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Ethique Et Societe PDF
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Notes personnelles et inédites, Patrick Musantu 2016.
PLAN DU COURS
SECTION 1. L’INDEPENDANCE
SECTION 2. L’IMPARTIALITE
SECTION 3. L’INTEGRITE
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Notes personnelles et inédites, Patrick Musantu 2016.
Bibliographie :
a) La santé de la reproduction1
« La santé sexuelle nous permet de procréer librement ». Ceci veut dire qu’on a
droit à être informé sur l’espacement des naissances, le droit à ne pas avoir des
enfants, etc.
« Mener à bien une grossesse et donner un enfant en bonne santé ». Selon les
Nations unies, aucune femme ne peut laisser une grossesse qui puisse mettre sa vie
en danger (d’où le droit à l’avortement3).
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Loi sur la santé de la reproduction (déjà en discussion au parlement ; elle abrogera celle de 1920).
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Cet esprit libertin a son origine à l’esprit dit du « soixante-huitage » faisant allusion aux années 1968 où les
Etudiants de la Sorbonne militèrent pour le libertinage sur tous les plans : « Jouissez sans entrave » était
leur slogan.
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En droit congolais, l’avortement est pénalement punissable. Mais il existe 3 cas pour lesquels le Code de
la famille autorise l’avortement : en cas d’une grossesse par inceste, en cas de grossesse par viol, en cas
d’une grossesse qui mette en danger la santé de la mère ou de l’enfant.
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Notes personnelles et inédites, Patrick Musantu 2016.
Ce qu’il faut savoir, c’est que tous ces services répondent à des enjeux majeurs des
Nations unies : enjeux géostratégiques (les Européens veulent réduire le taux de
natalité en Afrique 1/7), enjeux politiques de taille, etc. Et ceci se confirme lorsqu’on
étudie minutieusement les textes des nations unies. Souvent elles utilisent 4 figures de
style pour semer confusion :
La figure du bon grain et de l’ivraie : c'est-à-dire que dans l’élaboration des lois, ils
mélangent du tout, les bonnes dispositions de celles mauvaises ; sachant que ce
sont les mauvaises lois qui vont l’emporter sur les bonnes.
De l’ambivalence sémantique : leurs textes sèment la confusion sur les termes. C’est à
chacun d’en donner un sens.
Du leurre (le camouflage) : donner des objectifs moins importants à certains droits
qui, en réalité, n’existent pas.
Le cynisme : on sait qu’il y a des problèmes mais on ne les résous pas et on parle
d’autres choses en même temps.
En Bref : tous les services vus ci-haut ont des conséquences néfastes sur la santé
des femmes dans la mesure où ils suppriment le droit à la vie à l’enfant et dégradent
en même temps la santé de la mère (matrice cicacitricielle, cancer, perforation de
l’utérus, etc.).
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Notes personnelles et inédites, Patrick Musantu 2016.
Bibliographie :
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Notes personnelles et inédites, Patrick Musantu 2016.
3. L’HOMOSEXUALITE
L’Eglise catholique s’appuie sur 3 référentiels lorsqu’elle veut donner un point de vue
ou apprécier un problème de société : la Bible, la tradition chrétienne et l’enseignement
magistériel (qu’est-ce qu’ont dit les papes, les évêques, les théologiens, etc.)
L’homosexualité dans la Bible
Elle est une abomination. Cfr. Gn 19, 1-29 ; Lévitique 17, 26 ; Rm. 1, 26 ; 1 Tim. 1,
8 ; 1 Cor. 6, 9
L’homosexualité selon la tradition chrétienne (c’est la même idée qui transparait
ici. Il suffit de lire les lettres de st Paul aux communautés chrétiennes pour se
rendre compte de l’aspect immoral de l’homosexualité).
L’homosexualité selon le magistère papal, épiscopal et théologique
L’homosexualité apparait ici comme une perversion, une déviation, une orientation
désordonnée et tournée de mauvais coté. C’est un désordre sur l’ordre de la création,
une sorte de fusion qui sème confusion. Elle s’oppose à l’ordre de l’amour qui est une
différenciation sur l’IPSEITE et l’ALTERITE c'est-à-dire aimer l’autre qui est
différent de moi pour que nous vivions dans la complémentarité harmonieuse et
épanouissante. Alors que l’homosexualité, quant à elle, est basée sur LA MEMETE
c'est-à-dire n’aimer que moi-même.
En effet, au sujet de ce que pensent les théologiens, les avis sont partagés :
a) Pour l’Américain MC NEIL, l’homosexualité peut être moralement bonne dans
la mesure où il peut y avoir fidélité, amour réciproque, etc.
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NB. Du point de vue éthique, on ne peut pas tolérer l’homosexualité, car elle ne
permet pas d’avoir des enfants et elle n’est pas épanouissante. Si tout ce qui est moral est
juridique, le juridique n’est pas forcément moral. Et donc l’éthique dit non à toutes les
législations fantaisistes et contre-nature. Elle milite pour un bio-droit, un droit qui
promeut la vie dans toute sa naturalité (pas un droit artificiel qui fait la promotion d’une
vie artificielle: mère porteuse, clonage, insémination, etc.).
