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/
m
An<llyse du tracé ECG. ............................................................. 34
co
TERRAINS
e.
in
TRANSFUSION ET HÉMOSTASE
Stratégie (d'épargne) transfusionnelle et anémie péri-opératoire
Acide tranexamique .... ......... ............................ .
Agents antiplaquettaires ......................................................
Prévention du risque thrombotique veineux en chirurgie ................ ..
Utilisation des antivitamines K ......... ...... ... .. ............................. ..
Antagonisation des AVK .............................................................................. 1
Antagonisation des héparines, HBPM et nouveaux anticoagulants ............. 1
Utilisation des nouveaux anticoagulants oraux ............................................. 1
Thrombopénie induite par les héparines ........................ ....................... .
Hémophilie ..... .............. .
Maladie de Willebrand ................ .
Temps de saignement allongé .. ... ................. ..
TI allongé..... .. ................................. .
TCA allongé .................................................................................... ............. 1
/
m
Temps de Quick allongé ............................................................................. 1
Principaux troubles biologiques rencontrés dans les
co
syndromes hémorragiques les plus fréquents ..................................... ..
e.
in
8
thes1e ambulatOire..... ....... . . . ... .... ...... ..... . .................. 247
.Af16Se d'Aidrete mod1fié .... ..... ...... .. . . ........ . .. ................. ................ 250
scorres de sort1e de SSPI ut1hsés à l'hôpital de B1cêtre ............................ 250
Cf!te
coMPLICATIONS
Nausees et ~omissements postopératoires chez l'adulte ............................. 251
r~rA pen-operatoire ................... ..................... ............................................. 253
rra1ternent et diagnostic des réactions d'hypersensibilité
rned1ate peropérato1res, choc anaphylactique .... .............. ... ................ .. 255
1111
sronchospasme en anesthéSie.............................. .. ........... ....... 258
H perthermie maligne ............................................................................. ... 261
A~Cidents exposant au sang et autres liquides contaminants. .. .... 264
conrlu,te à tenir en cas d'accident d'exposition au sang .............................. 266
ANTIBIOPROPHYLAXIE ET ANTIBIOTIQUES
pnn1 pes d'antibioprophylaxie ................................................................... 267
prophylaxie de l'endocardite .................................................................... .. 269
Ant1b1oprophylaxie en chirurgie orthopédique et traumatologique .......... ...... 270
Anl'b'oprophylaxie en neurochirurgie ... .................................. ............. 271
Ant,Lioprophylaxie en chirurgie ophtalmologique ........................................ 271
Ant'b'oprophylaxie pour chirurgie cardiothoracique et vasculaire .................. 272
/
Ant<bl p rophylaxie pour chirurgie bariatrique .............................................. 273
m
Ant1b1oprophylaxie pour chirurgie ORL, stomatologique et cervico-faciale .... 274 co
Ant't,,oprophylaxie pour chirurgie gynécologique et obstétricale ................... 275
e.
Ant•t- oprophylaxie pour chirurgie urologique ................................................ 276
in
9
CONSULTATION D'ANESTHÉSIE
, Le dossier médical d'anesthésie est un document médico-légal. Il fait par-
ue 1ntégrante du dossier médical.
, L'utilisation d'une liste pré-établie permet d'éviter des oublis aux consé-
quences parfois graves. Un auto-questionnaire ne remplace pas la consul-
tation mais peut procurer une aide significative en précisant les antécé-
dents importants.
, [)epuis le Décret du 5 décembre 1994, cette consultation a lieu au moins
48 h avant l'anesthésie pour les interventions programmées et ne dispense
pas de la visite pré-anesthésique dans les heures précédant l'intervention.
LA 1ÈRE PARTIE DE LA CONSULTATION D'ANESTHÉSIE DOIT
REPONDRE À PLUSIEURS OBJECTIFS _
, Connaissance de la pathologie qui motive l'acte interventionnel
, Connaissance des antécédents médicaux, chirurgicaux et obstétricaux,
des traitements habituellement pris (nature, posologie) et définition des
1nterferences médicamenteuses significatives nécessitant une adaptation
(cf. Adaptation des traitements)
• Evaluation du risque allergique (cf. Risque allergique en anesthésie) .
• Evaluation du risque cardiovasculaire:
/
- Evaluation fonctionnelle par 7 grandes questions: angor, dyspnée d'ef-
m
fort et de décubitus, perte de connaissance, palpitations, œdèmes des
co
membres inférieurs, artérite).
e.
- Définition du score de Lee (cf. Évaluation cardiovasculaire en chirurgie
in
non cardiaque).
ec
Classe Ill : patient présentant une atteinte sévère d'une grande fonction
qui n'entraîne pas d'incapacité.
Classe IV : patient ayant une atteinte sévère d'une grande fonction pré-
sentant une menace vitale permanente.
Classe V : patient moribond dont l'espérance de vie sans intervention
chirurgicale est inférieure à 24 h.
Classe VI : patient déclaré en état de mort cérébrale dont on prélève les
organes pour greffe.
U : si l'intervention est pratiquée en urgence, on le rajoute à la
classe considérée.
• Prevision de la stratégie d'anesthésie retenue et du monitorage requis, d'une
eventuelle transfusion (ou stratégie d'épargne transfusionnelle), du traite-
ment de la douleur postopératoire, de la prévention des NVPO, des exa-
1nens standards (si nécessaires) ainsi que des examens et avis spécialisés.
• Prémédication (cf. Prémédication de l'adulte) et antibioprophylaxie sont
Prévues.
SECONDE PARTIE: ASPECTS RELATIONNELS _
• Discussion des risques et accord du patient sur la stratégie retenue.
• Reponses aux questions.
11
• Documents d'inform ation complémentaires fournis (si d isponibles).
Plan d 'une consultation " réussie " sur le plan relationnel
Construction de la relation (le médecin s'est adapté pour créer une~
tion initiale).
Le médecin connaJî-ille dossier avant ? (ne le découvre oas oendant la consultath
Le médecin (nom, arade... ) se présente au début de la consultation.
Le médecin a établi d'emblée un contact oculaire et a souri.
Le médecin a observé attentivement le patient.
Le médecin a recherché une interaction non médicale brève au début de l'entreil;;j
La durée de cette phase a été de durée • acceptable • (de l'ordre d'1 mn).
Ouverture de la discussion et expression des objectifs de la consultati;j
Le médecin a créé un • agenda • pour cette consultation (si vous êtes d'a~~
nous allons voir ensemble tout d 'abord vos antécédents puis je vous exami
puis nous ferons ensemble le point sur la façon dont nous allons organiser VObt
anesthésie ... •
Le médecin a montré d 'emblée que le temps est • raisonnablement • limité
1~. essavons d 'utiliser au mieux le temos dont nous disoosons •\.
Le médecin a exprimé d 'emblée une reconnaissance empathique des besoinl
du patient (• voyons ensemble ce que l'on peut faire pour que l'intervention 111
1nasse au mieux •).
Exploration des perspectives du patient (permet de favoriser une Pt1ll
/
m
en charce " auto-administrée •l co
Le médecin a évoqué les craintes spécifiques du patient (NVPO, douleur, 111011
e.
1oeur de ne oas se réveiller ... \.
in
discuté auoaravant.
em
Le médecin a • aligné • les buts et les objectifs avec le patient (• êtes-vous d'aQ
cord si l'on dit que l'un des points importants pour vous est d'éviter la douleu
d
1oostooératoire ?.l.
or
Conclusion
w
vous d'autres questions ou y a-t-il d'autres problèmes que nous n'avons pas abor
tp
• Plutôt aue • ie oense que nous avons fait le tour de la question, n'est-ce pas? •).
ht
/
m
ASA1 > 65ans co Prise
ouASA ;t 2 d'anticoagulants
e.
(AVK,HBPM)
in
• ±
t1!·rnorragique (et clairance) • Groupe 1
es
• ± lono-créat
(et clairance)
w
w
Questionnaire plus simple est proposé (RFE SFAR 2012) pour le dépistage
ht
13
....... s es1e
0 :0
0 CD
Indications Non indications 3 0
"C 0
ECG de repos • Tout pat1ent > 65 ans + 1ntervent10n •ntermedtéure ou majeure • ECG < 1 an dispontble en l'absence de modifications cliniques
• Quel que soit l'âge + 1nterventton •nterméd1a1re ou majeure si • Intervention mineure quel que soit l'âge (sauf coronaropath1e sévère)
cn:3
Signes cliniques ou FDR ou pathologie cardiovasculalfe • Chez > 65 ans + intervention •ntermédiaJre ou majeure sans FOR,
3 3
CD Ill
sans s1gne cliniQue ou pathologie cardiovasculaire ::J ::J
.. a.
/
9.!. !!l.
om
Echocardrographie • Dyspnée
transthorac1que • Insuffisance cardiaque de cause 1nconnue ou récemment ...CD -·
0
c
aggravee Ill ::J
e.
• Souffle systolique non connu "Cc.
(D, (1)
in
• Susp1cion d'HTAP 0 Ill
ec
Radio de thorax, • Pathologie cardiopulmonaire évolutive ou a1guë Non systémat1que en préopératorre d'une chirurg1e non cardiothora- "C - ·
CD' ::J
ed
GDS. EFR cique quel que SOit l'âge ... Q.
..
.. o-·
...-·
m
TP. TCA, plaquettes • Enfant n'ayant pas acqu1s la marche 0 Ill
• Adulte non 1nterrogeable ct1nrque de trouble de l'hémostase quet que SOit l'ASA. le type CD 0-·
de
• Hépatopathie. malnutntronfmalabsorption, maladie d'1ntervent1on et d 'anesthésie (AG, ALR periphérrque et penmedullalre) "' ::J
Ill
.....
or
hématolog1que ou pnse d'anticoagulants même en l'absence y compns en obstétrique
de symptôme ::J
es
0
• En référence pour le postopératoire de certa1nes chlfurgies ou ::J
.tr
pour l'Introduction d'un tranement :;·
• S. Signes à l'anamnèse ou clinique
w
Q.
..
(j'
w
Hémogramme Intervention 1nterrnedrarre ou maJCUre lnterventoo m•neure Ill
w
Groupage et RAI • RiSQue de transfuSIOn ou sargnement 1nterméd1a1re à élevé RiSQue de transfuSIOn ou sargnement nul à fa1ble (5'
://
• Durée de validité des RAI négat1ves passe de 3 à 21 j en ::J
tp
Ill
t'absence de ctrconstance Immunisante dans les 6 mois
ht
Q.
(grossesse. transfusion, greffe) CD
Ill
lono-créat • Toute interventiOn intermédiaire ou majeure Intervention m1neure sans Signe à l'anamnèse ou clintque
ctrurance MORD • S. srgne à l'anamnèse ou ct1nrque CD
)(
Ill
~-HCG plasmatique 1S. poss1blhté de grossesse à l'anamnèse chez la femme en 3
,....,. """:_ ~
pénode d'activité génitale
· .,;:. . --
1_
FACTEURS PRÉDICTIFS
D'INTUBATION DIFFICILE
Les conditions d'intubation sont appréciées lors de la visite pré-anesthé-
Sique. Différents éléments anamnestiques, cliniques et radiologiques peuvent
181re suspecter une intubation difficile.
DETECTION PAR L'INTERROGATOIRE
Interrogatoire classique et faire préciser :
• ATCD d'intubation {lieu- ancienneté++), notion de difficultés {carte, lettre?) .
• ATCD arthrosiques, maladie rhumatismale {polyarthrite rhumatoïde, spon-
dylarthrite ankylosante) .
• Brûlure, sclérodermie, atteinte de l'articulation temporo-mandibulaire .
• Chirurgie, tumeur, infection de la sphère ORL ou rachidienne cervicale.
• Diabète, surtout de type 1 {signe du prieur : cf. Diabète), goitre, acroméga-
lie. grossesse.
• Traumatismes maxillo-faciaux, rachidiens .
• Dysphagie, dyspnée, dysphonie, syndrome d'apnée obstructive du som-
meil {SAOS).
• Cntères de ventilation difficile (cf. Ventilation difficile}.
/
m
• ATCD familiaux {malformations).
DETECTION PAR L'EXAMEN CLINIQUE
co
e.
• Rechercher macroglossie, cou court, cicatrices, asymétrie, tuméfactions
in
Classe 3 : Attention 1
or
/
m
co
e.
in
ec
ed
d em
or
es
FACTEURS PRÉDICTIFS
.tr
talion pré-anesthésique.
tp
16
-- ECBU PRÉOPÉRATOIRE
cHIRURGIE PROGRAMMÉE
mdication BU et/ou ECBU en préopératoire
Facteurs de risque (FOR) d'infection ou de colonisation urinaire : signes cli-
niques d'i nfect~on urinaire, ~ge physiologique avancé, diabète, institution,
catheterisme ves1cal prolonge.
,....- FOR + FOR -
c;RTUP.
1rurg1e des voies urinaires :
prostatectomie, adénomectomie
. RTUV, cystectomie, cystocopie
Changement de JJ, urétéroscopie,
urethrotomie ECBU ECBU
Nephrectomie partielle
Transplantation rénale programmée :
donneur vivant apparenté et son rece-
veur si diurèse conservée
_TVT. TOT, prothèse pénienne
Ch1rurgie gynécologique du prolapsus/ ECBU BU (ECBU si
1ncont1nence BU+ sur leuco
Ch1rurg1e orthopédique prothétique ou nitrite)
/
Toute autre chirurgie BU (ECBU si BU+ Rien
m
sur leuco ou nitrite)
co
Conduite à tenir en fonction du résultat de I'ECBU
e.
• Colonisation urinaire (bactériurie asymptomatique) : pas de symptôme et
in
ECBU stérile
~nfectiOrlürirîaire
es
< 15 j
avant chirurgie
.tr
w
w
w
://
tp
ht
ECBU de contrôle
Chirurgie avant chirurgie
(direct et culture)
-~-'--~0
___,.
+ __
/
m
Les agents anesthésiques les plus fréquemment en cause sont par
co
décroissant: curares (1 /6500) >latex >hypnotiques > antibicltiqustll
> substituts du plasma > morphiniques > divers.
e.
PÉRIODE PRÉ-ANESTHÉSIQUE
ed
• Patient ayant présenté des signes évocateurs d'allergie lors d'une précé-
dente anesthésie ou lors d'une exposition au latex, non explorés.
.tr
18
Réaction anaphylactique lors
d'une anesthésie antérieure non explorée
Recherche protocole
d'anesthésie antérieur
l lnconnult
Consultation d'allergoanesthésie Histoire clinique
Tester tous les curares et latex compatible
(Prick test et/ou IDA 1 Oui 1 I Non l
± IgE spécifiques)
~
nvironnement sans latex so~
ALR, soit AG en évitant les Tester médicaments du protocole :
curares et les produits histamino- Si curares : tester tous les curares (IDA)
111bèrateurs. Si anesthésiques locaux : tests cutanés
Si n · atifs : tests de provocation
/
Pnvilégier halogénés, propofol,
m
morphiniques. co
Prémédication
e.
• Aucune prémédication ne permet d'éviter une réaction anaphylactique.
in
coles doit être débutée au bloc opératoire chez un patient éveillé et mani-
taré. 5 à 10 minutes avant l'induction anesthésique (plus grande facilité dia-
.tr
gnostique et réanimation d'un choc plus facile chez patient non anesthésié).
w
CAS PARTICULIERS
w
w
• L'Implication de l'iode n'a jamais été démontrée dans les réactions anaphy-
tp
/
m
• Occlusion intestinale. co
• Diabète de type 1 si gastroparésie ou dysautonomie.
e.
• ATCD d'ulcère peptique et de gastrite.
in
• Repas récent.
ed
tension intra-crânienne.
.tr
En pratique
w
20
--- PRÉMÉDICATION DE L'ADULTE
seule est abordée la prémédication anxiolytique dans ce chapitre. La pré-
vent1on des NVPO et l'induction pour estomac plein font l'objet de chapitres
/
m
s< 1nt la prémédication idéale car sans toxicité ni effet secondaire.
co
• Le rapport bénéfice/risque doit être discuté chez les patients très âgés,
ou présentant des troubles de conscience, une insuffisance respiratoire
e.
elle permet de traiter le malaise vagal lié à la ponction d'une ALR faite en
pos1tion assise.
d
or
EN PRATIQUE
es
• Le jour de l'intervention:
w
://
21
N
nesthésie
/
om
13-bloquants Oui Oui OUI R1sque de sevrage s1 arrêt. VOte IV s1 PO 1mposs1ble. )>
Cible de fréquence card1aque entre 60 et 70 bpm. sans hypotension artérielle ""0
c
~
e.
lnh1b1teurs calciques Oui Oui OUI Arrêt si hypotension artérielle
in
Denvés n1trés Oui ÜUI Oui
:::::!
ec
lnh1b1teurs de l'enzyme de conversion et antagonistes Oui Ou1 Non si HTA Interrompre >12h SI traitement HTA.
0
des récepteurs à l'angiotensine Il Ou1s1IC Maintien en cas de traitement de fond de 1'1nsuff1sance cardiaque (IC).
z
ed
Prendre en compte le risque d'hypotension artérielle.
c
m
DIUrétiques Oui OUI OUI Attention hypovolem~e, contrôle de la kaliemie
m
de
Antiarythmiques Classe 1 (dans le traitement de l'AC/FA) Oui Non Non Arrêt 24h
en
or
" ' agonistes (clon1d1ne) Oui OUI Oui
-4
es
Arniodarone. sotalol, digitaliques, nicorand1l Oui Oui OUI :a
.tr
Statines Oui OUI Oui R1sque effet rebond SI arrêt. S1 arrêt du trans1t : administration par SNG )>
w
Fibrates Oui ÜUI ÜUI =i
w
Aspirine Arrêt à J-3 si risque hémorragique 1mportant Pas de substitution. m
w
(cf. antiplaquettaires)
:// 3:
m
tp
Clopidrogrel Arrêt à J-5 si risque hémorragique Important Poss1bli1té de fa" e un relais par aspnne SI risque thrombot1que élevé.
(cf. anttplaquettaires) Pas de geste 1nvasif avec le prasugrel ni le t1cagrélor. z-4
ht
~
- -· - ~J ......
1
\
Médicaments Préopératoire
J-2 J-1
Matin
JO
Précautions
\ \
Neuro-psychiatrie ):>
Antidépresseurs tricycliques Oui Oui Oui Eviter molécules tachycardisantes. Risque syndrome cholinergique c
):>
/
om
Inhibiteurs de la monoamine oxydase sélectifs Oui Oui Oui Risque syndrome sérotoninergique et crise hypertensive. Utiliser avec "tt
et non sélectifs précaution morphiniques et médicaments sympathomimétiques
:;:
c
e.
Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine Oui Oui Oui Risque syndrome sérotoninergique
::::!
in
Inhibiteurs recapture noradrénaline et sérotonine Oui Oui Oui Risque d'hypertension peropératoire. Risque sd sérotoninergique c
ec
(milnacipran et venlafaxine) z
ed
lmip raminiques Oui Oui Oui Arrêt en cas de pathologie cardia-vasculaire. Risque sd sérotoninergique c
m
m
Antiparkinsoniens, L Dopa Oui Oui Oui Stratégie de substitution si voie per os impossible. Cl)
de
Anticholinergiq ues Oui Oui Oui .....
or
:a
es
Lithium Oui Oui Oui Vérifier lithémie, calcémie et fonction rénale, fonction thyroïdienne
):>
.tr
Neuroleptiques, antiépileptiques Oui Oui Oui
=i
m
w
Anticholinestérasiques Oui Oui Oui Augmentation modérée de la durée d'action de la succinylcholine.
s::
w
w
Pathologies endocriniennes m
Glucocorticoïdes (Cf. Adaptation péri-opératoire Oui
://
Oui Oui TIT > 5 j : risque d'insuffisance surrénalienne.
z
.....
tp
ht
N
w
Anesthésie
~ nes es1e
""'
Médicaments Préopératoire Matin Précautions
J-2 J-1 JO
Douleur chronique, toxicomanie
/
Morphiniques palier Il et Ill Oui Oui Oui
om
autre opiacé. Eviter l'utilisation de naloxone
Sauf neurochir intracrânienne. RTUP, RTUV, amygdalectomie, ophtalmologie autre que
:J>
"'CC
c
AINS et Coxibs Oui Oui Oui
cataracte, orthopédie lourde (rachis) : arrêt 24 h.
~
e.
in
Antiépileptiques, antidépresseurs et benzod1azép1nes à
v1sée antalgique
Oui Oui Oui
::!
ec
TTT subst~utif de la toxicomanie Oui Oui Oui Favoriser ALR. Cl des aQonistes-antagonistes et des antaQon.stes ~. 0
ed
Héroïne Oui Oui Non Pas de sevraQe précipité. Substituer héroine par morphine PO z
m
Cannabis Non Non Non Arrêt > 12h c
de
m
Cocaine Non Non Non Sevrage d'une semaine en préopératoire. Cl aux bêtabloquants
en
or
Anti-infectieux, immunosuppresseurs -t
es
+ Vitamine 81 et 86. Avis spécialisé si voie PO impossible. :::c
.tr
TTT antituberculeux Oui Oui Oui
Cl au Pentothal. Attention à l'hépatotoxicité. :J>
w
TTT antirétroviraux Oui Oui Oui Avis spécialisé si voie PO impossible. =i
w
m
w
Surveillance des taux plasmatiques (à H2) et de la fonction rénale. Voie IV si PO impos-
Ciclosporine A (Néoral®) Oui
tp
:// Oui Non si AG
sible > 24-48 h.
Surveillance des taux plasmatiques (résiduelle) et de la fonction rénale. V01e IV si PO
s:
m
Tacrolimus (Prograf®) Oui Oui Oui
impossible > 24-48 h. z
ht
/
m
pendant près de 24 h, à l'origine d'une insuffisance surrénale transitoire.
co
TABLEAU COMPARATIF DES DIFFÉRENTS
e.
GLUCOCORTICOÏDES DE SYNTHÈSE
in
ec
Activité glucocortlcoide
ed
d'hydro-
or
cortisone
es
Cortiso l 2+ 1 20 100 8
.tr
Hydrocortisone®
w
Cortancyl®
w
://
Prednisolone 1+ 4 5 120 24
Hydrocortancyl® à
tp
Solupred® 300
ht
25
Stress chirurgical modéré (ex: cholécystectomie)
• En chirurgie réglée: prescrire la corticothérapie habituelle à H-2 avec
PM, puis 25 mg de HSHC IVD/6-8 h (ou 10-15 mg/j de MP) pendant 48
maximum, avec reprise du traitement antérieur.
• En urgence: injecter 25-50 mg HSHC en IVD à l'induction, puis 25-50
HSHC IVD/6-8 h pendant 48 h. Reprendre à J+2 le traitement antérieur
os ou l'équivalence en HSHC IVD 3 fois par jour.
Stress chirurgical majeur (ex : hépatectomie, chirurgie cardio.
thoracique, neurochirurgie)
• En chirurgie réglée: prescrire la corticothérapie habituelle à H-2 avec la
PM, injecter 50 mg d'HSHC en IVD à l'induction, puis 50 mg d'HSHC
IVD/6-8 h pendant plusieurs jours (selon les suites opératoires). Reprenckt
ensuite le traitement antérieur per os ou l'équivalence en HSHC IVD 3 fOis
par jour, si suites simples.
• Urgence: injecter 100 mg d'HSHC en IVD à l'induction, puis 50 mg d'HSHC
IVD/ 6-8 h pendant plusieurs jours (selon les suites opératoires). Reprendre
ensuite le traitement antérieur per os ou l'équivalence en HSHC IVO
3 fois par jour, si suites simples.
PRISE EN CHARGE PÉRI-OPÉRATOIRE DE L'INSUFFISANT
SURRÉNALIEN SUBSTITUÉ _ __
/
m
Le traitement substitutif de l'insuffisant surrénalien primaire associe habituel-
co
lement 20-30 mg/j d'hydrocortisone (en 2-3 prises) et 10-20 ~g/j de ftudro-
cortisone.
e.
La veille de l'intervention : traitement habituel.
in
ec
Le jour de l'intervention
• Prémédication: 9-alpha-fludrocortisone: 1 cp à 50 ~g
ed
(desoxycortone): 5 mg lM.
em
• 9-alpha-fludrocortisone: 50 ~g/j
w
w
Suivi postopératoire
://
• Signes de sous-dosage:
- Asthénie, perte de poids, hypotension artérielle, déshydratation OIOOaJ'I:I•
fuite sodée urinaire (hyperkaliémie, hyponatrémie).
• Signes de surdosage liés aux minéralocorticoïdes:
26
ADAPTATION PÉRI-OPÉRATOIRE
DES ANTI-ÉPILEPTIQUES
ANESTHÉSIE DU PATIENT ÉPILEPTIQUE
périodes pré et postopératoires
• pnnc1pe: écourter au maximum l'interruption thérapeutique.
• Administration desanti-comitiaux habituels jusqu'à la pr~médication (PM) .
• Repnse précoce en postopératoire PO avant la 12• heure. A défaut: relais par
vo1e entérale si elle est possible (sirop, cp pilés, pas de forme LP), ou par voie
parenterale (valproate de sodium, phénobarbital, phénytoïne, lévétiracétam).
• Les molécules de dernière génération, vigabatrine, gabapentine, lamotri-
g1ne. felbamate, oxcarbazépine n'existent pas sous forme injectable.
_ Vigabatrine et gabapentine: si voie PO impossible. relais IV par phény-
tOine ou fosphénytoïne, posologie (cf. État de mal épileptique).
Lamotrigine : si voie PO impossible relais par benzodiazépine (exemple
clonazépam : 2-3 mg/24 h IVSE) ou par valproate de sodium (20 mg/kg
en IVL 5 min, puis 1 mg/kg/ h).
• Verifier: Na-, Ca•·, glycémie, troubles métaboliques épileptogènes.
Période peropératoire
/
m
• ALR: possible, mais attention à la baisse du seuil épileptogène par l'anxiété
co
et au nsque de résorption intravasculaire (intérêt d'une benzodiazépine IV
e.
en prémédication).
in
ou phénytoïne.
w
w
TENTORIELLE
tp
27
ADAPTATION PÉRI-OPÉRATOIRE DES
(FIBRILLATION AURICULAIRE OU PROTHÈSE
1. Apprécier le risque thrombotique (indication chirurgical.i!l
risque hémorragique (indication de I'AVK)
• Risque hémorragique:
· Faible = pas d'arrêt des AVK (chirurgie sous AVf<0,
· Modéré ou fort : arrêt des AVK.
Exemple de chirurgie à risque hémorragique faible : cataracte, chirurgie
née, coloscopie sans biopsie ...
• Risque thrombotique : 3 situations
ACFA MVTE
Risque thrombo·
embolique élevé
/
m
co
e.
in
ec
acénocoumarol = J·3
··· Calculer le score de CHADS2
d
• J-4:
ht
28
ht
tp
://
w
w
w
.tr
es
or
dem
ed
ec
in
e.
co
m
/
ht
tp
://
w
w
w
.tr
es
or
dem
ed
ec
in
e.
co
m
/
ht
tp
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com
/
- ..
Anesthésie
locorégionale
f,Af3LE DES MATIÈRES - - -- -- -- ------
GéNÉRALITÉS
• cunte en ALR ............... ....... .. ... ...... ..... ...... .. ............................................ 285
;~sologte des produits utilisés en ALR ........................................................ 286
n xcatlon aux anesthésiques locaux ............. ............................................ 287
110 1
.~,LA
et anttcoagulants ................ ......... ........... ... ........................... ................ 288
~epste en ALR ....... ..... ..................................................... ........... ........... .... 289
Echographie en ALR ...... ............. ........... ........... .. ............................... ......... .291
BLOCS CENTRAUX
Echoreperage du rachis ... ...... ....... ......... ... ......... .. ...... ................. ................. 295
/
om
rerntotres sensitifs, distribution métamérique ............................................... 297
Rachtanesthésie .......................................................................................... 298
.c
Rachianesthésie t itrée (ou continue) .......... ............ ..... .. ........... ..... .... .. .... .. .... 301
e
-\nalgeste péridurale en chirurgie ............. ....................................................302
in
Dose test .................... .... ....... .. .... ..... .... ....... ..... ....... .... .... .... .. ..... .... ..... .. ...... 308
Blood patch ......................................................................... ........................ 309
rd
BLOCS DU TRONC
e so
Blocs de la paroi abdominale, bloc para-ombilical, TAP block ... ............... .. .. 313
w
Bloc a;.~ nerf pudendal ... ............ ..... ..... ...... ..... ....... ...... ....... ...... ................... 318
w
://
283
Blocs du nerf sciatique par voies glutéales et subglutéales .............. .
Blocs du sciatique par voies antérieures .......................................... ..
Bloc du nerf sciatique dans la fosse poplitée ....... .. .......... .. .. ............. .
Bloc .J il.o-fasc1~l ········
. ......... ...... ....... ........... ... .............. ........................................ -~
Bloc du nerf femoral . ..... ..... ...... . ..... . ..... .. ... . ..... ..... .... .. . .... ....... .... .. .. .. .. .. .. ··-;:!
Bloc du nerf saphène ... .. ... .. .... .. ..... .. .... .. .... . ... .. ... .. ... .. .... . .. .... . .. .. .. . .....~
Bloc du nerf cutané latéral de cuisse ........... .................................. :.. ·.. " .... ··387
Bloc du nerf obturateur par voie inguinale ....................................... ::::::::·····~
BIoc du p1 .ed a' 1a c hev1'Ile .............................. ·.... ·.......... ·.. ·.. ··.... ·........... ..... "QQ:!
Cathéters pour blocs plexiques ou tronculaires ..................................... ::····· 371
Ana1ges1e . . 1n . ...... .... .... ..... .. ..... .... ..................... ···..... ................ ...374
. tra-a rt'1cu1a1re
Conduite à tenir devant une complication neurologique après une ALR ... :::: ~
3
3
/
om
Blocs nerveux du scalp ............................................. ................................... 391
c
e.
in
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
284
- ..
SÉCURITÉ EN ALR
~SE _ __ __
H~ bilan d'hémostase n'est pas systématique avant une ALR, à la candi-
, un d'un interrogatoire et un examen clinique bien conduits.
11011
/
om
TOXICITÉ DES ANESTHÉSIQUES LOCAUX - - - - - - -
• Tous les anesthésiques locaux sont potentiellement toxiques.
.c
, L'allergie vraie aux anesthésiques locaux est très rare mais réelle .
e
• Les anesthésiques locaux lévogyres doivent remplacer la bupivacaïne.
in
• Les doses maximales utilisables pour la première injection lors d'un bloc
ec
• Les doses doivent être réduites de 30 à 40% chez les sujets âgés.
w
Agent
Infiltration ALRIV Bloc plexique
Péridurale
(exemple : pour obtenir un niveau T7) Rachi·
-• () -
OOJ<DC
0.. .0
--
20-25 ml 0,5mVkg 25à40ml anesthésie 3 '"0 0..
10 ml à 80 ans; 25 ml à 25 ans (!)
-ogoo..
/
~en CO
om
10 mg/ml 15 mg/ml à 20 mg/ml 20 mg/m l adrénalinée ,, - · .-+ c
Lidocaïne adrénaline •
5 mg/ml
± adrénaline Installation 15 à 20 min Durée: 1,5 à 2 h
Interdit ~Q:roo
a·
......
;:::;: en c. . .
ro-c
c
-.J ...... (!)
e.
Mépivacaïne - NI 1,5 à 20 mg/ml 20 mg/ml, éqUivalent à la lidocaïne 20 mg/ml NI :::l~CC
CDo_ ::J(I)
ill
in
c:
-
(!) (!)
3 ,75 mg/ml ± adrénaline 11 Anesthésie 5 mg/ml adrénaline Il a - ro--
ec
7.5 à 12.5 mg è) OJ ça_ Q,
Bupivacaïne lnterdrt Installation 30 mrn Analgésie 1.25 mg/ ml <Q 0.. 0 (/)
z adjuvants
.o·
ed
Durée 3 à 8 h 6 à 10 mVh + adjuvant c ::J '"0
c: ffi-::~~
m
Ropivacaïne
5 à 7,5 mg/rrl
NI
7,5 mg/ml± clonidine
lrrstallatron 15 à 20 mrn
Anesthésie 7,5 mg/ml. 20 à 30 ml
Analgésie: 2 ou ( 1) mg/ml
15 à 20 mg •
([)
t<
(!)
0.. < OJëij'
(!)
de
-:---(!)(!)(/)
--
dose max = 300 mg (max 25 mg)
Durée 3 à 8 h 6 à 10 ml/h + adjuvant (sufentanil 0,5 J.Jg/ml) • 0
<D
c
(!)
en ::J
:4 _<D ~
or
2,5 (à 5) mg/ml
2.5 à5 mg/ml Chirurgie: 5 mg/ml
7,5 à 12.5 mg (!) =
::J
es
Lévobupivacaïne NI Installation 15 à 20 min Analgésie postopératoire: 0,25 à 1.25 mg/ml (Q(l)(Q
dose max = 150 mg ± adjuvants <D> en <D·
Durée 3 à 8 h Obstétrique: 1,25 mg/ml à 0.625 mg/ml ::::~-::::~
.tr
Ambulatoire
(!) 3' <D·
- -
w
Chloroprocaïne - -
30 à 50 ma
0'"0 03
=-oro
w
Ambulatoire ~ ::4 ::J
Prilocaïne HB - -
w - -
50 à 100 ma ()~..o
o-c
://
Clonidine - 0,51-Jg/kg 0,51-Jg/kg Bolus : 1 1-19/kg 0 ,51-Jg/kg ;:) 0.. (0
Qro..o
tp
S. -o c
- 3olus : 2 à 4 mg (30 à 50 IJg/kg) + perfusion éD ffi, ill
ht
fil-3$
..;;;œf/1
\ Fentany\ NI NI NI 25 à 100 IJ9
1 25JJ9
.1 1.
~
\ \!~es\ in\erôi\e pour l'œil. la r~hésie, le bloc pénien, le bloc Interdigital, I'ALRI\I. NI .. Non incliqué; Il Non reoornmandée 1
INTOXICATION
AUX ANESTHÉSIQUES LOCAUX
~nesthésiques locaux peuvent entraîner des intoxications graves.
05
'J rares accidents cardiaques sont dus à un passage massif dans la cir-
5
, Lelation de doses toxiques d'anesthésique local soit par injection directe
eue survenue très précoce}, soit par résorption d'une quantité importante
lantre lawe et la 60e min).
~ontratrement à la lidocaïne, qui provoque des troubles neurologiques
' .vant les troubles cardiaques, la bupivacaïne provoque des troubles du
3
wne et de la conduction simultanés avec les troubles neurologiques.
rva bupivacaïne, la ropivacaïne et la lévobupivacaïne peuvent provoquer un
~rrêt cardiaque, dont la réanimation est difficile.
, Toxicite relative des anesthésiques locaux par ordre croissant :
Udo == Mépi < Ropi 5 L-Bupi << Bupi.
pRÉVENTION _ _ __ _ _ _ - - - -- -- - - - -
• Ne pas dépasser les doses maximales préconisées (cf. tab. Sécurité en ALR).
, surve;ller le patient pendant l'injection et les 60 minutes suivantes.
, Tou1ours pratiquer des injections très lentes, de doses fractionnées, surtout
lors des réinjections .
/
om
• Éviter hypoxémie, hypercapnie et acidose (02 nasal pour toute ALR).
TRAITEMENT _ __ _
.c
Des l'apparition de signes prémonitoires: dysesthésies péribuccales,
e
in
acouphenes, troubles visuels, et d 'autant plus qu 'il a été injecté un AL de
ec
' Mtdazolam ou t hiopental, si besoin, à petites doses pour arrêter les convulsions.
tp
1
efibrillation en cas de FV.
Apres la récupération d'un rythme sinusal, la nécessité d 'une perfusion
continue n'est pas clairement démontrée surtout si la dose n'a pas été
~Xcessive. L'lntralipide® à fortes doses peut être toxique. S'il y a eu poso-
~918 excessive d'anesthésique local, il faut surveiller le patient et ne pas
1 es1ter à réinjecter de l'lntralipide®.
/
om
valeurs hautes des intervalles pour les blocs profonds. Pour des blocs périphériques sous échoguidage en ponction unique, le praticien peut restreindre les intervalles en fonction
du risque et de son expertise.
c
e.
Anticoagulant utilisé Intervalle Intervalle Intervalle Intervalle l>
r-
in
dernière dose préopératoire - fln de chirurgie - n.,. dose d 'anticoagulant - retrait du cathéter -
ALR/chlrurgie/accouchement 1... dose postopératoire retrait du cathéter dose suivante ::a
ec
d 'anticoagulant d 'anticoagulant
m
ed
HNF préventive SC > 12 h ** > 12 h 4-6h -4
si < 12 h (vérifier TCA normal)
m
l>
z
de
HNF curative IV 4 - 6 h (vérifier TCA normal) *" 4-6 h (vérifier TCA normal) 4-6h
-n0-4
or
HBPM préventive 12 h* 6-8h 12 h* 4-6h
es
HBPM curative * 24 h* et**** ** 24 h"' 4-6h
.tr
l>
w
Fondaparlnux préventif 36-48 h 6-8h 36-48 h 6-8h C')
c:
w
Rlvarouban préventif 24 h 6-8 h 24 h 6 - 8h
w !;
://
Apbcaban pr6venttf 24 h 12- 24 h 24 h 6 - 8h
z
tp
Dablgatran préventif * ALR contre-indiquée (AMM) 1 - 4 h ••• ALR contre-indiquée (AMM) mais ALR contre-indiquée (AMM) mais -4
ht
/
• L'anesthésiste habillé d'un pyjama de bloc doit:
om
. Effectuer un lavage antiseptique des mains .
. Secher chaque main avec un essuie-mains stérile .
. Mertre des gants stériles.
e .c
in
• L'anesthésiste porte une casaque stérile si un cathéter péridural d'anal-
ec
gésie de longue durée est envisagé. Ceci n'est pas exigé pour le travail
ed
obstétrical.
• Deuxième badigeonnage cutané en tout point identique au premier.
em
Réalisation de l'anesthésie
• Matenel exclusivement à usage unique.
e
.tr
/
om
cable qui imposerait alors une désinfection de haut niveau.
c
• Pour la mise en place du cathéter, l'opérateur est habillé stérilement.
e.
in
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
290
--
, ~OGRAPHIE EN ALR
~réRÊT DE L'ÉCHOGRAPHIE EN ALR
1
1,0 graphie permet de visualiser:
"'fes plexus, les nerfs et leurs divisions.
' Les structures environnantes, particulièrement les vaisseaux et la plèvre.
' L'aiguille et sa progression en temps réel.
' La solution de l'anesthésique local et sa d iffusion autour du nerf.
: Le cathéter en place.
séMIOLOGIE ULTRASONORE EN ALR
Les differents éléments anatomo-échographiques que l'on peut rencontrer
au cours d'une ALR sont regroupés dans le tableau et les figures suivantes.
,....--
StrUcture Échographie Doppler
~
Racine nerveuse Hypoéchogène
""-"
Nerf Structure hétérogène composée
d'éléments nerveux hypoéchogènes,
et d'un conjonctif de soutien hyperé-
/
chogène, en " nid d'abeille''
om
Muscle Hypoéchogène, hétérogène
Tendon Hyperéchogène, ± homogène
e .c Aucun
in
Fascia Hyperéchogène, homogène Effet
ec
arrière
rd
répétition
e
compressible
tp
compressible
CHOIX DES SONDES -
Plusieurs sondes, de taille adaptée, sont nécessaires pour l'échographie en
ALR. Les sondes multifréquences seront privilégiées:
' 1 sonde de 7-13 MHz (ou plus, 18 MHz) pour les nerfs superficiels ou peu
Profonds: visualisation optimale sur une profondeur de 2 à 4 cm.
' 1 sonde centrée autour de 5 MHz: structures nerveuses plus profondes:
VIsualisation de structures au-delà de 5 cm, nerf sciatique à la fesse par
exemple.
; En pédiatrie, une petite sonde " crosse de hockey , est utile.
ar ailleurs, le Doppler couleur est indispensable.
TecHN IQUE DE REPÉRAGE --
~~~nentation de la sonde d'échographie, donc du faisceau ultrasonore,
c 'Uence la nature des images. Si le faisceau est perpendiculaire au nerf,
rnelu,-ci sera visualisé sous la forme d'une structure hyperéchogène, plus ou
lJito'ns circulaire. L'aiguille étant introduite sous la sonde, parallèle au faisceau
c~rasonore sera directement visualisée comme une longue structure hyperé-
Ggene ; la position de la pointe de l'aiguille pourra être visualisée.
~ 291
À l'inverse, si l'aiguille est perpendiculaire au faisceau, celle-ci sera
sur l'écran sous forme d'un point hyperéchogène; son identification
difficile, d'autant que des réverbérations postérieures vont parasiter l'
n'y a pas de renseignement sur la position de la pointe de l'aiguille. L
calisation permet d'avoir une idée sur la position du biseau.
/
c om
e.
in
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
292
p~RES DE PONCTION _
- ..
~e pour autant oublier les repères classiques de ponction, l'échoguidage
~fie la stratégie de localisation du nerf. Le nerf est recherché d'abord
1
rt1U"'
1a zone habituelle de ponction; puis l'exploration dépasse largement
jans 20ne pour tenter de visualiser au mieux, le nerf (et ses possibles varia-
:ert~ les vaisseaux de voisinage, la plèvre le cas échéant. L'exploration sera
rc~~ée à faible pression pour ne pas écraser les veines et risquer une injec-
-88 'intravasculaire. Le Doppler couleur sera utilisé pour distinguer les petites
~onctures vasculaires. La désinfection cutanée concerne une zone plus large
51
~ d'l1abitude. La ponction est réalisée là où le nerf est le mieux visualisé
a~le plus facilement accessible, et là où la ponction n'est pas gênée par une
atructure anatomique. Le point de ponction peut se trouver distant de plu-
~urs centimètres par rapport au point de ponction classique.
viSUALISATION DE L'AIGUILLE __
routes les aiguilles ne sont pas équivalentes en termes d'échogénicité. Mais,
sans discuter des avantages ou inconvénients relatifs des abords dans le
plan ou hors du plan, il faut savoir localiser en permanence l'orifice de l'ai-
guille. par où est injecté l'anesthésique local, plus que le corps de l'aiguille.
Visualisation directe
/
Pour être visualisée, l'aiguille doit passer dans le plan de la sonde; ceci
om
1mphque habituellement une modification de la technique de ponction, l'orien-
pas, Jusqu'au nerf à bloquer. Si l'injection n'est pas visible, cela signifie que la
e
l 293
• Le neurostimulateur n'est mis en fonctionnement que lorsque l' ·
franchi la peau. L'intensité de stimulation reste entre 0,5 et 1 mA.~
recherche pas I'IMS quand on voit l'aiguille au contact du nerf. 01\"'-
• Dans les cas difficiles, la neurostimulation peut aider à identifier ou ren.....
un nerf. -......_
ANESTHÉSIQUE LOCAL
L'anesthésique local est visible sous l'image d 'une zone hypo-anéchOQèoe
De façon optimale, cette zone anéchogène doit entourer le nerf à b~
dessinant ainsi une image de halo ou de " beignet "· Si la diffusion de
solution anesthésique est inhomogène autour du nerf, il existerait un ri~
d'échec du bloc. Les volumes nécessaires sont souvent plus faibles qu'en
neurostimulation classique.
Lors de l'injection, le Doppler énergie peut être utilisé (si on en disPQae)
L' injection de l'AL créant un " bruit échographique » visualisé sous forme~
flammèches colorées.
/
c om
e.
in
ec
ed
m
de
or
es
ASEPSIE ______________________________________
w
Dans tous les cas, la sonde d'échographie est protégée par une gaine stâlt
://
294
ECHOREPÉRAGE DU RACHIS
~érage échographique du rachis permet chez tous les patients de
' L eerser le niveau de ponction et de visualiser l'anatomie de l'espace péri-
~~ral. Quand l'anatomie est peu favorable, l'échographie permet de palier
5 111
suffisances du repérage cutané. Chez l'adulte on utilise une sonde
ebdominale qui permet d'avoir une image nette jusqu'à 12-15 cm. Chez
~enfant, une sonde linéaire peut être plus adaptée.
coUPE PARASAGITTALE MÉDIANE - - - - - - - - -
• cette coupe permet de préciser le niveau de ponction. La sonde est placée
sur l'axe des lames vertébrales, au niveau sacré. La ligne hyperéchogène
superficielle et continue représente les lames sacrés fusionnées. Le pre-
mrer espace est l'espace L5-S1. On peut ainsi en remontant les espaces
determiner avec précision le niveau de ponction choisi.
/
om
e .c
in
ec
ed
em
• On décrit 2 coupes transversales, celle qui passe par les processus épi-
.tr
transverses.
w
://
tp
ht
l 295
Coupe transversale passant par l'espace interépineux et
montrant le complexe ligament jaune-duremère
COUPE PARAMÉDIANE OBLIQUE ---------~
• À partir de la position sagittale médiane, la sonde est translatée de 2 à
/
om
3 cm en latéral, puis le faisceau ultrasonore est dirigé vers la ligne médiane.
cette coupe parasagittale médiane fait apparaître une fenêtre osseuse (JJl
c
e.
permet de visualiser le canal médullaire dans son grand axe.
in
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
Ponction échoguidée
en position paramédiane
296
TERRITOIRES SENSITIFS :
DISTRIBUTION MÉTAMÉRIQUE
FACE ANTÉRIEURE FACE POSTÉRIEURE
/
om
.c
e
in
ec
ed
em
rd
e so
.tr
w
w
w
://
tp
ht
297
RACHIANESTHÉSIE
PRÉMÉDICATION _ _ -----------------
Une prémédication habituelle est suffisante. Avant la ponction, l'atr
(10 iJg/kg) peut être nécessaire. ~
PRISE EN CHARGE DU PATIENT
• Vérifier l'absence de contre-indication.
• Règle de sécurité de toute anesthésie locorégionale: thiopental ou proPot
éphédrine, matériel d'intubation, 0 2 nasal. 01,
• Monitorage: Scope, PNI, Sp0 . Voie veineuse fiable.
---
2
PRÉVENTION ET CORRECTION DU BLOC SYMPATHIQUE
• Expansion volémique sur une voie veineuse fiable (4 à 5 ml/kg).
• Si niveau attendu > à TB, expansion volémique limitée à 8 à 10 ml/kg PUis
mettre 30 mg d'éphédrine dans 500 ml de Ringer Lactate et adapter~
débit à la pression artérielle. La réduction du volume perfusé permet de
minorer l'incidence du globe vésical.
• En l'absence de saignement, le contrôle de la pression artérielle fait plus
appel aux vasoconstricteurs qu'au remplissage vasculaire.
/
om
RÉALISATION TECHNIQUE _
Position du patient lors de la ponction
c
e.
• Décubitus latéral : moindre risque de malaise vagal et rachianesthésie laté-
in
ralisée.
ec
- Solution hypobare: patient couché sur le côté sain et orifice vers le haut.
ed
Matériel
es
Niveau de ponction
w
298
~esiHÉSIQUES LOCAUX ET POSOLOGIE _ _ _ _ _ __
~ ivacaïne hyperbare: 5 mg/ ml
e~~se maximale: 12,5 rng (2,5 ml) car avec de fortes doses les accidents
'0 81110dynamiques (arrêt cardiaque) sont plus fréquents. Pour une anesthé-
11-e de longue durée il est préférable de faire une péri-rachi combinée.
t stallation: 10 à 15 minutes. Fixation: 20 min en général; ce délai peut
' ;.etendre jusqu 'à 60 min. Durée : 2 h 30 à 3 heures.
·vobupivacaïne isobare : 5 mg/ml
~eEqu 1 valent à bupivacaïne hyperbare pour les posologies ; ne pas dépasser
' 12.5 mg. Mai.s l'extension céphalique et la durée peuvent être plus impor-
tantes pour une même dose. Durée 2h30 à 3 heures.
Chloroprocaïne isobare 10 mg/ml
, Ampoule de 5 ml contenant 50 mg de chloroprocaïne isobare. Indication :
racl11anesthésie ambulatoire pour une chirurgie d'une" durée de moins de
4ominutes ,, (AMM). Délai d'action 10 minutes pour 40 mg, 8 minutes pour
50 mg. Durée du bloc de 80 à 100 minutes selon la dose. Déambulation
poss1ble à H2, sortie possible à H3.
prilocaïne hyperbare 20 mg/ml
, Ampoule de 5 ml contenant 100 mg de prilocaïne hyperbare. Indication :
rachianesthésie ambulatoire. Délai d 'action de 5 à 10 minutes. Durée d'ac-
/
om
tion: 30 minutes pour 50 mg jusqu 'à 90 minutes pour 100 mg. Déambula-
bon possible à H2 après 60 mg.
.c
ADJUVANTS (cf. Posologies des produits utilisés en ALR) _ _ _ __
e
in
Morphiniques liposolubles à employer préférentiellement.
ec
âge.
so
Morphine
e
• Inconvénients :
w
USI de 18 à 24 h si dose > 200 ~g. sujet âgé > 60 ans, et sujet obèse).
://
• Posologie: 100 à 400 1-1g (maximum = 10 ~g/kg). Seule la dose de 100 IJg
ht
/
• Hypertension intracrânienne avérée ou suspectée.
om
INCIDENTS ET COMPLICATIONS IMMÉDIATES - -- --
c
e.
Dans les minutes qui suivent l'injection:
• Bradycardie. Au cours d'une ALR médullaire, la bradycardie est toujours le
in
ec
COMPLICATIONS À DISTANCE - - - - -- -- -- --
w
w
Hématome périmédullaire
://
qui suivent l'intervention. Diagnostic par TOM ou IRM en urgence suivi d'tll8
ht
laminectomie.
Céphalée post-ponction
Secondaires à une brèche durale. Cliniquement caractérisée par des céPh8"
lées apparaissant en orthostatisme et exacerbées en position assise....~
nausées, vertiges. Calmées par le décubitus dorsal. Traitement par~
Patch (cf. 8/ood patch).
Syndrome de la queue-de-cheval
Décrit surtout avec la lidocaïne au décours de rachianesthésies ~
nues avec des doses élevées (> 100 mg). Il se caractérise par l'ap~
de troubles sphinctériens dans la journée qui suit la rachianesthésie. 1)86
séquelles sont possibles.
Irritation radiculaire transitoire (lAn
Décrit essentiellement avec la lidocaïne (dans 30% des cas) et la
caïne qui ne sont plus indiquées pour la rachianesthésie, mais possible
tous les anesthésiques locaux. Dans les heures qui suivent la levée du
apparition de douleurs ou de paresthésies irradiant dans les membres
rieurs. L'examen clinique est normal (ROT normaux). Disparition des
en 2 à 3 jours. Amélioration pussible de la symptomatologie par les
300
~!ANESTHÉSIE TITRÉE (OU CONTINUE)
piCATlO NS
1~ besoin d'induire une rachianesthésie très lentement pour éviter les
' l eriations hémodynamiques chez les sujets très fragiles, très âgés.
, ~estllesie médullaire prolongée avec un bloc moteur d'excellente qualité.
aNTRE-INDICATIONS
c·f RaCI?ianesth es1e;.
, .ol
~ÉALISATION
ft4aténel
, Kits speciaux (par exemple: miniset Epilong Pajunk™ avec aiguille de
sprotte 19 G et microcathéters de 23 G).
, Kit classique pour anesthésie péridurale (aiguille 18 G et cathéter 2î G).
Diminution du risque de plicature du cathéter.
Réalisation
, Habillage chirurgical et champage stérile .
• La ponction est sans particularité. Un angle de 30° en direction céphalique
et l'orientation céphalique de l'orifice de l'aiguille diminuent le risque de
/
om
placement caudal du cathéter (risque de distribution inhomogène).
• Introduction du cathéter dans l'espace sous-arachnoïdien de 3 à 4 cm au
max1mum.
e .c
in
Expansion volémique
ec
Installation de la rachianesthésie
• Il faut prendre le temps d'une installation de la rachianesthésie sans varia-
em
+ su1entanil 5 IJQ.
so
l'Injection créée par le filtre et tenir compte de l'espace mort du filtre (qu'il
w
• S11a rachianesthésie n'est pas obtenue avec des volumes et des doses habi-
tp
/
om
Position du patient
• Décubitus latéral : moindre risque de malaise vagal.
c
e.
• Assis: recherche de l'espace plus facile.
in
Niveaux et repères de ponction
ec
Indications Analgésie
es
Œsophagectomie T3-T12
.tr
Recherche de l'espace
Après désinfection soigneuse du dos
•Anesthésie locale de la peau.
•Aiguille de Tuohy (17 ou 18G).
•Mandrin liquide avec sérum salé hypotonique, ou
•Goutte pendante (APD cervicale ou thoracique). .
A Le mandrin gazeux doit être abandonné, responsable d'embCJiiiS
gazeuses systémiques et d'anomalies d'installation de l'anesthésie·
Critères de bonne position de l'aiguille
• Perte de résistance franche ou aspiration de la goutte pendante.
• Absence de reflux de LCR et/ou de sang.
Dose test
• Trois ml de lidocaïne 20 mg/ml (60 mg) adrénalinée (15 ~g) afin de détecter
une injection intravasculaire (± tachycardie ± hypertension) ou sous-aradl'
noïdienne (rachianesthésie).
• La surveillance de l'onde T du scope est indispensable.
• Surveillance de la courbe de pulsoxymétrie.
302
...
·ection
II1J ar l'atguille, en doses fractionnées de l'anesthésique local.
:re volume total est fonction de l'âge du patient et du type de chirurgie.
théter
c~, deS réinjections ou une analgésie postopératoire sont envisagées.
' La montée doit être facile, et l'on ne doit pas cathétériser l'espace péridural
' sur plus de 4 ~ 5 cm. Il ne faut jamais retirer le cathéter à travers l'aiguille
(risque de sectron).
, Refaire une dose test à travers le cathéter avant de l'utiliser.
Installation du bloc
, SuNerllance de la pression artérielle toutes les 3 minutes par PNI .
, Expansron volémique initiale avec 4 à 5 ml/kg de Ringer lactate.
, La dimrnution du volume perfusé réduit l'incidence du globe vésical.
, secondairement, le contrôle de la pression artérielle fait plus appel aux
vasoconstricteurs qu'au remplissage vasculaire (sauf saignement).
, La position (déclive ou proclive) agit sur le niveau du bloc obtenu, mais de
façon moins évidente qu'en rachianesthésie hyperbare.
, Lorsaue l'analgésie péridurale est associée à une anesthésie générale, il
faut se méfier des effets vasodilatateurs et parasympathomimétiques sura-
joutes des agents de l'anesthésie générale : ± éphédrine, ± atropine.
/
om
, De façon optimale, l'analgésie péridurale est utilisée durant la période opé-
ratowe. Le bolus initial (5 à 10 ml) et le débit horaire (5 à 10 ml) sont à
.c
adapter à l'extension souhaitée du bloc et à la tolérance du patient.
e
in
Anesthésiques locaux (cf. tableau)
ec
durale péri-gentamipératoire.
em
Morphiniques liposolubles
e
• Ils dotvent être associés aux anesthésiques locaux pour en potentialiser l'action.
.tr
par une sédation excessive. Elle est de courte durée(< 4 h) avec le fentanyl
w
w
Morphine
' Elle améliore la qualité de l'analgésie postopératoire.
' Le nsque de dépression respiratoire est prolongé, supérieur à 12 h.
• Effets secondaires fréquents: nausées, vomissements et prurit.
• Posologie: 2 à 4 mg/pour le premier bolus.
Clonrdine
• EIIP ~méliore la qualité de l'anesthésie particulièrement si un garrot est uti-
lrse. Elle expose à une majoration des effets hémodynamiques et à une
Sedatron chez certains patients.
' La Posologie est de 0,5 à 1 IJQ/kg.
RéinJections
' Lorsque le bloc commence à descendre de 2 ou 3 métamères ou si le
, niveau obtenu n'est pas suffisant.
TouJours précédées d'une aspiration dans le cathéter, vérifiant l'absence de
, ~ar tg ou de LCR, et de l'injection d'une dose test identique à la première.
Olume : du tiers à la moitié du volume initial.
CoNTRE-
, . ,. INDICATIONS ---~ -- --
ror.Jbles de l'hémostase.
303
• Sepsis localisé ou généralisé.
• État de choc et hypovolémie non corrigée.
• Insuffisance respiratoire (si niveau du bloc nécessaire> à T 7).
• Rétrécissement aortique ou mitral serrés, cardiomyopathie obstructive
• Insuffisance cardiaque sévère non compensée. •
INCIDENTS ET COMPLICATIONS IMMÉDIATES
Bradycardie isolée et importante
• Éphédrine (6 à 18 mg) + remplissage (± atropine IV: 0,5 à 1 mg).
Hypotension importante
• Mise en position déclive.
• Accélération du remplissage vasculaire.
• Éphédrine (ampoules de 30 mg) par bolus de 6 à 18 mg. Après 30 mg
d'éphédrine, phényléphrine par bolus de 50 ou 100 IJ9·
 L'association bâillement, somnolence, nausées {:t vomissement.)
traduit une hypoperfusion cérébrale imposant : 0 2 nasal, contr61t
rapide de la pression artérielle et de la volémio.
 En cas d'hypotention réfractaire, noradrénaline IVSE, QSP preaa~an
artérielle souhaitée et en cas d'échec adrénaline IVSE.
Brèche durale
• Faire une rachianesthésie(± cathéter) si l'intervention le permet.
/
om
• Ou recommencer à un niveau différent.
• Un blood patch préventif peut être réalisé immédiatement (cf. Blood patch).
c
e.
Péridurale extensive
in
• L'opacification postopératoire du cathéter est souhaitable afin d'éliminer lll
ec
Rachianesthésie totale
or
304
PCEA
~oJCATIONS _ _ __
1
(11ode PCEA consiste à injecter le cathéter péridural au moyen d'un dispo-
:e'f contrôlé par le patient (comme la PCA IV de Morphine). On programme
~~~~n11 n1stration d'un débit continu faible dune solution d'anesthésique local
8
500
ee à un morphinique avec une possibilité d'auto-administration de
~us par le patient.
AVANTAGES _
\Jtilisatton de l'analgésie péridurale en mode PCEA permet:
: une meilleure adaptation des doses d'anesthésique local administrées aux
besotns d'analgésie du patient.
' une diminution de 30% des quantités d'anesthésique local.
• un mo1ndre risque de surdosage, donc moins de risque de toxicité de
l'anesthésique local, moins de bloc moteur, moins de risque d'hypotension.
pRODUITS - - - -- - -
On associe un anesthésique local (ropivaca't'ne ou lévobupivacaïne) à un mor-
ohtntque. En postopératoire, il ne semble pas y avoir de bénéfice à privilégier
/
Jn morphi nique liposoluble (fentanyl ou sufentanil) par rapport à la morphine.
om
PROTOCOLE D'ADMINISTRATION _ __
.c
11 n'existe pas de protocole supérieur à un autre, l'important est la dose de
e
in
produtts en mg/h; ainsi une solution d'anesthésique local moins concentrée
ec
necessttera des volumes horaires plus élevés. À titre d'exemple est présenté
tC le protocole utilisé à l'Institut Gustave Roussy :
ed
ANESTHÉSIE PÉRIDURALE :
ht
305
RACHIANESTHÉSIE-PÉRIDURALE COMBIN
L'objectif est de profiter des avantages de chaque technique et d'~
penser les limites ou inconvénients par l'autre , en réalisant avec une~
ponction, une rachianesthésie et en mettant en place un cathéter Périd
pour moduler l'extension et/ou la durée de l'analgésie. litai
INDICATIONS ET AVANTAGES_ _ _ _ _ _ _ __ _
• Installation initiale rapide et fiable de l'anesthésie (analgésie et bloc motAIIO\
celle d'une rachianesthésie. -... J,
• Le cathéter permet de corriger une extension insuffisante du bloc en raJ
d 'un volume initial réduit, de titrer l'extension, l'installation du bloc syrn:
thique et la durée de l'anesthésie, par des réinjections adaptées en Per
ou postopératoire, chez les patients concernés par une intervention urolo.
gique, gynécologique ou orthopédique.
• Le cathéter péridural est laissé en place pour l'analgésie postopératoire.
• Utilisation systématique d'aiguille de rachianesthésie 27 G.
• Modulation possible du bloc moteur en fonction des besoins entre ortho-
pédie (bloc profond} ou obstétrique (pas de bloc moteur}.
• Césarienne programmée ou en semi-urgence.
• Analgésie du travail avancé (dilatation cervicale~ 6 cm}.
/
om
CONTRE-INDICATIONS - - - - - - -- - -- -- -
• Celles des blocs médullaires. c
e.
in
INCONVÉNIENTS _ _ __
ec
MATÉRIEL
de
• Nécessité d'un matériel adapté. Des différents kits spécifiques qui sont
or
/
om
e .c
in
ec
ed
em
rd
eso
.tr
w
w
w
://
tp
ht
307
DOSE TEST
[ Ponction J
RAS
Nouvelle
ponction
/
c om
e.
Dose-test adrénalinée
in
ec
ed
~urveillance
m
Signes de rachianesthésie
or
5 minutes
://
tp
ht
Nouvelle dose-test
308
BLOOD PATCH
INDICATIONS_ __
1
cepllalées post-ponction durale ne cédant pas après 24 à 36 heures de
tra1tement conservateur, ou sévères d'emblée ou à distance de la brèche
durale (plusieurs semaines ou mois après la ponction). Les céphalées peu-
vent être au second plan devant des troubles auditifs, visuels ...
1
En obstétrique, le blood patch prophylactique réalisé avec 20 ml de sang
autologue ne réduit pas l'incidence des céphalées mais il en minore signi-
ficattvement l'intensité et la durée. Il est recommandé en prophylaxie.
, lndt~:atlon à le réaliser précocement après brèche durale chez un sujet
eur e lors d'une intervention chirurgicale.
1
, cepllalées chroniques par hypotension du LCR sans notion de brèche
tr~u1matique.
, Le blood patch est précédé par un interrogatoire et un examen clinique
sorgneux à la recherche d'une méningite (diagnostic différentiel).
, Le blood patch reste efficace même plusieurs mois après la brèche durale .
• Le btood patch a été rapporté efficace dans le traitement de fistules du raies.
, Le blood patch peut être réalisé en ambulatoire .
/
• L'rnctdence des échecs de péridurale obstétricale n'est pas accrue chez
om
les temmes qui ont déjà bénéficié d'un blood patch .
e .c
• En cas de doute sur la nature d'une céphalée post-ponction, l'lAM est
l'exJmen de référence, montrant les signes typiques. La TOM n'est que
in
d'un rntérêt limité.
ec
CONTRE-INDICATIONS _
ed
PRINCIPES _ _ _ _ __
so
• M0me si un seul blood patch est le plus souvent suffisant, il faut toujours
w
RÉALISATION - - - - - - - - - - -
tp
ht
• Le blood patch est réalisé au bloc opératoire avec une asepsie chirurgicale
et une surveillance anesthésique (scope, pulsoxymètre, PNI).
' Abord veineux permettant un prélèvement facile (18 G) au pli du coude.
• Sédatron parfois nécessaire par midazolam en titration.
' Une bradycardie est fréquente lors de l'injection du sang dans l'espace
Pendural. Le recours à l'atropine reste cependant exceptionnel. Chez
l'homme particulièrement, l'atropine peut être utilisée de façon préventive.
• L'ctuord péridural est réalisé un espace plus bas (si possible) que la ponc-
tion Initiale, la migration du sang injecté étant, au niveau lombaire, plus
cephalique que caudale.
' Anesthésie locale de bonne qualité pour faciliter l'abord péridural parfois
difficile dans ce contexte ; le franchissement du ligament jaune et la perte
de resistance peuvent être moins nets que d 'habitude, d'autant qu'il peut
ex ster un méningocèle responsable d'un retour de quelques gouttes de
, LCR. mais à basse pression.
Oudnd l'espace péridural est repéré, on demande à l'aide de prélever dans
, tne seringue 20 à 30 ml de sang, de façon la plus aseptique possible.
, a réalisation d'hémocultures à ce moment n'a aucun intérêt.
le :>ang est injecté lentement dans l'espace péridural en surveillant:
309
- La fréquence cardiaque.
- L'apparition d'une douleur de l'hypochondre ou du flanc droit, ou de
sciatique traduisant probablement l'irritation d'une racine nerveuse~
du sang sortant par un trou de conjugaison. Ces douleurs peuvent ~
sister quelques jours. Pet.
- L'apparition d'une lombalgie qui doit faire interrompre l'injection.
- En l'absence de douleur limitant le volume injecté, celui-ci doit être
maximum de 25 ml de première intention. au
ÉVOLUTION
-
• Dans les cas les plus spectaculaires, la douleur cède dans la minute q
suit l'injection. Ailleurs, elle s'estompe plus progressivement. lll
• Un décubitus de 2 h après l'injection améliore la réussite .
• Une fébricule apparaissant dans les heures suivant le blood patch et Per-
sistant 24 à 36 heures n'est pas rare. Une fièvre est plus suspecte; elle dort
faire réenvisager l'étiologie de la céphalée et faire rechercher une méningrte
(PL) ou une autre complication (IRM).
COMPLICATIONS
• Les lombalgies sont les complications les plus fréquentes. Leur évolution
est simple.
/
• L'irritation d'une racine nerveuse n'est pas rare et reste d'évolution simple.
om
L' hématome compressif sodural ou sous-arachnoïdien n'a jamais été rap-
porté, pas plus que l'infection locale. Enfin d'exceptionnelles parésies tran-
c
e.
sitoires des nerfs crâniens ont été rapportées.
in
ALTERNATIVES AU BLOOD PATCH
ec
• Les colloïdes sont une alternative possible. Ils sont indiqués en première
de
PRÉCAUTIONS
es
INDICATIONS PARTICULIÈRES
w
://
310
L.c;ORITHME DE PRISE EN CHARGE _ _ __
Acet algorithme en 2 étapes est établi à partir des propositions reposant
' stJ' les p rincip es d e « l'evidence-based-medicine , et des méta-analyses
recentes.
NB· Il n'est pas proposé de posologie ni de durée de traitement avec la
' cafeine. car il n'est pas possible de les p réciser à partir des publications.
/
om
Effet du traitement prophylactique
e .c
in
Syndrome post brèche durale
ec
$
ed
em
t
rd
Repos à la demande 1 mg en IV
w
Gabapentine 400 mg
Pas de x 3 pdt 48 h
tp
Hyperhydratation
Bloc bilatéral
Morphinique ou dérivés
nerf Grand Occipital
Tramadol, triptan
AINS longue durée
Théophylline Retard
240 mg/j pdt 3 jours
~( Amélioration ~
Pas d'amélioration
t l
( Récidive J ~ 1er Blood patch
IRM
• ( Echec )
re Hypotension LCR
t
Autres Blood patch
If
1\ Autre diagnostic ? )
(...___
Gu_é_RIso_N ____.)
311
ANALGÉSIE DU TRONC EN FONCTION
DE L'INCISION CHIRURGICALE
Bloc
APD BPV BI TAP BPO Pénien
Thoracotomie +++ ++ +
Chirurgie mammaire + +++ + ---.
Lombotomie + +++
---
Laparutur rue sus-ombilicale
Incision para-urr
_.,.
Laparotomie sous-ombilicale
+++
+
+++
+
+
++
+++
-----
--...
Laparotomie xypho-pubienne
Incision sous-costale
+++
+ ++ +
++
++ --
Incision bi-sous-costale +++ ++
Incision sus-n1rhienne + +++
Incision inÇJuinale + +++
/
om
lnc1sion inÇJuino-scrotale + ++ +++
ChirurÇJie penrenne +
c +++
e.
~ .
in
t'fOClUIUQie +++
ec
F mie + +++
ed
m. Transverse Abdomen
es
m. Oblique Interne
.tr
m. Droit Abdomen
w
w
w
://
tp
ht
Nerf
312
~BLOCS DE LA PAROI ABDOMINALE,
BLOC PARA-OMBILICAL, TAP BLOCK
~ation de la paroi abdominale dépend des nerfs intercostaux de T6 à
l;~ et de la racine L 1. La gaine des muscles droits de l'abdomen s'étend de
1 igne blanche à la ligne semi-lunaire, où elle fusionne avec les trois gaines
181
ponévrotiques des muscles obliques externes (mOE), interne (mOl) et trans-
a rse cie l'abdomen (mTA). Les nerfs intercostaux passent entre les mOl et
~~TA. le fascia profond les sépare du mOl.
aL.OC PARA-OMBILICAL, BLOC DE LA GAINE DES DROITS _ _
, srar1c..hes antérieures des 9 6 , 106 et 11 e nerfs intercostaux droit et gauche.
, Analaesre peret postopératoire de la chirurgie de l'ombilic et de la ligne blanche.
, 1n1edron bilatérale dans la gaine du muscle droit de l'abdomen au niveau 010
pour un bloc para-ombilical, et au-dessus ou au-dessous de 010 si l'exten-
510n de l'incision le nécessite.
Réalisation sous échoguidage
, La sonde est placée sur l'ombilic, puis translatée latéralement à la recherche
de la ligne semi-lunaire .
/
om
• L'arguille rntroduite au bord latéral du m. droit de l'abdomen, se dirige vers
la face profonde du muscle. repérage Doppler couleur obligatoire des vais-
seaux srtués à la face postérieure du muscle.
e .c
• L'rn1ection de 5 à 7 ml d'un anesthésique local de longue durée d'ac-
in
uon. doit décoller la face postérieure du muscle de sa gaine en créant un
ec
espace biconvexe. Une seule injection par côté est suffisante pour une
ed
• Les repères sont l'ombilic, la ligne blanche et les muscles droits situés de
e
d'un rectangle centré sur l'ombilic et orienté selon la ligne blanche. Le point
w
/
mies, prostatectomies radicales, laparotomies médianes, fermetures de
om
colostomies, greffes rénales, hystérectomies et césariennes.
c
• Prélèvement osseux au niveau de la crête iliaque antérieure.
e.
• Il est réalisé avant l'incision après induction de l'anesthésie générale, sauf
in
pour les césariennes, où il est réalisé à la fin de l'intervention.
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
314
et le fasc1a et creer un espace de decollement biconvexe, sep
les muscles 0 1et TA. 1
~théter
CLél rnise en place d'un cathéter est indiquée pour les hystérectomies
' ar voie haute, les césariennes, les prostatectomies radicales.
~n cathéter multiperforé est introduit au travers de l'aiguille dans
' respace entre les muscles obliques interne et transverse. Le cathé-
ter est poussé dans cet espace sur 5 à 6 cm.
, Entretien: ropivacaïne 2 mg/ ml, débit moyen de 8 à î 0 ml/h.
complications
, ponction hépatique
, Injection intrapéritonéale pas une complication mais plutôt un échec.
, paralysie transitoire du nerf fémoral due à la contiguïté des fascias
transversalis et iliaca rapporté avec le bloc IHG Il mais pas avec le
TAP.
MATÉRIEL ET PRODUITS
• sonde d'éc hographe linéaire multifréquence {î 2-8 MHz).
• Aiguille à biseau court (30° à 45°), 25 mm chez l'enfant et 50 à
100 mm chez l'adulte. Une aiguille de Tuohy peut être utilisée pour
le TAP.
/
• 11 s'agit d'un bloc de diffusion, donc le volume injecté influe sur la
om
qualité du bloc. Chez l'adulte, 20 ml de ropivacaïne ou de levobu-
e.c
pivacaïne sont suffisants pour bloquer un côté. En cas de bloc bila-
teral, 40 ml représentent le volume maximal. La concentration sera
in
315
BLOC PARAVERTÉBRAL
ANATOMIE _ _
L'espace paravertébral est un espace triangulaire latéral au rachis. Il est U,..
en avant par le poumon et la plèvre, en arrière par les côtes et les muSàaa
qui s'y insèrent, en dedans par le corps vertébral. C'est dans cet espacectlle
cheminent initialement les nerfs spinaux. Les espaces sus et sous lacent.
communiquent plus ou moins librement entre-eux.
