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Audit : une approche globale

Chapitre 8 – L’évaluation des risques en audit


Solutionnaire du manuel
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SOLUTIONS AUX QUESTIONS DE RÉVISION

1. Voici les quatre types de risques qu’englobe le simple modèle de risque d’audit
conceptuel, ainsi que leur définition :
• Risque inhérent : Probabilité que des anomalies significatives ou des irrégularités se
soient produites lors d’opérations dans le système comptable utilisé pour dresser les états
financiers.
• Risque lié au contrôle : Probabilité que le système de contrôle interne de l’entité auditée
ne permette pas de détecter, ni de prévenir, les anomalies significatives et les
irrégularités.
• Risque de non-détection : Probabilité que les procédures d’audit mises en œuvre ne
permettent pas de détecter les anomalies significatives et les irrégularités s’étant
produites lors d’opérations dans le système comptable au départ et n’ayant pu être
décelées ni corrigées au moyen du système de contrôle interne de la société auditée.
• Risque d’audit (parfois aussi appelé « risque d’échec de l’audit ») : Concept qui englobe
à la fois la probabilité que l’auditeur ne modifie pas son opinion dans son rapport sur des
états financiers qui comportent des anomalies significatives ou des irrégularités et la
probabilité qu’il ne parvienne pas à détecter une anomalie significative ou une irrégularité
dans une information fournie ou un solde de compte en particulier. Ce concept représente
le niveau de risque acceptable dans le cadre de l’audit. Par exemple, si l’auditeur fixe le
risque d’audit à 5 %, cela signifie qu’il accepte une probabilité de 5 % que son opinion
d’audit soit erronée. On peut également considérer le concept du risque d’audit comme le
complément du concept d’assurance. Donc, si le risque d’audit s’élève à 5 %, l’auditeur
est sûr dans une mesure de 95 % que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies
significatives.
Le modèle de risque d’audit conceptuel illustre les corrélations entre les quatre types de
risques définis précédemment. Le risque d’audit se compose des autres types de risques
de la façon suivante :
Risque d’audit (RA) = Risque inhérent (RI) × Risque lié au contrôle (RLC) × Risque de
non-détection (RND)

2. L’évaluation du risque inhérent varie d’une société auditée à l’autre et elle constitue une
application importante de la compréhension qu’a l’auditeur du risque d’entreprise. Il
s’avère utile d’évaluer le risque inhérent une assertion à la fois, car il arrive que ce risque
découle surtout d’une certaine assertion en particulier (p. ex. : de l’évaluation des
débiteurs lorsqu’une société auditée dispose d’une politique de crédit libérale). Les

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comptes dans lesquels le risque inhérent est élevé se veulent ceux qui sont les plus
susceptibles de contenir des anomalies en raison de leur complexité (p. ex. : l’évaluation
des stocks dans une entreprise de fabrication), de leur volume (p. ex. : les opérations de
vente dans une grande entreprise de détail), des probabilités de vol (p. ex. : les bijoux ou
petits gadgets électroniques destinés aux consommateurs) ou de la difficulté à les
contrôler (p. ex. : les encaissements dans un organisme sans but lucratif).
Le risque inhérent a tendance à être faible dans les comptes qui varient peu (p. ex. : le
capital social), dont le volume est moindre (p. ex. : les versements de dividendes) ou dont
les soldes se calculent à partir d’autres montants (p. ex. : l’amortissement).

3. Le niveau de risque d’audit qu’un auditeur est prêt à accepter varie selon la situation
de la société auditée et les circonstances de la mission. En règle générale, plus l’entité
auditée est à risque ou plus le nombre d’utilisateurs qui s’appuient sur les états financiers
audités est grand, plus le risque d’audit prévu doit être faible. À mesure qu’augmente le
risque qu’il fasse l’objet de poursuites pour non-détection d’anomalies significatives,
l’auditeur réduit le risque d’audit prévu pour compenser l’augmentation du risque de
mission. La possibilité de conséquences négatives pour l’auditeur tend à augmenter
lorsque la société auditée est cotée à la Bourse, qu’elle éprouve des difficultés financières
ou que les utilisateurs de ses états financiers audités se servent directement de
l’information contenue dans ceux-ci pour prendre des décisions financières importantes.

