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sédimentaire
ABC DEF GHI JKL MNO PQR STU VWXYZ
A
Agglomérat (LYELL, 1831): assemblage chaotique de débris anguleux, ( > 2 cm)
cimentés, de matériaux volcaniques ( = brèche volcanique).
Alios (mot gascon): grès brun et noirâtre à ciment d'oxyde de fer et de matière
organique, représentant généralement le niveau d'illuviation, imperméable, d'un
profil podzolique. Syn.: bétain, grenailles, grepp, grison, orstein (All.).
Alvéolaire (structure): c'est une des structures des paléosols. Il s'agit de septes
micritiques arqués de quelques centaines de µm de long, développés dans des
cavités, généralement des racines.
Antidune: dune formée dans des conditions d'écoulement rapide et qui se déplace
dans le sens inverse du courant, par érosion de sa partie aval et sédimentation sur sa
partie amont. Le tableau ci-dessous montre les relations entre vitesse du courant et
type de ride.
Argile réfractaire (angl.: fire-clay): argile kaolinique très pure, utilisée pour la
fabrication de la porcelaine.
Argilite: terme ambigu utilisé tantôt comme synonyme de roche argileuse (Ex .: A.
CAROZZI, 1953; P. BELLAIR et CH. POMMEROL, 1968) - tantôt comme
synonyme d'argile indurée (G. MILLOT, 1963) - tantôt encore comme synonyme
d'argile schisteuse, se fendant suivant les plans de stratification (F. RINNE, 1905),
ce qui correspond au shale des auteurs anglais.
Arrière-plage
Avant-plage
Bafflestone
Ball and pillows: structure sédimentaire formée par déformation de sables gorgés
d'eau. La base de la couche sableuse est ondulée, voire même découpée en une
série de nodules séparés les uns des autres rappelant des traversins. La dimension
de ces structures est variable, allant de quelques cm à plusieurs m de longueur. Leur
formation pourrait être liée au passage d'ondes sismiques, favorisant un
échappement de fluides et une remobilisation des sédiments. (Franç.:
"pseudonodules", "structures en traversins").
Barkhane
On peut aussi les distinguer sur la base des mécanismes qui les génèrent, c.-à-d. des
mécanismes responsables de leur subsidence:
• Les bassins associés à des zones de divergence de plaques tectoniques. Ces
bassins se forment là où la croûte terrestre est étirée et amincie:
o rifts continentaux (A) : c'est le début de la phase d'ouverture. Le
substrat est une croûte continentale. Les remplissages sédimentaires
consistent en dépôts continentaux de cônes alluviaux, de lacs, de
fleuves (exemple : graben du Rhin). Du volcanisme est souvent
associé, suite à l'extension crustale (basaltes des plateaux, basaltes
alcalins,…);
o rifts océaniques : à partir d'un certain stade, le rift continental est
envahi par la mer. Les sédiments sont variés, depuis des dépôts
continentaux jusqu'à des dépôts beaucoup plus profonds (exemple :
sud de la mer Rouge). Le volcanisme est intense et évolue vers des
tholéiites;
o marges passives et bassins océaniques (B) : c'est l'évolution ultime des
rifts continentaux. Les marges continentales sont structurées en demi-
grabens et de la croûte océanique nouvellement formée sépare les
continents. Le volcanisme est réduit au niveau des marges passives et
les sédiments sont très variés, depuis des dépôts de plate-forme
jusqu'à des dépôts pélagiques (exemple : océan Atlantique). Les
épaisseurs sédimentaires diminuent depuis la marge continentale vers
le bassin océanique. La subsidence résulte du jeu des failles normales,
de la charge sédimentaire et du refroidissement progressif de la croûte
océanique.
• Les bassins associés à des zones de convergence de plaques (C) :
o fosses océaniques : ce sont des dépressions océaniques profondes
localisées au niveau des zones de subduction. Les sédiments
consistent en dépôts pélagiques, associés à des turbidites si le
continent est proche. Ces sédiments sont rapidement et intensément
déformés suite à la subduction: ils constituent le prisme d'accrétion
(exemple: fosse du Japon);
o bassins d'avant-arc : géographiquement proches des précédents, situés
comme leur nom l'indique en avant des arcs volcaniques, sur la plaque
supérieure. Leur subsidence serait due à la flexure de cette plaque
suite à l'entraînement par la plaque subductée. La déformation est
moins intense que dans le prisme d'accrétion et les sédiments sont à
caractère moins profonds et plus riches en dépôts volcano-
sédimentaires (exemple : mer Tyrrhénienne);
o bassins d'arrière-arc: ces bassins ressemblent par leur mécanisme de
subsidence et par leur remplissage aux bassins liés à la divergence de
deux plaques. Les dépôts volcano-sédimentaires y sont cependant
mieux représentés (exemple: mer du Japon);
o bassins d'avant-chaîne : lorsque la subduction de deux plaques se
poursuit par une collision continentale, l'épaississement de la plaque
continentale supérieure provoque une subsidence due à la surcharge.
Les apports en provenance de la chaîne en voie d'érosion sont
énormes et les dépôts sont variés (marins, continentaux). Le
volcanisme est rare (exemple: plaine du Pô).
• Les bassins associés à des zones où les plaques continentales coulissent le
long de failles transformantes (D) : ces bassins s'ouvrent suite à des
changements dans la direction de failles décrochantes ou à la présence de
zones de relais. Les sédiments sont continentaux et le volcanisme est rare
(exemple: bassin de la mer Morte le long de la faille du Levant).
• Les bassins intra-montagneux: ces bassins se forment en contexte
d'extension après collision. Ils sont emplis de sédiments continentaux (cônes
alluviaux, évaporites, lacs, charbon, rivières,…) (divers exemples dans les
Andes et l'Himalaya).
