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MODUL AJAR

ANALISIS WACANA
(LINGUISTIK)

SEMESTER V

PRODI BAHASA DAN SASTRA PERANCIS


FAKULTAS ILMU BUDAYA
UNIVERSITAS PADJADJARAN

Analyse du discours | Prodi Bahasa dan Sastra Perancis FIB UNPAD


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SOMMAIRE

Les éléments de communication


Les fonctions du langage
Les normes de textualité
Typologie de textes
Le point de vue
Thème – Cohérence – Texte
La cohérence du texte
L’organisation du texte (aspects linguistiques)
Facteurs de cohérence
La progression thématique
Le choix du langage
Niveau sémantique et syntaxique

Les éléments de communication

Peyroutet (1994 : 4) indique que pour que la communication soit possible six

paramètres (éléments importants) doivent être présents :

1. L’émetteur

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C’est celui qui rédige le message: écrivain, journaliste, auteur d’une lettre,

rédacteur d’un texte technique. A l’intérieur de l’œuvre l’auteur peut laisser la

parole à un narrateur, aux personnages qui deviennent ainsi émetteurs. La

communication écrite est différée: l’auteur, absent ou mort, s’adresse aux millions

de lecteurs.

2. Le récepteur

S’il veut être compris, l’émetteur doit penser à ses récepteurs. Sont – ils jeunes ou

vieux? Cultivés ou non? Un journaliste, un auteur scientifique doivent tenir le plus

grand compte de ces contraintes.

3. Le référent

Le référent situationnel, qui caractérise la communication orale, comprend les

êtres, les objets, les lieux présents pendant la communication.

Le référent textuel comprend les êtres, les objets, les lieux absents pendant la

communication, mais dont on parle ou qu’on évoque par écrit.

4. Le message écrit

C’est l’énoncé, le texte. Il obéit aux lois du genre (récit, article, notice). Il est,

éventuellement, le lieu du style. Au théâtre, le texte devient un message oral.

5. Le canal

C’est la voie matérielle, que le texte emprunte, feuille du journal ou du livre, mais

aussi la pierre où l’énoncé est gravé, l’écran de l’ordinateur.

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6. Le code

C’est d’abord le code linguistique, commun au destinateur et au lecteur,

strictement nécessaire à la compréhension. D’autres codes transparaissent dans le

message (culturels et esthétiques).

Les fonctions du langage

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1. La fonction expressive

Elle est centrée sur le sujet qui parle : sentiments, émotions, mimiques, etc.

Centrée sur le lecteur, elle correspond aux émotions, aux sensations et aux

jugements qu’il exprime. C’est la fonction de la subjectivité.

Ex. Quel magnifique paysage!

Hélas! Le train est parti à six heures!

2. La fonction conative

Cette fonction permet au destinateur d'agir sur le destinataire (inciter à écouter, à

agir, à émouvoir). Centré sur le lecteur, elle correspond à son implication.

Ex. Vous êtes triste ? Allez donc au cinéma !

Ce train part à six heures. Montez tout de suite!

3. La fonction phatique

Cette fonction est relative au contact. Elle permet de provoquer et de maintenir le

contact. Centré sur le canal, elle correspond à tous les éléments utilisés pour

faciliter la perception : la lisibilité du message, couleurs, simplicité des phrases,

schémas, flèches.

Ex : Mais oui! Bien sûr! Ce train part à six heures.

4. La fonction métalinguistique

Cette fonction s'exerce lorsque l'échange porte sur le code lui-même et que les

partenaires vérifient qu'ils utilisent bien le même code. Cette fonction consiste

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donc à utiliser un langage pour expliquer un autre langage. Centrée sur le code,

elle correspond aux définitions, aux explications que le texte intègre.

Ex. Le train, c’est-à-dire la locomotive suivie de ses wagons, roule à 160 km/h

5. La fonction référentielle

Cette fonction permet de dénoter le monde qui nous entoure, c'est le référent,

c'est-à-dire «de quoi il s'agit».

Ex. De sa fenêtre elle voyait la Seine ; Ce train part à six heures

6. La fonction poétique

Elle ne se limite pas à la poésie seulement, car tout message est expressif. Cette

fonction se rapporte à la forme du message dans la mesure où elle a une valeur

expressive propre. Centrée sur le message lui–même elle correspond à sa

transformation en objet esthétique. C’est une fonction stylistique: richesse de

connotations, rythme, métaphores.

Ex. Voyagez mieux en période bleue! (slogan publicitaire de la S. N. C. F.).

Toutefois on pourra distinguer les différents messages selon leur fonction dominante.

- textes référentiels: l’exposé, l’explication scientifique;

- textes expressifs; la poésie lyrique; l’autobiographie;

- textes impressifs: le discours polémique, la publicité;

- textes de contact: certaines rengaines de la chanson;

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- textes métalinguistiques: l’essai critique, le dictionnaire;

- textes poétiques: la plupart des formes littéraires, les chansons, les slogans

publicitaires.

Typologie de textes

Pour classer les textes, on peut se baser sur les fonctions mentionnées ci-dessous :

- Textes où prédomine la fonction émotive

- Textes où prédomine la fonction référentielle

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- Textes où prédomine la fonction conative

Si le texte appartient au monde du réel, c’est le texte non-fiction. Si le texte réfère par

l’intermédiaire d’une imagination, c’est le texte fiction.

Formes de représentation

1. La forme expressive 

présence de l’émetteur ; expressions valorisés, subjectives

2. La forme informative 

transmission d’informations brutes, précises, objectives

3. La forme scénique

représentation graphique ou scénique d’événement (dessin, photo, théâtre,

film, etc.)

