Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Mon stage de fin d’études ne serait réalisé sans l’aide de plusieurs personnes. J’aimerais
faire part de l’expression de ma gratitude envers tous ceux qui m’ont soutenu, de près et de
loin, moralement et professionnellement.
J’aimerais aussi gratifier les efforts de toute personne qui a eu l’amabilité de répondre à
mes questions-débats et de me fournir les explications nécessaires. Aussi faut-il remercier mes
parents qui ont su m’apporter soutien et compréhension.
Pour clore ces remerciements, il m’est nécessaire de remercier l’ensemble des professeurs
de ma formation qui ont su m’apporter les connaissances théoriques indispensables pour le
bon déroulement de toutes mes périodes de stage.
2
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
SOMMAIRE
Remerciements ......................................................................................................................... 2
Sommaire……………………………………………………………………………….……...3
Liste des abréviations……………………………………………………………………..........4
Introduction………………………………………………………………………….........……5
Chapitre1 : La comptabilité publique……………………………………………………….….7
Section 1 : Cadre conceptuel de la comptabilité publique ...................................................... 7
Section 2 : Distinction entre la comptabilité publique générale et budgétaire…….................9
Chapitre 2 : Présentation de la TGR et méthodologie de recherche ...................................... ..11
Section 1 : Présentation de la TGR…………………………………………………………11
Section 2 : La gestion comptable à la TPV d’El Jadida et méthodologie de
recherche……………………………………………………………………………………15
Chapitre 3 : La réforme de la comptabilité de l’Etat ................................................................ 19
Section 1 : Le passage de la comptabilité budgétaire à la comptabilité
générale……………………………………………………………………………………….19
Section 2 : Les enjeux à la réforme comptable…………………………………………….39
Conclusion……………………………………………………………………………………42
Bibliographie…………………………………………………………………………………43
Annexes……………………………………………………………….…………………..44
3
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
CP : Comptabilité Publique
4
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Introduction
Ces dernières années, la modernisation des pratiques des établissements publics connaît
essor extraordinaire face à des transformations majeures de l’environnement et des nouvelles
approches du management. Ces approches sont de plus en plus mises en œuvre en vue
d’améliorer la performance et la qualité des services publics.
La bonne gouvernance des affaires publiques constitue un défi crucial pour tous les pays
notamment en voie de développement en vue de soutenir le développement et surtout de
rationaliser la gestion publique. Ainsi, plus que l’introduction de nouvelles techniques de
gestion, l’adaptation des établissements publics aux nouvelles exigences de bonne
gouvernance, de productivité, du rendement et de performance dans le contexte actuel de la
mondialisation, dépend de la place qui y est accordée au système d’information.
Dans cette contribution il est question de passer en revue de différents textes régissant la
comptabilité des établissements publics au Maroc et de la réforme comptable mis en place,
pour examiner ensuite l’apport de la comptabilité générale dans l’amélioration de l’efficacité
et la performance comptable des établissements publics au Maroc à travers les états de
synthèse.
5
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
6
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Ce sont des approches retenues par le décret royal n°330-66 du 21 Avril 1967 portant
règlement général de la comptabilité publique et qui constitue, le texte de base régissant la
comptabilité publique au Maroc.
Toutefois, la comptabilité de l’Etat est définie comme étant l’ensemble des règles qui
régissent les opérations financières de l’Etat, des collectivités locales, de leurs établissements
et de leurs groupements et qui déterminent les obligations et les responsabilités incombant aux
agents qui en sont chargés.
Elles sont régies principalement par le décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21
avril 1967) portant règlement général de comptabilité publique (article 57 et 58):
- Le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des services le cas échéant.
Article 58 : La comptabilité des matières, valeurs et titres a pour objet la description des
mouvements affectant les stocks de marchandises, fournitures, déchets, produits semi-ouvrés,
produits finis, emballages commerciaux, les matériels et objets mobiliers les titres nominatifs,
7
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
au porteur ou à ordre et les valeurs diverses appartenant ou confiés aux organismes publics les
formules, titres, tickets, timbres et vignettes destinés à l'émission et à la vente.
La loi organique qui fixe les principes budgétaires (unité, annualité, universalité.) et définit
les ressources et les emplois du budget de l'Etat ainsi que les modalités de préparation,
d'adoption et d'exécution des lois de finances.
La loi organique n° 7-98 relative à la loi de Finance fixe les grandes lignes du droit
budgétaire. Bien qu’elle ne traite pas directement de la comptabilité de l’État, cette loi
contient certaines dispositions qui constituent les fondements de la comptabilité de l’Etat. En
effet, on peut lire dans l’article 8.
« Les recettes sont prises en compte au titre de l’année budgétaire au cours de laquelle elles
sont encaissées par un comptable public : principe de comptabilisation des encaissements ».
Les dépenses sont prises en compte au titre de l’année budgétaire au cours de laquelle les
ordonnances ou mandats sont visés par les comptables assignataires ; elles doivent être payées
sur les crédits de ladite année, quelle que soit la date de la créance.
Cependant les règles qui régissent cette comptabilité sont décrites dans le code général de
normalisation comptable (CGNC) adopté par la loi 9-88 du 25/02/1992 et sont citée comme
suit :
* Les actes juridiques qui régissent la comptabilité publique sont des actes unilatéraux
émanant d’autorités de droit publics;
* Les règles de la CP sont des règles internes qui ne s’imposent qu’aux agents publics et
n’ont d’effets à l’égard des administrés que d’une façon indirecte.
- Son objectif: Remplir des missions de service public et non pas réaliser des profits.
- Ses activités: Essentiellement non marchandes et multiples poursuivre l’intérêt général.
- Ses dépenses: Servent à produire des services délivrés gratuitement et à redistribuer des
fonds vers d’autres acteurs.
- Ses recettes: Résultent d’un droit constitutionnel: la levée des impôts, indépendamment
des services rendus.