Le bloc paravertébral consiste en l'injection dans cet espace d'un vOlume
i~portant d'anesthésique local, pour espérer une extension sur pluSÏEilla
n1veaux.
INDICATIONS _ _
Analgésie péri-opératoire pour thoracotomie, chirurgie du sein, lombot<>nle
ou chirurgie abdominale unilatérales.
AVANTAGES _ _ __
• Qualité d'analgésie comparable à celle de l'analgésie péridurale (unilatérale).
• Analgésie étendue sur plusieurs métamères.
• Bloc sympathique moindre par rapport à l'analgésie péridurale.
INCONVÉNIENTS - - - - - - - - - - - - -- - - ' -
/
om
• Diffusion péridurale (fréquente mais habituellment sans conséquence).
• Risque de ponction pleurale.
c
e.
• Toxicité des anesthésiques locaux car résorption rapide ou ponction vas-
in
culaire accidentelle (espace richement vascularisé).
ec
NIVEAU DE PONCTION _
m
• T9 - T12 lombotomie.
• T11 - L2 chirurgie hernie inguinale.
or
es
RÉALISATION - - - - - - - - - - - - - -- - -
.tr
Technique échoguidée
w
d'ombre plus ou cerné par son périoste, et deux lignes obliques dont la
plus superficielle représente le ligament costo-transversaire, et une deU"
xième plus profonde et plus hyperéchogène facilement identifiée comme Il
plèvre par le signe du glissement.
• L'espace paravertébral est localisé entre ces deux lignes.
316
ponction est réalisée avec une aiguille échogène, dirigée dans le plan
8
' ~es ultrasons, donc presque perpendiculairement à l'axe du rachis avec
angle de 30 à 45° par rapport au plan cutané pour se diriger vers le
11
urocessus transverse. Sa bonne position dans l'espace paravertébral est
ponf1rmée par l'injection de sérum salé isotonique qui doit écarter le liga-
~ent costo-transversaire de la plèvre. L'injection lente et fractionnée du
~olume total, est visualisée sur l'écran sous forme d'une large zone hypoé-
chogene.
L'absence de pneumothorax est vérifiée en fin de procédure par la persis-
' rance du glissement pleural dans la zone de ponction.
rechnique de perte résistance
, patient en position assise, légèrement fléchi en avant ou en décubitus laté-
ral Anesthésie locale si patient éveillé .
• Le po1nt de ponction est sttué à l'intersection de 2 lignes: une ligne horizon-
tale passant par le haut de l'extrémité du processus épineux de la vertèbre,
et d'une ligne verticale tracée 2 à 3 cm en dehors de la ligne des épineuses.
, Introduction de l'aiguille de Tuohy perpendiculairement à la peau jusqu'à la
perception d 'un contact osseux (processus transverse de la vertèbre sous
1acente). Puis, retirer l'aiguille et la rediriger en direction crâniale (niveau
thoracique) ou caudale (niveau dorso-lombaire) .
• Reperage de l'espace paravertébral par la technique de perte de résis-
/
om
tance au sérum salé isotonique, comme pour l'espace péridural ; la sen-
sation de perte de résistance est moins nette. Elle signe le passage du
paravertébral.
e .c
travers du ligament costo-tranversaire supérieur et l'entrée dans l'espace
in
• La profondeur de l'espace est habituellement de 4-5 cm à partir de
ec
• S1le contact osseux n'est pas obtenu, il ne faut jamais dépasser la profon-
deur de 4 cm, et reprendre la procédure en réorientant l'aiguille.
rd
Catheter
.tr
Le cathéter est introduit en direction céphalique sur 3 à 4 cm. Avec les cathé-
w
ters echogènes, leur position est contrôlée sur l'écran. Lorsque la procédure
w
/
om
- Une contraction de muscle bulbocaverneux et/ou
-Une contraction de l'hémisphincter homolatéral de l'anus.
c
• L'injection est lente, précédée et entrecoupée de tests d'aspiration, en ra-
e.
in
son de la proximité du paquet vasculaire.
ec
VOLUME ET SOLUTION _ _ _ __
ed
• Perforation rectale.
w
w
318
- ..
0) 0 T""" C\J C')
T""" C\J C\J C\J C\J
/
om
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319
1
11
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15
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tp
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....
1
{::p1ne iliaqu?.
8
nwro-supeneure
' ugarnent inguinal
; fV1uscle tenseur du
• 185c1a lata
1
Artère circonflexe
' 1118que profonde
,
.,
Muscle ilio-psoas 0
Ë Muscle sartonus
1couturier)
, Ner" fémoral
• A tere circonflexe
i) laterale de la cuisse
Cl Rameau ascendant
" de l'artère circon-
flexe latérale de la
CUISSe
1oRameau descen-
dcmt de l'artère
orconflexe latérale
de la cuisse
11 Muscle droit de la
/
om
~,.,u1sse (quadriceps)
12 Muscle vaste
rnedial (quadriceps)
13 Muscle vaste 1
e .c
in
(q _.adriceps)
ec
(sectionné)
em
15 Artere fémorale
(sectiOnnée)
rd
1i Nerf obturateur
so
18 Artere profonde de
la cuisse
e
.tr
19 Rameau ascendant
w
de 'artère circon-
w
flexe médiale de la
w
CUISSe
://
20 Artere circonflexe
tp
r1ed1ale de la cuisse
21 Muscle long
ht
'ldducteur
22 Muscle gracile
23 Nerf saphène
24 Part1e distale de la
'r1m1na vasto- aLJLJUL,-
tona
321
1 13
10
3
,,
12
17
2
22
4
7
14
15
18 16
/
8
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19 23
7
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24
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om
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in
ec
ed
em
--
I:=::J Nerf ulnaire
rd
c::J
.tr
Nerf médian
w
w
w
' 323
DERMATOMES, MYOTOMES ET
SCLÉROTOMES DU MEMBRE INFÉRIEUft
(d 'après O. Jochum et L. Delaunay)
avec l'aimable autorisation des Laboratoires AstraZeneca France
/
c om
e.
in
ec
ed
m
de
324
NEUROSTIMULATION
NDICATIONS _
1
. neurostimulation est indiquée pour repérer et bloquer un nerf moteur. Elle
)\ inutile quand le nerf est purement sensitif au site de stimulation. L'asso-
~~11011 neurostimulation-échoguidage est envisageable.
MATERIEL
, Neurostimulateur permettant d'afficher et de moduler de façon précise l'in-
tens.té du courant électrique délivré.
, ut 111snnt un courant de faible intensité, délivré sous formes d'impulsions
carrees, de durée très brève (1 00 à 150 1-JS) ne recrutant pas les fibres de
la douleur mais uniquement les fibres motrices. Cependant, la mobilisation
d'un foyer de fracture est douloureuse.
, Les stimulateurs de curarisation utilisent des intensités 10 fois plus impor-
tantes que les neurostimulateurs d'ALR.
, un neurostimulateur affichant clairement l'impédance mesurée à la pointe
de l'niguille est indispensable, une baisse brutale de l'impédance évoquant
unAposition intravasculaire de l'aiguille. L'augmentation de l'impédance en
cours d'injection évoquant une injection intraneurale .
/
• L'intensité réellement délivrée à la pointe de l'aiguille doit être affichée. Elle
om
peut être très différente de la valeur de consigne demandée.
RÉALISATION _
e .c
in
• Sedat1on titrée et adaptée si besoin.
ec
trode négative noire est reliée à l'aiguille (Noir, Needle, Négatif, Nerf). L'in-
em
RÉALISATION PRATIQUE
w
-------------------------------
w
tion chn1que. Seule doit être retenue I'IMS (Intensité Minimale de Stimulation},
://
1
ntens1te en dessous de laquelle la stimulation électrique ne provoque plus de
tp
reponse motrice identifiable. L'IMS peut être très différente de 0,5 mA pour
ht
L Echographîe et _Neurostimulation J
•
Exploration échographique préliminaire large et systématique
•
Echographie •
Neurostimulation
/
sibilité de la neurostimulation
c om
e.
Hydrolocalisation avec du G5%
in
ec
f
de
[
w
-.~
w
://
Visualisation d u fluide
hypoéchogène
326
1
sYsTÉMATISATION DU PLEXUS BRACHIAL .
Nerf cutané
ulnaire
médial
de J'avant-bras bras
/
om
Organisation fonctionnelle du plexus brachial.
(P. Zetlaoui)
e.c
in
ec
ed
em
rd
soe
SS. N. suprascapulaire
.tr
Ax: N. axillaire
w
R N. radial
w
MC: N. musculocutané
w
U: N. ulnaire
://
/
om
-~;........;:~oor------ Muscle stemo
cléido-mastoïden
c
e.
Point de
in
ponction
ec
ed
m
Muscles scalènes
de
or
es
.tr
ÉCHOGUIDAGE _ _ __
w
://
328
Bloc interscalénique échoguidé. Abord postéro-antérieur
NEUROSTIMULATION _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
, Pat1ent en décubitus dorsal, tête légèrement tournée du côté opposé à
celui de la ponction. En lui demandant de lever la tête, on repère le bord
posterieur du sterno-cleïdo-mastoïdien en arrière duquel on palpe le sca-
lène antérieur puis, en continuant en arrière le défilé des scalènes.
, Le point de ponction est situé juste en avant
/
om
de la veine jugulaire externe là où elle croise
le défilé des scalènes. Si elle n'est pas
visible, il faut tracer une horizontale à partir
e .c
du cartilage cricoïde.
in
329
BLOC SUPRACLAVICULAIRE
INDICATIONS _ __
Toute chirurgie du membre supérieur; le bloc chirurgical de l'épaule est inr.n..._
tant. -- 18-
REPÈRES _____________________
• Le bord latéral du chef latéral du sterno-cléido-mastoïdien.
• La clavicule et l'artère subclavière.
/
c om
Bloc sus-claviculaire. Rapports anatomiques et repères de ponction
e.
selon la technique de L-J. Dupré
in
AVANTAGES
ec
ÉCHOGUIDAGE
es
Repères
• La sonde est placée dans la fosse supraclaviculaire, parallèle à la clavicule.
L'exploration. réalisée dans le sens antéro-postérieur, recherche :
-Le plexus brachial souvent visualisé sous la forme d'une grappe.
-Parfois coupé en deux par une artère.
- La première côte et la plèvre (glissement pleural). ..
- Et la racine CB que l'on voit souvent apparaître quand la sonde est dirigée
en postérieure. . f1
• L'exploration par Doppler couleur est indispensable pour repérer et évit
les nombreux vaisseaux présents dans la région. .
• On repère le plexus brachial dans la zone latérale à l'artère sous-clavièr8
(2 ou 3 cercles hypoéchogènes).
165
• On choisit un plan de ponction comprenant la première côte et évitant
vaisseaux.
Direction de l'aiguille té(8l
• Soit abord '' dans le plan •• de la sonde, vers le plexus brachial, de la
vers médial, soit abord" hors du plan "• antéropostérieur.
• Selon les habitudes. on peut s'aider de la neurostimulation.
• Injection de 20 ml d 'AL autour des formations nerveuses.
330
ht
tp
://
w
w
w
.tr
es
ord
em
ed
ec
in
e.c
om
/
BLOC INFRACLAVICULAIRE
----........
INDICATIONS - - - - - - - -- - -- - - ---
Toute chirurgie du membre supérieur sous le tiers moyen de l'humérus
Technique non recommandée pour la chirurgie de l'épaule. ·
Alternative au bloc axillaire ou bloc au canal huméral.
ANATOMIE _ __ _ ______ _______________
Dans la région infraclaviculaire,
les 3 divisions du plexus bra- Bloc infraclaviculaire:
chial (supérieur, moyen et infé- rapports anatomiques.
rieur) se rejoignent et accom-
pagnent les vaisseaux sous-
claviers au sein d'un espace
Zone
vasculo-nerveux avant de se Apophyse d'injection
scinder en différents nerfs. On coracoide
/
• Pas de mobilisation du membœ
om
supérieur pour la réalisation du
bloc.
c
e.
• Possibilité de compléter en dista-
in
lrté le bloc en cas d'échec partiel.
ec
à l'axe de la ponction.
de
RISQUES _ __ _ __ _ _
or
ÉCHOGUIDAGE
w
332
c1ble est le faisceau postérieur; la position du biseau de l'aiguille est
' L.~ntrôlee par hydrolocalisation.
c··njection de 25 à 30 ml, visualisée en continu, doit diffuser de chaque côté
' L~ ta1sceau postérieur vers les faisceaux latéral et médial.
~ l a tin de la procédure, il est nécessaire de vérifier l'absence de pneumo-
' thorax, par la persistance du glissement pleural.
NEtJAOSTIMULATION (VOIE DE MINVILLE}
Repères
En 11aut. le bord inférieur de la clavicule.
: En dehors, l'apophyse coracoïde est un repère anatomique osseux facile-
ment palpable, y compris chez le sujet obèse.
rechn
, on decntqu.e .1c1. un ab ord coraco1"d'1en a. 1 ponct'1on et 2 .lnJec
. t'1ons.
, patient en décubitus dorsal, la tête tournée du côté opposé à l'anesthésie.
, Membre laissé <<en position du traumatisé·· : bras le long du corps, coude
nechl, avant-bras reposant sur l'abdomen.
, une aiguille de 80 mm est nécessaire.
, La ponction se fait après anesthésie locale de la région à 1 cm sous la
clav1cule et 1 cm médialement à l'apophyse coracoïde, en direction de la
tosse axillaire (angle de 45° environ).
/
om
, La première réponse motrice recherchée est de type " musculocutané ,,
(fiex1on du coude par contraction du biceps). Une première injection de 8
e .c
à 10 ml d'anesthésique local est réalisée sur ce nerf après un test d'as-
piratron. En fait, le nerf musculocutané quitte souvent la gaine vasculo-
in
neNeuse à la hauteur de l'apophyse coracoïde, d'où la nécessité de le
ec
Bloc infraclaviculaire
w
en neurostimualtion
w
w
://
tp
ht
BLoc CONTINU
----------------------------------
. Pour la pose d'un cathéter d'analgésie, le point de ponction est plus
lfledian (sous le milieu de la clavicule) et l'aiguille inclinée à 45° afin d'abor-
der le plexus plus tangentiellement et de cathétériser la gaine vasculo-
nerveuse. En neurostimulation, le cathéter est placé sur une réponse
, motrice radiale.
lnterêts: fixation aisée du cathéter à la peau; risque septique faible dans
Cette région; faible risque de déplacement lors de la mobilisation du bras.
333
BLOC AXILLAIRE
INDICATIONS
Chirurgie de la main, de l'avant-bras et du 1/ 3 inférieur du bras inch•~
coude. ~~l~
AVANTAGES
-----
• Pas de risque de pneumothorax.
INCONVÉNIENTS _
• Le moignon de l'épaule n'est pas bloqué.
• Contre-indiqué en cas d 'adénite de l'aisselle.
/
om
Nerf médian - - - ----ci
Artère brachiale
c
e.
Nerf ulnaire (cub1tal)
in
INSTALLATION
de
ÉCHOGUIDAGE
es
préférence par le nerf radial, le plus profond, qui repose sur le tendon clJ
muscle grand dorsal.
• Les autres nerfs sont bloqués sans ordre particulier.
• Le nerf musculocutané est exploré d'aval en amont. S'il «remonte» Vf!IS
le nerf médian, son blocage sélectif n'est pas nécessaire; sinon, il sera
bloqué de façon sélective en arrière du muscle biceps brachial.
• Un volume de 4 à 6 ml par nerf est suffisant.
334
...
Llf~OSTIMULATION - -- - -- - - - - - -- -
~e ctiOO
porl nerf médian, repère principal, est recherché à proximité de l'artère.
8
' l- 18 nerf médian n'est pas palpé, le point de ponction se situe là où l'artère
5
' illa1re est le mieux perçue dans le creux axillaire.
~ponction est réalisée avec une aiguille de 50 mm à biseau court avec un
' L.ngle de 10 à 20° par rapport au plan cutané sur une distance de quelques
~illirnetres , en se dirigeant vers le nerf médian, le plus souvent au-dessus
de l'artère (1).
progression lente, parallèle au paquet vasculo-nerveux. Le franchissement
' de la gaine,, est (habituellement) perçu.
, par voie axillaire, le taux de réussite du bloc augmente avec le nombre de
nerfs bloqués. Le nerf musculo-cutané est bloqué hors de la gaine (2).
, Le bloc est complété par une infiltration sous-cutanée pour bloquer les
nerfs cutané médial du bras et de l'avant-bras (3).
Réponses en neurostimulation
, Nerf médian: stimulation des muscles palmaires et identification des mou -
vements des 2 tendons palmaires (flexion des doigts+ flexion du poignet).
, Nerf ulnaire: stimulation du muscle fléchisseur ulnaire du carpe + flexion du
4 et 5 doigt + adduction du pouce.
/
om
, Nerf radial: stimulation des muscles de la loge postérieure de l'avant-bras et
particulièrement du long extenseur du pouce (extension du poignet et des
doigts).
, Nerf musculocutané: contraction du biceps brachial.
.c
e
in
ec
ed
em
rd
e so
.tr
w
w
... 335
BLOC AU CANAL BRACHIAL
ANATOMIE _____________________________
Au niveau du canal brachial, les 5 nerfs de l'avant-bras et de la~
être repérés spécifiquement et bloqués individuellement. ~
INDICATIONS
Toute chirurgie du membre supérieur du coude à la main.
REPÈRES _________
L'artère brachiale à la jonction tiers supérieur-tiers m~
Nerf musculo-cutané
Ext érieur
Nerf médian
/
om
r--- - Veine basilique
- - - Artère brachiale
c
e.
Nerf radial
in
Nerf ulnaire (cubital)
ec
~ Nerf cutané
ed
médial du bras et
de l'avant-bras
m
de
lntériew
or
es
.tr
AVANTAGES
://
RISQUE ____________________________________ ~
ht
/
om
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so
PLEXUS BRACHIAL
w
En chirurgie de la main quel que soit le site d'injection, mais surtout pour la
://
337
ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE
INTRAVEINEUSE (ALRIV)
MEMBRE SUPÉRIEUR
Indications
• Chirurgie de la main et de l'avant-bras dont la durée est inférieure à
90
• Intérêt chez le patient «estomac plein», allergique, asthmatique, ASA ~
3
• Chirurgie ambulatoire. 4.
Contre-indications
• Occlusion artérielle inefficace possible: grand obèse, calcifications artériales
• Artérite ou ischémie aiguë du membre à opérer.
• Existence d'une fistule artério-veineuse: en revanche la mise en place d'1.1
shunt de Scribner est une indication. n
Contre-indications relatives
• Pathologies septiques de la main ou de l'avant-bras (efficacité diminUée).
• BAV de deuxième ou troisième degré non appareillé.
• Drépanocytose.
Prémédication
/
om
• Son utilité est discutée pour la chirurgie ambulatoire.
• Prémédication adaptée sur table avec des doses titrées de midazolam.
c
e.
Exsanguination
in
• Mise en place d'un abord veineux de sécurité sur le membre opposé sans
ec
sion veineuse). L'injection est d'autant plus lente qu'elle est réalisée près du
coude.
• La dose recommandée est de 0,5 ml/kg de lidocaïne à 0,5 %. soit une
dose de 2,5 mg/kg de lidocaïne. .
• La bupivacaïne est strictement contre-indiquée. La mépivacaïne, la ropiVS·
caïne et la lévobupivacaïne ne sont pas recommandées.
• La canule est retirée après l'injection, et le membre est désinfecté~
que s'installe l'anesthésie. L'incision est possible 10 à 15 min après l'injeetiOO·
Le garrot sitlJé
• Lorsque le garrot proximal devient sensible, on gonfle le garrot dis~alvélflié
en zone anesthésiée, et l'on dégonfle le garrot proximal après a~o~-4W 18
la fiabilité du garrot distal. Dans tous les cas, il ne faut jamais deQ01 " .....
garrot avant 20 minutes.
A Le temps de garrot est compté à partir du gonflage du 1er ga~L-8
• Les ri.sques d'accidents toxiques culminent au dégonflage du ~arro · fi}
surveillance du scope est impérative à ce moment et durant les m1nut8S
suivent. L'02 nasal est maintenu pendant cette période. lwrl"
• Le membre opéré doit être laissé immobile pendant 30 minutes pour
la mise en circulation de la lidocaïne.
338
rt1 3 rques
~e . 18 bande Biflex® ou Velpeau est douloureuse (fracture de Pouteau-
, ~~nes). la surélévation du membre est maintenue 5 minutes et la bande
t 1nstallée à distance de la zone douloureuse.
e~bsence d'analgésie résiduelle à la levée du garrot constitue le principal
' l convénient de cette technique. Il est indispensable de débuter en pero-
1118ratoire l'analgésie postopératoire.
radJonction de clonidine 0,5 IJg/kg est recommandée par certains. Elle
' an1éliore la tolérance du garrot.
~isQues
pnncipal risque est le lâchage de garrot, responsable d'un bolus intravei-
·~x d'anesthésique local. Sa gravité est fonction du volume de l'anesthé-
~ue local injecté, depuis les acouphènes passagers jusqu'à la crise convul-
:.ve generalisée, voire à l'accident cardiaque. Le matériel de réanimation doit
érre 5ystematiqu:ment prêt pour une utilisation immédiate.
MEMBRE INFERIEUR
Les indications sont limitées à la cheville et au pied, avec un garrot placé au
r•veau du mollet, obligatoirement 5 cm en dessous de la tête du péroné pour
re pas comprimer le nerf péronier commun. Le volume injecté est le même
cu·au membre supérieur, soit 0,5 ml/kg de lidocaïne 0,5 % . La durée tolé-
/
om
rable du garrot est de 90 à 100 minutes.
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1
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0 .J
~ ~
339
BLOCS NERVEUX TRONCULAIRES:
GÉNÉRALITÉS
Les blocs nerveux tronculaires (médian, fémoral, tibial, ... ) peuvent ê~
isolément, associés entre eux, ou en complément d'une autre techniq~
Il s'agit de blocs nécessitant un délai d'installation de 5 à 15 minutes en~·
tian de la solution anesthésique choisie. Le bloc du nerf sciatique est t~·
plus long à s'installer pouvant nécessiter 30 min. ~
Dans pratiquement tous les cas il s'agit d'injection paravasculaire, ce
impose le respect de certaines précautions: Qû
• La nécessité absolue d'un test d'aspiration avant l'injection.
• L'emploi réfléchi et modéré des vasoconstricteurs, qui sont CClflt
indiqués chez l'artéritique et le diabétique et dans tous les cas d'inj~
sous-cutanée. Si on désire un bloc de longue durée, la ropivaca:ïne est
préférable dans ces cas.
• La localisation du nerf par la recherche de la paresthésie est à proscnre
l'échoguidage ou la neurostimulation sont conseillés. '
• L'injection doit toujours être lente et non douloureuse. Une injection dou.
loureuse impose l'arrêt immédiat et le repositionnement de l'aiguille.
/
om
SOLUTIONS ANESTHÉSIQUES UTILISABLES
c Latence
e.
Udocaïne 20 5min 60 à 90min
in
ec
10 à 25 min 6 à 10 h
de
10 à 20 min 8 à 12 h
or
es
.tr
w
w
w
DE LA MAIN
ht
radial
340
~LOC DU NERF MUSCULOCUTANÉ
~ OICATIONS _ _ _
1~ Jrgie ou analgésie dans le territoire d'innervation, seul ou en association
:n1rt un autre bloc tronculaire, ou en complément d 'un bloc du plexus bra-
~~ee,
,J.
part·culièrement par voie axillaire.
coNTA E-I NDICATIONS
. rune
.. JV
~NATOMIE __
nerlmusculocutané (C5-C7) assure la flexion de l'avant-bras sur le bras
~~eps brachial et coracobrachial) ainsi que l'innervation sensitive du bord
~~~rai cie l' avant-bras. Son territoire sensitif peut atteindre la main.
J •
BLOC OU NERF MUSCULOCUTANE DANS LE BRAS _
Laner quitte la gaine du plexus brachial au niveau de l'apophyse coracoïde.
D~ns la fosse axillaire, il a déjà quitté le plexus brachial pour traverser le corps
JU muscle coracobrachial, puis se place sous le corps du biceps brachial.
Échogu•dage
L'exploration se fait de distal en proximal. Le nerf musculocutané repéré sous
/
om
emuscle biceps est suivi le long de son trajet vers la fosse axillaire . A ce
~.eau . soit le nerf musculocutané rejoint le pole inférieur du nerf médian, et
Repérage échographique
://
technique de ponction.
tp
Neurostimulation
ht
Aucune.
ANATOMIE _
Le nerf radial croise l'humérus par derrière et rejoint la face antérieure du b
en dehors du tendon du biceps. ras
,_.;;.._ _ Artère brachiale
(humérale)
Nerf m édian
/
om
- Ëpicondyle
Échoguidage
or
• 4 à 5 ml sont suffisants.
w
w
://
tp
ht
Neurostimulation
Repères
• Décubitus dorsal, membre supérieur en abduction à 90° main en supinstiG"'
• Le repère principal est le bord latéral du tendon du biceps brachial.
• Le pli de flexion du coude.
Particularités
Blocage sensitif et moteur du nerf radial à l'avant-bras et à la main.
342
jque
fe011; o,nt de ponction est situé à 2 cm du bord latéral du tendon bicipital, 2 à
• ~en, au-dessus du pli de flexion du coude, dans la gouttière située entre le
3cdon du biceps et le corps du muscle brachioradial (long supinateur).
t~;igudle est i.ntrod~ite en direction céph~lique. La r~cherche du nerf .en
' l urostimulat1on do1t retrouver une extens1on des do1gts et une extens1on
nediale du carpe. Une flexion de l'avant-bras sur le bras est possible.
~à 7 ml de la solution d'AL choisie sont suffisants.
' ' ·emploi de solutions adrénalinées est à éviter en injection sous-cutanée.
,L
Dehors
/
om
Avant-bras Tendon du biceps Artère humérale
.c
e
Bras
in
Bloc du nerf radial au coude.
ec
ed
Échoguidage
e
Infiltration
w
0Cal par une infiltration sous-cutanée " qui laisse sa trace " · L'aiguille (23G,
1
50 mm) est introduite vers la face antérieure, puis vers la face postérieure
de 1avant-bras et 3 ml (x 2) de la solution choisie sont injectés.
/
c om
e.
in
Ab ord d u m édian
ec
au coude
ed
m
de
or
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Neurostimulation
.tr
Technique
w
• Repérer l'artère dans son trajet brachial. L'aiguille est introduite tangentiel-
w
solution choisie.
tp
Artère
brachiale
Avant-bras Bras
(face interne)
Bloc du nerf médian au coude : rapports anatomiques et repère de
ponction (Coupe du coude au niveau de l'olécrâne).
344
oC DU NERF MÉDIAN AU POIGNET -------~
e~ oguidage
~c~ nerf médian est repéré au % distal de l'avant-bras, entre les tendons
1 lB ·
lf11a1res.
pa Doppler retrouve parfois l'artère médiane dans l'espace du nerf.
' l~bord peut être dans le plan ou hors du plan, 4 à 5 ml sont suffisants.
1 l
/
om
Neurostimulation
Technique
e .c
in
• Les repères sont constitués par les tendons des muscles long palmaire et
ec
' S1la branche thénarienne n'est pas bloquée, une injection sous-cutanée à
ht
345
BLOC DU NERF ULNAIRE (CUBITA~
---.........___
INDICATIONS
Chirurgie ou analgésie dans le territoire d'innervation, (cf. schéma), isa~An.... -
ou en association avec un autre bloc tronculaire ou en complément d'~~·~
cage du plexus brachial, particulièrement par voie interscalénique. bio.
CONTRE-INDICATIONS -----------~
Aucune.
ANATOMIE _ _
Le nerf ulnaire est issu des racines de C6-D1. Son territoire sensitif CtJtané
n'intéresse que le bord médial de la main et la face dorsale des d ·
jusqu'au niveau de la première phalange. Son innervation profonde, mu:~
laire et osseuse, est plus importante, de l'articulation du coude à l'éminence
thénar, concernant les muscles adducteur et court fléchisseur du P<>uce
ainsi que tous les muscles interosseux de la face dorsale de la main. '
/
c om
e.
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ec
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de
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es
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w
Échoguidage
ht
346
urostimulation
~e nerf est abordé 2 à 3 cm en aval de la gouttière.
' ~~ 1 gu 1 11e est introduite presque tangentiellement au plan cutané, à une pro-
, 1.. ndeur de 1,5 à 2 cm.
8
~ neurostimulation recherche une inclinaison cubitale du carpe et/ou
' ne flexion des 4ème et s eme doigts. Une flexion palmaire du pouce est une
ueponse possible par stimulation du nerf du muscle adducteur du pouce et
~e ta1sceau profond du court fléchisseur. On injecte 5 à 8 ml d'AL.
eL.OC OU NERF ULNAIRE AU POIGNET - - -- ----
fchoguidage
, La sonde est placée sur la face antéro-médiale du poignet.
, Le nerf est repéré à proximité de l'artère cubitale (Doppler couleur), en
arnère du plan du muscle fléchisseur ulnaire du carpe et de son tendon.
, Le bloc est réalisé dans le plan avec 4 à 5 ml de la solution choisie.
/
om
e .c
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rd
Neurostimulation
w
Nerf ulnaire
347
ANESTHESIE INTRATHECALE DES DOl
ANATOMIE
• Les nerfs collatéraux palmaires innervent la face palmaire de tous les ck....
et la face dorsale des 2eme et 3éme phalanges. ~
• Les nerfs collatéraux dorsaux innervent toute la face dorsale 1er et du
doigt et la face dorsale de la première phalange des 2e•ne, 3 ème et 4ème .s-..
• Les gaines des tendons fléchisseurs enveloppent les tendons des ~
fléchisseurs des 2eme, 3eme et 4eme doigts. Les nerfs collatéraux chern·
de chaque côté de cette gaine. Ainsi l'anesthésie intrathécale dans la~
des fléchisseurs intéresse surtout les 2 eme, 3 eme et 4 ème doigts.
• Il existe une gaine du tendon fléchisseur du pouce, mais elle est difftcla à
atteindre, sauf en échoguidage .
.Â. Le pouce est bloqué par un abord des nerfs radial et médian,
.Â. Le s• doigt est bloqué par un abord du nerf cubital au poignet.
INDICATIONS
• Anesthésie-analgésie prolongée pour chirurgie de courte durée des dOigts
• Anesthésie pour panaris et chirurgie ambulatoire des doigts. ·
TECHNIQUE __________________________________
/
om
• Asepsie draconienne.
• Utilisation d'une aiguille de type intradermique (26,5G, 12 mm de long),
c
non montée sur la seringue.
e.
in
• La ponction et l'injection sont plus ou moins douloureuses; le patient dott
ec
en être prévenu.
• Ponction au niveau de l'articulation métacarpo-phalangienne, en regard du
ed
• Quand l'aiguille est en place dans les tendons, les mouvements du doigt
de
entraînent sa mobilisation.
• L'aiguille est alors retirée de 1 mm, et on injecte facilement 3 à 4 ml de
or
348
onction est réalisée " dans le plan ,, ou " hors du plan "• ce qui est plus
, t..8 ~e. L'abord juste latéral au tendon permet de ne pas le transfixier, ce qui
taC' erve son intégrité. Une aiguille plus longue (30 mm) est nécessaire pour
presbord dans le plan, une aiguille courte suffit à un abord hors du plan.
v~ ~eetion de liquide (sérum salé isotonique au début, ou solution anes-
, t.~:ique locale) permet de savoir si l'extrémité de l'aiguille est à proximité
1
tt dans la gaine, ce qui est facilement visualisé par son élargissement au
ouurs de l'injection. 4 à 5 ml sont injectés. La bonne position de l'aiguille
cOt confirmée par l'élargissement du halo anéchogène entourant les deux
esfldons. Sinon l'aiguille est reposit ionnée.
, ~a bonne diffusion dans la gaine est observée au cours de l'injection.
Aiguille
/
om
e .c
Bloc intrathécal du doigt. Les 2 tendons sont facilement repérés.
in
L'artère interdigitale est latérale aux tendons. Le nerf est à côté de
ec
LIMITES
rd
349
PLEXUS LOMBO-SACRÉ:
ORGANISATION GÉNÉRALE
12
/
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e.
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de
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://
tp
ht
1 : Nerf subcostal
14 ..,..;...,.. 2 : Nerf ilia-hypogastrique
3 : Nerf ilio-inguinal
4: Nerf génito fémoral
12 13 5: Nerf cutané latéral de la cuisse
10 11 6 : Nerf fémoral
7 : Nerf obturateur
8: Nerf glutéal supérieur
9: Nerf glutéal inférieur
10: Nerf péronier commun
11 : Nerf tibial
12 : Nerf cutané post de la cuiSSS
13 : Nerf pudendal
14 : Nerf sciatique
350
PLEXUS LOMBO-SACRÉ :
ORGANISATION GÉNÉRALE
/
om
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eso
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w
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tp
ht
351
BLOC DU PLEXUS LOMBAIRE
Le plexus lombaire donne de l'extérieur vers l'intérieur, les nerfs cutané~
de la cuisse, fémoral et obturateur. Ils innervent la face antérieure et latérale
de la cuisse et le bord médial du genou et de la jambe.
INDICATIONS _ _
• L'intérêt majeur est la chirurgie du membre inférieur lorsqu'il est assOCié
avec le bloc du nerf sciatique.
RÉALISATION
Échoguidage
• Le patient est en décubitus ventral ou latéral. On utilise une sonde ClJ".
viligne 2-5 MHz placée 2 à 3 cm latéralement à la ligne des épineuses
(L2-L4) pour visualiser les processus transverses. Entre les ombres acaus-
tiques de ces processus, se trouve le muscle psoas, dans le corps duquel
est visualisée une racine du plexus lombaire, à 6-8 cm de profondeur, saua
forme d'une ligne blanche hyperéchogène (en coup d'ongle). Le Doppler
couleur recherche une branche artérielle qui aide au repérage de la racine.
• La ponction est réalisée dans le plan (en direction céphalique) ou hors du
plan. L'hydrolocalisation est indispensable. La réalisation est difficile.
/
c om
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Neurostimulation
ht
/
om
Bloc du plexus lombaire par voie postérieure.
Rapports anatomiques et repères de ponction modifiés
.c
de Capdevila et coll. selon la technique de Winnie.
e
in
DROGUES 1 VOLUMES _ __
ec
DÉLAI D'INSTALLATION
w
w
Envrron 25 à 30 minutes.
w
COMPLICATIONS
://
tp
353
BLOC DU NERF SCIATIQUE
PAR VOIE PARASACRÉE
Il s'agit d'un bloc du plexus sacré plus que d'un bloc du nerf sciatiq~
mettant de bloquer en une seule injection les trois branches du nerf sci~~
dès leur émergence au niveau de l'échancrure sciatique. ·"'tUe
RAPPEL ANATOMIQUE _ _ _ _ __
• Le plexus sacré (tron~ lombosacré L4-L5 + S1-S3) profondément .
dans le petit bassin. Etroitement uni au plexus honteux, il est proche~
rectum. Il passe dans un espace délimité par l'aponévrose pelvienne
avant et en dedans, le muscle piriforme en arrière et le muscle obtu~
interne en dehors.
• Les vaisseaux hypogastriques sont proches, en particulier l'artère fessière
qui passe entre le tronc lombosacré et la 1" racine sacrée (artères S8Créas
latérales supérieure et inférieure, artères ischiatique et honteuse interne)
Tests d'aspiration et injections fractionnées sont importants. ·
TERRITOIRES BLOQUÉS _ __
Le plexus sacré innerve les régions supéro-interne et inféra-médiane ete la
/
fesse. Il innerve la face postérieure de la cuisse. En aval, le territoire d'inner.
om
vation correspond à celui du nerf sciatique. Extension possible mais incons-
tante au nerf obturateur et au plexus honteux homolatéral.
c
e.
CONTRE-INDICATIONS SPÉCIFIQUES - - - - -- - -
in
INDICATIONS _ _
m
lombaire.
w
MATÉRIEL _ _
w
w
INSTALLATION DU PATIENT
ht
354
e contact osseux (os iliaque ou sacrum) impose de retirer l'aiguille et de la
' LéOnenter en direction caudale sans dépasser de plus de 2 cm la profon-
~eur à laquelle a eu lieu ce contact.
uNE SEULE RÉPONSE DISTALE EST SUFFISANTE
, gonnesl . d u con t'1ngent peron1
_Sttn1U at1on , .er commun : contraction. d es musc1es d e
la loge antéro-externe de la jambe et flexion dorsale du pied et des orteils
ou eversion du pied.
_Stimulation du contingent tibial: contraction des muscles de la loge pos-
teneure de la jambe et flexion plantaire des orteils, inversion du pied.
, Mauvaises
_une réponse dans la fesse doit être abandonnée à la recherche d'une
des deux réponses distales. Il faut réorienter l'aiguille plus latéralement.
une contraction des muscles de la loge partie postérieure de la cuisse
n'est pas acceptable.
_Une réponse en abduction légère de la cuisse peut traduire deux éventualités:
. La stimulation du muscle piriforme et informe de la proximité immédiate
du plexus p lus profondément situé .
. La stimulation du muscle obturateur interne. La ponction est trop laté-
rale. L' aiguille est alors retirée et réorientée de 5° médialement.
• une reponse en adduction de la cuisse traduit une ponction trop profonde
/
om
et correspond à la stimulation du nerf obturateur.
COMPLICATIONS e .c
Potentiellement nombreuses, elles ne sont pas toutes rapportées dans la
in
litterature: ponction de l'uretère (ponction trop profonde), ponction du
ec
355
BLOCS DU NERF SCIATIQUE
PAR VOIES GLUTÉALES ET SUBGLUT
ANATOMIE
• Le nerf sciatique est constitué de fibres issues de toutes les racines COn\.
posant le plexus sacré. Il quitte le bassin par la grande échancrure SCia-
tique. Il est accompagné à la fesse par le nerf fémoral cutané postériet.r
(sensitiD et le nerf glutéal inférieur (moteur du grand fessier).
• Dans la fesse, le nerf sciatique se localise entre la tubérosité ischiatique Il
le grand trochanter, puis il descend en ligne droite vers la fosse poplitée.
• Plus ou moins haut au cours de ce trajet à la cuisse, il se divise en
ses 2 branches terminales, les nerfs tibial et péronier commun.
INDICATIONS _ _
• Anesthésie et analgésie du membre inférieur.
- Isolé: pied.
- En association avec d'autres blocs: tout le membre inférieur.
REPÈRES DE PONCTION POUR LES VOIES GLUTÉALES
- --
• Patient en décubitus latéral, côté à bloquer vers le haut, cuisse fiéchie à
/
om
135-140°, genou fiéchi à 90°. Dans la bonne position, l'axe du fémur passe
par l'épine iliaque postéro-supérieure (EIPS). Sont repérés successivement
c
e.
et marqués sur la peau: le bord supérieur du grand trochanter, I'EIPS, et le
in
hiatus sacro-coccyg1en.
ec
droite.
es
graphie.
w
w
w
://
Grand trochanter
tp
ht
Epine iliaque L
postéro-supérieure-
l
Hiatus sacre-
coccygien
... 356
Nerf sciatique glutéal : repères de ponction.
/
om
• L'aiguille de 100 mm à biseau court est introduite perpendiculairement
8U plan cutané. Après une progression de 4 à 6 cm, une contraction des
.c
muscles de la fesse traduit la proximité du nerf glutéal inférieur au contact
e
in
du nerf fémoral cutané postérieur (purement sensitif).
ec
grand sciatique, avant le contact osseux qui doit être évité. Deux réponses
so
son t possibles:
e
Bord postérieur
du sommet du
grand trochanter
/
BLOC NERF SCIATIQUE VOIE SUBGLUTÉALE
om
• Technique échoguidée avec ou sans neurostimulateur.
c
• La région subglutéale permet le meilleur repérage échographique du nert
e.
sciatique dans l'espace subglutéal. Cet espace est situé au niveau du
in
• Patient en décubitus ventral OtJ lAtéral (côté à bloquer vers le haut, cuisse
m
• Ponction: aiguille de 150 ou 100 mm, dans le plan pour un abord latéro-
.tr
vasculaire faible.
tp
ht
358
ftOGUES _ _
0
Le choix entre les différentes solutions anesthésiques dépend de la durée
' souhaitée du bloc.. . . . . , .
En raison d'une fa1ble resorpt1on locale, le bloc du nerf sc1at1que est gene-
' ralernent prolongé.
, L'adjonction. de clonidine (0,5 1-Jg/kg) améliore la qualité du bloc et en pro-
10nge la duree.
oéLAI D'INSTALLATION _
Le nerf sciatique étant le plus volumineux de l'organisme, le délai d'installa-
tion peut être long, variant entre 15 et 30 min.
BLOCS DU SCIATIQUE
PAR VOIES ANTÉRIEURES
VOIE ANTÉRIEURE DE DELAUNAY ET CHELLY
Avantage
, Pas de mobilisation du patient en traumatologie.
/
, Une seule ponction pour bloc sciatique et bloc fémoral associé.
om
Technique du bloc sciatique
e .c
, Le patient est en décubitus dorsal, le membre inférieur à bloquer en rota-
tion externe, pour dégager le nerf sciatique par rapport au petit trochanter.
in
• Repérer et marquer sur la peau I'EIAS et l'épine du pubis, que l'on relie par
ec
EIAS
1T· r.hanter
Coupe transversale
au niveau du point de ponction
Bloc du nerf sciatique par voie de Delaunay et Chelly:
rapports anatomiques et repère de ponction.
359
Avantages
• Facilité des repères.
• En cas de bibloc fémoral + sciatique, le nerf fémoral est facilement 10Calaê
à partir du même point de ponction.
Inconvénients
• Comme pour toutes les voies antérieures, le nerf fémoral cutané postêriett
n'est pas bloqué.
• La ponction passe toujours à proximité du nerf fémoral et la même Pru.
denee est exigée dans les premiers centimètres de la progression de
l'aiguille.
VOIE ANTÉRIEURE DE VAN ELSTRAETE
Technique
• Patient en décubitus dorsal, le membre inférieur en rotation externe. Anes.
thésie locale du point de ponction.
• Repères: le pli de fiexion de la cuisse et l'artère fémorale. Le point de pane.
tion est situé 25 mm en dessous du pli de flexion de la cuisse et 25 mm en
dedans des battements de l'artère fémorale.
• L'aiguille de 150 mm doit être dirigée avec un angle de 10 à 15° en dirac.
ti on latérale, pour atteindre le nerf après une progression moyenne de 1os ±
/
18mm.
c om
e.
in
ec
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w
w
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tp
ht
.. 360
BLOC DU NERF SCIATIQUE
DANS LA FOSSE POPLITÉE
INDICATIONS - - - - - - - - - - - - - - - --
, Bloc sensitive-moteur de la jambe (sauf face médiale) et de tout le pied.
, Anesthésie et analgésie de la jambe, de la cheville et du pied, en associa-
tion avec un bloc du nerf saphène.
, Analgésie postopératoire après chirurgie du pied et de la cheville.
, Analgésie pour les douleurs vasculaires chroniques du pied.
particularités
, Avantage: possibilité de mettre en place un cathéter pour analgésie prolongée .
• Le nerf fémoral cutané postérieur n'est pas bloqué. Si un garrot de jambe
est utilisé, un bloc du nerf saphène est souhaitable.
ABORD POSTÉRIEUR (VOIE DE SINGELYN) _ __
[_'echoguidage aide le repérage par neurostimulation classique et repères cutanés.
Technique
• Patient en décubitus ventral. On lui demande de fléchir le genou, ce qui
permet de repérer et de dessiner sur la peau les 2 bords musculaires de la
/
fosse poplitée, muscle long biceps en dehors et muscles semi-tendineux
om
et semi-membraneux en dedans.
• Un bouton d'anesthésie locale est réalisé sur la bissectrice de l'angle des-
.c
Sine par ces 3 muscles, 10 à 12 cm au-dessus du pli de flexion poplité.
e
in
L'a1guille de 5 cm est introduite avec un angle de 45° dirigé vers le haut.
ec
avant sa bifurcation.
em
rd
eso
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repérage échographique
om
Technique
c
e.
• Patient en décubitus dorsal, genou fléchi pour mieux repérer le tendon du
in
biceps fémoral et la dépression située juste en avant. Puis la jambe est
ec
• L'aiguille esL dirigée en bas (vers le pied) et en arrière, surtout pas sur l.ll
m
Neurostimulation
w
/
om
sont recouverts par une structure aponévrotique dense, le fascia iliaca .
• La ponction est réalisée dans le plan, de latéral en médial (ou hors du plan).
.c
L'hydrolocalisation permet de décoller l'espace entre le fascia iliaca et le
e
in
muscle iliaque.
ec
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w
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tp
ht
363
DOUBLE RESSAUT - - - - - -- -
• Patient en décubitus dorsal.
• Le principal repère est le pli de flexion de la cuisse.
• Le point de ponction est situé dans la cuisse, 1 à 2 cm en dessous
jonction 1/ 3 externe- 213 interne de l'arcade fémorale, au bord inter:~
muscle sartorius (couturier). Cl!
• L'aiguille à biseau court est orientée en direction céphalique, surtout Sir
veut insérer un cathéter (kit de péridural). ())
• Après franchissement de la peau, on recherche les 2 résistances que
celle du fascia lata d'abord, puis celle plus sensible du fascia iliaca. ~
l'adulte, la distance varie entre 20 à 40 mm à partir du plan cutané.
• L'injection facile est réalisée en appliquant une pression juste en dessous
du point de ponction.
/
c om
e.
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VOLUME ET SOLUTION _ _ _ __
es
.tr
• Un volume de 0,4 ml/ kg est suffisant chez l'adulte. Il est plus importllll
chez l'enfant variant de 1 ml/kg (5 à 10 kg de poids corporel) à 0,5 ml/kg
w
w
EXTENSION DU BLOC - - - -- - - -- - -- -
ht
La qualité du bloc fémoral est similaire à celle obtenue avec le bloc fémoral
mais le bloc du nerf latéral cutané de cuisse est plus fréquent. Chez l'enf~t.
les branches supérieures du plexus lombaires (branche fémorale du génitO
fémoral) sont aussi bloquées.
364
BLOC DU NERF FÉMORAL
NDICATIONS _
1
Analgesie et/ou rééducation de la chirurgie majeure du genou.
' Analgésie de la fracture de la diaphyse fémorale, chirurgie de la face anté-
' eure et interne de la cuisse.
111
~ n1rgie du membre inférieur lorsqu'il est associé à un bloc sciatique. L'in-
, dtc1:ltton élect ive est la rééducation en chirurgie majeure du genou.
,ANATOMIE
, tssu du plexus lombaire (racines L 1, L2, L3, L4), innervation sensitive de la
face antérieure et interne du membre intérieur et de l'innervation motrice
des muscles extenseurs de la jambe et d'une partie des fléchisseurs de la
CUiSSe.
, Le nerf saphène (branche terminale du nerf fémoral), sensitif pur, innerve la
tace antéro-interne de la jambe jusqu'à la malléole médiale et d 'une partie
des téguments du genou (rameaux patellaires). Dans quelques cas, ce nerf
est responsable d'une partie de l'innervation de l'aspect médial du pied
1usqu'au niveau du gros orteil.
, Une extension du bloc est possible au nerf cutané latéral de cuisse.
/
om
e.c
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ec
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Nerf fémoral
em
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w
ÉCHOGUIDAGE - - - - -
tp
365
• Pose de la sonde de manière transversale au niveau pli inguinal, on~
l'artère fémorale, la veine fémorale et le nerf fémoral qui repose -~
muscle psoas, muscle iliaque et le fascia iliaca. On balaye la so~ la
haut en bas afin de visualiser la division du nerf fémoral qui peut 8~
au-dessus du ligament inguinal. · ......
• Ponction hors plan ou dans le plan avec un angle de 45° par rapPol't
plan cutané. Hydrolocalisation pour, au mieux, placer le biseau en~
du nerf. Un volume de 20 ml est suffisant.
• Tests d 'aspiration répétés (vaisseaux fémoraux et circonflexes).
POSE DU CATHÉTER SOUS ÉCHOGRAPHIE
• Meilleur positionnement du cathéter d'analgésie par rapport à la neui'OstJ.
mulation. L'intérêt de l'association des deux techniques n'est pas évident
• Patient en décubitus dorsal, membre inférieur en légère rotation externe. ·
• Repérage échographique, sonde placée transversalement.
• Pas de différence entre abords dans le plan (latéro-médial) ou hors du Pllrl
(médian). Hydrodissection avant d'introduire le cathéter d'analgésie.
• Aiguille de neurostimulation de 50 ou 80 mm de long à biseau court. Ponction
avec un angle de 45° par rapport au plan cutané pour un abord médian hors
du plan, ou tangentiel pour un abord latéral dans le plan.
• Le cathéter est introduit sur une distance maximale de 5 cm. Son opacifi.
/
om
cation non indispensable peut être utile.
• Les cathéters stimulants peuvent être introduits tant que la stimulation est
conservée.
c
e.
in
NEUROSTIMULATION _ _ _ _ _ _ _ - - - -- - -.
ec
/
• La sonde est placée
om
1ransversalement à la face
med1ale de la cuisse, et
recherche au Doppler
e .c
in
couleur l'artère fémorale.
ec
• 5 a 7 ml sont nécessaires
so
Que le nerf du vaste médial, nerf moteur stimulable. Les repères sont ceux
w
du vaste médial
/
c om
e.
in
latéral de la cuisse :
ed
repères échographiques
m
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RÉALISATION
.tr
Neri fémoral
/
medtale de la cuisse .
om
. La branche antérieure descend en avant du muscle court adducteur
qu'elle inneNe ainsi que les muscles long adducteur, pectiné (moitié
.c
laterale) et gracile. Elle donne des rameaux articulaires pour l'articulation
e
in
coxofémorale, et cutanés pour la région postéro-médiale du genou.
ec
ticulation du genou.
em
et variable.
so
ENECHOGUIDAGE ___________________________
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Cuisse
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DROGUES ET VOLUMES _ _
• Le choix des drogues va de la lidoca'ine 2 mg/ml pour la chirurgie ambula·
taire du genou. à la ropivacaïne 7,5 mg/ml pour l'analgésie prolongée.
• Chaque branche est bloquée avec 5 ml de la solution choisie.
• Un volume de 0,3 ml/kg est préconisé chez l'enfant.
EXTENSION DE l 'ANESTHÉSIE ET INDICATIONS ---~
• L'efficacité du bloc moteur du nerf obturateur est attestée par la diminutiOll
de la force d'adduction de la cuisse. Un bloc complet ne peut abolir t~e
l'adduction de la cuisse puisque le nerf sciatique participe à l'innervation
motrice des muscles adducteurs.
COMPLICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS - - -- -
• L injection intravasculaire et l'hématome par ponction des vaisseaux obtll·
rateurs sont possibles.
• Le bloc obturateur est contre-indiqué en cas d'infection périnéale. L8
névralgie obturatrice ou une lésion du nerf par la tête fœtale lors d:tll
accouchement difficile, en cas de fracture du pubis, après chirurgie génitO"
urinaire, après position de lithotomie sont des contre-indications relat;ve8-
370
BLOC DU PIED À LA CHEVILLE
t.J.ATOMIE - - - -- - - - - - - - -- -- - -
~ ped est 1nnerve
. ' par 5 nerfs :
1
~eLe nerf tibial (NT) aborde le pied en passant derrière l'artère tibiale posté-
' neure. en arrière de la malléole médiale où il abandonne la branche calca-
neenne. En passant sur la face plantaire du pied, il se divise en 2 branches
terflllnales, les nerfs plantaires médial et latéral.
, Le nerf sural (NSu) devient sous-cutané au-dessus de la malléole latérale
dernere laquelle il chemine.
, Le nerf péron ier profond (NPP) accompagne l'artère tibiale antérieure entre
les tendons des muscles extenseur propre de l'hallux et extenseur commun
des orteils. Sur le dos du pied, il se situe en dedans de l'artère pédieuse.
, Le nerf péronier superficiel (NPS) devient sous-cutané quelques cen-
111-netres au-dessus de la cheville puis se divise rapidement en plusieurs
branches cutanées. Il s'anastomose avec le nerf péronier profond et le
sural pour assurer l'innervation de la face dorsale du pied.
, Le nerf saphène (NSa), branche sensitive terminale du fémoral, devient
sous-cutané au tiers inférieur de jambe avec la veine saphène.
/
om
Nerf saphène
1 -~...;--
in
e Nerf péronier
.c
profond
Nerf tibial
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Nerf sural
eso
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tp
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Rameau
calcanéen
Nerf saphène
j:l. t
.~ 1'.:nt en décubitus dorsal, genou fléchi , la jambe à bloquer reposant sur
1
q '9 Jambe pour exposer la malléole médiale.
371
• Pour le NT: le point de ponction se trouve au bord médial du
d'Achille, l'aiguille étant dirigée vers le milieu de la malléole
neurostimulation, la réponse typique est une flexion plantaire des
échographie, le nerf est repéré en dedans et en arrière de l'artère
injecte 5 puis 2 ml d'AL. Au cours du retrait de l'aiguille on réalise
tration sous-cutanée jusqu'au tendon d'Achille pour le rameau~..............
• Le NSa est bloqué par une infiltration sous-cutanée, légèrement au-
de la malléole médiale, avec 3 à 4 ml de la même solution. En
on place un garrot en amont de la cheville pour mieux visualiser la
saphène. La sonde explore de dedans en dehors pour repérer le nert ftt•
est habituellement localisé à proximité de la veine. ' ...,.
/
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REMARQUES
w
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' Il. s'agit dans tous les cas d'injections péri-vasculaires: des tests d'aspira-
1 hon sont indispensables avant chaque injection.
• Le blocage du NSa n'est pas toujours indispensable.
SOLUTIONS ANESTHÉSIQUES
' Lldocaïne ou mépivacaïne 10 à 15 mg/ml non adrénalinée.
' Eiop,vacaïne 7,5 mg/ml ou lévobupivacaïne 5 mg/ml.
4
L.: otut1ons adrenallnees sont contre-tndiquées.
4
La clonidine permet de prolonger l'analgésie postopératoire de
~lu H heuros à la dose de 3 à 0,5 ~g/kg.
les AL de courte durée d'action sont indiqués en chirurgie ambulatoire.
373
CATHÉTERS POUR BLOCS PLEXIQU
OU TRONCULAIRES
INDICATIONS _ _ _ __ __
• Anesthésie de longue durée, anesthésies itératives (pansements, bnlée)
• Analgésie postopératoire. ·
MATÉRIEL _________________________________
• Kits spéciaux.
• Cathéters stimulants.
PRÉCAUTIONS - -- - - - - - - - - -- - - -- - -- -
• Habillage chirurgical dans tous les cas.
• Toutes les réinjections doivent être très lentes (5 min), pour allonger le Trnax
et limiter le pic sérique, en surveillant l'apparition des signes toxiques.
• L'utilisation de tubulures de couleur jaune (spécifique à I'ALR) est souhaitable
• L'opacification n'est pas systématique. Elle est envisagée en cas de~
inefficace ou de doute sur un trajet aberrant.
• L'efficacité d'un cathéter doit être établie avant la sortie de la SSPI.
UTILISATION EN ANESTHÉSIE
/
om
• Lidocaïne 10 à 20 mg/ml adrénalinée.
c
• Lévobupivacaïne (2 ,5 ou 5 mg/ml) ou ropivacaïne 7,5 mg/ml.
e.
• Première injection toujours réalisée par un médecin.
in
• Le volume sera fonction de la cible (de 5 à 7 ml pour un nerf unique à 20m
ec
Injections discontinues
.tr
374
~ ,
ANALGESIE INTRA-ARTICULAIRE
coNTRE-INDICATIONS _ _ _ __ _
·analgesie intra-articulaire entretenue par cathéter sur 48 h est déconseillée,
~sponsable d'une chondrotoxicité grave.
iNDICATIONS _ _ _
, Arthroscopies: genou (diagnostique, méniscectomie, ligamentoplastie).
, Epaule, hanche ... : peu d 'indications et peu d 'études.
, Analgésie pour arthrite aiguë inflammatoire non infectieuse.
coNTRE-INDICATIONS
Allergie aux anesthésiques locaux.
oROGUES UTILISÉES - - - -- - -- - -- - --
• Rop1vacaïne 7,5 mg/ml, ou lévobupivacaïne 5 mg/ ml.
, Morphine 3 à 5 mg.
, Clonidine: 50 ~g.
TECHNIQUE _ __ - - - - -- - _ _ _
• A la fin de la chirurgie, après l'arrêt de l'irrigation et avant l'ablation de
/
om
l'arthroscope, le chirurgien injecte un volume de 30 ml d'un mélange :
-Anesthésique local 20 ml.
. Morphine 3 à 5 mg dans 10 ml de sérum salé isotonique. .c
e
· Il est possible d'ajouter de la clonidine pour prolonger la durée d'action.
in
Clon1dine 1 ~g/kg - 24 h
so
Morphine 2h 24 h
e
.tr
COMPLICATIONS, INCIDENTS - - - - - - - - -- -
w
CONSEILS
ht
375
CONDUITE À TENIR DEVANT
UNE COMPLICATION NEUROLOGIQUE
APRÈS UNE ALR
La majorité (plus de 80 %) des complications neurologiques postopératOire&,
même après une ALR, est d'étiologie chirurgicale.
ÉVALUATION INITIALE
• L'examen neurologique initial du patient par l'anesthésiste et l'opératetJ-
est fondamental. Réalisé le plus précocement possible, il est consigné
dans le dossier du patient.
• Il décrit aussi précisément que possible, les constations cliniques. L'heure
de chaque examen clinique est consignée.
• Règles générales: la mise en œuvre de l'exploration électrophysiologique
ne dispense pas, lorsque cela est jugé nécessaire, d'explorations par ima.
gerie (scanner ou IRM notamment). Ces derniers examens sont d'ailleurs
généralement plus urgents. Dans tous les cas, une évaluation clinique pré-
coce, par un neurologue, de la situation lésionnelle est très importante. La
demande de consultation neurologique doit être centrée sur une descrip-
/
om
tion fine du trouble et non sur une discussion étiologique. Des évaluations
neurologiques ultérieures seront discutées au cas par cas.
c
e.
RECHERCHE D'ANTÉCÉDENTS ET/ OU DE FACTEURS
in
FAVORISANTS _ _
ec
CIRCONSTANCES _ _
es
• Position opératoire.
tp
/
3. LïRM est la technique iconographique la pl us performante. Elle doit être
om
utilisée quand elle est disponible. La TOM est moins performante: elle
ne se justifie qu'en l'absence d'IRM. Ces explorations iconographiques
.c
doivent être réalisées en urgence (moins de 8 h), dans le cas où elles
e
in
réveleraient une cause chirurgicalement curable.
ec
a l'anesthésie.
.tr
l
lDéficit
- neurologique
- postopératoire
T après anesthésie
r Examen clinique et neurologique simple
Iconographie simple
Urgence chirurgicale • RX F+P du membre concerné
Traitement adapté • Échographie
• TOM ou IRM si disponibles
t
Examen neurologique spécialisé précoce(< 48 h)
i
/
om
f
Biologie spécialisée
D . . 1 . •
escnptron c rnrque
N Il . 11
ouve e rconographje
c
e.
du trouble neurologique TOM, IRM
électrophysio~ogiques
in
ec
Explorations précoces(< 72 h) 0
ed
m
Traitement spécifique
de
• Gabapentine,
w
• Clonazépam
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tp
Physiothérapie
ht
• Immobilisation en
• Mobilisation
Mauvais pronostic
Surveillance à
Envisager neurolyse chirurgicale à dis
distance
378
...
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Nèrf infra-orbitaire
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1
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ANESTHÉSIE PÉRIBULBAIRE
ET CARONCULAIRE
INDICATIONS
• Anesthésie péribulbaire: toute la chirurgie de l'œil: segment antérieur
postérieur (décollement de rétine, électrocoagulation, etc.). 81
• Anesthésie caronculaire, sous ténonienne ou topique : cataracte avec
sans implant, trabéculectomie, ptérygion. OU
AVANTAGES
• Injection peu douloureuse.
• Faible augmentation de la pression intra-orbitaire.
• Risque faible de ponction du globe oculaire, vasculaire ou musculaire.
• Pas de risque d'atteinte du nerf optique, pas d'altération de la vision.
ANATOMIE _ __
La cavité orbitaire est divisée en deux parties.
L'espace rétrobulbaire ou intraconique
Centré par le nerf optique, il est délimité par les 4 muscles droits. Il contient
/
om
outre le nerf optique:
- L'artère et les veines ophtalmiques.
- Les nerfs moteurs oculaires commun et externe. c
e.
- La branche nasociliaire du nerf ophtalmique issue du V.
in
et du muscle ciliaire.
ed
mité entre par les parois de l'orbite, et l'espace intraconique. Il contient les
or
Espace péribulbaire
ou extra-conique
w
w
w
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tp
ht
Globe
r
Plancher Espace
de l'orbite ou extra-conique
380
~gène sous les champs durant l'intervention.
1
~ertc.uns préconisent une sédation par 10 à 20 mg de propofol.
1
Chez les patients qui présentent le risque de tousser (un peu) en peropé-
1 ato1re, une prémédication avec un morphinique (paracétamol + codëlne
~ans le service, ou sufentanil sur table) permet de minorer ce problème.
contre-indication de I'EMLA® au niveau des paupières.
1
1
une a1guille à ponction péribulbaire, de 30 mm, à biseau court.
Anesthésie de contact par oxybuprocaïne et collyre mydriatique.
: oesinfection_cutanée péri-oculaire à la Bétadine® ophtalmologique.
1
c 11amP troue.
ponction péribul~aire inférieure
1
Realisee en prem1er.
, ponction cutanée au bord inférieur de l'orbite au tiers externe. Au cours
de sa progression, le biseau de l'aiguille reste à distance du globe, ce qui
garantit sa position péribulbaire. Elle est introduite sur 30 mm au maximum
aLI bord de l'orbite.
, Apres un test d 'aspiration, injection lente de 6 à 8 ml d'AL. Cependant la
tens1on du globe est le meilleur critère de volume à injecter.
...
/
om
.c
e
in
ec
ed
1
em
• Elle n'est pas indispensable. Elle peut être réalisée après vérification de la
so
oculaire.
w
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tp
ht
PRECAUTIONS
11
------------------------------------------
• faut demander au patient de garder le globe immobile en position cen-
trale. Après chaque ponction, avant l'injection, on demande au patient
d'ouvrir les paupières et de mobiliser son œil dans 2 directions (dedans,
dehors). Ces mouvements ne doivent pas mobiliser l'aiguille.
' L'InJection doit être indolore ou peu sensible. Toute douleur importante doit
faire suspecter une ponction du globe oculaire et faire interrompre l'injection.
' La lidocaïne (pH acide) est douloureuse. Il faut injecter 1 ml de la solution
de lidocaïne et attendre 1 minute avant d 'injecter le volume total. La mépi-
vacaïne ou la ropivacaïne n'exposent pas à cet inconvénient.
381
VOLUME
• Le volume total peut être inférieur à 10 ml.
• Le volume maximal est déterminé par la palpation régulière du globe
sensation de la mise en tension de l'orbite. et la
• L'apparition d'un chémosis ne signifie pas que le volume injecté est s~
COMPRESSION PAR BALLONNET .
• Une compresse est posée sur les paupières et le ballon est mis en ~
sur l'œil. Pression de 30 mm Hg pendant 10 minutes, au maximum.
• A la s èrne min, le ballon est retiré pour vérifier la qualité de l'akinésie. Un COrt,..
plément de 5 ml peut être nécessaire puis le ballon est regonflé ~
5min.
SOLUTION ANESTHÉSIQUE LOCALE _ _
• Injection de mépivacaïne 20 mg/ml si durée de l'intervention< 60 min.
• La ropivacaïne à 7,5 mg/ml offre un bloc et une analgésie postopératOire
plus prolongée.
COMPLICATIONS - -- -- - -- -- -- - -- -
Elles sont exceptionnelles.
• Hématome au point de ponction, pouvant diffuser en péribulbaire ou SOUs·
conjonctival. La compression par le ballonnet doit alors être prolongée de
/
om
5 minutes pour limiter la diffusion de l'hématome.
• Les risques de ponction vasculaire ou d'embrochage d'un muscle sont
c
e.
très réduits par rapport à la rétrobulbaire. D'après la conférence d'experts
in
de la SFAR, il ne faut pas arrêter l'aspirine avant une APB.
ec
CONTRE-INDICATIONS
ed
l'hémostase.
ANESTHÉSIE CARONCULAIRE: TECHNIQUE _ __ _
or
es
s'éloigner du globe.
://
• De la même façon que pour l' APB : tests d'aspiration; injection lente; volume 6
tp
• Remarques: cette technique est souvent utilisée lorsque I'APB est insuffi-
sante (défaut d'analgésie mais surtout défaut d'akinésie).
Cette technique peut être utilisée en première intention.
A priori moins de risque de ponction oculaire + injection unique.
Caroncule
382
BLOC DU NERF MENTONNIER
NDICATIONS
1
,nesthesie obtenue intéresse, sur l'hémiface homolatérale:
)'La lèvre inférieure, le menton,
' Les muqueuses labiale et gingivale,
: Les u1crsives, les canines et les prémolaires inférieures (préférable par voie
endobuccale).
,ANATOMIE _
e nerf mentonnier est la branche terminale du nerf alvéolaire, qui vient du
~rf mandibulaire (V3). Quand il sort au niveau du foramen mentonnier, il se
divise en deux branches terminales, les nerfs mentonnier et incisif (dents).
RÉALISATION
, vo1es transcutanées :
_Le nerf est facilement repéré en échographie, en dessous de la commis-
sure labiale : ponction latéro-médiale, dans le plan sans pénétrer dans le
fora men.
. A ·aveugle: ponction 1 cm au-dessus et 1 cm en dehors du foramen
/
om
mentonnier, situé à l'aplomb de la prémolaire inférieure, direction en bas
et en dedans, sans pénétrer dans le canal.
.c
-Voie endobuccale: à l'apex de la première prémolaire en bas avec la
e
pointe de l'aiguille vers le foramen.
in
VOLUMES ET SOLUTION - -- - - - - - - -- - -
ed
de type terminale.
so
PARTICULARITÉS, CONTRE-INDICATIONS _ _ _ __ _ _
w
COMPLICATIONS - - - - - - - - - - - - -- -
ht
• Traumatisme direct du nerf par l'aiguille, qui est plus fréquent quand
l'aiguille pénètre dans le canal et déclenche une paresthésie.
~
~
~
~
~
.r.
g
3'
-;
....,_,__. "'
~
i
~
0
/
om
Pour la chirurgie de la lèvre supérieure, le bloc doit être bilatéral.
• Bloc par voie endobuccale: chirurgie dentaire et du sinus.
c
e.
TECHNIQUE
in
• Voie transcutanée: l'aiguille (25 mm, biseau court) est dirigée vers l'angle
ec
VOLUME ET SOLUTION
or
es
COMPLICATIONS
w
w
Exceptionnelles:
://
384
BLOC DU NERF FRONTAL
NDICATIONS _ _ __ __
1
tt1esie et analgésie cutanée pour la chirurgie du front, des paupières et
An85 . d
la rac1ne u nez.
~~ur la ch~rur~ie de la partie médiane du front et de la racine du nez, le bloc
t être bilateral.
JO1
ANATOMIE _ _ _
e neri frontal. branche terminale du V1 , inneNe la paupière supérieure et
;,emdront jusqu 'à la suture coronale.
58 divise en 3 branches :
, Ner' supratrochléaire: branche plus interne.
, Nerf supra-orbitaire médial.
, Le neri supra-orbitaire latéral.
REALISATION _ ___
, Bloc du nerf supra-trochléaire: le nerf se situe au niveau de l'incisure supra-
orb taire, palpée comme une encoche osseuse sur le bord supéromédial
de ·orbite, à proximité du nez. On pique au niveau de la bissectrice entre
/
la ligne sous les sourcils avec la ligne médiane qui divise le nez.
om
, Blocs des nerfs supra-orbitaires (médial et latéral) : les nerfs se situent au
niveau du rebord orbitaire supérieur, au niveau du foramen supra-orbitaire,
à l'aplomb de la pupille centrée. Pour les bloquer on pose le doigt sur
e .c
in
le foramen supra-orbitaire, on introduit l'aiguille 0,5 cm sous le rebord du
ec
une artériole qui accompagne le nerf. La ponction est réalisée dans le plan,
rd
• Les volumes varient de 2-3 ml pour chaque neri de chaque côté, ce qui fait
w
COMPLICATIONS _ _ _ - - -- - - -- - ---
Ptosis transitoire par diffusion vers le muscle orbiculaire.
Nerf supra-trochléaire
Nerf supra-
orbitalre médial
l -
Nerf supra-
orbitaire
latéral
385
ANATOMIE _ _ _ _ _ __ _
Le nerf maxillaire, rameau moyen du trijumeau, V2 , innerve la partie
du visage:
• Nerf ptérygopalatin : voile du palais et voûte palatine.
• Nerfs alvéolaires supérieurs: maxillaire supérieur et dents.
• Nerfs zygomatico-temporal et zygomatico-facial: face antéro-latérale
front et de la face. tt
• Nerf infra-orbitaire : la paupière inférieure, la partie médiale de la .IGue
l'hémi-lèvre supérieure et la partie postérieure des fosses nasales. ·
INDICATIONS
• Chirurgie maxillaire et nasopalatine.
• Douleurs chroniques.
• Contre-indiqué en cas de traitement anticoagulant ou antiagrégant.
TECHNIQUE
• Chercher le trou rond par voie transcutanée, qui se trouve dans le fond de
la fosse ptérygo-maxillaire.
• Piquer perpendiculairement au niveau de l'angle formé par le bord externe
de l'orbite et l'apophyse zygomatique.
/
• Avancer l'aiguille jusqu'au contact osseux (crête temporale du sphénoïde),
om
après on la réoriente en direction caudale et postérieure.
c
• Le fond de la fosse ptérygo-maxillaire se trouve à 4 cm de profondeur,
e.
5 mm sous le trou rond.
in
• La neurostimulation sensitive provoque des dysesthésies dans le territoie
ec
d'innervation.
ed
COMPLICATIONS _ __
w
w
/
om
plan cutané. A une profondeur de 3 cm, elle bute sur l'apophyse ptéry-
go'Jde. Elle est alors réorientée en haut et en arrière et vient sous le foramen
.c
ovale ou est réalisée l'injection après des tests d'aspiration.
e
in
• 11 est possible de placer un cathéter pour l'analgésie postopératoire.
ec
COMPLICATIONS - - - - -- -- --
e
.tr
/
om
• Les anses sont des rameaux anastomotiques que chaque racine enVOie à
la racine sous-jacente, de C1 à C2: anse de l'atlas; de C2 à C3: anse de
l'axis; de C3 à C4: 3 8 anse.
c
e.
• Le plexus cervical profond donne les nerfs moteurs des muscles du cou,
in
dont la branche descendante qui s'anastomose au nerf grand hypoglosse,
ec
\
Poonte de la'•
m
mastoïde -~------------~
\
de
or
es
.tr
w
w
w
://
Tubercule de
tp
Chassaignac
Muscle stemo-
ht
_ _ _,;cleido-mastoïdien
C6
1
Pointe ~ la
mastoïde
i srancne
~ :..--------.i~r-
- aur!CtJIIIil8
Branche
mastoïdienne · l Î
Point de poçj;_ion ~
/ n -~ -L ~~
Br~sus- ~
scapulaire"-, ,;>M;;c!è'SiarrJ?d-,..,
• 7 cleido-masto' ""'.