4. La forme narrative 

récit d’événement dans un enchaînement temporel

5. La forme descriptive

exposé d’objets, de personnages dans un agencement spatial

6. La forme argumentative

exposé (subjectif) de faits de relations entre les faits

7. La forme directive

tentative de conduire autrui à adopter un certain comportement.

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Type de textes :

1. Le texte narratif

 Il raconte une histoire, réelle ou non, avec un début, des événements et une

fin. Les événements s'enchaînent. Il faut se rappeler que "narrer" signifie

raconter, conter.

 Exemple : nouvelles, mémoires, épopées, journaux intimes .

 Formes :

- schéma narratif (état initial / élément perturbateur / péripéties / force

équilibrante / état final) dont on pourra mettre en parallèle l'ordre avec

celui de la fiction (analepse, prolepse),

- rythme narratif (alternance pause / scène / sommaire / ralenti / ellipse),

- modèle actantiel qui régit les rapports des personnages et les forces

dynamiques de la fiction,

- variété de l'utilisation des temps (présent de narration, imparfait, passé

simple) et des modes de discours rapporté (discours direct, indirect,

indirect libre).

 Registre : Les focalisations révèlent la position du narrateur (qui raconte ?) et

son niveau de perception :

- focalisation 0 = narrateur omniscient (foyer de perception indécelable),

- focalisation interne = la narration se limite au point de vue d'un

personnage,

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- focalisation externe = le narrateur est une sorte de témoin ignorant

2. Texte descriptive

 Il permet au lecteur de se représenter, d'imaginer des personnages ou des

lieux, et même des objets. La description est organisée selon une progression

logique. Par exemple, pour décrire une personne, la description peut débuter

par le physique pour arriver à représenter le caractère; elle peut aussi

commencer par le visage pour finir par le reste du corps, des vêtements...

 Exemple : poème en prose ou en vers, textes documentaires.

 Formes :

- arrêt dans la narration, de nature esthétique ou documentaire (une pause).

- verbes de perception (visuelle notamment) et indices spatiaux qui

structurent le lieu; verbes d'état et/ou de mouvement.

- champs lexicaux en rapport ou non avec le sujet décrit.

- densité des figures de style (métaphores, personnifications) qui

renseignent sur le degré de subjectivité de la description.

 Registres

- La focalisation (qui voit ?) détermine une description objective (effet

documentaire) ou subjective (présence implicite ou explicite du narrateur).

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Le texte de type descriptif propose une structure dans laquelle un sujet est posé.

Le sujet de la description peut-être : un objet, un être, un événement, une

situation, un concept, une procédure, un fonctionnement, etc.

Ce type de texte déborde de la description traditionnelle de personnages ou de

lieux dans un récit. On peut décrire le sujet en nommant ses propriétés, ses

qualités, ses parties (ses aspects); en nommant les propriétés et les qualités de ses

parties (ses sous-aspects).

3. Le texte informatif

 Il apporte des renseignements au lecteur. Il se trouve dans des ouvrages

documentaires tels que les encyclopédies, les journaux et revues, les manuels

scolaires... Il est très riche en vocabulaire.

 Exemple : notices, articles de dictionnaires et d'encyclopédies, manuels

scolaires.

 Formes

- le langage est dominé par la fonction référentielle (données objectives,

définitions, chiffres, dates) et le récit l'emporte sur le discours.

- effacement de l'émetteur qui s'efforce d'expliquer objectivement un

phénomène (pronoms de la troisième personne, vocabulaire technique).

 Registre : Effort d'objectivité; registre didactique.

4. Le texte argumentatif

 Le texte argumentatif essaie de convaincre en avançant des arguments et des

exemples. Il a pour but de faire changer d'avis une personne.

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 Exemples : essais, articles, discours, pamphlets.

 Formes

- organisation logique de l'argumentation : thèses en présence étayées

d'arguments soutenus par des exemples, réseau plus ou moins nettement

indiqué par des connecteurs logiques.

- importance des indices d'énonciation (qui parle? à qui?) qui renseignent

sur la position de l'auteur par rapport à son énoncé : degré de certitude

(modalisateurs), nature du jugement (évaluatifs).

- la volonté de convaincre et/ou de persuader mobilise à des fins

personnelles les ressources des textes explicatifs

 Registre

- oratoire : ampleur rythmique des phrases, pouvoir saisissant des images et

de leurs contrastes, texte tendu vers un auditoire (plaidoyer, réquisitoire).

- polémique : netteté des positions, souci de l'exemple et de la preuve,

confrontation des thèses, techniques de réfutation (ironie).

Le point de vue

Le concept de point de vue désigne la façon globale dont les événements sont

rapportés par le narrateur et en conséquence par le lecteur virtuel. Les textes de

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fiction sont sous le terme de vision et les textes sous le terme de modalités de

l’énonciation.

a. Texte de fiction

La vision « par derrière »

L’auteur est omniscient, omniprésent et omni puissant. Ayant tout conçu, il sait tout

de tout ; il partage les secrets de tous ses personnages, en anticipant, éventuellement

sur l’action, en portant des jugements et en s’introduisant dans son propre discours

par des commentaires

La vision « du dehors »

Chroniqueur objectif, le narrateur rassemble et ordonne les événements sans se

présenter lui-même ; il fait montre d’objectivité en ne trahissant pas sa présence ; il ne

décrit que des comportements, des faits et des paroles.