4. Dans l’analogie avec le match de hockey, les amateurs de hockey représentent les
utilisateurs des états financiers de l’entreprise. Si l’auditeur (le gardien de but) ne parvient
pas à empêcher la rondelle d’entrer dans le filet (à détecter et à faire corriger les anomalies
significatives qui se trouvent dans les états financiers), cela finira mal pour les utilisateurs,
puisque les états financiers pourront alors se révéler trompeurs ou inutiles aux fins de la
prise de décisions.

5. En ce qui concerne l’évaluation de la qualité ou de l’efficacité du contrôle interne de


l’entité auditée, l’ancrage consiste pour l’auditeur à se fier à des connaissances acquises
par le passé et à appliquer des conclusions antérieures au système de contrôle
actuellement en place, généralement sans recueillir beaucoup de nouveaux éléments
probants.

6. Les exemples qui suivent s’inspirent d’un bulletin Alerte au risque.


Voici quelques incidences d’une conjoncture économique difficile qui entraînent un risque
d’anomalies significatives et auxquelles les auditeurs doivent être sensibles dans l’audit
des états financiers de la société auditée :
• En matière d’évaluation des actifs, une évaluation erronée des possibilités de
récupération et une méthode comptable inadéquate ;
• La compensation inappropriée d’actifs et de passifs ;

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• Les changements de méthode de report des coûts et du caractère raisonnable des
périodes d’amortissement ;
• Les provisions pour créances douteuses en général, et les provisions pour prêts douteux
dans le cas des institutions financières en particulier ;
• Le non-respect des clauses restrictives et la nécessité d’obtenir des exonérations des
institutions prêteuses pour répondre aux exigences établies ;
• Les changements de méthode ou de conditions de vente susceptibles de nécessiter un
changement de méthode comptable ;
• Les changements à l’égard de la comptabilisation des produits et des hypothèses sous-
jacentes.

7. Le risque d’audit au sens général fait référence à la démarche d’audit considérée dans
son ensemble et s’entend de la probabilité que l’auditeur formule une opinion inappropriée
sur des états financiers. En règle générale, il s’agit du risque que l’auditeur ne modifie pas
son opinion dans son rapport sur des états financiers qui comportent des anomalies
significatives ou qui exigeraient une quelconque réserve ou modification.
Le risque d’audit appliqué à certains soldes de comptes en particulier s’entend de la
probabilité que l’auditeur ne détecte pas dans un certain solde de compte une anomalie
d’un montant au moins égal à celui de l’anomalie tolérable établie pour l’audit de ce solde.

8. En théorie, la décision relative au seuil de signification (c.-à-d. au degré de précision


nécessaire pour l’opinion d’audit) est indépendante de la décision relative au risque d’audit
(c.-à-d. au niveau d’assurance nécessaire dans l’opinion d’audit). Pour l’auditeur, il s’avère
utile de réfléchir à ces deux questions de façon distincte, puisque la décision relative au
seuil de signification est axée sur le montant des anomalies susceptible d’influencer les
décisions des utilisateurs, alors que la décision relative au risque d’audit est axée sur le
degré de prudence que souhaite adopter le cabinet d’audit pour éviter d’exprimer une
opinion non modifiée sur des états financiers comportant en fait des anomalies
significatives. En pratique toutefois, ces deux concepts sont liés, car ils ont une incidence
semblable sur la quantité d’éléments probants à réunir. Par exemple, lorsqu’on soupçonne
un cas de fraude, on utilise un seuil de signification moins élevé, ce qui donne le même
résultat que recourir à un moindre niveau de risque d’audit acceptable. Les décisions
relatives au seuil de signification et au risque d’audit ont toutes deux une incidence sur
les décisions de l’auditeur en ce qui concerne la nature, l’étendue et le calendrier de la
collecte des éléments probants.

9. Pour évaluer le risque inhérent, il faut tenir compte du risque d’entreprise. Le risque
inhérent est lié au signalement adéquat du risque d’entreprise. Ainsi, plus le risque
d’entreprise est élevé, plus il se veut nécessaire de le signaler de façon appropriée. Par
conséquent, de manière générale, plus le risque d’entreprise de la société auditée est
élevé, plus le risque inhérent est élevé, donc plus le risque d’audit prévu se doit d’être
faible.