1
Bloc d e plexus c ervical profond et su perficiel. Repère d e p onction·
388
texus cervical superficiel
~e ~t 1 tue par 4branches (mastoïdienne, auriculaire, transverse, sus-scapu-
conl sensitives cutanées cervico-scapulaires. Elles deviennent superficielles
Jrerrière du bord postérieur du SCM, dans le point connu de Erb.
?l'la
-ECHNIOUE - - - - - - - -- - - - - -- --
f scope. pulsoxymètre, abord veineux. Matériel de réanimation disponible.
: patient en décubitus dorsal, la tête à plat tournée du côté opposé à celui
dB la ponction.
610
c du plexus cervical profond en neurostimulation
on relie par une droite la pointe de la mastoïde et le tubercule de Chassai-
' gnac (tubercule antérieur de la transverse de C6).
, La transverse de C4 est palpée au milieu de cette ligne.
, Apres anesthésie locale, l'aiguille (50 mm au maximum), est introduite
presque perpendiculairement au plan cutané avec une direction légère-
ment caudale. L'aiguille progresse sur 2 à 3 cm, jusqu'au contact osseux
avec la transverse, puis elle est dirigée légèrement en postérieur.
, on recherche en neurostimulation une réponse sur les muscles de l'épaule,
au rr11eux sur le muscle élévateur de la scapula.
, lnJeClton lente et fractionnée de 10 à 15 ml de la solution choisie.
/
Bloc du plexus cervical superficiel par infiltration
om
, Le potnt de ponction (point de Erb) est situé juste en arrière du bord postérieur
e .c
du SCM au niveau de la transverse de C3, entre la mastoïde et la clavicule.
, Infiltration de î 0 ml de ropivacaïne ou de lévobupivacaïne le long du bord
in
posterieur du SCM au-dessus et en dessous du point de ponction.
ec
rieur. espace virtuel délimité par les 2 feuillets du fascia cervical, en arrière
de l'aponévrose profonde du muscle SCM, et en avant des aponévroses
rd
• Dans la majorité des cas, le bloc est réalisé sur un patient en décubitus
e
bilatéral est possible sans mobiliser le patient. Il est réalisé sous anesthésie
w
389
• La ponction est réalisée dans le plan. L'aiguille écho-opaque
muscle SCM pour se placer dans l'espace cervical.
/
les tests d'aspiration répétés.
om
Injection sous-arachnoïdienne ou péridurale
c
• Prévenues par une direction caudale de l'aiguille qui ne doit pas être enfon-
e.
cée trop profondément, par des tests d 'aspiration répétés et par le frac-
in
..... 390
BLOCS NERVEUX DU SCALP
~OICATIONS
1
1ges1e cutanée, sous-cutanée et osseuse pour la chirurgie du scalp et
.\rl~r 1a cl"ururgie intracrânienne sus-tentorielle.
0
L' r des craniotomies frontales dépassant la ligne médiane, le bloc du nerf
1
.,rtal do1t. e~ t re b'l1at era
POL . 1.
ce
qu1 est douloureux en chirurgie intracrânienne : la peau, le tissu sous
' cutane , les muscles peauciers, le périoste, la table externe de l'os crâne .
•ce qui peut être douloureux : la dure-mère, les tractions méningées, la
reQIOtl thalamique.
, ce qui n'est pas douloureux en chirurgie intracrânienne: la diploé, la table
[ 111terne. le parenchyme cérébral
ANATOMIE _ _ _ __
ensemble de l'inneNation sensitive cutanée de la partie antérieure de la
k1ce depend du nerf trijumeau M avec ses trois branches V1, V2 et V3 :
, V1 1nneNe la partie antérieure et médiane du front jusqu'à l'aplomb des
veux. par le nerf supra-trochléaire et les nerfs supra-orbitaires, branches
terminales du nerf frontal (cf. Bloc du nerf frontalj .
/
om
• V2 1nneNe la face antérieure et latérale du front par la branche zygomatico-
ternporale du nerf zygomatique.
.c
• V3 est responsable de la sensibilité cutanée de la tempe et la face latérale
e
in
du crâne par la branche auriculo-temporale .
ec
..a partie supérieure et postérieure du crâne est inneNée par les rameaux
dorsaux de C Il etC Ill :
ed
• Le sommet du crâne jusqu'à une ligne horizontale passant par le haut des
em
helix est sensibilisé par* le nerf grand occipital (nerf d'Arnold), branche du
rameau dorsal de C Il.
rd
Ite médiane et postérieure : " du nerf troisième occipital, et pour les faces
.tr
RÉALISATION
w
w
391
«4 -point techniq ue simplifiée»
D 'après Castello et Cormack,
adapté par Zetlaow.
/
om
2- Infiltration chirurgicale de la zone d 'incision : utiliser xylocaïne 0,5% adré
+ (5 mg/ ml): dose max.= 3 mg/kg.
c
e.
COMPLICATIONS - - - - - - - - - - - -- - -
in
ec
• Ptosis transitoire par diffusion vers le muscle orbiculaire pour le bloc du nerf
frontal.
ed
392
Obstétrique
rABL.E DES MATIÈRES
GÉNÉRALITÉS
:>11ys1o1og1e de la grossesse .............................. ............................... ......... 395
.\l'l'biOthérapie en obstétrique ..................... ......................... .. .. 397
;:>-efll' j1cat1on et jeûne en obstétrique ........................................................ 398
Eilan sanguin au cours de la grossesse ............... .. .............................. 399
AniiCC'CJgulation et grossesse ............................... .. ............................... 400
ANESTHÉSIE-ANALGÉSIE
Anesthesie pour intervention non obstétricale en cours de grossesse . .. .... 403
Ar181ges1e et anesthésie péridurales en obstétrique ........... 404
Alternatives à l'analgésie péridurale au cours du travail ............................... 407
.\tl!lStnesle pour césarienne ....................................................................... 408
/
AnalgiJSie pour interruption médicale de grossesse ou mort fœtale in utéro .410
m
Anesthesie pour interruption volontaire de grossesse ..................... ..............411 co
e.
COMPLICATIONS
in
DIVERS
:
tp
.. .436
Syndr'lme d'hyperstimulation ovarienne ..... .......................... ........... .437
393
~ PHYSIOLOGIE DE LA GROSSESSE
G~osSESSE NORMALE : INFLUENCE SUR LA PHYSIOLOGIE
/
m
, Estomac plein• dès la 2o- semaine.
Retentissement fœtal
co
e.
Le fœtus est sensible à l'acidose, l'hypotension, l'hypoxémie et l'hypogly-
in
omque est responsable d'une accumulation sur le versant fœtal des produits
baSiques (anesthésiques locaux) avec un risque de toxicité accrue.
ed
em
Examen clinique
w
• HypeNentilation au repos.
w
/
m
3" trimestre 50 - 130 1-1gray
Angiographie pulmonaire par voie brachiale,
. co 0,1 1-1gray
par incidence
ne
e ci
Examens et_.,..
ed
Normale
Hémoglobine
de
mestre
or
en cours de travail).
w
Plaquettes (8%)
w
://
--
Créatininémie• Normale = 50 à 60 IJmol/1
396
/ ANTIBIOTHÉRAPIE EN OBSTÉTRIQUE
~IONS PROPHYLACTIQUES
1~ f Antibioprophylaxie en obstétrique).
' ~a~ d"antibioprophylaxie spécifique en cas de valvulopathie (Ct. Prophylaxie
' je rendocardite).
fiÈvRE AU COURS DU TRAVAIL _ __
oefinle par une température ~ 38°3 C à 2 reprises à 30 min d'intervalle
' al)l'ès hydratation et vérification de la température ambiante.
. AfllpiCilline IV 2 g puis 1 g/4 h + gentamicine 3 mg/kg/j jusqu'à l'accou-
chement.
. s1allergie à la pénicilline : cefoxitine 2 g toutes les 6 h .
. s1rupture de la poche des eaux > 48 h : remplacer ampicilline ou amoxi-
cllline par amoxicilline-acide clavulanique 2 g IV puis 1 g/4h .
. Prelevements :
. 3 hémocultures (germes aérobies et anaérobies, recherche de listeria) .
. NFS. CAP
Prélèvement bactériologique du liquide amniotique.
ECBU.
/
, La durée du traitement en post-partum sera discutée selon le contexte au
m
moment de l'accouchement et les antibiotiques adaptés secondairem ent
co
aux germes retrouvés.
e.
NATALES À STREPTOCOQUE B
ec
ed
nfect1on à streptocoque B.
d
- Dépistage positif.
.tr
397
w
CD
Obstétrique
co
- .,. :::.~c .,.
g. g Vl ~-
Ill C... 'O-o
n m w c"'
g. g"0
/
C •"' "0 o "'
m
z g._ro
~ ~ Jeûne Ranitidine effervescente Gabapentine
m roo-w ~»-
co
Raniplex® 600 mg peros
~~ §l· Il iii 2 eps de 300 mg 2 havant
e.
""C
:D (/) Cl> :;· dans 30 ml d 'eau :a
in
- Ow <D
0 :::> c Q. m·
ec
~ Cl>·:::> <D Analgésie • Travail eutocique et analgésie péridurale efficace 0 0
•• :::> 0 "'
mS:
ed
~ => - Péridurale liquides clairs non particulaires à volonté.
en
2. <Q. <D Ul Si risque de césarienne ou en l'absence de cathéter z m·
em
ë: ~~ t» péridural (contre-indiqué ou non encore posé) : JEÛNE oS!
= a ê 6ê: c:JC")
rd
;, 51'~ STRICT.
~~
so
J:J Cl>- "'
c- · ~ Césarienne • Césarienne programmée = chirurgie programmée. + 0
cQ) :::1" - ·
-
m-o
e
Q. Cl>· t» JEÛNE pour les solides = 6 à 8 heures (quel que soit le degré
~
.tr
:<Q. 3
-· Ill ID' JEÛNE pour les liquides clairs = 2 heures d 'urgence) :;dz
w
•
g -8~- ii • Césarienne semi-urgente : estomac plein a priori.
- m
w
cc: ....
w
::::1 - - · <D
CT
0
,....C u.
-:JC/) ,.. MFIU, ITG cf. Analgésie péridurale
:// + +1-
::::1 51'· Q. :tl mc...
m
tp
"' -· - ;r IVG A jeun + +1-
~ ~ Q .• c:)
ht
;r
ID
~
\!!. ~
0 <D
? Cl>
GEU A jeun + +1- z
m
5" (") 0
FIV A jeun 0 0
cc wc
,g
c:
:?
~~
\\
BILAN SANGUIN AU COURS
DE LA GROSSESSE
~er la consultation pré-anesthésique au début du dernier trimestre
' art D. 6124-92) si grossesse normale.
~ numération plaquettaire réalisée au 6"""' mois de grossesse, et la posi-
8
•
11011
du placenta (risque hémorragique) doivent être consignées.
est recommandé de ne pas faire un bilan systématique d'hémostase
TO- TCA, fibrinogène, numération plaquettaire) dans le cad re d'une gros-
sesse normale et en l'absence d'élément à l'interrogatoire et à l'examen cli-
.,que en faveur d'une anomalie de l'hémostase, y compris avant la réali-
sation d'une ALR périmédullaire (RFE SFAR 2011).
..-
TP(TQ), TCA
Fibrinogène Groupe sanguin RAI
NFS-plaquettes
- Si Rh-ou Rh•
avecATCD
/
transfusion :
m
10SA: co RAI aux6"'"",
1 Decret 92-143 NFS-PI au 6"'""
2 déterminations 8""", 9- mois
e.
du 14'02/1992 mois (30-32 SA)
Rhésus, Kell -Si Rh+ sans
in
ATCD: RAI au
ec
3"""' et au Sème ou
ed
9ème mois
em
2 déterminations
d
salle de naissance
.tr
w
399
Obstétrique
8
Facteurs de risque Thromboprophylaxle Thromboprophylaxie Thromboprophylaxie m::u
-t-
pendant la grossesse post-partum post césarienne -1(/j
Tra1tement anticoagulant à vie pour un épisode de • Poursuite traitement toute la grossesse+ Idem Idem ::to
R' j contention élastique : HBPM curatif :De
MTEV en rapport avec une thrombophilie (AVK ou om :1>
/
1
~ue HBPM)
m
(tinzaparine) ou s;:O
majeur • DéfiCit en antithrombine symptomatique • HBPM curatif JUsqu'à 12 SA PUIS reprise alm :z
co
Syndrome des anti-phospholiPides (dinique et biolo!:liQue) AVK 12-35 SA puis HBPM curatlf>35 SA ~
os:
e.
ATCD de MTEV sans facteur déclenchant avec ou • HBPM à doses préventives fortes
enoxaparine 40 mg!j à débuter.
Enoxaparine 40 rng/j 6 à Enoxaparine 40 rng/j 6 à 'lll>
::uç:
c=s
in
sans facteur biologique 8 semaines 8 semaines
• Facteurs biologiques suivants sans ATCD de MTEV : • 3""' trimestre ou avant si facteurs de Oo
0
ec
'll- :1>
Risque j- Déficit hétérozygote en prot C ou prot S risque surajoutés ou
:tm C')
ed
- Facteur V Leiden homozygote 4 à 6 semaines avant le moment de sur-
élevé
· Statut homozygote 2021 OA du gène facteur Il venue de la thrombose précédente <-t c:
~$
em
~
· Anomalies combinées
· Antécédent de MTEV lors d'une grossesse anté· -o
rd
ms:
al ë5
so
Contention élastique Enoxaparine 40 mg/j 4 à 6 Enoxaparine 40 mg!j 4 à
semaines 6 semaines 0
m :z
e
Contention élastique Contention élastique
.tr
3: m
r· al
w
Facteurs biologiques SUIVants sans ATCD de MTEV: Content1on élast1que Enoxaparine 40 rng/j 4 à 6 Enoxaparine 40 rng/j 4 à 6
0 ~
w
- Facteur V Leiden hétérozygote sema1nes sema1nes r-
- Statut hétérozygote 2021 OA du gène facteur Il Contention élastique Contention élastique C')
w
0c :::0
Risque j"
Césarienne (en urgence)
:// Contention étast1que Si ;, 3 facteurs de risque Césarienne en urgence sans
m 0
tp
modéré • Facteurs de risques liés à la clinique : liés à la c11n1que ou hémor· facteurs de risque : Enoxapa·
· Age > 35 ans, obésité (IMC > 30 ou poids > 80 kg), ragie du post·partum grave rine 40 mg!j 7 jours + < en
ht
/
m
Sh1ley en position mitrale) si FA, ATCD hémorragique ou thromboembo-
co
loque:
e.
- AVK toute la grossesse (coumadine pour un INR entre 2,5-3,5).
in
• R1sque élevé : AVK au long cours pour thrombophilie majeure, valve car-
em
• Ut1hsee en :
w
· Relais des AVK au long cours par une HBPM dès le début de la gros-
w
//w
sesse confirmée.
· Traitement de novo débuté en cas de complication thromboembolique
:
tp
401
(anti Xa directs et anti-lla directs) en obstétrique.
INDICATION OU BILAN DE THROMBOPHILIE
• A rechercher si : contexte familial (1 '" degré) ou antécédent ~
documenté de MTEV (y compris veines ovariennes, territoire cave__,, .
rieur, thromboses veineuses superficielles récidivantes). Dans le cad~
déficit familial en protéine S, la patiente est considérée a priori comme:
teuse de l'anomalie jusqu'à son accouchement lorsqu'il devient PO~
de réaliser le dosage.
Examens1 ... Examens 2"'-
intention intention
Grossesse avec throm- NFS, plaq, TQ, Si TCA allongé :
bose évolutive ou ATCD TCA rechercher ACC
personnel de MTEV AT. PC, FV Leiden, Si TCA normal :
FIl 20210A, ACL rechercher ACC
méthodes sen-
Sibles
Anli-~2GP1 SI
ACLou LA
Grossesse avec ATCD ACL, LA Si ACL négatif : AT, PC, FV Leiden
familiaux de MTEV dans Anti-j:I2GP1 FII20210A, '
le cadre d'un SAPL sauf MTEV fam-
/
1
m
AT. PC, FV Leiden,
FIl 20210A
. co PS
ne
ci
F 1120210A
ed
m
pholipides.
.tr
w
w
w
://
tp
ht
402
~NESTHÉSIE POUR INTERVENTION NON
oBSTÉTRICALE EN COURS DE GROSSESSE
EVALUATION PRÉOPÉRATOIRE
En ,051stant sur:
Le report de toute chirurgie non urgente après la grossesse.
: La menace d 'accouchement prématuré (infection, chirurgie abdomino-
pelvienne).
, Le terme de la grossesse: transférer dans un centre chirurgical comportant
un centre périnatal de type Ill si urgence différée, en particulier si viabilité
fœtale (terme> 24- 25 semaines d'aménorrhée (SA) et poids> 500-600 g).
MESURES ~O~MUNES À L'ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE
(ALR) OU GENERALE (AG)
, Rarlltidine 300 effervescente: 2 comprimés, si terme > 20 semaines
d'aménorrhée.
, Decubitus latéral gauche, 10• si terme> 18-20 SA et prise de pression arté-
nelle; 1 min (prévenir ou réagir très rapidement devant toute hypotension).
PRIVILÉGIER L'ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE
/
SI AG NÉCESSAIRE OU DÉSIRÉE PAR LA PATIENTE
m
• Pré-oxygénation en assurant une Fet02 > 80 %
co
• Sonde d'intubation: taille réduite à 6,5 ou 7.
e.
in
lement:
em
20 SA environ).
' Administration préventive systématique (discutée) ou curative, après avis
obstétrical. En première intention: nifédipine 10 mg: 1 gélule toutes les
10 a 20 min jusqu'à l'arrêt des contractions (maximum 4 gélules); la voie
sublinguale est proscrite en raison du risque d'hypotension artérielle, relais
Par nifédipine LP 20 mg/8 hou nifédipine LP 30 mg 1 cp/12 h.
' En cas d'échec, prendre un avis obstétrical: nicardipine (1 à 4 mg/h) IV,
vo1re atosiban (ou indométacine suppo si terme précoce).
' Salbutamol (1 suppositoire/a h), voire salbutamoiiV à la seringue électrique
<>n dernier recours.
' Surveillance (clinique) car risque de décompensation cardiovasculaire
ÜAP), en particulier avec les B-2 mimétiques à fortes doses IV, voire avec
tous les tocoly1iques (inhibiteurs calciques voire atosiban).
CAs PARTICULIERS: CŒLIOSCOPIE ET GROSSESSE
' Plutôt au 1"' ou 2- trimestre de la grossesse et avec un chirurgien expéri-
rnenté. Si 3"""' trimestre, " open " coelioscopie.
' En général bien tolérée si pression d'insufflation < 12 mmHg.
' ;dapter la ventilation mécanique pour obtenir p.._ aenennes < 25 cmHp et
't;tC02 entre 30 et 35 mmHg.
403
ANALGÉSIE ET ANESTHÉSIE
PÉRIDURALES EN OBSTÉTRIQUE
AVANTAGES
• Efficace dans 90 à 95 % des cas et conseNe la conscience.
• Durée illimitée grâce au cathéter.
• Sécurité maternelle renforcée: évite AG en urgence à plus haut risque d'in-
halation et d'intubation difficile chez la parturiente (extraction instrumentale
césarienne, ou révision utérine). '
• Peu de conséquences pour le fœtus.
INCONVÉNIENTS
• Mal conduite : accidents maternels ou fœtaux.
• Extractions instrumentales restent plus fréquentes malgré réduction de la
concentration de bupivacaïne ou de ropivacaïne :s; O. 125 %.
• Risque de céphalées important si effraction durale.
CONTRE-INDICATIONS
• Refus de la patiente (malgré une information bien conduite).
• Troubles de l'hémostase congénitaux ou acquis (défibrination, anticoagu.
/
m
lation efficace, ...). La prise d'aspirine seule n 'est pas une contre-indication
(balance bénéfice/risque à peser).
.co
• Infection de la zone de ponction, sepsis non contrôlé.
ne
• Hypertension intracrânienne.
e ci
insuffisance coronaire.
w
HTIC).
• Réduction de l'hyperréactivité sympathique: phéochromocytome, par#
gie, tétraplégie.
• AG à risque: myasthénie, myopathie, intubation difficile, allergie.
• Situations psychologiques particulières: grossesse non désirée, mineure.
abandon de l'enfant, enfant malformé, vaginisme.
Situations à discuter au cas par cas et en fonction bénéfice/risqUe
• Mort in utéro (défibrination possible).
• Cardiopathies: AM, RAo, CMO, HTAP, coarctation de l'aorte, tétralogie de
Fallot (concentration d'anesthésique local :s; 0,1 %).
• Maladies neurologiques: SEP (préférer la péri à la rachi), méningite ancienl16•
tumeur cérébrale. Avis neurologique recommandé.
• Anomalies d'insertion placentaire (antérieur: APD plutôt contre-ind~
surtout si sur cicatrice utérine car risque élevé de placenta accreta, post
rieur: APD plutôt indiquée).
• HRP et prééclampsie : selon les résultats de la coagulation.
• Souffrance fœtale aiguë nécessitant une anesthésie en urgence.
404
N.ALGÉSIE PÉRIDURALE POUR LE TRAVAIL
ARéi11isation d'un bilan d'hémostase systématique non nécessaire si
' absence d'anamnèse hémorragique et grossesse normale.
, raux de plaquettes <! 75 OOO/ mm3 eVou pas de cinétique rapide de
decroissance plaquettaire, sans traitement anticoagulant.
, contrôle des plaquettes moins de 6 semaines avant la date d'accouchement.
• catlléter inséré de 4 à 5 cm dans l'espace péridural.
produits utilisés (exemples) :
, Aopivacaïne 1 mg/ml + sufentanil 0,25 IJg/ml : prendre une poche
de 100 ml de NaCI 0,9 % et enlever 15 ml. Rajouter 1 0 ml de ropiva-
carne 1 % + 5 ml de sufentanil 50 i-Jg/1 0 ml soit 25 i-Jg
, Lévobupivacaïne 0,625 mg/ml + sufentanil 0,45 IJg/ml + cloni-
dine 0, 7 IJg/ml : prendre une poche de 100 ml de lévobupivacEilne
0.0625% et ajouter 5 ml de sufentanil 50 i-Jg/ 10 ml + 1/ 2 ampoule
(75 i-Jg) de clonidine.
MODALITÉS D 'ADMINISTRATION
Bolus rnitial (15 à 20 ml) fractionné par l'anesthésiste puis 2 possibilités:
1- Analgésie péridurale en continu: 10 à 16 ml/ h à adapter pour
obtenrr un niveau analgésique T1 0
/
2- Analgésie péridurale contrôlée par la patiente : PCEA
m
Regles des 4/ 6/ 8: débit continu 4 mVh, bolus de 6 ml, période réfractaire
co
de 8 min.
e.
Pas de dose maximale par 4 heures. Brancher la PCEA après le bolus initial
in
• Sr vous n'êtes pas soulagée 15 minutes après le bolus initial, vous pouvez
em
• Essayez de vous fixer un " niveau de sensation " que vous souhaitez pour
.tr
/
m
• Envisageable avec APD •low dose" standard, RPC ou PCEA.
co
• Tester la déambulation 30 min après le bolus initial si TA stable (hypoTA
.
ne
orthostatique < 0), bloc moteur < 0 (asseoir, lever, test de génuflexion) et
RCF normal. Faire asseoir la patiente au moment de chaque bolus supplé-
ci
Sellick, alfentanil).
• APD en cours: 5 à 8 ml de lidoca:lne à 2% (1/200000) dans le cathéter.
w
w
EXTRACTION INSTRUMENTALE
w
://
406
ALTERNATIVES À L'ANALGÉSIE PÉRIDURALE
AU COURS DU TRAVAIL
-'ucune méthode analgésique alternative n'a l'efficacité de l'analgésie péridu-
11e. Un soutien psychologique et une information claire sur les limites de ces
;~11 n1ques doivent donc être fournis.
INDICATIONS
, Indisponibilité, contre-indication ou refus de l'analgésie péridurale.
, AUcune contre-indication réelle (en théorie, insuffisance respiratoire mater-
nelle sévère et/ou impossibilité d'une prise en charge d 'une dépression
respiratoire néonatale).
iNCONVÉNIENTS _
rous les morphiniques IV peuvent modifier le rythme cardiaque fœtal (perte
de vonabilité, rythme sinusoïdal).
precaution d'emploi
, Morphinique IV: surveillance de la fréquence respiratoire et de la Sp02 ,
oxygénothérapie. Prévenir les pédiatres et injection systématique de
noloxone (0, 1 mg/kg lM) au nouveau-né sauf pour le rémifentanil.
• N 0 : efficacité modeste mais satisfaction maternelle. Ne pas employer
/
m
'association Np-morphinique en dehors de la présence de l'équipe
co
d'anesthésie, car risque plus élevé de désaturation maternelle.
e.
• Halogénés: utilisation prudente mais possible par l'équipe d'anesthésie
in
Sufentanil en PCA IV Dose de charge de 2,5 à 5 IJg puis bolus de 2,5 IJg,
w
l)· ~g)
-,!bit continu (en mVh
60 70 60 90 100 110
.2:.Q,2s ~/kg/min 3 4 5 6 7 8
.2:.Q.5 f.Jg/kg/min 7 8 10 11 12 13
~75 f.JQ/kg/min 10 12 15 17 19 20
r,.
...:._ ug/kg/ min 14 16 20 22 24 25
407
ANESTHÉSIE POUR CÉSARIENNE
PRÉMÉDICATION POUR CÉSARIENNE _ _
• Absence de prémédication.
• Bilan préopératoire: vérifier la présence de 2 déterminations du g~
sanguin + RAI de moins de 3 jours.
• Prévention anti-acide: Rantidine® effervescent 300 mg, 2 cp quelques .
avant l'induction (choisir produit avec plus de 1 000 mg citrate/cp). ll1il
• Antibioprophylaxie (céfazoline 2 g ou clindamycine 600 mg si allergie) à l'i)..
duction.
RACHIANESTHÉSIE AVEC INJECTION UNIQUE
• Ponction avec aiguille 27G pointe crayon après anesthésie locale du llOint
de ponction.
• Injecter 10 mg bupivacaïne hyperbare (5 mg/ml) + sufentanil 3 1-Jg + mor.
phi ne 100 1-Jg dans 1 ml.
PRÉVENTION DE L'HYPOTENSION DU BLOC SYMPATHIQUE
• Mesure de la PA toutes les minutes jusqu'à l'extraction.
• But : maintenir la PAS :;.: 90 % de sa valeur de base.
-Décubitus latéral gauche (5°-10°) immédiatement après l'injection.
/
m
- Co-remplissage par 500 ml Ringer Lactate en 5 min débuté au moment
de l'injection intrathécale.
. co
ne
- Néosynéphrine en 1""' intention (bolus 50-1 00 1.1g) ± éphédrine (bOOs
3 -6 mg) (si bradycardie).
ci
RACHIANESTHÉSIE-PÉRIDURALE COMBINÉE
de
408
,ANS TOUS LES CAS, PRÉVENTION DES NAUSÉES-
~oMISSEMENTS
oropèridol 1 mg eVou dexaméthasone 8 mg avant extract ion.
: Reduit le risque de NVPO postopératoires de 50 % environ.
~f~ÉDICAMENTS UTÉROCONTRACTANTS APRÈS EXTRACTION
, ocytocine: 1 Ul si césarienne programmée et 3 Ul si césarienne en cours
de travail.
, carbétocine: analogue de l'ocytocine de longue durée d'action (5 heures),
1 rnl = 100 tJg IVD à l'extraction du nouveau-né.
pRESC RI~TIONS POSTOPÉRATOI~ES STANDARD (PATIENTE
p.SA 1)-REHABILITATION POSTOPERATOIRE
, Obturation de la WP à la sortie de SSPI si utilisation de la carbétocine+++
ou perfusion: pendant les 4- heures avec Ringer Lactate + ocytocine
20 30 Ul puis stop.
, Retrait de la WP le lendemain de la césarienne.
, Analgésie postopératoire multimodale per os ( ~ recours aux morphiniques
et donc de leurs effets secondaires) : kétoprofène 50 mg/6 h + paracétamol
1 g.6 h + néfopam 40 mg sur un sucre/6 h.
A débuter 1 h après la fin de l'intervention si ALR ou en peropératoire si AG,
/
poursuivre 72 h en postopératoire systématiquement puis arrêt du kétopro-
m
fene. co
, Morphine intrathécale (100 tJg) ou péridurale (2 mg) (sauf si FOR d'apnée
e.
=obésité++).
in
• TAP block++ bilatéral sous échographie (cf. TAP Black), surtout si césa-
em
mostase).
• Ablation de la sonde vésicale à la sortie de SSPI, surveillance de la diurèse
es
409
ANALGÉSIE POUR INTERRUPTION MÉDICAli
DE GROSSESSE (I~G) OU MORT FŒTALE IN
UTERO (MFIU)
RÈGLES GÉNÉRALES
• Consultation d'anesthésie au minimum 48 h avant, avec explications du
déroulement de la procédure (organisation, péridurale, sédation .. .).
• Vérifier le bilan d'hémostase (NFS avec plaquettes, TP, fibrinogène) surtout
si MFIU (risque de CIVD).
• Prévoir une prise en charge à l'écart des autres patientes/parturientes en
salle de travail et chambre seule dans le service.
LA VEILLE DE L'IMG (POSE DES LAMINAIRES/DILAPANS) -
• Analgésie suffisante car geste douloureux+++.
• Prémédication per os : 1 heure avant la pose de dilapans :
- Gabapentine 600 mg à 900 mg.
- Paracétamol 1g.
- Kétoprofène 50 mg.
/
- Morphine libération immédiate 20 mg.
m
• Si insuffisant, ajouter néfopam 40 mg, 2 ampoules sur un sucre.
co
• Poursuite du traitement antalgique après le geste si besoin.
.
ne
LE JOUR DE L'IMG
e
ed
du travail}.
de
légère sédation.
tp
• A l'expulsion :
ht
410
ht
tp
://w
w
w
.tr
es
or
dem
ed
ec
in
e.
co
m
/
• Prévention NVPO (au moins 1 antiémétique)
• Ventilation au masque facial, voire masque laryngé.
• Si tonus utérin insuffisant ou d'hémorragie d'origine intra-utérine : injeoaor
lente d'ocytocine : 5 UI IV en 5 min en fin de procédure.
• Prévention d'une iso-immunisation Rhésus pour les femmes Rhésus néga.
tif (Immunoglobulines anti-0 IV, le délai peut aller jusqu'à 72 h).
• Vérification de la vacuité utérine sous échographie.
PÉRIODE POSTOPÉRATOIRE
• Surveillance des saignements: tout saignement abondant doit faire évo.
quer une complication.
• Si besoin: ocytocine en perfusion lente (10 Ul sur 2 à 4 heures).
• L'IVG est :esponsable de d~uleurs modérées chez plus de 50% de!
femmes, hees pnnc1palement a l'utilisation des prostaglandines. Trail9fTlenl
antalgique par paracétamol (1 g x 4 /jour) + kétoprofène (50 mg x 4 1 D.
/
m
.co
ne
e ci
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
412
----
DÉFICIT NEUROLOGIQUE EN POST-PARTUM
pEFICITS NEUROLOGIQUES PÉRIPHÉRIQUES _ _ __
, Ul grossesse et l'accouchement sont le plus souvent à l'origine des déficits
neurologiques (tronc lombosacré très évocateur), mais il convient de tou-
10urs déterminer l'imputabilité de l'analgésie péridurale.
, Entre 1/ 1000 accouchements et 1/ 10000 analgésies péridurales (APD).
, ouree : entre 3 jours (souvent) et 6 semaines.
, FJcteurs de risque de déficit liés à l'accouchement lui-même: nulliparité,
forceps, ventouse, durée 2eme stade travail, temps passé en position de
hti10tomie/semi-Fowley <ou > 90°, position fœtale haute à la poussée.
, L'âge maternel, I'IMC, la présentation fœtale, le poids de naissance ne sont
pas des facteurs de risque.
Atteintes neurologiques, mécanisme et symptomatologie
Nerf Racines Mécanisme Symptômes
Tronc lombosacré L4-L5-S1 Forceps, Chute du pied, déficit
presentation occ- tête fœtale quadriceps/adducteurs
post. bassin aplati
Nerf femoral L2-L3-L4 Position Déficit quadriceps, flexion
/
m
Tête fœtale hanche, ROT rotulien absent
co
Hyperalgie cuisses et mollets
e.
Nerf cutané latéral L2-L3 Position Hyperalgie face antérieure de
in
cuisse = méralgie
ec
des cuisses
em
du mollet
.tr
quelques semaines)
ANALGÉSIE PÉRIMÉDULLAIRE : MÉCANISMES LÉSIONNELS
' Traumatisme direct du nerf (aiguille/cathéter).
Des paresthésies à la ponction ou à l'injection sont retrouvées dans
2'3 des cas. Apparition des symptômes parfois après J2 post-partum.
67 % des déficits sont transitoires (48 h à 3 mois).
' 1n1
ection intraneurale.
' Traumatisme médullaire: erreur de niveau de ponction Qugé plus bas), dou-
leur à la ponction, risque de séquelles très élevé, syrinx à l'lAM.
Rappel:
l'9ne de Tuffier =vertèbre L4 ou espace L4-L5 (79 %) espace L3-L4 (4 %)
COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES GRAVES (À ÉLIMINER EN 1eR)
' APD responsable jusqu'à preuve du contraire (bien que très rarement en
cause, car peut justifier d'un traitement immédiat).
' Hematome périmédullaire (1/500000 APD).
Facteurs de risque: troubles de coagulation, ponctions multiples, trau-
"1atiques.
413
- Survenue en moyenne 24 h à 48 h après ablation du cathéter.
- Symptômes: rétention d'urine. hypoesthésie en selle. bloc moteur
longé ou de nova. Pltl-
- Symptomatologie parfois bruyante: douleur+++. paraplégie flasque.
- Conduite à tenir: IRM en urgence + ne pas enlever le cathéter + décorn.
pression dans un délai < 6 h.
• Abcès périmédullaire : plutôt après péridurale (1/500000).
- Apparition tardive (4 à 30 jours post-partum): douleurs dorsales Cr()j
santes au point de ponction. fièvre. céphalées. paraplégie flasque Prs..
. ~
greSSIVe.
- Germes : staphylococcus au reus. streptococcus.
- Conduite à tenir : IRM en urgence + décompression dans un délai < 6 h
+antibiothérapie.
• Méningite: plutôt après rachianesthésie (1-3/1 00 000)
- Staphylococcus aureus. streptococcus.
- Si pas de rachi: méningite communautaire.
INJECTION ACCIDENTELLE DE PRODUIT NEUROTOXIQUE
• Arachnoïdite: pronostic sombre.
• Méningite aseptique: pronostic favorable.
-
• Syndrome de la queue-de-cheval: douleur. paraplégie flasque. ROT abolis
/
anesthésie en selle. troubles sphinctériens. ·
m
• Syndrome d 'irritation radiculaire transitoire : douleur, dysesthésie fesses et
co
membres inférieurs.
.
ne
AUTRES
ci
- Diplopie (nerfs oculomoteurs Ill IV VI). nerf optique Il, trijumeau V. facial Vil.
.tr
cochléovestibulaire VIII.
w
PARTUM _____________________________________
ht
414
_EJ<pliquer que par argument de fréquence, la cause est plutôt obstétricale.
_Si douleur ou autre conséquence (y compris relationnelle), confier la
patiente à un autre praticien.
-suiVre l'évolution.
_En cas de doute appeler SOS ALR: tél : 01 45 21 13 47
HÉMORRAGIE DU POST-PARTUM
DÉFINITION
~ertes sanguines > 500 ml dans les 24 h suivant un accouchement voie
basse et 1000 ml après une césarienne. L'hémorragie du post -partum (HPP)
,,5t sévère au-delà de 1000 ml. L'hypotension artérielle appa raît tardivement
~hez une patiente ASA 1 .
, Expliquer aux infirmières :
/
-Qu'une tachycardie croissante est un signe précurseur d'une hypovolé-
m
iY''e d 'installation progressive. co
-Que l'hypotension est tardive et sa survenue de mauvais pronostic.
e.
FACTEURS DE RISQUE
in
ec
• Ep1S1otomie médiolatérale.
em
• Extraction instrumentale.
• Cesarienne (versus voie basse).
d
or
• Hyperthermie ou chorioamniotite.
es
• Antecedents d 'HPP.
w
)Jere de prévoir la survenue de I'HPP de telle sorte que leur présence ne per-
'llet pas d'entreprendre une transfusion autologue différée. La seule exception
est le placenta pr;:evia pour lequel, si le taux d'Hb est suffisant au cours du
3 tnmestre, la transfusion autologue différée (TAD) peut être envisagée.
PRÉVENTION
' La supplémentation martiale per os avec acide folique au cours de la gros-
sesse permet de ne plus voir d'anémie profonde au moment de l'accou-
êt':ement. L'administration de fer par voie intraveineuse au 3""" trimestre
n apporte guère de bénéfice supplémentaire.
' La délivrance dirigée doit être systématique et comprend :
L'administration IV lente de 5 Ul d'ocytocine «aux épaules" ou dans les
3 premières min après la naissance. Le remplacement par le misoprostol
n'est pas une solution adéquate sauf dans les pays en voie de dévelop-
Pement (600 ~g par voie orale).
Toujours associée à une traction douce sur le cordon.
' La surveillance active du post-partum immédiat est la première mesure de
Prevention de I'HPP
415
Prise en charge obstétricale initiale d 'une hémorragie
après accouchement par voie basse
Accouchement par voie basse
Injection systématique d'ocytocine 5 Ul l
Délivrance non effectuée
Délivrance artificielle
Ocytocine : 5- t 0 Ul en IVL (1 Uimn)
Antib1oprophylaxl!l
c
Ë Délivrance effectuée
Révision utérine + Examen sous valves
?l Ocytocine : 10-20 Ul en IV lente
(1 Ul/mn)
Céfazollne 2 g·
t
En cas de persistance de l'hémorragie
• Contrôle de l'épisiotomie éventuelle • Bilan de coagulation et NFS
• Sulprostone 500 1-19 sur 1 h en perfusion intravei· • Mesures de réanimation en parai~ ++t
n~use lenteh . .. . (seconde voie veineuse, remplissage,
• S1 ~ulprostone efficace, possibilité de poursuiVre le vésicale oxygénothérapie, monitor
tra1tement avec une seconde ampoule (500 ~g) sur Co t t' b d ( age ·
4à5h • n ac er 1a anque u sang mettra
réserve CGR, PFC et plaquettes).
• Acide tranexamique 1 g/NL puis 1g18 h
/
m
Ballon de Bakri (si disponible, ne dOit pas retarder rem., Si hémodynamique instable
co
bolisat10n ou la ligature) en cas de doute sur l'effiCacité • CGR!PFC : ratio ,; 1/ 1
t • Admin istration de p laquettes à la
.
r-===~===~====::;-.......,
ne
monitorage invasif
ed
Chirurgie
Ugatures vasculaires
m
• capitonnage utérn
Indication :
de
HPPaucours
d'une césarienne
or
es
.tr
w
L - Césarienne ~
t
Sulprostone 500 ~g en 1 h
t
Persistance de l'hémorragie
t
l
'+- Si hémodynamique instable
• CGRIPFC : ratkl ,; 1/1
• Administration de plaquettes_à!:,.,
seconde prescnption de CGHir> -
• Fibrinogène pour taux 2 à 2 gl1et
• Envisager anesthésie générale
toraQe 1nvas1f
416
CÉPHALÉES DU POST-PARTUM
~contrent chez environ 15 % des parturientes après accouchement
58eC ou sans analgésie périmédullaire.
~~sentlellement céphalées de tension ou recrudescence de migraine.
oanger : non reconnaissance des rares céphalées symptomatiques
:une complication neurologique (méningite, hémorragie méningée,
llérlliltome sous durai, thrombophlébite cérébrale ...)
céPHALÉES POST-BRÈCHE DURE- M ÈRIENNE (CPBDM)
ne1dence: 0,5 à 1 % (facteur de risque: inexpérience opérateur, utilisation
d'un mandrin gazeux, ponctions multiples) après ponction péridurale.
Diagnostic
, Appantion dans les 6 jours post-brèche, majoritairement dans les 48 pre-
rrleres heures.
, Breche après " péridurale " : responsable de céphalées dans 70 à 85 %
des cas en post-partum.
, caractère postural net : apparition ou majoration en orthostatisme, dis-
pant1on avec le décubitus. Mesurer l'intensité de la céphalée couchée/
debout par une EVA/ENS de façon répétée.
, Cephalées bilatérales, sévères et invalidantes, en casque, voire associées
/
m
ades cervicalgies ou des scapulalgies. co
• Association possible: nausées, vomissements, raideur de nuque, troubles
e.
v1suels (photophobie, diplopie, troubles de l'accommodation), troubles
in
Traitem ent
es
tolerance de la céphalée.
ht
/
m
• Céphalées diffuses, à type de serrement, pesanteur, parfois associées à
co
des dysesthésies du cuir chevelu, toujours bilatérales.
• Intensité jamais sévère.
.
ne
Traitement
m
PNEUMENCÉPHALIE
or
es
Diagnostic
w
/
, Le PRES syndrome (Posterior Reversible Encephalopathy Syndrome) peut
m
ètre observé dans la pré-éclampsie ou après éclampsie. C'est une entité
co
cltntco-radiologique associant :
e.
- Céphalée, convulsions, encéphalopathie, troubles visuels.
in
occipitale.
ed
419
PRISE EN CHARGE D'UNE FORME
SÉVÈRE DE PRÉ-ÉCLAMPSIE
DÉFINITIONS D'UNE FORME SÉVÈRE DE PRÉ-ÉCLAMPS~
Pré-éclampsie avec au moins un des critères suivants --....
• HTA sévère (PAS~ 160 mmHg eUou PAD ~ 1 10 mmHg).
• Atteinte rénale (oligurie < 500 ml/24 h ou créatininémie > 135 ~molli).
• OAP ou HELLP syndrome (hémolyse, transaminases t throm~
< 100 x 109/1).
• Éclampsie ou troubles neurologiques (céphalées intenses, troubles Visuels
ROT polycinétiques). ·
ÉLÉMENTS DE SURVEILLANCE EN COURS D'HOSPITALISATJot.
Surveillance clinique
• Pression artérielle (méthode automatique par 30 min).
• Surveillance répétée de la diurèse, de la conscience. des ROT, de l'é!ppan.
tion d'une dyspnée (oxymètre pulsé), d 'une barre épigastrique, de l'a~.
vation des œdèmes, de céphalées, de troubles visuels.
Surveillance biologique
• Par 24 h: bilirubine, haptoglobine, LDH , CPK, ionogramme sanguin et 111-
/
naire, uricémie, créatininémie. albuminurie.
m
• Par 12 h voire par 8 h dans les formes les plus graves: ASAT, ALAT, numé-
co
ration globulaire et plaquettaire, recherche de schizocytes, bilan CO!llllet
.
ne
de l'hémostase.
Échographie hépatique maternelle si syndrome HELLP grave
e ci
une PAM < 140 mmHg ou une PAS < 160 mmHg puis administration rv
.tr
Remplissage vasculaire
Il doit être prudent et non systématique
• Si d iurèse < 600 ml!h: perfusion en 1 h de 500 à 750 ml de solutés criStal·
loides ou de 250 à 500 ml d'hydroxyéthylamidon.
• Cette perfusion peut être renouvelée une fois en cas de persistance de
l'oligurie. Elle est alors associée à l'injection intraveineuse de 20 à 40 rn9
de furosémide.
• En cas de jeûne prolongé, l'apport hydrique et glucidique de base est
assuré par la perfusion IV de G5 % + électrolytes: 1,5 1maximum.
En cas de syndrome HELLP
• Transfusion de plaquettes, si plaquettes 50 x 109/1avant l'accouchement.
Elle peut être peu ou pas efficace dans les formes les plus graves de ~-
drome HELLP et doit parfois être renouvelée. .
• Transfusion de PFC si TQ < 40 % et acte invasif prévu ou hémorraQIB
active.
• La bétaméthasone (1 injection de 12 mg/j pendant 48 h peut faire régresse'
la thrombopénie et la cytolyse hépatique et bien que non recommandée par
la conférence de consensus, elle permet parfois la réalisation d'une Alfl·
420
P"'ssion artérielle systolique > 160 mmHgj
•
Evaluation de l'efficacité et de la tolérance du traitement après 30 min J
•
140 < PAS< 160 mmHg
100 < PAM < 120 mmHg
PoursuiVIe le traitement
ou
•
PAS > 160 mmHg
/
m
co
PAS< 140 mmHg
e.
PAM < 100 mmHg
H
in
Dtmtnut1on, voire
Réévaluation après 30 min puis par heu"'
ec
arrêt du traitement 1
ed
=
Pressi on artérielle moyenne (PAM) [PA s ystolique + 2 PA diastolique]/3
d
En cas d 'éclampsie
or
zolam)
.tr
• Oxygénothérapie impérative.
w
421
ANESTHÉSIE
• Évaluation pré-anesthésique des difficultés d'intubation, du contrôle de la
PA, des abord veineux et du bilan de coagulation (il doit être le plus récer(
possible < 6 h).
• L'aspirine ne contre-indique pas l'analgésie périmédullaire si le bilan de
coagulation et le nombre de plaquettes sont normaux.
• La valeur seuil des plaquettes recommandée = 75 x 109/1 pour réaliser Ille
péridurale et 50 x 10911 pour une rachianesthésie si la thromboPénie
stable, l'anesthésiste entraîné, et si la patiente bénificie d'une surveil~
neurologique post-partum.
• En cas de rachianesthésie il est recommandé de limiter le remplissage et
de diminuer voire d'arrêter le traitement anti hypertenseur pendant l'instal-
lation du bloc.
• En cas d 'AG: prévention de la poussée hypertensive de l'intubation avec
bolus de nicardipine IV et/ou morphinique (sufentanil ou rémifentaniQen
informant les pédiatres.
PRISE EN CHARGE POST-PARTUM _ _ _ - - -- --
Le risque de complications persiste pendant au moins 3 jours
• Bilan hydrique négatif : réduction des apports liquidiens et diurétiques (20
à 40 mg de furosémide si œdèmes++).
/
m
• Surveillance répétée de la PA, de la diurèse, de la conscience, de la SpQ .
co
• Biologie: une fois par jour voire plus en cas de HELLP sévère jusqu'à amé-
.
ne
lioration.
• Traitement anti hypertenseur (but : PAS < 140 mmHg et PAO < 90 mmHg)
ci
puis arrêt.
w
-1??
~ , ,
ANEMIE PRE ET POST-PARTUM
Définition : - Hb < 11 g/dl au 1" et 2- trimestre.
- Hb < 10,5 g au 2eme trimestre (hémodilution maximum à 25 SA).
- Hb < 10 g/dl en post-partum.
Dépistage : NFS obligatoire au 6èrne mois (HAS 2005), recommandée à la 1è<e
consultation de grossesse en cas de facteurs de risque.
ETIOLOGIES _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ __
, carentielle : prévalence 15 à 50 % dès le 1er trimestre. Evaluée par le
dosage de la ferritinémie plasmatique : < 15 ~g/ml.
, Ellmtner une hémoglobinopathie dans les populations à risque : électro-
phorèse Hb.
, Autres causes : hémolyse, syndrome inflammatoire. saignement chronique.
ANEMIE CARENTIELLE DE LA GROSSESSE
, Besoins en fer = 0,8 mg/jau 1" trimestre-+ 8 mg/jau 3èm• trimestre
(total des besoins de la grossesse = 630 mg)
, Supplémentation per os : 100 mg/j (à prendre à distance des repas).
- Associer une supplémentation en folates : 150 à 200 ~g/j
- Tardyferon 89® = 160 mg sulfate ferreux soit 50 mg fer + 350 ~g acide
folique).
/
- Indiquée si carence documentée eUou situation à risque (âge < 18 ou
m
> 40 ans, multiparité, grossesses rapprochées, grossesses multiple,
co
milieu défavorisé, placenta bas inséré).
e.
• Fer intraveineux : indiqué en cas d'anémie carentielle sévère eUou risque
in
datres digestifs, correction plus rapide du déficit. Pas d'AMM pour la gros-
sesse mais nombreuses données publiées : éviter le 1" trimestre ; allaite-
d
423
THROMBOPÉNIE ET GROSSESSE
DÉFINITION : taux de plaquettes< 150000/mm3 voire < 100000. ~
une fausse thrombopénie par l'agrégation in vitro sur EDTA (1 % de la~
lation)
POINTS ESSENTIELS :
Concerne 6 à 15 % des grossesses.
• 75 à 80 % des thrombopénies isolées en cours de grossesse sont dea
thrombopénies gestationnelles (TG) apparaissant à la 2éme moitié du ~
trimestre ou du 3ème trimestre.
• Le purpura thrombopénique auto immun idiopathique (PTAI) est la 1..
cause de thrombopénie au 1'" trimestre.
• Il n'y a pas d'indication à la recherche d'auto-anticorps antiplaquettaQa
(Coombs, MAIPA, Pl FT) pour différentier la TG du PTAI, car ils peuvent 11r1
positifs dans les 2 cas (pas assez spécifique). Le diagnostic dépend da
l'histoire clinique (cf. tableau).
• Ne pas explorer une thrombopénie modérée au 3ème trimestre mais U1181
impératif d'éliminer systématiquement une pa1hologie obstétricale (pré.
éclampsie, HELLP syndrome).
ETIOLOGIES
/
m
co
• 75 % des thrombopén~es • 5 % des thrombopénies.
.
ne
• 2' moitié du 2""' trimestre ou 30me tri- • Peut être préexistant à la grossesse.
e
ed
• Pré éclampsie, HELLP syndrome • Virales : VIH, HBV, HCV. CMV. parvo viruS
ht
424
coNDUITE À TENIR: -;==:::;;:;;;;~~~=;::;::;;---
THROMBOPÉNIE :J
'---r-
+- ~
J-
1• trimestre 2""" ou 3- trimestre
flllall complet orienté par l'histoire clintque: Bilan ·HTA• :
fP. TCA. fibrinogène, DDtméres, • HEUP syndrome,
. Facteur W illebrand, Pré-éclampsie
• Btlan thyro'tdien, hépatique, rénal, • SHAG
.. FrontS sanguin • MAT
. se<oto9tes virales
. s~~an auto-immun (ACC, FAN, APL)
~ ~~ ~
TT étiOlogique
1
PTAl
1
TT étiologique ( TG -,
1 Avis hématologiste 1
/
Gestes invasifs
~ ~ l co
m
e.
l ~
Surwillllnce
in
Plaq 1 à 2 x/mois
selon cinétique jsuqu'à
ec
34 SA DUis 1 x semaine
ed
+
em
- Délai d'elficacité 7 à 10 j.
- lmmuglobulines 1 glkg/j pdt 1 à 2 j et répéter si
.tr
besoin à 48 h.
w
425
MICRO ANGIOPATHIES THROMBOTIOUES'
(MAT) ET GROSSESSE
Le purpura thrombotique trhombocytopénique (PTT) et le syndrome hé!noty
tique et urémique (SHU) sont 2 manifestations clinicobiologiques voisines~
MAT. C'est un désordre multi systémique grave caractérisé par des lésionS
thrombotiques micro vasculaires généralisées. La distribution différente des
lésions est responsable du tableau du SHU (atteinte rénale prédominante) ou
du PTT (atteinte neurologique prédominante). La distinction peut être enCOre
difficile et il est plus pratique de parler de SHU/PTT. Dans le 2 cas l'extraction
fœtale n'améliore pas la maladie.
PTI : PURPURA THROMBOTIQUE THROMBOCYTOPÉNIQUE =
TRAITEMENT URGENT EN RÉANIMATION
• Il associe classiquement classiquement 5 signes :
• Anémie hémolytique mécanique profonde : schizocytes ++, haptoglobine
effondrée, 1-LDH, 1-bilirubine libre.
• Thrombopénie de consommation : constante, souvent < 50 000/mma
• Troubles neurologiques (84 à 92 %) : convulsions, coma, trouble de
conscience.
/
m
• Fièvre (59 à 98 %).
co
• Insuffisance rénale souvent modérée (50 %), atteinte glomérulaire.
L'atteinte peut être multisystémique : pancréatite, atteinte surrénalienne,
.
ne
type 1 motif 13 ). Dans les conditions normales les multimères du 1/#F cir-
w
w
426
idémiologie
~p du3eme trimestre et post-partum (3 à 4 semaines).
~,n
·agnost·re b.101ogrque
·
D'881sse de I'ADAMTS 13 baisse du taux de complément.
: Evolution souvent vers une insu ffisance rénale terminale.
rraitement
, Echanges plasmatiques peu efficaces
rhrombopénies en cours de grossesse
Stéatose aiguë
PTT SHU HELLP gravidique
2·3eme 3eme 3ème
~ht Post-partum
tnmestre tnmestre trimestre
t ?lèSSIOn arténelle non non +1· +1-
~er1118 hémolytique +++ ++ ++ +
!:nrornbocytopénie +++ ++ ++ +1-
~-,· nte neurologique +++ +1- +1· +1-
Atteinte rénale +1- +++ +1· +1-
Atteulte hépatique +1· +1- +++ +++
ADAMTS 13 If T~
AOAMTS13
l[)agnostic Il
un peu 1
Atteinte rénale
If T~ Troubles
coagulation
/
m
1 Echanges co
rratement SyrrptomatiQJe Extraction fœtale Extraction fœtale
plasmatques
e.
in
ec
ed
d em
or
es
.tr
w
w
: //w
tp
ht
427
SEPSIS EN OBSTÉTRIQUE
INTRODUCTION
• Le sepsis représente 5 à 10 % des causes de mortalité maternelle dans las
pays développés.
• Malgré la fréquence des bactériémies, le sepsis grave est rare chez la
femme enceinte.
• Les signes cliniques et biologiques sont frustes du fait des modifications
physiologiques liées à la grossesse.
• La CRP est non modifiée par la grossesse, elle est un bon outil de dérJia_
tage et de surveillance de l'infection durant la grossesse.
• L'origine des infections sévères au cours de la grossesse ou en post-Par-
tum est rénale ou pelvienne.
• Les germes les plus fréquemment retrouvés sont le streptocoque B et I'Es-
cherichia coli.
FACTEURS DE RISQUE
• Niveau socio-économique défavorable, obésité, drépanocytose homo-
zygote ou hétérozygote, anémie, diabète gestationnel, infection à VIH
infection vaginale, ATCD d'infection pelvienne, infection à streptocoque s'
bactériurie, vaginose. '
/
• Amniocentèse, cerclage cervical, rupture prolongée des membranes, tra-
m
vail prolongé avec examens vaginaux multiples, plaies vaginales, rétention
co
placentaire, césarienne (en urgence, le risque est majoré de 50 %).
.
ne
Chorio-amniotite
e
ed
microbienne.
de
à l'amoxicilline).
w
Infection rénale
ht
/
m
co
e.
in
ec
ed
em
d
or
es
.tr
w
w
//w
:
tp
ht
429
HTAP ET GROSSESSE
GÉNÉRALITÉS _ _
• Seules les spécificités propres à la grossesse sont abordées ici. (cf.Hrp
anesthésie). et
• Globalement: aggravation de I'HTAP par la grossesse; individueiiE!Illent
aggravation peu prévisible.
• Risque de mortalité maternelle (grossesse et post-partum) majeure, classt.
quement de 30 à 50 %. Risque un peu réduit (1 0-20 %) si prise en charge
multidisciplinaire précoce et experte.
• Grossesse clairement contre-indiquée dans I'HTAP sévère (précapillaire ou
mixte), sauf rares HTAP quasi normalisées par les anticalciques ou par !rie
endartériectomie.
• Donc nécessité d'une contraception efficace et adaptée.
PENDANT LA GROSSESSE
• Interruption médicale de grossesse (IMG) à proposer quel que soit le terme
et à réaliser le plus précocement possible (en lien avec le centre référent :
www.reseau-htap.fr). Entourage (conjoint) à solliciter pour convaincre la
patiente du risque vital ++
• Si grossesse poursuivie: élément essentiel = optimisation (ou introduction)
/
m
du traitement spécifique par le centre référent de I'HTAP.
co
• Antagoniste des récepteurs à l'endothéline (bosentan) contre-indiqué car
.
ne
tératogène; donc à relayer par d'autres traitements (prostaglandine, silde-
nafil) si IMG refusée.
ci
430
fl.ANDS PRINCIPES POUR LA CÉSARIENNE
G;~ccouchement par césarienne programmée habituellement préféré (vers
' y.1 SA). malgré les risques propres de la césarienne et de l'anesthésie,
car permet de disposer d'une équipe obstétricale et anesthésique dédiée
,ndèpendante de l'activité obstétricale courante) +d'une assistance
1
111
rnédiate possible de l'équipe spécialisée dans I'HTAP si besoin.
' venfier port de bas anti thrombose.
, prevention de la compression aorto-cave par l'utérus gravide (= décubitus
131eral gauche partiel) + prévention hypothermie/frissons (matelas ± cou-
,erture chauffante).
, Mon1torage minimal: scope, Sp02 , KTA, KTC 3 voies (même si voie basse).
, lnterêt spécifique de la PVC pour évaluer la précharge du VD et ses varia-
lions (risque de dilatation VD et de compression VG).
, Momtorage complémentaire:
5, ALR : Vigileo (ou Picco) souhaitable pour disposer du débit cardiaque
,OC) et surtout de son évolution par-anesthésique et per + post-partum.
_Si AG : BIS (et morphinique dès l'induction) ± Doppler œsophagien ±
P1CCO.
, senngues : phényléphrine (50 ~g/ml) , noradrénaline (200 f.Jg/ml) et dobu-
1amlne préparées pour PSE + bouteille NO sur place en maternité et/ou
1nhatateur iloprost.
/
m
, Ept1èdrine proscrite ++ car tachycardisante et arythmogène (risque d'arrêt
co
card1aque brutal).
e.
• Rachianesthésie "single shot , proscrite aussi (risque majeur de collapsus)
in
• Ma1s ALR progressive à privilégier par rapport à l'AG++ (pour éviter reten-
ec
· PUis extension très lente par voie péridurale, par exemple 2,5 ml
d
d'AU5 min (lidocaïne très peu adrénalinée 1/5 = 2,5 f,Jg/ ml, ou mieux .. ou
or
• RPC " low-dose ": aussi bien tolérée que I'APD sur le plan hémodyna-
.tr
431
3- PA :>~ + OC ~(ou stable)+ PVC ::>~ (ou stable)= baisse précharge :t
charge, évocatrice d'un saignement ou d 'un effet vasodilatateur bn~
l'ocytocine. - "'Gt
• Si saignement : remplissage ± transfusion pour compensation des ~
en temps réel (d'où l'importance d'une voie 14 G). Augmentation de la~
si besoin ± petits bolus de phényléphrine (maintien d 'une PA diast~
suffisante pour prévenir l'ischémie du VO). Pas de bolus de Synt<lCioone
++ mais sulprostone possible au PSE, en réduisant le débit dès que 1•
nie commence visuellement à régresser. Ligat ures vasculaires, voire~
rectomie d'hémostase à débuter très vite si le saignement est aboncJant
ou non contrôlé rapidement. 811
• Si tachycardie sans saignement (± OC initialement stable): évoque llle
vasodilation artérielle par surdosage en ocytocine. Arrêt transitoire du ~
tocinon® +traitement immédiat par petits bolus de phényléphrine; r~
secondaire de la perfusion de Syntocinon® à débit beaucoup plus lent.
POST-PARTUM
• Retour en USI spécialisée pour I'HTAP; durée: 2-3 jours minimum.
• Poursuite de la prévention hypothermie/frissons (réchauffement).
• Poursuite du traitement de fond de I'HTAP (sans la moindre intei'TUption
péri-opératoire).
/
• Prévention optimale de la douleur postopératoire ++ :
m
- AINS contre-indiqués (car effet anti-prostaglandine) et néfopam à Mer
co
(comme tous les produits tachycardisants en général)
.
ne
0,15 % + sufentanil 0,25 IJg/ ml). Mais gestion difficile du retrait du cathé-
de
botique).
.tr
w
w
w
://
tp
ht
432
EMBOLIE AMNIOTIQUE
~plication secondaire au passage dans la circulation maternelle de
' liQUide amniotique, caractérisée par la survenue brutale d 'un tableau cli-
n1que associant collapsus cardiovasculaire, déficit neurologique et coagu-
10pathie.
~ecanisme physiopathologique multifactoriel encore obscur, 4 hypothèses
' actuelles : embolique, anaphylactoïde et par activation du complément et
de la coagulation.
, Incidence: entre 2/100000- 6/100000 accouchements.
, Facteurs de risque: âge maternel ;;, 35 ans, induction du travail, césarienne,
accouchement instrumental, anomalie d 'insertion placentaire.
, Pronostic: mortalité maternelle quasi-constante autrefois, 10-20 % actuel-
lement, 2"""' cause de mortalité maternelle en France, mortalité néonatale:
30 °o, séquelles neurologiques maternelles et néonatales.
DIAGNOSTIC CLINIQUE
, Classiquement, survenue brusque lors du travail ou de la délivrance, ou en
post-partum immédiat.
, Tableau clinique d'installation brutale et d'aggravation rapide, riche et poly-
morphe, mais aussi parfois fruste.
/
m
• En l'absence d'une autre cause identifiée, association d 'un collapsus
maternel et d'au moins un des signes suivants :
co
. Arrêt cardiaque.
e.
· Convulsions.
- Dyspnée/détresse respiratoire aiguë.
ed
· Coagulopathie.
- Hémorragie maternelle avec coagulopathie précoce et instabilité hémo-
d
or
DIAGNOSTIC PARACLINIQUE ~- _ _ _
Non spécifiques, pour évaluer la gravité et éliminer un diagnostic différentiel :
' Gaz du sang, bilan d'hémostase complet, ionogramme sanguin, bilan
hepatique, troponine, BNP plasmatique.
' Echographie cardiaque transthoracique ou transœsophagienne+++. La
défaillance cardiaque droite classique peut être précédée ou suivie d'une
·~~-Jffisance ventriculaire gauche.
Spécifiques :
' Recherche d'éléments amniotiques dans le sang maternel prélevé sur
vo,e veineuse centrale > périphérique, dans le liquide de lavage broncho-
alvéolaire++, dans Je tissu pulmonaire en cas d'autopsie +++ = seul dia-
gnostic de certitude. Envoyer à I'UF Biologie Fœto-Maternelle, Fédération
de biochimie, Centre de Biologie Nord des HCL, Hôpital de la Croix Rousse
'03 grande rue de la Croix Rousse, 69317 Lyon cedex 04.
' Dosage plasmatique (IGFBP-1: 1 tube EDTA, noter heure de début des
symptômes, garder à 4°C, envoyer au laboratoire de Biochimie-Hormono-
10g,e, Hôpital Robert Debré, 48 bd Sérurier, 75935 Paris cedex 19.
' v ls de prélèvement pré préparés: IGFBP- 1, recherche de cellules amnio-
433
tiques sous durai dans le sang maternel et le LBA, dosages plas
tryptase et anesthésiques locaux) pour faciliter la gestion lors de l'
aigu.
• Donc embolie amniotique =diagnostic clinique, diagnostic difficile,
gnostic d'élimination. ta.
PRI_5E EN CHARGE SYMPTOMATIQUE, MULTIDISCIPLINAJAt,
PRECOCE ET AGRESSIVE _ _
Traitement des détresses vitales
• Monitorage par scope, Sp02 , etC02 , pression artérielle invasive, fTlarto.
rage du débit cardiaque.
• Intubation et ventilation mécanique précoces.
• 2 WP de bon calibre puis cathéter veineux central.
Traitement du choc hypovolémique et cardiogénique
• Décubitus latéral gauche indispensable jusqu'à l'extraction fœtale.
• Remplissage vasculaire par cristalloïdes, noradrénaline en cas d'hYPQieo.
sion artérielle réfractaire, traitements inotropes (dobutamine, adrénaline).
• Réanimation de l'arrêt cardiaque (cf. Arrêt cardiaque chez la temme
enceinte), masser en décubitus latéral si fœtus in utero.
• Thérapeutiques décrites dans les cas extrêmes : circulation extra-
corporelle (Extracorporeallife support), NO.
/
m
Correction de la coagulopathie
co
• Transfusion de CGR (Hb > 7 g/dl), PFC (TP > 60 %) et plaquettes
.
(> 50000/mm3 ), apport de fibrinogène(> 2 g/1).
ne
434
ARRÊTCARDIAQUE CHEZ LA FEMME ENCEINTE
ÈGL..ES GÉNÉRALES __ __
~ oes la constatation de l'arrêt cardiaque (AC): noter l'heure+ prévenir l'en-
• -ernble de l'équipe (anesthésiste, obstétricien et pédiatre) ++++
Mon1torage du RCF ou vérification de l'activité cardiaque fœtale à l'écho-
• graPilie.
~f,ANI MATION DE L'ARRÊT CARDIAQUE
, Rean1mation cardiopulmonaire standard avec :
. Emploi de l'adrénaline aux doses habituelles .
. Intubation orotrachéale précoce avec manœuvre de Sellick (besoins
accrus en oxygène +++) .
. Massage cardiaque externe (MCE) +++
Mise en décubitus latéral gauche de 30"(amélioration du retour vei-
neux).
. La stratégie croissante des CEE (200, 300, 360 J) ne doit pas être modi-
fiee du fait de la grossesse (impédance transthoracique inchangée).
Ev1ter un CEE direct sur le fœtus (plaque placée plus bas) : mortalité dans
·s 0
o des cas.
. Cesarienne en extrême urgence sur place si hémodynamique non res-
/
m
taurée au bout de 5 minutes et grossesse > 24 SA. co
SCHÉMA DE PRISE EN CHARGE DE L'ARRÊT CIRCULATOIRE
e.
Asystolie
or
es
.tr
CEE3601
j
ht
Udocaïne. Amiodarone
CEE 360 J
•
Césarienne en extrême urgence
si hémodynamique non restaurée au bout de 5 min
et grossesse > 24 SA
435
TRINITRINE: USAGE PRATIQUE
INDICATION
• Rétention placentaire.
• Rétention tête derrière.
• Hypertonie uténne.
• Difficultés d 'extraction en cours de césarienne.
• Version par manœuvres internes sur un 2"""' ju meau.
• Inversion utérine.
UTILISATION PRATIQUE
• Trinitrate de glycérol (5 mg/5 ml).
-Passer par la pharmacie de son hôpital qui l'obtiendra auprès de I'AGEPs
(7, rue du Fer à Moulin, F-75005 Paris. Tel.: 0 146691553. Fax: 0146691234)
=
- Prendre 1 ml 1 mg de trinitrate de glycérol et diluer dans 9 ml de ~
salé isotonique.
- Titration IV: 1 00 ~g (soit 1 ml) toutes les 3 min.
- Répéter la même dose toutes les 2 à 3 m in pour maintenir l'effet.
• Surveillance tensionnelle rapprochée.
• Préparation extemporanée (perte d'efficacité SI stockage dans les seringues).
/
m
• Trinitrine spray 0,3 mg: 2 bouffées sublinguales. Efficacité plus aléatoire
co
que la trinitrine IV et hypotension et céphalées plus fréquentes.
.
RÉSULTATS
ne
436
SYNDROME D'HYPERSTIMULATION
OVARIENNE (SHSO)
·on1phcation iatrogène de la stimulation ovarienne sous l'influence d'hor-
0 011es administrées pour les fécondations in vitro, entraînant la constitution
~un 3 secteur par la mise en jeu de cytokines qui vont augmenter anor-
',31ement la perméabilité capillaire. Les événements thromboemboliques
~sont la première cause de mortalité. Le seul traitement efficace est pré-
ent1f. Poursuivre le traitement de soutien de la phase lutéale.
: SHSO mineur = pesanteur abdominale, vomissements, diarrhée, augmen-
1atton du volume ovarien en échographie. En ambulatoire, surveillance du
potds. du périmètre ombilical, du taux de B-HCG, antalgiques Simples per
os.
, sHSO modéré = épanchements des séreuses, altérations de la viscosité
sanguine, diamètre des ovaires > 12 cm.
Hospitalisation au cas par cas, antalgiques. anti-émétiques, nutrition
nche en protéines.
- Repos sans être strict, bas anti thrombose, héparine de bas poids
moléculaire (HBPM) en prévention forte.
Btlan entrées et sorties, poids et diurèse par jour, hématocrite, pla-
/
m
quettes, électrolytes, créatinine, échographie pelvienne tous les 3 jours.
co
• SHSO sévère, menaçant le pronostic vital = un seul de ces symptômes:
e.
asc1te sous tension ± épanchement pleural, complication thromboem-
in
sous échographie,
·En fonction de la tolérance respiratoire et hémodynamique, du péri-
mètre abdominal, de la diurèse, et de la pression intra vésicale (syn-
drome du compartiment abdominal si PlV > 20 mmHg).
Compensation si > 1 1 volume à vclume par Albumine 20 °'0 ou col-
tordes.
Si dyspnée, douleur thoracique: radio de thorax, ECG, GDS, écho-
Qraphie cardiaque, angioscanner (tablier plombé). Si troubles neurolo-
QJques: IRM cérébrale.
437
Réanimation ·
Urgences
r.Afll E DES MATIÈRES
~É.ANIMATION TRAUMATOLOGIQUE
~ <e en charge hospitalière des polytraumatisés .... .. ..... .. .. ... .. . .......44 1
<-a~mat1smes v~rtébro-médullaires ... .. ·: ... ·: ......:..................... ........ 445
'•JJn1at1sme cran1en non grave: condu1te a temr ......................................... 449
Ech09raph1e pleurale antérieure .............................. .......................... ........... 451
~,nage pleural .. .. .. .. . .. .. .. ... .. . .. .. ... ... .. .. .. ...... 453
~ÉANIMATION INFECTIEUSE
/
m
Co' te a clostridium difficile ................................... ............................. .........461
co
~~oc septique .. . .. .. .. ... .. .. . .. .... 462
.
~·ophylaxie du tétanos
ne
.......................... .. ...463
Splenectomie: conduite à tenir............... .. .... 463
i
ec
RÉANIMATION CARDIOLOGIQUE
w
'ar1ponnade cardiaque ..... .... .. ..... .. .. .. ........... .... ....... ... .. ... .. ........ 478
ht
RÉANIMATION PULMONAIRE
"rtl'' bronchique: projections radiologiques et fibroscopiques.. .. ...... 483
'·POxemie: étiologie et traitement ..... ............. ... .. ...... .485
: 11 lat1on mécanique .. .. .. ... ... .. . .. .. ............................................ 486
,;-=.·age de la ventilation mécanique .................................................... ........ 490
~,ndrome de détresse respiratoire aiguë .. .. .. ............... .. ... 491
:l-MO ....................................................................... ....................495
: 1monie aiguë communautaire grave ......... ........ .. ....................... 496
~- •mopathie acquise sous ventilation ........ 498
'Sthme aigu grave .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. ... .. .. .. ... .. .. .. ...... 500
t.JOite pulmonaire: diagnostic et prise en charge ...................................... 502
RéANIMATION NEUROLOGIQUE
Je céphalorachidien, ponction lombaire .......................... ..................... 505
•SIOn intracrânienne....... ............. .... .. ................. 507
........ ..508
, oler transcrânien .............................................. . ......... 510
ement d'une hypertension Intracrânienne a1guë .. . ..... 512
439
Osmothérapie .. .. ..... ... ..... ...... .. .. . .. .... .. ..... .... .. ... .. . ... . .. .. . . ... . . 00
2
Hémorragies digestives hautes ........... ·oo ........
534
Complications de la cirrhose .. ..... .. . ...... .. ... ..... ... ... . .. ...........................536
Syndrome de compartiment abdominal ...................................................... 53
7
Pseudo-obstruction coliq ue aiguë (ou syndrome d 'Ogilvie) .......................... 540
Composition des secrétions digest1ves ............ ··· oo· ···· oo-....... 54 1
Fistules digestives ........................................... ·OO .. 542 00 . . . . . . . . . . . . . . .