8
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
L’État ;
Les collectivités territoriales (commune, communauté de communes, département,
régions) ;
Les administrations publiques, comme par exemple la Sécurité sociale.
- Si les recettes publiques sont inférieures aux dépenses publiques : on parle de déficit
budgétaire.
9
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Celle de la comptabilité budgétaire est démocratique puisqu’elle porte sur le contrôle des
autorisations, elle assure le suivi permanent de l’exécution du budget (le Parlement vote le
budget pour une année déterminée);
10
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
a) Historique de la TGR
La Trésorerie Générale du Royaume a franchi plusieurs étapes qui lui ont permis, après la
phase de marocanisation de ses cadres, d'accompagner l'évolution de son environnement.
1792-1822: Organisation financière confiée des " Oumana " sous le règne du Sultan
Moulay Slimane.
1950: Mise en place des premiers jalons de l'activité bancaire de la Trésorerie Générale
11
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
2007: Création des Trésoreries Ministérielles (en Février), des Directions Régionales (en
Juillet) et lancement de la mise en place du Contrôle modulé de la Dépense (CMD)
Un contrat éthique qui se traduit par l’adhésion et l’implication de l’ensemble des femmes
et des hommes de la Trésorerie Générale du Royaume dans la vision et les objectifs de
l’institution qui place les clients et partenaires au centre de ses préoccupations.
12
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
La TGR assure, par le biais de son vaste réseau de comptables publics, la perception des
recettes fiscales et non fiscales, à travers notamment:
- La prise en charge des ordres de recettes au titre du budget général de l'Etat, des budgets
annexes et des comptes spéciaux du Trésor;
- La centralisation des prises en charges et des recouvrements au titre des amendes et des
condamnations pécuniaires;
13
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
A travers son réseau de trésorerie et receveurs communaux, la TGR assure la gestion des
budgets de 1659 collectivités locales, de 86 groupements et de 41 arrondissements. En effet,
la TGR procède au recouvrement de leurs créances, au règlement de leurs dépenses et à la
paie de leur personnel.
La TGR assure la mission de gestion des dépôts au Trésor. Elle participe à travers cette
activité au financement de la trésorerie de l'Etat. À ce titre, elle gère les comptes des
entreprises et établissements publics qui sont soumis à l'obligation de dépôt de leurs fonds au
trésor. Cette activité est étendue également à la gestion des dépôts d'autres personnes morales
ou privées.
14
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Le service comptabilité est le service le plus important dans un poste comptable, puisque
c'est lui qui a la lourde tâche de collecter de traitement et d'interprétation de l'information.
Débit de compte :
Relatifs aux chèques envoyés à la TPV par les divers comptables rattachés.
Crédit de compte :
Il est réservé à l'inscription des chèques trésors envoyés aux diverses banques de la
circonscription financière.
Exemples :
- Le compte 10.01 : concerne les opérations bancaires effectuées sur le compte de trésor à
BANK AL MAGHRIB. Le débit retrace le montant des chèques émis par le trésorier envoyé à
la TPV. Et le crédit retrace les chèques reçus par le trésorier.
- Le compte 82.14 : retrace les opérations effectuées par chèques CCP : les versements
reçus, les chèques émis par la TPV donnant le solde de ce compte.
- Le compte 10.04 : c'est une opération en numéraire, tous les paiements effectués sur la
caisse de la TPV en recettes et en dépenses doivent être journellement conforme aux montants
des pièces justificatives, etc.
A la fin de chaque journée, le service de comptabilité reçoit des autres services (les
mandats de TGR, les bordereaux listes, pension hors liste, les chèques CDG, …) les pièces
justificatives en relation avec les recettes et les dépenses réalisées par la TPE.
15
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
· Edition de la feuille de la journée, les comptes sont portés de manière que la partie de
débit soit égale strictement la partie de crédit.
· Les recettes : après réception des versements et de dépenses des comptables rattachés
appuyés des bordereaux de règlement, les versements sont comptabilisés sur une situation
mensuelle qui regroupe toutes les recettes des comptables rattachés. Elles sont détaillées
mensuellement sur le relevé modèle A4 portant le total général de la situation de chaque mois.
Les avis de débits et de crédits sont transmis appuyés des pièces justificatives aux services
concernés.
· Les dépenses: le service de comptabilité établie le relevé modèle A4 qui porte les pièces
de dépenses par nature, les avis de débits sont remplis en comptabilisant des dépenses
publiques au compte 81.14 en instance de versement au comptable supérieur TGR à Rabat.
Les versements des comptables rattachés sont envoyés sous forme de fichiers
informatiques et sur support papier. Une fois la confrontation de ces versements soit effectuée,
l'agent chargé de la comptabilité centralise les versements de tous les comptables de base, et
procède à leur envoi à la TGR, service de centralisation financière et comptable.
a) Méthodologie de recherche
1- Présentation de la problématique :
Cette étude présente l’apport d’une comptabilité d’exercice dans le développement des
établissements publics notamment administratifs au Maroc à l’aune de la nouvelle réforme de
le loi organique relative à la loi de finance (LOLF), et ce dans le contexte d’un nouveau
management public. L’objectif de ce travail de recherche est d’essayer d’apporter des
éléments de réponse à la question « Dans quelle mesure la comptabilité d’exercice contribue-
t-elle à l’amélioration de la fiabilité et la transparence des informations comptables publiques
».
La méthode descriptive
La méthode historique
16
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
La subdivision du travail
Pour traiter ce thème, nous adopterons un plan en trois chapitres. Dans le premier chapitre:
nous expliquerons en détail les notions relatives à la comptabilité publique avec la
présentation des différents types de comptabilité de l'Etat.
Dans le second chapitre, nous allons répondre théoriquement à notre problématique, ainsi
nous allons énoncer de manière claire la méthodologie de travail adoptée. En présentant la
méthode de travail que nous avons suivi pour aboutir aux résultats théoriques et pratiques et la
méthode de collecte des données qui a été prise en compte lors de la documentation.