• Les bassins intracontinentaux en contexte atectonique: ces bassins stables et
à subsidence relativement faible résultent d'un amincissement modéré de la
croûte (sans apparition de rift) ou d'un refroidissement du manteau. La
subsidence peut être entretenue par la surcharge sédimentaire. Les sédiments
sont continentaux (lacustres, désertiques, etc.) voire marins et ne sont pas
plissés (exemple : Bassin de Paris).
L'enregistrement géologique montre que certains bassins possèdent une histoire
polyphasée et peuvent passer d'un type à l'autre. C'est bien sûr le cas des rifts
continentaux qui peuvent évoluer en marge passive/bassins océaniques et aussi
celui des fosses océaniques/bassins d'arrière-arc/bassins d'avant-arc qui peuvent
être repris dans un bassin d'avant-chaîne lors d'une collision continentale.
Beach rock: concrétions gréseuses souvent stratifiées observées le long des plages
en zone tropicale ou subtropicale. L'induration rapide des beach rocks est due à
l'évaporation de l'eau en zone inter- à supratidale et à la précipitation de ciment
carbonaté.
Bimsstein (BOETIUS de BOOT, 1636): ponce. - Le terme est parfois utilisé pour
désigner des produits artificiels, utilisés comme matériaux de construction à cause
de leur légèreté.
Bindstone
Biomicrite
Biosparite
Bleu belge: marbre à fond noir ou bleu noir, finement veiné de calcite blanche,
d'âge warnantien.
Boghead (du nom d'une localité d'Ecosse, J. QUECKET, 1853): charbon formé par
l'accumulation d'algues microscopiques. Syn.: torbanite (exploitée à Torban Hill,
près de Boghead).
Brocatelle: variété de marbre dont le dessin rappelle les étoffes du même nom.
Constitué en réalité de débris de coquilles jointives. Exploité principalement à
Tortose (Espagne), Sienne (Italie) et Boulogne et Moulins (France).
Butte-témoin
C
Cacholong: terme mongol désignant la matière opaque, blanc mat, ressemblant à
de la porcelaine, constituée d'un mélange d'opale et de calcédoine, formant la
bordure de certains silex.
Calcaire construit: roche calcaire qui résulte de la fixation du CaCO3, dans les
squelettes d'organismes fixés, vivant en colonies sur le fond de l'eau et capables
d'édifier des récifs (biohermes ou biostromes). Nombre de calcaires construits sont
désignés par le nom de l'organisme prédominant: calcaire corallien ou coralligène,
calcaire à polypiers, calcaire à bryozaires, calcaire algaire, etc… Syn.: calcaire
récifal, boundstone, reef rock.
Calcaire sableux, silteux, argileux: calcaire renfermant une quantité notable (mais
inférieure à 50 %) de constituants terrigènes. (Angl.: sandy-, silty-, muddy
limestone).
Calcaire siliceux: calcaire imprégné de silice (à l'état d'opale) ou envahi par une
silicification secondaire.
Calotte glaciaire
Campan: calcaire noduleux de teinte verte, mêlée de rouge foncé, de gris, de blanc,
de rose pâle, exploité comme marbre dans la région de Campan, près de Bagnères
de Bigorre (Haute-Pyrénées).
Cannel coal (= candel coal): charbon sapropélique riche en spores, compact et dur,
montrant un éclat terne à cireux et une cassure conchoïdale, riche en matières
volatiles, il brûle avec une longue flamme fumeuse comme une chandelle (d'où le
nom). Syn.: gayet de spores (M. LEGRAYE, 1932).
Chaille: nom donné aux concrétions siliceuses de teinte généralement claire, plus
ou moins mélangées de calcaire, que l'on trouve dans les calcaires du Jurassique.
Chert: ce mot à des significations différentes d'un pays à l'autre: a) aux USA, il
désigne toute roche cryptocristalline massive, constituée de calcédoine fibreuse,
d'opale amorphe ou de quartz microcristallin; la cassure est esquilleuse et la couleur
variable (F. J. PETTIJOHN, 1975); b) en Grande-Bretagne, le mot s'applique aux
concrétions, nodules et lits siliceux intercalés dans les calcaires anté-Crétacé; c) en
Belgique, le mot est réservé aux accidents siliceux en milieu calcaire pour les
roches paléozoïques (les silex désignant les accidents siliceux de la craie
mésozoïque); d) en France, L. CAYEUX, 1929 a remplacé le terme chert par le mot
silexite, mais BELLAIR et POMEROL (1968, 130) utilisent le mot chert pour
désigner les accidents siliceux en milieu siliceux. Cf. roches siliceuses.
Chott: (mot arabe) vaste dépression évaporitique en milieu désertique, générée par
la déflation éolienne. (Equivalent de "playa").
Coal ball: concrétion sphérique que l'on trouve au toit des veines de houille ou au
sein de celles-ci. Ces concrétions carbonatées se sont formées avant compaction des
sédiments, si bien que les débris végétaux qu'on y observe ont conservé leur
structure cellulaire.
Coin de glace
Contourite: dépôt bien lité à rides de courant des fonds océaniques provenant de la
redistribution par les courants de fond, de la fraction la plus fine des matériaux
accumulés au pied du talus continental par les courants de turbidité.
Cordon littoral
Figure en croissant formée autour d'un fragment de tourbe. Verdronken Land van
Saeftingen. La flèche indique le sens du courant.
Cross-stratification
Cryoclastie: dans les zones périglaciaires, où le gel joue un rôle important une
grande partie de l'année, le couple gel-dégel constitue un processus important.
L'action du gel-dégel sur les roches aboutit à un débitage en gros morceaux (roches
macrogélives, type basalte) ou en petits morceaux (roches microgélives, type craie).