/
om
RÉANIMATION HYDRO-ÉLECTROLYTIQUE
.c
Troubles acido-bas1ques ...................... ............. ··················oo··· ..................547
ne
Dysnatrémie : hyponatrém1e, hypernatrém1e .. .. .... oo· .... ·oo· ............ 550
Diabète insipide central .. .. .. .......... ... . .......... 552
ci
·····OO ·····oo··············553
e
Hyperkaliémie .......................
ed
00 . . . . . . . . . . . . . .
DIVERS
Transport du patient de réanimation ............ .................................... ........ 579
Prévention et traitement du sevrage alcoolique ............................... oo . ......... 580
Score de CIWA-AR . ... ... 561
~~~,;~:~~~~; '~'~'~··· · · ii : 5
440
PRISE EN CHARGE HOSPITALIÈRE
DES POLYTRAUMATISÉS
cfliTERES D~ GRAVI"!"É POUR LE TRIAGE DES PATIENTS
rflAUMATISES (CRITERES DE VITTEL) _
, vanables physiologiques: GCS < 13, PAS < 90 mmHg, Sp02 < 90 %.
, Mecanisme du traumatisme: cinétique violente, éjection du véhicule, chute
~ 6 m, autre passager décédé dans le véhicule, blast.
, Les1ons anatomiques: traumatisme pénétrant, amputation ou ischémie de
11' ·mbre, fracas du bassin, brûlure sévère eVou inhalation de fumées.
, Reanimation pré-hospitalière: ventilation assistée, remplissage vasculaire
~ 1 000 ml, catécholamines, pantalon anti-choc gonflé.
, Terrain : âge > 65 ans, insuffisance cardiaque ou respiratoire, grossesse au
2 ou 3""'" trimestre.
AVANT L'ARRIVÉE DU BLESSÉ À L'HÔPITAL
Idealement, le médecin régulateur du SAMU doit pouvoir contacter directe-
ment un responsable unique de la prise en charge (le" trauma leader »). Dès
•ransm1ssion des informations sur les circonstances du traumatisme, des
1és1ons suspectées, de la réanimation entreprise et de la stabilité du patient,
/
m
1e trauma leader" organise l'accueil: mise en alerte de la banque du sang
co
de l'hôpital, du service de radiologie, de l'équipe anesthésiste et des diffé-
.
_
ec
de l'aire d'accueil.
tp
ht
• Recueil immédiat des paramètres suivants: FC, PANI, Sp02 et CO (si ven-
tile). score de Glasgow, taille et motricité pupillaire, motricité des membres
Inferieurs, température, glycémie capillaire, hémocuerM, hémochronrM,
Ou1ck testrM (immunisation anti-tétanique).
• Ant1bioprophylaxie: amoxicilline +ac clavulanique 2 g puis 1 g x 4 1 24 h
A1outer 5 à 8 mg/kg/j de gentamicine en cas de fracture ouverte Cauchoix
ou Ill (Bacillus cereus). Traitement pour 24 h en cas d'ostéosynthèse.
• Analgésie si patient non sédaté. Pas de sédation sans intubation (estomac
u1e1n).
' Emballage des plaies après désinfection rapide.
' Immobilisation des fractures par attelles à dépression.
4. Une bradycardie dans un choc hémorragique signe une hypovo-
lèmie extrême et un désamorçage cardiaque imminent. C'est un
signe annonciateur d'arrêt cardiocirculatoire.
4. La pression artérielle est un bon reflet de la volémie chez le
patient sous anesthésie qui saigne de manière active. Chez le
patient conscient, inversement, la pression artérielle est conser-
vée jusqu'à un stade avancé de spoliation sanguine.
4. L' etC02 est un bon reflet du débit cardiaque.
441
A cette phase toute initiale de la prise en charge, l 'objectif est d'évaluer
dement la présence d'une instabilité des fonctions vitales, d 'en dét
l'origine et d'y apporter les moyens correctifs immédiats. Pour dét
l'origine de l'instabilité, des examens de débrouillage sont réalisés im~
tement sur l'aire d'accueil: ..._...
Examens initiaux de débrouillage
• Réalisation sur le brancard de l'aire d'accueil d'une radiographie tt.or..
cique de face et d'une radiographie de bassin de face qui sont r~
rées immédiatement (manipulateur de radiologie présent dès l'arrivée du
patient).
• eFAST : elle répond à la question "y a-t-il un épanchement intrapéritOoéaJ
ou intrathoracique?" en cas d'instabilité hémodynamique. Elle COnsist
en la visualisation de l'espace inter hépato-rénal, de l'espace inter sp~
rénal, du cul-de-sac de Douglas. On recherche par ailleurs la présence
d'un pneumothorax ou d'un hémothorax lors de l'exploration pleuro-pUI.
monaire antérieure et postérieure. On y associe systématiquement une
visualisation du péricarde par voie sous-xyphoïdienne à la recherche d'un
hémopéricarde.
• Doppler transcrâ nie n bilatéral sur l'artère cérébrale moyenne : recherche
d'une HTIC (Index de pulsatilité;;, 1,4 et vélocité diastolique< 20 cm/sec).
.._ La mise en évidence sur la radiographie de bassin d'une fracture
/
om
pubienne contre indique le sondage vésical chez l'homme. Il est
indispensable de réaliser au préalable une uréthrographie rétrograde.
.c
Sur la base de ces examens, le • trauma leader" décide de l'attitude à adopter:
ne
DÉTRESSE RESPIRATOIRE
ci
• Estomac plein.
or
• Pré-oxygénation si possible.
es
-
• Maintenir une SpO, > 95% et un etC02 à 28-30 mmHg.
DÉTRESSE CIRCULATOIRE
• Mise en place d'abords vasculaires fiables et d'un monitorage invasif de
la pression artérielle. Abord fémoral (facile d'accès sans mobilisation, peu
de iatrogénie, accès disponible pendant la réalisation de l'échograph18·
artère et veine posées en même temps par un seul abord). Un abord cave
supérieur est envisagé en cas de traumatisme abdominal majeur ou de
traumatisme des deux membres inférieurs.
• Cathéter veineux central, 3 voies ou cathéter de type MACT" si nécessité
de remplissage massif.
• Cathéter artériel de taille 5F (en cas d 'artériographie, les radiologues peu·
vent utiliser l'abord artériel = gain de temps). . .
• Réalisation du b ilan sanguin dès la mise en place du cathéter artérïel·
groupe sanguin, Rhésus, RAI, numération, hémostase complète. iono-
442
arnme sanguin, calcémie, phosphorémie, magnésémie, myoglobine,
g~H. troponine le, transaminases, PAL, Gamma GT, bilirubine, gaz du
~ng. lactatémie, alcoolémie, toxiques (sur réquisition judiciaire), BHCG si
rernme en âge de procréer.
suture rapide (agrafes) des plaies hémorragiques (scalp +++), tamponne-
• ent d'une épistaxis massive (sondes à ballonnets).
111
~se en place d'une ceinture pelvienne ou d'un pantalon anti-choc, (en
' rabsence.de saignement intrathoracique, chez un patient intubé, ventilé) en
cas de sa1gnement pelvien majeur sur un traumatisme du bassin.
, TransfuSIOn immédiate avec CG 0 Rh négatif si anémie extrême (Hb < 5 g/dl).
, oec1S10n d'un geste d 'hémostase à réaliser immédiatement: laparotomie
d'hémostase, thoracotomie d'hémostase ou artério-embolisation pel-
v1enne. Préparer les dispositifs d'épargne sanguine au bloc opératoire,
eventuelle retransfusion d'un hémothorax massif (cf. Drainage pleuran.
, Ma1nten1r une PAS à 80-90 mmHg et/ou une PAM 60-65 mmHg jusqu'à la
reahsat1on de l'hémostase.
, Remplissage vasculaire par cristalloïdes (sérum salé isotonique) et/ou col-
lotdes si PAS < 90 mmHg.
, Introduire la noradrénaline IVSE si non obtention des objectifs de PA avec
un remplissage adapté (au-delà de 1000-1500 ml de remplissage).
, Objectif d'hémoglobine au moins supérieure à 7 g/dl (10 g si antécédents
/
cardia-vasculaires ou traumatisme crânien associé).
m
co
, Adm1n1stration d'acide tranexamique (patient en choc hémorragique,
.
adm1n1stration dans les 3 h du début du traumatisme, 1 g en 10 min puis
ne
pH > 7 ,20, des plaquettes > 50.109/ 1, un fibrinogène > 1 g/1 et un hémato-
w
SUIVIe d'une deuxième injection de 100 ~g/kg, une heure plus tard si la
://
tp
DETRESSE NEUROLOGIQUE
' La présence d 'une mydriase signe l'engagement cérébral et doit être trai-
tee Immédiatement par osmothérapie (cf. Osmothérapie).
' En l'absence d'instabilité hémodynamique et de saignement, maintenir une
PAM à 90-100 mmHg . Si choc hémorragique associé, respecter une PAM
a 60 mmHg et effectuer le plus vite possible l'hémostase chirurgicale.
' Le maintien d'une hémostase correcte même en l'absence d'un choc hémor-
, "gtque est crucial afin de limiter les aggravations secondaires (TP > 60 %,
Plaq > 100.109/ 1).
' convient de contrôler une hyperthermie, une hypoxémie et une hypoten-
Ston qui sont les 3 facteurs pronostiques principaux.
' a réalisation d'un toucher rectal (tonus sphinctérien) est indispensable
ar1n de déceler la présence d'une lésion médullaire, en particulier chez le
Patient sédaté.
' En cas de coexistence d'une lésion responsable d'un choc hémorragique
":t d'une lésion neurochirurgicale, il convient d'assurer d 'abord la chirurgie
hémostatique, avant la neurochirurgie.
ORIENTATION DU PATIENT APRÈS L'ÉVALUATION INITIALE
l ' Patient stable : le patient est orienté sans délai vers la radiologie pour
443
•r
réalisation du bilan lésionnel.
• Patient instable, stabilisé par les manœuvres de réanimau...:.~
patient est orienté vers la radiologie pour réalisation rapide du ~\
après la réalisation des manœuvres de réanimation initiales. ~-.._
• Patient instable malgré les manœuvres de réanimation : le .
ne peut être déplacé, après la réalisation des manœuvres de réani~
initiales que pour être orienté vers un site où sera réalisé un geste ~
tatique (bloc opératoire pour thoracotomie ou laparotomie, artériogr~
pour embolisation pelvienne, hépatique, lombaire, rénale .. .).
Examens permettant le bilan lésionnel exhaustif
• Tomodensitométrie cérébrale sans injection.
• Tomodensitométrie cervico~thoraco~abdomino-pelv~ enne. avec injection de
produ1t de contraste (du polygone de Wdlls aux tuberosites ISChiatiques au
minimum, au mieux en incluant les membres inférieurs). L'injection de Pro-
duit de contraste est INDISPENSABLE afin de localiser les lésions vascu.
laires (dissection aortique, obstruction vasculaire ... ), les fuites vasculaires
actives et d'étudier précisément le parenchyme des organes pleins (rate
~~~~. '
• Reconstructions osseuses du rachis cervical, dorsal, lombaire et sacré
(frontales, sagittales et axiales).
/
• Seul cet examen permet un bilan complet et exhaustif. Il sera idéalement
om
interprété en double lecture et selon un protocole précis afin de limiter
les lésions pouvant passer inaperçues.
.c
ne
• Réalisation de l'uréthrographie rétrograde en cas de fracture de la sym-
physe pubienne avant toute tentative de sondage. En cas de lésion des
ci
l'hémostase.
• Réalisation des clichés orthopédiques nécessaires en fonction de la stabi·
m
lité du patient.
de
Orientation ultérieure
or
poxémie sévère, choc persistant avec acidose majeure (pH< 7,20), trouble
w
fonde.
://
• Seules les lésions dont le traitement ne peut subir aucun délai sont réali·
tp
• Interventions urgentes :
- Thoracique: thoracotomie d'hémostase en cas d'hémothorax> 1 litre et/
ou débit hémorragique > 150 ml/h
- Laparotomie exploratrice si épanchement intrapéritonéal rapidement pro·
gressif associé à une instabilité ou en cas de contracture abdominale.
· Hémostase chirurgicale d'une lésion vasculaire périphérique ±décision
d'amputation quand délabrement majeur (cf. tableau).
- Hémostase radiologique par embolisation lors d'un traumatisme pelVien.
- Neurochirugicale d'évacuation d'un hématome intracrânien eVou de cra·
niectomie décompressive en cas d'engagement cérébral.
• En cas de coexistence d'une lésion responsable d'un choc hémorragique
et d'une lésion neurochirurgicale, il convient d'assurer d'abord la chirurQ!El
hémostatique.
• Sur le plan de la réanimation, il est indispensable de recueillir Je plus tô1
possible une mesure du débit cardiaque nécessaire pour optimiser. Je
remplissage vasculaire et adapter des vasopresseurs (ÉchocardiograplliS•
Doppler œsophagien, PiCCOTM).
444
fRÂUMATISMES VERTÉBRO-MÉDULLAIRES
t NERALITÉS _
G001vent faire suspecter une lésion rachidienne instable après un trauma-
' rne : sévérité du traumatisme, douleur rachidienne, symptôme sensitif ou
115
f110teur. ou 1nconsc1ence.
Les lésions secondaires à un traumatisme du rachis sont susceptibles de
' ·aggraver au cours du temps. Les lésions osseuses et disco-ligamen-
5
ta1res peuvent entraîner une souffrance médullaire par déplacement. Les
les1ons médullaires peuvent s'étendre par aggravation de l'ischémie neuro-
n<.Jie. secondaire à une «agression d'origine systémique".
, Le deplacement d'une fracture du rachis lors du ramassage et du transport
du patient ne survient que si les précautions d 'immobilisation ne sont pas
stnctement respectées.
REANIMATION
evaluation clinique initiale
, Deux questions fondamentales:
Quel est le niveau lésionnel moteur et sensitif?
- Les lésions sont-elles complètes ou incomplètes: examen de la sensibi-
/
m
lte périnéale et de la motricité anale. La flexion volontaire des orteils est
co
une première approche.
.
Cet examen initial doit être consigné sous forme de score ASIA de référence.
ne
Immobilisation
• Collier cervical rigide dès le ramassage: indispensable mais non suffisant.
or
Reanimation respiratoire
w
445
IMAGERIE
• La radiographie du rachis ceNical (de profil} n'a d'intérêt q ue si le 01!11._ .
doit être intubé avant le scanner. ·~
• Scanner hélicoïdal avec reconstruction 3D de l'ensemble du rachis
que possible (description précise des lésions osseuses, atteinte du ~
rachidien, lésions associées). ~~~~~
• La contention ceNicale ne peut être levée qu'après élimination de lésion
ligamentaire par des clichés dynamiques en flexion et extension (Si
patient est conscient). le
• La seule indication de I'IRM en urgence est la recherche de lésions di
ligamentaires chez un patient ayant une symptomatologie douloureu:O·
neurologique, avec un scanner normal. OU
• Devant un traumatisme isolé du rachis ceNical, cinq critères cliniques Per-
mettent d'éliminer une lésion ceNicale significative et dispensent de Pra.
tiquer des clichés radiologiques en urgence: 1- absence de douleur su
la ligne médiane ceNicale, 2- absence de déficit neurologique focalisé, ~ 3
vigilance normale, 4- absence d 'intoxication, 5- absence de lésion ou de
douleur " distrayante " ·
TRAITEMENT CHIRURGICAL
• Il a deux objectifs: la fixation des lésions instables et, si possible, la décom-
/
om
pression médullaire.
• Bénéfices de la chirurgie dans les 24 heures post-traumatisme (quels que
.c
soient le type, le niveau et le caractère complet ou non de la lésion): limiter
ne
l'extension des lésions neurologiques, débuter une kinésithérapie précoce,
ci
réanimation.
ed
plaque vissée dans les corps vertébraux sus et sous-jacents, avec gref-
w
://
/
C7 N IVCrlU neUIOIOqiQUl'* Scnsmf g<1uchc :::J<OUlO>CD·
om
::::l CD . ::::l 0>
C8
Abduct1on du Se doigt { Moteur droue D gduCilC D Q1. "0 CD 3
3"~'
- UlCJ'
~ c
.c
Tl • Segmenr le plus Crludal c~y..tnt une foncuon normale
T2 Complète ou lncomplt"'tc oon. D:ro
e
l&s1on rnCdull('tHC'...
ëj)" ~ ~ g-
in
T3 0 - paralysie totale • • Ccu actPre 1ncompk•t déf1m Pd' une motncu(> ou une st•nslbiiH('
du tcrnro1re 54 ·SS "0 CD· < ::::l
ec
T4 1 - contraction VISible ou palp,lble
ASIA impalrment scale {ou score d e Franke l) : ~ -ê-· a· ~
TS 2 - mouvement act1f sans pesanteur
ed
- :J "'""
~ffi ~ c~-
A compiCte nucune motncne ou s<:nsrbllnè ddns 1<'
T6 3 - mouvement actif contre pesanteur rerr1101re S4 SS
em
4 ~ mouvement actif contre réSIStance 8 1ncompk~te l(f ~cnslblll!l• metiS pdS Id mot nent• est 0 CD o (")
Tl 5 - m ouvem ent normal ;::1. - .
préscNéc du dessous du niVl'ctU lésronner. en p..trucul1er
TB ~ 16- {;;'~-
rd
NT. non testable detns le tcmto1rc.• S4 SS
T9 ~(/) ê ~-
so
C u1complete let nlOrncn(• est p1ëscrvt..:.e dU dessous
TIO du n1veau I('S.Ionnel et plus de ln mollit' des muscles restes . @ S. CD
/ lOO a
e
Til Score «motricité» : ..tu dessous de ce niveau ~ un score < 3 co :J
.tr
Tl2 Contraction anale : ou1jnon 0 1ncomptère let motnc1te est pJéSC'fV(•e dU dl'ssous du iil 3 "0
w
nlvt.~clu lés1onnel et ..-tu mo1ns Id molli(' des muscll•s testes (/) 0 ~-
LI (/) '< ::::l
,;,u dessous du n iVl'l'lU C1 un score~ 3
w
l2 F normr11e la sen~1b1htC ct 1.=. motncll~ sont nOIITiilles
"0
~ s '6'
CD (')
w
Flex1on de la han che CD ~
L3 D D
://
Extens1on du genou Préservauon œn.cllt•• • • { Scnsn1f droUf' gnuch e ~
l4 Dors1flex,on de cheville
tp Moteur dro1tP D g<"~uche D Ciï
CD•
CD
~
LS (/) 0>
ht
Extens1on du gros orte11 • • • Extens1on caudt"lle d es segments J?rtrllellemc•Ji.Jnne•vés (')
SI Syndrome chniQUl' Centromt•dullalre U 0>
Flex1on planta/fe de chev111e
Brown St•qu.>rd D 3 ëQ1.
52
Moelle ~ntcnewc D œ: ro
ëï
Cône /crm1n<1l 0 iil 3
CD
Oueut'd<'-Chev"l D ro :::!.
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..... •:r:J:J.ii •.JHIM.&
"'"' .-:l'if.J.iluP.m.J.W
Xl
Evaluation sensitive
Toucher P1qûre
D G D G Score •toucher» : 1 1 12
Score •piqûre» : 1 1 12
/
m
Sensibilité anale : ouijnon
co
e.
fiJ
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ec
c~,
ed
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d
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
0 ~ absente
1 =diminuée
2 =normale
NT. non testable
TRAUMATISME CRÂNIEN NON GRAVE:
CONDUITE À TENIR
, Traumatisme fréquent (155000/an en France).
, La d1fficulté est l'appréciation du niveau de gravité du traumatisme. L'éva-
luation médicale initiale doit estimer le risque d'atteinte cérébrale ou médul-
laire cervicale.
ELEMENTS D'ANAMNÈSE _
, onetique du choc.
, Ex1stence et durée d'une perte de connaissance initiale.
, Le terrain : âge, existence d 'une intoxication associée, prise d 'anticoagu-
ants ou d'antiagrégants plaquettaires.
EXAMEN CLINIQUE
, Recherche d'un déficit neurologique focalisé
, Examen et palpation de la face, du crâne (recherche d 'une fracture de la
boite crânienne).
, Recherche de lésions associées (polytraumatisme). Notamment la
recherche de cervicalgies ou de douleur à la palpation du rachis cervical.
Port d'une minerve rigide si GCS < 15, cervicalgies, raideur de nuque,
/
paresthésies des extrémités ou déficit focalisé. m
co
• La gravité du coma s'évalue par le score de Glasgow.
.
ne
ECHELLE DE GLASGOW
i
ec
-Spontanée 4
es
-Au bruit 3
y ouverture des yeux
.tr
- A la douleur 2
w
-Absente 1
w
w
- Onentée 5
://
-Confuse 4
tp
v 3
ht
449
TRAUMATISME CRÂNIEN NON GRAVE: CONDUITE À TENif~
• Lorsqu'il est indiqué (tableau 1), le scanner cérébral est idéalement r~
entre la 4• et la 6• heure après le traumatisme.
• La réalisation du scanner cérébral doit être plus précoce dans certaines
situations (tableau 2).
• En cas de modification de l'examen neurologique, une nouvelle ima
cérébrale doit être réalisée, particulièrement si le premier scanner e~
avant les 4 premières heures post-trauma.
• En cas de doute sur une lésion du rachis cervical (cf. examen clinique) u
scanner du rachis cervical est également réalisé. ' n
Tableau 1 : facteurs de risque faisant réaliser un scanner
• Déficit neurologique focalisé.
• GCS < 15 à deux heures du traumatisme.
• Amnésie des faits de plus de 30 minutes avant le traumatisme (amnésie
rétrograde).
• Perte de conscience ou amnésie des faits associée à :
- Un des mécanismes traumatiques suivants : p iéton renversé par un véhi-
cule motorisé, patient éjecté d'un véhicule ou chute d'une hauteur > 1 m.
- Ou un âge > 65 ans.
/
• Suspicion de fracture du crâne ou d'embarrure.
om
• Tout signe de fracture de la base du crâne (hémotympan, ecchymose
.c
périorbitaire bilatérale), otorrhée ou rhinorrhée de liquide cérébrospinal.
ne
• Plus d 'un épisode de vomissement chez l'adulte
• Suspicion de fracture du crâne ou d 'embarrure.
ci
• Convulsion post-traumatique.
e
ed
immédiatement.
or
• Convulsion post-traumatique.
• Trouble de la c oagulation (traitement AVK, antiagrégants, ... ).
ht
450
/ éCHOGRAPHIE PLEURALE ANTÉRIEURE ~ .
~té de cet examen est le d iagnostic des pneumothorax antérieurs.
;~cH NIQUE ET CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
a sonde est positionnée à la face antérieure du thorax (ligne médio-clavi-
• ~ulatre) au niveau des différents espaces intercostaux.
LB diagnostic repose sur la localisation échographique de la plèvre viscé-
• rate en confirmant son accolement à la plèvre pariétale par :
_Le glissement pleural qui visualise le mouvement des plèvres l'une par
rapport à l'autre. Sa présence élimine un pneumothorax. Le mode Temps-
Mouvement (TM), qui coupe l'image bidimensionnelle dans un plan en
tonctton du temps, affirme le caractère dynamique du glissement pleural.
on observe l'image échographique en ordonnées et le temps en abcisse .
. Les queues de comète qui sont des artéfacts verticaux partant de la
plèvre viscérale sans épuisement jusqu'au fond de l'écran (matérialisant
epatssissement pathologique des septas interlobulaires de la plèvre vis-
cerale lors d 'un syndrome interstitiel). Leurs présences antérieures élimi-
nent un pneumothorax.
En revanche, l'absence de ces deux signes n'affirme pas totalement le
pneumothorax :
-L'absence de queue de comète signe l'absence de syndrome interstitiel et
/
m
n·est donc pas du tout spécifique du pneumothorax (spécificité = 60 %).
co
• L'absence de glissement pleural (aspect code barre en TM) peut être expli-
.
451
VALEURS DIAGNOSTIQUES CHEZ LE TRAUMATISÉ
• L'échographie pleurale antérieure a une sensibilité de 87 %, une v~
dictive négative de 96 % et une spécificité de 100 %. 50 % des p~
thorax n'étaient pas détectables sur le cliché de radiographie de t~
face standard, l'association radio-échographique améliore la sensibilité Cie
diagnostic de pneumothorax {97 %). ~
• L'échographie pleurale antérieure est impossible dans 0,5 à 1 o/o des
{emphysème sous cutané). cas
/
om
.c
ne
e ci
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
452
DRAINAGE PLEURAL
pREPARATION DU DRAINAGE
, Ensemble du matériel prêt. Asepsie chirurgicale.
, Information du patient ± prémédication (analgésie et anxiolyse).
, oxygénothérapie chez le sujet en ventilation spontanée.
, AU minimum, une voie veineuse de bon calibre, efficace et vérifiée
, Mon1torage continu (PA, scope, Sp02).
, correction d'un trouble de l'hémostase avant le drainage si possible.
, Decubitus dorsal, bras homolatéral en abduction, la main sous la tête, en
cas d'abord axillaire ou le long du corps en cas d'abord antérieur.
, Exsufflation première à l'aiguille en cas de tamponnade gazeuse.
, Chez le polytraumatisé, intubation oro-trachéale et ventilation mécanique
vM) systématiques en cas d'indications extra-thoraciques urgentes (état
de choc, traumatisme crânio-facial, ...) avant le drainage. 2 voies veineuses
· 18 G) ± cathéter veineux de remplissage (désilet court 8 F) par voie
femorale sans retarder le drainage.
pONCTION À L'AIGUILLE D'UN PNEUMOTHORAX SUFFOCANT
, Au 4 • espace intercostal (EIC) sur la ligne axillaire moyenne ou au 2eme
EIC sur la ligne médio-claviculaire.
/
• A•guille de 14 G montée sur une seringue. m
co
• Reflux d'air franc lors de la pénétration de l'espace pleural.
.
ne
dra1nage pleural.
ed
INSERTION DU DRAIN
m
• D•ssection des différents plans avec une pince à bout mousse (type Kelly)
w
://
JUSqu'à I'EIC.
tp
453
. ..,....
• Bilan des volumes drainés par 4 h, radiographique thoracique une fois Par
• En c:as de fuite d'air, mise en évidence d'un bullage persistant au nivea..,.o
bocal du verrou hydraulique en l'absence d'aspiration: ~
- Eliminer une fuite d 'origine extra-pleurale (sur le circuit}.
- En ventilation mécanique, éviter les hauts Vt, les hauts niveaux de PEP
autonomisation ventilatoire sans pression positive le plus ~ite possible."
- En vent1lat1on spontanée, optimiSation du n1veau de depression P<ll.-
tavoriser la fermeture spontanée de la brèche.
- Les fuites d'air persistantes doivent bénéficier d'une prise en charge
médico-chirurgicale spécifique.
Vide mural Patient
/
om
.c
ne
e ci
ed
m
de
or
de gros calibre (Ch 28 à 32) pour assurer une vacuité pleurale correcte et
éviter les caillotages résiduels. En cas de pneumothorax isolé, un drain de
calibre inférieur peut être employé (Ch 18 à 24). Dans les cas d'hémottlO-
rax retardés(> 2-3 jours) sur fractures multiples de côtes, un drainage par
drain de Fuhrman multiperforé (8,50 F) introduit par la technique de Seldin-
ger est envisageable.
• En présence d'un épanchement pleural exsudatif , et particulièrement danS
les pleurésies purulentes, des drains de gros d iamètre do1vent être utiliséS·
Il existe des drains à double lumière permettant des lavages ou instillations.
ÉCHOGRAPHIE PLEURO-PULMONAIRE ET DRAINAGE - - -
• L'échographie pleura-pulmonaire antérieure confirme la présence d'un pneu-
mothorax antérieur parfois invisible sur la radiographie thoracique de faC6
réalisée chez un patient couché (absence de glissement pleural, absence
d 'artefacts en queue de comètes, visualisation d'un point poumon).
• L'échographie p leura-pulmonaire postérieure confirme la présence dS
l'épanchement, évalue son volume, aide à localiser précisément le sll6
d 'insertion du drain en cas d'épanchement localisé, visualise la préseno'
de brides ou cloisons.
454
,....... .
é~OTHORAX MASSIF ET RETRANSFUSION IMMÉDIATE
~ fleallsé en cas d'hémothorax massif responsable d 'un état de choc hémor-
' agique avec instabilité hémodynamique majeure.
~,11nage avec drain de gros calibre, pas de mise en aspiration, récupéra-
' ·on du sang fraîchement épanché par déclivité et retransfusion immédiate.
solution de sauvetage permettant la d isponibilité immédiate d'érythrocytes
' e temps de réaliser une thoracotomie d'hémostase. Limiter le volume
•etransfusé à 25 % de la masse sanguine en raison du risque de troubles
de l'hémostase.
INDICATIONS DE THORACOTOMIE D'HÉMOSTASE _
, E" presence d'un volume d'hémothorax immédiatement ;, 1 000 ml à la pose
jJ drain et/ou en présence d'un débit hémorragique persistant ;, 150 ml/h,
.,ne thoracotomie exploratrice doit être réalisée.
ABLATION DU DRAIN THORACIQUE
, Cnteres d'ablation d 'un drain thoracique:
Lorsque le drain est exclu ou lorsque les critères suivants sont présents
pendant au moins 12 h consécutives :
. Resolution de l'épisode ayant motivé la pose du drain .
. Réexpansion pulmonaire complète .
. Absence de fuite d'air (bullage persistant).
/
- Production liquidienne < 100 ml sur 12 h. m
co
• On ne clampe jamais un drain thoracique, que Je patient soit ventilé
.
ne
ou pas.
• AblatiOn du drain:
i
ec
· Nettoyage du site.
ed
patient ventilé.
or
l 455
• ..,..... -·--P-R-IN-C-IP_E_S-DE-M-IC-RO_B_IO_L_O_G_IE-ET --:l
D' ANTIBIOTHÉRAPIE
• Corps humain :
- 10' 3 cellules, 10' 2 bactéries sur la peau, 1014 bactéries dans le tube d~
- Micro-organismes normalement retrouvés dans l'organisme (ftore carn'
mensale), de + à +++ = de rare à prédominant. -
/
om
tian de bactéries résistantes, notamment au niveau du tube digestif (élimi-
nation des entérobactéries sensibles, destruction des barrières anaérobies),
.c
le retour à une flore normale se fait en plusieurs semaines.
ne
• L'antibiogramme permet de déterminer la sensibilité in vitro d 'une bactérie
ci
gramme permet le plus souvent d'en comprendre l'origine (cf. Lecture d'un
antibiogramme)
m
lèvements peropératoires.
w
rénale ou hépatique.
- Une antibiothérapie empirique doit toujours être réévaluée à la 48- h
après le résultat des examens bactériologiques. Elle doit être arrêtée SI
l'origine bactérienne du tableau clinique n'est pas confirmée.
-Le principe est de choisir l'antibiotique le plus ancien, ayant le spectre le
plus étroit sur le germe en cause, en bithérapie initiale seulement dan)s
certains cas (gravité, germes) et sur une durée limitée (48 à 72 heures'
avec un relais per os dès que possible. .
- Les antibiotiques à large spectre sont à réserver aux bactéries multirésiS·
tantes et aux infections graves. .
- Il faut majorer les doses unitaires ou raccourcir les intervalles d'injectiOfl
dans certains cas (état de choc, infection neure-méningée ... ).
- Posologies aminosides: posologies maximum à utiliser dans les situa·
tians de volume de d istribution augmenté
--
Tobram_yc1ne 5à8 30.40 <0,5
Netlimtctne 4à8
Am1kactne 15a 30 60.80 < 2,5
456
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P é niG P é nlMT PéniA Amoxi Ticar
+ Clav '-- -C3G Céf é-
pim e
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pénème
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Cetotaxime Cetta <">
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• res.stant méllcilltne R R R R R R R S'3~ëiï~ ~ g:Dc;_
Pneumocoque 0 <B' o :r m:: OJ en Q. ~
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Enterobacter, Citrobacter O~<t> CO:- 0:::
Morganella, Serratia, Hafnia 0,0(/) - <ll·<D
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• Imperméabilité sélective OprD R R s l ou R s s R
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• 1mperméabilitélelflux R R 1 R s lou R s
BLSE =131actamase à spectre élargi, PLP =protéine de liaison à la pénicilline, Péni A + lB = amox1 + Clav = amoxicilline + ac-clavulanoque, C3G ~~g· ~ ~Ë
=céphalosporine de 3e génération. . ~~
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....., Réanimation
SENSIBILITÉ DES BACTÉRIES AUX ANTIBIOTIQU
Légende :
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ANTIBIOTIQUES
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458
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SENSIBILITE DES BACTERIES AUX ANTIBIOTIQUES
~ ANTIBIOTIQUES
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Clostridium d ifficile
Clostridium perfringens
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460
B. fragilis
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0 0
COLONISATION À BACTÉRIES
MULTI-RÉSISTANTES (BMR)
--;;BMA est un agent infectieux multi-résistant aux antibiotiques et connu
' our son risque de diffusion épidémique :
~staphylocoque doré méticilline résistant (SOMA).
. staphylocoque de sensibilité diminuée aux glycopeptides
. Entérobactéries productrices de f31actamases à spectre étendu (EBLSE)
oc~ de carbapénémases. A noter que I'E. coli BLSE a une faible capacité
de diffusion épidémique et ne nécessite pas d'isolement .
. Ac1netobacter baumanii résistant à l'imipénème .
. Enterocoque résistant aux glycopeptides.
, contrôle de la diffusion épidémique des BMA :
. Lhygiène des mains du personnel hospitalier est à la base de ce contrôle.
Cette hygiène s'applique à chaque patient pris en charge (précautions
standard) et pas seulement à celui porteur de BMR.
Ut1liser des solutions hydra-alcooliques (SHA).
Le choix d'une stratégie de dépistage est décidé en concertation avec le
CLIN, on peut proposer:
Un patient hospitalisé en réanimation doit avoir un dépistage à l'entrée
(ecouvillon nasal et rectal), puis une fois par semaine.
/
. Tout patient venant d 'une structure à risque (autre réanimation, moyen
m
et long séjour, hôpital étranger+++) doit être mis en isolement préventif
co
des son admission, jusqu'au résultat du dépistage initial.
.
ne
· .Jiement technique : gants non stériles pour les contacts avec les liquides bio-
es
/
om
traitées sans délai, après mise en condition du patient et réanimation active
précoce (lavage péritonéal et dérivation digestive, montée de sonde urinaile,
.c
débridement et excision de tissus nécrosés ... etc).
ne
SUPPORT HÉMODYNAMIQUE
e ci
Une prise en charge hémodynamique efficace doit être débutée sans délai.
ed
sion sont des objectifs à atteindre le plus vite possible. Les patients justifient
de
ml. kg ' .h· ' , une SVc02 ~ 70 %. La noradrénaline est le vasopresseur de choix
es
462
PROPHYLAXIE DU TÉTANOS
~onnes les moins bien protégées en France contre le tétanos, sont les
_?>onnes âgées qui n'ont pas effectué leur service militaire.
-~011 duite à tenir est fonction de la nature de l'exposition et de la vaccina-
)n antérieure, selon les recommandations classiques:
·= Risque
Modéré Grave
- Plaie m inime - Plaies étendues ou souillées,
-Ulcère avec terre, végétaux, corps
- Intervention chirurgi- é1ranger ou non parées dans
cale (p1ed, utérus. tube les 24 h
digestif surtout). - Plaie punctiforme mais
pénétrante
- Morsures, brûlures
VACCINATION - Délabrement, nécrose
ANTERIEURE tissulaire, gangrène
- Plaie oculaire
~ertaine
- Avortement seotioue
et complète
~ 3 doses)
oernière dose
<5 an s - Rien - R~en
5à 10 ans - R1en - R1en ou rappel VAT
> 10 ans -Rappel VAT - Rappel VAT+ lg 250 Ul (2 ml)
/
Certaine mais incomplète -Rappel VAT - Rappel VAT + lg 250 Ul (2 ml)
- Vacc,nation complète (2 m
- Vacc,natiOrl complète (2 doses)
co
Absente ou douteuse
doses) + la 250 Ul (2 mO + la 500 Ul (4 ml)
.
ne
• En cas d'association VAT+ lg: injecter l'un et l'autre à distance (un produit
par bras).
m
ment que pour la prochaine blessure et son efficacité pourrait être moindre
w
Ou:ck Stick®) qui donne en 20 min le statut vaccinal du patient avec une
forte valeur prédictive positive. On ne pratique alors la sérothérapie et la
VAT qu'en cas de négativité du test.
Attention : aucune recommandation actuelle ne prend en compte ce test.
/
om
• Fièvre élevée, signes de sepsis avec parfois choc.
• Douleur locale intense, rougeur, extension rapide.
.c
• Crépitation cutanée si germes anaérobies.
ne
BACTÉRIOLOGIE
e ci
DIAGNOSTIC
es
• Clinique.
.tr
TRAITEMENT
w
://
départ.
• Le système VAC (Vacuum Assisted Closure) est devenu un complément
important de la prise en charge de ces patients.
• Antibiothérapie, par exemple:
- Atteinte cervico-faciale ou des membres: pénicilline G + clindamycine.
- Atteinte périnéale ou abdominale: pipéracilline + métronidazole + amikacine-
• Autres associations possibles: pénicilline G + métronidazole, amoxicilline
+ ac. clavulanique, pipéracilline + tazobactam.
• Les inhibiteurs des ~lactamases diffusent mal dans les tissus nécroséS.
• La clindamycine et le linézolide pourraient être intéressants pour leur proé
priété anti-toxinique (Streptocoque 13 hémolytique, Staphylocoque dOf
sécréteur de Panton Valentine).
• Antibiothérapie à adapter au résultat des cultures, en choisissant le spectre
le plus étroit sur les germes retrouvés.
• Durée du traitement: 10 j.
• Vérification de l'immunité antitétanique.
• Hospitalisation en réanimation avec traitement symptomatique de l'état de ctJOC·
• L'intérêt de l'oxygénothérapie hyperbare n'est pas démontré.
INFECTION OSTÉO-ARTICULAIRE
POSTOPÉRATOIRE
, LR prévention est fondamentale : préparation cutanée, installation, tech-
111que chirurgicale, antibioprophylaxie, récuser l'intervention s' il existe un
foyer infectieux (urines, dents ... ).
, E cas de suspicion d'infection, il est essentiel d'identifier le germe responsable:
_Les prélèvements doivent être faits en dehors de toute antibiothérapie.
- seuls les prélèvements profonds (expression du pus d'une fistule,
ponction chirurgicale, prélèvements peropératoires) sont valables : pas
d'tntérêt aux écouvillons. Au moins 5 prélèvements ; un germe cutané
11ecessite au moins 3 prélèvements positifs pour être incriminé (un seul
prelèvement pour un germe non cutané). Plus de 1 700 polynucléaires
·1eutrophiles (PNN) dans une articulation signent l'infection.
, Schema thérapeutique :
- Infec tion précoce (< 2 -4 semaines) sur matériel: maintien du matériel,
débridement, lavage, drainage, antibiothérapie.
Infection tardive (> 4 semaines) sur matériel: ablation du matériel et réim-
plantation en un temps si conditions favorables (germe sensible, pas
/
J'Immunodépression), antibiothérapie.
m
• LE: choix de l'antibiotique dépend du germe identifié, de son antibiogramme
co
et de la pénétration osseuse des antibiotiques.
.
ne
pnme et le linézolide.
or
l'antibiotique choisi.
• La vancomycine doit être utilisée en perfusion continue avec un objectif de
.tr
de clindamycine et de linezolide
w
INFECTION URINAIRE
DÉFINITIONS _ _ __ _ __ _ _ _ ___
• Colonisation urinaire (bactériurie asymptomatique) : pas de symptôme
;;, 10 3 UFC/ml d'au moins un germe. et
• Infection urinaire: au moins un symptôme parmi : fièvre, douleur de foSSe
lombaire ou sus-pubienne, hématurie, si patient désondé : impériosités;
brûlures fictionnelles/pollakiurie sans autre étiologie et ECBU avec ~ 1()3
UFC d 'au moins un germe (mais pas plus de 2).
• La distinction entre colonisation et infection se fait sur le caractère syrnpto.
mal ique. Seules les infections requièrent un traitement , sauf chez la fernrne
enceinte ~t!o~ avant certains actes diagnostiques ou thérapeutiques (cf.
ECBU preoperatoire).
• Le seuil de positivité de I'ECBU varie de ;;, 103 à ;:;, 105 UFC/ml selon les
recommandations, les germes présents et le délai recueil-mise en culture.
Il est donc à interpréter en fonction du contexte c linique.
• Un ECBU s'intègre dans le bilan d'une fièvre en réanimation, dont il faut
éliminer les autres causes, infectieuses ou non. Le diagnostic d'infection
urinaire en réanimation est rendu difficile par une forte prévalence de fièvre
chez des patients très souvent sondés (incidence de colonisation urinaire:
/
om
5 %/jour de sondage).
• Le dépistage par bandelette urinaire (leucocyturie, nitrites) est inutile en cas
.c
de sonde urinaire (SU). L'aspect macroscopique des urines n'a aucune
ne
valeur.
ci
• Il n'y a pas d'indication à faire une injection d'antibiotique avant changement de SU.
es
• Chez le patient sans SU, le diagnostic d'infection urinaire est basé sur l'as-
w
1. Pas d'antibiothérapie
2. Reévaluat1on à H48 : ECBU de contrôle si absence d'amélioration clinique Antibiothérapie
t
Si ECBU de contrôle positif au même germe : antibiothérapie
Tra1tement adapté à l'antibiogramme du 1• ECBU
Duree : 5 j si pas d'atteinte parenchymateuse
7 à 10 j si pyélonéphrite
3 semaines si prostatite
466
SUSPICION D'INFECTION
SUR CATHÉTER CENTRAL
Joui
Oui
Ablation du cathéter, culture
Antibiothérapie probabiliste
/
m
. co
i ne
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Non
Surveillance du cathéter
m
Ab lation d u cathéter
.tr
j
w
w
w
://
tp
Antibiothérapie
ht
si hémocultures positives.
Durée 8 j, sauf si staphylocoque
doré (15 j).
467
CANDIDOSE INVASIVE
GÉNÉRALITÉS _ _
• Diagnostic difficile et le plus souvent retardé, mortalité lourde (50 à 60'1\
• Retrait ou changement de tous les cathéters (veineux, artériels, urinairea)
en cas de candidémie.
DIAGNOSTIC POSITIF
• Une hémoculture positive suffit.
• Le fond d'œil est systématique en cas de candidémie.
• L'intérêt du dosage d 'anticorps ou d'antigène Candida doit être confil'lllé
et n'est pas utilisable en pratique.
• L'existence de foyers viscéraux est suspectée sur les données de l'image..
rie (TOM, IRM) mais ne peut être confirmée que par la biopsie.
• La présence de levures dans le liquide péritonéal signe la candidose Péri-
tonéale.
• La présence de Candida dans les sécrétions bronchiques et dans les
urines n'a aucune valeur.
FACTEURS FAVORISANTS
• Augmentation de la densité de levures dans le tube digestif (secondaire à
/
une antibiothérapie).
om
• Rupture de la barrière cutanéo-muqueuse: abrasion de la muqueuse intes-
.c
t inale, cathéter, brûlures, perforation du tube digestif.
ne
• Altération de l'immunité cellulaire: neutropénie, déficits fonctionnels des
granulocytes, corticothérapie, immunosuppression.
e ci
C. albicans s s s s
de
C. parapsilosis s s s SDD/R
or
C. tropicalis s s s s
es
C. krusei R
w
TRAITEMENT PREVENTIF _ _ _ __
w
://
en réanimation.
ht
468
, peu d'effets secondaires.
, L"Intervalle entre les prises doit être modifié en cas d'altération de la fonc-
tion rénale.
~oriconazole
, Actif sur toutes les espèces de Candida (même pour ceux dont la sensibi-
11te est diminuée au fluconazole).
, Bonne biodisponibilité, en cas d 'insuffisance rénale: contre-indiqué par
, ,e IV mais possible en PO
classe des échinocandines: caspofongine, micafungine, anidula-
fungine.
, Act1on par inhibition de la synthèse du B-(1,3)-D glucane de la paroi fungique.
, N'existent que sous forme IV.
, Aclives sur toutes les espèces de Candida (mais CMI élevée pour Candida
pJrapsilosis)
, Ertets secondaires essentiellement hépatiques avec une surveillance des
enzymes hépatiques nécessaire. La micafungine est contre-indiquée en
cas d'atteinte hépatique chronique et doit être utilisée en seconde ligne.
, Métabolisme par dégradation plasmatique pour la caspofungine et l'anidu-
lafungine, hépatique pour la micafungine.
PRISE EN CHARGE D'UNE CANDIDÉMIE
/
• Realiser une hémoculture par jour jusqu'à négativation
m
co
Traitement empirique
.
• Etat de choc ou exposition antérieure à un azoté: échinocandine, alterna-
ne
que possible.
or
Durée du traitement
w
/
om
ou • pédiatriques " (1-8 ans). Un seul choc puis reprise de la RCP (pas
d'intérêt d'enchaîner 3 chocs si le premier ne marche pas).
.c
ne
• Accès vasculaire:
- À envisager dans un second temps, après début de la RCP et choc électrique.
ci
centrale du médicament.
de
- La voie intra osseuse (10) est une excellente alternative à la voie IV, per-
or
mieux à l'aide d'un dispositif adapté (type • Bone Injection Gun ").
w
- Adrénaline: injecter 1 mg toutes les 3-5 minutes. Des doses plus impor-
tantes ne sont indiquées que dans les intoxications aux B-bloquants et
aux inhibiteurs calciques.
- Vasopressine : pas de bénéfice démontré dans la prise en charge de
l'arrêt cardiaque, que ce soit seule ou en association avec l'adrénaline.
Certains l'utilisent à la dose unique de 40 Ul en remplacement de la 1"
ou 2• dose d'adrénaline.
-L'utilisation de l'atropine n'est plus recommandée dans les asystolies et
les dissociations électromécaniques.
- Amiodarone: recommandée dans les TV/FV réfractaires à la dose de
300 mg IV lente.
- Lidocaïne: alternative à l'amiodarone (si cette dernière n'est pas disponible),
utilisé à la dose de 1 mg/kg, renouvelable toutes les 5 min sans dépasser
3 mg/kg. L'association de 2 anti-arythmiques n'est pas recommandée-
- Sulfate de magnésium : utilisé dans les torsades de pointes à la dose de
1-2 g en IV sur 5-10 minutes.
- Bicarbonate de sodium: indication restreinte à l'intoxication aux trieY"
cliques. Posologie 1 meq/kg, au mieux guidée par les gaz du sang.
470
_le chlorure de calcium (CaCI2 10 % : 100 mg/ ml) : indications limitées
à certaines situations (hyperkaliémie menaçante, intoxication aux anti-
calciques, hypocalcémie ionisée, transfusions multiples). Posologie
8- 16 mg/kg à adapter à la mesure de la calcémie ionisée.
~es situations particulières :
' . Traumatologie: penser aux traitements associés (drainage des épanche-
ments pleuraux, exsufflation d'un pneumothorax compressif. hémostase
endovasculaire ou chirurgicale...).
_Arrêt cardiaque et incendie: penser à l'intoxication aux cyanures (anti-
dote = vitamine 812 = hydroxocobalamine) .
. Noyade: rechercher une lésion du rachis ceNical (plongeon), vidange de
1 estomac, attention aux hypothermies sévères. 5 cycles de RCP conven-
tionnelle avant de donner l'alerte .
. Arrêt cardiaque et hypothermie: si arrêt cardiaque dans un contexte
d' t1ypothermie sévère (< 30°C} : débuter la RCP de base, l'administra-
tion de choc électrique externe, d'adrénaline et de cordarone est désor-
mais recommandée même si la température corporelle est inférieure à
30 C, réchauffement interne.
LES ALGORITHMES (AHA-ERC 2010)
Réanimation Cardia-Pulmonaire (RCP) de base
/
Pas de mouvement ou de réponse m
co
_ _ _aux ardes simples
.
ne
•
ec
ed
Evaluer la ventilation
de
or
t --
.tr
. - - - - - - - - - . . . . ; •,- - . Présent
w
1 ventilation/5 à 6 sec et
Evaluer te poul& sur 10 sec :
w
réévaluer le pouls/2min
w
Absent
://
tp
t
- -L Analyse du rythme card~aque
9
Asystole/dissociat'
10
Reprendre 5 cycles de RCP
(30/2)
6 Si voie IV/10 : vasopresseun :
Donner un choc électrique externe
/
• Adrénaline 1 mg IV/10 par 3-5
om
• Défibrillation biphasique : 120-200 J minutes ou
- Manuel : 120-200 J (même puissance • Vasopressine 40 Ul en IV (rem-
.c
que choc 1 ou p uissance supérieure) place 1"" dose d'adrénaline)
ne
- OSA : selon appareil
ci
moins efficace) OU
es
• Si activité électrique,
w
10 si absent
tp
post-arrêt
8
Donner un choc électrique externe
• Défibrillation biphasique : 120-200 J
• Défibrillation monophasique : 360 J
Reprendre la RCP sans délai
Anti-arythmiques :
• Amiodarone 300 mg IV/10 (+ 150 mg
max) OU
• Lidocaïne 1 mg/kg IV/10 (+ 0,5 mg/kg,
max 3 mg/kg)
• Magnésium 1-2 g IV/10 si torsades de
pointes
Après 5 cycles de RCP, aller case 5
472
• r-w.
~ISE EN CHARGE HOSPITALIÈRE
p ctlerc he e' t 10
' 1ogtque
. :
~~oronarographie ± angioplastie à discuter.
: p.ngio scanner et TOM cérébrale si la coronarographie est normale.
aitement symptomatique: hypothermie thérapeutique
rrind1quée chez les patients dont l'origine de l'arrêt cardiaque est cardiaque.
: induite dès que possible {pré-hospitalier) avec un objectif de 32°-34°C et
ma1ntenue pendant 12 à 24 heures {cf. Hypothermie dans HTIC).
,Assistance circulatoire
, LOW flow = bas débit cardiaque et No-flow = débit cardiaque nul.
INCERTITUDE
•
.
ne
1 N~
ed
1
Torsade de t
m
po~ntes
de
t Asystole/rythme agonique
r
or
delow-flow
Low-flow < 100 min Law-flow> 100 min
w
w
w
/
om
nova.
• Si signes persistants d 'ischémie ou si récidive de la douleur et modifica-
.c
tions électriques, même si les délais depuis les symptômes initiaux sont
ne
Angioplastie primaire
e
ed
• Technique à privilégier si elle peut être réalisée dans les 120 min après le
premier ECG qualifiant.
m
Fibrinolyse
w
/
- Oxygénothérapie.
- Analgésie; morphine en titration IV si besoin . m
co
. Therapeutiques anti-arythmiques si besoin.
.
ne
FV et TV mal tolérées
w
Bradycardie
ht
475
.....
PRISE EN CHARGE ET TRAITEMENT DES SCA ST-
Indication à la coronarographie :
ischémique et score de GRACE
Risque très élevé
- Angor réfractaire
[ - Décompensation cardiaque sévère en charge invasive
- Arythmie ventriculaire maligne
Instabilité hémodynamique
/
om
.c
Un seul critère est suffisant par catégorie de risques.
ne
• Score de GRACE = risque de décès en cas de SCA ST-: calcul dispo-
ci
nible online; 8 variables (classe Killip, PAS, FC, âge, créatininémie, ACR à
e
Thérapeutiques
de
476
ENTRAÎNEMENT ÉLECTROSYSTOLIQUE (EES)
Entraînement systolique: suppléer une activité ventriculaire déficiente.
' lnd1cations de I'EES en urgence: toute bradycardie symptomatique (i.e.
' alteration des fonctions supérieures, douleur thoracique, insuffisance car-
d•aque. hypotension artérielle ou signes de choc) après échec de l'adminis-
tration d 'atropine (bolus de 0,5 mg/ 3 min IV, jusqu'à 3 mg au total).
, En prat1que, surtout BAV de haut degré (BAV Il de type 2, BAV Ill ++) ou
biOG s1no-auriculaire mal tolérés.
, Tou1ours rechercher une étiologie de ces troubles de la conduction ++.
ENTRAÎNEMENT ÉLECTROSYSTOLIQUE EXTERNE
, En première indication car rapide à poser, non invasif et simple d 'emploi.
, pnncipe de mise en place d'un EES par voie transcutanée:
_Appliquer les électrodes de stimulation: électrode antérieure sur le thorax à
g<1uche de la partie inférieure du sternum et électrode postérieure sous l'omo-
plate gauche. En cas d'arrêt cardiaque ou de mauvaise tolérance hémodyna-
mrfJUe, disposition antéro-latérale (électrode antérieure sous la clavicule droite,
electrode latérale sur la ligne axillaire moyenne gauche sous le mamelon).
- Reglage du mode de stimulation : le mode à la demande ou sentinelle
o• ,rmet un envoi des impulsions de stimulation lorsque la FC du patient
/
m
est1nférieure à la fréquence de stimulation choisie. Le mode fixe ou asyn-
co
chrone permet un envoi des impulsions à une fréquence fixe déterminée.
.
ne
cl,ez un patient vigile (douleur et/ou inconfort) si intensité > 50 mA. Une
://
/
-Tachycardie réflexe.
om
- Élévation du tonus sympathique avec élévation des résistances périphé-
.c
riques pour maintenir une pression artérielle.
ne
- En ventilation spontanée, le ventricule droit se remplit et éjecte à l'inspi-
ration, et le ventricule gauche se remplit et éjecte à l'expiration.
e ci
DIAGNOSTIC _ __
ed
Étiologies
m
quant un SCA.
w
478
ffl,AilEMENT _
/
L'utilisation d'agents bradycardisant ou vasodilatateur. m
co
• L'' duction de l'anesthésie générale à très haut risque dans cette situation
.
ne
lumière.
.tr
479
TRAITEMENT DES
ENDOCARDITES INFECTIEUSES (El)
ÉCOLOGIE BACTÉRIENNE
1. Endocardite infectieuse avec hémocultures positives (85 %) : surt
Staphylocoques, Streptocoques, Entérocoques. OIJt
2. El à hémocultures négatives car ATB préalable.
3. El fréquemment associées à hémocultures négatives: germes
groupe HACEK (Hcemophilus sp, Actinobacillus ac., Cardiobact~
hominis, Eikenella corrodens, Kingela kingae), Brucella sp et levures.
4. El à hémocultures négatives constamment : Coxiella bumetii, BartClnela
sp, Chlamydia sp, Tropheryma whipplei. Envisager alors d'autres investJ.
galions (sérologie, culture cellulaire, ARN16S ... ).
ALGORITHME DE PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
3 paires d'hémocultures
(aérobie et anaérobie)
-
Culture + à 48h
+ '
/
om
.c
ne
Non
ci
•
e
ed
PRINCIPES DU TRAITEMENT_ __
• Toujours prescrire une association ant ibiotique bactéricide et synergique.
• Administration par voie intraveineuse quasi exclusive.
• Dans quelques situations particulières, un relais PO est possible avec des
antibiotiques ayant une excellente biodisponibilité par voie orale (amoxicil-
line, rifampicine, fluoroquinolones).
• Le traitement de la porte d'entrée est impératif.
• La chirurgie est le plus souvent nécessaire en cas d'endocardite sur prothè59·
MODALITÉS D'ADMINISTRATION -
• Dans la majorité des cas, les antibiotiques seront administrés en pertusiorl
intraveineuse courte de 30 minutes.
• Pour la pénicilline G, lors de l'utilisation de fortes doses, il est préférable de
choisir une administration continue. Ceci évite les pics sériques très élevéS
qui comportent le risque d 'induire des crises convulsives.
• Pour la vancomycine, perfusion en continu sur 24 heures ou en 2 foisli·
• Pour les aminosides, l'administration en 2 perfusions par jour reste recommandéB·
• Surveillance p ic et résiduel pour la vancomycine et les aminosides.
480
• r-w.
~Nfi610THÉRAPIE PROBABILISTE
Spécialité Posologie Commentaire
amox - ac. clav 3g x 4/j' Penser en priorité au
gentam1cine 3 mglkglj streptocoque déficient et
germes HACEK
ou germes ne poussant pas
.,rte native sur milieux habituels
vancomyc1ne 30 mglkg/j S1 allergie aux Blactamines
gentamicine 3 mglkg/j
ciprofloxacine 400 mg x 2/j
~ vancomycine 30 mglkglj Penser en priorité au SCN,
gentamic1ne 3 mg/kglj SDMS, SOMA.
rifampicine 600 mg x 211PC Si pas de réponse clinique,
'{aiVO prothétique < 1 an
ch1rurgie à considérer el
élarg•ssement du spectre
aux BGN
y,Jve prothétique > 1 an Idem valve native
... assoc1at1on amoxiCIIIine (6 glj) + amox1C1Ihne - ac. clavulan1que (6 glj + 1200 mglj)
perrnet de limiter la posologie d'ac. clavulamque.
-
TRAITEMENT DES ENDOCARDITES À HÉMOCULTURES
NEGATIVES
/
• Sur valve native ou prothétique > 1 an: amoxicilline (4-6 sem) + genta-
m
co
mtctne (2 sem). Si allergie aux Blactamines: vancomycine + gentamicine
+ c1profloxacine (4-6 sem).
.
ne
• Sur valve prothétique < 1 an: vancomycine + rifam (6 sem) + genta (2-4
i
ec
sem).
• El a Brucella sp: doxycycline + sulfaméthoxazole-triméthoprime + rifam.
ed
481
r
Réanimation
~
m>
zz
Absence d'allergie à la pénicilline Allergie à la pénicilline Durée du -i-i
m-
Bactérie traitement :l:l~
/
Spécialité Posologie Spécialité Posologie
m
1
00
oxacilline (1) 150 mg!kg/j vancomycine ou 30 mg/kg/j (")-i
co
1
e.
+ gentamc1ne 3 mglkglj 4 à 6 semaines dont
Valve naturelle c::l:l
m>
in
vancomycine ± 51 d'aminos1de
30 mglkJ" - 'tJ
Staphylocoque mét1-R gentamic1ne ou autre 3 mglk 1
mm
ec
anhstaph (4)
-io
ed
oxacilhne ( 1) 150 mglkglj vancomyc1ne 30 mglkglj Vlm
Staphylocoque méti-S + gentamiCine 3 mglkglj ± gentamiCine 3 mglkglj );!VI
em
+ rifampicine (3) 20 à 30 mglkglj ± ntamp1c1ne (3) 20 à 30 mglkglj 6 sema1nes "Om
Valve prothétique dont J:Z
d
vancomycine 30 mg/krj
15 j d'am1noside -<0
or
Staphylocoque méti-R
± gentamicine
+ rifampicine (3)
3 mg/kg j
20 à 30 mg/kglj
r-o
0(")
es
ou autre antistaph (4) 0)>
O:l:l
.tr
Streptocoques Péni pén1G 200 à 300 000 Ulkglj
G-S ou amoxicilline 100 à 200 mg/kglj oc
c-
w
CMI < 0, t 25 mgll 4 (valve naturelle)
m;;:l
w
à 6 sema1nes (valve prothétique)
Valve naturelle (5) ou stn~œocoques Péni G-1 péniG 300 à 400 000 U!kglj vancomycine 30 mglkglj (JI
w
don t 15 j d'am1noside
prothétique 0,1 5 ,; CMI ,; 2 mg/1 (6) ou amoxiCilline
:// 200 mg/kglj ± gentamicine 3 mglkglj )>·
Streptocoques defiC~ents + gentam1cine 3 mglkglj
!!l:l:l
tp
amox1cilline 200 mglkglj 4 à 6 semaines
Entérocoques
ht
Jj
(1) Ou cloxacilline (100 à 150 mglkg/j), céfamandole (75 à 100 mg/kg/j). (2) Non recommandée s1 allergie à la péniCilline de type immédiat. (3) Si résistance à la rifampicine,
vancomycine + 1 ou 2 antibiotiques, selon l'antibiogramme. (4) Selon l'antibiogramme. (5) Ceftriaxone (2 g/j) aussi possible pour les endocardites non compliquées sur valves
naturelles. (6) Incluant aussi les streptocoques tolérants (CMBICMI > 32) pour lesquels l'amoxicilline est préférable à la péni G. (7) 3 semaines d'aminoside semblent suffisantes
si valve native selon certaines études. j
~
ARBRE BRONCHIQUE : PROJECTIONS
RADIOLOGIQUES ET FIBROSCOPIQUES
-----vues fibroscopiques : l'opérateur est en face du patient
Bronche souche
gauche
Bronche souche
Jrotte
Vision en 1
/
m
co
.
i ne
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
Lobatre tnférieure
w
://
Vision en 2
tp
ht
88
S8 B ;~~:rieur
81 82 83
B B ~o~~n
84 85
dB IJ aB ~~r:neur
86 87 86 89 810
483
..........
~~
L<Jbe
Poumon Gauche suoor......
(c~
~~
Lobe
SUPénew
{lingUia)
~~~~~~
86 88 89 810
86 : Nelson : 88-89 : pyramide basale
/
om
.c
ne
ci
e
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
Lobaire inférieure
Antéro-basale
(87+88)
Lobaire supérieure
Vision en 5
Latéro et postérû'"
basale (89+810)
Vision en 6
tfvPOXÉMIE: ÉTIOLOGIE ET TRAITEMENT ,. •
~AppELS
paO normale = 90-100 mmHg; rapport PaOj Fi02 normal ., 500;
' saO normale > 95 % .
H\paxémie = diminution de la Pa02 ,
; H\paxie = diminution de l'apport en 0 2 aux tissus.
/
gene avec shunt droit-gauche. m
co
Trouble de la diffusion alvéolo-capillaire de 1'0 2
.
ne
• F1brose pulmonaire.
Anomalie des rapports V/ 0
i
ec
c1rrhot1que.
de
et IC = index cardiaque.
w
w
TRAITEMENT
://
tp
Augmentation de la Pi02
ht
----
Al : aide 1nsp1ratoire CRF : capacité résiduelle fonction~
ALI : acute lung injury Pplat : pression de p lateau
MODES VENTILATOIRES
• Caractérisés par:
- Nature du paramètre pré réglé (volume ou pression).
- Mode d'initiation et de terminaison du cycle (contrôlé, assisté-contrôlé
assisté). Seuil de déclenchement (trigger) en pression ou en débit. '
- Permanence ou intermittence.
Ventilations contrôlées en volume : Ventilation contrôlée (VC) et
/
assistée contrôlée (VAC)
om
Réglages {hors SDRA): .c
• Débit insufflation ("" 60 1/min)
ne
• Vt s 8 ml/kg
ci
• Ti"" 0.6 s (pour ~ le travail respiratoire). 1/E "' 1/2. T plateau s 0,2 s.
e
FR"' 15 cpm
ed
• PEP 3 à 10 cm Hp
m
Réglages:
w
• Niveau de Pinsufflation·
w
Avantages théoriques:
• Meilleur contrôle des Pvas.
• Meilleure répartition du Vt dans les poumons.
• Diminution du travail respiratoire.
 Différence entre VPC et VSAI: en VPC le cyclage (fin de l'inspiration) est
déterminé par le temps (Ti), alors qu'en VSAI il est déterminé par la baisse dU
débit d'insufflation. Pas de fréquence minimale imposée en VSAI.
Inconvénients:
• Vt variable, si compliance du patient variable. ATTENTION: si obstruction
du circuit = pas de volume délivré ! .
• On ne contrôle pas la P transpulmonaire (ex: Pinsufflation 10 cmH,O. nnaJS
Pplat effective 25 cmH,O).
Contre-indications:
• Contrôle précis de la PaC02 (hypertension intracrânienne).
• Syndrome obstructif (résistances fluctuantes, grandes variations de Vt).
BiPAP (biphasic positive airway pressure)
• Mode ventilatoire en pression assistée, tolérant une ventilation spontané"
sur deux niveaux de pression. C'est une version moderne de VPC, a~
486
.valve à la demande.. qui adapte en permanence le débit à la pression
~~1andée. quel que soit l'événement (toux, mouvement inspiratoire...).
~~ peut y adjoindre la possibilité de cycles spontanés (± Al) pendant la
' 1185e expiratoire.
~eglages : Pinsufflation. PEP, Al.
' ~ ctes proches: Bi-level (Bennett 840®), Bi-Vent (Servo 300®, Al possible
10
' pendant l'inspiration). VAC autoflow (Drager Evita®, Vt minimal assuré).
Jnterèts par rapport à la VPC : améliorerait l'oxygénation au cours du SDRA
' ou de l'ALI, sans majorer les effets hémodynamiques grâce:
AU recrutement alvéolaire optimisé.
. Ala ventilation des bases (la VS permet les mouvements du d iaphragme) .
. A la bonne tolérance, nécessitant moins de sédation et facilitant la VS .
. ALI débit décélérant.
, surveillance: comme en VPC (Vt et FR variables).
ventilation spontanée avec aide inspiratoire (VSAI)
,1octe ventilatoire en pression. assisté et asservi.
Réglages :
, N1veau d'Al (5-20 cm H,O): à adapter au Vt (objectif 6 ml/ kg poids idéal) et
3 la FR (objectif 25 - 30 cpm).
1J,. Un niveau d'Al trop haut expose à une asynchronisme patient/ventilateur
(declenchement inefficace).
/
m
, Tngger inspiratoire et pente de montée en pression ("' 80 % pour ' le travail
co
resp1ratoire).
.
• FIO. PEP.
i
ec
Avantages
m
• Sevrage respiratoire.
• Com pensation surcroît de travail respiratoire (lOT+ circuit): Al + 5 cm Hp,
or
Al + 8 cmH,O si BPCO
es
VAC avec la possibilité d'effectuer des cycles spontanés (avec Al), synchro-
w
Dual» modes
' Pnncipe commun: combinaison de consignes en volume et en pression.
dans le même cycle, ou d'un cycle à l'autre. Modes ventilatoires en pression.
avec consigne de volume ou modes en volume à modulation de pression.
' VAPS (Bird®), VCRP (Siemens®). autoflow (Drager®}, APV (Hamilton®),
PAV + (Covidien®) .. .
' Avan tages : modes en pression avec Vt garanti. Intérêt : période de réveil/
sevrage.
' flconvénients: Pinsufflation et Vt variables. Aggravation d'une détresse
1
/
vée, Pplat Normale), fuite ou mauvais fonctionnement du circuit, dépla.
om
cement de la sonde d'lOT (intubation sélective ou extubation), hernie ou
.c
dégonflage du ballonnet, pneumothorax compressif, bronchospasme,
ne
hyperinflation dynamique, distension abdominale, aggravation générale
(sepsis, acidose métabolique, embolie pulmonaire, OAP, douleur, anxié-
ci
té ... ).
e
ed
un dysfonctionnement du respirateur.
• Différents types d'asynchronie, reconnus sur les courbes de Pvas et de
or
trop faible (commande respiratoire faible), PEP intrinsèque (Al trop élevée,
w
/
• 1nd1cations:
m
co
Décompensation BPCO (J. de 20 à 30 % la nécessité d'intubation).
.
Insuffisance cardiaque, OAP hypercapnique.
ne
• Contre-indications:
w
/
om
Voies aériennes supérieures
• Déglutition : pas de fausse route apparente ni extériorisation de salive.
.c
• Toux: réflexe de toux à l'aspiration trachéale ou présence d'une toux spontanée.
ne
• Conditions :
w
~M•ooo Minime : 200 mmHg < PaOJ Fi0 2 s 300 mmHg avec une PEP ou CPAP ~
/
,,, 5cmHp
m
co
Modérée : 100 mmHg < PaOJ FI02 s 200 mmHg avec une PEP"' 5 cmHp
Sévère : PaOj FiO s 100 mmHg avec une PEP ou CPAP "' 5 cmH 0
.
ne
' '
• 4 enteras de gravtté n'entrent pas dans la définition : sévérité de l'atteinte
i
ec
• Mortalité selon la sévérité : minime (20 %), mod éré (40 %) et sévère (50 %).
de
VENTILATION MÉCANIQUE
or
es
/
3 soupirs/min (35-45 cmHp). Mode VSAI (Al = 0), Fi02 inchangée chez un
om
patient sédaté curarisé.
.c
• Non recommandées de façon systématique (effets hémodynamiques, sur-
ne
distension. dangereuse en cas d 'HTIC). Intérêt surtout en cas de PEP et de
Vt bas. Ne pas renouveler en cas d'inefficacité.
ci
PEP
es
• Objectifs :
.tr
pulmonaire ex1ravasculaire.
w
alvéoles.
tp
• La PEP est plus efficace et moins délétère lorsque l'œdème pulmonaire est
ht
Radio/scanner
492
En pratique, on ne peut pas retenir le point d 'inflexion inférieur de la courbe
v
' p comme " best PEP ,. car il ne reflète pas le volume de fermeture.
• L.e recrutement peut être optimisé par des MA et maintenu par la PEP.
r~AITEMENTS ASSOCIÉS
rraltem ent étiologique de l'agression pulmonaire
, oans tous les cas (antibiotiques, chirurgie ...).
, sédation: la minimale efficace (diminution de la vo2et de la production
de C0 2 , scores de sédation), mais curares souvent nécessaires (diminuer
davantage la V02 , adapter le patient au ventilateur, limiter la Pplat).
, ~sp~rat ion sans déconnexion du ventilateur ou par un système clos pour
n .ter le dérecrutement.
oecubitus ventral
, Pnnc1pe: améliore la Pa02 en homogénéisant la distribution du Vt et de
,3 PEP (par diminution du gradient de pression transpulmonaire). Rôles
a~soc1és de la contribution du poids du cœur au gradient, de la gravité du
poumon et du drainage bronchique.
, senéfice plus net en cas d'atteinte lobaire et d'hypoxémie profonde.
, An;elioration de la Pa02 dans les 30 minutes dans 80 % des cas.
, P••tentialise la PEP et les manœuvres de recrutement.
, Modalités: manœuvre à instituer précocement. Durée ~ 6 h/séance, voire
/
m
Jusqu'à 12-24 heures, selon efficacité et tolérance. Séances itératives si
co
pat•ent répondeur. Mode ventilatoire VAG.
.
ne
en l'absence d'hypovolémie.
ed
o Efficacité non prouvée sur la mortalité mais très pratiquée en raison de son
m
NO inhalé
es
o En pratique :
Recrutement alvéolaire préalable par la PEP (potentialisation réciproque).
· Test à 0,5-5 ppm, max 10 ppm. Administration synchrone avec la ventilation.
Branchement sur le circuit inspiratoire :
o Attention en cas d'IVG associée à I'HTAP: risque d'aggravation de la
defaillance gauche par augmentation brutale de la précharge.
o 130- 100 % de patients répondeurs en termes d'oxygénation et de PAP
50% si sepsis), mais durant moins de 48 h, et pas de preuve d'efficacité
sur la mortalité. Pas d'AMM pour le traitement du SDRA.
Débit NO =VE x concentration désirée/ 225
Alrn,trine
' Pnncipe : renforcement de la vasoconstriction pulmonaire hypotique (VPH),
rlonc baisse du shunt pulmonaire et amélioration du rapport VNQ.
10
' !évation de la PAP dose dépendante, mineure si s 2 JJg/kg/min, corrigée
Par le NO si s 4 JJglkg/min.
' Effet vasoconstricteur d 'autant plus marqué que la VPH est défaillante
hoc septique) mais il n'existe pas de facteur prédictif de l'efficacité de
Jlmitrine.
' '•térêt de l'association avec le NO mais effets additifs et non synergiques.