§1. LA FIVETE
a) Est-ce qu’un embryon est une personne humaine ? Quel peut être le statut
d’un embryon ? Un sujet de droit ?
La réponse nous la trouvons à l’article premier de la Loi VEIL qui stipule ce qui
suit : « L’enfant à naitre est une personne humaine ». Même biologiquement, un être humain
ne peut être que le produit d’une espèce humaine. Or, l’être humain actuel commence
d’abord par être embryon, donc celui-ci est dès le départ être humain et non pas un être
animal. Il est donc un sujet des droits et le premier droit de tous les droits c’est le droit à
la vie.
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Parmi les facteurs qui causent la stérilité, on cite les maladies sexuellement transmissibles mal soignées,
les avortements récurrents, l’alcool (mutzig selon une certaine opinion kinoise), la cigarette, la pilule, le
stérilet, l’éjaculation rétrograde (pour les hommes utilisant les caleçons en nylon au lieu des caleçons en
coton selon une certaine opinion…)
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b) Quelle est la dignité de l’union conjugale dans un tel contexte ? (le contexte
de la fivete)
§3. LE CLONAGE
Le clonage thérapeutique est celui utilisé pour soigner et guérir les autres êtres
humains. L’exemple des bébés-médicaments. On a un bébé qui sert de
médicament pour un autre. L’intérêt de ce type de clonage c’est de collecter les
cellules souches à partir desquelles on peut suppléer à des problèmes de manque
d’organes (lorsqu’il y a insuffisance rénale par exemple, on peut facilement avoir
cette « pièce de rechange » dans le bébé-médicament ; il suffit de remplacer…).
Le clonage reproductif : c’est lorsqu’on veut reproduire un être humain identique
à 100% à un autre.
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Il est vrai qu’en Afrique, la question se pose en termes de coutumes. Il existe certaines coutumes où la
femme continue à être la risée de tous, subissant ainsi les pesanteurs coutumières.
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a) Par Clivage ou scission embryonnaire : c'est-à-dire qu’à partir d’un seul embryon A,
on puisse obtenir deux ou trois autres embryons en divisant tout simplement le
premier embryon (à partir de A on a A’, A’’, A’’’.
Ces deux techniques posent de sérieux problèmes éthiques et juridiques. Ce qu’il faut
savoir c’est qu’on ne peut jamais « reproduire » un être humain. On reproduit plutôt
une chose, un animal, etc. Les cas des animaux, on peut tolérer qu’on reproduise par
exemple des animaux pour raison de sauvegarder leur espèce en voie de disparition.
L’homme est par contre une ETRE par excellence, unique en son genre.
Réponse : à l’affirmative.
Les crimes contre l’humanité sont des actes qui visent à nier l’humanité et la
dignité humaine de l’autre (homme, « être-en-soi » et non pas « être-pour-soi ».
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Bibliographie
En effet, la théorie du gender s’est rapidement répandue autour des années 1960-1970.
Selon elle, la masculinité ou la féminité est déterminée par la culture et pas par l’effet de
la grossesse.
1. LE CONSTRUCTIVISME SOCIAL
C’est une théorie sociologique selon laquelle tout est construction sociale. Il n’existe
pas de vérité objective, et donc tout peut être déconstruit (la théorie de la
déconstruction sociale). Parmi les tenants de la théorie de la déconstruction sociale,
on cite :
W. REICH ( 1897-1957)
MARCUSE (1898-1979)
SIMONE DE BEAUVOIR (1908-1986)7
MARGUARETTE MEAD (1901-1978)
Pour tous ces auteurs, tout est construction sociale, il n’y pas de déterminisme. C’est
la société qui dit et dicte l’ordre des choses. Ex. une petite fille dès qu’elle nait sera initié
à la manière d’être femme : faire la vaisselle, la cuisine, les beautés, etc. alors que les
parents autoriseront facilement à un petit garçon d’aller jouer au foot, etc. C’est la société
qui le détermine.
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Grande théoricienne de la déconstruction sociale, Simone n’aimait pas la maternité : « on ne nait pas
femme, on le devient », « la maternité n’était pas mon lot », etc.
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Il est vrai qu’en Afrique, la question se pose en termes de coutumes. Il existe certaines coutumes où la
femme continue à être la risée de tous, subissant ainsi les pesanteurs coutumières.
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Notes personnelles et inédites, Patrick Musantu 2016.
Du point de vue de la Bible, la théorie du gender est une abomination parce que Dieu,
en créant les êtres humains, ils les avaient créés HOMME et FEMME (ISCH et
ISHA), c'est-à-dire qu’ils sont égaux en humanité, en dignité et en amour, d’une part,
et complémentaires dans une plénitude de donation mutuelle.