Cuesta: des successions sédimentaires faiblement inclinées, formées d'alternances
de couches tendres et de couches résistantes à l'érosion peuvent donner naissance à
un relief en cuestas. La cuesta comprend un front, plus ou moins abrupt, dû à
l'interruption de la couche résistante, une dépression longeant le pied de l'abrupt et
creusée dans les couches tendres et un revers qui correspond à peu près au dos de la
couche résistante inclinée. En avant du front, il arrive que des reliefs isolés
témoignent de l'ancienne extension de la formation résistante: ce sont des buttes-
témoins.
D
Debris flow: écoulement gravitaire d'une boue riche en débris (galets, blocs). Ces
écoulements ont l'aspect du béton frais et se mettent en mouvement lorsque de
fortes pluies ont saturé d'eau leur fraction fine.
Debris flow calcaire; flysch éocène, Kotli, Istrie (Croatie).
Détritivore (organisme)
Dismicrite
Dissolution: processus diagénétique de disparition d'une phase carbonatée, sulfatée
ou siliceuse, aboutissant à la création de porosité.
Dolomie (même origine que le minéral dolomite, dédiée à J.D. DOLOMIEU par
H.B. de SAUSSURE, 1792): roche sédimentaire carbonatée dont la composition
chimique est voisine de celle du minéral dolomite. Il existe en effet beaucoup de
dolomites légèrement calcitiques (< 10 %) et de calcaires légèrement dolomitiques
(< 10 %), mais très peu de roches de compositions intermédiaires. - On distingue:
a) des dolomites primaires (= orthodolomites), massives, caractérisées par un grain
extrêmement fin (< 10m, dolomicrite, dolomie lithoïde), un fin litage, l'absence de
fossiles et une association plus ou moins étroite avec des dépôts évaporitiques; b)
des dolomies secondaires ou épigénétiques, provenant de la transformation
métasomatique de calcaires de faciès les plus variés. Ces dolomies secondaires sont
plus ou moins largement cristallines, finement cariées, mais la dolomitisation a
pour effet d'oblitérer les structures primitives des calcaires. En anglais, le mot
dolomite désigne à la fois le minéral et la roche, aussi SHROCK (1948) a-t-il
proposé d'appeler la roche: dolostone.
Dopplérite: substance ayant l'aspect d'un gel, découverte en 1849 par DOPPLER
dans les dépôts tourbeux de Bad Aussee en Autriche, environ 2 m au-dessous de la
surface du marais. Cette substance perd 75 % d'eau par dessiccation et se
transforme en une matière solide noire à fracture conchoïdale, insoluble dans l'eau,
l'alcool et l'éther et dont la composition moyenne est: 56,5% de C, 5,5% de H, 36%
de O, 2% de N.
Types de dunes; les flèches bleues indiquent la direction des vents dominants.
DUNHAM (classification des roches calcaires selon DUNHAM, 1962 et EMBRY
& KLOVAN, 1972). Cette classification est basée essentiellement sur la texture de
la roche et sur le type de phase de liaison entre les grains (matrice ou ciment). Les
différents termes de la classification sont ensuite combinés avec les noms des types
de grains les plus abondants, pour obtenir des termes descriptif du genre
"wackestone à ostracodes", "grainstone à oolithes", etc. On a:
Eskers
Estran
F
Falaise
Falun: sable riche en coquilles, et par conséquent riche en calcaire, que l'on utilise
pour l'amendement des terres de culture.
Figures de traction
Figures en croissant
Structures en flammes dans une couche de sable fin entre deux niveaux de sable
grossier. Ces sédiments ont été mis en place par le tsunami de 2004 dans l'Océan
Indien. La première couche de sable correspond à un dépôt par une première vague;
la couche de sédiment plus fin au retrait de la première vague et la dernière couche
de sable correspond à une deuxième vague. Cette deuxième vague a provoqué la
formation des structures en flammes par traction. L'orientation des flammes (vers la
droite sur la figure), correspond au sens du courant.
Fjord: les fjords sont les parties terminales d’anciennes vallées glaciaires envahies
par la mer à la suite du relèvement du niveau des océans.
Flagstone: terme commercial anglais pour désigner des dalles de grès servant à
carreler. Le terme s'applique aux Psammites du Condroz, parfois appelés Grès de
Meuse.
Flaser bedding: ces structures sont engendrées par l'alternance de sédiments fins
(argile) et plus grossiers (sable, silt). Les flasers peuvent être décris comme
des rides sableuses ou silteuses entre lesquelles se déposent des sédiments fins: les
drapages argileux sont préservés dans les creux et en partie sur les crêtes. Ces
structures sédimentaires se forment dans des environnements littoraux où des
périodes de calme alternent avec des périodes où l'action des vagues ou des
courants se manifeste.
Flèche littorale
Floatstone
Moulage de flute casts sur la face inférieure d'un banc. Les courants viennent de la
droite.
Flysch: mot dialectal de la Suisse allemande désignant des terrains qui glissent
(introduit en géologie par B. STUDER, 1827). En géologie alpine, le mot désigne
un faciès lithologique caractérisé par de fortes épaisseurs de petits bancs
alternativement gréseux et silteux, présentant fréquemment, mais pas toujours, les
caractères minéralogiques et structuraux des grauwackes et les figures
sédimentaires (grano-classement, load-casts, etc…) propres aux dépôts liés aux
courants de turbidité. Ces dépôts représentent les produits de la destruction des
cordillères qui émergeaient dans la fosse géosynclinale alpine. - En géologie
sédimentaire, à la suite de W.A.J.M. van WATERSCHOOT van der GRACHT
(1931), on appelle flysch tout dépôt de même origine formé à un stade équivalent
du cycle orogénique (stade pré-orogénique).
- le ciment (sparite).
Les appelations obtenues par combinaison d'un préfixe (intra-, pel-, oo-, bio-) et
d'un suffixe (-micrite ou -sparite) peuvent être complétées par l'adjonction du terme
"rudite" pour les grains dont la taille est supérieure à 4 mm (exemple:
"biosparrudite" décrit un calcaire à grands bioclastes ou fossiles cimentés par de la
sparite).