1
l
• Dose: 2-4J.Jg/kg/min, pas d'effet supplémentaire au-delà. 2 IJ91k
association à un vasoconstricteur systémiq ue (noradrénaline). 91flllrt 11
• Précautions : surveillance de la défaillance droite et de la PAPS (éc""--
phique ou cathéter artériel pulmonaire). Risque de majoration du "Vi-
droit-gauche en cas de foramen ovale perméable. ~
Corticothérapie
• La corticothérapie n'est pas recommandée à la phase aiguë du SDRA
indications particulières (pneumocystose, pneumopathie à éosinophiles: ~
• Elle doit être évitée en cas de curares. ·· ·
• Elle peut être utile en cas de fibrose pulmonaire, prouvée par une biOJls.e
pulmonaire.
• Vigilance particulière sur les infections nosocomiales et la glycémie.
• Elle ne doit pas être débutée après le 14• jour (surmortalité).
STRATÉGIE HÉMODYNAMIQUE
Optimisation du débit cardiaque
• SDRA phase précoce: instabilité hémodynamique. Corriger une hypovolé-
mie, d'autant plus s'il existe une PEP élevée. "effet SvO,": augmentation
de la Pa02 par augmentation de la Sv02 (qui dépend du OC).
• Guider le remplissage sur t.PP. t.VES (contour de l'onde de pouls), si Vt
/
<?: 7 ml/kg.
om
• Éviter un état hyperkinétique, responsable d'une augmentation de l'œdème
.c
pulmonaire, ainsi que d 'une moindre efficacité de la VPH. Aucune preuve
ne
de l'efficacité du débit cardiaque et de la 002 supra-normaux.
Réduction de l'eau pulmonaire extravasculaire
e ci
• Donc: maintenir la PAPO aussi basse que possible, tout en assurant une
volémie, un OC et une 002 " adéquats " ·
or
Système PiCCO™
• Il a l'intérêt d'estimer l'eau pulmonaire extravasculaire (EPEV) (N < 10 rnV
kg) et la réponse prévisible au remplissage, mais il est moins fiable en cas
de défaillance ventriculaire droite.
Echographie cardiaque
• Il permet d'évaluer le cœur pulmonaire aigu (dilatation du VD, septum para-
doxal), I'HTAP ainsi que le diagnostic différentiel de SDRA.
ALGORITHME DE PRISE EN CHARGE DU SDRA
1. Ventilation à petit Vt, et P plateau basse, restriction hydro-sodée, optimi-
sation du OC.
2. Recrutement alvéolaire/PEP (SDRA diffus).
3. Décubitus ventral (SDRA lobaire).
4 . NO, almitrine.
5. En cas d'échec de l'association de ces traitements: surfactant inhalé•
PGE,, PGI2 , HFO, ventilation liquide partielle, ECMO (oxygénation pit
membrane extracorporelle).
494
fêMo(EXTRA-CORPOREAL MEMBRANE
OXYGENATION)
~eino-artérielle : le sang veineux prélevé au niveau de l'oreillette
E rte (canule introduite par la veine fémorale ou la veine jugulaire) est oxy-
Jr~e purs restitué dans l'artère fémorale.
~drquee pour l'assistance circulatoire en urgence dans les chocs réfractaires
ncMO veino-veineuse : le sang veineux prélevé au niveau d'une des veines
~Jves est oxygéné puis restitué dans l'oreillette droite. Le ftux pulmonaire est
~eserve. de même que le flux systémique pulsatile.
ECMO doit être considérée dans les situations où la mortalité prévisible du
~trent atteint 50 %. Elle est indiquée dans la plupart des cas lorsque celle-ci
311ernt 80 % . Elle est indiquée en particulier dans les SDRA sévères, réfrac-
:arres aux mesures thérapeutiques habituelles.
Les contre-indications sont peu nombreuses et à discuter au cas par cas
en collaboration avec l'équipe de chirurgie cardia-thoracique: coagulopathie
non contrôlée, saignement intracrânien, âge avancé, dépendance préalable,
pathologre maligne incurable ...
PRINCIPALES INDICATIONS DANS LE SDRA
/
Criteres d 'inclusion dans l'étude EOLIA (en cours) : m
co
• PaOJFi0 2 <50 en Fi02 ~ 0,8 depuis plus de 3 h malgré l'optimisation
.
ne
basse Pv02).
ed
• PaOJFi02 < 80 en Fi02 ~ 0,8 depuis plus de 6 h dans les mêmes condi-
m
/
om
- Examens biologiques: hyperleucocytose.
• Critère d'admission en réanimation: présence d 'au moins un critère majeur
.c
ou 3 critères mineurs
ne
Critères majeurs Critères mineurs
ci
MICROBIOLOGIE
w
w
/
m
. co
ine
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
497
. --- ~·~--------------------------------------------
~
PNEUMOPATHIE ACQUISE
SOUS VENTILATION (PAV)
Troisième cause d'infection et première cause de mortalité nosoco;;;;-(
à 80 %). 4Q
SUSPICION CLINIQUE
Les signes cliniques n'ont que de très faibles sensibilité et spécificité. les
examens bactériologiques ne sont indiqués (et validés) qu'en cas de fart
suspicion clinique, associant: e
• Infiltrai pulmonaire d'apparition récente, persistant et
• Deux des signes suivants:
- Fièvre ?: 38,3°C ou hypothermie,
- Leucocytes > 12 OOO/mm3 ou < 4 OOO/mm3,
- Sécrétions trachéales purulentes.
MÉTHODES DIAGNOSTIQUES FIBROSCOPIQUES
Brosse télescopique protégée (BTP)
• Orientation fibroscopique du prélèvement en zone pathologique.
-
• Utilisation d'un double cathéter télescopique contenant une brosse proté-
/
om
gée par un bouchon de polyéthylène glycol, permet1ant d'éviter la conta-
mination du prélèvement par des sécrétions qui ne sont pas originaires du
.c
poumon profond.
ne
Méthodologie
ci
• Éviter toute aspiration des sécrétions des voies aériennes supérieures sous
es
/
m
, Enfrn, le cathéter interne est rentré dans le cathéter externe avant de res-
co
sortir l'ensemble.
.
• L'extrémité distale du cathéter externe est ensuite essuyée avec une com-
ne
plusieurs cm.
• Le prélèvement comprend strictement 1 ml de " rinçage " du cathéter
m
de
30 m nutes.
.tr
TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
w
://
Pnncipes
tp
499
ASTHME AIGU GRAVE (AAG)
-
Thérapeutique initiale :
• 0 2 qsp SpO, > 95%
• ~2 agonistes+ anticholinergiques inhalés, à répéter pen-
dant la première heure en l'absence d 'amélioration, puis
toutes 3 h pendant 6 h si amélioration
• Corticoides : sytématiques PO ou IV 1à 2 mg/kg équivalent
méthylprednisoone.
+
Réévaluation clinique à 1 h et 2 h
/
Examen clinique, DEP
om
Pas de signes de g ravité,
.c
Présence de signes de grav1té après 1 h de traitement
ne
DEP ~à 70 %. ou DEP < 70 % à 2 h de la prise en charge
+
e ci
t
es
.tr
Réévaluation clinique à 3 h et à 4 h 1
w
T
w
://
J
tp
,-------1~---•:...._,
Hospitalisation en unité adaptée et
~
Hospitalisation en
poursuit e du trartement : réanimation _A
oxygénothérapie qsp SpO > 95 % Envisager l'assistance "
Nébulisations (p2 + anticholinergiques) ventilatoire si signes de grWit
Surveillance clinique + OEP extrême
/
~0<1 01des PO/lV • Méthylprédntsolone 1 à m
co
2 mg/kg/j
.
ne
l'MG
m
patente.
or
• Hypercapnie permissive
tilat1on mécanique
w
l
w
501
EMBOLIE PULMONAIRE: DIAGNOSTiC'
ET PRISE EN CHARGE DE L'EMBOLIE
PULMONAIRE GRAVE
• L'embolie pulmonaire (EP) est une urgence diagnostique et thérapeutiq
La mortalité est liée à la précocité du traitement et à la présence de sig::
--
de gravité cliniques et paracliniques qu'il faudra rechercher.
MOYENS DIAGNOSTIQUES
Signes cliniques :
• Dyspnée, tachypnée, douleur thoracique, tachycardie, fièvre ± hémoptysie
toux, palpitations, hypotension artérielle '
• Contexte clinique évocateur dans 80 % des cas: chirurgie membre inférieur
traumatisme, néoplasie, chimiothérapie, cathéters veineux centraux, inSU!fi:
sance cardiaque o u respiratoire chronique, accident vasculaire cérébral, gros-
sesse/post-partum, ATCD thrombose veineuse/EP, thrombophilie congénitale
ou acquise, traitement hormonal substitutif ou contraceptif, chirurgie générale
obésité, alitement > 3 j, âge, insuffisance veineuse chronique. '
/
• Utilisation de score {Wells, Genève) pour déterminer la probabilité clinique
om
SCORE DE GENÈVE .c Total Probabilité c:llnlclie
Fréquence cardiaque 2 95 /min 5 pts 0·3 Faible= EP 10%
ne
Fréquence cardiaque < 95/min 3 pts 4. 10 Intermédiaire = EP 30 %
ci
Hémoptysie 2 pts
es
Age> 65 ans 1 pt
w
de V1-V4. Normal.
w
://
502
intigraphie de ventilation et de perfusion
~i normale, permet d'exclure une EP. Dans les autres cas, permet d'établir
' l)(le probabilité diagnostique (faible-intermédiaire-forte). Positivité =2 défects
egmentaires de perfusion avec ventilation normale. Non contributif dans plus
5
d8 60% des cas. Utile si angioTDM non disponible, contre-indiquée ou si
roM négative avec forte probabilité clinique.
stratification du risque de décès précoce lié à I'EP : clinique
, echographie + marqueurs cardiaques
ÉctlOcardiographie (ETT)
, p1us de 25 % des patients avec une EP présentent une dysfonction du
vD. Peut être normale. Critères échographiques: dilatation du VD, HTAP
[flux d 'IT, diminution du temps d'accélération), dysfonction VD (TAPSE, FR,
ondeS en Doppler tissulaire). Visualisation du thrombus. Dilatation VCI.
Marqueurs cardiaques : BNP et NT-proBNP (dysfonction VD),
troponines T et 1 (ischémie myocardique)
, L'elevation des marqueurs cardiaques est associée à une surmortalité en
cas d'EP avec pression artérielle conservée.
EP à bas risque (mortalité < 1 % ) : pas d'hypotension, marqueurs
negatifs et signes échographiques absents.
EP à risque intermédiaire (mortalité 3 à 15 % ) : pas d'hypotension,
marqueurs positifs eV ou signes échographiques présents.
/
m
EP risque élevé (mortalité > 15 %) : hypotension artérielle, marqueurs
co
positifs et signes échographiques présents.
.
ne
inférieurs
ec
D-DIMERES
503
EP AVEC ÉTAT DE CHOC
--~nner disponible ?
1! P:Oiiient transportable?
Non Ou1
/
om
Prise en charge
• Oxygénothérapie ± lOT, pas de remplissage agressif (monitorage),
.c
drogues vasoactives (pas de consensus).
ne
Thrombolyse intraveineuse
ci
pronostic vital à court terme (ex: hémorragie digestive < 1 mois ou chirur-
tp
504
LIQUIDE CÉPHALORACHIDIEN
PONCTION LOMBAIRE
~e LCR est secrété activement par les plexus choroïdes au sein des ven-
' 111cutes latéraux. Il gagne le 3eme ventricule par les trous de Monro puis le
J ventricule par l'aqueduc de Sylvius. Il passe ensuite dans la grande
Citerne par les trous de Magendie et de Luschka ainsi que dans 1~ canal de
rependyme et les espaces sous-arachnoïdiens périmédullaires. A partir de
la grande citerne, le LCR gagne l'espace sous-arachnoïdien péri-encépha-
aue où il est résorbé par les villosités arachnoïdiennes.
, La production de LCR est de 450-500 ml/j chez l'adulte pour un volume
d'enwon 2 ml/kg. Le LCR est donc renouvelé environ 3 fois/jour, et parfois
0eaucoup plus chez l'enfant.
/
m
. co
i ne
ec
ed
de Luschka
.r-.:::::r'IL-- - - - F c )rarnen de Magendie
m
de
or
es
• Le LCR peut être recueilli par ponction lombaire (PL), par ponction ven-
tnculaire (OVE) ou sous-occipitale. Le recueil se fait dans 2 tubes (biochi-
.tr
recherche spécifique.
w
w
505
U1 Réanimation
~
1
LCR normal
LCR purulent (Cl .
Méningites communautaires) 1 LCR lymphocytaire LCR inflammatoire
Dissociation albumino·
cytologiQue fl1g'&Jl;~l[69 = :o-),.~rr:::;-(1)
ro ~ .E 5 ~ ~ 3 2. Il>- ro ~ 0" ~ ::i ro 'l1. aï
Aspect
Clrur. •eau de
roche·
Trouble ou purulent 1 Cla" Clair Clair 1
g
<g . ~ ~- ~· ~ ~- {3 ~ u Q_ cp :c5 C5 co tB'
- w -s m a. o ., s: < o· c - · co c a ç;_
/
~ma ~F)~:r::J r- ::J ~ :J ~ 5.3-3 ~<if
m
- Gtycorachie normale ~~ ~ "C ::c~ ~- 16- ,.. <P . . 0 . . ô' 6_ ro cp "0
co
- Proté1norachie élevée. · Protélnorachie élevée ~ =; ~5!. §. al ::J_ -5,. Q)...., Q.() 0
- Gtycorach~e : dans 50 % des cas 't~ Dl Q ln Q) or C CD
~l{l V>
Q) ~ -·
3 (1) C :::>- a-
0 et CD :-· 5·
e.
- Glycorach1e : - Glycorach~e normale CD U Il> -
• basse : tuberculose ou - yglobul1nes > 1 2 % ii). CD o - CY <1>• 0 :::> <:!. Or Cll
2,8-3,8 mmoVI. - Glycorachte < 0,3 mmoVI. - Proté1norachie tres éle- .
in
Biochimie listéria. dans 75-80% des cas
1
(il Ci> Dl " ro<t>
- Protéinorachie : - Protéinorachie > 1 g/1.
• normale : virale voire : réact1on Immunitaire vée (t ·3 g/1) ,~ @ i â !'< ~ ~ en ct> --::;- Q. ::J JJ 03
ec
0,25-0.45 g/1.
fongiQue (cryptococcose) intrathécale, mais ~ è5' ar~ ~ c a.::J ffi'~~~ '<
=- .~ .,_ -;g CD a; <lls i5ll> roill: g
ed
ou carcinomateuse. mesurer les gglobuhnes
sénques. 1
gêt ~ ëro 0 iiïe>~~Q.~ -
(il,
i" i5 i6' g- 0 o à_c <ll•CD•
em
'~ ? a. a. :::> 0 :::> () :::> 3'
- Nbx éléments (1000/ml), c: c ~c ~ Q) a. <D §- {t)
~
4
d
aHérés. rn ç_ Ç!?. o c -
or
< 3 éléments/ml, -- Recherches
Bactérie : direct et culture. ~ •••• Q; ê:éD ~ "'-g c03.
!'5 0''6' a. l> r.., o o o a. "0 en
es
spécifiQues :
CD 5 -· :;jU~ ii) 0
Cyto- 1monocytes. test lmmunochromatogra-
Présence d'éléments, 1Par10is lymphocytose
en m8JOnté des lymphe- modérée (30-50/mO
< 10 éléments/mt (lym-
"2.~~«1-~- ~ &. =4
Il> :::> <1> 0
~- S!t§ (D
.tr
bactériologie lymphocytes phocytes en ma)onté) c . "' =! (5" ~ "0 30>
phlque ou PCR pneumo- cytes. 0 - '0 <1>·
:::J Q30o- w
uniQuement .
coque, PCR méningocoque ±
(1)
~
:::)(5Q ::J .....
ëhà~or§ ::t Q>· ;:::::o: 5 ru ç () 5.
w
entérovirus.
~ &l '&l ~ Xl ~a- CD- w ~ g ro ro ~
w
::::!.
- lmmunodépre5Sion : PCR .5~<0"2.91:3 3 "O<t>:::> -,- -o~ :::>
w ç.~~~ ~m o 2. ·
CMV, Vl}J, EB\1. HHV6. r o (0, a. a.
iil ~ g CD· $ ' al- =1 ~
:// m o $. <1>
- Ce seul aspect affirme te - Mén1ngite herpétiQue . .. ·"' . ~ . iil ~ dl ~ .§ ~ ii)· ~
tp
diagnostic de méning1te bacté- PCR HSV, EEG, scanner. - PotyradiCulonévnte (LCR 0 !G !'! iE' ô - · () - · ~ :::> .n e>"
- Sclerose en plaque.
~ ;< ~ D c CD C 8
ht
rienne et impose le traitement - Tuberculose, hsténa. parfOIS normal la 1" <1> <1> C
a co cg-·
Diagnostics
antibiotique en urgence, sans
attendre le résultat bactérie-
HSV : tra1tement en
urgence.
• NeurOSyphlhS.
- Panencéphahte scléro-
sante aiguë.
semaine).
-Compression médullaire.
$::S ffi ~ 3 ::J Q)
:;! i\1 a. lJl CD- (j) (Q
c8 a - ~ c: 2. ~- ~
~
ô'
=>
'0 a.
el ;;
=
~
logiques. - Possbilité de méningite - Tumeur cérébrale.
i' j -~~
·af~gP.-ro ~<
- Parasitose du systérne
- La méning~e à Hœmophllus bactérienne décapitée
nerveux. - Polynévrite diabétiQue
;j?::o-~·j
8:3 cnro -u
-u
inHuenzae a quasiment disparu ou sévère (purpura fut- -AVC
3_ =i3i &. 0-r q
u '7 JŒB _K
depuis la vacc1nation. minans). Cl) Cl)
11 ~ ,
• r-w.
/
VALEUR DE LA PIC
Avant d 'interpréter la PIC, il faut vérifier: m
co
• Ou'1l existe une courbe de PIC.
.
ne
cérébrale (PPC).
or
ose
w
w
://
tp
ht
diamètres artériolaires (le DSC reste stable malgré les variations de PPC) :
vasodilatation passive si PPC > 150 mmHg, vasoconstriction passive si
PPC < 50 mmHg.
- En cas d'agression cérébrale, le plateau d 'autorégulation est décalé vers
la droite.
INDICATIONS : PATHOLOGIE INTRA- CÉRÉBRALE À GCS s 8
' Traumatisme crânien
' Pathologie infectieuse: méningite, encéphalite (Herpès), abcès cérébral.
' Accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique.
' Thrombophlébite cérébrale.
' Tumeur cérébrale, hémorragie méningée grave.
' Hépatite fulminante (transplantation hépatique).
CONTRE-INDICATIONS
Troubles de l'hémostase, pré-requis à la pose : Plaq > 100000, TP > 60 o/o
COM PLICATIONS
. --- ~·~--------------------------------------------
INTÉRÊT
• Surveillance de la saturation veineuse en oxygène dans la veine iug
(Svj02) et de la Pv02 lAate
• C'est un reflet du Débit Sanguin Cérébral (DSC)
POSITION DU CATHÉTER
• Le risque de contamination par du sang veineux extracérébral imPOse
canulation rétrograde de la veine jugulaire jusqu'au bulbe. la
• Choix du côté : le plus pathologique. Si les lésions sont symétriques, il
1
choisir le côté où, après compression, la PIC s'élève le plus, signalant 8.Jaut.
le drainage veineux prédominant. Une veine jugulaire draine 2/3 du Ils!
veineux de l'hémisphère homolatéral et 1/3 de l'hémisphère controlat~
TECHNIQUE DE POSE : MONITORAGE DISCONTINU OU
CONTINU
• Face au patient installé à plat, la tête droite, la carotide commune servant
de repère. Ponction de la veine jugulaire interne à la base du triangle de
Sédillot. introduction d'un guide métallique qui bute au contact du golfe
/
om
jugulaire à environ 15 cm
- Monitorage discontinu : mise en place d'un cathéter simple qui P9rmet
.c
des mesures itératives des GDS veineux jugulaires.
ne
- Monitorage continu : mise en place d'un Cord1s® 5F, puis introduire
ci
sonde.
de
sur le moniteur.
ht
• Il est assez fréquent que la sonde soit collée à la paroi veineuse, une purge
est en général suffisante pour la replacer et récupérer un signal de bonne
qualité.
• Avant toute intervention thérapeutique ne se justifiant que par une variation
de la Svj02 , il est nécessaire de vérifier en prélevant un gaz du sang veineux
la réalité de la variation. Le calibrage du moniteur est recommandé toutes
les12h.
INTERPRÉTATION
• Analyse des variations globales (métabolisme et/ou débit sanguin cérébrall·
En traumatologie crânienne, la période à haut risque ischémique se snue
dans les 24 premières heures : la Svj02 y trouve son indication principale.
• Après vérification de la position du cathéter et à 37 oc, une Svj02 < 50 'lb
ou une Pv02 < 25 mmHg témoigne d'une extraction cérébrale augmentée
avec risques d'ischémie imposant des ajustements thérapeutiques.
• En cas d'état de mort encéphalique, la Svj02 est supérieure à 95 %, térnoil1
d 'une contamination par du sang veineux facial.
• Aide pour dépister les conséquences d'une hypotension artérielle et/oU
d 'une élévation de la PIC, et pour ajuster le traitement (position de la tête.
hypothermie, etc ...) dans la prise en charge de I'HTIC.
508
svJ02 reflète la perfusion globale du cerveau, une ischémie loca-
~~..e peut ne pas être détectée.
11,...
/
m
.co
i ne
ec
ed
m
de
or
es
.tr
SvJÜ (%)
w
CMRO
w
.. ··············· ·o,s
ht
1
1,5
... 1,8
0 ~------~~--------~--------+ose
(ml/1 OOg/min)
25 75
Ischémie Perfusion normale Hyperhémie
'aleur de Svj02 en fonction du Débit Sanguin Cérébral (DSC) pour
érentes valeurs de consommation cérébrale en oxygène (CMR02).
509
• r"''' •
UUt"t"L~H 1HAN::,lïHANitN
TECHNIQUE _ _ _
• La sonde utilisée pour le Doppler transcrânien (DTC) est une SOnde
2 MHz pulsée. Presque tous les appareils d'échocardiographie d. da
d'une telle sonde et peuvent servir, comme les appareils spécifiq~
mesure des flux sanguins dans les artères intracérébrales. ' la
• La sonde est positionnée au-dessus de l'arcade zygomatique sur une~
horizontale passant par le canthus externe en avant de l'oreille.
/
PRINCIPES DE MESURE
om
• On mesure les vélocités systoliques (Vs), diastoliques (Vd) et moyennes (Vm)
.c
• Les vélocités peuvent varier en fonction de l'angle d'insonation, seules les
ne
valeurs les plus élevées sont retenues.
ci
=
• L'index de pulsatilité (IP) [Vs-Vd]Nm permet de s'affranchir de vélocités
e
SITES DE MESURE
de
ACA1
ACP
TB
1±1 = flux positif (vers la sonde) ; El = flux négatif (s'éloigne de la sonde)
Artère cérébrale moyenne (ACM)
L'ACM est la plus facile à enregistrer car directement dans l'axe de la sond8:
Elle se situe à une profondeur de 30 à 60 mm. Cette artère est la seule QJ
peut être suivie sur une distance de 20 à 30 mm.
510
ht
tp
://
w
w
w
.tr
es
or
de
m
ed
ec
ine
.co
m
/
TRAITEMENT D'UNE HYPERTENSicÏN"
INTRACRÂNIENNE AIGUË
• Ce chapitre est valable quelle que soit l'origine de l'hypertension~
nienne (HTIC) : traumatisme crânien, pathologie infectieuse ou turnor a.
AVC ischémique ou hémorragique, hémorragie méningée.
GÉNÉRALITÉS
---
• On parle d'HTIC en présence d'une PIC > 20 mmHg pendant plus de
15 min sans stimulation.
• L'HTIC est due à l'augmentation de volume d'un ou de plusieu
ale,
/
om
• Risque de I'HTIC: décompensation brutale avec engagement cérébral
ischémie puis mort encéphalique. .c '
•une PL est dangereuse en présence d'une HTIC. La balance
ne
bénéfice-risque n'est jugée qu'après le TOM.
ci
Traitement médical
w
w
Réanimation respiratoire
w
DTC).
ht
Réanimation hémodynamique
• Maintenir une PPC ~ 60 mm Hg donc une PAM haute même si la PIC est
élevée afin d 'éviter les cascades ischémiques liées à des diminutions de
débit. Correction d 'une hypovolémie éventuelle par un remplissage iso·
osmotique, correction d'une anémie.
• Rechercher si l'augmentation de la PAM entraîne une diminution de la PIC
(autorégulation préservée).
• La noradrénaline est le vasopresseur de choix.
Sédation
• Pour faciliter la ventilation et lutter contre les stimuli douloureux: benzodia·
zépines (midazolam) et morphiniques.
Position
• + 30°, tête droite, sinon en fonction des données de la Svj02 •
Contrôle de la température
• Traiter une hyperthermie: antipyrétiques, sédation, voire refroidissement
externe seulement après curarisation.
Maintenir un équilibre hydra-électrolytique normal
• Pertusion de solutés iso osmolaires : préférer le sérum salé isotonique
(308 mosmll) au Ringer lactate (260 mosm/1).
512
rv
r Prise en charge de I'HTIC : monitorage, traitement
TOM
l
1 1
/ ~
Causes chirurgicales Causes non chirurgicales
- Hématome - Œdème cérébral
- Tumeur - Contusion cérébrale
- Abcès - Pathologie infectieuse
- Hydrocéphalie sans collection
~
1
Analyse postopératoire
t t
j
Monitorage
Levée HTIC
Persistance - Pose PIC± Svj02±
Amélioration
clinique
d'une HTIC, ~ Pli02± microdialyse
CGS :-;: 8 - DTC
CGS>8
t 1
/
m
co
Désédation .....1 - - - - - - - --J Normal
L-.....:....:..::.:..:..:..:.::::....__J
.
i ne
ec
ed
m
Problème
w
hémodynamique
w
- HypotensiOn
w
(autorégulation
://
préservée)
' - - - ---....l - Hypertension
tp
(absence d'auto-
ht
régulation)
Chirurgie poSSible :
OVE
Ëvacuation hématome
Volet décom ressif
Intensifier le traitem ent m édical (QS)
- Hypothermie
Intervention • Osmothérapie
- Th1opental
513
• Éviter l'hyperglycémie qui favorise l'ischémie cérébrale: limiter l'apPort
solutés glucosés et maintenir une normoglycémie par insulinothérapie. de
Traitement anticomitial préventif
• Clonazépam 2 à 3 mg/24 h en IV continu pendant la période aiguë asse.
cié immédiatement à phénytoïne 100 mg x 3/ 24 h par la sonde gastri<!~Je
Pendant une durée limitée à la première semaine (traumatisme crânien.
lésion corticale). •
Si la PIC reste élevée, intensifier le traitement :
Moyens médicaux
• Hypothermie modérée (pas moins de 33°C): elle est obtenue par cura-
risation et refroidissement externe: glaçons, couverture refroidissante. La
PIC d im inue avec la baisse physiologique de capnie qui accompagne la
diminution de température. Il ne faut pas mod ifier la ventilation minute des
patients lors du passage en hypothermie. On peut vérifier l'adéquation
entre apport et métabolisme par la mesure de la Svj02 .
• Osmothérapie (cf. Osmothérapie) :
- Mannitol 20 % : ne peut être répété toutes les 4 à 6 h qu 'une à deux fois.
- Sérum salé hypertonique.
• Thiopental : 5 mg/kg en 10 minutes puis 3 à 5 mg/kg/h.
/
om
Surveillance: EEG (adaptation des doses pour obtenir des burst suppres-
sion). Pas de preuve d 'efficacité sur la morbid ité et mortalité.
.c
• Attention aux effets hypotenseurs, corriger une hypovolémie
ne
avant administration. Le prix hémodynamique est souvent plus
ci
Moyens chirurgicaux
m
• Volet de décompression.
de
2 mglkglj.
w
w
OSMOTHÉRAPIE
w
://
Indications
tp
/
dans cette indication. Cette molécule d 'action rapide possède peu d'ef-
m
fets indésirables (hormis l'hyponatrémie à rechercher systématiquement)
co
et n'interfère pas avec le niveau de vigilance.
.
ne
postopératoires.
ec
ed
m
de
or
es
.tr
CHEZ L'ADULTE
w
://
tp
/
om
• Principes actuels du traitement spécifique :
- Benzodiazépine en 1""' intention, renouvelable 1 fois. Intérêt du mida-
.c
zolam, par voie buccale, nasale ou IV (au moins aussi efficace et plus
ne
maniable que le clonazépam et le diazépam).
ci
du traitement de fond.
.tr
ALGORITHME THÉRAPEUTIQUE _ _
w
w
w
://
tp
ht
ConvuiSKlllS ~ 5 mn
--•œ- 1
barbital
convuloons
30mon
2: c()llVUsoons
~20,_,
t après début (fos) ~~~
- durée totalE EME < 60 mon phénytoone ~--
1 cérébrale
pasd'ACSOS
· pas d 'EME larvé
1 Anesthésie~
jphénübarbotal15mglkg j l l (fos)phénytoone20mglkg j
1
LAnesthésie générale 1
(fos)phénytoine
516
...
Traitement de l 'é tat d e mal é pile ptique
Mldazolam
Dose de charge
0.2 mg/kg IVD
Délai
d'action
1 min
Durée
d'action
1/4 h. 4 h
Entretien
0.1 à 0,3 mg/kglh Man~ablhté
Avantages Effets indésirables
Depress100 centrale et
\
voie buccale ou nasale : Tolerance en entret1en resp1rato1re
0.3 mg/kg Doit remplacer le diazépam 1ntra-rectal Possibilité de retard de réveil
Clonaz""'m 1 mg IVD à renouveler 1 à3min 6à8 h 2 à 4 mg/24 h Raptdilé d'act1on Sédat10n marquée
1 fois en 10 min si échec
/
om
Dlaz6pam 10 mg IVD à renouveler 1 à3mln 15à30min Deconsetlle Rap1d1té d'actiOO DépreSSIOn centrale
1 loos en 10 min si échec et resptratoore. Peu maniable.
.c
Ph6nytoine 15 à 30 mg/kg IVL 10a 30 m1n 12 à 24 h Renouveler apres 12 h (112 dose) ou Absence d'effel depresseur central ou respt· Allongement du QT
e
(< 50 mg/min) phényt01ne t 00 mg x 3/j par vooe enté· rat01re DépreSSIOn card,ovasculatre
in
raie TOxiCité ve1neuse
ec
Induction enzymat1que
Foeph6nytoine 15 mg EP/kg· 10à30mln 12 à 24 h 4 à 5 mg EP/kg/24h en t ou 2 prises lM Vo1e lM pcss1ble en entretien Effets cardiovasculaires
ed
hydrosoluble (100·150 mg EP/m1n) ou IV ( t 00 mg EP/min) ou Moindre toxiCite veineuse que phényt01ne 1dem que phenytoine
idem phénytoine
em
~1 10 mg/kg IVL 10à 15min 6à 24 h Si readtve 5 mg/kg, Efficacoté Dépressoon centrale
rd
(< t 00 mg/mn) Intervalles > 20 mon et resptrat01re
Voies lM ou entérale pcss1bles lnductiOO enzymatique
so
Valpn>ate de 15 à 25 mg/kg en 5 m1n 15 min 24 h? 1 à 1,5 rnglkglh Effteace dans I'EME réfractatre. Hepatotoxicoté
e
sodium Peu d'effet dépresseur central ou respiratoire. Encéphalopathie
.tr
Peu d'accumulation
w
L6v6tlracétam 250 à 1500 mg pc OU IV de 6·8h Dé 250 à 1500 mg 2 fois par tour. pc ou Peu toxtque. Pas d'hépatoiOXICIIé. Pas d'onte· Somnolence, céphalées troubles
15mln IV de 15 m1n ract1011 médicamenteuse: Pas d'induct1011 enzy· neuro·psy.
w
Domonuer so onsuffisance rer~ale matque. Potentiellement utole dans I'EME. Pas d'AMM peur I'EME
w
2 mg/kg en IV de 1 m1n 2à3min 15à20min 3à 5 mg/kglh Efficacité Neœssoté d'lOT
://
""-">! tp DépreSSIOn cardoovasculaire
Ev1ter les fortes doses
ht
prolOngées (surmortalité)
Thlopental 3 à 5 mg/kg Immédiat Courte Perfusion cont1nue Efficac1te presque absolue Dépress1on cardiovascu!aire
puis 50 rng/5 mon 0,5à 1.5g/8h Anti-epolepttque de référence Ventilatioo ass1stée
(1 à 5 mg/kglh) Hypcthermoe
Retard de réveil
EP equivalent phényt01ne sodoque = 1 mg EP = 1,5 mg de fosphénytoine sodiQue
....
U1
....... Réanimation
• r"W ..
/
om UNV pour
.c
Avis UNV pour transfert - imagerie
ne
t
e ci
ed
m
Hyperdensité
de
= hématome
or
es
.tr
1 Profond 1
w
~
w
w
Avis UNV
(artério , angioT DM,
tp
angioiRM)
ht
Avis neuroch ir
TRAITEMENT
Traitement spécifique
AVC ischémique :
• Sauf contre-indication, thrombolyse intraveineuse par altéplase (0,9 mg/1<9·
10 % en bolus IV, 90 % en IVSE sur 60 m inutes) dans les 270 min suivant
l'infarctus cérébral. Contrôle TOM à 24 heures.
• Possibilité de thrombolyse intra-artérielle (in situ) jusqu'à 6 heures après occlu-
sion de la carotide interne ou de l'artère cérébrale moyenne, voire au delà d8
6 heures eour les occlusions du tronc basilaire. À discuter au cas par cas. _ __
En l'absence de thrombolyse, traitement par aspirine dans les 48 heures.
f>.près thrombolyse, attendre 24 heures avant l'introduction des agents
antiplaquettaires.
Les indications de l'anticoagulation de novo à doses efficaces dans I'AVC
1schémique sont limitées aux cardiopathies emboligènes {AC/FA) à haut
nsque de récidive et doivent être discutées au cas par cas.
vC hémorragique :
Antagonisation d'un éventuel traitement anticoagulant {cf. Antagonisation
des AVK et antagonisation des héparines HBPM et NACO). Remarque:
chez les patients porteurs de valve mécanique ou de cardiopathie emboli-
gene à haut risque. reprise de l'anticoagulation 7 à 10 jours après la surve-
nue de l'hématome cérébral.
pas d'indication à la transfusion plaquettaire chez les patients sous agents
ant1plaquettaires en dehors d'un geste chirurgical.
raitements associés
L'Intubation d'un patient atteint d'un AVC peut être réalisée en induction
sequence rapide en limitant au maximum toute hypotension. La PEP peut
être réglée à 5 cmHp sans crainte d'une élévation de la PIC.
Il n'existe pas d'indication à la prescription d'un traitement anti-épileptique
prophylactique en dehors d'un antécédent d'épilepsie traitée ou d'un épi-
/
sode critique au décours de l'accident vasculaire cérébral. m
co
Dans le cadre des AVC ischémiques, la pression artérielle doit être mainte-
.
Dans le cadre des AVC hémorragiques, la pression artérielle doit être main-
ed
Dans le cadre des AVC ischémiques. une thromboprophylaxie par HBPM peut
être instaurée à JO en l'absence de thrombolyse et à J1 après thrombolyse.
or
d'AVC ou hydrocéphalie).
:as particuliers
Le traitement des thromboses veineuses cérébrales est l'héparinothérapie
efficace même en présence de lésions hémorragiques associées.
L'infarctus sylvien malin peut justifier d'une hémicraniectomie décompres-
sive la plus précoce possible chez le sujet de moins de 60 ans sans comor-
bidité sévère ni handicap préexistant. Tout retard à la chirurgie aggrave le
pronostic neurologique.
HÉMORRAGIE MÉNINGÉE
PAR RUPTURE D'ANÉVRYSME
La rupture d'un anévrysme cérébral entraîne une hémorragie sous ~
dienne (HSA) parfois associée à un hématome intracérébral ou à une hémor-
ragie ventriculaire. ·
• Evolution immédiate (minutes et premières heures): 2 risques princiPaux.
- Récidive hémorragique: elle est prévenue par l'exclusion de l'anévrvsme
de la circulation cérébrale (clip chirurgical ou embolisation par voie Elrldo-
vasculaire).
- Hydrocéphalie aiguë par caillottage intraventriculaire.
• Evolution à moyen terme (3 à 14 j) :
- Hydrocéphalie chronique par trouble de résorption du LCR.
- Vasospasme cérébral.
DIAGNOSTIC _ _ _
• Tableau clinique.
• Scanner cérébral: permet le diagnostic d'hémorragie méningée.
• Ponction lombaire (PL) uniquement si tableau clinique évocateur et scanner
/
négatif (risque de faire resaigner l'anévrysme).
om
• Artériographie cérébrale des 4 axes (ou angioscanner ou angio IRM):
.c
affirme l'origine anévrysmale de l'hémorragie méningée et oriente la straté-
ne
gie thérapeutique (chirurgie ou embolisation selon la localisation et la taille
de l'anévrysme).
e ci
CLASSIFICATIONS
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
/
• Extuber les patients grade 1 et Il, évaluer le réveil des patients grade Ill,
m
1a1sser intubés et ventilés les patients grade IV et V en préopératoire.
co
• Hospitalisation en soins intensifs ou en réanimation au mieux jusqu'à la fin
.
ne
AGGRAVATION POSTOPÉRATOIRE _ _
w
521
•r pronostic (échec des inhibiteurs des récepteurs à l'endothéli~·~~·~
tines, du magnésium) '
DIAGNOSTIC _ __
• Dégradation neurologique sans autres étiologies : (cf. supra).
• Doppler transcrânien : mesure des vélocités m oyennes au niveau ....__
artères cérébrales moyennes (cf. Doppler transcrânien). '""ll
• Évaluation morphologique: angio TDM ou angio IRM, artériographie Céré.
braie.
• Évaluation d 'une diminution de la perfusion cérébrale: scintigraphie, Tt:lM
ou IRM de perfusion, Pti02 , Svj02 . ..
TRAITEMENT DU SPASME SYMPTOMATIQUE _~
• Corriger une hypovolémie éventuelle.
• Augmenter la PAM jusqu'à 100 ou 120 mmHg avec la noradrénaline P<lu
augmenter le débit sanguin cérébral. Si l'examen neurologique s'améliorer
poursuivre ce traitement jusqu'à la levée du vasospasme. '
• Traitement endovasculaire du vasospasme, soit par dilatation mécanique
des troncs proximaux, soit par injection médicamenteuse in situ:
- milrinone: 8 mg en 30 min SE, maximum 24 mg par séance, relais Par
milrinone intraveineux (0,5 à 1 ,5 ~g/kg/min), avec nécessité de prévenir
l'hypotension.
/
om
- nimodipine: 1 à 2 mg en 15 min, relais par nimodipine intra-artérieUe à
1 mglh. .c
CONDUITE À TENIR DEVANT UNE HYPONATRÉMIE - - - -
ne
Traitement
w
w
522
. ,....... .
CONDUITE À TENIR DEVANT
UN SYNDROME MÉNINGÉ
Syndrome méningé
céphalées, vomissements
photophobie, Kernig, Brudzinski
Purpura
Débuter les
antibiotiques
Ponction
TOM cérébrale lombaire
/
m
. co
i ne
ec
ed
Transfert en milieu
neurochirurgical
m
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Adaptation du traitement
.tr
w
w
w
ABCÈS CÉRÉBRAL
://
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1 +
CJ
u 8
MÉNINGITES POSTOPÉRATOIRES
Diagnostic
• Rares en l'absence de dérivation ventriculaire externe.
• Le diagnostic de certitude est difficile compte tenu de la contaminatjQ[l
sanguine peropératoire du LCR (augmentation des éléments, hypoglyco·
rachie et hyperprotéinorachie).
Principes
• Seul un examen direct pos1tif eVou une culture positive affirme le diagnostiC·
524
....ollll
, S1l'examen direct et la culture sont négatifs, la décision de traiter repose
sur des critères cliniques et biologiques:
_Cliniques: dégradation neurologique sans cause évidente, fièvre .
. Biologiques: ratio GB/GR dans le LCR, glycorachie, protéinorachie.
, ces critères ont une faible valeur prédictive dans le contexte postopéra-
toire.
, La décision de ne pas traiter impose de refaire un prélèvement de LCR
24 heures plus tard .
, u ne antibiothérapie pour une cause extra-neurologique ne doit être débu-
tee qu'après un prélèvement de LCR, et si possible avec des antibiotiques
ne passant pas la barrière hémato-encéphalique.
Germes en cause
S!aphylocoques (blancs le plus souvent), entérobactéries.
conduite à tenir
, Antibiothérapie empirique à adapter à l'écologie du service:
Céfotaxime seul, ou céfotaxime + fosfo, ou céfotaxime + vanco, ou
méropénème + vanco si écologie à BMR.
Céfotaxime 2 g x 6/j, vancomycine 1 g SE en 1 h puis 2 à 3 g/j SE, fosfo-
mycine 4 g x 3 IVL, méropénem 2 g x 3 IVL.
• S1 la culture du LCR est positive, cette antibiothérapie est à adapter.
• Si la culture du LCR est négative, il faut arrêter les antibiotiques.
/
• Durée du traitement = 10 à 15 j, relais PO dès que possible.m
co
• La place de corticothérapie n'est pas évaluée.
.
ne
(OVE)
ec
ed
mycine.
de
• Si le staphylocoque est méti-S il faut choisir une bithérapie parmi les molé-
or
800 mg x 2/j.
w
• Changement de la OVE.
• Le LCR doit être contrôlé après 48 heures de traitement.
• Durée du traitement = 10 - 15 j, relais PO dès que possible.
EMPYÈME
• Collection infectée sous ou extra-durale, le plus souvent postopératoire ou
après méningite.
' Diagnostic difficile, prise de contraste de la dure-mère en regard de la col-
lect ion sur le TOM injecté.
' Traitement nécessitant une cure chirurgicale (lavage, prélèvements) et une
antibiothérapie prolongée (6 à 8 semaines).
• Antibiothérapie empirique idem à méningite postopératoire, à adapter.
FRACTURE DE LA BASE DU CRÂNE: CONDUITE A TENIR
' Pas de fuite de LCR: ne pas débuter une antibiothérapie qui risque de
décapiter une éventuelle méningite.
• Fuite de LCR (rhinorrhée ou otorrhée) ou pneumencéphalie: pas d'antibio-
prophylaxie
' PL en urgence devant toute fièvre eVou altération de l'état neurologique
' l accination anti-pneumococcique 15 jours après le traumatisme.
525
MORT ENCÉPHALIQUE, PRÉLÈVEMENT
D'ORGANES ET DE TISSUS
ASPECTS PHYSIOPATHOLOGIQUES -------~
• Arrêt de la circulation cérébrale intracrânienne (axes carotidiens et tronc
basilaire) au-dessus de la base du crâne dans les suites d'une atteinte
cérébrale sévère avec HTJC réfractaire.
• En l'absence d'efficacité des moyens thérapeutiques mis en œwre (lllécl-
caux eVou chirurgicaux), la PIC augmente au-delà de la PAM; le flux céré-
bral s'arrête et l'évolution se fait vers l'infarcissement cérébral total.
ASPECTS DIAGNOSTIQUES - - - - - - - - -- - -
• Le diagnostic de mort encéphalique (ME) n'a de sens qu'en:
- Présence d'une anamnèse évocatrice,
- L'absence de circonstances cliniques confondantes : hypothermie, état
de choc, présence de médicaments dépresseurs du SNC, curarisation
lésions associées (rachis cervical, tronc cérébralllocked-in syndrome). '
• Le diagnostic de ME repose sur l'examen clinique, les examens complé-
/
om
mentaires ne visant qu'à confirmer ce diagnostic.
]1
.c
Diagnostic clinique Diagnostic .,.-acllllqaa
ne
=
(GCS 3). d'actMté cortiale.
ed
ou
m
ET
Abolition de tous les réflexes du tronc Un examen angiographique (PAM;,
de
2
. PaCO, ~ 40 mmHg vérifiée par des - L'absence d 'opacification bilatérale
tp
/
·Toxicomanie intraveineuse non sevrée.
m
co
Recherche du consentement
.
se sent prise par le temps. Il faut laisser aux proches le temps de prendre
i
ec
Mise en condition
://
1
Monitorage minimum :
Electrocardioscope
Oxymétrie de pouls
Pression artérielle sanglante
Voie veineuse profonde
Surveillance thermique
Sonde urinaire
Remplissage Noradrénaline
0 ,25 à 0,5 ~g/kg/min
• --t~-~-_,._-.J
/
om
• .c
ne
ci
Monitorage étendu :
e
Echographies répétées
Cathétérisme droit
m
ou Doppler œsophagien
de
ou PiCCo"'
or
es
Remplissage Noradrénaline
.tr
Prise en charge du +
w
Dobutamine
tp
Adrénaline
ht
/
m
• Si un prélèvement cardiaque et/ou pulmonaire est envisagé, il est
co
recommandé la mise en place d'un cathéter artériel radial gauche.
.
En pratique
ne
• M1se en place des canulations dans l'artère iliaque et la veine cave. Injec-
tion de 300 Ul/ kg d'héparine selon habitudes chirurgicales.
or
' La ventilation mécanique est alors arrêtée ainsi que toute réanimation.
tp
• Péritonite Nosocomiale :
-
• Péritonite communautaire : péritonite survenue sans hospitalisation
Prée-
labie dans les 7 jours, ni antibiothérapie pendant le mois qui a précédé
·
- Si délai ~ 72 heures après l'admission à l'hôpital.
- Si dans les 7 jours suivants la sortie de l'hôpital.
- Antibiothérapie récente (moins d'un mois)
-
• Péritonite postopératoire : elle est nosocomiale.
PRINCIPAUX GERMES IDENTIFIÉS
• Péritonites communautaires
- Etage sus-mésocolique : majorité d'aérobies. E. coli, Strept<>coccus et
Staphylococcus spp, levures (Candida albicans), anaérobies dans les
péritonites biliaires : Peptococcus et Streptococcus.
/
om
- Etage sous-mésocolique : BGN (E. coli, Klebsiella, Proteus, Enterobac-
ter), cocci+ (Enterococcus spp), anaérobies (Bacteroides, Fusobact&-
.c
rium, Clostridium, Peptococcus et Streptococcus).
ne
• Péritonites nosocomiales :
ci
TRAITEMENT ANTI-INFECTIEUX
de
la case péritonite.
w
associée à un imidazolé.
ht
/
Péritonite nosocomiale
om
- standard imipénème 1 g + amikacine 20 mg/kg' imipénème 1 g x 3 + amikacine 20 mg/kg' 8j (AMK3j)
- allergie fl-lactamine cipro 400 mg + amikacine 20 mg/kg' + ornidazole 1 g ci pro 400 mg x 3 + amikacine 20 mg/kg' + ornidazole 1g 8j(AMK3j)
.c
- insuffisance rénale imipénème 1 g + amikacine 15 mg/kg (une fois) imipénème 1 g x 3 à adapter à la clairance 8j
- si levures à l'examen direct, lésion sus-
e
in
mésocolique, fistule, lâchage suture, choc Rajouter fluconazole 400 mg fluconazole 400 mg x 2/j 10 à 14j'
- si cocci G + au direct Rajouter vancomycine 1 g en 2 h vancomycine 1 g x 2 1 j
ec
Appendicite
ed
- inflammatoire céfoxitine 2 g' Dose unique
em
- aiguë ou gangréneuse céfoxitine 2 g' céfoxitine 2 g x 3 1j
- allergie ll-lactamine lévofloxacine 500 mg + ornidazole 1 g lévofloxacine 500 mg x 2 1j
- perforation ou abcès cf. traitement péritonite
rd
Cholécystite
so
- inflammatoire, aiguë celtriaxone 2 g + ornidazole 1 g Dose unique
e
- allergie fl-lactamine lévofloxacine 500 mg + ornidazole 1 g lévofloxacine 500 mg x 2 1j
.tr
- perforation ou abcès cf. traitement péritonite
w
Collection postopératoire
w
- standard pipé-tazo 4 g + amikacine 20 mg/kg pipé-lazo 4 g x 4 + amikacine 20 mg/kg 12 j (AMK 3D
w
- allergie ll-lactamine cipro 400 mg + amikacine 20 mg/kg + ornidazole 1 g cipro 400 mg x 3 + amikacine 20 mg/kg + ornidazole 1g 12j(AMK3j)
- cocci G + au direct rajouter vancomycine 1 g en 2 h vancomycine 1 g x 2 1 j
://
Abcès marge anale
tp
- standard amoxi-clav 2 g amoxi-clav 1 g x 3 1 jou+ si
ht
- allergie fl-lactamine lévofloxacine 500 mg + ornidazole 1 g lévofloxacine 500 mg x 2 + ornidazole 1 g cellulite
' Arrêt fluconazole si prélèvements peropératoires négatifs
2 Durée 8 j si délai chirurgie > 24 h, bactériémie
3 Remplacer le céfoxitine par l'amox•-clav si le patient est déjà sous amoxi-clav
• Augmenter la posologie de l'amikacine à 30 mg/kg si état de choc
...~ Réanimation
. ,......,.. .
---------------------------------~
PANCRÉATITE AIGUË
La pancréatite aiguë (PA) est une affection sévère, dont la mortalit~
tiellement due à l'infection de la nécrose pancréatique, dépasse 30 % ~
ses formes graves. La recherche étiologique est primordiale pour assurer
traitement adapté. lll
DIAGNOSTIC POSITIF _ _ __ _ ------~
• Douleur abdominale aiguë et lipasémie > 3N dans les 48 premières heures
Aucun intérêt du dosage de l'amylase. ·
• Trypsinogène de type 2 sur bandelette urinaire (si disponible): si néQaljf
élimine une PA (VPN 99 %). '
• En cas de doute diagnostique (diagnostic différentiel) ou si PA avec signe
de gravité: TOM abdominale injectée.
ÉTIOLOGIE: Toute PA non biliaire, non alcoolique est tumorale
jusqu'à preuve du contraire_ _____________~
• Lithiase biliaire (40 %) : âge > 50 ans, sexe féminin, ALAT > 3N. Sa
recherche sera systématique : TOM + échographie des voies biliaires :t
échoendoscopie ± bili IRM.
• Alcoolique (35-40 %).
/
• Causes rares (20-25 %) : hypertriglycéridémie, hypercalcémie, infectieuses
om
auto-immunes, Crohn, toxiques, post CPRE, tumorales, génétiques, idiopa:
thiques.
.c
ne
SIGNES DE GRAVITÉ - - - - - - - -- - - - --
ci
• Terrain ++ : âge > 80 ans, obésité BMI > 30, défaillance d'organe préexis·
tante (insuffisance rénale chronique)
or
A l'admission A l'admission
tp
•
• Glycémie > 11 mmoVI (sauf diabète) • Glycémie > 10 mmol/1 (sauf diabète)
• LHD > 350 Ul/1 (1,5 N) • LDH > 600 U/1 (3,5 N)
• PoSAT > 250 Ul/1 (6 N) • Urée sanguine > 16 mmoVI
A 48 heures • Calcémie < 2 mmol/1
• Baisse hématocrite > 10 o/o • PaO, < 60 mmHg
• Ascension urée sanguine > 1,8 mmol/1 • Albuminémie < 32 g/1
• Calcémie < 2 mmol/1 • ASAT > 100 U/1 (2N)
• Pa02< 60 m mHg
• Déficit en base > 4 mEq/1
>6 1
• Score de défaillance d'organe non spécifique validé dans la pancréatite
aiguë (IGS, APACHE Il ou SOFA)
• Une CRP < 150 mg/1 à la 48" heure élimine une forme grave. PCT à 24 h.
• Index de sévérité scannographique à 48 h : score de Balthazar: PA g,..ve
si> 4.
532
r- Inflammation pancréatique Nécrose pancréatique
et péri-pancréatique
~de A : Pancréas normal (0 pt) • Pas de nécrose• (0 pt)
-;ade B : Elargissement focal ou diffus du pancréas (1 pt) • Nécrose < 30 % (2 pts)
/
Pas d'antibioprophylaxie. Pas d'IPP systématique.
m
co
Formes non graves (si terrain à risque : hospitalisation en USI)
• Hospitalisation systématique. Pas d'indication à une surveillance biolo-
.
ne
/
• Antibioprophylaxie par une injection unique de céfotaxime 2 g si sclérose
om
de varices œsophagiennes. .c
• Intérêt de débuter un traitement antisécrétoire et vasoactif (cf. infra) en
ne
attendant le diagnostic endoscopique
• Endoscopie digestive haute à réaliser dans les 12 heures ou plus précoce-
ci
des cas
w
5 jours:
tp
glycémique.
- Octréotide: perfusion continue de 25 1-1g/h précédée ou non d'un bolus
de 25 à 50 1-1g.
- Terlipressine 1 à 2 mg/4 h en IV lent, en l'absence de contre-indications:
choc septique, IDM, trouble du rythme, artériopathie oblitérante deS
membres inférieurs, AVC. Le traitement ne doit pas excéder 5 jours.
• Endoscopie systématique (surtout si choc hémorragique ou saignement
acti~. Si l'hémorragie est active le traitement endoscopique consistera
en une ligature (préférée) ou une sclérothérapie. Antibiothérapie par céfo-
taxime 1 g x 3/j pendant 5 j.
• En cas d'échec, envisagP.r tme 2- FOGD en discutant l'intérêt de la cotte·
• Si persistance de l'hémorragie: TIPSS posé dans un centre de référence
(ou anastomose portocave si Child A et 8), mise en place d'une sonde de
tamponnement (indication actuellement controversée). t
- Sonde de Blakemore: ballonnet gastrique gonflé à 150 ml d'air, ballonne
œsophagien gonflé à 60 ml d'air, traction à 250 g. t
Le ballonnet œsophagien doit être dégonflé toutes les 6 heures pencJall
1/ 2 h le 1"' jour puis toutes les 4 h pendant h le 2- jour.
- Sonde de Linton: ballonnet gonflé à 600 ml d'air, traction à 600 g.
534
La traction est relâchée dans les mêmes intervalles que le ballonnet pour
la sonde de Blakemore .
. un contrôle radiologique est pratiqué immédiatement après la pose. La
50nde est gardée au maximum 48 h.
En parallèle du contrôle de l'hémorragie:
' .Recherche d'une étiologie de la décompensation notamment infectieuse
(ECBU, hémocultures, ponction d'ascite, radio de thorax) mais égale-
ment thrombose portale, carcinome hépatocellulaire.
. ponction évacuatrice d'une ascite de grande abondance qui va diminuer
la pression intra-abdominale.
. prévention de la récidive des hémorragies: traitement par B-bloquant
(hors choc hémorragique): propranolol 80 à 160 mg/ 24 heures le but
etant d'avoir une élévation de 25 % maximum de la fréquence cardiaque
à l'effort .
. En cas de contre-indication au traitement par B-bloquants, une ligature
e1ast1que devra être envisagée.
Hémorragie liée à un ulcère ou à une gastrite érosive
, Sclérose de l'ulcère, injection d'adrénaline, mise en place de clips lors de
1a fibroscopie. La fibroscopie de contrôle n'est pas systématique.
, S1facteurs endoscopiques de gravité (saignement actif ou vaisseau visible
au fond de l'ulcère): omeprazole 80 mg IVD puis 8 mg/h IVSE pendant 48
/
a 72 h (prévient les récidives). m
co
, Tra1tement chirurgical à envisager lorsque l'hémostase endoscopique est
.
pylori.
w
://
535
. ,......,.. .
COMPLICATIONS DE LA CIRRHOSE
Généralité sur la cirrhose: (cf. Anesthésie du patient cirrhotique).---........
Rupture de varices œsophagiennes (cf. Hémorragies digestives h
~~ ~
• Traitement par régime hyposodé(< 5 g/j) + spironolactone (75 à 40Q
± furosemide. En péri-opératoire, l'ascite est responsable d'une hyPortlgij)
mie relative aggravée par le régime désodé et les diurétiques. "Olé-
• Si ponction évacuatrice de l'ascite:
- ~vacuation < 2 litres: pas de compensation volémique systématique
- Evacuation 2-5 litres: compensation par cristalloïdes ou colloïdes ·
- Évacuation > 5 litres: albumine 20 % (un flacon pour 3 1d'ascite év~CUée).
Syndrome hépato-rénal
• C'est une insuffisance rénale fonctionnelle définie par une créatininérn·
> 133 IJmOI/1, dans un contexte de cirrhose avec ascite, non corrigée ~
48 h d'arrêt des diurétiques et de remplissage vasculaire à 1 g/kg d'albu-
mine. Diagnostic après élimination d'un état de choc, d'exposition à des
traitements néphrotoxiques ou d'anomalie rénale parenchymateuse. Vasa.
constriction rénale intense (forme aiguë en moins de 15 jours, de mauvais
/
pronostic, et forme subaiguë).
om
• Traitement: transplantation hépatique. Dans l'attente, terlipressine + expan.
.c
sion volémique à l'albumine 20% (1 g/kg à J1, 20 à 40 g/j de J2 à J15) t
ne
noradrénaline ± TIPSS (Transjugular lntrahepatic PortoSystemic Shunt).
• Hémodialyse ou hémodiafiltration: efficacité non démontrée.
e ci
20 mois.
w
Complications pleuro-pulmonaires
w
• Épanchement pleural
w
la ponction).
• Syndrome hépato-pulmonaire
- Diagnostic: hypoxémie (Pa02 < 70 mmHg) liée au shunt (vasodilatation
pulmonaire, augmentation du gradient alvéole-artériel). DiagnostiC à
l'échographie cardiaque de contraste (épreuve des microbulles positive)
et à la scintigraphie pulmonaire à l'albumine marquée (de perfusion).
• Traitement : transplantation hépatique.
• Hypertension porto-pulmonaire
- Diagnostic: cirrhose avec HTAP (PAPm > 25 mmHg et Pcap < 15 mmHQ)
- Traitement: arrêt des B-bloquants ± prostacycline ± NO + transplantatiofl
hépatique (si PAPm < 35 rnrnHg).
Troubles de l'hémostase et de la coagulation
• Diminution de la fonction de synthèse hépatique. Baisse du TP par diminU·
tion des facteurs Il, V, VIl, X. Allongement du TS. TCA normal ou allongé·
Activation chronique de la fibrinolyse. Risque hémorragique plus important.
• Contre-indication de I'ALR selon les troubles (QS).
• Complications prothrombotiques: albuminémie basse = facteur de risQue
thromboembolique indépendant ; déficits acquis en facteurs anticoaQIJ"
lants (Prat C, Prat S, AT Ill).
536
SYNDROME DE
COMPARTIMENT ABDOMINAL
otFINITIONS - - - -- - - - - - - -- - --
li\: pression lntra Abdominale
~sion régnant à l'intérieur de la cavité abdominale. Sa valeur normale est
piOChe de zéro. Uexiste des variations physiologiques aiguës (vomissements,
:JeféCation ... ) ma1s auss1 chron1ques (obes1té, grossesse ... ) de la PIA.
HIA: Hypertension lntra Abdominale
Augmentation rapide et incontrôlée de la PIA. On parle de HIA lorsque PIA
z 15 mmHg.
sc.A: Syndrome de Compartiment Abdominal
ASSOCiation d'une HIA et de son retentissement systémique. Le niveau de
piA pour lequel survient un SCA est mal défini.
ppA: Pression de Perfusion Abdominale
pPA = PAM - PIA. Une PPA < 50 mmHg serait associée à une surmortalité.
plV : Pression lntra Vésicale
Méthode de mesure pour l'estimation de la PIA, simple et reproductible,
/
recommandée en réanimation. m
co
PHYSIOPATHOLOGIE ET CONSÉQUENCES CLINIQUES _ __
.
ne
Conséquences cardiovasculaires
de
• PIA > 1 0 mmHg: diminution du débit cardiaque par baisse du retour vei-
w
Conséquences ventilatoires
w
://
537
• PIA > 30 mmHg : diminution importante des flux artériels cœliaqi.Je
mésentérique supérieur, compression lymphatique et veineuse, dimin~
des flux hépatiques artériel, veineux et porte.
• Apparition d'un cercle vicieux: HIA. baisse de la perfusion intestinale, ac
dose métabolique, œdème intestinal, iléus, HIA ....
Conséquences pariétales
• HIA favorisée par augmentation de volume des viscères intra-abdominau
et diminution de la compliance pariétale.
• Rôle délétère des troubles de la perméabilité capillaire et du remplissag
vasculaire (qui en est aussi le traitement).
Conséquences encéphaliques
• Augmentation de la PIC expliquée par une diminution du retour veineu
cérébral secondaire à la transmission de l'HIA à la cage thoracique.
ÉTIOLOGIES - - -- - - - - - - -- - - -- -
Traumatologie
• Traumatisme abdominal pénétrant ou non, extra-abdominal.
• Hématome rétro péritonéal, brûlures pariétales étendues.
• Packing abdominal, pantalon antichoc.
Contexte chirurgical
/
om
• Pancréatite aiguë, œdème viscéral.
• Occlusion digestive, dilatation aiguë de l'estomac, hernie volumineuse.
.c
• Cœliochirurgie, chirurgie aortique, rupture anévrysme aorte abdominale.
ne
Autres
e
ed
DIAGNOSTIC-- - - -- - - - - -- - -- - -
or
es
538
rechnique de mesure de la PIA par la PlV
/
• Neanmoins, un remplissage excessif aggrave le SCA.
Traitement médical m
co
• Sédation, curarisation, aspiration digestive, hémofiltration?
.
ne
tiques de décharge.
ed
• Le SCA est une entité réelle chez les malades de chirurgie et de traumato-
es
539
PSEUDO-OBSTRUCTION COLIQUE AIGÛÊ
{OU SYNDROME D'OGILVIE)
• Définition : dilatation aiguë du colon sans obstruction mécanique ; ; ; ; ;
d'un déséquilibre de la balance symapathico-vagale aux dépens de Gett
---
dernière aboutissant à l'atonie colique. e
• Etiologie et physiopathologie encore imparfaitement comprises.
FACTEURS FAVORISANTS_ _ _ __
• Infection.
• Insuffisance cardiaque, cardiopathie ischémique aiguë.
• Perturbation métabolique, hydra-électrolytique (hypokaliérnie).
• latrogénie médicamenteuse (morphinomimétiques, neuroleptiques, anti-
parkinsoniens).
• Atteinte médullaire, accident vasculaire cérébral, SEP, Parkinson, Alzhei-
mer, insuffisance hépatique, insuffisance rénale.
• Traumatisme rétropéritonéal, tumeur rétropéritonéale.
• Chirurgie de hanche, césarienne.
Mortalité lourde (15 à 40 %) aggravée par le terrain médical sous-jacent sou-
vent précaire.
/
om
FACTEURS DE MAUVAIS PRONOSTIC_ _ _ _ __ _ _
.c
Age, diamètre caecal maximal > 12 cm, délai de décompression > 6 jours.
ne
COMPLICATIONS
ci
Ischémie colique, perforation (3 à 15 % des cas) grévée d'une mortalité > 50%.
e
ed
CLINIQUE
m
et/ou la perforation.
• ASP : dilatation prédominant sur le caecum et le colon droit.
es
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
tp
/
m
. co
ne
i
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
541
FISTULES DIGESTIVES
CLINIQUE - - - -- - -- - - - - -- - -
Définition
Communication entre la peau et une solution de continuité siégeant
tube digestif. Après chirurgie pancréatique (type duodénopancréatect~
céphalique : DPC), la fistule pancréatique est évoquée lorsque la col'leen
!ration en amylase d'un liquide de drainage est plus de trois fois su~·
à l'amylasémie plasmatique, après le troisième jour postopératoire. 11 s'age
alors d'une fuite au niveau de la zone de section de la glande ou de l'anast n
mose pancréatico-digestive. Une classification en 3 grades (A, B et C) ~
des niveaux de gravité clinique croissante.
Etiologie
• Chirurgie abdominale (surtout la chirurgie pancréatique, DPC), trauma.
tisme, maladies inflammatoires de l'intestin (Crohn, RCH), néoplasie diges.
live, radiothérapie, diverticulose sigmoidienne, ischémie colique, perfora-
tion d'ulcère duodénal.
• En chirurgie pancréatique, les facteurs de risque identifiés sont l'âge, l'as-
pect friable du pancréas, un canal pancréatique de faible section (< 3 mm),
/
om
un saignement peropératoire > 1000 ml, l'insuffisance rénale et la durée de
l'ictère préopératoire. .c
Diagnostic
ne
• Douleurs abdominales, syndrome inflammatoire, débit excessif d'un drai-
ci
TOM abdominale
.tr
Fistulogramme
://
• Indication rare mais examen précieux et très spécifique, réservé à une fis-
tp
/
- Les études cliniques ayant évalué l'octréotide sont moins concluantes.
- Indications retenues : m
co
Patient avec fistule à haut débit.
.
ne
nsque sus-cités.
.tr
Traitement chirurgical
w
w
• Indications :
w
et en l'absence de sepsis.
- Cas particulier de la chirurgie pancréatique : drainage chirurgicale d'une
collection , révision ou modification de l'anastomose pancréatico-diges-
tive, totalisation de la DPC.
Facteurs pronostiques de résolution spontanée des fistules digestives
CrtirM Pronostic d6faYOI'IIble Bon pronostic
Volume quotidien Important Faible
· Fistule pancrNtlque - > 200 mV24h - < 200mV24h
·Fistulalnlaalll. . . - > 500 mV24h - < 500mV24h
Détact.,_... Complet Partiel, continuité maintenue
Orifica~ Latéral Terminal
Ab............. Présent Absent
Intestin acaacent Sain Pathologique
ObstNcaon dlltala Présente Absente
'trajet~ < 2 cm, épithélialisé > 2 cm, non épithélialisé
Site de la ftetule - Gastrique - Oropharyngé
- Iléal - Œsophagien
- Biliaire
- Pancréatique
- Jéjunal
543
. .-. . ----------------------------------------------
NUTRITION EN RÉANIMATION ---......._.
GÉNÉRALITÉS _
• La dette énergétique durant la première semaine en réanimation est
rélée à un taux de complications infectieuses plus élevé et des duréesCOr-
séjour en réanimation et à l'hôpital prolongées. de
• Les besoins nutritionnels sont difficiles à estimer précisément et les éq
tians prédictives habituellement utilisées sont inadaptées. ua.
• La présence d 'une procédure standardisée de prescription et de
8
vaillance du support nutritionnel permet de réduire l'écart entre les besot
théoriques et les apports effectifs. ns
• Il est nécessaire d 'associer un appoint de nutrition parentérale à la nutrition
entérale entre le 3éme et le 7eme jour de réanimation si les objectifs nutrition.
nels ne sont pas atteints.
ÉVALUATION DE L'ÉTAT NUTRITIONNEL ET MÉTABOLIQUE
• Index de masse corporelle: IMC = PoidsfTaille2 . IMC < 10: dénutrition
grade V, 10-12,9 : dénutrition grade IV, 13-14,9: dénutrition grade 111
-
15-16,9 : dénutrition grade Il, 17-18,4: dénutrition grade 1, 18,5-24,9: nor~
mal, 25-29,9: surpoids, 30-34,9 : obésité grade 1, 35-39,9: obésité grade
/
om
Il, > 40 : obésité grade Ill.
• Patient dénutri quand: perte de poids récente > 10 %, IMC < 18,5, IMC
.c
< 21 chez le sujet de plus de 70 ans ou albuminémie < 30 g/1.
ne
• Facteurs de risque de dénutrition: âge > 70 ans, cancer, pathologies
ci
BESOINS NUTRITIONNELS._ _ _ _ _ _ _ _ __ __
or
Besoins énergétiques:
es
protides.
w
/
- Hypercalorique {1,5 kcaVml) hyperprotidique (Nutrison Energy® Sondalis
Energy®, Megareal® ... ). m
co
• Effets indésirables: pneumopathie d'inhalation, diarrhées, constipation,
.
ne
• Produits spécifiques:
ed
• Modalités d 'administration:
.tr
1 Mesure du RG 1
RG > 350 ml
t t t
ou vomissements RG < 250ml 250 ml < RG < 350 ml
+ + t
Arrêt de la NE pendant 4h Poursuije de la NE
'~ètoclopramide et érythromycine Poursuite de la NE Métoclopramide et érythromycine
Nouveau RG 4 h après Ré-évaluation de la prescription
• Interruption :
· Il est important d'interrompre le moins possible la nutrition.
·En cas d'extubation, n'interrompre la nutrition entérale qu'au moment de
l'épreuve de pièce en T.
· En cas d'intervention chez un patient intubé-ventilé (hors trachéoto-
mie), n'interrompre la nutrition entérale qu'au moment du départ au bloc
(puisque l'anesthésie se fera sans perte du contrôle des VAS).
545
• Constipation rebelle:
_ Indépendante de l'alimentation entérale qui ne doit pas être interrorn.,,:-
- Conduite à tenir, dans cet ordre: ~
. Sorbitol (1-2/j), lactulose (2 sachets x 3/j), trimébutine (1 cp x 3/j),
. Lavements au Normacol® (1-2/j) .
. Prostigmine: 2 mg en IVL de 5 minutes, renouvelable 1 à 2 foislj. li
jours éliminer au préalable, par un scanner abdominal injecté, un ~
tacle organique ou une ischémie mésentérique.
Nutrition parentérale :
• Elle est indiquée en cas d'impossibilité d'utilisation de la voie entéraJe ou en
cas de mauvaise tolérance de la nutrition entérale.
• Voie d'administration:
- Voie veineuse périphérique (VVP) si osmolarité < 800-900 rTlOsnv1
absence de contre-indication aux grands volumes hydriques, \J'v'P
dédiée, changée au moins toutes les 48 heures, nutrition s 10 jours, et
s 1500 kcaVj.
- Voie veineuse centrale (VVC) si osmolarité > 800-900 mosm/1, voie dédiée.
• Contre-indications: allergies aux protéines d 'œuf ou de soja, hyperlipidé-
mie importante, insuffisance hépato-cellulaire sévère, Insuffisance rénale
sévère en absence d 'épuration extra-rénale, état de choc à la phase aiguê,
syndrome d'activation macrophagique.
/
om
• Produits: mélanges ternaires. à reconstituer de façon extemporanée.
- Smofkabiven®: alimentation parentérale à administrer sur voie vei-
.c
neuse centrale. Conçue pour les patients de réanimation présentant des
ne
moyennes).
e
périphérique.
m
thrombophlébite.
://
546
--------------------------------------------.-w.
TROUBLES ACIDO-BASIQUES
j\CIDOSE MÉTABOLIQUE - - - - ----------
111terprétation de Henderson-Hasselbach:
~ariables = bicarbonates, paC02
, Les variations de pH dépendent des modifications des bicarbontes et de la
paC02 : pH = 6,1 + log [HC03·] 1 0,03 x PaC02
, L'acidose métabolique est secondaire à une diminution des bicarbonates
responsable d'une baisse du p H entraînant une baisse compensatrice de
la PaC02 par hyperventilation :
, Definition= pH < 7,38, HC03· < 22 mmol/1 et PaC02 < 40 mmHg
, L'analyse du trouble dépend du calcul du trou anionique:
TA= Na· - (Cl- + HC03·) ; normale < 12 mmol/l
• En cas d 'hypo-albuminémie, il faut calculer un trou anionique corrigé:
TA corrigé = TA mesuré + 0,25 x (40 - albuminémie)
Ct-
/
Na· m
. co
ne
HCO;
i
ec
Alb, Phoephole ~ TA
ed
m
.