Une technique est un moyen qui permet à un chercheur de récolter l'ensemble des
informations sur le champ du travail ainsi que les traiter.
La technique documentaire
Cette technique nous a permis de côtoyer les données et les documents qui ont été mis à
notre disposition pour tirer les informations qui nous seront nécessaires dans le cadre de notre
travail.
Cette technique nous a permis d'être en contact direct avec les responsables en question: le
responsable du service comptabilité, et l'ensemble du personnel du service.
Les entretiens: les personnes ciblées par les entretiens étaient les acteurs impliqués de près
dans la réforme de la comptabilité de l'Etat. L'objectif principal à ce niveau était d'obtenir les
informations de première main et de trouver des réponses logiques et significatives pour notre
problématique citée auparavant.
Axes de travail
- Prise de connaissance:
L'objectif de cette phase étant d'avoir une connaissance suffisante sur les activités de
l'entité et son organisation. De plus, d'avoir pris connaissance des différentes missions
confiées au service de comptabilité.
- Recherche documentaire:
Pour concrétiser notre étude, qui traite la réforme comptable de l'Etat en tant que gage de
transparence et de bonne gouvernance financière, il faut recueillir le maximum d'information
sur les objectifs, les apports et les enjeux relatifs au passage de la comptabilité budgétaire à la
comptabilité générale.
17
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
18
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Cette vision s’inscrit dans la volonté de notre pays d’asseoir un nouveau modèle de gestion
des finances publiques fondé sur des méthodes de contrôle plus rationnelles, plus scientifiques,
plus professionnelles et en phase avec les normes en vigueur à l’international et au niveau de
l’entreprise.
Cependant la comptabilité de l’Etat doit cesser d’être seulement une comptabilité de caisse
une comptabilité de trésorerie, la méthode dite de la trésorerie modifiée permet de tenir
compte dans certains cas des recettes imminentes c'est-à-dire survenant dans les jours ou les
semaines qui suivent la fin de l’année et aussi de tenir compte de certain engagement tels que
les dettes fournisseurs mais cela reste encore insuffisant.
Ce système comptable est insuffisant par rapport aux exigences de la qualité comptable car
il ignore l’enregistrement et la prise en compte de l’obligation de l’Etat de tenir compte tous
19
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
ses engagements, ses dettes futures et éventuelles comme par exemple les retraites des
fonctionnaires bien qu’elles ne doivent être payées qu’ultérieurement.
Le principal handicap du cadre comptable actuel c’est qu’il s’enserre dans une logique de
comptabilité budgétaire se limitant à l’enregistrement des opérations budgétaires et de
trésorerie dans la seule optique: « encaissements-décaissements ».
20
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Le projet de la loi organique relative à la loi de finances a été élaboré selon une démarche
pragmatique qui tient compte des capacités de gestion des organismes publics et fait appel aux
meilleures pratiques internationales dans le domaine de la modernisation de la gestion
publique tout en les adaptant au contexte national sur le plan constitutionnel, institutionnel et
administratif.
La comptabilité « à base caisse »ne permet pas d’atteindre les objectifs de responsabilité,
de transparence et de reddition des comptes. Elle ne permet pas de répondre aux questions
essentielles suivantes :
21
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
- quelle est la performance des actions du gouvernement, leur efficacité et leur efficience ;
- et quels sont les résultats réalisés sur le terrain et leurs impacts sur le vécu quotidien des
citoyens.
Les réponses à ces questions constituent justement, le socle sur lequel repose la réforme de
la loi organique des finances et son pendant, la réforme de la comptabilité, devant emprunter
les principes qui ont déjà fait leurs preuves dans le secteur privé, à savoir:
- la comptabilité d’exercice qui permet d’intégrer les droits constatés, la patrimonialité, les
engagements hors bilan de l’Etat, la sincérité et l’image fidèle des comptes ;
1- Objectifs
22
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Lorsque cela s’avère nécessaire, les règles applicables aux entreprises seront retenues à la
condition qu’elles ne soient pas en contradiction avec les normes comptables internationales.
Des dérogations à ces normes sont prévues, compte tenu des spécificités de certaines
opérations de l’Etat.
Les objectifs assignés au cadre conceptuel visent à présenter les hypothèses sous-jacentes
aux normes comptables applicables à l’Etat, à définir les concepts qui découlent de ces
hypothèses et à préciser la portée et les limites de l’information financière fournie par ladite
comptabilité.
Le cadre conceptuel a pour vocation essentielle de dicter les choix directeurs permettant
d’établir les principes et les objectifs fondamentaux assignés à la comptabilité de l’Etat. Il
permet également :
23
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Les principes budgétaires, quant à eux, sont clairement énoncés au niveau de la loi
organique des finances.
Auparavant, les administrations et les autres organismes du secteur public utilisaient des
méthodes comptables qui différaient d’un pays à autre, une référence générale pour les
normes comptables n'existait pas (ou, existait d’une façon limitée), avec le temps, le thème
sur la transparence des finances publiques est devenu plus pertinent au niveau international,
d’où la tentative d'harmoniser et homogénéiser les méthodes comptables différentes, en
fonction des changements qui ont récemment caractérisés l'environnement institutionnel dans
les différents pays. En effet, la nécessité de développer la recherche empirique des besoins des
utilisateurs dans le but de tester la robustesse des problèmes conceptuels prescrits devient une
priorité.
Pendant ce temps, l'émanation des normes comptables qui doivent être d'orientation et de
référence pour les normalisateurs nationaux est une réponse aux appels à une plus grande
transparence et responsabilisation des finances publiques.
Les objectifs de « l'IPSAS Board » est de servir l'intérêt public en élaborant des normes de
l'information financière du secteur public de qualité et en facilitant la convergence des normes
nationales et internationales, améliorant ainsi la qualité et l'uniformité de l'information
financière à travers le monde.