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10. On peut intégrer l’analyse du risque d’entreprise au modèle de risque d’audit afin
d’avoir un aperçu des nombreux risques d’anomalies significatives qui découlent des
risques liés aux incertitudes et aux estimations en comptabilité. Il n’est pas possible de
détecter ces risques à l’aide d’éléments de corroboration concrets parce qu’ils reposent
sur des prévisions qui se rattachent à des facteurs économiques futurs. On peut
considérer ces incertitudes comme des risques comptables liés au risque d’entreprise. La
compréhension que l’auditeur possède du risque d’entreprise de la société auditée peut
l’aider à évaluer à quel point les anomalies indétectables relatives à ces estimations
comptables pourraient être significatives. L’analyse du risque d’entreprise permet à
l’auditeur d’établir une distinction entre le risque comptable et le risque d’audit, ainsi que
de s’assurer que ces risques sont adéquatement présentés aux utilisateurs dans les états
financiers. Si l’auditeur considère ces risques comme trop élevés pour être acceptables,
l’étendue de la mission d’audit est en réalité trop limitée pour lui permettre de fournir une
assurance raisonnable sur les états financiers pris dans leur ensemble.

11. Le risque d’entreprise correspond au risque que la société auditée ne parvienne pas
à atteindre ses objectifs d’entreprise ou à mettre en œuvre ses stratégies. La
compréhension du processus d’évaluation des risques par la direction aide l’auditeur à
évaluer le risque que les états financiers renferment des anomalies significatives.
Certaines normes d’audit (la NCA 315, notamment) font ressortir la nécessité pour
l’auditeur de comprendre le risque d’entreprise ainsi que le processus d’évaluation des
risques de l’entité auditée pour planifier et mettre en œuvre les procédures d’audit
appropriées. Dans le manuel, on parle alors de « démarche d’audit axée sur le risque
d’entreprise ». Il peut arriver que l’auditeur découvre un risque d’anomalies significatives
passé inaperçu dans le cadre du processus d’évaluation des risques par la direction de la
société auditée. S’il juge alors que ce processus d’évaluation des risques présente des
lacunes importantes, il doit en faire part au comité d’audit ou à son équivalent.
Généralement, dans le cadre de la démarche d’audit axée sur le risque d’entreprise,
l’auditeur doit se faire une vue d’ensemble de la société auditée et évaluer le risque
d’anomalies significatives découlant de divers aspects de son exploitation.

12. L’analyse des activités de l’entreprise comporte deux volets, soit l’analyse stratégique
et l’analyse des procédés administratifs. L’analyse des activités de l’entreprise sert à
prendre connaissance de la façon dont la société auditée analyse les risques auxquels
elle fait face, et plus particulièrement à déterminer si cette analyse lui permet de discerner
tous ses risques d’entreprise importants.

13. Pour l’auditeur, bien connaître les activités de l’entité auditée (p. ex. : au moyen
d’audits antérieurs des états financiers de sociétés évoluant dans le même secteur
d’activité ou dans un secteur semblable) constitue la clé pour comprendre les risques
associés à la stratégie de cette société en particulier. Les risques couramment rattachés
à la stratégie d’une entreprise sont ceux liés à la domination du marché grâce au coût de
revient, à la différenciation et à la concentration. La haute direction s’avère la principale
source d’information relativement à la stratégie d’entreprise de la société auditée.

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14. Les mesures externes de la performance sont les indicateurs clés présentés aux
analystes, aux créanciers et aux actionnaires, alors que les mesures internes de la
performance sont celles employées aux fins de l’évaluation du personnel et des
programmes incitatifs comme la rémunération selon le rendement. Ces usages peuvent
créer sur l’entreprise des pressions qui accroissent le risque que la direction soit motivée
à fausser l’information présentée dans les états financiers. Les faits ou circonstances qui
suggèrent l’existence de motifs, de pressions ou de possibilités susceptibles d’inciter à
perpétrer des fraudes se nomment « facteurs de risque de fraude ». Par exemple, la
nécessité de respecter les attentes de tiers en vue d’obtenir du financement
supplémentaire ou l’octroi de primes importantes pour l’atteinte de bénéfices cibles
irréalistes peuvent pousser la direction à manipuler les rapports financiers de manière
frauduleuse.

15. Les « combines » utilisées pour manipuler les résultats comprennent le transfert
inapproprié de produits ou de charges en vue de déplacer le bénéfice d’une période
ultérieure à l’exercice en cours ou vice-versa, le défaut de comptabiliser des passifs, le
gonflage du bénéfice au moyen d’opérations non récurrentes, etc.

