3) une explosion
volcanique: un des exemples les plus célèbres est l'explosion du Santorin en Crête
(vers 1500 av. JC). Le tsunami généré par l'explosion a ravagé tous les rivages de
Mediterrannée et provoqué la formation d'une maga-turbidite; (4) un impact de
météore ou de comète dans l'océan: la hauteur du tsunami est égale à la profondeur
de l'océan, dans le cas de météores de diamètre kilométrique et sa propagation est
mondiale. Outre la vague générée par le déplacement de la masse d'eau lors de
l'impact, d'autres tsunamis secondaires se forment par des processus de rebond lors
du remplissage de la cavité transitoire et par des glissements de terrains ou des
tremblements de terre.

Une fois généré, le tsunami se déplace, parfois sur des milliers de kilométres, à des
vitesses de l'ordre de 600 à 800 km/h. Son amplitude est faible, de l'ordre de
quelques dm à quelques m. Comme l'ensemble de la colonne d'eau est affectée, il
semble que des sédiments de bassin de la gamme des silts puissent être déplacés.
Lorsque le tsunami pénètre sur la plate-forme, sa vitesse diminue par frottement
jusqu'à des valeurs de 30 à 60 km/h et sa hauteur augmente. Enfin, lorsqu'il arrive
sur la plage, il ralentit jusqau'à une vingtaine de km/h et sa hauteur atteint un
maximum. C'est à ce moment que sa force érosive est maximale. Des sillons
profonds peuvent être creusés et du matériel venant de l'ensemble de la plate-forme
peut être érodé et déposé. Une unité basale est formée, très grossière, comprenant
localement des blocs de taille plurimétrique, des organismes de milieu marin ouvert
et quelques stratifications indiquant un courant orienté du large vers le continent.
Cette unité peut se mettre en place jusqu'à plusieurs km à l'intérieur des terres.

Après le passage de la vague, l'eau qui a envahi le continent commence à se retirer;


une partie des sédiments déposés peut être remise en suspension et redéposée,
mêlée à des débris venant du continent et avec des stratifications indiquant un
courant de retour. Les vitesses de courant atteintes peuvent être très grandes,
d'autant que cet écoulement de retour est généralement chenalisé. Lors du calme
relatif qui suit , des sédiments plus fins peuvent commencer à s'accumuler, avant le
passage éventuel d'une seconde vague, puisque la fréquence des tsunamis est de
l'ordre de plusieurs dizaines de minutes, voire d'une heure. Comme dans le cas des
tempestites, la mise en place de tsunamites amalgamées est donc possible.

En bordure de plate-forme et dans les bassins, le passage d'un grand tsunami peut
s'accompagner du déclenchement d'écoulements gravitaires (debris flows et
turbidites). Des dépôts de type debris flows peuvent s'observer également sur la
plate-forme et même en zone littorale si la mise en suspension de sédiment conduit
à la formation d'un écoulement visqueux.
+Tuffa (de ROUVILLE, 1894): tuf volcanique (ne pas confondre avec le terme
anglais tufa qui désigne un tuf calcaire).

Tuf: dans le langage ordinaire, le mot désigne toute roche de porosité élevée et de
faible densité, souvent pulvérulente, ce qui est le cas des travertins (ou +tufs
calcaires) mais aussi des tufs volcaniquesqui résultent de l'agglomération de
projections volcaniques (cendres, lapilli). - Dans le langage pétrographique, on
réserve le mot tuf aux seuls tufs volcaniques. Angl.: tuff ; all.: Tuff.

Tuffeau: le terme désigne des roches tendres peu cohérentes mais qui ont la
propriété de durcir à l'air; les unes sont des craies grossières comme le T. de
Touraine (stratotype du Turonien) ou des calcaires grenus, sableux, comme les
tuffeaux de Ciply (Montien), de Saint-Symphorien ou de Maestricht
(Maestrichtien); les autres sont des grès opalifères et glauconifères (gaizes) comme
les tuffeaux du Landénien.

Tuffite (O. MUGGE, 1893): roche détritique associant du matériau volcanique


(pyroclastique) à du matériau sédimentaire.

Turbidite: roche sédimentaire, meuble ou indurée, déposée par un courant de


turbidité (P. H. KUENEN, 1950) et caractérisée par un grano-classement des
particules sédimentaires et par une séquence de lits se répétant, idéalement, dans
l'ordre suivant: de haut en bas: boue de décantation finement litée/lit silto-sableux
finement lité/sable à microlitage oblique/sable à fin litage plan/sable homogène à
base plus grossière (Séquence de BOUMA, 1962).

Turquin: marbre bleu veiné de blanc, exploité en Italie.


V
Vagues (rides de)

Vallée aveugle: forme karstique: vallée sèche fermée dans la partie inférieure par
un verrou calcaire que l’eau traverse par une perte.

Vallée sèche: forme karstique: ancienne vallée creusée au cours de la période post-
glacière (beaucoup d’eau de fonte coulant sur sol gelé). Par la suite, la rivière
s'écoule souterrainement dans le réseau de fissure. Elle reprend de l’activité lors de
fortes précipitation.

Volcans de boue ou de sable: ce sont des structures coniques cm à métriques,


présentant souvent une petite dépression centrale et des flancs garnis de lobes de
sable en position radiale. Une section verticale dans ces structures montre une
disposition du sédiment laminaire parallèle aux flancs et un cylindre central
(cheminée) sans structure. Cette cheminée peut être reliée à un dyke nourricier
sous-jacent. Les volcans de boue et de sable sous souvent accompagnés, dans les
couches environnantes, par d'autres types de déformations du sédiment
tels slumps, figures de charge, etc. D'un point de vue génétique, ces structures sont
la conséquence de l'expulsion de l'eau contenue dans un sédiment sursaturé suite à
un dépôt rapide.

W
Wacke: terme allemand très ancien pour désigner une roche. Redéfini par G.
FISCHER (1933) pour dénommer une roche sédimentaire dont les grains se
répartissent de manière à peu près égale sur plusieurs phases granulométrique,
c'est-à-dire un sédiment mal classé. Le terme a été utilisé par DOTT pour désigner
les grès comportant une matrice argileuse, c'est-à-dire, pratiquement, les grès à
structure empâtée.

Wackestone

Wave ripple strata: stratification entrecroisée générée par le déplacement de rides


de vagues.

Wavy bedding: structures sédimentaires engendrées par l'alternance de sédiments


fins (argile) et plus grossiers (sable, silt). Les wavy beddings sont des alternances
de niveaux continus de boue et de sable. Ces structures sédimentaires se forment
dans des environnements littoraux où des périodes de calme alternent avec des
périodes où l'action des vagues ou des courants se manifeste.

Wavy bedding dans une alternance grès-shale du Dévonien inférieur de l'Ardenne;


noter les figures de charge (b) à la base des niveaux gréseux.
XYZ
Yardangs: rigoles métriques creusées par le vent lorsque le sol est argileux. C'est
une structure de déflation typique des environnements désertiques.

Vous aimerez peut-être aussi