24
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
pour être cohérent, si possible, avec les directives internationales existant, ainsi que d'éviter la
nécessité de « réinventer la roue » pour le secteur public.
L'IPSAS Board est clairement convaincu que l'objectif ultime de l'information financière
n'est pas de même pour le secteur public et privé. Par conséquent, chaque IAS / IFRS est revu
et adapté pour développer les normes IPSAS. Par contre, pour des sujets spécifiques au
secteur public, sans contrepartie privé, de nouvelles normes sont écrites.
La connexion avec les normes IAS / IFRS est mis en évidence par l'absence d'un document
sur les postulats et les règles générales de conduite, pour lesquels les sociétés privées doivent
se référer explicitement au cadre. Les normes IPSAS ont été développées en adaptant les
normes IAS / IFRS dans un contexte public, du moins dans la mesure où les aspects
significatifs du secteur public n’ont pas besoin de différenciation.
L'objectif de l'IPSASB, tel que défini, est de développer un cadre conceptuel du secteur
public qui est applicable à la préparation et à la présentation des rapports financiers d'usage
général pour des entités du secteur public, mais sans nécessairement se limiter aux états
financiers et aux notes y afférentes.
En effet, les réformes du secteur public doivent être particulièrement influencées par des
spécificités nationales et des choix politiques. En particulier, un nombre croissant d'études
portent sur le phénomène de l'homogénéité et de la convergence des réformes prouvent que
les normes IPSAS sont un stimulant important pour l'harmonisation des systèmes
d'information financière dans le secteur public.
Cet objectif est à noter, étant donné que le modèle comptable actuellement poursuivi
partout au monde est basé sur le remplacement de la comptabilité de caisse par la comptabilité
d'exercice. Le changement de système comptable a fait l'objet de beaucoup d'attention de la
part de l'IPSASB, surtout ces dernières années, quand, au niveau international, le débat a été
de plus en plus vive, plusieurs pays ont déjà remplacé les systèmes de la comptabilité de
caisse par un système basé sur la comptabilité d'exercice, donnant exemple de la France, la
Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Allemagne, même si chaque pays interprète les normes
IPSAS de manière différente.
C’est dans cette optique que s'inscrit la réforme comptable de l'Etat, déclenchée au Maroc
en 2011 dans le cadre d'une dynamique de réformes qui se fixe comme objectif le
renforcement de la bonne gouvernance et la consécration de la transparence dans la gestion
des deniers publics. Et c’est dans ce processus de normalisation selon le référentiel « IPSAS »
que la Trésorerie Générale du Royaume a initié et a piloté cette réforme par l’adoption de 13
normes IPSAS sur un total de 32, dans la perspective de l’adoption des autres normes dans les
prochaines années lorsque le contexte juridique et logistique le permettra.
Le Conseil des normes IPSAS met en évidence différents avantages découlant de la mise
au point et la maintenance des normes IPSAS comme : la mise en place de bonnes pratiques
de reporting financier, la cohérence dans l'application de ces pratiques et l'harmonisation
potentielle des rapports financiers entre les bases comptables et économiques.
25
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Certains chercheurs, ont démontré que l'adoption des normes IPSAS permettra également
une plus grande efficacité aussi bien dans la vérification que dans l'analyse des rapports
financiers gouvernementaux, via l’adoption de règles communes partout dans le monde pour
harmoniser les transactions à échelle mondial. Aussi faut-il souligner le fait que les normes
IPSAS sont relativement nouvelles et inconnues. Par conséquent, il y a peu d’expérience dans
leur mise en œuvre. Il est clair que l'IPSASB devra continuer ses efforts pour rendre les
gouvernements centraux et locaux plus familiers avec les IPSAS.
L’information fournie par la comptabilité de l’Etat est destinée aux utilisateurs, aux
organes de contrôle et aux partenaires, pour lesquels elle apporte de nouveaux indicateurs
financiers et de gestion ainsi qu’une meilleure mesure du patrimoine de l’Etat.
Elle est également destinée aux responsables et gestionnaires, pour lesquels elle apporte un
éclairage indispensable à la prise de décision.
La production d’une information comptable fiable et pertinente est favorisée par le respect
par la comptabilité de l’Etat des principes comptables fondamentaux retenus par les
principaux référentiels comptables en vigueur, sous réserve d’adaptation aux spécificités de
l’Etat.
26
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
En vertu du principe de spécialisation des exercices, les charges et les produits sont
rattachés à l’exercice qui les concerne effectivement.
Les produits sont ainsi comptabilisés au fur et à mesure qu’ils sont acquis et les charges au
fur et à mesure qu’elles sont nées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur
paiement.
Cependant, le traitement comptable des produits régaliens déroge dans certains cas au
principe énoncé ci-dessus, en raison notamment de l’impossibilité de satisfaire à la condition
de l’évaluation fiable de certaines natures de créances fiscales, ce qui conduit à différer la
comptabilisation des produits correspondants.
Toute charge ou tout produit rattachable à l’exercice mais connu postérieurement à la date
de clôture et avant celle d’établissement de l’arrêté des comptes est comptabilisé parmi les
charges et les produits du même exercice.
Toute charge ou tout produit connu au cours d’un exercice mais se rattachant à un exercice
antérieur est inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours.
Principe de prudence
En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s’ils sont certains et
définitivement acquis à l’Etat ; en revanche, les charges sont à prendre en compte dès lors
qu’elles sont probables.
Tous les risques et les charges nés en cours d’exercice ou au cours d’un exercice antérieur
sont inscrits dans les charges de l’exercice, même s’ils ne sont connus qu’entre la date de la
clôture de l’exercice et la date d’arrêté des comptes.