16. La qualité des résultats s’entend de la capacité de la société auditée de reproduire


ses résultats, tant en matière de montant que de tendance, sur des périodes relativement
longues. Des résultats de qualité sont cohérents et étroitement liés aux principales
activités sous-jacentes de l’entreprise.

17. Les trois volets de l’analyse de la performance de l’entreprise sont : 1) les mesures de
la performance financière ; 2) les mesures de la performance non financière ; et 3) les liens
entre ces mesures. L’analyse de la performance de l’entreprise vise à déterminer si les
états financiers donnent une image fidèle de l’évaluation de la performance de l’entreprise
effectuée par l’auditeur (p. ex. : si ce qui figure dans les états financiers correspond à la
réalité économique de l’entreprise, et non seulement à sa forme juridique).

18. Parmi les activités comprises dans l’analyse de la performance de l’entreprise figurent
notamment l’analyse des ratios clés des jeux d’états financiers et de leurs tendances au
fil du temps ; l’examen des principales méthodes comptables retenues par la direction ;
l’élaboration d’un tableau de bord ; ainsi que l’analyse de la cohérence des mesures de la
performance financière et non financière observées. Tout écart considérable relevé
relativement à n’importe laquelle des activités susmentionnées indique un risque
d’anomalies significatives accru. Par exemple, des incohérences importantes entre les
mesures financières et non financières de la performance, la présence de politiques
comptables inhabituelles ou douteuses mal justifiées par la direction, et des ratios très
différents des tendances observées dans le secteur d’activité pourraient inciter l’auditeur
à considérer un risque d’anomalies significatives comme plus élevé. Il lui faudrait alors
concevoir et mettre en œuvre des procédures de corroboration additionnelles pour
ramener le risque de non-détection à un niveau acceptable.

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19. L’analyse de la performance non financière englobe, sans toutefois s’y limiter, les
tableaux de bord, les activités de recherche et développement, les investissements dans
les hautes technologies et l’amélioration de la productivité, ainsi que diverses autres
mesures possibles d’efficience et d’efficacité économique (p. ex. : les notions
d’optimisation des ressources issues des audits dans le secteur public).

20. L’auditeur cherche ainsi à découvrir des écarts éventuels qui pourraient indiquer la
présence de risques non détectés auparavant et ainsi contribuer à guider les travaux de
corroboration complémentaires afin de mieux évaluer et signaler les risques que
comportent les états financiers. Cet accent mis sur la cohérence découle logiquement du
fait que le recours à plusieurs sources de corroboration indépendantes pour obtenir des
éléments probants permet de valider une assertion pertinente, ou au contraire de
découvrir une assertion qui ne tient pas la route.

21. Voici les quatre cycles comptables et des comptes associés à chacun :
Cycle des produits, débiteurs et encaissements
| Cycle des achats, créditeurs et décaissements
| | Cycles de fabrication et de paie
| | | Cycle de financement
| | | |
| | | |
-- -- -- --
X X X X Trésorerie
X Débiteurs
X Provision pour créances douteuses
X Chiffre d’affaires
X Retours sur ventes
X Créances douteuses
X X Stocks
X Immobilisations
X Amortissement cumulé
X Créditeurs
X Charges à payer
X Frais généraux
X Coût des produits vendus

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X Amortissement
X Emprunts bancaires
X Billets à long terme
X Intérêts courus
X Capital-actions
X Résultats non distribués
X Dividendes déclarés
X Intérêts débiteurs
X Charge d’impôts
On appelle « cycle comptable » un regroupement de certains comptes parce que les
données sur les opérations provenant du même type de procédés administratifs (p. ex. :
des ventes à crédit) passent par le même ensemble de comptes à de multiples reprises
durant une période comptable donnée (p. ex. : les comptes de chiffre d’affaires, de
créances et de trésorerie sont les principaux comptes touchés par la comptabilisation de
ventes à crédit). En audit, distinguer les cycles permet de regrouper les comptes touchés
par une catégorie d’opérations en particulier à des fins d’examen, ce qui accroît souvent
l’efficience.

22. Le compte trésorerie est représenté dans tous les cycles, parce que : 1) les ventes au
comptant impliquent des encaissements et le recouvrement des débiteurs (cycle des
produits, débiteurs et encaissements) ; 2) les encaissements sont liés à l’émission
d’actions et aux produits tirés de prêts (cycle de financement) ; 3) l’achat de stocks et
d’immobilisations implique des décaissements et l’acquittement de certains frais (cycle
des achats, créditeurs et décaissements) ; et 4) les décaissements sont liés au versement
des salaires et au paiement des frais généraux (cycles de fabrication et de paie).