Freestone: terme commercial anglais pour désigner des grès, mais aussi des
calcaires, en gros bancs ne comportant pratiquement pas de plans de division et
convenant bien pour faire des pierres de construction.
Furrows
G
Gaize: roche légère et poreuse à grain fin, de teinte gris-vert devenant plus sombre
en s'hydratant. Ce sont des grès glauconifères à spicules d'éponge et à ciment
d'opale qui peuvent passer à de véritables spongolithes par prolifération des
spicules. Les meules du Crétacé et les tuffeaux du Landénien belge sont des gaizes.
Gassi
Gélifraction
Giallo (italien: jaune): marbre jaune utilisé par les anciens grecs et romains: giallo
antico (jaune antique), giallo e nero (jaune et noir).
• les inlandsis: ce sont de très vastes calottes glaciaires continentales (13. 106
km2 pour l'inlandsis antarctique et 1,6 . 106 km2 pour l'inlandsis
groenlandais). Leur épaisseur moyenne est de l'ordre de 2000 m. Ces
énormes accumulations de glace s'expliquent plus par la lenteur de la fusion
sous ces climats froids et secs que par l'abondance de l'alimentation.
Certaines langues des inlandsis atteignent la mer, où la houle et les marées
les fragmentent en icebergs ("vélage des icebergs");
• les calottes locales: de dimension plus restreinte que les inlandsis, ces
calottes peuvent recouvrir des montagnes en climat froid, comme dans le
nord ouest des Etats-Unis ou en Islande et émettre des langues divergentes;
• les glaciers de cirque ou glaciers suspendus: dans les montagnes dont les
sommets dépassent de peu la ligne des neiges permanentes, des glaciers se
forment souvent dans des cirques; le glacier est de dimension réduite, ne
comporte pas d'émissaire et est dominé par des parois rocheuses d'où
descendent les avalanches qui l'alimentent;
• les glaciers de vallée ou glaciers alpins: ce sont des langues glaciaires qui
reçoivent dans leur partie amont des glaciers affluents;
• les glaciers de piedmont: si plusieurs glaciers de vallée sont suffisamment
alimentés pour arriver jusqu'au débouché des zones montagneuses, ils
édifient des lobes de piedmont qui peuvent entrer en coalescence. C'était le
cas des glaciers alpins lors des glaciations;
• la banquise: contrairement aux langues des inlandsis, la banquise est formée
de glace de mer. L'eau de mer gèle vers -2°C, mais la glace est souvent
partiellement douce, la saumure se séparant de la glace .
Gobertange (Pierre de): calcaire gréseux, gris clair, parfois veiné de minces filets
discontinus d'un calcaire blanc crayeux à grain fin, d'âge Lutétien (Bruxellien).
Exploité à Gobertange (Jodoigne) et utilisé sur une grande échelle pour la
construction des vieux monuments du Brabant.
Gours: retenue d’eau bordée d’un trottoir de calcite (forme karstique).
Gouttières d'érosion
Grainstone
Granule: terme ambigu qui désigne en français un petit grain et aux Etats-Unis un
gros grain (2 à 4 mm, WENTWORTH, 1922).
Grès siliceux: grès à ciment siliceux parmi lesquels, on distingue: grès quartzeux,
grès opalifère, grès calcédonieux.
Grèze: brèche à fragments anguleux à peine émoussés, fréquente dans les régions
actuellement tempérées, au-dessus des roches calcaires, ou à leur pied, et résultant
de leur fissuration et fragmentation par le gel, lors des périodes froides du
Quaternaire.
Groove marks: ce sont des rainures creusées dans le sédiment sous-jacent par des
objets traînés sur le fond par les courants, voire par des icebergs. Ils se présentent
sous la forme de crêtes rectilignes, étroites et allongées de quelques mm à plusieurs
dizaines de cm, souvent parallèles entre elles. Ce sont de bons indicateurs de la
direction des courants (mais pas de leur sens). (Franç.: figures de traction ).
Tool marks et groove marks dans un grès fin. Flysch éocène, Kotli, Istrie (Croatie).
H
Hardpan: terme général désignant un horizon superficiel ou supérieur d'un profil
de sol relativement dur, imperméable, souvent argileux, résultant de la cimentation
des particules du sol par précipitation de matériaux relativement insolubles (silice,
oxyde de fer, calcaire, matière organique) et offrant une très grande résistance au
labourage, empêchant la pénétration des racines et la remontée de l'eau des nappes.
Ex.: lime pan, iron pan, orstein, claypan, fragipan, etc…
Herringbone crossbedding
Horn
Houille: roche compacte noire, très légère (1,4) normalement litée et montrant des
lits alternativement mats et brillants. Elle se débite souvent suivant un réseau de
diaclases mais sa cassure peut être irrégulière ou conchoïdale. La houille est le
charbon humique le plus abondant, aussi confond-on souvent houille et charbon.
Angl .: bituminous coal.
I
Ignimbrite: dépôt produit par des nuées ardentes. Celles-ci sont des nuages d'un
mélange de tephra chauds (fragments de verre, cristaux et débris lithiques) et de
gaz, se propageant sous l'effet de la gravité. D'un point de vue textural, les
ignimbrites montrent une grande variété de granulométrie, les éléments les plus
grossiers étant généralement concentrés vers le haut. Une des caractéristiques
importantes des ignimbrites est la présence de grains soudés par la chaleur dans
leur partie la plus interne et le caractère plan de la surface supérieure des dépôts.
Impact (figure d'): ce sont des empreintes formées par des objets transportés par les
courants venant épisodiquement en contact avec le fond (objets en saltation). Ces
objets peuvent être des fragments de sédiment ou des tests d'organismes.
(Angl.:"tool marks").
Infratidale (zone)
Injections clastiques
Inlandsis
Inselberg: relief isolé, entouré d'un cône d'éboulis, typique des paysages
désertiques.