• Cette approche peut etre Insuffisante pour comprendre des troubles com-
or
plexes de réanimation
es
lnterpréation de Stewart:
.tr
- La différence entre tous les cations forts et les anions forts plasma-
tp
· La PaC02
- La masse totale des acides faibles ou Atot (albuminate + phosphate)
I
mple que le SIDe). Na·
J·~
HC03 ·
.a différence SIDa-SIDe est le
Strong lon Gap• ou SIG norma-
lement égal O. Alb,~ SIDa
Diminution Augmentation
Bicar < 22 mM
/
om
SID Atot
.c
j j
ne
ci
. Acidose hyperchloré-
.tr
TRAITEMENT - - - -- -- - - - - - - - -- -
w
548
. ,...., .
,Al.CALOSE MÉTABOLIQUE PURE _ _ _ _ __
Interprétation de Henderson-Hasselbach
, L'acidose métabolique est secondaire à une augmentation du bicarbonate
responsable d'une hausse du pH avec augmentation compensatrice de la
paC0 2 par hypoventilation.
, Définition pH> 7,42, HC03 · > 28 mmol/1, PaC02 > 40 mmHg.
, L'analyse du trouble fait intervenir une estimation de la volémie.
mterprétation de Stewart
, L'augmentation du pH est secondaire à l'augmentation du SID ou à la
d1minition des acides faibles.
Diminution
Atot
/
m
co.
i ne
ec
Hyperaldostéro-
nisme prirllalre ou
ed
secondaire:
maladie de
m
Cushing,
de
syndrome para-
néoplasique,
or
intoxication au
réglisse. HTA
es
rénovasculaire,
.tr
syndrome de
Liddle...
w
w
TRAITEMENT - - - - -- - -- --------
w
://
• Arrêt des apports alcalins en pensant également aux unités de plasma frais
ht
549
DYSNATRÉMIE ·
HYPONATRÉMIE, HYPERNATRÉMIE
DÉFINITIONS ET PRINCIPES - - - - - - - -- --
• Une dysnatrémie est secondaire à une anomalie du bilan hydrique.
• Dysnatrémie : natrémie < 135 mmol/1 ou > 145 mmol!l.
• Natrémie corrigée : [Na]c = [Na] + (glycémiel/1)-5)/3 .
• Osmolarité plasmatique calculée : 2 x [Na] + urée + glycémie.
• Osmolarité mesurée : mesure directe par un osmomètre.
• Trou osmotique : osmolarité mesurée - osmolarité calculée.
• Osmolarité effective (ou efficace)= tonicité: c'est l'osmolarité générée par
les osmoles actives (ou tonomoles).
• Une dysnatrémie se corrige à la même vitesse qu'à laquelle elle s'est
constituée.
• Une des façons de comprendre une dysnatrémie est d'effectuer quotidien-
nement un bilan entrées/sorties en eau et en électrolytes.
HYPERNATRÉMIE = HYPER-OSMOLARITÉ_ _ _ __ _ _
Il existe toujours un déficit en eau.
/
om
Déficit hydrique et sodé
.c
• Déshydratation globale : intra et extra-cellulaire.
ne
• Mécanisme le plus fréquent.
• Origine extra rénale : cutanées (pertes insensibles, brûlures), pulmonaires
ci
• Origine rénale :
- Diurèse osmotique : osmolarité urinaire > 300 mOsm/1, densité urinaire
m
........ 550
. ......, .
SLlrcharge hydrique pure
, Représentée par le syndrome de secrétion inappropriée à l'osmolarité
plasmatique, d'hormone anti-diurétique (SIAOH).
, t:t1ologies multiples : néoplasiques, pulmonaires, endocriniennes, médica-
menteuses, atteinte du SNC, période péri-opératoire (douleur, ventilation,
rnorphine), hypovolémie.
rRAITEMENT _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
, 11 faut toujours tenir compte de la vitesse d'installation et du mécanisme
physiopathologique du désordre natrémique.
t-fypernatrémie
, Traitement étiologique et correction du trouble hydrosodé initial.
, La correction trop rapide d'une hypernatrémie peut aggraver un œdème
cerébral par diminution de l'osmolarité plasmatique.
, 11 ne faut pas s'acharner à corriger une hypernatrémie en période
d'HTIC : risque important de majoration de l'œdème cérébral et de
I'HTIC.
, Apports hydriques pour normaliser la natrémie. On peut utiliser la formule
sUivante pour calculer le déficit hydrique (OH) en litre :
/
OH = x 0,6 x poids x 0,5 pour la femme
140 m
. co
ne
01abéte insipide).
ec
Hyponatrémie
ed
Urgence thérapeutique.
de
551
. ,......,.. .
----------------------------------~
DIABÈTE INSIPIDE CENTRAL
• Apparaît en postopératoire d'interventions portant sur l'axe hypot~
hypophysaire, après un traumatisme crânien ou toute agression cérébrale
pouvant léser de manière directe ou indirecte la tige pituitaire.
• Il peut être transitoire ou définitif.
• Il est fréquent après passage en état de mort encéphalique (2/3 des
patients) (cf Mort encéphalique).
DÉFINITION
Polyurie hydrique hypotonique par insuffisance de sécrétion de I'ADH.
DIAGNOSTIC POSITIF
• Débit urinaire élevé: > 2 mVkglh (adulte), > 1 mllkg/h (enfant)
• Densité urinaire basse s 1005, mesure faite avec un densimètre (référence
1 000 pour l'eau distillée).
• Natrémie corrigée 2: 145 mmol/1.
.Â.Ia natrémie peut rester normale si le patient a un libre accès à l'eau
• Osmolalité urinaire < 150 mOsm/1.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL - - - - - - - -- ---
/
om
Diurèse osmotique
• (cf. Dysnatrémie) .c
• Gêne le diagnostic du diabète insipide si perfusion de mannitol concomi-
ne
tante (agression cérébrale grave): la densité urinaire est augmentée par la
ci
Surcharge hydrique
or
• Débit urinaire élevé, densité urinaire basse mais la natrémie reste normale
es
TRAITEMENT
w
Patient conscient
w
Patient sédaté
ht
/
traitement est inconnu. m
co
• Bicarbonates : le dogme d'une perfusion de bicarbonates modifiant la
.
kaliémie en urgence est faux. Il n'y a pas d'entrée du potassium dans les
ne
553
,
~ IU*Iri!:Œ'w- ~
/
m
co
[K•J. 1 < 20 mmol/1 1
e.
~
in
ec
OUI • 1 Oligurie 1 Jo NON
ed
~
em
REDISTRIBUTION INSUFFISANCE RENALE HYPOMINERALOCORTISCISME
d
or
- Acidose Aiguë (Aidost6rone basse)
es
- Carence en insuline Hyperkaliémie précoce et sévère surtout Insuffisance surrénale aiguë
Spironolactones (anti-aldostérone)
.tr
- Lyse ceiUaire (hémolyse, si:
r11abdomyolyse, lyse tumorale) - hématome infecté Triamtérène, amiloride (effets sur les
w
échanges ioniques tubulaires distaux),
w
- Digitaliques - septicémie
IEC (diminent l'angiotensine Il)
w
- Arginine -brûlure
B-bloquants, néphropathie diabétique,
://
- Maladie de Gamstorp (paralysie - hémolyse
âge, méthyldopa, inhibiteurs des PG,
tp
périodique familiale) - hémorragie digestive
néphrite interstitielle, hydronéphrose
ht
Chronique
la capacité d'adapter la kaliémie est (diminent la récrétion de rénine)
conservée jusqu'à un stade avancé Insuffisance hépatocalkJiaire (OOlinue la
production d'angiot8Qiii0Qtf...,
. ..,...., .
HYPOKALIÉMIE
Kaliémie mesurée < 3,5 mmol/ 1
siGNES CLINIQUES - - - - - - - - - - - - - - -
• Atteinte myocardique, signes ECG:
. Onde U > 1 mm en précordial, rapport urr < 1 .
. ST cupuliforme à concavité supérieure, inférieur à la ligne iso-électrique.
_Onde T déprimée, aplatie voire négative .
. QT reste normal.
. Troubles du rythme supra ventriculaires puis ventriculaires.
, Atteinte musculaire striée squelettique: rare et tardive .
. Paralysie flasque avec disparition de la contraction idiomusculaire .
. Rhabdomyolyse aiguë avec myoglobinurie.
, Atteinte musculaire lisse: si hypokaliémie profonde.
. Iléus paralytique, distension gastrique .
. Rétention aiguë d'urines.
SIGNES BIOLOGIQUES - - - - - - - - - - - - -
• Alcalose métabolique avec acidurie paradoxale persistante.
• Polyurie hypotonique.
/
• Protéinurie.
m
co
TRAITEMENT _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
.
ne
Apports potassiques
m
• Hypokaliémie sévère "' < 2,5 mmol/1 et/ou trouble du rythme cardiaque:
://
maximal de 1 g de KCI par heure sur une voie veineuse centrale. Sur-
ht
555
. ,......,.. .
Redistribution Intracellulaire
OUI NON
t
- Alcalose, insuline
- Adrénaline, Vit B12,
- Paralysie périodique
1
lonogramme Urinaire
/
om
.c
ne
• Digestives Expansion
ci
. Fistules
ed
. Diarrhée chronique
m
• Cutanées
de
or
es
.tr
w
w
w
Rénine plasmatique
://
Bicarbonates plasmatiques
tp
+
ht
- HTA maligne
- HTA réno-vasc.
Aldostérone
+
•
Haute 1
~
Hyperaldo. primaire
Hyperplasie bilatérale
L.....::.!....:...:.~c....:....:...:._-"--'
- Diurétiques
- Déplétion potassique
- Type aldo secondaire
........_ 556
. ......, .
HYPERCALCÉMIE
Calcémie totale > 2,6 mmol/ 1
calcémie doit toujours être interprétée en fonction de l'albuminémie, des
la111111a-globulines et du pH plasmatique.
8
~ .. corrigée (mmol/1) Ca- (mmol/1) + 0,02 [40 - albuminémie (g/1)]
=
CiJicémie ionisée : normale 1,14 à 1 ,35 mmol/1
SiGNES CLINIQUES ~ _
, Asymptomatique le plus souvent.
, syndrome hypercalcémique si Ca·· 2: 3 mmol/1
, cnse aiguë hypercalcémique quand Ca.. 2: 4 mmol/1:
. Délire, coma, convulsions.
_ Vomissements, abdomen pseudo chirurgical.
-Fièvre.
- Insuffisance rénale aiguë.
-Risque d'arrêt cardiaque par FV.
SIGNES ÉLECTROCARDIOGRAPHIQUES
, QT raccourci, onde T: montée raide et descente lente.
• S1 Ca-- très élevé: allongement de PR, BAV, élargissement de l'onde T, FV.
/
TRAITEMENT m
co
Systématiquement:
.
ne
• Ev1ter l'immobilisation
ec
Vit A, lithium)
m
557
r 1
U1
U1
co
~
--- -==::>
~
/
HYPERCALCEMIE
m
co
1
~ ~
e.
l
in
ec
HAUTE NORMALE BASSE
ed
em
Augmenté 01 1 1 Augmenté Diminué
AMPc
-rogénOoo ~ j
Normal
d
i ~
or
es
- HyperparathyroKlie primaire - Hypercalcémie - Hypercalcémie -lntoxVit D
.tr
bénigne familiale paranéoplasique - lntox vit A
w
- Intoxication au - Thiazidiques
w
lithium - Hyperthyro'tdie
w
:// - Phéochromocytome
- Insuffisance surrénale
tp
- Acromégalie
ht
- Paget
- Immobilisation
- Méta8t-. 08S8U88
HYPOCALCÉMIE
Calcémie < 2,20 mmol/1
Si protidémie normale et pas d'insuffisance rénale chronique
SIGNES CLINIQUES - - - - - - - - - - - - - - -
• Hyperexcitabilité neuromusculaire et anomalies myocardiques.
, Crise de tétanie: paresthésies des extrémités et au pourtour de la bouche
avec sensation d'angoisse. Contractions anarchiques et involontaires des
fibres musculaires. Flexion dorsale du poignet avec hyperextension des
doigts et adduction du pouce (main d 'accoucheur).
, contractures des muscles laryngés avec insuffisance respiratoire aiguë,
crises convulsives, baisse de la contractilité myocardique avec insuffisance
cardiaque aiguë dans les formes graves.
SIGNES ÉLECTROCARDIOGRAPHIQUES _ _ _ _ _ _ __
, Allongement isolé du QT; arythmies.
TRAITEMENT - - - - - - - -- - - - - - - --
• Apport de sels de calcium
- PO = Calcium-Sandoz® comp à 500 mg = 500 mg de Ca-- élément.
- IV . Gluconate de calcium à 10 % : 2,23 mmol de Ca../ amp.
/
m
. Chlorure de calcium à 10 % : 4,56 mmol de Ca··lamp.
co
A. Contre- indiqué chez le patient digitalisé : risque de FV.
.
ne
• De la crise de tétanie :
- 2.5 à 7,5 mmol de Ca-- puis en l'absence d 'amélioration ou en cas
i
ec
• Traitement étiologique
de
ÉTIOLOGIES - - - - - - - - - - - -- - - - -
w
~
://
tp
ht
H~18me
....
Origine chirurgicale
Haute
ionisé
Post-radique
- Infiltration des parathyroïdes
Hypoparathyroidisme primaire
- Hypomagnésémie
- Troubles gastro-intestinaux
559
HYPERPHOSPHORÉMIE
Phosphorémie mesurée > 1,4 mmol/1
L'hyperphosphorémie est constante dans l'insuffisance rénale.
L'hyperphosphorémie peut aggraver une insuffisance rénale pré-existante.
----
SIGNES CLINIQUES - - - -- - - - -- - - --
• Hyperphosphorémie chronique modérée: asymptomatique sauf si insUffi_
sance renale
- Calcifications vasculaires (AIT, ischémies aiguës).
- Précipitations de phosphate de calcium et fibrose de l'interstitium rénal.
• Hyperphosphorémie aiguë extrême > 6 mmol/1 :
- Hypocalcémie brutale avec crise de tétanie.
- Manifestations neuropsychiques.
- Calcifications massives (pulmonaires, cardiaques, tubulaires rénales)
TRAITEMENT - -- - - - - -- - - -- -- -- -
• Traitement étiologique
• Traitement symptomatique
- Chélateur du phosphore (sels d'aluminium):
. Lithiagel® solution buvable 1 c à soupe 3 fois/ jour.
/
om
. Surveiller le taux sérique d'aluminium si prise prolongée, arrêt si> 4 ~moVI.
- Carbonate de calcium: .c
. Eucalcic® 2 à 3 sachets/jour pendant les repas.
ne
- Épuration extra-rénale
e
ed
ÉTIOLOGIES
m
de
~
or
es
+
"'11[!-------f-F~o::::n::::c:t;::io~n::r::;:é:na:;l:ell-------')lo~
.tr
Altérée Normale
w
t
w
w
Insuffisance
://
rénale aiguë ou
tp
chronique
ht
Bas
~
Augmentation
réabs
Hypoparath
Hyperthyroïdie
Elevée Acromégalie
560
. ......, .
HYPOPHOSPHORÉMIE
Phosphorémie < 0,7 mmol/1
modérée: 0,3 à 0,7 mmol/ 1; sévère:< 0,3 mmol/ 1
1 mmol = 1,8 mEq =31 mg
51c;NES CLINIQUES - - - - - -- - - - - - --
, Troubles neurologiques centraux: agitation, confusion, convulsions, coma.
, Troubles neurologiques périphériques : déficit moteur progressif non systé-
matisé avec hypotonie, abolition des ROT, troubles sensitifs superficiels et
profonds, troubles de déglutition, insuffisance respiratoire aiguë.
, Troubles musculaires : myalgies, rhabdomyolyse, difficultés de sevrage
ventilatoire.
, Troubles hématologiques : diminution de la durée de vie des GR, hémo-
lyse. thrombopénie, troubles de l'agrégation, diminution du chimiotactisme
et de la phagocytose des leucocytes.
, Troubles cardiovasculaires : baisse de la contractilité, insuffisance cardiaque.
TRAITEMENT - - - - - - - - - - - - - -
, Apport de sels de phosphate :
- PO : Phosphore Sandoz 750 mg® 1cp 1 à 2 fois/ jour
/
-IV : . Phosphate dipotassique 17,42 %. 10 ml= 10 mmol de phosphore
et 20 mmol de potassium (diluer car hypertonique) m
co
. Glucose 1 phosphate disodique (Phocytan®) amp de 20 ml =
.
ne
sur 6 heures.
or
ETIOLOGIES - - - - - - - - - - - - - - - - -
.tr
w
HYPOPHOSPHOREMIE
w
w
Phosphore urinaire
://
t t
tp
ht
Bas< 100 mg/j FE < 10% Elevé > 100 mg/j FE > 10%
+ \...
Transfert intra cellulaire Pertes digestives
- Perfusion de glucose - Malabsorption
- Alcalose après acidocétose
- Insulinothérapie
- Sepsis
- Ethylisme chronique
- Vomissements
- Rstules, diarrhée
1
Association de fuite urinaire de glucose,
acides aminés et bicarbonates 1
- Renutrition
/
+
Oui
Non /
t
alcémie •
Syndrome de Fanconi 1
Normale ou basse
Elevée
•
- Hyperparathyroïdie secondaire
- Androgènes et œstrogènes
- Thiazidiques
- Polyurie
- Reprise de diurèse après IRA
561
HYPERMAGNÉSÉMIE
Magnésémie mesurée >1,05 mmol/1
SIGNES CLINIQUES - -- - - - - - - -- - -
• > 3 mmol/1 : flush, nausées
----
• > 5 mmol/1 : nausées, vomissements, asthénie, troubles visuels, diminution
des ROT
• > 9 mmol/1: aréflexie ostéo-tendineuse
• > 1 0 mmol/1: arrêt respiratoire
• > 12 mmol/1 : arrêt cardiaque
TRAITEMENT _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ ___
• Arrêt des apports
• Epuration extra-rénale
ETIOLOGIES - - - - -- - - - - - - - -- - -
/
om
.c
ne
ci
e
ed
m
de
Normale Altérée
or
es
.tr
w
w
w
Intoxication
://
massive
tp
- Perfusions Hyperparathyroïdie
ht
......... 562
HYPOMAGNÉSÉMIE
Magnésémie mesurée < 0,8 mmol/1
~ag n~sium plasmatique total : 0 ,8
à 1,1 mmol/1
~agnes1um 10n1sé : 0,54 à 0,67 mmol/1
~agnésium intra-érythrocytaire: 1,8 à 2,8 mg/1
/
TRAITEMENT - - ---------------- m
co
, Apport de sels de phosphate
.
ne
MgCI2
ed
vomissements et hypotension.
es
ETIOLOGIES - - -- - - - -- -- - - - - --
w
w
://
tp
HYPOMAGNESEMIE
ht
- --1
Pertes rénales
Diurétiques
Baisse des apports Alcool
-Jeûne Amphotéricine 8
- Malabsorption Cisplatine
Digitaliques
.--------1--,,----'----,r Ciclosporine
Pentamidine
Redistribution Pertes digestives
Insulinothérapie Diarrhées SIADH
Hyperparathyroïdie Aspiration digestive Hyperaldostéronisme
Pancréatite aiguê laxatifs Thyrotoxicose
'---------~1
Hypercalcémie
Hypophosphorémie
Hypokaliémie
563
.,
INSUFFISANCE RÉNALE AIGUË (IRA")'
ET PROTECTION RÉNALE
DÉFINITIONS
• Défaillance rapide de la fonction rénale stable que le patient présente
non une néphropathie. OU
• Augmentation de la créatininémie > 200 ~molli (pas de consensus) sur
rein sain ou doublement de la créatininémie ou diminution de 25 % de~
clairance de la créatinine.
• Clairance de la créatinine :
[créat U) x diurèse des 24 h 1 [créat P]
ou
Formule de Cockcroft :
Chez l'homme: 1,24 x [(140- âge) x poids
Chez la femme : 1,04 x [(140- Age) x poids
• IRA à diurèse conservée si diurèse > 30 ml/h.
IRA oligurique si 5 mllh < diurèse < 30 ml/h.
IRA anurique si diurèse < 5 ml/h.
/
om
• Classification de RIFLE : classification clinique et biologique qui permet
de définir le degré de dysfonction rénale incluant des critères de débit de
.c
filtration glomérulaire (DFG) et de débit urinaire (DU).
ne
R
RIFLE Critères de DFG (RIFLE)
Créatininémie x 1,5 ou
Critères de DU
DU < 0.5 mVkglh
Critères de DFG (AKIN)
Créatininémie x 1,5 à 2 ou *'
m
(Failure) créatininêmie > 350 ~moLli pdt 24 hou anurie t1mném19 > 350 ~molli si
SI élévat1011 > 44 ~molli ou de 12h. élévation > 44 IJITlO(II ou
~
.tr
> 4 semaines
w
'
perfusiOn rénale vral!l · lschêm1que . d1mmutK>n · Infectieuse · InfectieUse Mt<::roangtOOOth.e Obstacle ves>cat
ETIOLOGIE ou relative de débit prolongé · lmmuno-allerg1que - Immune-allergique thrombot1que
- Toxique : CIVD,produit de - Tumol'ale : myélome. - Oblitérat10n vasculaire
contraste, médicaments lymphome (embols, cristaux de
rhabdomvolvse cholestérol)
HTA - - - + + -
Hématurie - - + -
/
± ±
om
Protéinurie/24h < 1g < IQ <19 > 2-3g < 1Q <1Q
DIAGNOSTIC
Na u/[K]u <1 > 1 >1 >1 >1 >1
.c
Dilatation des cavités
Ëcho-Doppler Normal Normal Normal Nonmal Nonmal ou occluSIOn
e
ovélocaliclelles
in
TRAITEMENT
ec
- Rétablissement -Arrêt de l'agression rénale - Trrutement anh - SI Infection à - Echangl!ls - Levée de l'obstacle ou
d'une perfusion - Tra~ement de la cause 1nfectieux, streptocoque : plasmatklues. traitement dérivation des urines :
ed
Étiologique rénale normale : - Immunosuppresseur, oénicilline, duSHU - Sonde vésicale ou
em
expansion volémique, arrêt du médiCament - Corticoïdes, · Revascularisation si urétérale, néphrostomie
catécholamines - Chimiothérapie immunosuppresseur occlusion arténelle ECBU
rd
Diurét<lues Cl formelle Ma1ntien éventuel d'une d1urése réSiduelle. Aucun bénéfice sur la fonct1011 rénale Cl formelle
so
• Hyperl<ahémie : selon taux plasmatiQues et ECG (cf. hyperkallérme).
Correction des !roubles
Sym ptomatique • Acidose métabolique (cf. Troubles acido-basiques. Hypocalcémie)
hydroélectrolytiques :
e
• Hypocalcémie : apPQrts de gluconate de calcium plut6t que chlorure de calcium.
.tr
EER Indications: anurie. hyperhydratalion extracellula~re mal lolérée, kaliémie > 6.5 mmol/, pH< 7,20, urée> 30 mmoJ/1
w
• Agents qui améliorent l'hémodynamique rénale :
w
• Remplissage: cnstalloides ou colloïdes. Si HEA utiliser les produ1ts de dernière généralion à la posologie max~male de 33 mVkglj.
w
• Vascpresseur : restauration d'une pression de perfusion rénale par augmentation de la PAM.
://
- Molécules impliquées dans la balance vasoconstriction 1 vasodilatation :
Préventif=
• IEC : effets délétères sur la pression de perfusion rénale en péri-ooératoire ma1s effet protecteur chez les patients diabétiques (diminution de la microalbuminurie).
tp
protection
• Diurétklues de J'anse: pas d'effet bénéficklue sur la fonction rénale, délètére si patient hypovolém1Que. Utilisation possible après optimiSation du remplissage vasculaire.
ht
rénale - Médiateurs de l'ischémie, de l'inflammation et des lésions de reper1usion :
• N-acétytcystéine : effet protecteur propre diffic1le à affirmer mais pas d'effet indésirable à son utilisation. Chez Je patl!lnt a nsque d'IRA à l'injection de produ~ de contraste. éviter
l'hypovolérnie et utilisation possble (un sachet x 3/24 h le jour précédent el les deux JOurs su1vants).
• lnsulinothénmie et contrôle alvcémiaue : effet délétère de l'hvoeralvcémie et effet protecteur de la normoglycémie.
NTA : nécrose tubulaire aiguë, NIA : néphrite interstitielle aigue. NGA : néphropathie glomérulaire aiguë. NVA : néphropathie vasculaire aiguë. ~
U1
ffi Réanimation
. ,......,.. ·-----------------------...._
ÉPURATION EXTRA-RÉNALE
PRINCIPES DE L'ÉPURATION EXTRA-RÉNALE (EER) _ _ _
Hé mofiltration (CWH : continuous venovenous hemofiltratlortt·
transfert par convection ·
• Le transfert transmembranaire est généré par un gradient de Pre .
hydrostatique: passage de l'ultrafiltrat du secteur où la pression est la~
élevée vers le secteur où elle est la plus basse. US
• Transfert proportionnel au gradient de pression, à la perméabilité de la mem.
brane, à la surface de la membrane, à la pression oncotique de part et d'autre
de la membrane, au PM des molécules (:s 30 kDa) et à leur fixation protéique.
Hémodialyse (CWHD : continuous venovenous hemodialyaja):
transfert par diffusion
• Le transfert de dialysai s'effectue selon un gradient de concentration (de la
plus élevée vers la plus basse). Le transfert est donc proportionnel au gra-
dient de concentration mais dépend aussi de la surface de la membrane et
de sa perméabilité.
Hémodiafiltration (CWHDF : continuous venovenous hemodiafiltration):
• Associe les mécanismes de convection et de diffusion. N'a d'intérêt que si
/
om
l'hémofiltration pure ne permet d'obtenir une épuration satisfaisante (débit
sanguin limité, hyperkaliémie menaçante ... ).c
ne
INDICATIONS DE L'EER - - -- - - - - - -- --
ci
CWH EN PRATIQUE - -- - - - - - -- - - -- -
://
sur deux veines différentes ou sur le même axe veineux en décalant les
ht
/
Principe m
co
• Administration de citrate avant l'hémofiltre permettant la chélation du cal·
.
ne
chant toute coagulation dans le circuit (objectif: calcémie ionisée dans le c ir-
ec
cuit 0,25-0,35 mmol/1). Environ 40 % des CiCa sont éliminés dans l'effluent,
ed
t~ reste est métabolisé par le foie, les reins et les muscles en acide citrique
m
et HC03· . Réinjection de calcium sur la ligne veineuse pour rétablir une cal-
de
ragie active
w
Contre-indications
tp
/
om
Clinique
• Poids et bilan entrées-sorties tous les jours. La courbe thermique est
.c
ininterprétable.
ne
Biologique
ci
Alarmes circuit
w
Pression artérielle
w
Médicaments dont la
posologie n'est pes modifiée
Médicaments il adapter
selon la clairance
de la créatinine
Médl~
il dOM!'
568
Propofoi, fentanyl, atracurium
--
PLASMAPHÉRÈSE EN RÉANIMATION
GéNÉRALITÉS
, Technique de circulation extracorporelle permettant de séparer et de sous-
traire le plasma du sang total pour y éliminer des substances. Les éléments
figurés du sang sont restitués et les pertes plasmatiques substituées.
, on parle d'échange plasmatique quand la substitution se fait avec du plas-
rna frais congelé.
, Les substances éliminées du plasma sont des protéines, agents pathogènes
et médiateurs inflammatoires le plus souvent (pour les cas en réanimation).
La substitution peut apporter des éléments plasmatiques déficitaires.
f N PRATIQUE - - - - - - - - - -
• 11 existe 2 techniques séparant le plasma du sang total : la centrifugation
(séparant les différents éléments par gravité) et la filtration.
, En réanimation on utilise la filtrat io n faisant passer le sang total à travers
un filtre séparant le plasma du reste des éléments figurés ; la filtration est
non sélective dans la plupart des cas. La substitution se fait en aval du
filtre. Le circuit doit être anticoagulé. La technique nécessite un abord vei-
neux central par cathéter double lumière.
• Les membranes utilisées ont des pores d'environ 0,3 iJM de diamètre ce
/
m
qui leur confère un coefficient de tamisage de 1 jusqu'à 1 million de Da :
co
l'épuration est possible pour des grosses molécules.
.
INDICATIONS EN RÉANIMATION _ _ _ __
w
://
• Microangiopathies thrombotiques.
tp
et syndrome de Goodpasture.
• Lupus sévère (si atteinte cérébrale eVou pulmonaire), syndrome catastro-
phiques des APL.
• Hépatite aiguë fulminante avec hémolyse (maladie de Wilson).
• Maladies neurologiques : syndrome de Guillain-Barré, crise aiguë myasthé-
nique, ADEM.
• En transplantation d'organe solide (rein, cœur) si incompatibilité ABO eVou
hyper-immunisation.
• Il n'y a actuellement pas de preuve suffisante dans la littérature pour une
utilisation lors du sepsis sévère et du choc septique.
569
. ~ ·~-----------------------------------------------
TRAITEMENT D'UNE RHABDOMYOLVSê
• La rhabdomyolyse est la conséquence d'une ischémie muscul;;--
déversement du contenu musculaire dans la circulation. On parle de~
myolyse dès que les CPK > 1 000, modérée si CPK > 5 000 et grave si rn..
> 16000. L'étiologie est souvent multifactorielle: écrasement traumat~
(crush syndrome), ischémique, effort, positionnelle post-coma ou toxiq~
GÉNÉRALITÉS _ _ .
• Les risques de décès précoces sont liés à l'hyperkaliémie (tro~
rythme) et à l'hypovolémie (choc), indépendamment de toute insUffisance
rénale.
• C'est l'importance et 1~ durée de l'état de choc à l'arrivée qui détermine le
nsque d'1nsuff1sance renale. La concentratiOn de HC03· (<16 mmoles) à
l'arrivée à l'hôpital est le meilleur facteur prédictif de ce risque.
• L'objectif du traitement est d'obtenir un pH urinaire alcalin (pHu > 6,5), PH
où la myoglobine ne précipite pas rendant le risque d'insuffisance rénaJe
faible quelle que soit l'importance de la myoglobinémie.
• La valeur du pH urinaire est contrôlée par le pH sanguin mais surtout par la
volémie : l'axe majeur du traitement est donc bien le traitement du choc et
l'obtention d'une normovolémie.
/
• La surveillance de la myoglobinémie est plus précise que celle des CPK
om
(cinétique plus précoce et plus rapide). Les bandelettes urinaires virent aussi
.c
bien pour l'hémoglobine que pour la myoglobine. C'est un moyen simple de
ne
dépister l'apparition et surveiller l'évolution de la myoglobine urinaire.
CONDUITE A TENIR_ _ _ _ _ __
e ci
Traitement médical
ed
Réanimation hémodynamique
m
570
............
TURP SYNDROME
.rAANSURETHRAL RESECTION OF THE PROSTATE SYNDROME»
/
PHYSIOPATHOLOGIE - - - - -- - - - m
- -- - -
co
' Résorption de liquide hypotonique dépourvu d'électrolytes.
.
ne
pertes sodées).
- Hypo-osmolalité plasmatique.
ed
giques.
or
SIGNES CLINIQUES - - - -- - - - -- - - - - -
es
ATIITUDE PRATIQUE - - - - - - - -- - -- - - -
ht
Traitement préventif
• Monitorage du bilan entrées-sorties en tenant compte de la diurèse et des
pertes sanguines. Arrêter si bilan négatif :.: 1000 rnl.
' Surveillance Sp02 , FC, PA voire monitorage cardiovasculaire si terrain
pathologique et mauvaise tolérance.
' Surveillance biologique: natrémie et osmolalité mesurée et calculée. L'ap-
Parition d'un trou osmotique est liée au glycocolle (cf. Dysnatrémie).
' La mesure de la glycinémie n'est pas disponible partout.
Traitement curatif
' Arrêt de l'irrigation.
' Traitement éventuel des conséquences hémodynamiques et respiratoires
liées à la surcharge volémique (furosémide, 0 2 , vasopresseur si besoin)
selon la tolérance.
' Traitement de l'hyponatrémie et de hypo-osrnolalité (cf. Dysnatrémie)
- Natrémie > 120 mmol/1 : restriction hydrique + surveillance,
- Natrémie < 120 mmol/1 ou signes neurologiques : 2 à 3 ampoules de
NaCI 20% jusqu'à obtenir une natrémie > 120 mmol/1 ou disparition des
signes neurologiques. EER si glycinémie élevée.
- Surveillance clinique et biologique jusqu'à normalisation d u ionogramme.
571
• ~ 9---------------------------------------~
ACIDOCÉTOSE DIABÉTIQUE
PHYSIOPATHOLOGIE --------- - - - - - - - - - - - -- -
Carence aiguë en insuline (plus rarement défaut d'utilisation de l'insuline Par
hyperproduction des hormones hyp erglycémiantes : glucagon, catécho!Q
mines, cortisol..) provoquant une incapacité des cellules de l'organisme à
métaboliser le glucose libéré entraînant :
• Instauration de la lipolyse : augmentation de l'activité de la lipase tiSSu.
laire avec hydrolyse des triglycérides en glycérol et en acides gras libres
précurseurs hépatiques des corps cétoniques sous l'action de l 'acéty~co:
enzyme A mitochondrial.
• Excès de glucagon et formation des corps cétoniques par le foie (aeéto-
acétate, hydroxybutyrate).
• Apparition d'une diurèse osmotique. La glycosurie apparaît lorsque le taux
de glucose excède les capacités rénales de réabsorption. Excrétion des
corps cétoniques se comportant comm e des anions non résorbables dans
le tube distal: perte massive d'eau et d'électrolytes.
• Fuite du potassium intracellulaire : la carence en insuline entraîne un trans.
fert du potassium vers le secteur extra cellulaire aggravé par la fuite urinaire
/
: diminution importante du pool potassique.
om
SIGNES CLINIQUES .c
• Signes digestifs souvent au premier plan : nausées, vomissements, douleurs
ne
abdominales.
ci
localisation.
or
SIGNES BIOLOGIQUES - - - - - - - - - - - - - - - -- -- -
es
• G lycosurie massive.
w
urinaires).
ht
572
• 'I""""'F.
f~AITEMENT - - - - - - - - - -- ----
principe
.;orrection systématique du déficit hydre-électrolytique, de la carence en
c
15uline et traitement du facteur déclenchant.
Acidocétose Coma hyperosmolaire
Si signes d'hypovolémie: macromolécules (500 à 1500 ml).
Correction du défic it hydrique.
'
Déficit estimé : 6/8 1 DéfiCit estimé : 8/10 1
/
ou
m
co
protocole d'insulinothérapie (cf. Insulinothérapie en réanimation) :
.
ne
potassique
lonogramme sangU~<!/2 heures.
w
=
://
Traitement insulinothérapie
tp
Qnterruption d e la production
Correction de de corps cétoniques)
ht
l'acidose
Aucune recommandation à l'administration de bicarbonates
quelle que soit la valeur du pH
Traitement
du facteur Indispensable de le rechercher et de le traiter le cas échéant.
déclenchant
Correction d'une hypophosphorémie, d'une hypomagnésémie
(fréquentes) selon les taux plasmatiques.
573
• r-w.
----------------------------------
COMA HYPEROSMOLAIRE
PHYSIOPATHOLOGIE -----------~
• Complication aiguë du diabète qui survient spontanément ou s~
ment à un facteur intercurrent.
• Elévation de la glycémie entraînant une hyperosmolarité plasmatique Ille
glycosurie et une perte hydroélectrolytique par la diurèse osmotique i~
Le facteur étiopathogénique de l'état hyperosmolaire est l'imposalbllté
d'avoir un apport hydrique adapté (sensation de soif perturbée, imP<lsaibi-
lité d'accéder à un apport hydrique), aboutissant à un cercle vicieux.
• L'absence de cétose est mal élucidée mais est en partie expliquée par !roe
insulinosécrétion non nulle qui permet l'inhibition de la lipolyse et la di~.
lion des acides gras libres plasmatiques.
SIGNES CLINIQUES - - - - - - - - - - -- - -
• Installation progressive sur plusieurs jours chez des patients le plus sou-
vent débilités.
• Signes annonciateurs +++ : polyurie, adynamie, modifications du faciès,
/
om
glycosurie majeure.
• Tableau clinique dominé par les signes neurologiques : troubles de
.c
conscience allant jusqu'au coma avec des signes de localisation possibles
ne
sous traitement et leur persistance doit faire rechercher une affection neu-
e
• Hyperthermie fréquente mais une ro > 3a,s•c doit faire rechercher lJ'le
es
infection.
.tr
SIGNES BIOLOGIQUES - - - - - - - - - - -- -
w
DIAGNOSTIC - - - - - - - - - - - - - -- - -
Difficile car signes cliniques non spécifiques et tardifs. L'élévation de la glyCé-
mie > 33 mmol/1 suffit au diagnostic.
RECHERCHE D'UN FACTEUR DÉCLENCHANT - - -- - -
• Révélatrice de la maladie diabétique quelquefois.
=
• Infection 1.,.• cause de décompensation (virus, infections pulmonaire, uri-
naire ou cutanée à germes banaux, cholécystite).
• Accidents cardiovasculaires ou cérébraux.
• Médicaments (B2 mimétiques, corticoïdes, B-bloquants, diurétiques .. ).
• Stress, traumatisn1es, pancréatite aiguë ...
TRAITEMENT _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ __
Principe
Correction systématique du déficit hydra-électrolytique, de la carence en
insuline et traitement du facteur déclenchant (cf. Acidocétose diabétique).
........ 574
INSULINOTHÉRAPIE EN RÉANIMATION
pOINTS IMPORTANTS - - - - - - - - - - - - - -
e;n période d'agression chez le patient diabétique ou non diabétique, gly-
• corégulation perturbée avec inhibition de la synthèse d'insuline et augmen-
wt1on de la libération des hormones de contre-régulation dont la consé-
quence est une insulinorésistance et une hyperglycémie.
, Hyperglycémie = facteur de risque indépendant de morbi-mortalité chez le
pat1ent de réanimation.
=
, Normoglycémie (4,5- 6,1 mmoVQ diminution de la mortalité et de la mor-
bidité en réanimation.
, R,sque d'hypoglycémie accru quand la normoglycémie est recherchée.
, Rôle délétère des variations glycémiques.
MODES DE MESURE DE LA GLYCÉMIE EN RÉANIMATION _ _
, Mesures discontinues de la glucose oxydase = méthode de choix.
. Mesures capillaires.
Délai du résultat : 20 secondes .
. Nécessitent un volume de sang très faible.
Peuvent sous-estimer la glycémie notamment dans les états de choc.
/
- Mesures artérielles
. Délai du résultat : 2 min. m
co
Nécessite un analyseur à gaz du sang délocalisé.
.
ne
Mesures au laboratoire.
ed
• Idealement normoglycémie : 4,4 à 6,1 mmol/1, sinon : glycémie < 7,5 mmol/1.
.tr
HYPOGLYCÉMIE _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ____
w
://
575
• 'l'
Critères d'inclusion :
• Tout patient admis en réanimation (sauf surveillance postopératoire 24 "t
• Glycémie > 7 mmol/1 sur 2 glycémies capillaires consécutives.
Protocole :
• Actrapid IVSE. Dilution dans du sérum salé isotonique : 1 Ul/ 1ml.
• Débuter dès que possible (retour du scanner, artériographie, bloc ...).
• Apports glucosés dès que possible (IV, SNG, PO) JO ou J1.
• Glycémie capillaire (Ge) horaire puis Gc/2 h et Gc/4 h si 3 Ge ~
l'intervalle idéal.
Si posologie insuline > 7 Ullh, poursuivre Gc/2 h au minimum.
• Débuter à la posologie de 2 Ul/h.
/
om
G30% G30% Stop ·1 -1 Poso +0,5 +1 +1 •1*
2 amp 1 amp idem .c
ne
Si 3 Ge successives à la baisse (même si > 7 mmol/1), ne pas augmenter
l'insuline.
ci
rrêt de l'insuline :
de
protocole 7 mmol/1.
es
Contrôle de la Ge à 30 mil
.tr
576
INSUFFISANCE SURRÉNALE AIGUË
c·est une urgence médicale. Le traitement substitutif doit être débuté sans
rtendre la preuve biologique (cortisol plasmatique, ACTH).
a ,
coNTEXTE ETIOLOGIQUE - - - -- - - - - - -- -
Insuffisance surrénale primitive
, Maladie d' Addison (rare, prévalence : 1/10 000, tuberculose, rétraction
corticale) : méconnaissance du diagnostic ; arrêt de la corticothérapie de
substitution ; insuffisance relative du traitem ent due à une augmentation
des besoins (traumatisme, infections) ; régime sans sel, diurétique, déshy-
dratation.
, Hémorragie bilatérale des surrénales au cours des traitements anticoagu-
lants et en postopératoire.
, Infections : histoplasmose, coccidioldomycose, HIV et agents opportu-
nistes (mycobactéries, cytomégalovirus, cryptococcose, toxoplasmose).
, Localisation métastatique, surrénalectomie bilatérale, médicaments (kéto-
conazole, étomidate).
Insuffisance surrénale secondaire
, Corticothérapie au long cours (tout patient ayant reçu une posologie quo-
tidienne de plus de 30 mg d'hydrocortisone ou 7,5 mg de prednisolone ou
/
m
0,75 mg de dexamethasone pendant plus de 3 semaines) : arrêt ou stress
co
1ntercurrent (l'atrophie surrénalienne peut persister plusieurs mois).
.
ne
577
IMAGERIE - - - - - - - - - -- - - - -
En cas d'hémorragie bilatérale des surrénales, TOM et/ou échogr~
trent des surrénales augmentées de volume et hyperdenses. ll'lao.
TRAITEMENT SUBSTITUTIF HORMONAL
• Hémisuccinate d 'hydrocortisone : dose initiale~
toutes les 6 h pendant 24 h, 50 mg toutes les 6 h les 24 ou 48 h suiv··'liiV
100 mg/24 h les 2 ou 3 jours suivants. Le traitement substitutif PO~
prescrit le 4éme ou 5- jour.
• ± traitement minéralocorticoïde : acétate de désoxycortone (Synco~) à
la dose de 5 à 10 mg toutes les 12 h. En principe inutile dans I'ISRA Où le
plus important est l'apport hydrosodé.
• Traitement de l'insuffisance surrénale relative des patients de réanimation
L'hydrocortisone peut être utilisée chez le patient adulte en cas der~
insuffisante au remplissage vasculaire et aux vasopresseurs. La dose sera
de 200 à 300 mg/j. Le traitement est suspendu à l'arrêt des catéch<Jia.
mines. En cas d'absence de réponse hémodynamique, le traitement sera
suspendu après 72 h.
APPORTHYDROSODÉ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ ____
• Dans les 24 premières heures, 1 litre de G 5 % + NaCI (9 g/1) la première
/
om
h, puis 3 à 4 litres NaCI 9 g/1/24 h.
• Le potassium ne sera rajouté que si la kaliémie est redevenue normale.
.c
• En cas de collapsus, utiliser des macromolécules.
ne
• Carte d'Addisonien.
578
TRANSPORT DU PATIENT DE RÉANIMATION
censque du transport doit être inclus dans la balance bénéfice/risque de l'acte
env1sagé. Le transport doit toujours s'organiser de manière standardisée.
flègle 1 : stabilisation hémodynamique, ventilatoire et PIC avant le transport.
5,1e patient reste instable, juger de l'opportunité et de l'urgence du transport.
flègle 2: monitorage transport idem réanimation, penser à assurer la traça-
b11,tè des paramètres monitorés.
flègle 3 : toute équipe de transport d'un patient à risque vital doit être compo-
see d'un médecin expérimenté et d'une personne formée au transport.
OBUS D'OXYGÈNE - BALLON AUTO-REMPLISSEUR A VALVE
UNIDIRECTIONNELLE (BAVU)
• AVant le transport, vérifier la pression d'O, dans l'obus.
consommation d '0 2 (1) =v. (1/min) x Fi02 x durée du transport (min,
prevoir une marge de 30 min).
Quantité d'02 disponible à 1 atm (1) = 5 x pression résiduelle (bar).
• Un BAVU avec réservoir do1t toujours être emporté a1nsi qu'un masque.
• Bon fonctionnement et capacité à insuffler contre des résistances élevées
verifiés.
/
VENTILATION ASSISTÉE _ m
co
• Discuter l'intubation avant de partir si le patient risque de s'agiter, ou s'il
.
ne
• La ventilation manuelle au BAVU doit être évitée et n'être utilisée qu'en cas
ec
de panne du ventilateur.
ed
/
om
crânienne ... (cf. Delirium).
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE GÉNÉRALE - - - - -
.c
ne
• Rééquilibration hydra-électrolytique+++ (diminution spontanée des apports
ci
agitation, fièvre).
ed
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX - - - - - - -- - -
es
benzodiazépines.
://
Le traitement doit être adapté à la clinique car les besoins individuels sont
extrêmement variables. Il est donc recommandé d'utiliser des scores cli-
niques (cf. Score de CIWA-AR).
Traitement préventif
• Oxazepam : 15-30 mg, 3-4/j ou diazepam : 10 mg, 3-4/j.
• CIWA-AR au minimum toutes les 4 heures, à maintenir < 1O.
Traitement curatif
• CIWA-AR horaire.
• Principes = titration pour CIWA-AR < 10 rapidement, puis entret ien et/OU
bolus à la demande dès que CIWA-AR > 10 .
• Hospitalisation en unité de soins intensifs si CIWA -AR > 20.
Bolus - Titration IVL Entretien ~
Diazeoam 2 5- 10 ma/5-10 min 2,5-10malhiV
M idazolam 1-5ma 0,05 à 0,1 mÇJ/kÇJ/h SE
Haloperidol 0,5-5 mg/20-30 min 2-5 mg x 2-4/j IV - PO
Clonidine 150-300 ua 0,5-3 ua/kalh SE
SCORE DE CIWA-AR
~les critères (sauf le dernier) doivent être côtés entre 0 et 7 points, les
libellés ne sont donnés que pour les cotations 0, 4 et 7.
Nausées et vomissements 1
, pas de nausée ni vomissement LJ?--i
~
7
, Nausées intermittentes avec haut-le-cœur
, Nausées constantes, haut-le-cœur fréquents, vomissements
Tremblements : bras étendus, doigts écartés
, Pas de tremblement
, Modérés, le patient ayant les bras tendus
, sevéres, même sans le ""s"-"'
b,_,ra,s'-'t"'e'-'nd'=,!us, __ __ _ _ _ _ __ _ _ _ -J.I_7,___,
1
sueurs paroxystiques
, Pas de sueurs visible
, Front perlé de sueurs
•Trempé de sueurs 7
Anxiété : demandez : " Vous sentez-vous nerveux ? .,
• Calme, détendu
• Modérément anxieux ou sur ses gardes
• Equivalent d'atta ue de
Agitation
/
• Act1vité normale
• Modérément nerveux et agité : ne tient pas en place, impatientm
co
• Marche de lon en lar e endant l'entretien ou s'a ite violemment
.
ne
Troubles tactiles
Demandez : • Avez-vous des démangeaisons, des sensations de fourmille-
i
ec
• Aucun
m
• Hallucinations continues
or
Troubles auditifs
Demandez: • Etes-vous sensible aux sons qui vous entourent? Sont-ils
es
stndents? Vous font-ils peur? Entendez-vous un son qui vous agace, vous
.tr
• Absents
w
Troubles visuels
ht
Demandez: • La lumière vous paraît-elle trop vive? Vous fait-elle mal aux
,eux? Est-ce que vous voyez quelque chose qui vous perturbe, qui vous
derange? Avez-vous l'impression de voir des choses qui n'existent pas
reellement autour de vous ? • .
• Absent
' Hallucinations modérément sévères
• Hallucinations continues
Céphalées, tête lourde
Demandez : • Avez-vous des sensations étranges à la tête ? Avez-vous
•rnpression d 'avoir la tête dans un étau ou que votre tête va éclater ? • . Ne
oas évaluer les étourdissements ni les sensations de tête légère. Evaluez
Dlutôt la sévérité des autres symptômes :
• Absentes
' Modérément sévères
' Extrêmement sévères
Orientation et obnubilation
Demandez : Quelle est la date ? Où êtes-vous ? Qui suis-je ? •
' Orienté(e) et peut additionner en séries de nombres
' Erreur de date de moins de 2 jours
• ErrP.11r rlP. rlil!P. rlP. plus de 2 jours
• Désorienté(e) dans l'espace et/ou par rapport aux personnes
Sco re maximum possible : 67
581
DÉLIRIUM
Le delirium, qu'il se présente sous forme hyperactive, avec agit;;;-
-----
hypoactive, de diagnostic souvent méconnu, est une pathologie extr~
ment fréquente en réanimation, et d'autant plus fréquente en postopératOi ·
que la chirurgie est lourde et le terrain favorisant. re
DIAGNOSTIC _ _ __
Les caractéristiques diagnostiques reposent sur l'association de:
• Altération de l'état de conscience avec perte des facultés d'attention, de
concentration.
• Altération des fonctions cognitives avec :
- Désorganisation de la pensée : incapacité de raisonnements logiques, de
distinguer les rêves ou les hallucinations de la réalité, délire de persécu-
tion, mal systématisé.
- Troubles de la perception : hallucinations souvent angoissantes powant
entraîner des comportements agressifs ou de fuite.
-Troubles de la mémoire.
- Désorientation temporo-spatiale, fausses ou non-reconnaissances.
- Troubles du langage: discours précipité, incohérent, difficulté à nommer
/
les objets, difficulté à écrire.
om
• Ces troubles sont d'apparition brutale et d'évolution fluctuante au cours
.c
d'une même journée.
ne
• Sont fréquemment associés : une altération du cycle veille-sommeil, une
exacerbation nocturne des symptômes, des troubles de l'humeur.
ci
chapitre CAM-/CU).
m
Facteurs prédisposants
or
teurs déclenchants.
.tr
• Age.
• Troubles préexistants des fonctions cognitives, démences.
w
w
• Dénutrition (hypoalbuminémie).
tp
Facteurs déclenchants
• Sepsis, hyperthermie.
• Stress, douleur, globe vésical.
• Hypoxémie, hypercapnie.
• Anémie.
• Chirurgie : phase de réveil postopératoire, type de chirurgie (ex. abdo-
minale, prothèse de hanche), durée de la chirurgie, pertes sanguines et
hypoxémie peropératoires. .
• Troubles métaboliques : dysnatrémie, dyskaliémie, hypoglycémie, déséqUI-
libre acido-basique, hypercalcémie, déficit vitaminique (thiamine).
• Insuffisance hépatique, insuffisance rénale, déshydratation. .
• Pathologies endocriniennes : hypo, hyperthyroïdie, hyperparathyroïdte.
maladie d'Addison, syndrome de Cushing.
• Pathologies intracrâniennes : infectieuses, vasculaires, tumorales, trauma-
tiques.
FACTEURS DE RISQUE/ÉTIOLOGIES MÉDICAMENTEUSES -
• Par intoxication : alcool, amphétamines, cannabis, coca:lne, hallucino-
gènes, opiacés, solvants volatils, sédatifs, hypnotiques et anxiolytiques.
• Par sevrage : alcool, sédatifs, hypnotiques et anxiolytiques.
582
, par sevrage : alcool, sédatifs, hypnotiques et anxiolytiques.
, par effets secondaires : liste extrêmement longue, on peut notamment
oter tout médicament ayant une activité anti-cholinergique (dont les anti-
histaminiques, certains neuroleptiques, meperidine, furosémide, predniso-
lone ...), les antibiotiques, les benzodiazépines ...
rRAITEMENT
Recherche et traitement des facteurs déclenchants +++
, Silns oublier les facteurs médicamenteux : arrêter tout traitement non stric-
tement nécessaire, notamment ceux ayant une activité anti-cholinergique
et les sédatifs.
, Les benzodiazépines sont suspectes de pouvoir aggraver les symptômes.
pnse en charge non médicamenteuse
ses principes en sont la réassurance, la réorientation, l'aide à la perception
et a la compréhension de l'extérieur. Ces mesures sont importantes et d 'effi-
cac,té démontrée en préventif.
, Informations fréquentes, explications notamment sur les causes et le
deroulement de l'hospitalisation.
• Les symptômes et leur réversibilité doivent être expliqués au patient et à sa
tam1lle. Les proches du patient, rassurés, peuvent utilement être impliqués
dans la prise en charge. Eviter les attaches.
/
m
• Tout ce qui peut permettre une meilleure orientation temporo-spatiale
co
est bénéfique : informations répétées, lumière du jour, horloges, lunettes,
.
appareils auditifs ... Des objets personnels sont rassurants.
ne
sions, kinésithérapie.
Traitement médicamenteux
m
de
• Benzodiazépines :
ht
583
CAM-ICU
Confusion Assessment Method for Intensive Care Unit
Critère 1 :
Positif
Début brutal ou évolution fluctuante
Est-ce que l'état neurologique du patient a varié
dans les 24 dernières heures (s'aider du Glas-
OUI
gow Coma Score ou d'un score de sédation-
?
Critère 2:
Inattention Positif
Positif si de 2 erreurs
Demandez au patient de vous serrer la main
quand vous dites la lettre A dans une série de
10 lettres:
ABRACADABRooBARTABAACH
/
Critère 3:
om
Niveau de conscience anormal
.c OUI
(Tout niveau de conscience autre que
ne
e ci
Positif
ed
m
séries en alternance
or
Série 1
es
cer un clou?
://
Série 2
tp
Positif
584
ANTIDOTES
~ES MESSAGES - - - - - - - - - - - - - - - -
• LeS vomissements provoqués n'ont plus d'indication.
, Le dosage quantitatif sanguin est indiqué s'il modifie la prise en charge.
c·est le cas pour le paracétamol, les salicylés, la carbamazépine, le phé-
nobarbital, la digoxine, la digitoxine, la théophylline, le lithium, le valproate.
, L'administration répétée de charbon activé est indiquée dans les intoxi-
cations par des toxiques carbo-adsorbables diagnostiquées précocement
1 h) ou lorsqu'il existe un cycle entéro-hépatique ou entéro-entérique (car-
bamazépine, dapsone, phénobarbital, quinine, théophylline). La posologie
est de 50 g toutes les 2 à 3 heures.
, Les Indications du lavage gastrique sont rares : ingestion < 1 heure d 'un
toxique lésionnel (colchicine, paraquat) ou de substances à forte toxicité
tnivaquine, tricycliques, théophylline). L'ingestion d'hydrocarbures, de pro-
dUitS caustiques Gavel), acides, moussants ainsi que la présence de varices
œsophagiennes contre-indiquent le lavage gastrique. Le lavage est pré-
cedé d'une intubation orotrachéale en cas de troubles de la conscience.
• Le diurèse forcée n'a plus d'indication. Une alcalinisation est indiquée dans
:es intoxications par les herbicides dichlorophénoxy et les intoxications
/
sevères à l'aspirine.
m
co
• L'hémo(dia)filtration est indiquée si le toxique a un volume de distribution
fa1ble (<1 1/kg), faiblement lié aux protéines plasmatiques(< 60 %), et si la
.
ne
relle totale.
En pratique, l'hémo(dia)filtration est indiquée dans
ed
(éthanol).
or
585
r
~
--- LES PRINCIPAUX ANTIDOTES
/
m
Type de syndrome Clinique Etiologie
co
Adrénergique Tachycardie, hypoTA (B), HTA (a), palpitations, dou- Beta : xanthine, théophylline, salbutamol, éphédrine.
e.
leurs thoraciques, angor, IDM, arythmie. Alpha : amphétamine, cocaJne.
in
Agitation, tremblements, convulsions, AVC.
ec
Hyperglycémie, acidose lactique, hypoK+, hypo-
phosphorémie, hyperleucocytose
ed
Anticholinergique Confusion, hallucinations, délire, tremblements, Antidépresseurs tri/tétracycliques, phénothiazines, antiH 1, antiparkinsoniens, atro-
em
agitations, coma peu profond, convulsions. pine, datura, belladone.
Tachycardie, mydriase, sécheresse muqueuse,
d
or
rétention urine.
es
Cholinergique Muscarinique myosis, bronchorrhée, bronches- Insecticides anticholinestérasiques (carbamates, organophosphorés), gaz de com-
.tr
pas me, bradycardie, douleurs abdominales, bat organophosphorés.
vomissements, diarrhées, sueurs.
w
Nicotinique : fasciculations, paralysie, tachycardie,
w
HTA.
w
Agitations, céphalées. tremblements, confusion,
://
ataxie, convulsion, coma.
tp
Hyperthermie maligne
ht
Hyperthermie, sueurs, troubles neurovégétatifs. Neuroleptiques, halogénés, psychotropes sérotoninergiques (amphétamines, ISRS).
Coma, hypertonie, hyperréfiexie, convulsions.
Oligurie, déshydratation,
Rhabdomyolyse, insuffisance rénale, acidose lac-
tique.
Myorelaxation Coma calme, hypotonique. Benzodiazépines, imidazopyridines (zolpidem, zopiclone), barbituriques, méproba-
± hypoTA mate, éthanol.
\ \ ± dépression respiratoire
~
/
om
Myosis
±bradycardie, hypoTA
.c
Sérotoninergique Agitation, tremblements, myoclonies, confusion, ISRS, venlafaxine, amphétamines, lithium, antidépresseurs tricycliques.
e
in
halluc inations, convulsions, syndrome pyramidal,
ec
spasmes, coma.
Mydriase, sueurs, tachycardie, tachypnée, hyper-
ed
thermie, frissons, hypoTA, diarrhée.
em
Hyperglycémie, hypoK+, hypoCa++, CIVD, aci-
dose lactique, rhabdomyolyse.
rd
Stabilisant de membrane
so
ECG : aplatissement de T, allongement OT, élar- Antidépresseurs triltétracycliques, quinine, chloroquine, certains B-bloquants (pro-
gissement ORS, syndrome de Brugada, arythmie pranolol, acébutolol), anti-arythmiques classe 1. dextropropoxyphène, carbamazé-
e
ventriculaire, bradycardie à ORS large, asystolie. pine, cocéùne, phénothiazine.
.tr
hypoTA, choc.
w
Coma, convusions, hypoK+. acidose lactique,
w
_§DRA_._h~morragie alvéolaire.
w
- -- - -------- --- --
://
tp
ht
~ Réanimation
LES PRINCIPAUX ANTIDOTES - - - - - - - --
Toxique Antidote
--
Antidépresseurs tricycliques Lactate et bicarbonate de sodium
molaire
Benzodiazépines et apparentés Flumazénil
Béla-bloquants Glucagon, béla-adrénergique; - -
(dobu, isoprénaline)
Chloroquine Lactate et bicarbonate de sodiu; -
molaire, diazépam, adrénaline,
discuter assistance circulatoire de
sauvetage
Cyanures Hydroxocobalamine - oxygène.
Digitaliques Fragments Fab anti digoxine (Digi: -
dot®)
Ethylène-glycol, méthanol 4 Méthylpyrazole (Fomépizole®)
Fer Deferoxamine
/
om
Héparine Prolamine
Hypoglycémiants
.c
Glucagon - glucose
ne
Inhibiteurs calciques Insuline euglycémique
ci
Opioïdes Naloxone
.tr
Organophosphorés Pralidoxime
w
w
Paracétamol N-acétylcystéïne
w
INGESTION DE CAUSTIQUES - - - - - -- - - -- -
://
tp
588
. ......., .
BRÛLURES: PRISE EN CHARGE INITIALE
oéFINITION
, grûlure : destruction du revêtement cutané et/ou des structures sous-
•acentes par un agent le plus souvent thermique, quelquefois électrique ou
cntmique, exceptionnellement radioactif.
, conséquences: période initiale de choc hypovolémique avec hémo-
concentration d'une durée de 2 j suivie d'une longue période de déséqui-
libre métabolique.
, seconde phase avec réponse inflammatoire généralisée.
, p11ase tardive avec hypercatabolisme.
RAMASSAGE
, L'evaluation de la brûlure est difficile et la surface brûlée est souvent sures-
ttmee.
, La brûlure est grave quand:
-La surface corporelle brûlée (SCB) dépasse 15 à 20% chez l'adulte,
10 % chez l'enfant et vieillard, 5 % chez le nourrisson et d'autant plus
que la brûlure est profonde,
- L'âge est supérieur à 70 ans ou s'il s'agit d'un nourrisson,
/
S'il existe une lésion ou une tare associée.
• St la brûlure est grave: m
co
Mtse en place d'une voie veineuse périphérique et perfusion de Ringer
.
ne
15°C) pendant 5 min ou à l'aide d'un gel hydrique (Water Jel® ou Bruis-
ed
top).
m
un service d'urgence.
or
Symptômes Evolution
w
vraies brûlures
tp
ht
. 589
Profondes - Couleur blanc nacré, - Nécessité d'une greffe
(3ème degré) rouge vif ou brun. derme-épidermique.
Derme détruit - Texture de cuir
-
- Phanères non adhé-
rents.
Évaluation de la surface corporelle brûlée (SCB)
1.5
/
om
.c
ne
e ci
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
Face
ht
/
· Troubles de l'airway prévisibles et évacuation longue.
m
co
Détresse respiratoire.
Troubles de conscience.
.
ne
lesions associées.
m
TRAITEMENT GÉNÉRAL
Réanimation hydra-électrolytique du choc hypovolémique initial
• L'important est le maintien d'une volémie correcte avec un minimum d'ef-
fets délétères (risque de syndrome de compartiment abdominal si volume
perfusé > 250 ml!kg/j).
• On perfuse de l'albumine à partir de H8 seulement pour les brûlés de plus
de 30 % de ses et dont l'albuminémie est inférieure à 20 g/1.
Remplissage
Rlnger lactate Sérum albumine
diluée (SAD 4 %)
1 Ramassage 20 ml/kg en 1 h 0
SCBc30% HO - H8 2 ml/kg/% de SCB 0
H8- H24 1 mVkg/% de SCB 0
H24 - H48 1 ml/kg/% de SCB 0
Ramassage 20 ml/kg en 1 h 0
HO - H8 2 ml/ kg/% de SCB 0
SCB>30%
H8 - H24 0,5 ml/kg/% de SCB 0,5 ml/kg/% de SCB
H24- H48 0,5 ml/kg/% de SCB 0,5 ml/kg/% de SCB
... 591
• Autre protocole possible : 2 ml/kg /% SCB/j avec Ringer lactate et colloïdes
(utilisation jusqu'à 100 ml/kg/j).
Surveillance
C'est elle qui doit guider le remplissage.
• FC, PA (objectif> 60-65 mmHg) mais aussi selon % SCB, PiCCoTM, Dop.
pler œsophagien ...
• La diurèse doit être de 0,5 à 1 ml/kg/h chez l'adulte et de 1 à 1,5 mllkg!h
chez l'enfant. Attention aux diurèses osmotiques induites par une glycosurie
une intoxication éthylique ou l'emploi de substances osmotiquement actives'
• L'hématocrite cible doit rester inférieur à 50%. ·
• La disparition de l'acidose lactique initiale est un bon signe d'efficacité.
• Surveillance de la température, et du réchauffement progressif.
THÉRAPEUTIQUES ASSOCIÉES - -- - - - -- -- -
• Analgésie: morphiniques.
• Aucune antibiothérapie ne doit être prescrite à l'aveugle. Seul le risque
anaérobie doit être couvert (si brûlures musculaires profondes ou brûlures
souillées) par de la pénicilline G.
• Alimentation entérale précoce (80 ml/h).
• Ne pas oublier la prophylaxie antitétanique.
• Prévention de la maladie thromboembolique dès que le risque hémorra-
/
om
gique est passé.
TRAITEMENT LOCAL - - - - - - - - -- - -- --
.c
ne
• Le patient n'est pas transféré (brûlure superficielle, petite surface) :
ci
- Champs stériles.
es
GÉNÉRALITÉS
Echelles et scores de douleur et sédation chez l'adulte ........... 595
MÉDICAMENTS
ClaSSification des antalgiques selon l'OMS ................... ....... 596
Antalgiques mineurs .... ..... ...... .... .. ..... .... ....... ..... . ...... .. .. . ......... 597
An!l-inflammatoires non stéroïdiens ... ...... .. .. ... .. .. 598
Nefopam .... ...... .... .. ... 602
Conversion des analgésiques per os vers morphine orale . . ..... 602
Morphine ... ... ... .. ..... .... . ... .... ... ..... ..... ... ........ 603
Autres opiacés ... .... ..... ...... ... .. ... ..... .... .605
Ant1-hyperalgésiques ............................ .................
/
.608
m
Meopa 1 Kalinox . ..... ... .. ... ....... .... ....... .. . ..... ....... .... .. ..... .. ... ..... .. ..
co ..... 609
Creme EMLA® 5% ........ .................. ..610
e.
Analgésie postopératoire ............................ ......................... .610
in
TECHNIQUES
ec
ed
Douleur chronique post-chirurgicale .. ... ..... .. .. ...... ..... ..... ..... 618
es
593
ECHELLES ET SCORES DE DOULEUR ET
SÉDATION CHEZ L'ADULTE
L"evaluation de la douleur est indispensable en postcpératoire: mesure de
1ntensité de la douleur, évaluation de l'efficacité des traitements prescrits
et des éventuels effets secondaires. Pour être complète, elle doit s'effectuer
de façon instantanée et non rétrospective au repos et lors de la mobilisation
1ktnésithérapie, toux, premier lever).
ECHELLES D 'AUTO-ÉVALUATION CHEZ L'ADULTE
s"agit d 'échelles unidimensionnelles qui évaluent l'intensité de la douleur à
partir d'une auto-évaluation réalisée par le patient.
Echelle visuelle analogique (EVA) (0 à 100 mm)
c·est l'outil de référence. Elle se présente sous la forme d'une échelle conti-
nue non graduée du côté patient et graduée de 0 à 100 mm du côté soi-
gnant. A l'aide du curseur, le patient indique la douleur ressentie, le verso de
la réglette indique l'intensité.
• Avantages: simplicité technique, reproductibilité, absence de mémorisation.
• Limites: incompréhension de certains patients (environ 10 %), difficulté de
maniement de la réglette en postopératoire immédiat (gauchers).
/
m
Echelle visuelle analogique (EVA) co Côté patient
e.
in
ec
Do uleur
maximale
ed
imaginable
d em
or
Côté
es
.tr
w
90 100
w
w
://
tp
/
m
co
e.
in
ec
SELON L'OMS
m
de
Paliers de l'OMS
596
~
-
en 3 ou 4 prises
/
(enfant, nourrisson) susp. buv. 15 mg/grad/kg
om
C')
c
c
Codoliprane® cp 400 mg + codéine 20 mg
c:
e.
Codoliprane®enfant cp 400 mg + codéine 20 mg m
in
en
ec
Paracétamol Codoliprane effeNescent 500 mg + codéine 30 mg
3:
-
ed
Dafalgan® gel 500 mg ; sup 600 mg
z
m
Dafalgan Codéiné® cp 500 mg + codéine 30 mg
m
de
Efferalgan® cp 500 mg, 1000 mg c:
or
:a
Efferalgan codéiné® cp 500 mg + codéine 30 mg 4 à 6 cp/j en
es
-a
.tr
Lindilane® cp 400 mg + codéine 25 mg
w
Perfalgan® amp 1 g V lent (15 min) enfant : 60 mg/ kg/j en 4 injections
w
m
w
amp 20 mg, lM, IV lente (20 min) SE ou 6 amp/j max. en IV (/)
Néfopam Acupan® :// 4h
IVSE sur 24 h 8 à 12 amp per os/j
tp
m
sup : suppositoire ; susp. buv. : suspension buvable ; c p : comprimé ; amp : ampoule -1
ht
N
0
:!:
$
Ul
!:S Douleur
ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS
Les AINS agissent en inhibant de façon réversible les cyclooxygénases
(COX) : leur principale action analgésique est de réduire l'hyperalgésie Pro.
vaquée par une réaction inflammatoire. Leurs effets secondaires sont liés
à l'inhibition de la cyclooxygénase constitutive (COX-1) alors que les effets
analgésiques sont attribués à l'inhibition de la COX inductible (COX-2). Les
AINS classiques inhibent à la fois COX-1 et COX-2. Les AINS anti cox.2
agissent de façon plus ou moins sélective sur COX-2.
INDICATIONS
• Douleur postopératoire en général.
• Douleur inflammatoire aiguë: post-traumatique, postopératoire, post-partum
ou brûlures.
• Douleur chronique des cancers, des atteintes ostéo-articulaires ou muscu-
laires chroniques.
• Hypersécrétion de prostaglandines: métastases osseuses, atteintes gingi-
vales, distension pyélo-calicielle, certaines céphalées.
EFFETS SECONDAIRES DES AINS _ _ _ _ _ _ __ __ _
Sur l'hémostase
/
Les AINS non spécifiques altèrent les fonctions plaquettaires par inhibition
m
réversible du thromboxane A 2 • Cette inhibition est :
co
• Majorée par l'association aux anticoagulants.
e.
• Pas toujours traduite par un allongement du TS.
in
est probable au moins avec les fortes doses, les AINS de longue durée d'ac-
ed
• Risque faible, voire nul chez les patients sans antécédent si le traitement
w
• Hyperkaliémie.
• Rétention hydra sodée.
• Risques prévenus si l'hydratation peropératoire est satisfaisante.
.._ Prudence en cas d'altération de la fonction rénale, de traitement
diurétique, d'insuffisance cardiaque ou d'hypovolémie et chez le
patient âgé. La clairance de la créatinine peut être estimée selon la
formule de Cockroft (cf. Insuffisance rénale aiguë).
Si la clairance est < 60 ml/min il existe un risque d'altération de la fonction
rénale postopératoire qui doit faire peser l'utilisation des AINS.
Risque cardiovasculaire
• AINS non sélectifs : morbidité et mortalité cardiovasculaires augmentéeS
chez les patients traités au long cours dans des situations médicales, sur-
tout chez les patients avec des antécédents cardiovasculaires. Ce risque
n'est pas démontré lors de l'utilisation des AINS en péri-opératoire sur une
courte durée.
• Pour tous : en raison du risque cardiovasculaire accru, ils ne doivent pas
être utilisés chez les patients à risque (HTA, AVC, infarctus).
ftisque allergique
• Risque de bronchospasme, surtout chez les patients présentant un
asthme, des polypes nasaux ou une allergie à l'aspirine .
• Réactions de type anaphylactique.
cHEZ LA FEMME ENCEINTE
• Risque de fœtopathie pendant le 1" trimestre.
• Contre indiqués au 3ème trimestre : fermeture du canal artériel.
UTILISATION DANS LA DOULEUR POSTOPÉRATOIRE _
• le kétoprofène est le seul AINS disponible par voie IV à la dose de 200 mg
(maximum 300 mg) en 4 injections/jour (50 mg x 4/j) pour une durée de
5 jours.
A Prudence chez l'insuffisant rénal. Cl si clairance < 60 mill.
A Contre indiqués chez le patient coronarien ou à risque coronarien.
• Les AINS diminuent de 30 à 50 o/o la consommation de morphine postopé-
ratoire.
• Recommandés après chirurgie à forte réaction inflammatoire : chirurgie de
surface, dentaire, ORL, orthopédique, gynécologique, mais aussi après la
plupart des interventions chirurgicales douloureuses.
RÈGLES DE BON USAGE DES AINS AU LONG COURS _ __
• Evaluer le risque digestif, rénal, cardiovasculaire.
/
m
• Traitement au long cours systématique non justifié (y compris anti COX-2)
co
excepté pour les manifestations symptomatiques d'arthrose ou de poly-
arthrite rhumatoïde.
e.