23. Il est plus facile pour les auditeurs d’auditer les comptes liés d’un cycle comptable, car
des liens prévisibles devraient exister entre les comptes de chaque cycle. De plus, les
éléments probants disponibles pour une partie du cycle comptable renferment aussi
souvent de l’information concernant d’autres parties, étant donné que les opérations
volumineuses de routine sont inscrites à l’aide d’écritures de journal. Un cycle regroupe
des comptes liés les uns aux autres parce qu’une opération de routine type (p. ex. : la
comptabilisation d’une vente ou le versement de salaires) les touche tous.

24. Pour gérer les risques d’entreprise, on peut les éviter en ne réalisant pas les activités
commerciales susceptibles d’entraîner ces risques ; les ramener à un niveau acceptable
au moyen de contrôles de gestion intégrés aux procédés administratifs ; les tolérer tant
que ce qu’il en coûterait pour les réduire ne justifie pas les avantages qui seraient tirés
d’une telle diminution, s’il est peu probable que ces risques aient une incidence
significative ; ou les céder à une tierce partie par voie de contrat (p. ex. : d’assurance).

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25. La direction d’une entreprise conçoit, met en œuvre et surveille les procédures
administratives afin de contrôler les risques d’entreprise.

26. Les contrôles de gestion au sein de la société couvrent l’ensemble de ses activités et
de ses systèmes d’information, de sorte qu’ils peuvent avoir une grande incidence sur
l’atteinte de ses objectifs en matière de présentation de l’information financière. Les
contrôles de gestion englobent l’environnement de contrôle, le processus d’évaluation des
risques par la direction, le système d’information et la communication (dont les procédés
administratifs associés à la présentation de l’information financière et aux
communications) ainsi que le suivi des contrôles. Parmi les exemples de contrôles de
gestion figurent les systèmes budgétaires, les systèmes prévisionnels, les mesures de la
performance financière et non financière (dont les tableaux de bord et les indicateurs clés
de performance), les activités de suivi des procédés, les activités de contrôle interne, les
programmes d’amélioration de la qualité, etc. Dans le cadre du COSO, les contrôles de
gestion se résument principalement au processus d’évaluation des risques par la
direction, au système d’information et aux activités de suivi.
Les contrôles de gestion visent à s’assurer que les ressources, les systèmes, les
procédés, la culture, la structure et les tâches au sein de l’entreprise aident les membres
de son personnel à atteindre ses objectifs.

27. L’auditeur prend en considération tout risque qui menace d’empêcher l’entité de mener
ses procédures de manière efficace. Ensuite, il identifie les contrôles que la direction a
mis en place pour assurer le fonctionnement efficient et efficace des principales
procédures administratives et il vérifie si ces contrôles fonctionnent de manière efficace.
Cette analyse permet à l’auditeur d’effectuer une évaluation préliminaire pour déterminer
si les contrôles de la direction sont appropriés pour produire des états financiers fiables
dans le cadre de son évaluation du risque global que les états financiers comportent des
anomalies significatives.

28. Dans le cadre de l’analyse des activités de l’entreprise, l’auditeur analyse les risques
d’entreprise, puis il évalue les effets du fonctionnement efficace des contrôles de gestion
sur l’analyse des risques initiale. Si l’auditeur découvre des risques d’entreprise que les
contrôles de gestion ne permettent pas d’atténuer, il les considère comme significatifs, et
ils doivent faire l’objet de travaux d’audit complémentaires. Ces risques significatifs
appartiennent à la catégorie des risques élevés liés au contrôle. Autrement dit, il existe un
risque significatif que les contrôles ne permettent pas d’atténuer le risque que les états
financiers ne donnent pas une image fidèle de la performance de l’entreprise. Par
conséquent, l’analyse des activités de l’entreprise constitue un élément clé de l’évaluation
préliminaire du risque d’anomalies significatives, qui comprend à la fois le risque inhérent
et celui lié au contrôle pour les états financiers pris dans leur ensemble.