Intertidale (zone)
Intramicrite
Intrasparite
J
Jais: variété de lignite fibreuse et dure, d'un noir luisant qu'on peut tailler et polir
en bijoux de deuil. Syn.: jayet, gagate, pierre de Gages.
Jaspilite: roche zonaire formée d'une alternance de lits de jaspe et d'oxydes de fer.
K
Karst: les formes d'érosion qui résultent de la dissolution de roches (surtout
calcaires) par les eaux douces reçoivent le nom de "morphologie karstique" d'après
une région de la Croatie. Les différents éléments d'un paysage karstique sont
schématisés ci-dessous:
Les formes aériennes (exokarst) comprennent les canyons et avens, résultant de
l'effondrement du toit de galeries et de salles proches de la surface, les dolines,
dépressions circulaires où s'infiltrent les eaux de surface, les ouvalas, résultant de la
coalescence de plusieurs dolines, les poljés, plaines karstiques endoréiques où
s'observent des reliefs résiduels ou mogotes. Dans les formes souterraines, on
distingue la partie fossile du réseau, dénoyée, de la partie active où s'écoulent les
rivières souterraines.
Kettle
L
Lahar: ce sont des mudflows constitués d'une majorité de matériel volcanique. Ils
se forment lorsque des dépôts pyroclastiques non consolidés sont mis en
mouvement sur le flanc d'un volcan suite à de fortes pluies ou lors d'une éruption
sous-glaciaire
Laminite (A. LOMBARD, 1963): 1) roche détritique à grain très fin et très
finement litée que l'on trouve en association avec les turbidites du flysch alpin
suisse. 2) Calcaire zonaire ou laminaire.
Lithoherme: édifices récifaux découverts dans les années '70 le long de la marge
orientale du "Little Bahama Bank", par des profondeurs de 600 à 700 m. Ces
constructions couvrent une superficie de plusieurs milliers de km2 . Leur
morphologie est grossièrement elliptique, allongée parallèlement aux courants de
fond (2 à 7 cm/s), de taille variable (quelques centaines de mètres de longueur pour
une cinquantaine de mètres de hauteur). Les flancs des grands édifices sont
relativement abrupts, avec des pentes moyennes atteignant 20° à 30° . La surface
supérieure de ces monticules apparaît très irrégulière: elle est constituée de croûtes
de sédiments indurés de 10 à 30 cm d'épaisseur. La surface des lithohermes est
intensément perforée par une endofaune très développée. La faune est dominée par
les coraux branchus ahermatypiques Lophelia et Enallopsammia, les éponges et les
crinoïdes non-érigés (Comatulidés), associés à des éponges endolithiques.
Lithophage (organisme)
Load casts
Lobe de méandre
Loférite (de Lofer, Autriche, A.G. FISCHER, 1964): roche carbonatée criblée de
petites cavités à remplissage de calcite. Syn.: dismicrite, calcaire à bird's eye.
Souvent interprété comme d'origine intertidale.
M
Macigno (A. BRONGNIART, 1827): terme d'origine italienne signifiant meule et
désignant dans les Apennins du Nord une formation comportant principalement des
grauwackes granoclassées de faciès flysch; le mot a été utilisé abusivement par les
géologues de l'Ardenne pour désigner des grès à grain fin, argilo-micacé, à ciment
calcaire du Strunien, du Famennien (Fm. de Souverain-Pré) et du Givétien (Fm. du
Roux) et même pour des grès à ciment calcaire, passant au calcaire sableux
du Jurassique: Macignos d'Aubange et de Messancy.
Marbres noirs: calcaires compacts, à grain fin, de teinte noire uniforme, qui furent
exploités comme marbre à différents niveaux du Paléozoïque de Belgique: Marbre
noir de Dinant et Marbre noir de Basècles (Moliniacien), Marbre noir de
Golzine ou de Mazy (Frasnien). Le marbre noir de Golzine est toujours exploité.
Marbres rouges
Marbre Sainte-Anne: calcaires construits à fond noir sur lequel les organismes se
détachent en gris (Frasnien: Formation du Pont de la Folle).
Marques de ruissellement
Ménilite (de Ménilmontant, Paris; DOLOMIEU, 1797): variété de silex gris, brun
ou chocolat que l'on trouve dans les marnes gypseuses du Ludien de la région
parisienne.
Meulière (pierre à meule): calcaire lacustre qui a subi une silicification hâtive
incomplète, suivie d'une décalcification qui confère à la roche un aspect carrié et
vacuolaire. Deux niveaux importants sont connus dans le Bassin de Paris: la
meulière de Brie (Sannoisien) et la meulière de Beauce (Chattien).
Microgrès: terme de terrain désignant des roches de la gamme des grès à grain fin
et des siltstones qui affleurent en bancs épais ou moyens. (Terme employé de
préférence à schiste gréseux ou grès argileux). Dans la classification de P.
MICHOT (1958), le préfixe micro- est réservé aux roches détriques dont les grains
sont compris dans l'intervalle 60 à 20µ.
Mogotes
Mollisol
Mudflow: ce sont des écoulements de boue sous l'action de la gravité. Si cette boue
contient de gros éléments (galets, blocs), on parle alors de debris flow.
Ces écoulements gravitaires ont l'aspect du béton frais et se mettent en mouvement
lorsque de fortes pluies ont saturé d'eau leur fraction fine.
Mudstone
N
Naphte: terme désuet pour pétrole. Le mot s'applique au produit de distillation des
pétroles, de densité comprise entre 0,67 et 0,72 que l'on emploie comme
combustible, dissolvant ou dégraisseur.