• Ne pas co-prescrire deux AINS, y compris un anti-COX-2 ou de l'aspirine
in
CONTRE-INDICATIONS
em
• Exposent qualitativement aux mêmes risques que les AINS. Les recom-
w
• En postopératoire, ils sont aussi efficaces sur la douleur que les non sélec-
tp
tifs mais doivent être utilisés chez des patients à faible risque cardiovascu-
ht
599
,
~
0
Douleur
PRINCIPAUX AINS
/
om
DCI Spécialités Présentation 1/2 vie Posologie/24h Prises/j
.c
lndocid® gel 25 mg; sup 50; 100 mg, c 75 à 200 mg 3à4
e
lndométacine (1)
Chrono-lndocid® 75 gel75 mg 1 75à150mg 1 à2
in
ec
cp 20 mg ; gel 10, 20 mg ; sup 20 mg ;
Piroxicam (1) Feldène® P+++ (50 h) 10à40mg 1
ed
amp 20 mg
m
Ténoxicam (1) Tilcotil® cp ; sup 20 mg ; amp 20 mg 1 20 mg 1
de
Voltarène® cp 25, 50 mg c 75 à 150 mg 3
or
Diclofénac (1) Voltarène LP® cp 75, 100 mg; amp 75 mg lM 1 150 mg 2
es
Xénid® cp 100 mg; sup 25, 100 mg 1 100 à 200 mg 1à 2
c
.tr
Bru fen cp 400 mg ; sup 500 mg 1,2 à 2,4 g 3à4
lbuprofène (1)
w
Nurofen® cp 200 mg 0,2 à 1,2 g 3
w
Cébutid® cp 50, 100 mg; sup 100 mg c 100 à300 mg 2à3
w
Flurbiprofène (1)
Cébutid LP® :// gel200 mg 1
tp
Profénid® gel 50 mg; comp 100 mg; sup 100 mg c 150à300 mg 3à4
ht
/
Apranax® 1 0,5à 1,1 g 1à2
om
sup 500 mg
Naproxène (1)
c
cp 250, 500, 750, 1000 mg
e.
Naprosyne® 1 250 à 500 mg 1 1
in
c
ec
Nifturil® gel 250 mg ; sup 700 mg 0,5 à 1 g ; 1 sup x 2 2à3
Ac. niflumique (1)
Nifluril enfant® sup 400 mg c 0,4 à 1,2 g 1à3
ed
Sulindac (1) Arthrocine® cp 100, 200 mg 200 à 400 mg 1à 2
m
1
de
Ac. tiaprofénique (1) Surgam® cp 100, 200 mg c 300 à 600 mg 1à3
or
Ac. méfénamique (1) Ponstyl® gel 250 mg ; sup 500 mg c 0,75 à 1,5 g 2à3
es
Célécoxib (2) Célébrex® gel 100, 200 mg 1 400mg 2
.tr
w
< 80 mg/j
w
1/2 dose si insuffi-
w
Parécoxib (2) Dynastat®
:// 20-40 mg poudre injectable c sant hépatique ou 1à2
insuffissant rénal ou
tp
poids < 50 kg
ht
Durée d'action: C =courte (4 à 6 h); 1 =intermédiaire (10 à 12 h); P = prolongée (24 hou plus)
(1) = anti-COX non sélectif; (2) = anti-COX-2 sélectif - --- - - -- -------
~
.... Douleur
NÉFOPAM
Inhibiteur de la recapture des monoamines.
• Effets secondaires: sueurs, nausées, vomissements, tachycardie, Séd _
tion, vertiges, sécheresse de la bouche, rétention aiguë d'urine. a
• Contre-indications :
-Age< 15 ans.
- Troubles urétroprostatiques : rétention urinaire.
- Glaucome par fermeture de l'angle.
• Posologie: 20 mg/4 h en IVL sur 15 à 30 min ou 80 à 120 mg/j en perfu-
sion continue sur 24 h. D'après les études récentes, la dose initiale efficace
pour une injection est plutôt de l'ordre de 40 mg.
• Ne pas injecter en IVD (majoration des effets secondaires).
• Le néfopam per os n'est pas commercialisé en France. Les ampoules peu-
vent être administrées per os {bio-disponibilité 40-50 % ). La dose initiale
efficace par voie orale est ;;, 40 mg. En pratique : 40 mg x 4 ou 6/j per os
sur sucre ou boisson aromatisée car souvent désagréable.
• Présentation : ampoule 2 ml = 20 mg.
• Intérêt additionnel dans la prévention du frisson postopératoire.
• Si insuffisance rénale modérée: 20 mg x 3/j. sévère: 20 mg x 2/j.
/
m
co
e.
in
ec
ed
DCI Ratio
.tr
w
w
w
://
tp
ht
602
MORPHINE
liTRATION DE LA MORPHINE
seule méthode assurant une analgésie rapide adaptée aux besoins du
patient.
• En SSPI, sous surveillance rapprochée.
• Débuter par un bolus de 5 mg IV (en dehors des Cl: sédation importante,
dépression respiratoire, insuffisance respiratoire, hépatique sévère ou
rénale).
• Poursuivre par une injection de 2 à 3 mg toutes les 5 à 7 min jusqu'à
obtention d'une analgésie satisfaisante (EVA < 30 ou ENS < 3).
• Eviter de dépasser 10 à 15 mg chez un patient naif aux opiacés pour limiter
les risques de tolérance aiguë et d'hyperalgésie.
• Relais par PCA ou administrations sous-cutanées ou orales toutes les 4 h.
• Réévaluation de l'analgésie avant la sortie de SSPI (EVA < 30 ou ENS < 3).
11. Règles de sécurité à respecter :
Evaluation répétée: douleur, sédation, fréquence respiratoire.
ANALGÉSIE AUTO CONTRÔLÉE : PCA _
• Après titration, le relais peut être pris par PCA pour traiter des douleurs d'in-
tensité modérée à forte: le patient s'auto-administre des bolus de morphine.
/
m
• Un débit de base chez le patient conscient n'est pas recommandé: il expose
co
au risque de surdosage et apporte peu de bénéfice analgésique.
• La PCA est efficace pour calmer les douleurs provoquées : toux, séance de
e.
mobilisation ou de kinésithérapie.
in
ec
• Habituellement :
em
• Chez l'insuffisant rénal sévère, pas de PCA, mais administration par l'IDE
w
603
1. Chez l'adulte, commencer par 30 mg de morphine LP matin (8 h) et soir (20 h)
2. Proposer des «doses de secours .. de 10 mg (1 /6 de la dose totale) de mo;.
phine d 'absorption normale (Sévrédol®, Actiskénan®, morphine buvable)
que le patient pourra absorber si la douleur n'est pas calmée. Ces doses
peuvent être prises toutes les 4 heures et doivent être comptées et notées.
3. Faire le bilan du traitement après 2 ou 3 jours:
- Pas ou peu de prises de morphine rapide: le traitement semble équilibré
- Nombreuses prises réparties sur 24 h : augmenter d'autant la posologi~
de morphine retard .
Exemple: chez un patient prenant 30 mg matin et soir de morphine retard
les prises de morphine normale sont systématiques toutes les 4 h, soit
60 mg en tout. La posologie de morphine retard sera augmentée d'autant
=
et répartie sur les deux prises, soit 30 mg + 30 mg 60 mg matin et soir.
La prise systématique de morphine rapide juste avant la prise de mor-
phine retard indique une insuffisance de taux plasmatique : la posologie
doit être augmentée de 10 mg.
4. Dans tous les cas, même après équilibration, laisser à la disposition du
patient des doses de morphine normale qui lui permettront de pouvoir se
soulager en cas d'accès douloureux.
5. Informer le patient des effets secondaires et les gérer dès leur apparition
Nausées: cèdent au bout de quelques jours, peuvent être soulagées
/
m
par des antiémétiques classiques (métoclopramide, sétron). Elles peu-
vent imposer l'arrêt du traitement. co
e.
Somnolence, réversible, habituelle en début de traitement.
in
tigmine).
m
POSTOPÉRATOIRE ______________________________
or
lent mais le relais après la voie IV en SSPI peut se faire per os. L'oxycodone
.tr
...... 604
AUTRES OPIACÉS
cODÉINE (PALIER Il) - - - - - - - - - - - - - -
• Effet opiacé agoniste faible.
• Transformation hépatique en morphine par cytochrome CYP2 06 dans un
rapport de 1/10 à 1/5 .
• Propriétés antitussives .
• Effets secondaires: nausées et vomissements fréquents, constipation,
somnolence.
• Souvent associée au paracétamol (nombreuses présentations, dosages
variés).
• Seule sous forme de Codenfan (LN) ou (LP) dihydrocodéine (Dicodin
60 mg, 2 cp/j).
• Addictogène.
TRAMADOL (PALIER Il)_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
• Effet opiacé agoniste faible associé à une inhibition de la recapture de la
sérotonine et de la noradrénaline.
• Effet plafond.
• Effets secondaires: nausées, vomissements, rétention d'urines, convul-
SIOns, désorientation temporo-spatiale.
/
m
• Effet analgésique partiellement antagonisé par l'administration de sétrons.
co
• L'association tramadol-morphine doit être évitée car infra-addit ive.
• Contre-indications: âge < 15 ans, traitement par IMAO, épilepsie non
e.
contrôlée, grossesse, allaitement, insuffisance hépatique sévère.
in
• Posologie:
- Forme LN : 50 mg x 4.
d
• Existe associé (dosage 37,5 mg) au paracétamol (dosage 325 mg), sous
w
• Addictogène.
w
• Effet plafond.
• Effets secondaires: somnolence, nausées, vomissements, sueurs, céphalées.
• Indication: antagonisation prurit et rétention urinaire de la morphine (5 mg
IV répétés 2 à 3 fois).
• Présentation: ampoule de 20 mg, soit 2 ml.
• Posologie, voie injectable seule:
- Adulte: 10 à 20 mg/6 h SC,
- Enfant: voie IV: 0,2 mg/kg/ 4 à 6 h; voie IVSE: 1,2 à 1 ,8 mg/ kg/24 h;
voie IR : 0,3 mg/kg.
BUPRÉNORPHINE (PALIER Ill) - - - - - - - - - - -
• Analgésique central agoniste partiel, peu antagonisable par la naloxone.
• Effet plafond.
• Effets secondaires : ceux des opiacés.
• Contre-indications: insuffisance respiratoire, hépatique sévère, enfant
< 7 ans (voie per os) et < 15 ans (voie parentérale), allergie, grossesse,
allaitement.
• Présentation: ampoule de 0,3 mg/ml, glossette sublinguale de 0,2 mg.
• Posologie :
- Adulte: 2 glossettes/8 h per os, 0 ,2 à 0,3 mg/8 h lM ou SC, d iminuer
605
les posologies de 50 % chez le sujet âgé; perfusion continue:
1 à
3 ampoules/24 h IVSE.
- Enfant : per os: 6 mg/kg/24 h chez l'enfant de 7 à 15 ans.
FENTANYL (PALIER Ill)
Son métabolisme est peu modifié en cas d'insuffisance rénale.
Voie transcutanée ---
• Durogésic® ou Matrifen® (12, 25, 50, 75, 100 IJg/ h): dispositif transder-
mique diffusant de manière continue sur 72 h.
NB: son délai d'action est de 12 heures. Son initiation nécessite la co-pres-
cription d 'un antalgique d'action rapide durant les premiers jours de traite-
ment (morphinique à libération normale type Actiskenan® ou Sévrédol®).
• Equilibration plus longue: il est conseillé d'équilibrer le traitement par mor-
phine orale puis de passer aux patchs de fentanyl.
Equianalgésie: un patch de 25 1Jglh = 60 mg de morphine orale/j.
• Effets secondaires: limités (peu de vomissements et constipation moindre).
• Indications: douleurs chroniques stables, intenses, résistantes aux autres
antalgiques et d'angine cancéreuse.
• Contre-indications :
- Allergie connue au fentanyl ou aux constituants siliconés du patch.
- Insuffisance respiratoire décompensée.
- Allaitement.
/
m
- Comme pour la morphine, l'association avec un agoniste-antagoniste ou
un agoniste partiel est à éviter. co
e.
FENTANYL D'ACTION ULTRA RAPIDE (LUR) - - - -- -
in
Abstral®, Effentora®
ec
• Posologie par titration : dose initiale de 100 ou 200 IJg puis augmenter la
.tr
lnstanyl®
://
/
•luté de morphine Morphine t0 mg 10 mV4h 4h
m
Eau 10 ml co
Morphine amp 10, 20 mg SC ou IV 10 mg/4h 4h
e.
Morphine® 5-10mg/4-6h
in
qvrédol® cp 10, 20 mg
ed
Hydromorphone
.tr
uurogésic® patch (LP) 25, 50, 75, 100 ~g!h Dose initiale 25 ~g/h 72h
://
Agonistes-Antagonistes
'<albuphine amp 20 mg IV lM SC 1/2à 1 ampx3ou4/j 3à6h
'<ubain® enfant : 0,2 mg/kg x 3-4{)
Buprénorphine amp 0,3 mg IV lM SC 1 ampx3ou4 4 à8 h
'emgésic® cp 0 ,2 mg sublingual 1 à 2 cp/8h
Divers
Tramadol, (Topalgic® gel 50 mg cp LP 100. 150, 100 mg puis 50 à 4à8h
; ontramal®) 200 mg amp 100 mg IV 100 mg/4 ou 6h LP ; 12h
Max ; 400 mglj
LP ; 100 mg x2{J
/
m
patient endormi en raison des risques d 'hallucinations.
co
• Après l'induction anesthésique : bolus de 0, 15 à 0,25 mg/ kg puis relais à la
e.
dose de 0,125 à 0,25 mg/kg/h si chirurgie > 2 heures. Arrêter 30 minutes
in
pératoire.
Utilisation en dehors du peropératoire
m
de
être proposé.
es
posée (1 mg/kg/j).
w
GABAPENTINE _________________________________
://
tp
Indications
• Anti-épileptique indiqué dans le traitement des douleurs neuropathiques
chroniques.
• Administré en préopératoire, permet de diminuer la douleur postopératoire,
de réduire les consommations de morphine et la chronicisation de la dou-
leur postopératoire. Effet anxiolytique et sédatif intéressant en préopéra-
toire.
Effets secondaires
• Somnolence, ataxie, vertiges, nervosité, insomnie, nystagmus, pares-
thésies, agitation, asthénie, céphalées, nausées, vomissements, rares
troubles hépatiques (des réactions soit cytolytiques, soit cholestasiques
ont été rapportées).
Contre-indications
• Allergie, allaitement, galactosémie congénitale, syndrome de malabsorption
du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Utilisation en préopératoire
• Posologie : 1200 mg (900 mg si sujet âgé, insuffisance rénale) en prise
unique 1 heure avant la chirurgie en remplacement de l'anxiolytique habi-
60S tuel (type hydroxizine).
Utilisation en dehors du péri-opératoire
• 300 à 3600 mg/j (moyenne 1200 mg/j) dans le traitement des douleurs
neuropathiques.
pRÉGABALINE _ _
• Liaison à la sous-unité a2-ô des canaux calciques et diminution de la libé-
ration de neurotransmetteurs.
Indications
• AMM pour douleurs neuropathiques périphériques et centrales.
Effets secondaires
• Somnolence, vertiges, sécheresse buccale, troubles de la vision.
• A long terme : prise de poids.
Contre-indications
• Allergie, grossesse, allaitement.
Utilisation en péri-opératoire
• Posologie : 150 mg en préopératoire en prise unique ou poursuivre à la
dose de 150 mg x 2/j en postopératoire pendant 5 à 14 jours.
• Diminuer les doses en cas d'insuffisance rénale.
/
m
co
e.
in
ec
ed
em
MEOPA 1 KALINOX
d
or
Indications
w
Contre-indications :
ht
609
CRÈME EMLA® 5 %
Crème ou dispositif transdermique associant lidocaine et prilocaine et produisant
une analgésie cutanée sur 5 mm de profondeur après 1 heure d 'application
• Application sur peau : nettoyer la peau à l'eau savonneuse, ne pas dé~in
fecter. Ne pas appliquer sur les muqueuses ou sur l'œil.
• Indications : avant les ponctions veineuses ou lombaires, les péridurales la
chirurgie cutanée superficielle. '
• Posolog1e :
- 0 à 3 mois : 0,5 g/10 cm 2 de surface (max 1 g). Ne pas renouveler avant
12 h.
- 3 à 12 mois: 0.5 g/20 cm 2 (max 2 g).
- 12 mois à 12 ans : 10 g/ 100 cm 2 de surface (soit 1 à 2 g).
- Plus de 12 ans et adulte: de 2 à 3 g, maximum 50 g.
ANALGÉSIE POSTOPÉRATOIRE
INTENSITÉ DE LA DOULEUR
/
m
Variabilité individuelle
co
Quel que soit le type de l'intervention pratiquée :
e.
• 15 % des patients n'ont pas ou peu mal, d'où risque d'injections systéma-
in
Evaluation de la douleur) .
de
EVOLUTION DE LA DOULEUR _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
• La douleur postopératoire diminue progressivement d'intensité, mais nécessite
une prise en charge pendant plusieurs jours même après chirurgie mineure.
• La bonne prise en charge de la DPO diminue le risque de chronicisation.
STRATÉGIE _ _ _ __ _ _ _ __ _ _ _ _ _ ____
• Le mot clé est : ANTICIPATION.
Importance de la prévention de l'apparition de douleurs dès le préopératoire
- Prémédication : médicaments anti hyperalgésiques : gabapentine, AINS.
- Peropératoire : kétamine peropératoire (cf. Anti-hyperalgésiques), anal-
gésie IV systématique (paracétamol ± AINS ± néfopam).
- Analgésie locorégionale ou infiltration dès que possible. .
- lidocaïne IV (cf Lidocaïne IV pour l'analgésie péropératoire) si indl·
quée.
• En postopératoire : l'analgésie à la demande est a priori à rejeter. Le pas·
sage en SSPI doit être déterminant : le patient doit en sortir soulagé. Pn·
vilégier les associations de techniques (ALR ++) et/ou d'antalgiques en
sachant que morphine + AINS est l'association la plus synergique. t.:asso·
ciation paracétamol (seul) +morphine n'est pas recommandée en posto·
pératoire de chirurgie douloureuse car elle n'apporte pas de bénéfice.
610
LIDOCAÏNE IV POUR
L'ANALGÉSIE PEROPÉRATOIRE
iNDICATIONS
C111rurgie abdominale ouverte, urologique, gynécologique et laparoscopique.
AVANTAGES
• Propriétés analgésiques, anti-inflammatoires et anti-hyperalgésiques.
• Diminution de la consommation d'opiacés peret postopératoire.
• Diminution de l'incidence des nausées et vomissements postopératoires.
• Réduction de la durée de l'ileus postopératoire.
• Diminution de la fatigue postopératoire.
• Administration aisée.
UTILISATION PEROPÉRATOIRE
Xylocaïne seule
• Bolus de 1,5-2 mg/kg après l'induction de l'AG puis perfusion continue de
1,5-2 mg/kglh pendant la période opératoire.
Xylocaïne et kétamine
/
• En association avec la kétamine (cf Kétamine) : Préparation : lidocaïne
m
co
20 mg/ml, 40 ml (soit 800 mg)+ kétamine 10 mg/ml, 10 ml (soit 100 mg)
ou 10 ml de sérum salé isotonique dans une seringue de 50 ml. Adminis-
e.
trer un bolus de 0,1 ml/kg après l'induction de l'AG, suivi d'un entretien de
in
gésie péridurale... ).
or
es
UTILISATION POSTOPÉRATOIRE _ _
.tr
EFFETS SECONDAIRES
ht
611
ANALGÉSIE PÉRIDURALE
GÉNÉRALITÉS - -- -- - - -- - - -- -- -
• Indication : essentiellement dans les douleurs postopératoires sévères
0
prévues comme telles, et surtout si cette douleur interfère avec les possib~
lités de ventilation et de toux efficace ou si une mobilisation est nécessair~
• Contre-indications: celles de l'anesthésie péridurale. ·
• Technique : non spécifique, durée moyenne de maintien postopératoire est
de 48 à 72 h.
• Les cathéters multiperforés distaux sont préférés. Par rapport à la perfu-
sion continue, la technique de PCEA permet de diminuer les doses totales
journalières sans altérer la qualité d'analgésie.
• L'association AL-morphinique (ou a2 agonistes) est synergique, améliore la
qualité de l'analgésie, diminue les doses de chaque produit. Il ne faut plus
utiliser un AL seul mais toujours l'associer à un opiacé (± clonidine) pour
éviter le risque de tachyphylaxie.
RÉALISATION PRATIQUE - - - -- - - - - -- --
• Pour limiter le volume d'AL administré, l'injection doit être la plus proche
possible des métamères impliqués dans la douleur postopératoire.
/
m
• L'extrémité du cathéter doit être localisée au centre de la zone d'analgésie
co
surtout lorsqu'une association AL-morphinique liposoluble est utilisée en
position:
e.
- Thoracique haute (chirurgie thoracique et sus-mésocolique).
in
• Produits utilisés :
m
- PCEA: bolus 4-6 ml, intervalle réfractaire 15 min, perfusion continue : 0-5 mVh.
w
PRÉCAUTIONS _ _ __________________________
ht
612
ANALGÉSIE PÉRIDURALE
~m
Date:
prenom: Prescripteur :
r----Tubulure normale
/
m
Robinet à trois voies D4
co
q
D6
e.
IEFI DB
in
1
ec
D10
1
ed
Seringue de 60 ml D12
em
S2
),
or
-
es
du patient
w
://
L3
tp
ht
SURVEILLANCE
rouTES LES 2 -4 H :
Pouls, tension artérielle, diurèse, signes neu- L5
rologiques de toxicité, sédation, FR et niveau
sensitif supérieur
UNE FOIS PAR JOUR
Orifice de sortie du cathéter, points d'appui.
EFFETS SECONDAIRES
Rétention d'urine, hypotension aux c hange-
rnents de position (tolérée jusqu'à - 20 % du
chiffre de base)
SIGNES DE SURDOSAGE
Tremblements, céphalées, goût métallique dans la bouche,
bourdonnements d'oreilles, paralysie d'un membre.
Si hypotension < 20 % du chiffre de base :
ARRETER LA PERFUSION, PREPARER DE L'EPHEDRINE
i30 mg dans 10 ml de sérum salé isotonique)
LAPPELER L'ANESTHESISTE.
613
ANALGÉSIE DES TRAUMATISÉS
THORACIQUES
• Les traumatismes thoraciques concernent 25 % des patients après un
accident de la voie publique.
• Les fractures de côtes sont observées dans 2/3 des cas et les contusions
pulmonaires dans 1/4 des cas.
• L'analgésie doit être débutée dès que les lésions vitales ont été prises en
charge et être mise en œuvre par paliers successifs dans le temps et selon
la sévérité de la douleur.
SCHÉMA THÉRAPEUTIQUE
• Paracétamol1 g/6 h.
-
• Néfopam 20 mg/6 h ou 120 mg/j IVSE.
• Kétoprofène 50 mg/6 h IV, pendant 48 h.
1 • Morphine IV, administration autocontrôlée après titration.
• Anxiolytique.
• Anesthésique local intra pleural en cas de drainage précoce.
EVA ou ENS 1 4 h, en ventilation calme et forcée.
/
•
m
• Ventilation non invasive en PEP
co
e.
• Kinésithérapie respiratoire intensive. Broncho-aspirations.
in
2 sufentanil.
ed
3 r• Sédation.
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
614
ht
tp
://
w
w
w
.tr
es
or
dem
ed
ec
in
e.
co
m
/
Les effets secondaires
• Somnolence (76 %) : disparaît au cours du traitement.
• Constipation (84 %) : persistante, très invalidante, doit être traitée préventi-
vement.
- Régime adapté.
- Lactulose: 2 à 3 c à s par 8 heures.
- Paraffine : 1 à 4 c à s par 2 heures.
· Pyridostigmine : 1 cp matin et soir.
• Nausées, vomissements (38 %) :
- Dropéridol lM (1 amp = 5 mg = 2 ml); IV (1 amp = 2,5 mg =
1 ml)
IV: 1/4 à 1/ 2 amp, 1 amp maxi.
- Puis relais par halopéridol 5 à 10 gouttes par 12 heures.
• Prurit (30 %) souvent non gênant.
• Si insuffisance rénale (créatininémie > 150 J..imol/1): espacer les prises.
DOULEURS PARTIELLEMENT MORPHINO-SENSIBLES _ __
Douleurs osseuses
• Aspirine : 0,5 à 1 g toutes les 4 à 6 heures.
• Ou AINS : naproxène, diclofénac.
• Associé à la morphine.
• Discuter la radiothérapie interne ou externe à visée antalgique et les
biphosphonates intraveineux.
/
Compression nerveuse
m
• Morphine.
• Dexaméthasone: 4 mg/24 h.
co
e.
• Prednisolone: 20 à 80 mg/24 h.
in
• Acupuncture.
• Hypnose : son efficacité est à présent prouvée. Elle peut être active sur tout
m
type de douleur.
de
toucher).
w
• Topographie nerveuse.
://
/
m
VOIE TRANSCUTANÉE: VERSATIS®
• Emplâtre de lidocaïne 5 %.
co
e.
• Mettre sur peau saine pendant 12 h.
in
QUESTIONNAIRE DN4
w
....,.,...,
tp
Oui Non
1 · Brûlure 0 ::J
2 · Sensation de froid douloureux 0 :J
3 · Décharges électriques 0 ::J
auee~~on a(lnterr'ogeton): 111 douleur..t.... ~ c1ena111 mtme ~lon
à un ou dell IUiventa?
4 • Fourmillements 0 0
5 • Picotements 0 0
6 · Engourdissement 0 0
7 · Démangeaisons 0 Cl
Que= 3 ......_.,:le douleur Mt..... locelle6e elena Il territoire ou l'eu-
ll1lll 1 . twldencl :
.
8 · Hypoesthésie au tact 0 0
9 · Hypoesthésie à la piqûre 0 0
au..an4.......,: .. doullurMl.... ou 1.,..
10 • Le frottement 0 0
Score tot.! du patient : /10
617
DOULEUR CHRONIQUE
POST-CHIRURGICALE (DCPC)
DÉFINITION - - - - - -- - - - - -- - -- -
C'est une douleur persistante pendant plus de deux mois après une chirurgie
sans étiologie identifiée et sans continuité avec un problème préopératoire. '
FACTEURS DE RISQUES - - -- - - - - - - --
Préopératoire :
• Douleur préopératoire, et opiacés en préopératoire.
• Chirurgie répétitive.
• Vulnérabilité psychologique (ex : syndrome dépressif, .. ).
• Facteurs génétiques prédisposants.
Peropératoire :
• Le type de chirurgie : les chirurgies les plus incriminées sont la chirurgie du
sein, les thoracotomies et les cures de hernies inguinales.
• La technique chirurgicale : la chirurgie mini invasive diminue le risque. Une
attention particulière doit porter sur des lésions nerveuses peropératoires
par traumatisme direct ou par étirement.
/
m
Postopératoire :
co
• Douleur : l'intensité de la douleur postopératoire est en relation directe avec
e.
l'apparition de DCPC. Une douleur postopératoire mal traitée est ainsi un
in
• La vulnérabilité psychologique.
m
RECOMMANDATIONS - -- - - - - - - - -- - -
or
gie et le terrain.
w
pas recommandée.
- Utilisation des techniques d'ALR :
. L'analgésie péridurale thoracique ou lombaire réduit les DCPC.
. Le bloc paravertébral réduit les DCPC dans la chirurgie mammaire.
. L'infiltration d'AL dans le site chirurgical limite l'apparition de DCPG
dans la chirurgie de prise de greffon osseux iliaque.
. Les blocs périnerveux (y compris le TAP block) entraînent une épargne
morphinique et entrent bien dans une stratégie de réduction de la
DCPC malgré l'absence de recommandations formelles dans ce sens.
- Utilisation de la lidocaïne IV (1 ,5 à 2 mg/kg) en bolus puis par heure en
IVSE en chirurgie abdominale en peropératoire (cf. Lidocaïne pour anal-
gésie peropératoire) en l'absence d'une autre technique d'ALR.
- Utilisation d'une analgésie multimodale postopératoire en associant :
paracétamol, AINS, néfopam, les techniques d'ALR et un opiacé (en res-
pectant les contre indications de chacune des molécules).
• Favoriser une réhabilitation postratoire précoce et active. . ·re
• Rechercher une douleur neuropathique postopératoire (le quest1onnaJ
DN4 peut être utilisé comme outil de dépistage) pour une prise en charge
rapide.
618
DOULEUR ET INSUFFISANCE RÉNALE
SÉVÈRE (CLAIRANCE DE LA CRÉATININE < 30 ml/min)
, Toujours ajuster les posologies à la clairance afin d'éviter les effets indési-
rables liés à l'accumulation du médicament actif eVou de ses métabolites.
, Evaluer la fonction rénale par le calcul de la clairance de la créatinine selon
la formule de Cockroft.
, Les AINS, anti-COX2 et aspirine sont toujours contre-indiqués : aggrava-
tion du risque hémorragique, diminution du débit de filtration glomérulaire
et risque d'aggravation de la fonction rénale.
, Les médicaments dont les posologies doivent être adaptées sont :
/
m
tanil bolus 2,5 ~ - intervalle
Accumulation des co
réfractaire : 5-10 min)
Mo.,._ et métabolites et Dépression respira- - Si morph1ne PCA utilisée
e.
dérivM risque retardé taire et sédation pas de débit continu, bolus
in
10 mg SC ou perosàla
demande (toutes les 4 à 6 h)
d
Clairance de la créatinine :
> 80 ml/min : 900-3600 mg/j
.tr
l'élocution, diarrhée
://
Altération du
métabolisme
Si clairance < 20 mllm1n
Pai'IICMMiol uniquement en
1 g/8 h, max 3 g/j
cas d'insuffisance
rénale terminale
Si clairance < 50 ml/min :
Réduction de l'éli- 20 mg/8 h
Né!QPMI
mination Si clairance < 20 ml/min :
20 mg/12 h
• Médicaments recommandés:
- Opiacés forts dont l'élimination n'est que très peu influencée par l'insuffi-
sance rénale: oxycodone, fentanyl transdermique, sufentanil ...
- Nalbuphine: il ne semble pas exister d 'accumulation de la molécule mère
ou d'un métabolite chez l'insuffisant rénal.
- Privilégier les techniques d'analgésie locorégionale.
619
DOULEUR ET INSUFFISANCE HÉPATIQUE
SÉVÈRE (TAUX DE PROTHROMBINE < 60 %)
Au cours de la cirrhose, plusieurs facteurs altèrent la clairance hépatique:
• Diminution du nombre d'hépatocytes.
• Diminution du débit sanguin hépatique.
• Shunt porto-cave aggravant la diminution du débit.
CES FACTEURS S'ASSOCIENT À - - - - - -- --
• Un défaut de synthèse des protéines plasmatiques (albumine, alpha 1
glycoprotéine) transportant les médicaments, ce qui entraîne une augrnen.
tation de la fraction libre pharmacologiquement active.
• Une augmentation du volume de distribution.
• En cas de cirrhose sévère, la fonction rénale est également altérée.
MÉDICAMENTS TOUJOURS CONTRE-INDIQUÉS - -- --
• Les AINS (aggravation du risque hémorragique et risque d 'insuffisance
rénale aiguë surajouté), le tramadol.
MÉDICAMENTS DONT LES POSOLOGIES DOIVENT ÊTRE
ADAPTÉES _ _ __ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __ _
/
m
• La morphine et ses dérivés :
co
- Adaptation des doses devant le risque de surdosage et d'accumulatior
e.
des métabolites (demi-vie doublée, pic plasmatique triplé) et donc de
in
l'élimination.
de
620
DOULEUR ET INSUFFISANCE
RESPIRATOIRE CHRONIQUE
• Tous les morphinomimétiques exercent une dépression respiratoire de
même intensité à dose équi-analgésique. La douleur doit pourtant être
traitée en adaptant les doses et en surveillant l'apparition d'une sédation
(premier signe d'un surdosage en opiacés). Les patients cancéreux traités
par morphine au long cours sont très peu susceptibles de dépression res-
piratoire.
• Associer un ou plusieurs non opiacés pour réduire la dose de morphine (en
1- privilégiant les analgésies locorégionales, surtout les blocs périphériques
sans adjonction de morphinique).
• Eviter le bloc interscalénique qui produit une paralysie diaphragmatique.
• Proscrire l'association avec tous les agents induisant une sédation.
• Surveillance encore plus stricte et répétée que d 'habitude: fréquence
e respiratoire, Sp02 et conscience.
• Naloxone toujours disponible dans l'unité de soins.
MÉDICAMENTS DONT LES POSOLOGIES DOIVENT ÊTRE
ADAPTÉES ____________________________________
/
m
• Tramadol : risque de dépression respiratoire; dose maximale: 100 mg x 2/j.
n • Morphine et ses dérivés: co
e - Pas de débit continu pour la PCA, abaisser le bolus. augmenter la PR.
e.
621
UTILISATION DE CHAMBRES VEINEUSES
IMPLANTÉES
----
UTILISATION
• Asepsie rigoureuse indispensable : gants stériles, solution antiseptique et
nettoyage prolongé de la zone d'accès.
• Au mieux, pose de crème Emla® 1 h avant.
• Raccorder l'aiguille de Hubert à un prolongateur relié à un robinet à 3 voies.
• Purger l'ensemble avec du sérum salé isotonique (seringue de 5 ml).
• Ponctionner, en tenant entre le pouce et l'index d'une main la chambre
perçue sous la peau, de l'autre l'aiguille que l'on enfonce perpendiculaire-
ment à la peau jusqu'à obtenir le contact avec le fond de la chambre.
• Rincer avec 20 ml de sérum salé isotonique.
• En fin d'utilisation : rinçage avec du sérum hépariné 5 ml d 'une solution à
100 Ul!ml) puis retirer l'aiguille en maintenant une pression positive sur le
piston de la seringue.
CAS PARTICULIERS _ _
Perfusion continue
/
m
• Changer le point de ponction tous les 5 jours.
• Plus souvent si l'inspection de la zone l'impose. co
Prélèvements sanguins
e.
in
(100 Ul/ml).
m
Transfusion sanguine
de
• Aiguille 19 G de préférence.
or
•
• Pas de risque hémorragique SI doses respectées.
622
Pédiatrie
TABLE DES MATIÈRES - - - - - - - - - - - - - -
PRÉPARATION PRÉOPÉRATOIRE
consultation d'anesthésie avec les rr~mnts ................................................. 625
Bilan préopératoire ..... ............ .... ....... ... ............................... ......... .. ........... .627
Antibiothérapie et antibioprophylaxie ............................................................ 628
/
Perfusion intra-osseuse ............................................................................... 637 om
.c
ANESTHÉSIE GÉNÉRALE
e
in
Equipement en pédiatrie ......... ..................... .... ........ ..... ...... ............... ....... ... 638
ec
Monitorage peropératoire ........ ..... ..... ..... ....... ......................... ......... ............ 641
Agents anesthésiques ..................................................................... ............ 643
m
ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE
Anesthésiques locaux .................. ................................................................ 659
Atle::;thésie caudale ..... ......................................................... .... ....... .... ........ 660
Anesthésie péridurale lombaire .................................................................... 662
Blood patch ............................................. 0 ........ 0 0 0 ...... 0 ••• 0 0 663
..... ..... ....... . . ...... 0 ..
Blocs périphériques : généralités ................ ... .................. .... ..... .................... 665
Blocs de la face ............................................................................ .............. .666
Bloc pénien ................................. ................................... ............................. 667
Bloc para-ombilical ....................... ..................... ....... ................................... 668
TAP block ......................................................... ................... ........................ 668
'l' . . 1et 110-
BIocs 110-1ngu1na 'l' hypogastnque . ................. .. ..................................... .669
Bloc pudendal ............................................................................................. 670
Blocs du membre supérieur et du membre inférieur ............. .... .................... 671
623
ANESTHÉSIE SELON CHIRURGIE
Sténose du pylore ... ... ... ...... ..... ..... ......... .. .... ..... ......... .. .... ...... ............ .. ....... 672
Invagination intestinale aiguë ...... .. ........................ .......... ................. .. ........... 673
Anesthésie pour ... . en pédiatrie ...... ... .............................................. ........... 674
Anesthésie pour chirurgie carcinologique .. .... .... ... .... ...... .. ... ............ ............. 677
Amygdalectomie± adénoïdectomie ... .............................. ................. .. ......... 678
Atrésie des voies biliaires .. .. .. .... ......... ....... ...... .. .. ...... ............. ......... .. ....... ... 680
Conduite à tenir devant une hernie diaphragmatique .. ................. .. .. ....... .. ... 681
Atrésie de l'œsophage ........... ..... ..... ... ... .......... ......... .. ...... ..... ........ ... .. .. .. .... 683
Laporoschisis et omphalocèle ... ...... .. ........... ...... ................................. ... ..... 685
Malformations ana-rectales .. ... .. ........ .......... .......... .. ... ...... ..... .. .. ......... ... ...... .686
Occlusions néonatales .. ....... ..... ..... ... .......... .. .................. ... ........ ................ .. 687
Fermeture du canal artériel ........ ..... ........ ..... ... ... ......... ...... .. ..... ...... .. ..... ....... 688
/
Nausées vomissements postopératoires ... ............... .. .......... ......... ............ ... 696
m
Nutrition entérale .... ....... ... .. ........... .............. ...................... .... ....... .. ...... ...... .697
co
Nutrition parentérale ....... .. .. ...... .................. ..... ......... .. .................. .. ............. 698
.
ne
GÉNÉRALITÉS EN PÉDIATRIE
i
ec
Acidose métabolique .. .... ........... ................ .. .................. .................. ..... ....... 704
de
Hyperkaliémie > 6 mmol/1 ............. ............ ....... .. ... .. ............ .. ..... ....... .. .... .. ... 704
or
Hypokaliemie < 2,5 mmol/ 1 .. ... .......... ....... ........ ....... .. ................ ........ .. ... .. .... 704
es
Hypophosphorémie < 0,8 mmol/ 1 ..... .... ................ ........... ................. .. ....... .. 704
Hypomagnésémie < 0,7 mmol/1 ... .. .... ........ .. ......................... ............. ...... .... 704
.tr
Déshydratation aiguë du nourrisson ... ............. ................. ..... ............. .. ........ 705
w
Ictère du nouveau-né ... .... ...... ... ... ... ............ ...... .... ............ ....... .................... 707
w
Convulsions .. ..... .. ............................ ....... ... ... ............. ............... ........... ........ 709
w
Détresses respiratoires .. ..... ....................... ... .... ...... ................. ............ ........ 710
://
Seps1s. severe
' . - c hoc sept IQJe ' .. ............. .. ........................ ......... .... ....... ...... .. 712
tp
624
CONSULTATION D'ANESTHÉSIE
AVEC LES PARENTS
L'enfant doit être accompagné par son père ou sa mère. Ce sont les seuls,
3vec l'enfant, à pouvoir recevoir l'information claire, loyale et appropriée sur
,·anesthésie et ses risques.
INTERROGATOIRE DU OU DES PARENTS ET LECTURE DU
cARNET DE SANTÉ _____________________________
.l.ntécédents médicaux et chirurgicaux de l'enfant, allergie, recherche d'un
syndrome hémorragique (cf. Bilan préopératoire), infection ORL récente ou
en cours, tabagisme passif(> 5 cigarettes/j), antécédents familiaux (myopa-
:hie, coagulopathie).
EXAMEN DE L'ENFANT (INTERLOCUTEUR PRIVILÉGIÉ) _____
• Poids, taille.
• Examen standard.
• Examen ORL: enfant enrhumé+++, difficultés d'intubation (syndrome dys-
morphique), identification des dents mobiles.
• Repérage des abords veineux, noter le côté du pouce " sucé ,, .
/
CONTRE-INDICATIONS TEMPORAIRES À L'ANESTHÉSIE (cf. om
enfant enrhumé) - - -- - - - -- - - - -- -- -- - -
e .c
(dont 1 parent) lors du retour en voiture pour les enfants < 10 ans. La
de
DOSSIER _____________________________________
ht
'
1
PRESCRIRE ,, LE JEÛNE, LA PRÉMÉDICATION _ __ __
le jeûne préopératoire
Uquides clairs* 10 ml/kg (max 200 ml) 2h
Lait de femmes 4h
Lait maternisé (enfant< 3 mois) 4h
Lait maternisé (enfant> 3 mois} 6 11
Aliments solides** 6h
625
" L'eau, le jus de pomme sans pulpe et le thé sont des liquides clairs.
** Le lait et les jus de fruits avec pulpe sont des solides.
Dans le cadre de l'urgence, on compte 6 h de jeûne à partir de l'heure d
traumatisme. lJ
La pommade EMLA® (cf. Utilisation de I'EMLA®)
La prémédication
• Objectif: réduction de l'anxiété de séparation et des troubles du cornpo _
tement postopératoire, compliance lors de l'induction. r
• Elle s'adresse plus particulièrement aux enfants de 1 à 6 ans et aux ado-
lescents. Inutile avant 6 mois.
• Les benzodiazépines seront évitées en cas d'obstruction des voies
aériennes supérieures ou de myopathie,
• La voie intramusculaire est proscrite.
Midazolam
• Utiliser la forme injectable 1 amp = 5 ml= 5 mg, 30 min avant l'induction.
• Voie orale: 0,3-0,5 mg/kg dans une cuillerée d'eau sucrée,
• Cette molécule a une Y2 vie courte(< 2 h). Propriétés : anxiolyse, sédation
amnésie, myorelaxant, anticonvulsivant. Ne pas dépasser une dose total~
de 10 mg.
Clonidine
/
m
• Utiliser la forme injectable 1 amp = 1 ml = 150 ~g à 60 à 90 minutes avant
l'induction. . co
• Voie orale: 4 ~g/kg dans une cuillerée d'eau sucrée.
ne
pour prévenir l'agitation postopératoire. Elle diminue les CAM des halogé-
nés de 30 à 40 %. Elle n'est pas dépresseur respiratoire (amygdales obs-
m
tructives++).
de
Hydroxyzine
or
Hypnose
.tr
Estomac plein
w
://
626
BILAN PRÉOPÉRATOIRE
1 est prescrit à la fin de la consultation de pré-anesthésie après interrogatoire
des parents et examen clinique de l'enfant.
BILAN D'HÉMOSTASE
• Avant l'âge de la marche ou en cas de chirurgie hémorragique, le bilan
d'hémostase et la numération plaquettaire sont systématiques.
• Après l'âge de la marche, le bilan d'hémostase n'est prescrit qu'en cas
d'anoli'alie détectée n l'interrogatoire ct/ou à l'examen clinique.
Questions posées aux parents concernant l'enfant et la fratrie :
• Saignement plus de 24 hou transfusion sanguine après un traumatisme ou
un acte chirurgical mineur (circoncision, suture d'une plaie ... )?
• Saignement plus de 12 h après la secton du cordon ombilical (carnet de
santé)?
• Après une extraction dentaire: saignement dans la nuit, ou après 24 hou
nécessité d'une suture chirurgicale?
• Présence d'une ou plusieurs hématuries spontanées?
• Ecchymoses fréquentes sans cause apparente ?
• Epistaxis ayant nécessité un traitement chirurgical ?
• Saignement plus de 15 min après une ponction veineuse ?
/
• Hématome au point de vaccination ? om
• Tendance au saignement "continu» ?
e.c
• Présence d'un céphalhématome ou d'une bosse sérosanguine néonatale ?
in
• Pétéchies
//w
• Hémarthroses
:
627
ANTIBIOTHÉRAPIE ET ANTIBIOPROPHYLAXIE
ANTIBIOTHÉRAPIE CHEZ L'ENFANT: POSOLOGIES ======---
Antibiotiques Posologies Nombres de
Amoxicilline 100 à 200 mg/kg/j
Amoxicilline +acide clavulanique 100 mg/kg/j
100 à 200 mg/kg/j
3 à 6 prises
3 à 4 prises --
Céfotaxime
Céftriaxone 50 mg/ kg/j
3 prises
1 prise -
Ornidazole 30-40 mg/ kg/j 1 prise -
Métronidazole 30 mg/ kg/j 3 prises
Céfazoline 25-50 mg/kg/j 3 prises
Pipéracilline + tazobactam 300 mg/kg/j 3 prises
Ticarcilline + acide clavulanique 225 mg/kg/j 3 prises
Vancomycine 45 à 60 mg/kg/j 3 à 4 prises
/
Ciprofloxacine 20 mg/kg/j 2 prises
m
1 à 3 prises
Gentamicine*
Amikacine*
3-8 mg/ kg/j
.
15-30 mg/kg/j
co 1 prise
ne
du terrain et du germe
.tr
• Administrer les posologies rnaxir nales en cas de ::;epsis sévère, choc sep-
w
la résiduelle.
tp
Amikacine 24 -36 h 36 h 48 h 60 h
628
,.-
Produits Posologies Durée
+ Gentamyctne 5 mg/kg/j
péritonite Pipé+ tazo 100 mg/kg préop (réinj perop 50 mg/kg/4 h) 8j
nosocomiale + puis 100 mg/kg/8 h max 300 mg/kg/j
• standard Amikacine 20 mg 1 kg 1 1IVL 30 min en une injection 2j
Appendicite
• tnflammatoire Amox + clav 50 mg/kg préop Dose
unique
• atguë OL Amox + clav 50 mg/kg préop puis 35 mg/kg/8 h 1j
/
gangréneuse (max 100 mg/kg/j }
om
• perforation appliquer protocole péritonite
.c
Du abcès
e
in
ANTIBIOPROPHYLAXIE
de
...... 629
PARTICULARITÉS PHYSIOLOGIQUES
DE L'ENFANT
RESPIRATION -----------------~
• Compliance pulmonaire réduite associée à une compliance thoracique éle-
vée chez le nouveau né et le nourrisson :
- Risque de collapsus inspiratoire des voies aériennes en VS.
- Volurlle de fermeture élevé.
- Auto PEP 2-3 cmH 20 (frein glottique) chez le nourrisson et le petit enfant
pour maintenir la CRF.
~>PEP à introduire dès le début de l'induction inhalatoire.
• Pressions d'insufflation élevées chez le prématuré, le nouveau-né et le
nourrisson (petit diamètre des voies aériennes).
• Espace mort -1/3 du Vt (2-3 ml/kg quel que soit l'âge) =réduire+++
espace mort secondaire au masque, filtre et circuit de ventilation.
• Ventilation alvéolaire 0/A) élevée chez le nourrisson et le jeune enfant
(besoins en oxygène accrus, besoins métaboliques importants) avec une
augmentation de la FR inversement proportionnelle à l'âge et stabilité du Vt
/
à 7-8 ml/kg quel que soit l'âge (VA= 120-130 ml/kg/min chez le nouveau-
m
né et le nourrisson vs 60 ml/kg/min chez l'adulte).
• co
CRF réduite =réserves en 0 2 faibles, VA/CRF = 5 chez le nourrisson (vs
.
ne
1 ,4 chez l'adulte)
• Travail respiratoire augmenté =fatigabilité importante. Ventilation assistée
i
ec
• Plus l'enfant est petit , plus la stimulation pharyngée peut entraîner une
de
apnée obstructive.
• Respiration nasale préférentielle jusqu'à l'âge de 2-3 mois (sonde oro-
or
gastrique< 3 mois)
es
FONCTION CARDIOVASCULAIRE _ _ _ _ _ __ __ _
.tr
630
RÉPARTITION DES LIQUIDES DANS L'ORGANISME _ _ __
Liquide
35% 43% 39% 31% 30%
Intracellulaire
Liquide
50% 34% 31 % 26% 20%
extracellulaire
BIOLOGIE DE L'ENFANT
Le nouveau-né est hypoprotidémique (hypoalbuminémie) ce qui entraîne
pour la plupart des agents anesthésiques, une fraction libre importante. Sa
réserve glucidique est basse (d'où la nécessité d'une durée de jeûne courie).
11 existe une tendance à l'hypocalcémie chez le nouveau-né due à une fonc-
tiOn parathyroïdienne immature et à des stocks en Vit D faibles.
HÉMOSTASE DE L'ENFANT _ _ _ _ __ __ _ _ _ __
Tous les facteurs vitamine K dépendants sont abaissés à la naissance (prot
C, IX, X, VIl, Il). Ceci est dû à l'immaturité des synthèses hépatiques et à un
/
déficit en vitamine K. Les enfants nourris au sein ont un déficit en vitamine K
om
(le lait maternel ne contenant pas de vitamine K). Le TCA peut être considéré
.c
comme normal si le rapport malade/ témoin est inférieur à 1,2.
e
(NB : les sérums témoins sont souvent des sérums adultes ce qui explique
in
Cit en AT-Il l, protéine Cet S), l'autre à la puberté. Ces risques sont augmentés
es
Ces valeurs sont données à titre indicatif, il faut bien évidemment prendre en
w
N-né
:
à 1 an 4ans 12ans
ht
GR
5à6 3,8 à 4,2 3,9 à 4,5 4,5 à5 4,5 à5 5
(10 6 mm·3)
Hb (g/dl) 16 à 21 11 à 12 10 à 13 12 à 13 14 15,5
Ht% 45à65 35 36 38 40 40 à 50
GB
'15 à 20 7 à 12 6 à 10 6à9 5 à 10 5 à 10
(103 mm-3)
NB : entre l'âge de 1 mois et 6 ans, la formule sanguine est lymphocytaire.
631
ANCIEN PRÉMATURÉ
DANS LA PREMIÈRE ANNÉE DE VIE
La prématurité se définit comme une naissance à un terme < 37 SA.
L'âge post-conceptionnel (APC) = terme+ nombre de semaines de vie extra-
utérine.
Cette population d'enfants est exposée à un risque de morbidité respiratoire
plus importante.
La majorité des indications opératoires concernent la cure de hernie ingui-
nale.
APNÉES __________________ ._____________________
• FOR de survenue d'apnées après AG :
- Jeune âge gestationnel (risque inversement proportionnel à l'âge gesta-
tionnel).
- Anémie < 10 g/dl.
-Survenue d'apnées dans la période préopératoire récente.
• Privilégier les techniques d'anesthésie locorégionale pure (sans prémédi-
cation et sans anesthésie générale de complément) comme la rachianes-
thésie pour la chirurgie sous ombilicale.
/
m
• Imposant dans les cas où l'anesthésie générale est incontournable, une
de bloc, si AG.
de
ment herniaire reste faible (collet large) et après le terme corrigé de 45 SA,
w
DYSPLASIE BRONCHO-PULMONAIRE - - -- - -- -
ht
632
ANESTHÉSIE D'UN ENFANT
DRÉPANOCYTAIRE HOMOZYGOTE
ÉVALUATION PRÉ-ANESTHÉSIQUE _ _ __ _ _ _ _ __
La drépanocytose se caractérise par une anomalie de la polymérisation de
l'hémoglobine et surtout par une vascu1arite chronique responsable d'une
atteinte polyviscérale (rein, poumon, foie, cerveau) à évaluer en préopératoire.
La prise en charge transfusionnelle préopératoire sera adaptée à chaque
patient et dépendra de 2 paramètres:
1. Le risque patient: les antécédents d 'AVC, de syndrome thoracique aigu
et les anomalies du Doppler transcrânien sont considérés comme des
facteurs prédictifs de complications postopératoires.
2. Le risque chirurgical :
• Risque faible :
- ORL (adénoïdectomie, yoyo), stomatologie, chirurgie cutanée, ophtalmo-
logie, chirurgie distale, hernies inguinale, ombilicale.
• Risque moyen :
- Amygdales, chirurgie génito-urinaire, chirurgie intra-abdominale, chirur-
gie orthopédique.
/
• Risque élevé:
om
- Neurochirurgie, chirurgie thoracique, chirurgie cardiovasculaire.
.c
BILAN PRÉOPÉRATOIRE _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ __
e
in
tologue pour les chirurgies à risque moyen et élevé. Elle vise à abaisser la
de
avant l'intervention.
w
633
•
CATHÉTER CENTRAL ------
INDICATIONS MAJEURES - -- - - - - - - -- -
Nutrition parentérale, util i sa~ion d 'inotropes, antibiothérapie prolongée, médi-
caments veinotoxiques, traitements substitutifs.
QUELS CATHÉTERS?
Nouveau né 5-10 kg > 10 kg
KTC d ouble voie 3 -4 F, 8 cm 4 F, Sem 5 F, 13 cm : 8 F, 20 cm pour poids > 30_!<g
Cathéter à manchon 2,7 F 4,2 F 4,2 F entre 10-20 kg: 6,5 F pour
poids> 20 kg
PICC Line KTEC 3F 4 F entre 10 -30 kg ; 5 F pour poids > 30 ~
• NB le choix de la taille des PICC Line dépend en premier lieu de la taille du
vaisseau dans lequel ils aoivent être insérés.
• Une durée prolongée de cathétérisme veineux central (> 1 semaine) doit
conduire à la mise en place d 'un cathéter tunnelisé. L'indication d 'un cathéter
à manchon est retenue pour des durées de cathétérisme > à 3-4 semaines.
• L'ablation d'un cathéter à manchon nécessite une AG
• Le cathéter épicutanéo-cave (KTEC) est le choix de première intention chez
/
le nouveau-né et le prématuré.
m
MISE EN PLACE - - - - -- - - - -- - - -- -
co
• Une bonne sédation, voire une anesthésie générale, est un préalable indis-
.
ne
pensable. A partir de 8-10 ans anesthésie locale éventuellement possible.
i
• Quelle que soit la voie d'abord, la ponction se fait par voie échoguidée, en
ed
rotation de la tête pour lequel la veine jugulaire est positionnée le plus laté-
://
• Asepsie chirurgicale.
ht
Veine jugulaire
interne droite
634
veine sous clavière (en général gauche)
• Billot longitudinal sous la colonne vertébrale.
• Bras étendus le long du corps (tirés doucement par un aide).
• Privilég•er l'abord sus claviculaire échoguidé.
voie d 'abord sus claviculaire
• Ponction au 1/ 3 moyen de la clavicule, sur la ligne mamelonaire, en s'ap-
puyant sur son bord supérieur.
• Direction oblique en dedans, légèrement en arrière et en bas avec un angle
de 15° par rapport à l'horizontale. La veine est ponctionnée après une
progression de 1 à 2 cm.
• Le risque de fausse route est moindre par cette voie, surtout chez le bébé
ou le nourrisson.
• Ponction échoguidée possible+++
Voie d'abord sous claviculaire
• Ponction à l'union 1/3 interne et 1/ 3 moyen de la clavicule.
• Enroulement sous la clavicule.
• Direction oblique en haut, en dedans et en arrière avec un angle de 30° par
rapport à la peau, vers l'angle sterno costal, en visant la partie médiane du
creux sus sternal.
• Dès l'obtention d'un reflux franc, demander à un aide d'appuyer sur la
jugulaire interne homolatérale dans le triangle de Sédillot afin d 'interdire la
/
fausse route vers le territoire céphalique. om
11. Attention aux essais répétés car le dôme pleural est proche.
e.c
Veine fémorale
in
guide.
w
w
Artère fémorale
: //w
tp
ht
MATÉRIEL _ __
Cathéter Argyl® N°5 purgé avec du G5 %, robinet à trois voies fermé et vissé
à son extrémité proximale.
MISE EN PLACE _
Désinfection large de l'ombilic, section du cordon ~ 1 crn de sa base, le
cathéter est ensuite enfoncé dans la veine.
UTILISATION - - - - - - - - - - - - - - -- -
• S'il existe un reflux franc, il est fixé solidement avec un fil prenant la peau
de l'ombilic puis la perfusion est branchée.
• En l'absence de reflux, aucune injection ne doit être faite.
RISQUES _ _ _ _ _ _ _ _________ _ _ ______
• Infection, embolie gazeuse ou cruorique, anémie aiguë si déconnexion du
cathéter. Ne pas le garder plus de 36 heures (risque de thrombose portale).
/
SURVEILLANCE ___ - - - - - - - - - - - - - - -- -
m
• Contrôle radiologique thoraco-abdominal indispensable pour vérifier qu'il
co
s'agit bien d'un cathétérisme de la veine ombilicale (le cathéter se projette
.
ne
à droite du rachis et a un trajet céphalique, sans boucle, à l'inverse de
ce qui est observé lors du cathétérisme de l'artère ombilicale) . Radio de
i
ec
tique, risque de thrombose porte (ne pas laisser en place plus de 48 h).
• Dans l'urgence laisser le cathéter à 5 cm à la peau chez le nouveau-né.
de
de la mise en place.
es
.tr
w
w
w
://
Cathéter artériel
tp
ombilical
ht
Cathéter veineux
ombilical
636
PERFUSIONINTRA-OSSEUSE
Technique de sauvetage permettant un accès au réseau veineux sinusoïdal
1ntramédullaire qui se draine par les veines corticales jusqu'au réseau sanguin
/
om
• L'aiguille est dirigée soit perpendiculairement, soit légèrement oblique dans
le sens opposé au cartilage de conjugaison (vers le bas).
.c
• Test d'aspiration : reflux franc (sauf collapsus majeur, arrêt cardiaque), suivi
e
in
• Attention à la fixation
ed
au dispositif.
.tr
genou.
w
• La voie d'abord intra-osseuse (10) est enlevée dès qu'une voie périphé-
rique ou centrale est disponible (utilisation < 24 heures).
BÉNÉFICES - - - - - - - - - -- - -- - - -
• Facilité et rapidité de la mise en œuvre de la technique.
• Cinétique d'une injection 10 équivalente à celle d'une IVD.
• Perfusion de tous les types de solutés et injections des agents de réanima-
tion et d'anesthésie.
• Débit maximum de perfusion : 10 à 25 ml/min soit 600 à 1500 ml/h .
INCONVÉNIENTS - - - -- - - -- -- - - - -
• Ne jamais réaliser 2 tentatives dans le
même os car extravasation par le 1er
point de ponction.
• Déplacement secondaire de l'aiguille.
• Risque d'ostéomyélite (si utilisation >
24 heures).
• Lésion du cartilage de conjugaison
(théorique).
• Embolie graisseuse (théorique).
• Fractures. Ponction intra-osseuse
637
ÉQUIPEMENT EN PÉDIATRIE
Il faut toujours adapter l'équipement à la taille de l'enfant, donc avoir à disp0 _
sition une gamme étendue de matériel.
PRÉVENTION DE L'HYPOTHERMIE - - - - - - - -- -
Intérêt
• Hypothermie modérée (To > 34 °C}: peu de retentissement.
• Hypothermie plus profonde: effets délétères (respiratoires, cardia-vascu-
laires, hémostatiques, pharmacocinétiques et infectieux).
• L'hypothermie doit être prévenue avant l'induction de l'anesthésie par un
réchauffement externe.
Moyens
• Température de la salle recommandée à 25°C pour le nouveau-né et le
nourrisson, 21 oc pour 1'enfant.
• Réchauffement par air pulsé: le plus performant. Pour les enfants de moins
de 10 kg, poser l'enfant directement sur la couverture à air pulsé.
• Couvrir l'enfant au mieux avec le film transparent fourni avec les couver-
tures à air pulsé.
MATÉRIEL DE SÉCURITÉ - - -- -- - - -- - --
/
m
Circuit d'aspiration
co
• Taille sonde aspiration (en French) = 2 X taille sonde d'intubation (en mm).
.
ne
Sonde gastrique en fonction de l'âge
• Il faut mesurer la longueur (distance nez-ombilic).
i
ec
Nouveau-né 8
or
Nourrisson < 10 kg 8
es
Enfant 10 à 25 kg 10
.tr
w
Enfant > 25 kg 12 à 14
w
DÉFIBRILLATEUR
w
://
• 4 joules/kg.
tp
EQUIPEMENT DE VENTILATION - - - -- - - - -- -
ht
..... 638
turé. Ne gonfler le ballonnet qu 'en cas de fuites (monitorage des pressions
du ballonnet++).
Choix d'un circuit d'anesthésie pour l'induction inhalatoire
• Le circuit machine peut être utilisé pour l'induction y compris chez l'enfant
de moins de 1 an.
• Les circuits accessoires avec ré inhalation (Mapleson C et D) nécessitent
des débits de gaz frais élevés (2 à 3 fois le volume minute) pour limiter le
phénomène de ré inhalation.
Ballon réservoir selon le poids de l'enfant
Poids NN <10kg 10-20 kg 20-30 kg >30kg
Volume 0,51 0 ,71 1,2 1 21 2,7 à 3 1
Réglage du respirateur en pédiatrie
• Volume courant : 8-10 ml/ kg
• Fréquence respiratoire :
Age < 1 mois < 12 mois <4ans < 10 ans
FR (cycles/min) 30-50 25-30 20-25 18
• PEP: 4-5 cm d'H20
• En mode pression contrôle, ajustement du niveau de pression en visant
/
l'obtention d'un Vt à e-10 ml/kg om
• Aide inspiratoire:
.c
- A l'induction : dès la perte de conscience, titration du niveau d'aide pour
e
Il 639
ACCUEIL DU NOUVEAU-NÉ AU BLOC OPÉRATOIRE
NOTIONS À EXTRAIRE DU DOSSIER DE MATERNITÉ - - -
• Anamnèse de la grossesse et de l'accouchement (diabète, HTA, épilepsie
infection). '
• Echographie: dépistage de malformations fœtales (rénale, cardiaque ... ).
• Recherche d'une anamnèse infectieuse: température maternelle en début
du travail ~ 38 oc, durée rupture poche des eaux > 12 1, liquide amnio-
tique teinté.
• Terme et poids de naissance
• terme < 37 SA= prématuré, terme> 41 SA =postmature.
• Qualité de l'adaptation à la vie extra-utérine
• Souffrance fœtale aiguè: risque d'hypoglycémie, d'hypocalcémie, de
troubles de la coagulation, de perte de la capacité d'autorégulation de la
circulation cérébrale.
• Administration de Vitamine K1 en salle de naissance.
• Risque d'hypoglycémie en cas de retard de croissance intra-utérin, de dia-
bète gestationnel, de prématurité.
• Conclusions du premier examen pédiatrique.
/
EN SALLE D'OPÉRATION - - - - - - - - - -- - -
m
co
Lutte contre la déperdition thermique (cf. Equipement en pédiatrie)
• Installer l'enfant sur un matelas soufflant à air chaud .
.
ne
• Bonnet en «jersey,, pour diminuer la déperdition thermique (tête = 20 % de
i
la surface corporelle).
ec
Monitorage standard
ed
membre supérieur droit, capteur sous ductal au niveau d'un des membres
de
Le respirateur
es
• Préréglages :
w
/
• 1 P.
est d'at..tant plus fiable en distal (< 4 mmHg). om
• Effet de la fréquence respiratoire:
e.c
- si< 30 cycles/min, peu important.
in
MONITORAGE CARDIOVASCULAIRE - - - - - - - --
ed
PANI est assurée par des moniteurs automatiques utilisant des méthodes
es
férence du bras).
w
641
Evolution des variables hémodynamiques en fonction de l'âge.
Hypotension
• PAS < 70 mm Hg + 2 x âge (années).
Monitorage de la volémie
/
Pression veineuse centrale
m
Ne permet pas de prédire l'efficacité de la réponse à l'expansion volémique.
co
Analyse des variations respiratoires de pression pulsée
.
ne
• Indice non validé chez l'enfant. L'utilisation d'un seuil similaire au seuil pré-
conisé chez l'adulte ne permet pas de prédire l'efficacité de la réponse à
i
ec
dire l'efficacité d'une expansion volémique pour un seuil déterm iné à 12%
or
Hypnotiques
/
Propofol
om
.c
Induction Pas 5 2à5
e
Etomidate Pas
lnductiorJ Pas
d'AMM 0,2 à 0,4
m
d'.A.MM
de
av. 2 ans
or
Kétamine
es
- IV 2 3à4 3
-lM ou IR
.tr
5 5 à 10 10
Ne pas oublier midazolam
w
w
+ atropine
//w
PO 0,5 0,5
ht
Réinjection Dose
Rée~
Délai 95 '5
ED95 (mg/ kg) induction du .....:~\
Curares d'action
(mg/kg) fréquence pour lOT
(s) a.,_; .
entretien (= 2 ED95) dose iGit
(min)
0,1 à0,2 -
20 à40 min
Atracurium 0,25 0,5 90 à 150 60à90
peri: 0.3 à
0,6 mg/kg/h
0,03/20 min
-
Cisatracrium 0,05 peri: 0,06 à 0,15 90 à 180 30à60
0, 12 mg/kg/h
0, 15/30 min
Rocuronium 0,3 peri: 0,3 à 0,6 45 à80 60à90
/
m
0,6 mg/kg/h
. co
ne
N-né à 1 mois 1 mois à 3 ans 3 ans à pubertt
i
Succinylcholine IV 2 2 Î
lsuccinylcholine lM 5 5 1
m
de
or
LES MORPHINIQUES_ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ __
es
j.lg/ kg ampoutti"
w
:.
w
Morphine 1 - - - 10 mg/ml
://
1 ml
500 ~g/ml
tp
Alfentanil 20 20 à25 5 10 à 50
10ml
ht
2ml
Sufentanil 1000 0,2 à 1 0,1 à 0,5 0,5à2 5 ~g/ml
(5 à 10 10 ml
en chirurgie 2ml
cardiaque)
Rémifentanil 500 0,5 à 2 en - 0,1 à Flacon 1 mg,
30s 0.3 ~g/kg/min 2mg
5mg
644
DILUTIONS
Présentation s3kg < 10kg ii!: 10kg
Thiopental Flacon à 0,5 g 5 mg/ml 10 mg/ml 25 m/rnl
ou 1 g (0,5 %) (1 %) (2 ,5 %)
Propofol amp. de 20 ml
dilution possible dans (200 mg)
du glucosé 5 % Seringues de NR 5 mg/ml 10 mg/ ml
50 ml (500 mg et
1000 mg)
Etomidate amp. de 10 ml
(20 mg)
NR NR 2 mg/rrl
/
amp. de G ml
(50 mg)
om
.c
Rocuronium ampde 5 ml
e
in
(50 mg)
NR 1 mg/ml 5 mg/ ml
ec
amp de 10 ml
ed
(100 mg)
m
(4 mg)
or
1 (100 mg)
.tr
Sufentanil amp. de 10 ml
0, 1 j.Jg/ml 0,5 IJ9/1111 1 IJ!:J/1 Ill
w
(50 1-Jg)
w
Atropine amp de 1 ml
//w
645
INTUBATION TRACHÉALE
INDICATIONS - - -- - -- - - - - - - -- -
Très larges, ce d'autant que l'enfant est petit et que l'incision est sus-ombi-
---
licale.
MATÉRIEL
• Sonde d'intubation (SI) en PVC avec œillet de Murphy.
• Ballonnet à partir du no 3. Au cours de la ventilation contrôlée, la pression
du ballonnet sera vérifiée et adaptée à la disparition de la fuite sur la spi-
rométrie inspiratoire en utilisant un manomètre (attention si utilisation du
N20), pression inférieure à 20 cm d'eau.
• La taille de la SI est adaptée au poids et/ou l'âge de l'enfant.
2 formules possibles:
Age + 3 5 ou Poids + 3 = numéro de la sonde
4 ' 10
• La fixation de la sonde sera soigneuse au niveau du maxillaire supérieur, au
mieux par la classique «moustache,,. Repère à la commissure labiale: taille
de la SI X3.
• Voie nasotrachéale exceptionnelle: ventilation assistée postopératoire pré-
/
m
vue chez le nouveau-né et le notJrrisson, i nstt=~ll t=~t i on en DV chez le petit
nourrisson ou certaines chirurgies endobuccales.
. co
PLATEAU D'INTUBATION _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
ne
si poids> 6 kg.
no 2 entre 2 et 8 ans.
de
au-delà de 8 ans.
or
• Prévoir une taille > et une taille < à proximité en plus de la SI choisie.
.tr
GESTION DE L'INTUBATION
w
IVD
ht
646
Algorithme d'intubation difficile prévue
Aide prév~.;e
Induction inhalatoire sévoflurane Fi02 100 %
'NP mise en place avant l'induction
t 1
Ventilation au masque efficace
...
~···· ·
Fibroscopie + ~~ ..
Fastrach > 30 kg ~ Reveil
Réveil Fastrack > 30 kg
Abord trachéal
/
Algorithme d'intubation difficile non prévue
om
.c
La ventilation au masque facial est prioritaire
Anesthésie profonde
e
in
Appel à l'aide
ed
Chariot
m
t
de
Laryngoscopie 2 essais
or
mandrin de Cook™
~----------~~~r-----------~
es
Echec~
.tr
Succès 1 1
~+ .J,.: .. ·'
w
. ..
w
Glottiscopes · · · :-.,... ML
://w
tp
ht
Algorithme d'oxygénation
ML Oxygénation
Fastrack > 30 kg
•• )r transtrachéale
Intubation
fi.47
DISPOSITIFS SUPRA-GLOTTIQUES
CHEZ L'ENFANT
INDICATIONS - - - -- -- - - - - -- ---
• Toutes celles de maintien de l'airway à l'aide d'un masque facial.
• Ventilation contrôlée dans la chirurgie sous ombilicale ou périphérique.
CONTRE-INDICATIONS _ _ _ _ _____ __ __
• Enfant non à jeun.
• RGO
-
INCONVÉNIENTS - - -- - -- - - - - - -- - -
• Risque de déplacement lors des changements de position .
Masque laryngé
Taille Poids de Sonde trachéale
l'enfant (kg) (Dl, mm)
1 <7 3,5
1,5 7à12 4
/
m
2 12 à 20 4,5
2.5
3
20 à 30
30 à 70
5,5
6
co
.
ne
4 > 70 6,5
i
ec
L' introduction doit être guidée avec les doigts glissés à la base du tube
renforcé.
m
• Introduire le masque laryngé tel qu'il est conditionné dans son emballage
de
pharyngées postopératoires+++.
w
1-GEL™
://
/
3. Compensation des pertes chirurgicales om
• Hyperthermie: + 1 ml/kg par heure et par degré> 37 oc.
e.c
• Selon le type de traumatisme chirurgical :
in
- Mineur: 2 ml/kg/h.
ec
- Modéré: 4 à 6 ml/kg/ h.
ed
- Majeur: 6 à 10 ml/kg/h .
._ Il faut parfois majorer considérablement ces apports. Par exemple,
m
de
4. En pratique
es
• Le soluté utilisé est du Ringer lactate faiblement glucosé, type 866 (cf.
ht
Principaux solutés)
• Cas particulier des nouveaux nés et des prématurés : les besoins de bases
sont compensés avec un soluté glucosé à 10 % contenant des électro-
lytes (type compensai 15 G10), les pertes chirurgicales sont en revanche
compensées avec du ringer lactate faiblement glucosé. A la naissance les
apports de base horaires sont de 2 ml/kg/h (surveiller la glycémie capil -
laire).
SOLUTÉS POUR EXPANSION VOLÉMIQUE _ _ __ __ _
• Macromolécules
- Gélatine: 10 à 20 ml/ kg IVL 20-30 min (réactions anaphylactoïdes : 1/800
à 1/1200).
- Hydroxyéthylamidons: 30 ml/kg/j (à utiliser avec prudence s' il existe des
troubles de l'hémostase), non recommandés chez le nouveau-né.
• Cristalloïdes : sérum salé isotonique 10 à 20 ml/ kg IVL 20-30 min.
QUELQUES DONNÉES CHIFFRÉES _ _ _ __ __ _ _
• La volémie varie de 95 ml/kg chez le prématuré à 70 ml/kg chez l'adolescent.
• 10 petites compresses blanches pèsent 50 g .
• 4 champs blancs pèsent 100 g.
649
APPORTS POSTOPÉRATOIRES ---------~
• Prévention de l'encéphalopathie hyponatrémique (hyper ADH). Proscri
les solutés très hypotoniques comme le plasmalyte P4G5. re
• Si reprise des boissons possible en postopératoire immédiat, obturer 1
voie veineuse périphérique a
• Si absence de reprise des boissons possible, perfuser un soluté glucosé à
5 % enrichi en sel (NaCI 5 à 6 g/1), en appliquant la règle des 4-2-1.
• En cas de repos digestif sur plusieurs jours, surveillance régulière de la
natrémie pour adapter la prescription des apports IV.