Principe de clarté
27
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
- Les opérations et informations sont inscrites dans les comptes sous la rubrique
adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles ;
- Les éléments d’actifs et de passifs sont évalués séparément ;
- Les éléments des états financiers sont inscrits dans les postes appropriés sans aucune
compensation entre ces postes.
Les méthodes utilisées doivent être clairement indiquées notamment, dans les cas où elles
relèvent d’options originales prévues par la comptabilité de l’Etat ou dans ceux où elles
constituent des dérogations.
Pour une bonne information, la comptabilité de l’Etat doit répondre, sur le plan qualitatif,
aux conditions d’intelligibilité et de pertinence :
En vertu du principe d’importance significative, les états financiers révèlent tous les
éléments dont l’importance peut affecter les évaluations et les décisions.
Est significative toute information susceptible d’influencer l’opinion que les utilisateurs
des états financiers peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.
De ce fait, les règles et procédures sont appliquées de manière à traduire avec sincérité, la
connaissance que les responsables de l’établissement des comptes de l’Etat ont de la réalité et
de l’importance relative des évènements enregistrés.
28
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Il apparaît donc que le respect des principes comptables fondamentaux énoncés ci-dessus
présume l’obtention de l’image fidèle des états financiers.
Toutefois, lorsque l’application d’une règle ou d’une prescription comptable n’est pas
suffisante pour donner une image fidèle des comptes, des informations supplémentaires
doivent être fournies dans le cadre des notes aux états financiers.
Si, dans un cas exceptionnel, l’application d’une règle ou d’une prescription comptable se
révèle impropre à donner une image fidèle des comptes, il doit être dérogé à cette règle, tout
en mentionnant et en motivant cette dérogation au niveau des notes aux états financiers en
indiquant son impact sur les comptes.
La nouvelle comptabilité de l’Etat est fondée sur le principe de la constatation des droits et
des obligations, qui énonce que les opérations sont prises en compte au titre de l’exercice
auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date de paiement ou d’encaissement.
Ainsi les principes comptables fondamentaux sont ceux retenus par les principaux
référentiels comptables, après leur adaptation aux spécificités de l’Etat, comme cité ci-dessus.
Le Plan Comptable de l’Etat a été adopté par l’Assemblée plénière du Conseil National de
la Comptabilité le 16 décembre 2008, et cette adoption a fait l’objet de la résolution du
ministère de l’économie et des finances n°2, avec comme objectif la mise en place d’une
comptabilité d’exercice pour l’Etat.
29
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Le plan comptable de l’Etat permet de donner une image fidèle et exhaustive du patrimoine
de l’Etat et des finances publiques. L’Etat, premier agent économique du pays, doit être en
mesure de connaître à tout moment la situation exacte de son patrimoine. Ainsi, une
information comptable est considérée comme étant fiable lorsqu’elle est exempte d’erreur et
qu’elle donne une image fidèle de ce qu’elle est censée présenter ou de ce qu’on pourrait
s’attendre raisonnablement à la voir présenter.
- Être exhaustive ;
- Présenter une image fidèle des transactions et autres événements qu’elle vise à
présenter ;
- Être prudente, en appréciant raisonnablement les faits, de manière à ce que les actifs
ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les charges ne soient pas
sous-évalués.
Les possibilités offertes à la fois par le plan comptable et l’outil informatique permettent
l’élaboration de tableaux de bord directement issus de l’information comptable dans les délais
requis.
- Centralisation automatisée ;
- Suppression du pré centralisation;
- L’abandon du versement comptable entre les comptables de rattachement et l’entité
chargée de la centralisation;
- Réalisation des opérations pour les comptes des collègues se font directement entre
comptables (sans passer par les TP);
30
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
- La comptabilité est tenue par application remettante: Chaque application contient des
évènements qui seront traduits par des schémas comptables dans le cadre du nouveau
de la solution. Les comptables n’auront plus à passer d’écritures comptables.
- Comptabilisation simultanée des comptabilités Générale et budgétaire;
- La gestion comptable des immobilisations;
- Edition d’un seul rapport de comptabilisation retraçant la comptabilité générale,
Budgétaire et d’Engagement;
- Utilisation du code économique pour la détermination des comptes de la comptabilité
générale;
- Constatation du service fait;
- Prise en charge comptable des ordres de recettes.
Le recueil des normes élaboré comprend 13 normes qui constituent la base pour la mise
en œuvre du P.C.E. :
Normes Contenu
Norme 2 :
Immobilisations Brevets, marques, licences, procédés, logiciels
incorporelles
Norme 6 : Créances de
Créances sur les clients, créances sur les redevables
l’actif circulant
31
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Les états financiers retenus dans le cadre de la réforme de la comptabilité de l’Etat sont au
nombre de quatre, à savoir :
Les objectifs communs assignés aux états financiers consistent à ce que ces états présentent
une source d’information synthétique et comparative au service des gestionnaires, des organes
de contrôle, du parlement et du citoyen et à leur donner une meilleure connaissance de la
situation financière et patrimoniale de l’Etat (identification et valorisation des immobilisations,
prise en compte des stocks, comptabilisation des risques potentiels, vision des charges futures
…).
Les états financiers retenus constituent à ce titre, des outils d’appréciation et d’analyse de
l’évolution de la richesse de l’Etat (amélioration et enrichissement de la lisibilité sur les actifs
et les passifs de l’Etat) et des instruments au service de la prévision et du pilotage des finances
publiques en termes d’éclairage sur les marges de manœuvre, d’arbitrages budgétaires et
d’impact sur la soutenabilité des finances publiques.
Les caractéristiques communes des différents états financiers retenus s’articulent autour du
fait que ces états sont conçus de manière à présenter la situation financière et patrimoniale de
l’Etat sur la base de données chiffrées et non chiffrées (notes aux états financiers) et qu’ils
sont structurés de manière à permettre une comparaison sur deux années (N et N-1).