La vision « avec »

L’auteur s’introduit dans l’esprit d’un personnage pour nous en rapporter les pensées,

sous la forme de

la première personne : « je »

b. Texte de non-fiction

Par les modalités, l’auteur indique son attitude envers les faits rapportés et il essaie

d’influencer le lecteur. C’est pourquoi, on peut, dans les modalités de l’énonciation,

lire la fonction émotive et la fonction conative du message.

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Les modalités de l’énonciation se déduisent de différentes formes linguistiques, par

exemple de l’emploi de pronoms, de modes, d’adverbes, de valeur, de signes

graphiques, de différentes structures syntaxiques.

FONCTIONS FORMES DE REPRESENTATION FICTION NON-FICTION


émotive --------------expression -------------- poème ----- courrier de lecteur,
critique, discours
de banquet
information ------------------------------------ essai
scène ---------------------------- drame,
bande dessinée
référentielle narration ----------------------- roman ------ biographie,
reportage,
compte rendu
description -------------------------------------- portrait
argumentation ---------------------------------- chronique,
éditorial,
discours politique,
conative publicité,
mode d’emploi
directive ------------------------------------- sermon, psaume

Thème – Cohérence – Texte

Le fil thématique, tout en assurant la cohérence, tisse le texte (texte→ tissu)

Thème

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fil thématique

tissu textuel

cohérence

• …le sable jaune de la plage, où marchent côte à côte les trois enfants. Ils sont

blonds, presque de la même couleur que le sable : la peau un peu plus foncée,

les cheveux un peu plus clairs. Ils sont habillés tous trois de la même façon…

• Ainsi, ce débat doit-il « transpirer » hors du PS? Elle est entourée de Pierre

Brasseur et Alida Valli. Le constat ne prête guère à l’optimisme:

→ renvois en arrière : ainsi (connecteur), ce débat (art. déf), elle (pronom)

→ renvois en avant : les deux points qui terminent l’exemple, l’interrogation

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Les normes de textualité

Beaugrande et Dressler (1997) nous proposent les normes de textualité. Ce sont

donc :

1. la cohésion établie les différentes possibilités dont les éléments de la

superficie textuelle peuvent se connecter entre eux dans une séquence, elle

repose sur les dépendances grammaticales ;

2. la cohérence rend possible l’interaction des éléments du monde textuel : les

concepts –contenus cognitifs que le locuteur peut activer ou récupérer de sa

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mémoire avec une certaine unité et congruence- et les relations –ce sont les

liens établis entre les concepts réunis dans un monde textuel déterminé.

3. l’intentionnalité est l’attitude du producteur de transmettre quelque chose ou

d’atteindre un but;

4. l’acceptabilité est l’attitude du récepteur pour rendre relevant un texte, il s’agit

de la coopération avec le producteur ;

5. l’informativité sert à évaluer la prédictibilité ou non de l’information

transmise ainsi que la quantité ;

6. la situationnalité fait référence à la pertinence d’un certain texte dans une

certaine situation;

7. l’intertextualité considère les différents degrés de dépendance d’autres textes

dans un texte.  

Si bien toutes ces normes sont liées, c’est dans la cohésion et la cohérence que l’on

trouve d’une certaine façon les traces des autres.

La cohérence du texte

La cohérence est la qualité qui fait qu'un ensemble de phrases constitue un texte et

non une liste. Elle dépend de l'application de quatre principes: répétition, progression,

articulation, non-contradiction.

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1. Répétition

Le texte doit régulièrement reprendre des informations déjà énoncées. La

redondance* assure l'efficacité de la communication. Plus une idée est importante,

plus souvent elle doit apparaître dans le cours du texte (les reprises). Le lecteur,

l'auditoire, est nécessairement plus attentif à une information donnée à plusieurs

reprises. Pour compenser sa prévisible distraction, il faut s'assurer que si le lecteur est

passé à côté d'une information, il la rencontre forcément à nouveau. Il faut aussi

prévoir qu'il n'ait pas parfaitement compris un énoncé et donc le reformuler plusieurs

fois. Plus le texte est long, mieux il supporte la répétition, le texte oral davantage que

le texte écrit.

Dans un article, l'essentiel apparaît dans le titre, dans le chapeau, dans l'attaque, dans

le corps et dans la clôture (5 fois au moins)

2. Progression

De phrase en phrase, le texte doit constamment apporter des informations

nouvelles. La deuxième règle de cohérence ne contredit pas la première. Un texte qui

répéterait invariablement la même phrase découragerait pas mal de lecteurs. Il faut

donc que le texte apporte sans cesse des éléments nouveaux (progression).

En principe, on part de ce que le lecteur connaît déjà et on y ajoute une

information nouvelle. Ensuite, on peut s'appuyer sur ce qui vient d'être exprimé pour

apporter une information supplémentaire. Et ainsi de suite. Lorsque l'on saute une

étape, "rupture de progression", on risque de désarçonner le lecteur. Il ne "suit plus".

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Il est donc important de bien se représenter les connaissances du lecteur à qui on

s'adresse.

Pour assurer la variété de l'expression, on recherche des substituts : pronoms,

hyperonymes, synonymes, périphrases ou on modifie la construction pour exprimer

l'idée de façon différente, plus précise de préférence. Évidemment plus son savoir

verbal est important, plus celui qui écrit dispose d'outils pour varier son expression.

En ce qui concerne le contenu, le deuxième énoncé d'une information est, de

préférence, légèrement différent du premier (plus précis, plus dramatique, autre

situation spatiotemporelle…)

Attention aux équivoques :

Pierre a perdu son grand-père. Il en est très affecté.