Neptunien (dyke ou sill): ce sont des unités sableuses recoupant suivant des angles
variés d'autres corps sédimentaires et résultant de l'injection de matériel détritique
plus ou moins liquéfié. Cette injection peut se faire vers le haut à partir d'une
couche sableuse inférieure (suite à une surpression hydrostatique) ou vers le bas
suite à la gravité. L'extension des dykes peut atteindre une centaine de m depuis le
corps nourricier. Les épontes sont généralement nettes et tranchées.injections
clastiques. (Franç.: "injections clastiques").
Nunatak
O
Obliques (stratifications): structure sédimentaire dont la genèse est liée à la
migration latérale de formes sédimentaires avec dépôt de matériel détritique. Citons
entre autre: migration de rides, mégarides et dunes, progradation d'un front
deltaïque, migration latérale de point bars dans le lit des rivières, etc. Les
stratifications obliques se forment lorsque les crêtes des rides sont rectilignes.
Ocre: mélange naturel d'argile avec des hydroxydes et des oxydes de fer (et parfois
de manganèse), donnant des colorants utilisés en peinture: ocre jaune, terre
d'ombre, terre de Sienne, sanguine, ocre rouge.
Offshore
Oolithe: petit corps sphéroïdal de nature calcaire qui s'est formé à l'état libre dans
l'eau, à l'intervention de processus chimiques dominants, par dépôts successifs de
substance (cortex) autour d'un noyau de nature quelconque (nucleus), qui peut ne
pas être apparent. Le mot oolithe désigne à la fois les grains calcaires et la roche
constituée par l'accumulation de ces grains. On a proposé, sans grand succès de
distinguer les grains calcaires sous des termes particuliers: ovulite (DEVERIN,
1945), oölit (angl. : DE FORD et WALDSCHMIDT, 1946) et Ooïd (all. :
KALKOWSKY, 1908) et la roche oolithique sous les noms respectifs de oolithe
(Fr.), oolith (Angl.) et Oolith ou Rogenstein (All.). Dans le Bassin de Paris, le
terme L'Oolithe s'applique parfois à l'ensemble du jurassique moyen, tandis que La
Grande Oolithe désigne le niveau oolithique du Bathonien supérieur qui forme
l'entablement du Plateau de Langres (Haute-Marne). En pétrographie des calcaires,
l'oolithe est un type particulier d'ooïde dont la lamination est concentrique.
Oolithe actuelle.
Oomicrite
Oosparite
P
Packstone
Paysage glaciaire
Paysage karstique
Paysage périglaciaire
Pélagite: nodule de manganèse que l'on trouve sur les fonds marins.
Pélites: terme créé par A. BRONGNIART pour désigner les roches détritiques,
meubles ou consolidées, dont les constituants, très fins, ne sont plus visibles à l'œil
nu (ce qui les distinguent des psammites). Syn.: Lutite. - Dans l'échelle de
WENTWORTH (USA), couplée avec l'échelle des φ, le terme pélite s'applique aux
roches dont le grain est inférieur à 62µ. (φ= +4), c'est-à-dire à l'ensemble des silts
et des argiles (ex. : F.J. PETTIJOHN, 1949, p.27). - Dans l'échelle d'ATTERBERG,
couplée avec l'échelle des ζ, P. NIGGLI (1948) et V. ENGELHART (1953)
appliquent le terme pélites aux roches dont le grain est inférieur à 20 µ (ζ= +2),
c'est-à-dire à l'ensemble Schluff + Ton, mais A. CAILLIEUX (1958) qualifie de
pélites les roches consolidées dont le grain est inférieur à 200µ. En Russie, le terme
pélite s'applique aux roches dont le grain est inférieur à 10 µ, le terme aleurite
regroupant celles dont le grain est compris entre 100 µ et 10 µ. - En l'absence d'une
référence précise, le mot pélite n'a donc pas d'autres sens que roche détritique à
grain très fin.
Pélito- : préfixe introduit par P. MICHOT (1953) pour désigner les roches
détritiques dont la granularité est inférieure à 20µ.
Pelmicrite
Pelsparite
Pergélisol
Permafrost
Pingo
Plage: zone du littoral comprise entre les niveaux de la haute et de la basse mer
(syn.: estran, zone intertidale).
Playa
Point bar: corps sédimentaire généré par le dépôt de matériaux sur la rive convexe
d'un chenal (zone où la vitesse du courant est la plus faible). (Franç.: lobe de
méandre). En coupe, les point bars montrent des stratifications obliques
sigmoïdales.
Poix (Angl.: pitch): syn.: asphalte, bitume, brai (du lac Brea = Pitch lake à l'île de
Trinidad).
Polygonaux (sols)
Pseudonodules
Pseudospar
R
+Rabot: terme de mineur désignant, dans le Bassin de Mons, des silex énormes,
irréguliers, formant des bancs plus ou moins continus à la base de la Craie de
Maisières (Turonien supérieur).
Rateau (figure en): figure sédimentaire assez fréquente en milieu littoral, produite
par l'interférence de plusieurs trains de rides (de vagues ou de courant) d'orientation
différente.
Figures en rateau en Baie de Somme (France).
Reg: en milieu désertique, lorsque le sol comporte des matériaux de taille variée
(sols alluviaux, par exemple), la déflation éolienne élimine la fraction la plus fine,
laissant sur place un désert pavé de cailloux: le reg.
A: surface désertique ayant subi la déflation éolienne, responsable de la
concentration des éléments les plus grossiers (reg); B: détail. Hmar Laghdad, Anti-
Atlas, Maroc.
Ria: les rias sont les parties terminales d’anciennes vallées fluviales envahies par la
mer à la suite du relèvement du niveau des océans.
Rill marks: ce sont des figures d'érosion dendritiques mm-cm formées par un
système de "micro-rivières" lors du retrait des eaux sur les plages ou lors de
phénomènes de ruissellement subaérien sur des sédiments fins. La divergence des
ramifications se fait vers l'aval (=dans le sens du ruissellement). (Franç.: marques
de ruissellement ).
Rill marks sur la plage Saint-Michel, Erquy, Bretagne. La flèche indique le sens du
courant.