Les états financiers ne sont pas exclusifs d’autres états de synthèse et situations de gestion
à caractère réglementaire, sachant que la lecture et la compréhension des états financiers issus
de la nouvelle comptabilité de l’Etat doivent être faites en se détachant du « prisme » lié aux
états financiers de l’entreprise.
Le bilan
Selon le CGNC « le bilan est l’état de synthèse traduisant en termes comptables d'emplois
(à l’actif) et de ressources (au passif) la situation patrimoniale de l’entreprise. Le bilan est
établi à partir des "Comptes de situation" arrêtés à la fin de l’exercice, après les écritures
d'inventaires telles que les corrections de valeur par amortissements et provisions, ajustements
pour rattachement à l’exercice et régularisations.
32
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
En effet, le bilan est un état de synthèse qui offre des informations de premier plan aux
utilisateurs. L’essentiel de ces informations est présenté dans ce qui suit :
- Le financement permanent
Les capitaux propres donnent une image sur l’évolution des apports des propriétaires. En
d’autres termes, les capitaux propres représentent le capital (investissement initial) plus ou
moins les résultats dégagés de l’activité exercée.
- L’actif immobilisé
Les postes de l’actif immobilisé renseignent sur la valeur des immobilisations possédés
juridiquement par l’établissement. Les immobilisations sont inscrites à leur valeur d’origine.
Cette valeur est corrigée par le biais des amortissements et provisions.
L’actif immobilisé donne une idée aux gestionnaires sur le vieillissement des
immobilisations utilisées par l’établissement, néanmoins, le problème de la valeur historique
biaise l’information présentée et peut induire en erreur les lecteurs des états de synthèse si le
bilan n’est pas accompagné d’une fiche complémentaire.
D’un point de vue fiscal les postes de l’actif immobilisé constituent des éléments
complémentaires pour la détermination de la valeur locative. Le problème de la valeur réelle
se pose aussi à ce niveau du moment que la valeur locative se base sur la valeur brute et
actuelle des terrains, constructions, matériels et mobiliers, alors que les montants des
immobilisations reflètent la valeur historique.
Ces éléments ne sont pas pris en considération par la comptabilité budgétaire. Toutefois,
les organismes publics doivent tenir des inventaires périodiques.
Les postes de l’actif circulant hors trésorerie renseignent sur les stocks et créances. La
comptabilité générale permet, à l’aide d’un inventaire annuel, de constater à la fin de
l’exercice, le montant des achats non revendus ou non consommés ainsi que les produits non
vendus.
Elle renseigne sur le montant des créances permettant ainsi aux organes de gestion et de
contrôle d’analyser la politique de recouvrement suivie par l’organise. Au niveau des
33
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
organismes publics, les créances font, normalement l’objet d’un suivi par les comptables
publics alors que les stocks sont suivis par les structures opérationnelles.
Les postes du passif circulant hors trésorerie renseignent sur les dettes réelles de
l’organisme. Est entendu par dette réelle, une dette relative à une charge constatée, qu’elle soit
définitive ou probable, alors que pour la comptabilité budgétaire, une dette est une dépense
engagée non réglée. La notion de livraison de bien ou prestation de service n’a pas d’impact
sur la naissance de la dette.
- La trésorerie
Les postes de la trésorerie informent sur le disponible comptable des caisses et comptes
bancaires de l’organisme. Les soldes comptables sont le résultat des opérations constatées sur
la base des pièces comptables de l’organisme et non sur les relevés bancaires.
La trésorerie, quant à elle, doit faire l’objet d’un suivi par les comptables publics de
dépenses et de recettes. Les comptables publics doivent à notre sens produire au moins, les
états de rapprochement bancaires.
Par ailleurs et pour les produits fiscaux, leur suivi sur une base autre que l’encaissement
permet de mieux mesurer le rendement du système fiscal et de fournir des données pour
l’amélioration de la gestion des recettes et de leur prévision. Il en est de même pour la
trésorerie, dès lors que le bilan permet de donner les éléments nécessaires à une meilleure
maîtrise de la trésorerie de l’Etat (actif et passif).
Le compte de résultat
34
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Pour ce qui est du contenu, le compte de résultat de l’Etat comprend trois parties, à savoir
les produits, les charges et le solde de l’exercice.
- Les produits
- Les charges
Les charges sont composées des charges de fonctionnement (frais de personnel, achat des
biens, services, subventions pour charge de service public …), des charges de transfert qui
sont des versements de l’Etat motivés par sa mission de régulateur économique et social
(bénéficiaires : ménages, entreprises, collectivités locales, EEP, …) et des charges financières
(intérêts et commissions, dette intérieure et extérieure …).
Le solde de l’exercice est obtenu par différence entre le total des produits et le total des
charges.
L’Etat dispose d’un certain nombre de spécificités à prendre en compte notamment, le fait
que les produits ne correspondent pas pour l’essentiel à la vente de biens et services produits
par l’activité ayant engendré les charges (pouvoir de lever l’impôt), que les produits sont
largement indépendants des charges et qu’ils sont par principe, non affectés aux charges
(principe de non affectation et de non compensation).
Néanmoins, la variation du résultat au cours des exercices renseigne sur l’impact et les
conséquences des politiques budgétaires du fait notamment, du respect des règles de
comptabilisation des charges et des produits et de l’application du principe de permanence des
méthodes.
La non correspondance des produits et des charges a, pour conséquence logique, que le
niveau de résultat de l’Etat ne correspond pas à une perte ou à une création de valeur par
35
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
rapport aux moyens engagés (comme dans le cas d’une entreprise). Un résultat net négatif ne
signifie pas forcément une diminution de la richesse de l’Etat.
Les objectifs assignés au tableau des flux de trésorerie consistent à identifier et à présenter
pour un exercice considéré les entrées et les sorties des différents éléments de la trésorerie de
l’Etat (trésorerie actif et trésorerie passif). Les informations concernant les flux de trésorerie
permettent d’établir comment l’entité a généré la trésorerie nécessaire au financement de ses
activités et comment cette trésorerie a été utilisée.