Pierre a perdu son grand-père. Il est décédé à plus que quatre-vingts ans.

Deux autres moyens permettent des répétitions discrètes : la paraphrase et

l'exemple. La paraphrase exprime en d'autres mots une information déjà donnée,

l'exemple précis, illustre une information jugée trop abstraite pour le destinataire

3. Articulation

Les phrases du texte doivent être organisées, reliées entre elles (explicitement

ou implicitement).

Rappel : mise en pages, typographie, ponctuation, mots-outils, construction détachée,

formulation reliante, liaison implicite sont autant d'outils organisateurs du texte. Les

mots-outils (aussi appelés mots-liens, connecteurs, indicateurs, signaux) sont des

mots ou des groupes de mots qui relient des énoncés.

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4. Compatibilité

Un texte ne doit pas contenir d'énoncés contradictoires.

L’organisation du texte (aspects linguistiques)

Le texte informatif standard peut se construire selon une organisation assez simple:

- Le titre annonce le thème et apporte une information.

- Le chapeau propose l'essentiel des informations sans en révéler les détails,

elle les met en valeur pour susciter la curiosité du lecteur.

- L'attaque interpelle le lecteur, l'invite à lire (fonction d'accroche). Elle établit

l'importance pour le lecteur des informations à découvrir dans le texte

(fonction de valorisation). Elle annonce les étapes du développement

(fonction de balisage). Mais on n'y fait pas allusion au texte qu'on écrit : " Une

enquête pleine de révélations " mais pas " Lisez cet article étonnant. "

- Le développement présente chaque information en détail dans un paragraphe

homogène et progressif.

Un paragraphe homogène est centré sur un seul thème. Un paragraphe

progressif apporte de nouvelles informations, est centré sur un thème différent

du précédent.

Voici la structure habituelle d'un paragraphe standard:

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1. articulation avec l'énoncé précédent ;

2. énoncé court de l'information = thème + rhème ;

3. exploitation de l'information, développement, relations nouvelles, sens

neuf…

- La clôture du paragraphe, reprise de l'essentiel, relance éventuelle.

La clôture, le dernier paragraphe reprend l'essentiel des informations

développées plus haut, ce que le lecteur doit retenir. Signalée par un

indicateur, elle ne contient pas de nouvelle information. Le procédé de la

boucle (rappel du début) est très efficace.

La structure du paragraphe

Le paragraphe est une unité de sens, un paquet d'information. Il contient en

principe quatre éléments : la relation au paragraphe précédent, l'énoncé court

de l'information, le développement de cette information, sa reprise brève. Bien

sûr, il s'agit d'un modèle un peu rigide. Une fois que l'on sait écrire, on peut,

évidemment, jouer avec ce schéma. Mais pour commencer, il est précieux.

Facteurs de cohérence

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Il existe trois facteurs de cohésion textuelle, situés à deux niveaux : l'isotopie se situe

au niveau du texte global, l'anaphore et les connecteurs au niveau des phrases (et

des liens entre deux phrases proches). Pour qu'un texte soit cohérent, il faut au moins

qu'il soit centré autour d'une isotopie (cf. ci-dessous), à laquelle s'ajoutent des

anaphores et/ou des connecteurs. L'assemblage du texte se fait ensuite selon une

progression thématique.

1. L'isotopie

L'isotopie, c'est l'appartenance à un même champ notionnel. Plus simplement dit, c'est

le fait qu'un mot appartienne à un groupe de mots centrés autour d'une même notion,

d'une même idée. De là, le lien avec la cohérence textuelle est évident : si les phrases

ne se regroupent pas autour du développement d'une même idée, ça ne montre pas la

cohérence.

Citation:

Il pleut bien fort ce soir. Malgré tout, tu dois avouer que le gâteau était délicieux ! En
plus, il paraît que la marine anglaise a mené des expériences sur des ornithorynques l'été
dernier. En dépit de cela, un carré est une forme géométrique à quatre angles droits et
quatre côtés égaux. Pourtant, James Ensor a peint l'Entrée du Christ à Bruxelles. Sans
parler du lithium, dont le symbole chimique est Li ! En conclusion, nous pouvons donc
affirmer que la vue de ce panorama était magnifique

Chacune des phrases de ce texte est on ne peut plus correcte. Il contient des mots de

liaisons (connecteurs) en tous genres, censés assurer la cohérence du texte. Pourtant,

ce texte n’est pas cohérent, faute d'isotopie : il n'y a aucun point commun entre la

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météo, le goût du gâteau, la marine anglaise, le carré, la toile d'Ensor, le lithium et le

panorama ! La cohérence textuelle ne dépend donc pas de la présence de mots de

liaison entre les phrases, mais d'autres facteurs dont l'isotopie, indispensable à la

construction de tout texte cohérent. Un exemple inverse : pas de connecteurs (mots de

liaison), mais une isotopie :

Citation:

Le lapin domestique est un petit mammifère de la famille des lagomorphes. C'est


un descendant du lapin de garenne. Il peut être de taille et de poids variables en
fonction des espèces. La couleur de sa fourrure est également très aléatoire, n'étant
fixée que dans quelques races. Il se nourrit essentiellement de foin, mais mange
également des fanes de carottes, du persil et des endives. Cet animal, vu comme
très sociable et doux, fait un petit compagnon apprécié, en particulier pour les
enfants.

En dépit de l'absence de connecteurs et de la présence très réduite d'anaphores, nous

pouvons dire que ce texte présente une certaine cohérence, bien que la progression

thématique (c'est-à-dire l'enchaînement des phrases) soit éclatée. Preuve s'il en faut

que la simple présence d'une isotopie fait beaucoup pour la cohérence du texte.