Rouge des Flandres: un des noms donnés au "marbre" rouge exploité dans les
calcaires du Membre de Petit-Mont (Frasnien) de la région méridionale du
Synclinorium de Dinant.
Rudstone
S
Sables mouvants = sables boulants (wallon) = lise: ce sont des vases présentant
des propriétés thixotropiques liées à la présence d'une phase argileuse dans le
sédiment. Gorgée d'eau, la lise peut conserver une certaine rigidité au-delà de la
limite de liquidité, mais il suffit d'un choc ou d'un ébranlement pour que la masse
vaseuse devienne immédiatement liquide (GB : Quicksand).
Sandur
Schiste: ce sont des roches cohérentes à grain fin de la série pélitique se débitant en
feuillets plus ou moins grossiers. On oppose habituellement les schistes argileux
(shale des auteurs anglais) présentant un débitage grossier parallèlement à la
stratification, aux schistes proprement dits qui correspondent aux slates (angl.) et
qui montrent un clivage de fracture oblique à la stratification.
Sif
Silcrete terme utilisé pour désigner des silicifications pédogénétiques formant des
cuirasses.
Silexite: terme ambigu désignant à la fois les cherts faisant corps avec la roche
calcaire qui les contient. (L. CAYEUX, 1929) et des roches ignées essentiellement
constituées de quartz (MILLER, 1919).
Slump: le terme général slump désigne des masses de sédiment qui ont glissé, sous
l'action de la gravité, le long de surfaces de cisaillement en préservant en partie leur
structure interne. Un matériau déjà cohérent sera fragmenté et le transport générera
des structures chaotiques, voire bréchiques; un matériel plus plastique donnera
naissance à des plis et replis. Les slumps peuvent s'observer à différentes échelles
et atteindre des dimensions hectométriques. Ils sont habituellement limités à leur
base et à leur sommet par des couches non dérangées, ce qui permet leur distinction
des structures d'origine tectonique (à ceci s'ajoute la dispersion des axes de plis). La
genèse des slumps est à rechercher dans des instabilités (pente forte, chocs)
affectant des sédiments déposés rapidement, à forte pression hydrostatique
interparticulaire.
Deux exemples de slumps. A: à échelle pluri-métrique et en section (calcaire
frasnien du Membre de Petit-Mont, à Beauchâteau) et B: à échelle centimétrique et
en surface (phyllade à coticule de la Formation d'Ottré, Massif de Stavelot).
Sphéroïdes
Stratification entrecroisée
Stratification oblique
Strié (sol)
Stylolite (F. KLODEN, 1828): joint irrégulier en forme de suture que l'on observe
le plus fréquemment dans les roches calcaires et qui est généralement indépendant
des plans de stratification. Les masses rocheuses, de part et d'autre du joint, sont
intimement imbriquées l'une dans l'autre suivant une série d'indentations
irrégulières qui rappellent les tenons et les mortaises. Le joint stylolitique est
normalement souligné par une matière insoluble (argile, chlorite) qui témoigne de
phénomènes de dissolution au sein de la masse calcaire.
Stylolithe mettant en contact deux faciès différents (rudstone à coraux et crinoïdes
en haut et mudstone en bas). Les flèches indiquent des coraux partiellement dissous
au niveau du stylolithe.
Supratidale (zone)
Suspensivore (organisme)
T
Tabular cross bedding
Tangue boue calcaire de teinte grisâtre que l'on exploite le long de la côte bretonne
pour amender les terres de culture.
Tempestite: dépôt de courte durée généré par une tempête. La séquence idéale
de tempestite se caractérise par les éléments suivants (de bas en haut):
• des sillons ("furrows") plus ou moins érosifs à la base, témoins de
l'augmentation brutale de la vitesse des vagues et des gouttières d'érosion
("gutter casts"). Les sillons sont des figures de base de banc, concaves, de
largeur supérieure à 50 cm; les gouttières peuvent être droites ou sinueuses,
ont de 2 à 25 cm de largeur pour une profondeur pouvant atteindre 15 cm.
Leur surface peut comporter de nombreux "tool marks" et leurs parois
latérales peuvent être abruptes;
• un premier dépôt grossier très souvent constitué de coquilles et débris;
• un sable avec des laminations planes parallèles, passant vers le haut à
des stratifications en mamelons, puis éventuellement des stratifications de
rides de vagues;
• des sédiments plus fins, souvent bioturbés: ces derniers dépôts correspondant
à la sédimentation de "beau temps", avec une diminution de la vitesse de
sédimentation et de la granulométrie.
En zone plus distale, les sillons sont de moins en moins marqués et finissent par
disparaître vers le large. En ce qui concerne la séquence sédimentaire, elle se réduit
latéralement d'abord aux sables à stratification en mamelons, ensuite à des "strates
granoclassées" laminaires d'épaisseur centimétrique, enfin à des sphéroïdes. Les
sphéroïdes sont des objets ovoïdes cm à dm, déposés en lits, le grand axe dans la
stratification. Ils sont souvent laminaires ou présentent des stratifications
entrecroisées.
Terra rossa (F. ZIPPE, 1853): terre rouge, krasnozom (russe); sol résiduel, rouge
brun, que l'on trouve sur un substratum calcaire, spécialement dans les régions
karstiques entourant la Mer Adriatique, plus sporadiquement dans les régions à
climat méditerranéen.
Thufur
Tilloïde (F. J. PETTIJOHN, 1957): roche ressemblant à une tillite mais formée par
un processus autre que l'action glaciaire. Voir : diamictite, mixtite.
Tombolo
Tool marks
Tourbe: masse spongieuse, plus ou moins compacte, très légère (ds = 1), formée
par l'accumulation sur place de végétaux et de débris de végétaux aisément
reconnaissables. Angl.: peat; all.: Torf.