L’information relative aux flux de trésorerie permet aux utilisateurs des états financiers de
prédire les besoins de trésorerie de l’entité, sa capacité à générer de la trésorerie à l’avenir et
de financer les changements dans l’étendue et la nature de ses activités. Le tableau des flux de
trésorerie fournit également à l’entité un moyen de justifier les entrées et les sorties de
trésorerie pendant l’exercice.
Pour ce qui est des règles et principes de présentation du tableau des flux de trésorerie, il
convient de préciser que le tableau des flux de trésorerie classe les activités en activités
opérationnelles, en activités d’investissement et en activités de financement.
Les notions de recettes et de dépenses sont utilisées dans le tableau des flux de trésorerie
pour être distinguées des produits et des charges. Il s’agit des produits encaissés ou des
charges versées par l’Etat au cours d’un exercice déterminé.
En terme de contenu, le tableau des flux de trésorerie présente les entrées et les sorties des
éléments de la trésorerie de l’Etat, classés selon trois catégories, à savoir les flux de trésorerie
liées à l’activité, les flux de trésorerie liées aux opérations d’investissements et les flux de
trésorerie liées aux opérations de financement.
Les flux de trésorerie liés à l’activité comprennent les encaissements et les décaissements
liés aux opérations de fonctionnement et de transfert (hors opération d’investissement et de
financement) et les encaissements et les décaissements liés aux charges et aux produits
financiers.
Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements comprennent les encaissements
et les décaissements liés aux opérations d’acquisition et de cession immobilières.
Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement comprennent les encaissements et
les décaissements liés aux opérations de financement de l’Etat.
36
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Par ailleurs, le montant des flux de trésorerie nets découlant d’activités opérationnelles est
un indicateur clé de la mesure selon laquelle les opérations de l’entité sont financées, soit par
voie d’impôts (directement et indirectement), soit par les destinataires des biens et des
services fournis par l’entité.
En outre, le montant des flux de trésorerie nets contribue également à montrer la capacité
de l’entité à maintenir sa capacité opérationnelle, à rembourser ses emprunts, à verser des
dividendes à ses contributeurs et à consentir de nouveaux investissements sans recourir à des
sources externes de financement.
En termes d’objectifs, les notes aux états financiers constituent un outil de compréhension
et d’interprétation des états financiers, un instrument d’explication (règles et méthodes
d’évaluation / détail des données des états financiers, tableaux de passage) et un mécanisme
d’information complémentaire (engagements hors bilan).
Elles ont pour objectifs de fournir l’ensemble des informations utiles à la compréhension et
à l’interprétation des données contenues dans les états financiers, de préciser, expliquer,
éclaircir et commenter les états financiers, de compléter les informations fournies dans le
cadre des états financiers et d’assurer l’articulation entre les différentes composantes de la
comptabilité de l’Etat (comptabilité générale / comptabilité budgétaire), en identifiant les
écarts et en les expliquant.
Pour ce qui est des caractéristiques des notes aux états financiers, celles-ci font partie
intégrante des états financiers, auxquels elles ne peuvent se substituer. Elles complètent et
commentent les états financiers et sont assujetties aux mêmes exigences que les autres états
financiers en matière de vérification comptable.
Elles font l’objet d’une présentation organisée et systématique regroupant des informations
chiffrées ou non chiffrées et présentent les informations de manière numérotée pour faciliter
le renvoi aux commentaires et tableaux correspondants qui y sont développés.
S’agissant des règles et principes d’établissement des notes aux états financiers, les
informations fournies dans la cadre de ces notes doivent contribuer à donner une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’Etat.
37
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Pour ce qui est de leur contenu, les notes aux états financiers comprennent notamment, les
informations relatives aux règles et méthodes d’évaluation comptable et les changements de
méthodes d’évaluation et de présentation des comptes.
Elles comprennent les informations qui ne figurent pas dans les autres états financiers mais
qui néanmoins, doivent être mentionnées et explicitées (engagements hors bilan …) ainsi que
les informations relatives à l’articulation entre la comptabilité générale et la comptabilité
budgétaire (tableaux de passage).
Nous pouvons constater que la norme générale comptable est conçue de façon à satisfaire
les deux objectifs primordiaux de la normalisation comptable qui sont d’un, servir de base à
l’information et la gestion de l’entreprise ; de deux, fournir une image aussi fidèle que
possible de ce que représente l’entreprise à tous les utilisateurs des comptes, privés ou publics.
38
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Il est vrai que la réforme comptable ainsi que l’adoption d’une comptabilité d’exercice
présentent des avantages incontestables pour la gestion des organismes publics. Ils constituent
une opportunité pour donner une nouvelle impulsion à la modernisation de l’Etat et au
renforcement de la performance de la gestion publique, à modifier en profondeur l’ensemble
du dispositif budgétaire pour plus d’efficacité et une plus grande responsabilisation des
gestionnaires publics.
Toutefois, la mise en œuvre de la réforme n’est pas aussi facile. Plusieurs enjeux sont à
affronter :
Au-delà même des enjeux d’ordre technique, financier et comptable, cette entreprise recèle
une dimension culturelle stratégique pour notre pays, dimension qui consiste à assurer un
ancrage réel de la culture de résultat et de performance devant, désormais, régir la stratégie de
réalisation des politiques publiques.
39
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Les autres acteurs du secteur public n'ont pas encore vu leurs comptes élaborés selon le
référentiel international. Le passage vers ces normes semble accuser un retard expliqué par
certains obstacles d'ordre juridique !