(Le sens positif du constructivisme s’explique dans le fait que l’homme est capable de
déterminer sa vie ; celle-ci sera ce que l’homme aura fait d’elle. Le futur de l’homme
dépend de ses actes, de comment il agit aujourd’hui. En RDC, on vit de la loi naturelle,
une loi qui n’a pas de sanctions, on sait que le mal existe mais personne ne prend de
précautions pour l’éviter. Voler c’est mauvais, mais on vole, tant qu’on n’est pas
appréhendé, le vol devient un bien à faire, jusqu’à preuve du contraire (jusqu’au jour où
on est attrapé la main dans le sac).
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3) Le niveau post-conventionnel
Au niveau post-conventionnel, ce qui importe c’est qu’on est invité à mettre
l’accent sur ce qui est utile (l’utilitarisme ; qu’est ce qui est utile pour moi ?). c’est
alors qu’on peut considérer l’ « impératif catégorique » du philosophe
EMMANUEL KANT pour qui, « il ne faut jamais utiliser l’autre comme un
moyen mais plutôt comme une fin en soi ». Invitation à être sensible au respect
des droits de l’homme et au respect de la dignité de l’autre. Et enfin on en vient au
niveau des « sentiments mystiques » : c'est-à-dire au-delà de ce qui apparait aux
yeux, au-delà de l’obligation, pour atteindre l’AMOUR DE L’AUTRE (on
distingue l’amour sacrificiel, celui qui n’admet que le sacrifice comme preuve de
l’amour, de l’amour mystique, celui basé sur le devoir naturel).
Il faut mettre en évidence l’approche téléologique ( telos, en grec = visée, finalité) c'est-
à-dire chercher à savoir quelle est la valeur à mettre à l’œuvre pour être un bon juge, celui
qui a l’art de juger. Celui qui a des compétences et des aptitudes requises. Tout cela ne
constitue pas un don à recevoir, pas non plus une disposition naturelle, innée, mais plutôt
une manière de se comporter et de se former : « On ne nait pas juste, on le devient ».
§1. LA DISTANCE : un bon juge doit savoir prendre distance par rapport à l’affaire en
cause. C’est l’impartialité, l’objectivité, l’indépendance, etc.
§2. L’IMPARTIALITE : il doit être impartial à l’égard des parties au procès : un tiers
désintéressé. Lorsqu’il y a partialité, il y a possibilité de récuser le juge.
NB. Etre indépendant ne veut pas dire qu’on n’est pas soumis à la loi ; c’est bien le
contraire. Le juge indépendant est en même temps dépendant vis-à-vis de la loi à laquelle
il est soumis.
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1. Petite bibliographie :
ETEKA YEMET Valère, La charte africaine des droits de l’homme et des peuples, Paris,
Harmattan, 1996.
Smith STEPHEN, La négrologie
Cardinal MALULA (l’incapacita dynamica)
DUMOND René, l’Afrique est mal partie.
La question sur les paradigmes de l’inhumain nous replonge dans la philosophie morale
du Philosophe Allemand Emmanuel KANT. Il s’agit de reconsidérer l’impératif
catégorique énoncé sous forme de maxime : « AGIS DE TELLE SORTE QUE LA
MAXIME DE TON ACTION AIT UNE PORTEE UNIVERSELLE ». Or, dans ces
conditions, il est presque irraisonnable de penser l’universalisation des crimes et de la
torture comme valeurs humaines. C’est dans ce sens que certains instruments
internationaux ont criminalisé ces actes inhumains, à l’instar de :
2. L’HOMINISATION
C’est dans la même dynamique qu’on sera capable de lutter contre le relativisme moral
qui gangrène les législations nationales et internationales de nos jours.
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Notes personnelles et inédites, Patrick Musantu 2016.
C’est la problématique du droit pénal : Punir quoi et quoi punir ? Pour répondre à
cette question, il faut partir du positivisme juridique du contrat social (JJ ROUSSEAU)
qui place dans le pacte social la source du droit. On part de l’état de nature à l’avènement
de la société dont les termes sont coulés dans un pacte social. On passe d’un Etat
anomique (société sans normes, sans lois) pour l’Etat nomique (une société qui a des
normes et des lois).
Dans l’état nomique, il faut signaler la nécessité d’avoir une autorité qui doit faire
respecter ces normes en appliquant la sanction (principe de légalité des délits et des
peines : nullum crimen nulla poena sine lege).
L’exigence morale passe du champ privé au champ public. C’est le champ public qui
régule et réglemente la société.
Tout dépend donc de comment on situe la liberté par rapport à l’exigence morale. En
agissant de cette manière, est ce que je me réalise totalement comme humain ? Puis-je
universaliser ce comportement ? Ce sont là les limites de l’agir individuel.
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Notes personnelles et inédites, Patrick Musantu 2016.
se situer au-delà de la matérialité des faits infractionnels décrits par la sanction pénale
pour valoriser également l’aspect utile de la sanction.
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