2. L'anaphore

L'anaphore, c'est la reprise (plus ou moins exacte) d'un élément présent dans

l'antériorité du texte. Elle peut être pronominale (l'anaphore est un pronom) ou

lexicale (l'anaphore est un nom). La présence d'anaphores est quasiment

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indispensable à la cohésion textuelle : il est pour ainsi dire impossible de construire

un texte cohérent sans rappeler ce qui a été dit dans les phrases précédentes au moyen

d'une anaphore (plus ou moins exacte).

A. Point de vue grammatical

L'anaphore pronominale peut être n'importe quel pronom, tant qu'il réfère à un

élément cité auparavant dans le texte (il existe également des pronoms dits

"déictiques", qui ne sont compréhensibles que quand on connaît la situation dans

laquelle le texte a été écrit, et des pronoms dits "par défaut", dont l'interprétant n'est

ni anaphorique, ni déictique). Elle est toujours exacte (ou "fidèle"), c'est-à-dire qu'elle

reprend exactement l'élément précité, sans être plus globale ou plus précise.

Citation:

Le lapin est un petit mammifère de la famille des lagomorphes, qui descend du lapin de
garenne. Sa fourrure peut être de différentes couleurs. Il mange essentiellement du foin.

Dans cet exemple, l'anaphorisé (l'antécédent, dit-on souvent) est à chaque fois "le

lapin" et les trois anaphores (en bleu) sont trois pronoms de catégories différentes

(relatif, possessif et personnel), chacun reprenant avec exactitude le mot "le lapin"

(on pourrait écrire : "Le lapin est un petit mammifère de la famille des lagomorphes.

Le lapin descend du lapin de garenne. La fourrure du lapin peut être de couleur

variable. Le lapin mange essentiellement du foin.").

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L'anaphore lexicale est beaucoup plus vaste : c'est la reprise d'un nom (ou groupe

nominal) par un autre nom (ou groupe nominal). Par conséquent, ce type d'anaphore

est possiblement beaucoup moins exact que le précédent. L'anaphore lexicale consiste

à remplacer un mot par un autre, pour le dire plus simplement.

Citation:

La rose que tu m'as offerte pour la Saint-Valentin m'a fait très plaisir. Cette petite fleur
trône désormais dans ma chambre.

Dans ce premier exemple, l'anaphore est approximative ("infidèle") : "cette petite

fleur" peut, dans l'absolu, faire référence à des tas d'autres fleurs qu'à la rose

mentionnée auparavant, elle ne reprend pas le terme exact de "rose". Autre exemple :

Citation:

Oh, un poisson ! Regarde, papa, regarde, le poisson se cache derrière cette algue !

Dans ce cas-là, l'anaphore est fidèle.

B. Point de vue logique

Les anaphores peuvent être de quatre types : fidèle, infidèle, résomptif ou associatif.

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 Les anaphores fidèles reprennent exactement l'anaphorisé (leur "antécédent"

ou "interprétant", autrement dit), que ce soit par un pronom ou par un mot du

lexique soit identique, soit synonyme. Exemples :

o "Le chat a mangé la souris. Il en a été malade." (anaphore

pronominale)

o "Le chat a mangé la souris. Le pauvre minet en a été malade."

(anaphore lexicale)

 Les anaphores infidèles reprennent approximativement l'anaphorisé.

Souvent, le mot employé dans l'anaphore est un hypéronyme, c'est-à-dire un

mot désignant un groupe de choses parmi lesquelles se trouve l'interprétant.

Comme ceci est très théorique et peut-être un peu difficile à comprendre,

prenons un exemple :

o "Le chat a mangé la souris. Ce malheureux félin en a eu une

indigestion."

Dans cet exemple, le terme de "félin" reprend non seulement le chat en

question, mais également les tigres, lions, panthères et autres. C'est donc un

cas d'anaphore lexical infidèle.

 Les anaphores résomptives ne reprennent pas qu'un nom ou groupe nominal,

mais un morceau de texte plus ou moins long dont elles résument le contenu.

Exemple :

o "Le chat a mangé la souris. Le dîner a eu de fâcheuses conséquences."

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 Les anaphores associatives renvoient à un procédé implicite : l'anaphore fait

référence à un morceau du texte qui n'est pas mentionné explicitement, mais

qui est sous-entendu. Exemple :

o "J'ai acheté un appartement. La porte d'entrée est superbe."

Si les noms importent peu (et sont souvent un peu trop théoriques...), il est

toujours intéressant de savoir de quels types relèvent les anaphores pour

comprendre le fonctionnement de la cohérence textuelle ou pour vérifier ses

propres textes selon un moyen plus sûr que le simple instinct.

3. Les connecteurs

Il s'agit du dernier grand facteur de cohésion textuelle. Les connecteurs, ce sont tous

ces mots-liens qui assurent l'enchaînement (souvent logique) des phrases. Ils peuvent

être de plusieurs types:

 Les connecteurs intraphrastiques (prépositions)

 Les connecteurs interphrastiques (conjonctions et adverbes de coordination et

de subordination).

(note : on entend par "phrase" ce qui est parfois appelé "proposition", c'est-à-dire

un groupe de mots articulé autour d'une relation sujet-verbe, pas "suite de mots

commençant par une majuscule et se terminant par un point.")