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SOLUTIONS AUX QUESTIONS À CHOIX MULTIPLES

CM 1

a) les auditeurs évaluent le risque d’entreprise de façon à pouvoir fournir aux entités qu’ils
auditent une stratégie d’entreprise. 


b) les risques d’entreprise sont des événements ou des actions qui provoquent des
changements technologiques. 


c) il arrive souvent que les membres de la direction modifient leurs risques d’entreprise
pour réagir à des changements dans la stratégie d’entreprise.

d) les risques d’entreprise sont des événements ou des actions qui auront une
incidence défavorable sur la capacité du client de l’audit à atteindre ses objectifs
stratégiques. 


CM 2

a) est improbable et modéré.

b) est probable et important.

c) est possible et peu important.

d) est probable et peu important.

CM 3

a) Le risque d’audit

b) Le risque inhérent

c) Le risque lié au contrôle

d) Le risque de non-détection

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CM 4

a) 0,20

b) 0,10

c) 0,75

d) 0,05

CM 5

a) de confirmations postées directement aux auditeurs par les clients de la société


auditée. 


b) de l’observation de la prise d’inventaire physique. 


c) des liens entre les soldes financiers courants et les soldes, les prévisions et les
données non financières précédents. 


d) d’un examen approfondi des documents externes, externes-internes et internes. 


CM 6

a) Comme un moyen de procéder à une révision globale à la fin de l’audit

b) Comme une façon de diriger l’attention au moment de la planification initiale de l’audit


c) Comme des procédures de corroboration en vue de recueillir des éléments probants


au cours de l’audit 


d) Toutes les réponses ci-dessus 


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SOLUTIONS AUX EXERCICES ET AUX PROBLÈMES

EP 1 Compréhension du risque d’entreprise.


Les risques liés au secteur d’activité comprennent ceux relatifs à la concurrence, à
l’intégrité des produits, à l’étiquetage, à la difficulté potentielle de trouver des fournisseurs
de produits entièrement naturels, ainsi qu’à l’incertitude quant à la demande pour des
produits entièrement naturels et à la disposition des clients à payer plus cher pour en
bénéficier.
Les risques liés à la réglementation comprennent ceux relatifs à l’obligation de faire
homologuer et certifier les aliments « entièrement naturels », aux normes à respecter à
cette fin, à la mise en place des systèmes de conformité appropriés, ainsi qu’à la
surveillance de ceux-ci par la direction.
Les risques liés à l’exploitation comprennent ceux relatifs à l’emplacement et à la valeur
des investissements immobiliers, à l’acquisition de nouveaux magasins, à la gestion des
marchandises périssables, à la possibilité de poursuites en cas de vente de produits
d’alimentation impropres à la consommation, etc.
Tous ces risques ont une incidence sur la comptabilité dans cette entreprise. L’évaluation
des stocks s’avère complexe, car elle exige l’estimation des coûts ainsi que
l’établissement de l’attrait commercial des différents produits d’alimentation entièrement
naturels proposés. L’évaluation pose également problème parce qu’il faut savoir si
l’étiquette des produits offerts pourrait porter la mention « entièrement naturel » et si ces
produits pourraient rapidement être vendus à des prix suffisants pour en compenser les
coûts, étant donné leur nature périssable. La comptabilisation des investissements
immobiliers de la société aux fins de son exploitation pose également le problème de
savoir si les emplacements choisis sont viables et si ces investissements sont
recouvrables, toute perte de valeur devant être établie aux fins de l’évaluation de ces
immobilisations. Des passifs éventuels doivent également être déclarés ou inscrits, si le
référentiel comptable l’exige. Il importe pour l’auditeur de s’assurer que l’information
comptable appropriée est présentée relativement à la performance et à la situation
financière de la société, et que les risques sont signalés adéquatement et conformément
aux exigences du référentiel d’information financière applicable.

EP 2 Procédures administratives et cycles comptables.


Les procédures administratives génèrent de l’information comptable. Les types (ou
catégories) d’opérations rattachées à une procédure administrative sont également
considérés comme des cycles comptables. Les cycles comptables procurent un moyen
commode de diviser les opérations à des fins d’examen et d’évaluation au cours de l’audit.
En effet, comme les mêmes comptes du grand livre général sont utilisés à maintes
reprises, on peut établir des corrélations entre leurs soldes à l’aide de procédures
analytiques. Par ailleurs, toute erreur dans le solde d’un compte a des répercussions sur
les autres soldes du cycle, de sorte que le risque d’anomalies significatives est rattaché à
l’ensemble des comptes appartenant à un cycle en particulier. Dans le manuel, les

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exemples de cycles comptables mentionnés sont le cycle des produits, débiteurs et
encaissements ; le cycle des achats, créditeurs et décaissements ; les cycles de
fabrication et de paie ; et le cycle de financement.