+Tourtia: terme de mineur désignant, dans le Bassin de Mons, des lits de galets ou
de conglomérat dans des marnes glauconifères d'âge turonien (T. de Mons, T. de
Tournai, T. de Montignies-sur-Roc).
Travertin (du lat. tibertinus = pierre de Tibur (= Tivoli): fr.: +tuf calcaire; angl.:
tufa; all.: Kalksinter, Kalktuff. - dépôt calcaire précipité par des sources chaudes
dans les régions volcaniques. Par extension, tout dépôt calcaire continental de
précipitation chimique: le départ de CO2 pouvant résulter aussi bien de
l'intervention de plantes que de variations de la température ou de la pression.
Tsunamite (GONG, 1988): teme ambigu désignant un dépôt formé par un tsunami.
Les phénomènes susceptibles de déclencher un tsunami sont de quatre types: (1)
tremblement de terre sous l'océan: un mouvement vertical le long d'une faille
déplace toute la colonne d'eau de la valeur du rejet; c'est ce qui s'est produit en
décembre 2004 dans l'Océan Indien. Les tsunamis généré par les tremblements de
terre se propagent très loin mais l'amplitude des vagues reste relativement faible, à
peu près égale au rejet de la faille (jusqu'à 13 m pour le tsunami de
2004: http://www.asiantsunamivideos.com); (2) un glissement de terrain ou une
avalanche: dans ce cas, une masse importante de roche ou de sédiment déplace un
même volume d'eau. L'amplitude du tsunami est grossièrement proportionnelle à la
hauteur de la masse déplacée. Ces phénomènes génèrent des vagues très hautes,
mais dont la propagation reste faible (une avalanche de rochers dans la Baie de
Lituya en Alaska a généré en 1958 une vague de 500 m de haut); (3) une explosion
volcanique: un des exemples les plus célèbres est l'explosion du Santorin en Crête
(vers 1500 av. JC). Le tsunami généré par l'explosion a ravagé tous les rivages de
Mediterrannée et provoqué la formation d'une maga-turbidite; (4) un impact de
météore ou de comète dans l'océan: la hauteur du tsunami est égale à la profondeur
de l'océan, dans le cas de météores de diamètre kilométrique et sa propagation est
mondiale. Outre la vague générée par le déplacement de la masse d'eau lors de
l'impact, d'autres tsunamis secondaires se forment par des processus de rebond lors
du remplissage de la cavité transitoire et par des glissements de terrains ou des
tremblements de terre.
Une fois généré, le tsunami se déplace, parfois sur des milliers de kilométres, à des
vitesses de l'ordre de 600 à 800 km/h. Son amplitude est faible, de l'ordre de
quelques dm à quelques m. Comme l'ensemble de la colonne d'eau est affectée, il
semble que des sédiments de bassin de la gamme des silts puissent être déplacés.
Lorsque le tsunami pénètre sur la plate-forme, sa vitesse diminue par frottement
jusqu'à des valeurs de 30 à 60 km/h et sa hauteur augmente. Enfin, lorsqu'il arrive
sur la plage, il ralentit jusqau'à une vingtaine de km/h et sa hauteur atteint un
maximum. C'est à ce moment que sa force érosive est maximale. Des sillons
profonds peuvent être creusés et du matériel venant de l'ensemble de la plate-forme
peut être érodé et déposé. Une unité basale est formée, très grossière, comprenant
localement des blocs de taille plurimétrique, des organismes de milieu marin ouvert
et quelques stratifications indiquant un courant orienté du large vers le continent.
Cette unité peut se mettre en place jusqu'à plusieurs km à l'intérieur des terres.
En bordure de plate-forme et dans les bassins, le passage d'un grand tsunami peut
s'accompagner du déclenchement d'écoulements gravitaires (debris flows et
turbidites). Des dépôts de type debris flows peuvent s'observer également sur la
plate-forme et même en zone littorale si la mise en suspension de sédiment conduit
à la formation d'un écoulement visqueux.
+Tuffa (de ROUVILLE, 1894): tuf volcanique (ne pas confondre avec le terme
anglais tufa qui désigne un tuf calcaire).
Tuf: dans le langage ordinaire, le mot désigne toute roche de porosité élevée et de
faible densité, souvent pulvérulente, ce qui est le cas des travertins (ou +tufs
calcaires) mais aussi des tufs volcaniquesqui résultent de l'agglomération de
projections volcaniques (cendres, lapilli). - Dans le langage pétrographique, on
réserve le mot tuf aux seuls tufs volcaniques. Angl.: tuff ; all.: Tuff.
Tuffeau: le terme désigne des roches tendres peu cohérentes mais qui ont la
propriété de durcir à l'air; les unes sont des craies grossières comme le T. de
Touraine (stratotype du Turonien) ou des calcaires grenus, sableux, comme les
tuffeaux de Ciply (Montien), de Saint-Symphorien ou de Maestricht
(Maestrichtien); les autres sont des grès opalifères et glauconifères (gaizes) comme
les tuffeaux du Landénien.
Vallée aveugle: forme karstique: vallée sèche fermée dans la partie inférieure par
un verrou calcaire que l’eau traverse par une perte.
Vallée sèche: forme karstique: ancienne vallée creusée au cours de la période post-
glacière (beaucoup d’eau de fonte coulant sur sol gelé). Par la suite, la rivière
s'écoule souterrainement dans le réseau de fissure. Elle reprend de l’activité lors de
fortes précipitation.
W
Wacke: terme allemand très ancien pour désigner une roche. Redéfini par G.
FISCHER (1933) pour dénommer une roche sédimentaire dont les grains se
répartissent de manière à peu près égale sur plusieurs phases granulométrique,
c'est-à-dire un sédiment mal classé. Le terme a été utilisé par DOTT pour désigner
les grès comportant une matrice argileuse, c'est-à-dire, pratiquement, les grès à
structure empâtée.
Wackestone