Contrairement à l'anaphore, qui se situe au niveau sémantique (c'est-à-dire ayant trait

au sens), le connecteur se situe au niveau logique : il ne reprend pas ce qui est dit

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auparavant, mais assure et explique le lien entre deux phrases (dans le cas des

connecteurs interphrastiques) ou deux groupes de mots (dans le cas des connecteurs

intraphrastiques).

La progression thématique

La progression thématique est tout simplement l'évolution du traitement du sujet au

fur et à mesure de l'avancée du texte. Le thème, c'est ce dont on parle. Plus

exactement, c'est le sujet logique (qui n'est pas toujours le sujet grammatical) de la

phrase. Et au fur et à mesure que l'on avance dans la construction du texte, ce thème

évolue : toutes les phrases n'ont pas le même sujet (du moins pas toujours). Il existe

trois types de progression thématique :

 La progression constante : c'est le cas où chaque phrase du texte a le même

sujet logique.

Citation:

Le chat de madame Hardy est un sacré matou ! Tous les soirs, ce triste félin vient
miauler sous les fenêtres des voisins pour obtenir un peu de lait ou une quelconque
friandises. Pourtant, l'animal est loin d'être mal nourri ou maltraité ! Il est juste
gourmand.

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 La progression linéaire : dans ce cas-ci, chaque phrase n'a pas le même sujet,

mais le sujet de la phrase 2 est présent dans la phrase 1 (et ainsi de suite pour

les phrases suivantes : le sujet de la phrase 3 est dans la phrase 2, le sujet de la

phrase 4 est dans la phrase 3, etc.), le plus souvent sous la forme d'un

complément (in)direct du verbe ou d'un complément d'agent (si le verbe est au

passif).

Citation:

Un beau jour, le brave matou fut surpris par sa maîtresse. Madame Hardy
s'empressa de lui faire une remontrance devant tous les voisins. Ceux-ci, touchés par
le sort de la malheureuse bête, assurèrent alors la brave dame que son chat ne les
dérangeait pas du tout, quand bien même ils pensaient le contraire.

 La progression éclatée est un cas un peu plus compliqué : le premier sujet

logique est un hypéronyme (cf. ci-dessus) et les sujets suivants sont ses

hyponymes (les mots appartenant au groupe de choses désignées par le 1er

sujet).

Citation:

Les cétacés sont les mammifères marins. La baleine est sans conteste le plus
grand d'entre eux, tandis que le marsouin est le plus petit. Mais le plus célèbre
est le dauphin, dont le sourire et l'excellente réputation font tout le charme.

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Ces trois types de progression thématique sont employés dans des cas très différents :

- la progression constante est utilisée dans les descriptions et les textes où le

thème évolue peu, mais sur lequel on dit de nombreuses choses ;

- la progression linéaire, la plus fréquente, amène une évolution plus ou moins

rapide du thème donc peut être employée dans tous les textes logiques et

narratifs;

- enfin, la progression éclatée sert essentiellement à l'énumération : on donne

dans la première phrase le champ notionnel autour duquel vont s'articuler les

sujets suivants.

Il est donc nécessaire de faire attention au choix de la progression thématique lors de

la rédaction d'un texte.

Le choix du langage

L’étude de la communication, c’est-à-dire du mécanisme de l’énonciation

suppose une réflexion sur la façon dont : on choisit un langage, on réalise un

message.

Le choix du langage comprend:

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1. Les déictiques : des mots et des expressions qui désignent les conditions de

l’énonciation, dont le référent ne peut être déterminé que par rapport aux

interlocuteurs.

Les déictiques indiquent le sujet et le destinataire de la communication. Ce sont :

- les pronoms personnels et les possessifs de la première et de la deuxième

personne: je, tu, mon, ton, mes, ma

- certains noms propres désignant les personnes Jean-Michel, garçon qui

s’appelle Jean-Michel que je connais. Par opposition, par exemple, à Louis

XIV (le référent est indépendant de la communication) 

- les adjectifs et les pronoms démonstratifs : ceci, cela ; ce ; cette ; voici ;

- les adverbes et locutions : ici, à côté de; là–bas (le lieu) ; hier, demain,

maintenant (le temps);

Exemple :

Aujourd’hui maman est morte. Ou peut–être hier, je ne sais pas. J’ai reçu le
télégramme de l’asile… Je prendrai l’autobus à dix heures et j’arriverai dans
l’après-midi. Ainsi, je pourrais veiller et je rentrerai demain soir. (Camus)

Indications du sujet : je, maman (la mère du locuteur) ;

Indications du temps : aujourd’hui, hier, dans l’après-midi, demain soir ;

Les intentions du sujet d’énonciation peuvent être signalées par:

– des temps verbaux ;

− l’emploi des modes;

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− des modalisateurs qui traduisent une appréciation subjective de la part du

locuteur verbes tels que : devoir, falloir, vouloir, pouvoir ; adjectifs :

incroyable, stupéfiant, admirable ; adverbes : peut – être, sans doute,

certainement.

Il est à noter que les déictiques ne sont pas également présents dans tous les

textes. Certains textes les effacent : le sujet et le destinataire de l’énonciation

n’apparaissent pratiquement pas dans le roman classique fait d’énoncés à la

troisième personne, l’essai, le texte scientifique. D’autres les renforcent ; le

discours politique insiste sur le sujet du destinataire, le monologue intérieur

accumule les modalisateurs.

2. Le registre de langue est, dans un récit, un moyen d’identification du

narrateur et de qualification des personnages – il dépend donc en partie des

situations de communication.

Le seul registre qu’on puisse définir de manière assez claire est le registre

soutenu. Il y a dans la langue des tours, des pratiques que personne n’utilise

spontanément. Pour employer ce registre il faut « faire attention » à ce qu’on

dit, à ce qu’on écrit.