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SOLUTIONS AUX CAS DE DISCUSSION

CD 1 Modèle de risque d’audit.


Voici l’étude des conclusions tirées de l’évaluation des risques effectuée au moyen du
modèle de risque d’audit RA = RI × RLC × RND :
a) Robert a tort de considérer le risque inhérent comme nul (RI = 0). S’il n’a jamais vu
d’ajustement comptable recommandé, c’est peut-être : 1) parce qu’aucun ajustement
nécessaire n’a jamais été significatif ; ou 2) parce que le système de contrôle interne de
la société Les Fromages Limberg s’est toujours révélé efficace pour prévenir, détecter et
corriger les anomalies significatives. Si le risque inhérent était nul (RI = 0), le risque d’audit
le serait aussi (RA = 0), de sorte qu’aucun autre travail d’audit ne serait nécessaire. Or,
dans la pratique, en vertu des normes d’audit, qui se veulent prudentes, il n’est pas permis
d’établir un tel niveau de travail (ou d’absence de travail) à partir de si peu d’éléments
probants et de connaissances.
b) Germaine a tort de considérer le risque lié au contrôle comme nul (RLC = 0). Elle sait
peut-être pertinemment bien que le système de contrôle interne de la société Alimentation
Johanne Taillefer inc. est exceptionnellement efficace, mais : 1) son évaluation ne
comprend pas le dernier mois de l’exercice de l’entité ; et 2) les procédures de contrôle
sont toujours vulnérables aux défaillances dans une certaine mesure. Si le risque lié au
contrôle était nul (RLC = 0), le risque d’audit le serait aussi (RA = 0), de sorte qu’aucun
autre travail d’audit ne serait nécessaire. Or, dans la pratique, en vertu des normes d’audit,
qui se veulent prudentes, il n’est pas permis d’établir un pourcentage de risque lié au
contrôle à 0 %, lequel se solderait par l’exclusion des autres procédures d’audit.
c) En ce qui concerne l’efficacité de l’audit, la décision de Fernand s’avère conforme aux
normes d’audit. En effet, même si le risque inhérent était de 1 (RI = 1) et que le risque lié
au contrôle était aussi de 1 (RLC = 1), si le risque de non-détection était de 0,02
(RND = 0,02), le risque d’audit s’élèverait à 0,02 (RA = 0,02), ce qui est plutôt faible.
Toutefois, cette décision de la part de Fernand pourrait se solder par un audit insuffisant.
d) Dans ce cas de discussion, on a délibérément omis d’établir les valeurs des différents
éléments du modèle de risque d’audit afin de laisser planer une certaine ambiguïté.
L’étudiant doit donc s’exercer à utiliser ce modèle. Il peut par exemple comparer l’audit de
l’exercice visé à celui d’un exercice précédent hypothétique réalisé « alors que tout allait
comme sur des roulettes ». Supposons ce qui suit :
Exercice précédent : RA = RI (0,50) × RLC (0,20) × RND (0,20) = 0,02
Exercice visé : RA = RI (1,0) × RLC (1,0) × RND (0,25) = 0,25
Voici les caractéristiques de cette comparaison hypothétique :

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1. Le risque inhérent de l’exercice visé est plus élevé que celui de l’exercice précédent.
2. Le risque lié au contrôle de l’exercice visé est plus élevé que celui de l’exercice
précédent.
3. Comme l’audit de l’exercice visé a été mené à terme en moins de temps qu’à l’exercice
précédent, le risque de non-détection est peut-être légèrement plus élevé.
4. En conséquence, le risque d’audit semble très élevé.
Dans son analyse, l’étudiant pourrait également expliquer que Simon a rapidement établi
que le risque inhérent et le risque lié au contrôle étaient élevés, et qu’il n’a donc pas
consacré de temps prévu pour son audit à tenter d’évaluer les risques à moins de 100 %.
Il aurait alors directement mis en œuvre des procédures de corroboration plus poussées,
réduisant du coup son nombre total d’heures de travail. Ce faisant, il aurait néanmoins
réalisé un audit de grande qualité en gardant le risque d’audit faible grâce à un risque de
non-détection faible.

CD 2 Analyse du risque d’entreprise.