Par ailleurs, face à cet état de fait, l'on pourra s'interroger sur la pertinence du système
financier au Maroc qui connait ainsi, actuellement, la production d'informations comptables
issues de différents référentiels : normes marocaines édictées par le CGNC, normes IFRS et
les IPSAS. Ce manque d'harmonisation et de généralisation d'un système comptable uniforme
est loin de permettre l'atteinte des objectifs escomptés de cette réforme.
Il convient de souligner également que les normes internationales ne sont pas exemptes de
critiques. Si on a toujours avancé la pertinence, l'intelligibilité, la fiabilité, la
comparabilité...autant de caractéristiques qualitatives de l'information fournie dans les états,
financiers, le passage vers ces normes constitue des enjeux considérables auxquels le
préparateur des comptes pourra y faire face si adaptation au contexte marocain lui échappe.
En effet, plusieurs chercheurs ont démontré que la qualité informationnelle des données
comptables dépend également du degré d'adaptation des normes comptables à
l'environnement économique du pays dans lequel elles s'appliquent.
Ces enjeux sont liés à la complexité de la mise en application de certaines normes, une
possibilité de choix entre plusieurs options pour traiter la même opération, le principe de la
juste valeur qui est remis en cause et fait l'objet d'un profond débat...etc. Il conviendrait alors
de bien appréhender tous ces enjeux et les intégrer dans ce processus d'alignement des normes
locales aux normes comptables internationales. Un alignement qui constitue pour les
établissements publics marocains un vrai challenge.
En effet, sur le plan pratique, la comptabilité générale est influencée par le traitement
fiscale des opérations et la comptabilité budgétaire se voit influencée par le disponible
budgétaire. Ainsi par exemple :
- une agrafeuse peut être considérée en comptabilité générale comme étant une fourniture
de bureau pour, entre autres, bénéficier de la déduction totale dans le même exercice. D’un
40
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
point de vue budgétaire, elle peut être considérée comme étant du matériel de bureau quand
l’organisme ne dispose pas de suffisamment de crédit au niveau de la rubrique fournitures de
bureau ;
- des dépense relatives au parrainage peuvent être considérées en tant que telles par la
comptabilité générale, pour éviter le traitement fiscale relatif aux dons. En même temps elles
peuvent être considérées au niveau budgétaire comme étant des subventions (soumises au visa
du Ministère des Finances) pour qu’il n’y ait pas obligation d’appel à la concurrence.
Par conséquent, du moment que les deux comptabilités cohabitent au sein du même
organisme et que les deux comptabilités offrent de l’information financière, il faut prévoir un
système de rapprochement entre les deux.
e) Recommandations
Ce grand évènement a été une occasion pour rappeler les limites du système actuel de la
comptabilité suite à l’intégration des grands espaces économiques qui ont fait apparaître un
net besoin de standardisation. Sur le plan international, il ressort ainsi que la comptabilité
actuelle ne reflète pas le vrai patrimoine de l’Etat et ses engagements tant actuels que futurs.
Une anomalie qui n’est pas exempte d’incidences sur le classement des institutions
internationales voire même sur le recours au financement international.
Dans le même sillage, il est utile de rappeler l’importance des normes IPSAS. Elles
représentent la base adoptée par beaucoup de pays qui se sont engagés sur la voie de la voie
de la réforme. A ce titre, il est recommandé d’adapter les normes et d’en adopter un nombre
réduit de la manière qui convient le mieux au pays. Encore faut-il développer un cadre
conceptuel du système comptable cible sans qu’il soit trop contraignant. « La consolidation de
la comptabilité du secteur public a un intérêt certain notamment pour faire face au besoin
d’harmonisation des différentes comptabilités. Mais il y a des difficultés à surmonter liées
notamment aux transactions et transferts inter-entités. Il y a lieu d’adopter une démarche
progressive avec une consolidation interne de chacune des composantes », selon les paroles
du trésorier général du Royaume, Noureddine Bensouda.
D’une autre part, le rôle des systèmes d’information dans les réformes comptables revêt-il
une grande importance. Pour les intervenants : Il y a des avantages et des inconvénients à
chaque système. Autrement dit, il n’y a pas de solution miracle. D’où l’enjeu de trouver un
consensus. La solution doit s’adosser à une stratégie étatique globale en matière de numérique
et s’inscrire dans un schéma global d’urbanisation informatique.
41
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Conclusion
Elle offre une opportunité à tous ceux qui veulent connaître les prestations rendues par
l’appareil productif de l’Etat qu’ils soient décideurs, corps de contrôle, bailleurs de fonds,
représentants de la nation ou juges financiers, de se faire une idée précise sur l’enrichissement
ou l’appauvrissement de l’Etat.
Elle se trouve également fortement renforcée par la prise en compte des éléments d’actifs
enrichis au niveau du recensement et de l’évaluation des immobilisations corporelles,
incorporelles et financières et par la prise en considération des stocks, aspects totalement
absents dans le système comptable actuel.
Voulue au plus proche des standards internationaux tout en étant respectueuse des
spécificités de l’action de l’Etat, la nouvelle comptabilité ambitionne de prendre également en
considération les risques potentiels, les opérations à rattacher, les charges futures ainsi que les
engagements hors bilan, éléments qui confortent si besoin est, une vision plus fidèle, plus
exhaustive et plus transparente de la situation financière et patrimoniale de l’Etat et partant,
un enrichissement considérable des informations véhiculées par la comptabilité budgétaire par
des éléments d’évolution et de perspectives dépassant le cadre annuel et la logique statique
des flux financiers.
42
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Bibliographie
Ouvrages et revues :
Recueil des normes comptables de l’Etat, Trésorerie Générale du Royaume, Edition 2011.
Sites web :
www.tgr.gov.ma
www.ecoactu.ma
www.financesnews.press.ma
www.leseco.ma
43
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
Annexes
44
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
45
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
46
Rapport de stage TGR FSJES AIN CHOK
81.15 Imputation provisoire O.C.L dépenses 45130000 Imputation provisoire des dépenses
CT
47