Le registre soutenu n’est jamais spontané.

− il est donc associé à des situations où l’on prête attention à son

comportement

− il demande une bonne connaissance des ressources de la langue ;

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− il se rencontre dans l’oral et l’écrit, mais son modèle est un modèle écrit,

dont les caractéristiques sont : concordance classique des temps, emploi du

subjonctif, tours des anciens usages, emploi des phrases complexes,

vocabulaire recherché.

Le registre familier est celui de la parole spontanée, employée avec ses

proches, ses amis, dans des situations de communication sans contraintes. Le

modèle du registre familier est un modèle oral : il comporte souvent « des

fautes» au regard de l’usage correct. Ici les effets de style de l’oral sont

souvent présents : ton, accents, emphase syntaxique, hyperbole, redondances.

On emploie facilement les termes de l’argot ou de patois, des mots

«grossiers».

Le registre courant, commun – il est moins spontané que le registre familier

mais il est plus spontané que le registre soutenu. Il s’emploie dans les

situations de la vie quotidienne ; quand nous sommes au contact des

personnes que nous ne connaissons pas ou peu. Il fonctionne à l’oral et à

l’écrit . C’est un registre qui passe inaperçu.

écrit familier : correspondance privée

écrit courant : dissertation, courrier, presse

écrit soutenu : certains textes littéraires

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Niveau sémantique et syntaxique

Sémantique

« La sémantique est la science des significations linguistiques. La signification d’une

unité linguistique est son signifié ; son sens, c’est la valeur précise qu’acquiert le

signifié abstrait dans un contexte, une situation, une langue, un sujet uniques ».

Sens

« […] le rapport entre le signe linguistique et le référent est ce qu’on appelle la

dénotation ou la désignation ».

« La connotation est tout ce qui est dans le sens qui n’est pas propriété objective du

référent ».

Contexte Sémantique du Langage, Baylon dan Fabre (1995:11-12) :

• La situation dans laquelle se trouvent les communicants : le destinateur et le

destinataire ;

• Les énoncés précédents et parfois suivant l’énoncé communiqué (c’est le

contexte proprement dit, appelé aussi cotexte) ;

• Ce dont il s’agit dans le message.

Sème

« Trait distinctif de la substance du signifié d’un signe [...] et relativement à un

ensemble donné de signes ». (Linguistique générale, Théorie et description, Bernard

Pottier, 1974:330)

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Le signe se compose de traits sémantiques appelés sème, p.e. cheval. Ses sèmes sont :

+animé, -personne, +mammifère, +quadripède, etc.

SIEGE S1 S2 S3 S4 S5 S6
Pour Sur Pour une Avec Avec En matière
s’asseoir pieds personne Dossier bras rigide
Chaise + + + + - +
Fauteuil + + + + + +
Tabouret + + + - - +
Canapé + + - (+) (+) +
Pouf + - + - - -

Vocabulaire

Le vocabulaire est le fonds de mots utilisé par un auteur pour composer un texte

particulier

--- Vocabulaire objectif et subjectif, impersonnel et personnel

Style objectif : l’absence de marques de personne

Sujet occupée par désignations de choses, de phénomène et d’actions

--- Vocabulaire abstrait/concret, vague/précis, général/spécifique

Style statique

• Dominée par des noms (l’information)

• Contient beaucoup d’adjectifs dont le rôle est de décrire un nom

• Exprimer une qualité ou un rapport propres à l’;objet désigné

Style dynamique

• Caractérisé par un nombre élevé de verbes d’action ou de mouvement (la

narration)

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à l’école à 3 heures Pierre a donné une pomme à Marie pour la
calmer
LIEU TEMPS AGENT VERBE OBJET PATIENT BUT

Le lieu Le moment Instigateur entité non- Être animé L’objectif de


ou la ou la durée conscient animé qui qui subit l’action
direction de l’action de l’action subit l’action
l’action

la pompe est mue par un moteur


OBJET VERBE INSTRUMENT
L’objet dont se sert l’agent pour
exécuter l’action

L’auteur communique dans certains faits, tout comme l’ordre des mots indique la

direction qu’il veut donner aux pensées du destinataire. La linéarisation des mots en

phrase se conçoit comme une mise en scène choisit, selon son point de vue, les

acteurs principaux qui occupent le devant de la scène (la place initiale de la phrase).

Jeune voleur de voiture a été tué par la police. (Le Figaro)


La police tue jeune voleur de voiture.

La variante passive est traditionnellement considérée comme une transformation

innocemment syntaxique de la forme active.

La France vend des armes à l’Afrique du Sud.


L’Afrique du Sud achète des armes à la France
Des armes ont été achetées par l’Afrique du Sud à la France.
Des armes ont été vendues par la France à l’Afrique du Sud.

Le choix deux termes d’opposition (acheter/vendre) permet de varier les

constructions syntaxiques : insister sur le rôle actif de certains acteurs, diminuer le

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rôle (coupable/innocent) d’autres acteurs. Le choix sémantique et choix syntaxique

dépendent étroitement de l’intention, choix pragmatique.

La pomme est rouge


1 2 3
référent relation attribut

Les différentes variations syntaxiques permettent de condenser, dans une phrase, un

taux élevé d’informations.

L’achat de la maison par M. Dupont, P.D.G. des usines Renault, s’est effectué hier.
L’achat de la maison Il existe une maison.
Nominalisation – complément génitif La maison a été achetée.

par M. Dupont Il existe un M. Dupont.


agent Il a acheté la maison.