Ce cas de discussion portant sur la société Les Épiceries Lemay ltée (LEL) se prête bien
à un projet de groupe ou à des discussions de groupe en classe.
a) Les étudiants doivent examiner les facteurs de risque présentés dans l’annexe 8A
(p. 285-287) et expliquer en quoi chacun d’eux s’applique à la société LEL, ou dire s’ils ne
s’y appliquent pas, le cas échéant. Vous pouvez répartir les différentes catégories entre
les groupes formés, lesquels doivent ensuite présenter leurs résultats au reste de la
classe. Par ailleurs, les facteurs de risque divisés en catégories procurent de bons critères
de recherche pour des projets sur Internet, facultatifs.
b) Il faut associer les facteurs de risque propres au secteur de l’épicerie déterminés dans
la partie a) aux risques liés aux activités de LEL afin d’établir les risques susceptibles
d’avoir des répercussions financières. Par exemple, une augmentation importante des
tarifs de l’énergie pourrait avoir une incidence sur les coûts d’entreposage des produits ;
de transport ; et de chauffage et d’éclairage dans les magasins. Alors, des changements
pourraient être apportés sur le plan de l’exploitation afin de réduire la consommation
d’énergie, mais avoir des conséquences négatives. Par exemple, le fait d’augmenter la
température de réfrigération pourrait accroître la détérioration des aliments. Par ailleurs,
les incitatifs visant à favoriser l’atteinte des objectifs en matière de bénéfice pourraient
amener des employés à sous-comptabiliser des factures d’électricité, ce qui aurait une
incidence sur l’assertion relative à l’exhaustivité associée au compte créditeurs.
c) LEL semble tout mettre en œuvre pour se démarquer des autres épiceries grâce à la
différenciation de ses produits et de ses services ainsi qu’à son guichet unique, source de
valeur auprès des clients. Étant donné sa taille, le volume de ses achats et son intégration
verticale, elle parvient également à atteindre une domination globale par les coûts. Les
procédures administratives utilisées pour mettre en œuvre cette stratégie devraient
comprendre, à l’échelle de l’entreprise, des systèmes logistiques (pour veiller à ce que les
bons produits se trouvent en quantités adéquates aux bons endroits), le contrôle des coûts
et l’analyse des volumes de ventes. Par ailleurs, les procédures administratives de chaque
magasin devraient comprendre celles qui suivent :

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• Des procédures liées au cycle des produits, débiteurs et encaissements, comme
l’établissement des prix des produits dans les étalages, le contrôle de la caisse
enregistreuse pour les ventes, les relevés des opérations de caisse, les dépôts en
espèces; etc. ;
• Des procédures liées au cycle des achats, créditeurs et décaissements, comme le
rapprochement de l’approvisionnement et des prévisions des ventes aux fins de
l’établissement de quantités économiques de commande, les modifications aux
programmes d’achat en vue d’offres spéciales et de la demande pour des produits
saisonniers, la gestion des relations avec les fournisseurs, l’enregistrement des
marchandises reçues, la gestion des stocks, la configuration des créditeurs, des
paiements en espèces, etc. ;
• Des procédures liées aux cycles de fabrication et de paie seraient sans objet ;
• Des procédures liées au cycle de financement, comme le rapprochement des prévisions
de trésorerie et des emprunts pour compenser les flux de trésorerie négatifs après
l’acquittement des dettes, les emprunts et les remboursements, l’investissement des
excédents, etc.
d) Risques stratégiques : Restructuration de la chaîne d’approvisionnement ; conversion
à une plateforme de systèmes d’information communs ; nouveau contrat d’exploitation de
l’entrepôt et du centre de distribution de la marchandise ; réévaluation des taxes de vente.
Faiblesses possibles dans les procédures administratives : Gestion de la chaîne
d’approvisionnement ; planification et gestion des changements et restructuration des
activités de l’entreprise ; planification et mise en place des systèmes d’information ; gestion
de l’exploitation des entrepôts et des centres de distribution par des tiers ; collecte et
remise des taxes de vente.
Incidence éventuelle sur les résultats financiers : La baisse du bénéfice et le défaut
d’atteindre les objectifs fixés peuvent inciter la société à prendre des décisions trop
vigoureuses en matière de comptabilité. Par ailleurs, les problèmes liés aux systèmes
peuvent entraîner l’omission de certaines opérations, ainsi que d’autres erreurs ou
omissions comptables. Qui plus est, la réévaluation des taxes de vente peut entraîner un
passif éventuel non enregistré, etc.

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