P.D.G. des usines Renault M. Dupont est PDG.


Apposition + complément de génitif + nom Il y a des usines.
propre Ces usines s’appellent Renault.
Elles ont un PDG
Ce PDG est M. Dupont.

s’est effectué Quelqu’un a acheté quelque chose


verbe
hier L’action a eu lieu la veille du jour de
adverbe, déictique l’énonciation de cette phrase.

L’encodeur peut se permettre de réductions, de transformations et d’expansions de la

syntaxe simple. Un texte contient á la fois du donné et du nouveau. La syntaxe permet

á l’encodeur d’ajuster l’équilibre entre donné et nouveau en fonction de savoir du

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destinataire ; si un texte est trop redondant, il ne saura retenir l’attention du lecteur, si

par contre, le texte est trop informatif, le lecteur risque de s’y perdre.

La forme des phrases peut signaler l’acte de discours sans pourtant s’y confondre

nécessairement. Les propositions se présentent sous quatre formes différentes :

- La forme assertive :

Le destinateur porte à la connaissance du destinataire certains faits ou relation des

choses

- La forme interrogative :

Le destinateur manifeste ses doutes, ignorance et incertitudes concernent en sujet

précis à propos duquel il demande une information.

- La forme exclamative :

Phrase ou interjection qui exprime une émotion vive ou un jugement affectif.

- La forme impérative :

L’émetteur tend à imposer au destinataire un comportement déterminé.

Pour l’analyse textuelle il importe de voir si le texte est dominé par une forme

particulière de phrases, et de déterminer l’acte de discours que véhiculent les

différentes phrases.

Si un texte contient de considérables variations syntaxiques, reprises et répétées, par

rapport à la forme neutre (phrase-noyau), celles-ci sont à considérer comme des traits

caractéristiques qu’il faudra mettre en relation avec les facteurs extra-textuels.

Expansion de la phrase-noyau

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L’expansion de la phrase-noyau peut se faire, soit par l’adjonction de nouveaux

membres élémentaires.

Les affameurs, qui ruinent le pays, gagnent de l’argent.


S– (S – V – C) –V – Comp.

Parfois la coordination est exploitée pour obtenir un certain effet de rythme et

d’insistance ; la coordination à deux termes reçoit le nom de construction binaire,

celle à trois termes le nom de construction ternaire, et les coordinations à plus de

quatre termes sont des énumérations.

Pour votre emploi,


Votre vie,
Pour l’Europe des travailleurs
Et de la paix
POUR LA France
VOTEZ
COMMUNISTE

Réduction de la phrase-noyau

Une réduction de la phrase donne une phrase elliptique. L’interprétation des phrases

réduites dépend du contexte dans lequel elles ont été prononcées.

1) (qui l’a fait ?) – Moi ! (je l’ai fait)


2) Pierre ? (Il s’est marié ?)
3) (tu veux venir ?) Ce soir ?

A l’intérieur de la phrase, certains syntagmes peuvent se concevoir comme des

réductions de propositions :

Sujet + épithète

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Des livres magnifiques Des livres qui sont magnifiques

Attribut indirect

Déchirant, impérieux, pleur et soupir Le cri était déchirant, impérieux, pleur et

à la fois, le cri a réveillé toute la soupir… et il a réveillé

maisonnée

Apposition

M. Dupont, PDG, a acheté la maison M. Dupont, qui est PDG…

Construction absolue

Le chat parti, les souris dansent Quand le chat est parti…

Objet + infinitif

Je le vois venir Il vient, je le vois.

Transformations de la phrase-noyau

La thématisation ou la focalisation

On peut souligner la mise en position thématique d’un mot par les constructions

suivantes :

C’est… qui C’est Pierre qui l’a fait

Ce… qui c’est Ce que je voulais, c’était aller à Paris.

L’extraposition

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La mise en relief peut s’effectuer par la dislocation d’un membre qui est posé à

l’extérieur de la proposition (avant ou après) et repris à l’intérieur de celle-ci par un

pronom.

L’école, on n’y pense jamais

Le passif

On présente l’objet de la forme active comme le sujet grammatical de la forme

passive.

Marie embrasse Léon.

Léon est embrassé (par Marie)

La transformation passive est directement liée au problème de la cohérence textuelle ;

elle place l’objet direct en position initiale en en faisant le thème. L’agent est ou bien

situé à la fin comme rhème, ou bien effacé.

La négation

Au lieu d’affirmer un état de choses, le destinateur présente l’état opposé, par

exemple dans le but de réfuter cet état de choses.

La nominalisation

Permet de changer une phrase en un syntagme nominal.

La construction du pont par les ouvriers a été retardée.

Un texte où dominent les syntagmes nominalisés revêt souvent un caractère

condensé, statique et inanimé parce que les aspects de temps, de mode et de personne

du verbe ont été effacés.

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L’antéposition d’éléments

Tous les jours, à cinq heures, il prenait son café.

L’inversion du sujet et du verbe

Au bout de l’allée brillait une lumière.

De même la construction syntaxique peut être coupée d’insertions et de parenthèses

qui ralentissent et compliquent la lecture.

A l’heure où l’exemple négatif qu’offre l’Union soviétique dans le domaine des libertés
soulève l’émotion et la consternation du monde, il y a lieu de réfléchir profondément aux
conséquences –jusqu’alors réservées aux seuls pays totalitaires- qu’auraient en France
même, les textes en préparation et à l’outrage qu’ils porteraient à la notion sacrée des
droits de l’homme.

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