/
m
. co
ne
Equivalents Ringer Plasmalyte Compensai
i
Glucose 100
ed
m
de
0, 134 0,32
or
1 1 2
es
0,5
.tr
2
w
w
w
• < 7 ans: 866 =Ring er lactate + glucose 0,9 % (= 500 ml de Ringer lactate
tp
+ 17 ml de G30 %)
ht
650
TRANSFUSION CHEZ L'ENFANT
Le volume sanguin total (VSl) estimé est de:
• 95 ml/kg chez le prématuré, 90 ml/kg chez le nouveau-né.
• 80 mli kg chez le nourrisson, 70 à 75 ml/kg chez l'adolescent.
QUAND TRANSFUSER?
Un acte transfusionnel quel qu'il soit est toujours le résultat d'une réflexion
pesant les avantages et les inconvénients d'un tel geste.
Culots globulaires
Un hématocrite à 25% est habituellement considéré comme acceptable (en
fait cela varie avec l'âge, la pathologie et le caractère actif du saignement).
• Nouveau-né, on tolère 30 % d'hématocrite (Ht) et!ou 10 g/ 100 ml d'hémo-
globine (Hb). Ces chiffres sont à réviser à la hausse s'il existe une affection
sous-jacente hypoxémiante.
• Nourrisson âgé de 3 mois, on tolère 25 % d'Ht et!ou 8 g/1 00 ml d'Hb.
• Enfant porteur d'une cardiopathie cyanogène, on tolère 35% d'Ht et/ou
12 g/100 ml d'Hb.
• Intérêt du monitorage au bloc opératoire du taux d'hémoglobine en cas de
chirurgie hémorragique: HémoCue®.
Plaquettes
/
om
• Pour tout geste effractif ou chirurgie: seuil transfusionnel à 50 x 109/1
.c
• Neurochirurgie ou chirurgie ophtalmologique de chambre postérieure:
e
PFC
ed
1/ 2 et 111.
w
2 g/1.
ht
651
Nouveau-né: culots globulaires conservés depuis moins de 5 jours
• Cela évite une hyperkaliémie et/ou un rebond hyperbilirubinémique si:
• Transfusion massive ou transfusion avant la 1 ère semaine de vie.
• Nouveau-né ictérique après 1 ère semaine de vie ou en détresse respiratoire
ou hyperkaliémique.
Nouveau-né polytransfusé
• Don adulte fractionné: division d'un don adulte pour 1 même nouveau-né.
• Recherche efficacité transfusionnelle optimale: adapter la posologie.
Cas particuliers des enfants en aplasie
• Transfusion avec des CG (ou plaquettaires) irradiés.
• Si enfant immunodéprimé, transfusion avec des culots globulaires CMV-.
QUEL VOLUME TRANSFUSER? ______________________
Culots globulaires
• ml de culot= 4 x (Hb souhaitée - Hb mesurée) x Poids (kg).
• Ou nouveau-né: 4 ml/kg de culot globulaire remontent le taux d'hémoglo-
bine de 1 g/ dl.
Plaquettes
• 1 U de CSP (Concentré Standard Plaquettes) pour 5 kg ce poids.
PFC
/
m
• î 0 éi 20 rnl/kg .
.co
i ne
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
...... 652
ARRÊT CARDIO-RESPIRATOIRE
CHEZ LE NOURRISSON ET L'ENFANT
Pour le 'louveau-né, cf. Réanimation du nouveau-né en salle de naissance) .
DIAGNOSTIC DE L'ACR
• Le constat d'un patient en apnée, cyanosé et non réactif suffit à porter le
diagnostic.
• La prise de pouls (huméral pour les enfants de moins de 1 an, carotidien
pour les enfants de plus d'un an) n'est pas nécessaire pour confirmer le
diagnostic et sa recherche ne doit pas retarder la réanimation (durée infé-
rieure à 10 secondes).
• Du fait de la fréquence de l'étiologie hypoxémique, faire 5 insufflations
manuelles au masque en 0 2 pur. En l'absence de reprise d'une ventilation
spontanée, débuter le MCE et intuber l'enfant.
MODALITÉS DU MASSAGE CARDIAQUE EXTERNE _ _ __
• Nourrisson : compression avec deux doigts placés transversalement à un
travers de doigt en dessous de la ligne joignant les deux mamelons. A
deux, une personne peut empaumer le thorax et effectuer le MCE avec les
deux pouces sur le sternum. Rythme 100/min.
• Enfant < 8 ans : compression effectuée à une ou deux mains à la partie
inférieure du sternum. Rythme 100/min.
/
om
• La dépression induite doit être d'un tiers du diamètre antéropostérieur du
thorax soit 4 cm chez un nourrisson ou 5 cm chez un enfant. La décom-
.c
pression doit être complète et les interruptions réduites au minimum.
e
in
PERFUSION ET REMPLISSAGE - -- -- - - -- - -
de
de 20 ml/kg).
w
4 J/kg quel que soit l'âge, au mieux avec un défibrillateur biphasique muni
//w
Asystolie
f
Adrénaline 10 1-Jg/kg IV ou Choc électrique 4 J/kg
100 1-JQ/kg IT
Si persistance après 3 CCC
amiodarone 5 mg/kg
/
m
tation + mouvement du ballon + mouvement du thorax.
TRAITEMENT _ __
i
ec
< 10 kg, 2, 5 mg pour les enfants entre 10 et 20 kg, 5 mg pour les enfants
es
> 20 kg
.tr
654
ANESTHÉSIE DE l'ENFANT ENRHUMÉ
• Morbidité respiratoire accrue en cas d'IVAS (infection des voies aériennes
supérieures) en cours ou dans les 2 semaines qui précèdent : laryngos-
pasme, bronchospasme, désaturation, atélectasie ...
• FOR associés: eczéma, hyper-réactivité bronchique (asthme symptoma-
tique au cours de l'année précédent le geste, asthme d'effort, pathologie
respiratoire chronique: bronchodysplasie pulmonaire, mucoviscidose ... ),
tabagisme passif
• Situation fréquente: un enfant peut présenter 8 à 10 épisodes de rt'ino-
pharyngite par an
• La solution n'est pas de reporter tous les enfants enrhumés
CRITÈRES DE REPORT D'UN ENFANT ENRHUMÉ _ _ _ __
• Température> 38 oc.
• Laryngite.
• Signes spastiques bronchiques.
• Rhinorhé purulente.
• Toux grasse.
• Liés au terrain et au contexte: âge< 1 an, co morbidité associée, chirurgie
nécessitant une lOT, degré d'urgence, reports antérieurs .. .
/
om
• Et de toute façon, en cuncertatiur1 avec l'équipe ctlirurgicale++
PRISE EN CHARGE ANESTHÉSIQUE _ _ _ _ _ __
e.c
l'induction: 1 ,25 mg pour les enfants > 10 kg, 2,5 mg pour les enfants
ec
• Pas de desflurane.
m
geste.
ht
655
CHOC ANAPHYLACTIQUE
La réaction d'hypersensibilité immédiate à médiation anticorps-dépendante
(type IgE) survient dans les minutes qui suivent l'exposition à l'allergène
(maximum 1 heure). L'anaphylaxie se définie comme la manifestation clinique
la plus grave d'une réaction d'hypersensibilité immédiate.
ÉPIDÉMIOLOGIE ET PRÉVENTION _ _
• Chez l'enfant, le latex est l'un des principaux agents responsables des
chocs anaphylactiques peropératoires (1/ 1 0000) alors que les curare~. à la
différence de l'adulte, sont moins souvent incriminés (1/80000).
• Facteur de risque de sensibilisation au latex: spina-bifida, répétition des
interventions (urogénitales), terrain atopique et exposition au latex pendant
la 1re année de vie.
• Les gants chirurgicaux restent actuellement la principale source de latex
dans le bloc opératoire.
• La prévention primaire a montré son efficacité avec le latex. Son application
permettrait de réduire considérablement le risque allergique en anesthésie
pédiatrique: concept «d'hôpital sans latex".
PATIENTS A RISQUE D'ANAPHYLAXIE PERANESTHÉSIQUE
/
m
NÉCESSITANT UN BILAN ALLERGOLOGIQUE _
co
• Patient ayant présenté des signes d'hypersensibilité immédiate en
.
ne
péri-opératoire sans diagnostic étiologique.
• Patient ayant présenté des signes d'hypersensibilité immédiate lors d'une
i
ec
muqueuses
Erythème ou urti-
.tr
caire généralisé,
w
1
œdème face ou
- - -
w
muqueuses
w
Tachycardie
://
Nausées Toux
2 1dem Hypotension (~PAS :2:
tp
Dyspnée
30 %)
ht
Tachycardie 1 bradycardie
Vomisse-
Bronchospasme Troubles du rythme
3 idem ments ±
Cyanose Hypotension
d1arrhée
( ~PAS :2: 50 %)
4 idem Idem Arrêt respiratoire Arrêt circulatoire
Les signes cutanés peuvent être absents ou retardés (que ques heures).
TRAITEMENT DU CHOC ANAPHYLACTIQUE
Appel à l'aide urgente
• Arrêt de l'injection du produit suspecté, oxygène pur.
• Information de l'équipe chirurgicale: abstention, simplification, accélération
ou arrêt du geste chirurgical.
• ADRÉNALINE IV: titration, toutes les 1 à 2 min et adaptée en fonction du
grade (cf. supra).
• Grade 1: pas d'adrénaline
• Grade Il et Ill: adrénaline 1 ~g/kg
• Grade IV: adrénaline: 10 ~g/kg + réanimation d'un arrêt cardiaque . .
Un relais par l'adrénaline en perfusion continue peut s'avérer nécessa1re ·
0,1 IJQ/kg/ min.
656
TRAITEMENTS COMPLÉMENTAIRES _ _
• Remplissage vasculaire: cristalloïdes isotoniques (1 0 à 30 ml/ kg) puis
macromolécules (1 0 ml/kg) en évitant les gélatines.
• En cas de bronchospasme rebelle à l'adrénaline, salbutamol IVSE: 0,5 à
5 ~g/kg/min.
• Corticoïdes IV: délai d'action retardé. Diminution des récurrences?
• Antihistaminiques: traitement de seconde ligne. Traitement de l'urticaire et
du prurit.
PRÉLÈVEMENTS À FAIRE - -- - -- -
• Dosage de la tryptase sérique et de l'histamine plasmatique destiné à
confirmer la réalité du choc anaphylactique.
• Recherche d'IgE spécifiques destinée à identifier l'agent causal.
• Intérêt d'un «KIT choc anaphylactique» préparé à l'avance: courriers, tubes ...
• Prélèvements sanguins à réaliser dès que la situation clinique est maîtrisée.
Le dosage d'histamine et de tryptase doit être réalisé dans l'heure qui suit
le début des signes. Les tubes doivent être transmis au laboratoire dans les
deux heures.
• En cas d'impossibilité, ils peuvent êt'e conservés dans le réfrigérateur à
+4 oc pendant 12 h au maximum.
• Les tests cutanés seront réalisés après un délai de 6 semaines.
/
CONDUITE À TENIR APRÈS LE TRAITEMENT INITIAL _ _ om
.c
• Surveillance pendant 24 h après le début des symptômes (récidives pos-
e
sibles).
in
DÉCLARATION - - - - - - -- --
de
657
HYPERTHERMIE MALIGNE
• Maladie génétique.
• Incidence: 1/15000 chez l'enfant vs 1/ 15000-1 /50000 chez l'adulte.
FACTEURS DÉCLENCHANTS _ __ _
Administration d'agents halogénés et/ou de succinylcholine chez des
patients à risque.
TERRAINS À RISQUE _
• ATCD familiaux ou personnels d'hyperthermie maligne (HM).
• Pathologies neuro-musculaires à risque d'HM:
- Myopathies congénitales : Central core disease et le syndrome de King-
Denborough sont les 2 seules myopathies dont l'association est prouvée
avec le risque d'HM.
• Autres pathologies neuro-musculaires :
- Dystrophie musculaire progressive (maladie de Duchenne ou de Becker)
risque de rhabdomyolyse avec hyperkaliémie sans crise hypercatabo-
lique contre indiquant l'utilisation succinylcholine et d'halogénés.
- Myotonies (notamment dystrophie myotonique ou maladie de Steinert) :
crises d 'hypermétabolisme décrites sans lien démontré avec l'HM. Contre-
/
indication à la succinylcholine = risque de déclenchement de la myotonie.
m
- Myopathies mélctt.>oliques : pas de risque
co
• En cas de doute, consulter sites web spécialisés : http://www.orpha.net/
.
ne
consor/cgi-bin/index.php?lng=FR
PRÉVENTION CHEZ LES PATIENTS À RISQUE CONNUS _ _ _
i
ec
PRÉSENTATION CLINIQUE
es
postopératoire).
ht
TRAITEMENT DE LA CRISE_ _ __ _ __ _ __ _ __
A APPELER DE L'AIDE
• Interrompre immédiatement l'administration d'halogénés.
• Changer les tuyaux, la chaux sodée, retirer l'évaporateur.
• Hyperventiler sous Fi02 100 % avec un débit de gaz frais élevé (10 1/min)
• Administrer 2,5 mg/kg de dantrolène puis 1 mg/ kg/5 min jusqu'à controle
des signes d'HM (maximum 10 mg/kg).
Le dantrolène (20 mg+ 3 g de mannitol/flacon) se dilue dans 60 ml d'eau distillée
stérile. Agiter vigoureusement le mélange car le dantrolène est peu soluble.
• Refroidir le patient (lavage gastrique, vésical, voire du site opératoire au
sérum salé isotonique glacé (sauf si abord thoracique = risque ACR).
• Corriger l'acidose par du NaHC03 42 %o : 1-2 ml/kg .
• Traitement de l'hyperkaliémie: (cf. Hyperkalièmie).
• Maintenir la normovolémie.
• En postopératoire, transfert en réanimation.
-Poursuite du dantrolène à la dose de 1 mg/kg/6 h jusqu'à normalisation
clinique et biologique.
-Surveillance, CPK. GDS. fonction rénale , kaliémie+. Calcémie.
• A distance. adresser le patient et sa famille au centre référent.
658
ANESTHÉSIQUES LOCAUX
POSOLOGIES DES AL EN INJECTION UNIQUE
/
la bupivacaïne pour une durée d'analgésie équivalente. om
.c
POSOLOGIES DES AL EN PÉRIDURAL _ _ _ _ _ _ __ _
e
in
sion continue s
es
nécessaire
.tr
1 mg/ml
> 6 mois
ht
659
ANESTHÉSIE CAUDALE
INDICATIONS _ _
-- - - --
• Analgésie péri-opératoire de la chirurgie portant sur les métamères corn ~
pris entre 0 10 et 85 chez les enfants$ 20 kg.
• Hypospadias, reflux vésico-rénal, pyéloplastie, chirurgie de la région ingui~
nale, chirurgie ana-rectale.
• Attention, les blocs périphériques notamment les blocs par diffusion sont
tout aussi efficaces pour la chirurgie unilatérale de la région inguinale, la
chirurgie des membres inférieurs en particulier unilatérale, la fixation testi ~
culaire, la cure d 'ectopie testiculaire
CONTRE-INDICATIONS _ _ - - - - - -- - -- -
• Trouble de l'hémostase congénital ou acquis.
• Infection cutanée de la région sacrée (l'érythème fessier n'est pas une
contre-indication) ou infection générale (septicémie).
• Malformations sacrées (association fréquente à des insertions basses du
sac durai, échographie médullaire nécessaire), ''touffe de poils», fossette
en regard du hiatus sacré.
• Maladies neurologiques évolutives.
/
m
• Hypovol8mie,
• Refus de l'enfant ou des parents. . co
ne
PRÉCAUTIONS _ _ _ _ _ _ - - - - -- - - --
i
TECHNIQUE - - - - - - - - - - - - - - -- -
ed
Installation
m
tus sacré (HS) qui forme le 3 ème angle d 'un triangle équilatéml.
w
w
w
://
tp
ht
EIPS
Anesthésie caudale. Repères osseux
Technique
• Piquer la peau à 45° avec une aiguille 22 ou 25 G, de 5 cm de longueur.
graduée, à biseau court, avec un mandrin et une embase transparente.
• Avancer doucement jusqu'au contact osseux (ressaut lors du franchisse-
ment de la membrane sacra-coccygienne).
• Retirer l'aiguille de 1 mm et cathétériser le canal sacré sur < 1 cm (risque
de brèche d urale, le cul-de-sac durai se projette en 8 4 à la naissance, 8 2
à partir de 1 an) en abaissant l'aiguille sur le plan sacré pour faire un angle
de 15-20°
• L'aspiration douce ne doit ramener ni sang ni LCR.
660
• L' injection de la solution d'anesthésique local doit être lente, fractionnée,
avec des tests d'aspiration répétés. L'injection doit être facile, en surveillant
l'absence de diffusion sous-cutanée .
• L' injection d'une dose test adrénalinée (adrénaline 0 ,5 1-Jg/kg soit 1 ml pour
10 kg d'une solution adrénalinée au 1/20000Qè) est débattue. Elle n'a de
valeur que si elle est positive. L'injection IV sera détectée par une modifica-
tion immédiate du segment ST (= ondes T amples et pointues), associée
éventuellement à une tachycardie et une élévation de la PA.
• Ne pas mettre en place de cathéter pour analgésie continue postopératoire.
LES ANESTHÉSIQUES LOCAUX _ _
• Ropivacaïne 2 mg/ ml ou lévobupivacaïne 2,5 mg/ ml, maximum 2 mg/ kg.
• Réduction des doses de 20 % chez le nouveau-né (utiliser des concentra-
tions plus faibles pour privilégier le volume: lévobupivacaïne 1 ,25 mg/ml ou
ropivacaïne 1 mg/ ml)
• Association possible de clonidine après 6 mois (1 à 2 1-Jg/kg). L' injection IV
de clonidine (2 1-Jg/ kg) procure le même bénéfice.
Volume injecté: schéma d'armitage
• 0,5 ml/kg: pour les métamères sacrés.
• 1 ml/kg : pour les métamères lombaires.
• 1,25 mll kg: pour les métamères dorsaux inférieurs.
/
om
Il ne faut jamais dépasser la dose totale cle 2 mg/ kg. Pour des volurTles
supérieurs à 1 ml/kg, il est impératif d'utiliser des solutions moins concen-
.c
trées: lévobupivacaïne 1,25 mg/ ml ou ropivacaïne 1 mg/ ml.
e
in
INCIDENTS- ACCIDENTS _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ __
ec
A ATTENTION
.tr
w
661
ANESTHÉSIE PÉRIDURALE LOMBAIRE
INDICATIONS ---------------~
• Chirurgie dont le niveau supérieur d'analgésie ne dépasse pas 06 (analgé-
sie peret postopératoire continue) .
CONTRE-INDICATIONS - - - - - - - - - - - - --
• Trouble de l'hémostase congénital ou acquis.
• Infection cutanée région lombaire ou infection générale (septicémie).
• Malformations vertébrales ou maladies neurologiques évolutives,
hydrocéphalie et hypertension intracrânienne.
• Hypovolémie.
• Refus de l'enfant ou des parents.
TECHNIQUE _ __ _ - - - -- - - - - - - - --
• Une voie veineuse est toujours obligatoire.
La péridurale
• Matériel : aiguille de Tuohy avec cathéter approprié:
- < 10 kg: aiguille 20 G, 50 mm de long (cathéter 24 G)
- 10 à 20 kg: aiguille 19 G, 50 mm de long (cathéter 23 G)
/
m
- > 20 kg: aiguille 18 G, 50 à 100 mm de long (cathéter 20 G)
• Asepsie chirurgicale.
. co
• Enfant en décubitus latéral, cuisses très fléchies sur le thorax.
ne
• Repérer l'espace à ponctionner; au niveau lombaire: L4-L5, L3-L4, L2-L3
i
ec
662
- < 1 mois: 0,20 mg/kg/h
- < 6 mois: 0,30 mg/kg/h
- > 6 mois: 0,40 mg/kg/h
ADJUVANTS DES ANESTHÉSIQUES LOCAUX
• Morphine: non recommandée < 6 mo1s car risque accru de dépression
respiratoire. La dose utilisée est de 30 !Jg/kg. Une suNeillance pendant
24 h de la Sp02 et de la fréquence respiratoire après l'injection est obliga-
toire. Permet d'étendre le niveau supérieur.
• Sufentanil : non recommandé < 6 mois. La dose utilisée est de 0,2 IJg/kg/h.
Permet de réduire les concentrations d'AL.
• Clonidine: non recommandée < 6 mois. dose 1-2 IJg/kg.
A ATTENTION - - - - - - - - -- -- -
• En peropératoire, ne pas stimuler les zones non analgésiées.
• Ne pas garder les cathéters plus de 48 heures, chez le nourrisson < 6 mois.
• Ne pas administrer de morphiniques par voie systémique en cas d'admi-
nistration de morphiniques par voie péridurale.
• Pour ta chirurgie thoracique et la chirurgie sus-mésocolique du
grand enfant, privilégier l'abord thoracique (balance bénéfice/
risque++). Volume du bolus : 0,2-0,3 ml/ kg (maximum 8 ml) débit
continu : 0,1 à 0,2 mtlkg/h.
/
om
e .c
in
ec
ed
BLOOD PATCH
m
de
être associés.
//w
... 663
RACHIANESTHÉSIE
INDICATION
Chirurgie sous-ombilicale chez le nourrisson ancien prématuré (moins de
60 semaines d'âge post-conceptionnel).
CONTRE-INDICATIONS - - - - - - - -- - - - -
• Trouble de l'hémostase.
• lnfFK-:tion c:ut<mée rie lr1 rP.gion lomhr1ire ou générale (septicémie).
• Malformations vertébrales, hypertension intracrânienne,
• Hypovolémie.
• Maladies neurologiques évolutives.
TECHNIQUE __________________________________
• Bilan d'hémostase: TCA, TP, Plaquettes,
• Respecter les consignes de jeûne de cet âge, compenser le jeûne par voie
IV dès le début du jeûne
• Crème EMLA® sur le rachis lombaire 60 à 90 min avant la ponction.
• Pas de prémédication, pas d'anesthésie pour éviter le risque d 'apnées
postopératoires .
/
m
• Monitorage: Sp02 , PNI, scope.
• Voie veineuse systématique avant la ponction,
• Injection IVD d 'atropine 20 !Jg/kg.
. co
ne
• La rachianesthésie :
i
- Asepsie chirurgicale.
de
664
RACHIANESTHÉSIE MORPHINE
INDICATIONS _ __
, Chirurgie abdominale majeure.
• Chirurgie thoracique.
• Chirurgie de la scoliose.
CONTRE INDICATIONS
• Ce sont celles de toute anesthésie rachidienne (cf. Anesthésie péridurale
lombaire).
TECHNIQUE _ _ __
• Généralement faite sous anesthésie générale.
• Matériel de ponction: aiguille 25 G, pointe crayon, 50 mm.
• Abord lombaire standard (L4-L5 ou L5-S1 ).
• Morphine 5 à 10 IJg/kg (maximum 0,3 mg).
PARTICULARITÉS PÉDIATRIQUES _ _ __
• Durée d'efficacité dépendante de la dose et de l'âge (12 à 24 h) : d'autant
plus courte que l'enfant est jeune.
• Peu de données pédiatriques.
/
om
• Surveillance postthromopératoire en unité de surveillanGe Guntinue (mon -
tarage respiratoire++, risque d'apnées).
.c
• Relais par analgésie morphinique IV dès la réapparition de la douleur. La
e
• Diffusion facile des anesthésiques locaux le bng des gaines et des aponévroses.
• Respects impératifs de règles simples, garantissant la sécurité:
- Respect strict des indications et des contre indications.
- Localisation des nerfs ou des espaces par des moyens physiques indé-
pendants de la coopération de l'enfant (perte de résistance, neurostimu-
lation, échographie).
- Respect des posologies d'anesthésiques locaux en prenant en compte
les particularités physiologiques et pharmacologiques liées à l'âge.
- Injection lente des anesthésiques locaux avec tests d'aspiration répétés.
• Repérage en neurostimulation: seuil llllnimal de stimulation 0,5 mA ou
ponction échoguidée.
• Utiliser des aiguilles à biseau court pour la réalisation des blocs de diffusion.
• Anesthésiques locaux: ropivacaïne 2 mg/ml ou lévobupivacaïne 2,5 mg/ml.
• Volumes: maximum 0,5 ml/kg/site en respectant les doses maximales
d'AL (utiliser si nécessaire des solutions moins concentrées).
• Cathéter péri nerveux d'entretien: ropivacaïne 1 mg/ml ou lévobupivacaïne
1-1,25 mg/ml, débit 0,1 à 0,15 ml/kg/h.
665
BLOCS DE LA FACE
BLOC DU NERF SUPRA-ORBITAIRE, DU NERF INFRA-
ORBITAIRE ET DU NERF MENTONNIER ------~
• Ils permettent l'analgésie du visage.
• Utiles pour les parages de plaie.
• Technique: idem adulte.
• NB: ne jamais cathétériser les foramen.
• Anesthésiques locaux: ropivacaïne 2 mg/ ml ou lévobupivacaïne 2,5 mg/mJ
• Volume: 0,5 à 1 ml. ·
• Le bloc du nerf infra-orbitaire garantit une analgésie satisfaisante de la lèvre
supérieure et de la partie antérieure du palais, mais s'avère inefficace la
chirurgie portant sur le palais moyen postérieur, car les racines concernées
ont émergé en amont.
BLOC MAXILLAIRE SUPÉRIEUR PAR VOIE SUPRA-
ZYGOMATIQUE - - -- - - - - - - - -- ---
• Le bloc maxillaire par voie supra-zygomatique permet un blocage plus
proximal du nerf maxillaire dans la fosse ptérygo-maxillaire, après sa sortie
du trou grand rond et avant l'émergence des racines innervant le palais.
/
• Efficace pour l'analgésie postopératoire de la chirurgie de la fente labio-
m
palatine: les territoires concernés sont la lèvre supèrieure et l'ensemble du
palais. . co
ne
• Installation: enfant en décubitus dorsal, tête tournée du côté opposé au bloc
• Ponction avec une aiguille 25 G, à biseau court.
i
ec
• Le point de ponction est réalisé dans l'angle formé par l'arcade zygoma-
ed
5ml.
://
_ _ Point de ponction
Arcade zygomatique
666
BLOC PÉNIEN
INDICATION - - - - - - -
• Chirurgie superficielle et distale de la verge (plastie de prépuce, circoncision).
CONTRE-INDICATIONS _ _
• Troubles de l'hémostase.
• Verge en érection.
ANESTHÉSIQUE LOCAL
• Lévobupivaca'fne 2,5 mg/ ml
TECHNIQUE (POUR DROITIER) _ _ __ _ _ _ __
C'est l'anesthésie des nerfs dorsaux de la verge, branches terminales des
nerfs pudendaux.
• Enfant en décubitus dorsal. Prise d 'une voie veineuse périphérique. Asep-
sie chirurgicale.
• Repérer le milieu de la symphyse pubienne et placer l'extrémité de l'index
entre les deux corps caverneux, juste sous la symphyse, en refoulant la
verge vers le bas de manière à mettre en tension le fascia de Scarpa.
• Utiliser une aiguille fine de 23 G ou 25 G à biseau court montée sur une
/
seringue de 5 ml ou 10 ml contenant l'anesthésique local.
om
• Les ponctions s'effectuent de part et d'autre de l'index (à 5 mm de la ligne
.c
médiane de chaque côté) selon une direction perpendiculaire à la peau,
e
/
m
mt Jscles grand droit et oblique interne (dépression emre les 2 muscles),
. co
puis tracer une ligne horizontale entre la ligne blanche externe et l'ombilic,
les points de ponctions sont au milieu de ces lignes horizontales de part et
ne
d 'autre de l'ombilic. En cas de repérage difficile, on peut palper la surface
i
ec
• Introduire l'aiguille à 45° par rapport à l'horizontale et lui donner une direc-
m
l'autre côté.
.tr
COMPLICATIONS
://
TAP BLOCK
C'est le bloc des racines spinales de T6 à L1. Elles assurent l'innervation de
la paroi abdominale. Ces nerfs cheminent entre le muscle oblique interne et
le muscle transverse, sous un fascia. C'est un bloc de diffusion.
INDICATIONS - - - -- -- - - -- - - - --
Analgésie de la paroi abdominale, appendicectomie, réalisation ou fermeture
de colostomie, chirurgie de la région inguinale.
RÉALISATION (cf. TAP Black adulte, ALR) - - -- ----
• Anesthésique local: ropivacaïne 2 mg/ml ou lévobupivacaïne 2,5 mg/rnl
volume: 0,2-0,3 ml/kg 1 coté (maximum 20 ml, en volume total).
REMARQUES ______ __ _
• Le niveau de ponction d'un TAP black dépend de la chirurgie: une poncd
tian faite en regard de l'ombilic assure l'analgésie de TiO à L1. Un abor
sous costal permettra l'analgésie de la région sus-ombil cale.
• Des durées d'analgésies de 24 h sont décrites.
BLOCS ILIO-INGUINAL ET
ILIO-HYPOGASTRIQUE
Les nerfs lia-inguinal et ilia-hypogastrique sont des branches du plexus lom-
baire. Ils ont un trajet parallèle, sous l'aponévrose du muscle oblique externe
au niveau de l'épine iliaque antéro-supérieure (EIAS). Ils innervent la paroi
abdominale sous-ombilicale, le quart supéro-antérieur médial de la cuisse, la
partie supérieure du scrotum et la racine de la verge ou de la grande lèvre.
C'est un bloc de diffusion.
INDICATIONS _ _ _
• Chirurgie de la région inguinale, chirurgie de l'ectopie testiculaire en ass:::>-
ciation avec un bloc pudendal.
• Complément d'une rachianesthésie chez le prématuré.
CONTRE-INDICATIONS - - - -- -- - - - - - -
• Troubles de la coagulation.
• Refus des parents.
MATÉRIEL ET ANESTHÉSIQUE LOCAL _ _ _ _ __ __ _
• Matériel : aiguille 23 à 25 G, à biseau court.
• Anesthésique local :
- Lévotupivacaïne 2,5 mg/ml ou ropivacaïne 2 mg/ml, des solutions moins
/
om
concentrées sont préconisées chez le nouveau-né (lévul>uf..!ivacaïne
1,25 mg/ml ou ropivacaïne 1 mg/ml)
.c
- Volurre: 0,3-0,5 ml/kg/côté.
e
~------\--Epine du
pub1s
/
m
• Enf;:mt sous anesthésie générale, installé en position gynécologique (un
la ponction).
. co
aide assure le maintien des membres inférieurs dans cette position durant
ne
• Asepsie chirurgicale.
i
ec
de la tubérosité ischiatique.
m
COMPLICATION
w
w
Rachis
/sacré
Tubérosité
ischiatique
Nerf
pudendal
/
=-~«>3<t> • Le nerf musculo-cutané est bloqué au retrait de l'aiguille (1 à
om
o_ CQ)I\)
:::SI\)>< X 2 ml). Faible morbidité C:c
3 3:C:
-
.c
«>- "' • • • • Injection sous cutanée verticale à partir du point de ponction
0 3o cc pour bloquer les nerfs cutanés médiaux.
e
:Tee-
o_ .... m3:
in
CQ3Q)- 3 1Bloc digital • Ponction en regard de la projection cutanée de la tête du Chirurgie de la 3éme phalange des 2eme, 3.,..,.,,4.,... doigtS
S:m
ec
c_
a:-:-p
....
0
c
métacarpien.
• Progresser jusqu'au contact osseux puis retrait de quelques Cl des solut1ons adrénalinées cas:
ed
«>·
(t)
"'3 <g.
«>· mm et injecter lentement 1 à 2 ml. =ca
m=
m
+
+ 1 Bloc ilio-fascial* • Bloc de diffusion.
-m
de
::::::
--
()' c • Installation en décubitus dorsal En complément d'un bloc sciatique pour la chirurgie de la jambe,
:--., ~
cc "'0 • Point de ponction : a,5 à 1 cm en dessous du 1/3 ext de =ii. c:
en
or
de la cuisse et de la cheville.
(")
:::r ::T
<"
Q) l'arcade crurale, au bord interne du muscle cou turier. Analgésie de la fracture du fémur m
es
.gs (')
:a-a
-· 0 3=
• Direction verticale de l'aiguille à biseau court, jusqu'au fran-
.tr
S"
<ti "C (t)
chissement successif de 2 ressauts. Taux de suc:::ès plus élevé que le bloc du nerf fémoral 3 en 1.
- m.
m::a
<"
w
(/)
):,. Q) 1\) 1Bloc sciatique* Voie sous trochantérienne c:_
w
r- (') Ù1 • Installation en décubitus dorsal. Analgésie de la cuisse, de la jambe et de la cheville en complé-
:am
w
JJ Q),
-
• Point de ponction : a,5 à 1 cm en dessous de la projection
s· 3 ment d 'un BIF.
c:
ru
g.
::::.:
~
(t)
....
(Q
3
la cuisse.
tp
://
cutanée du grand trochanter.
• Aiguille de neurostimulation perpendiculaire au grand axe de
Analgésie du pied.
=
m
ht
-
3
cc
3
0
c
• Recherche d'une flexion plantaire ou dorsale du pied.
• En cas de contact osseux, retrait et nouvelle ponction
a.s cm plus bas.
Voie poplitée {Idem adulte) Apport de l'échographie ++
-1
~
~
..... Pédiatrie
STÉNOSE DU PYLORE
La sténose hypertrophique du pylore est l'une des anomalies digestives les
plus fréquentes dans la période néonatale (3/1 000 naissances}.
Nourrisson âgé de 3 semaines à 1 mois, le plus souvent un garçon, présen-
tant des régurgitations abondantes et fréquentes à la fin des biberons. 11 en
résulte une cassure de la courbe de poids, un certain degré de déshydra-
tation et la classique alcalose métabolique, hypochlorémique et hypokalié-
mique. Le diagnostic est confirmé par l'échographie abdominale.
CONDUITE À TENIR EN PRÉOPÉRATOIRE - - - - - - -
La sténose du pylore n'est pas une urgence chirurgicale.
Le traitement n'est que chirurgical, mais ne se conçoit que lorsque les
désordres hydroélectrolytiques sont corrigés (risque d 'apnées postopéra-
toires favorisé par l'alcalose métabolique}, en général en 12 à 24 heures.
• Appréciation de l'hydratation (cf. Déshydratation).
• Installation en proclive.
• Mise en place par la bouche d'une sonde gastrique double lumière CH8,
en déclive (perméabilité + résidus toutes les 4 heures).
• Réhydratation et rééquilibration électrolytique.
/
m
• Correction d'une hypovrtaminose K par 5 mg de Vit K1 en IVL 30 min.
PROTOCOLE ANESTHÉSIQUE _ _ __ _ _ _ __ _ _
. co
• Objectifs: chlorurie > 20 mmol/1, HC03- < 30 mmol/ 1.
ne
672
INVAGINATION INTESTINALE AIGUË (liA)
• Le plus souvent garçon âgé de 4 à 18 mois en bonne santé au décours
d 'une infection virale (adénite mésentériqJe).
• Douleurs abdominales paroxystiques intermittentes, vomissements, asso-
ciés ou non à des rectorragies.
• L'échographie abdominale visualise le boudin d'invagination (image en
cocarde).
• Traitement de référence: réduction par un lavement à l'air. Laparotomie
exploratnce en cas d'échec ou s'il s'agit d'un grand enfant (cause orga-
nique fréquente: diverticule de Meckel, lymphome ... ). NB: L'invagination
est très souvent retrouvée spontanément réduite à l'incision.
CONDUITE À TENIR AVANT LE LAVEMENT _
• Mettre en place une sonde gastrique et une voie veineuse.
• Prélever e bilan préopératoire: ionogramme sanguin, créatininémie, proti-
démie, NFS plaquettes, TP + TCA.
• Perfusion pour corriger le déficit hydro sodé toujours présent avec un solu-
té type 866 (5-6 ml/kg/h chez le nourrisson).
• Disposer dans la salle de radiographie de tout le matériel nécessaire à la
prise en charge anesthésique d'un enfant.
/
PRISE EN CHARGE PENDANT LE LAVEMENT om
.c
• Pas de réel consensus: prise en charge différente en fonction des centres .
e
• Le taux de réussite du lavement est diminué dans les centres ayant une
in
• Dans notre centre, la réduction se fait sous AG avec protection des voies
es
Réduction à l'air
ht
673
ANESTHÉSIE POUR .... EN PÉDIATRIE
CHIRURGIE DE L'HYPOSPADIAS --------~
• A différentes techniques chirurgicales, différents types d'anesthésie locoré-
gionale. Une constante anesthésie générale avec masque laryngé ou intu-
bation.
• Pas d'antibioprophylaxie
Hypospadias balanique
Méatotomie d'aval.
• Durée prévisible 20 min.
• AG+ bloc pénien, associé à une trace sous-cutanée réalisée à la jonction
du scrotum et de la verge ou caudale.
Hypospadias balanopénien
MAGPI: méatoplastie avec la peau du gland.
• Durée prévisible 45 min.
• AG+ caudale.
MATHIEU: lambeau balanique retourné et protégé par la peau du prépuce
prise latéralement.
• Durée prévisible 1 h30.
/
m
• AG + anesthésie caudale.
.
peut être utilisée après l'échec d'une autre) .
co
LEVEUF: reconstitution de l'urètre avec la peau du scrotum (cette technique
ne
• 1er temps : enlisement de la verge, durée 1 h 30.
i
ec
Hypospadias postérieur
m
• Durée prévisible 1 h.
or
• AG + anesthésie caudale.
es
• Durée prévisible 3 h.
ht
• AG + anesthésie caudale
• L'enfant doit dormir jusqu'à la fin du pansement.
Fistule d'hypospadias
Durée courte: AG + anesthésie caudale.
Règles pour les interventions sur les voies urinaires
• La chirurgie doit être réalisée sur des urines stériles: réalisation d'un ECBU
stérile dans les jours qui précèdent le geste. En cas de colonisation (pré-
sence d'un compte de germes compris entre 103 et 104 UFC/ml), mise en
route d'une antibiothérapie adaptée au germe, 48 havant l'intervention.
• Tout malade à qui on laisse une sonde vésicale doit garder une perfusion
24 h pour éviter que la sonde ne se bouche mais peut s'alimenter le soir de
la chirurgie.
• En cas de poussées vésicales: oxybutynine (cf Analgésie postopératoire).
PLASTIE DU BASSINET (PYÉLOPLASTIE) - - - -- - -
• Nourrisson, hydronéphrose de découverte anténatale.
• Décubitus latéral ou décubitus ventral.
• Intervention non hémorragique.
• Durée prévisible: 1 h à 1 h 30.
674
• AG: induction inhalatoire - mise en place de 2 WP.
• Antibioprophylaxie: céfazoline 25 mg/kg.
• Intubation nasotrachéale si décubitus ventral.
• Sonde gastrique à garder en postopératoire si ouverture du péritoine ou si
intervention à gauche (tractions sur l'estomac).
• Anesthésie péridurale lombaire ou caudale.
RÉIMPLANTATION URÉTÉRO VÉSICALE
• Décubitus dorsal.
• Durée prévisible: 1 h à 1 h 30 pour un côté, 2 h 30 pour 2 côtés.
• Anesthésie générale+ caudale.
• Antibioprophylaxie: céfazoline 25 mg/kg.
• Hydratation ++ peropératoire.
• Postopératoire :
- Si diurèse nulle en fin d'intervention: sérum salé isotonique 10 ml/kg ±
furosémide 0,5 mg/kg
- Perfusion: 10 ml/kg/h pendant 2 h, puis administrer les apports de base
jusqu'à une prise de boisson correcte.
- Redons + sonde vésicale.
URETÈROCÈLE ______________________
Malformation de l'arbre urinaire =duplicité urétérale. L'urétérocèle corres-
/
om
pond à un pyélon surnuméraire, parfois Infecté, dont l'uretère vient faire her-
nie dans la vessie.
.c
Intervention simplifiée: cystoscopie
e
in
• Anesthésie générale.
ec
Uretéro-néphrectomie partielle
de
• Décubitus dorsal.
or
la fesse.
w
• 2 incisions:
w
- Para-vésicale: uretérectomie. ·
:
tp
/
m
• Idem hernie inguinale.
PRESCRIPTIONS POSTOPÉRATOIRES_ _
. co
ne
• Reprise de l'alimentation dès que l'enfant réclame (boissons possibles dès
i
ec
la SSPI).
• Analgésie multi modale par voie orale (prévoir un traitement de recours en
ed
676
ANESTHÉSIE POUR
CHIRURGIE CARCINOLOGIQUE
ÉVALUATION PRÉOPÉRATOIRE
• Type de tumeur: localisation, bilan d'extension (métastases ostéo-médul-
laires), HTA (neuroblastome).
• Chimiothérapie : date de la dernière cure, administration d'anthracy-
clines ? , aplasie ? Â le nadir de la numération plaquettaire est sou-
vent décalé, vérifier l'absence d'aplasie préopératoire, un taux de
monocyte élevé signe la sortie d'aplasie.
• Cathéter central : type, localisation, complications infectieuses éventuelles.
• Évaluer un éventuel déficit neurologique préopératoire (neuroblastome
para vertébral, neuroblastome pelvien, toxicité secondaire à la chimiothé-
rapie (vincristine) .. .).
• Traitements anti-hypertenseurs (tumeurs rénales, surrénaliennes).
• Bilan préopératoire : NFS plaquettes, TP, TCA, ionogramme sanguin, fonc-
tion rénale, carte de groupe complète, radiographie pulmonaire, échogra-
phie des vaisseaux du cou si pose de cathéter veineux central.
Échographie cardiaque avec évaluation de la fonction systolique et diasto-
liquA ~i administration d'anthracyclines.
/
• Comma'lde de culots globulaires irradiés. om
.c
PRISE EN CHARGE PEROPÉRATOIRE -·-··--
e
• Mise en place d'un cathéter veineux central double voies et d'un cathéter
artériel si intervention potentiellement hémorragique (hépatectornie, neuro-
ed
/
m
ANESTHÉSIE
co
• Anesthésie générale avec intubation (ou masque laryngé modifié pour les
.
enfants de plus de 3 ans).
ne
fuites.
tp
678
A JO/J3 : relais de l'analgésie par voie orale
• < 20 kg: paracétamol sirop 15 mg/kg/6 h + codéine sirop 0,5 mg/kg/6 ou 8 h
• Efferalgan codéiné® 1 cp = 500 mg de paracétamol + 30 mg de codéine
- > 20 kg : 1/2 cp x 4/j
- ;::: 35 kg : 1 cp x 4/j
• Traitement à poursuivre jusqu'à J2 puis relais par paracétamol seul.
• La FDA a rapporté plusieurs cas de décès chez des enfants ayant
reçu des spécialités contenant de la codéine en postopératoire
d'une amygdalectomie ou d'une adénoïdectomie.
• Il faut probablement diminuer de moitié les posologies de codéine
en postopératoire et limiter à 3 jours la durée de prescription. Le
tramadol pourrait être une alternative
• En cas d'amygdalectomie réalisée en ar~bu l atoire: jeûne d'au moins 6 h.
Sortie à la 7eme heure après alimentation légère. Prévention des NVPO et
analgésie postopératoire identiques.
REPRISE CHIRURGICALE POUR SAIGNEMENT _ _ _ _
• S'assurer que l'on possède une carte de groupe complète (2 détermina-
tions+ RAI). Commande éventuelle de sang.
• Voie veineuse sûre avant l'induction.
• Expansion volémique par macromolécules: 10 mVkg en 15 min.
/
• Mettre en place une sonde gastrique pour vider l'estomac qui est plein de
om
sang dégluti, en sachant que cette vidange n'est jamais complète.
.c
• Anesthésie générale d'un enfant ayant l'estomac plein, avec intubation dif-
e
réveillé.
de
SI ADÉNOÏDECTOMIE SEULE
or
flements).
.tr
• Prémédication : idem.
//w
• Anesthésie :
:
679
ATRÉSIE DES VOIES BILIAIRES
Les enfants sont opérés en principe avant 6 semaines de vie.
Durée de l'intervention: 3 à L heures. Peu hémorragique.
• Succès dépendant de la précocité du diagnostic(< 6 semaines de vie).
• Réalisation d 'une hépato-porto-entérostomie ou plus rarement d'une
hépato porto-cholécystostomie.
PRÉOPÉRATOIRE __ _
• Bilan: NFS Plaquettes, BES, BHC, TCA, TQ, Groupe Rh, RAI.
• Préparation: régime hydrique 12 heures avant la chirurgie= biberon d'eau
sucrée 15 ml/kg/ 3 heures jusqu'à H-2 + 1 microlax bébé la veille au soir.
PEROPÉRATOIRE
Monitorage standard
Anesthésie générale
• Anesthésie générale (2 WP) +péridurale lombaire.
• Utilisation possible des halogénés.
• Antibioprophylaxie: amoxicilline - acide clavulanique 50 mg/kg .
• Apports peropératoires: 866 10 ml/kg/h.
/
• Collapsus fréquent lors de l'extériorisation du foie. Anticiper par la perfu-
m
sion de sérum salé rsotonique: 10 ml/kg.
POSTOPÉRATOIRE
. co
ne
• Bilan entrées- sorties/4 h: diurèse, sonde gastrique, perfusion.
i
ec
- Paracétamol : 7. 5 mg/kg/6 h.
w
680
CONDUITE À TENIR DEVANT
UNE HERNIE DIAPHRAGMATIQUE
• L'incidence de cette malformation est ce 1/5000 naissances vivantes.
• Les organes abdominaux en position intrathoracique compriment le pou-
mon homolatéral, mais surtout ils interlèrent avec la maturation des deux
poumons. Le degré d'hypoplasie qui en résulte conditionne le pronostic de
cette malformation.
• Le pronostic est d'autant plus sombre que la hernie est précoce pendant
la vie intra-utérine. Mortalité: 20-40 % (hypoplasie pulmonaire - HTAP).
• Diagnostic anté-natal.
• Sinon, le diagnostic se pose devant une détresse respiratoire aiguë.
- Cyanose + polypnée (FR > 60/ min) + signes de lutte.
-Abdomen plat + thorax distendu +abolition, le plus souvent à gauche,
du murmure vésiculaire + déplacement des bruits du cœur.
- Le cliché thoraco-abdominal de face confirme le diagnostic.
MISE EN CONDITION À LA MATERNITÉ
• 0 2 pur en ventilation spontanée (ne jamais assister au masque).
• lntubaton nasa-trachéale (no 2, 5 ou 3), fixation par une •· moustache" .
/
om
• Ventilation à fréquence élevée (40 à 60/ min), PMAX = 20 à 25 mm Hg, P:::P
= 2-5 cm d 'H20 , Fi02 adaptée à la Sp02 pour maintenir une Sp02 sus-duc-
.c
tale supérieure à 95 %.
e
• Voie veineuse sûre (VVP plus qu'un cathéter veineux ombilical): G10%
+électrolytes 2 ml/kg/h.
ed
• Optimisation hémodynamique :
:
- Expansion volémique.
tp
681
• Vérifier la disponibilité d'une «épicrânienne" 23 G pour exsuffler un éventuel
pneumothorax controlatéral à la hernie.
La voie d'abord est abdominale
Réintégration des viscères dans l'abdomen ; fermeture du diaphragme au
besoin avec une plaque en Silastic®; mise en place d'un drain pleural non
aspiratif (risque de décollement du poumon controlatéral) ; durée de la chirur-
gie: 60 à 90 minutes.
Anesthésie
• Installer l'enfant sur la table d'opération en décubitus dorsal et continuer
les inotropes si tel était le cas.
• Monitorage standard, Sp02 : alarmes comprises entre 90 et 95 %, 2 cap-
teurs (sus et sous ductaux).
• Antibioprophylaxie: amoxicilline + acide clavulanique 50 mg/kg IVL.
• Sufentanil 0,5 - 1 IJg/kg/h, curare type atracurium et entretien aux halogénés.
• Proscrire le protoxyde d'azote
• Vidanger l'estomac avant l'incision.
Désaturation peropératoire
• Erreur technique: sonde coudée ou bouchée, extubation accidentelle,
débranchement .. .
• Pneumothorax controlatéral : exsuffler.
/
m
• Retour à la circulation fœtale (RCF): (cf. Atrésie de l'œsophage)
En fin d'intervention . co
ne
• Radiographie de thorax après le pansement (position du médiastin? pneu-
mothorax controlatéral?).
i
ec
682
ATRÉSIE DE L'ŒSOPHAGE
DIAGNOSTIC DE L' ATRÉSIE DE L'ŒSOPHAGE (AO)
• 1/ 4 500 naissances.
• Présomption avant l'accouchement sur :
- Hydramnios.
-Œsophage dilaté en échographie.
• Après la naissance:
-La recherche n'est plus systématique en salle de naissance. Elle consiste
à passer une sonde semi rigide à bout mousse CH10 dans l'œsophage
(butée à 10 cm des arcades dentaires = AO).
- La radiographie de thorax visualise l'extrémité de la sonde dans le cul-
de-sac supérieur et recherche la présence d'une aération gastrique en
faveur d'un type 3, plus rarement un type 4.
• Plus tard le diagnostic se pose devant:
- Hypersalivation.
- Dyspnée et cyanose lors du 1er biberon.
- Encombrement pulmonaire.
LÉSIONS ANATOMIQUES
/
• Dans 90 % des cas: AO type 3 c'est-à-dire avec cul-de-sac supérieur
om
borgne associé à un cul-de-sac inférieur comportant une fistule qui le relie
.c
à la trachée.
e
/
m
• Installation définitive en décubitus latéral gauchP. avP.c un billot dans le
creux axillaire bras droit surélevé.
co
• Jusqu'à la fermeture de la fistule, poursuivre l'aspiration du cul-de-sac
.
ne
œsophagien supérieur.
i
-Apparition d'un gradient entre la Sp02 sus et sous ductale, aux dépens
de la Sp02 sous ductale.
-Signe une HTAP supra systémique.
- Prise en charge :
. Augmentation de la Fi02 .
. Correction d'une éventuelle acidose respiratoire .
. expansion volémique par 10 ml/kg de sérun1 ~al é i~o lon ique .
. ±noradrénaline si absence d'amélioration .
. NO en dernier recours.
684
LAPAROSCHISIS ET OMPHALOCÈLE
Ces 2 pathologies sont caractérisées par une absence de fermeture de la
paroi abdominale
LAPAROSCHISIS
• 1/1 0000 à 1/15 000 naissances.
• Diagnostic anténatal précoce
• A la naissance:
- Anomalie de la paroi abdominale situéA lr:ltRm iAmAnt à la base du cordon
ombilical qui n'est pas concerné.
- Les v scères (intestin, foie, rate) sont directement exposés à l'extérieur de
l'abdomen.
• Les malformations associées sont rares: atrésie du grêle.
• Prématurité (60 %) et hypotrophie fréquentes.
OMPHALOCÈLE_
• 1/5 000 à 1/ 10000 naissances.
• Diagnostic anténatal précoce.
• A la naissance:
- Hernie des viscères à la base du cordon ombilical.
- CotJVRrttJrA <iAs viscères par une membrane.
/
om
• Les malformations associées sont fréquentes (30 %) : chromosomiques
.c
(trisomie 13, 15, 18), digestives (malrotation, atrésie), cardiaques (tétralogie
e
MISE EN CONDITION
.tr
radiante) .
• Mise en p lace d'un sac à grêle.
:
tp
bilan préopératoire.
• Perfusion de base G 10 % avec 3 g/1 de NaCI (sans KCI initialement):
4 ml/kg/h, associée à de la vitamine K1: 2 mg IVD.
• Titration morphine si douleur.
• Ne pas ventiler au masque, intubation non systématique (sauf si détresse
respiratoire) .
• Sonde oro-gastrique: vider l'estomac et la laisser An rlacA.
• Transfert au b loc opératoire.
ANESTHÉSIE._______________________________.
Technique chirurgicale
• Réintégration des viscères et fermeture de la paroi abdominale en urgence
en cas de laparoschisis ou d'omphalocèle perforé.
• Suspension de l'omphalocèle dans les formes volumineuses, permettant
une réintégration progressive et la fermeture secondaire.
• Risque de syndrome du compartiment abdominal lors de la fermeture
pariétale: mesure de la pression vésicale p eropératoire (objectif pression
< 15 cmH 20).
685
• En fonction du volume réintégré et de la pression vésicale: fermeture parié-
tale primaire ou mise en place d'une plaque en Silastic® en forme de silo
avec réintégration progressive des viscères herniés.
Anesthésie
• Mise en place du monitorage dont Sp02 sus et sous ductale, température
• Induction séquence rapide après aspiration du contenu gastrique : propo-
fol 3 mg/kg et succinylcholine 2 mg/kg .
• Intubation nasotrachéale: ventilation mécanique postopératoire souvent
nécessaire (sauf en cas de lésions mineures).
• 2 eme voie veineuse périphérique avec compensation des pertes peropéra-
toires par du sérum salé isotonique (pas de K+ en l'absence de diurèse).
• Entretien par halogénés (N20 à éviter: distension digestive), sufentanil et
atracurium.
• Surveillance de la glycémie capillaire.
/
m
. co
MALFORMATIONS ANO-RECTALES
i ne
ec
• Une fistule est généralement associée: dans l'urètre ou le vagin dans les
w
FORMES BASSES _ _ _ __ _
w
://
686
OCCLUSIONS NÉONATALES
• Diagnostic posé sur l'existence de vomissements verts.
• L'importance du météorisme dépend du siège de l'occlusion.
• Diagnostic du siège : opacification, échographie abdominale (position des
vaisseaux mésentériques/diagnostic de volvulus).
/
om
mie si échec. Cure chirurgicale dans un second
temps. Risque : entérocolite *(voir en dessous)
.c
- Bouchon méconial Lavement thérapeutique/évacuation du bouchon
e
, ,
in
/
m
• 1 WP pour l'injection des agents anesthésiques et pour le -emplissage.
. co
• Ne rien injecter par le cathéter central si c'est un cathéter épicutanéo-cave.
On laisse la perfusion de base au même débit qu'en réanimation.
ne
• Fi02 à adapter en fonction de la saturation avec pour objectif une Sp02 > 92 %.
i
ec
Anesthésie
m
• Si chute de PA, remplissage par sérum salé isotonique par bolus de 5 ml,
w
• Une fois le thorax ouvert, on peut avoir des problèmes de ventilation dus
aux écarteurs. Ne pas hésiter à reprendre la ventilation manuellement pour
ré-expandre le poumon afin de retrouver une saturation correcte.
• Le chirurgien repère l'aorte, fait le tour du canal artériel avec un lac.
• Si le gradient apparaît ou se majore entre les saturations sus et sous duc-
tales après le c lampage, cela signe un clampage aortique.
• Mise en place d'un clip.
• Bonne insufflation et massage des zones atélectasiées avant la fermeture
du thorax.
• La fermeture se fait avec un drainage thoracique.
ANALGÉSIE POSTOPÉRATOIRE
LES GRANDS PRINCIPES_
• La douleur est présente chez l'enfant dès la naissance.
• L'évaluation de la douleur doit être systématique en dehors de toute stimu-
lation ou au décours de tout geste douloureux en utilisant les différentes
échelles adaptées à l'âge de l'enfant.
• La douleur doit être réévaluée systématiquement après un antalgique pour
s'assurer de son efficacité.
• Les antalgiques doivent être administrés à heure fixe.
• L'analgésie sous cutanée n'a pas sa place en pédiatrie.
• Il faut associer les analgésiques: analgésie multimodale.
ANALGÉSIE NON MORPHINIQUE
• Paracétamol: voie rv, per os: 15 mg/kg/6 h.
- Paracétamol IV: il faut diminuer les doses de moitié chez le prématuré et
le nouveau -né.
- Les doses actuellement recommandées par voie intrarectale ne semblent
pas suffisantes pour obtenir des concentrations thérapeutiques efficaces
(faible biodisponibilité). La voie orale doi~ être préférée à la voie intrarectale.
/
• AINS maximum 2 j par voie IV et 5 j par voie orale.
om
- Acide niflumique en suppositoire: non recommandé, faible bio disponibilité.
.c
- lbuprofène sirop: 7,5 mg/kg/6 h ou 10 mglkg/8 h PO (AMM à partir de
e
3 mois).
in
AMM).
ed
CO-ANALGÉSIQUES _ _
or
Spasfon® Phloroglucinol
//w
1 ampoule 4 ml 40mg
:
Debridat® Trimébutine
Suspension buvable 4,8 mg/ml 1 dose kg x 3 /j
Comprimé 100 mg 1,5 mg/kg/ 8 h
Ditropan® Oxybutynine
antispasmodique de type anticholinergique : ne pas associer à l'hydroxyzine
0,5 mg/kg/j en 4 prises
Comprimé 5 mg entre 1 et 5 ans : Y2 cp - "li.! cp - Y2 cp - "li.! cp
> 5 ans : Y2 cp/6 h
TRAITEMENT DES DOULEURS NEUROPATHIQUES
• Pour la douleur de fond :
La monothérapie doit être la règle en première intention.
La poso ogie doit être augmentée très progressivement en fonction de l'ef-
ficacité et de la tolérance.
- Gabapentine: 10 à 30 mg/kg/j en trois prises.
- Amitriptyline: 0,3 à 1 mg/kg/j en une prise le soir.
• Pour les douleurs aiguës (fulgurances) :
- Clonazépam: solution buvable 1 goutte= 0,1 mg (0,05 à 0,1 mg/kg/j).
689
ANALGÉSIE MORPHINIQUE _ _ _ __
Codéine
Codenfan® Sirop 1 ml = 1 mg
0,5-1 mglkg/6h (max 6 mg/kg) -
> 1 an
Paracétamol : 500 mg
Efferalgan codéiné® > 3 ans
Codéine : 30 mg
Paracétamol : 400 mg
Codoliprane® > 6 ans
Codéine : 20 mg
La FDA a rapporté plusieurs cas de décès chez des enfants ayant reçu de la
codéine en postopératoire d'une amygdalectomie ou d 'une adénoïdectomie. 11
faut probablement limiter la posologie à 0,5 mg/kg et la durée de prescription à
3 jours, notamment chez les enfants présentant un SAOS.
Tramadol*
1 à 2 mg/kg/ 6h
Contramal® Sirop
maxi 8 mg/kg/j
Topalgic® 1 goutte= 2,5 mg
> 3 ans
Nalbuphine
0, 2 mg/kg/ 6 h IVL ou
Nu bain®
1,2 mglkg/j IVSE ou
/
(antagonisable
m
2 ml =20 mg 0,4 mg/kg intra rectale
par la naloxone)
Morphine
.co
AMM > 18mois
ne
Chlorhydrate de morphine
i
ec
Solution buvable
10 ml= 20 mg 1 mg/kg/j en 4 à 6 prises
m
1 ml = 10 mg IV continue
or
nouveau-né : 10 ~g/kg
Antidote : naloxone IV 1 ml= 0,4 mg
nourrisson/enfant : 2 à 4 ~glkg
es
Gélules ouvrables
w
> 6 mois
tp
Cp sécables
ht
Sevredol® 10 et 20 mg 0 ,4 à 1 mg/kg/j
en 6 prises > 6 ans
Solution Solution buvable
Oramorph® à 20 mg/ml 1 mg/kg/j en 6 orises
1 gtte = 1,25 mg > 6 mois
Morphine à libération prolongée
Gélules ouvrables
Skénan® 10,30,60, 100,200 mg 1 mg/kg/j en 2 prises
> 6 mois
Cp non sécables
Moscontin® 10, 30, 60, 100 mg 1 mglkg/j en 2 mises
> 6ans
• L'ondansetron inhibe les effets analgésiques du tramadol.
ÉVALUATION DE LA DOULEUR
POSTOPÉRATOIRE CHEZ L'ENFANT
• Toute prescription d'antalgiques doit être précédée et suivie d'une évalua-
tion systématique de la douleur au moyen d'une échelle validée, adaptée à
l'âge de l'enfant.
ENFANT > 6 ANS
• Auto-évaluation avec une échelle visueiiP. iin8logique. échelle verbale
simple, échelle numérique simple ou échelle des visages.
ENFANT ENTRE 4 ET 6 ANS
• Auto-évaluation avec une échelle des visages, échelle verbale simple.
ENFANT < 4 ANS
• Hétéroévaluation avec une échelle comportementale FLACC, OPS,
CHEOPS, EVEN DOL (les échelles sont disponibles sur: www.pediadol.org)
Echelles des visages pour l'enfant à partir de 4 ans.
/
om
e .c
in
ec
Consigne : «Ces visages montrent combien on peut avoir mal. Ce visage (mon-
ed
trer celui de gauche) montre quelqu'un qui n'a pas mal du tout. Ces visages (les
montrer un à un de gauche à droite) montrent quelqu'un qui a de plus en plus
m
mal, jusqu'à celui-ci (montrer celui de droite), qui montre quelqu'un qui a très très
de
Echelle EVENDOL
.tr
691
MORPHINE
PRESCRIPTION MORPHINE _
Titration morphine en SSPI
• Dose de charge: 0,1 mg/kg IVD (maximum 5 mg).
• Puis bolus: 0,025 mg/kg/5 min selon score douleur ou signes de surdosage.
• Diminuer de moitié les doses chez le nouveau-né et le nourrisson < 3 mois.
Entretien PCA morphine IV: > 6 ans
• Bolus : 0,020 mg/kg.
• Période réfractaire: 6 à 8 minutes.
• Si nécessaire débit continu: 0,005 à 0,02 mg/kg/h.
• Si nausées ou vomissements: dropéridol dans la PCA(soit 2,5 mg de dropé-
ridai pour 50 mg de morphine).
Entretien morphine IV continue: ~ 6 ans
• < 1 mois: 5 à 10 !Jg/kg/h IVSE.
• < 3 mois: 10 à 20 IJg/kg/h IVSE.
• > 3 mois: 20 à 30 IJg/kg/h IVSE.
SURVEILLANCE PRESCRIPTION MORPHINE _ __ _ _ __
/
m
Sécurité
prurit, diurèse.
or
Effets indésirables
://
/
• L'association à d'autres produits augmentant la rnéthérnoglobinémie
om
(metoclopramide) doit faire renforcer la vigilance.
.c
Application
e
in
par site
w
3- 12 mois 0,5 - 1 Q 2g
tp
ht
1 -6 ans 1-2g 10 g
6- 12 ans 1-2g 20q
> 12 ans 2 - 3g 50q
LE MEOPA®
• Mélange équimolaire d'oxygène et de p rotoxyde d'azote.
• Provoque une sédation consciente (contact verbal conservé) .
• En complément éventuel des techniques d'anesthésie locale.
• Prémédication associée déconseillée.
• Taux de succès plus faib le chez l'enfant de moins de 3 ans. Inefficace chez
le nourrisson.
• C'est un médicament (i.e. prescription médicale obligatoire).
• La grande sécurité du produit rend son utilisation possible par un person-
nel paramédical en dehors de la présence du médecin moyennant:
-Une délégation précise donnée à une personne compétente formée à l'uti-
lisation du mélange et à la vérification du matériel : masque de taille adapté,
filtre antibactérien, circuit d'administration homologué, manomètre de la
bouteille au minimum sur 50 bars (accidents décrits avec arrêts hypoxiques
secondaires à des administrations forcées via des bouteilles vides) .
- Une vérification des contres indications éventuelles (cf. ci-dessous) et
des médicaments associés .
Indications
• Ponctions veineuses périp hériques, ponctions artérielles.
• Sondage vésical.
• Ponction d'ascite, ponction lombaire (en comp lément avec I'EM LA®).
• Myélogramme (en complément avec I'EMLA®).
• Réfection de pansement.
• Mobilisation de drains abdominaux.
• Sutures.
• Mobilisation d'un enfant douloureux.
• Prudence d'utilisation: en cas de ponction pleurale ou d'ablation de drains
thoraciques.
Contre-indications
• Pneumothorax, bulles d 'emphysème.
• Syndrome occlusif.
• Hypertension intra-crânienne.
• Troubles d e conscience .
• Embolie gazeuse.
• Traumatisme c rânio -facial, traumatisme thoracique.
Administration
• Prendre son temps, tout expliquer à l'enfant et encourager l'auto-administration.
/
m
• Coopération de l'enfant toujours nécessaire (échec constant en cas d 'op-
Le sirop de sucre
m
Indications
w
• Ponction lombaire.
tp
Contre-indication
• Entérocolite ulcéro-nécrosante.
• Fistule œso-trachéale.
• Atrésie de l'œsophage non opérée.
• Intolérance connue au fructose (glucose autorisé) .
Administration
• Donner le glucose 30 % (G30 %) avec une seringue ou une tétine.
• Stimuler la succion avec une tétine.
• Attendre 2 m inutes avant le soin.
• Durée d'action : 5 m inutes maxim um .
Aaeetooids Quantité de G30o/o
Nouveau né de 1à 1 5 ka 0 15 ml
Nouveau né de 1,5 à 2 kq 0,30ml
Nouveau né de 2 à 2,5 kq 0,50ml
Nouveau né de 2 5 à 3 ka 1 ml
Nourrisson < 3 mois 2ml
L'administration peut être répétée 6 à 8 fois/j chez le nouveau-né à terme At
4 fois/j chez le prématuré.
Il
HÉPARINE CHEZ L'ENFANT
DOSES ISOCOAGULANTES (PROPHYLAXIE)
• Pas de monitoring systématique (activité anti Xa indétectable ou < 0,25 Ul/ml)
• Numération plaquettaire (x 2/semaine).
• Héparine non fractionnée (HNF) toujours privilégiée en première intention
(1/2 vie de 90 min).
• Dose initiale d 'HNF en bolus de 50 Ul/ kg puis d 'emblée 130 Ul/ kg/j
(< 6 ans) et 100 Ul/kg/j (> 6 ans) en IVSE.
• Relais par héparine de bas poids molécJiaires (HBPM) possible quand le
risque hémorragique ou de reprise chirurgicale est écarté et en l'absence
d'insuffisance rénale (Cl Great Schwartz < 30 ml/min/1,73 m 2) car:
- Demi-vie longue. proche de 3-4 h et durée d'action prolongée (12 h au
moins).
- Antagonisation par la protamine de l'activité anticoagulante (anti lia uni -
quement) qui n'excède pas 30% pour 'enoxaparine, 40% pour la dalté-
parine et 60 % pour la tinzaparine.
- HNF est poursuivie à dose pendant les trois heures qui suivent la pre-
mière injection d'HBPM, puis elle est arrêtée:
-+ Enoxaparine 100 Ul/kg x 1/j en SC. dilution de moitié avec eau pour
/
préparation injeclal.Jie (EPPI) si nécessaire, dose maximale< 4000 Ul/j.
om
• En cas d'insuffisance rénale modérée, il est nécessaire de contrôler l'acti-
.c
vité anti Xa 2 fois/semaine.
e
in
• Cible d 'activité anti Xa identique à l'anti lia avec les HNF: 0.3 - 0.6 Ul/ml.
ed
• HNF bolus 100 Ul/kg puis relais en IVSE avec des posologies quotidiennes
de
qui peuvent atteindre 500 à 800 Ul/kg/J ce qui reste délicat à équilibrer (il
existe de grandes variabilités interindividuelles pour les doses efficaces) et
or
• En pratique I'HNF est poursuivie à Y2 dose pendant les trois heures qui
.tr
695
NAUSÉES VOMISSEMENTS
POSTOPÉRATOIRES (NVPO)
Fréquents chez l'enfant. Pas de score publié adapté à l'ensemble de la popu-
lation pédiatrique
LES FACTEURS DE RISQUE
• Age > 3 ans, 30 % chez le grand enfant, < 5% chez le nourrisson.
• ATCD de NVPO personnel ou familial (fratrie, parents).
• Mal des transports.
• Pas de prévalence de sexe avant la puberté.
• Chirurgie:
- Haut risque (50 %) : chirurgie du strabisme, amygdalectomie, chirurgie de
l'oreille moyenne.
- Risque modéré (1 0 - 50 % ) : cure d'ectopie testiculaire, cure de hernie
inguinale, otoplastie.
PRÉVENTION
• Éviter le protoxyde d'azote dans les chirurgies à haut risque. Bénéfice de la
perfusion continue de propofol de courte durée.
/
om
• Administration prophylactique IV d'anti-émétiques:
- Proscrire le métoclopramide. .c
- Monothérapie: ondansétron 100 1-Jg/ kg ou dexaméthasone 100 1-Jg/kg.
e
in
- Bithérapie:
ec
tervention
En pratique :
rd
TRAITEMENT CURATIF
w
• Peu évalué.
w
/
LES DIFFÉRENTS LAITS
m
co
• Enfants avec «grêle pathologique,: atrésie du grêle, adynamie du grêle,
.
ne
environ 70-72 kcal/1 00 ml, les autres laits artificiels apportent environ
w
67 kcal/100 ml.
w
://
/
NB: 1 g d'azote= 7 g d'acides aminés
om
• Les lipides sont administrés en IVL 20 h/24 h, 5 jours sur 7, maximum
0,25 g/ kg/h
e .c
• Ne pas dépasser 400 g de glucides/j, quel que soit le poids.
in
• Le débit horaire des perfusions de glucides ne doit pas dépasser 1,4 g/kg/h
ec
chez le nourrisson, 1,2 g/ kg/h chez l'enfant, 0,5 g/kg/h chez l'adolescent.
ed
698
=OMPOSITION DES SOLUTÉS {TABLEAU 1) _ _ _ _ _ __
/
ESOINS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS {TABLEAU 2) _ __
m
co
1 Besoins en protéines, énergie et eau (recommandations FAO-OMS)
.
1
ne
(max 400g/j)
es
7 g d 'AA
tp
•LIGO-ÉLÉMENTS - - -- - -- - -- - - - - -
ht
/
om
e .c
in
INFECTION MATERNO-FŒTALE
ec
ed
• Contexte de chorio-amniotite.
rd
30
es
fœtale.
w
w
700
RÉANIMATION DU NOUVEAU-NÉ
À LA NAISSANCE
.VANT LA NAISSANCE - -- - -- -- -
Table de réanimation intégrant : chauffage , source de vide, oxygène, maté-
riel de ventilation et intubation, matériel de perfusion, agents et solutés
d'urgence (adrénaline, Narcan®, Bicar 42 %o, G5 o/o et 10 o/o, sérum salé
isotonique), casaques stériles.
Monitorage: scope, Sp02 et PNI.
.LGORITHME DE RÉANIMATION DU NOUVEAU- NÉ
1 Naissance 1
/
Positionner correctement la tête
Aspirer les voies aériennes
m
co
(Intuber si nécessaire)
Sécher
.
ne
Stimuler
Re sitionner
e ci
Apnées ou
mats cyanose /
./
.. . l
. Amélioration .
o
s FC < 100/min
y ./
es
1r - -:::
0~~-gè
__n._
e .....,,
.tr
f Cyanose persistante
w
~~~-----2~----~-,
Ventilation en pression positive
w
Intuber si nécessaire
w
://
s
1FC < 60/min 1
tUELQUES PRÉCISIONS_ __ _ __ _ _ _ _ _ __
Prévention++ de l'hypothermie
Placement de l'enfant enveloppé dans du linge préchauffé sur une table
radiante
Si préterme < 1 500 g, risque plus important d'hypothermie: placer l'en-
fant dans un sac en plastique résistant à la chaleur, sur une table radiante
munie d'un coussin chauffant
Le positionnement correct de la tête est capital pour éviter une obstruction
des voies aériennes: tête en position neutre avec une légère extension
(petit billot sous les épaules)
L'aspiration pharyngée peut déclencher un spasme laryngé et retarder la
reprise d'une VS. En l'absence de sang et de méconium, l'introduction
d'une sonde d 'aspiration par voie buccale se fait sur une profondeur maxi-
male de 5 cm, pendant 5 sec, sans dépasser une dépression de 100 mmHg
L'aspiration nasale se fait sur une profondeur maximale de 1 cm. ·
• Une stimulation est nécessaire lorsque les efforts inspiratoires et le cri sont
faibles ou absents. La stimulation appropriée inclut les gestes suivants:
- Sécher l'enfant avec une serviette.
- Donner des pichenettes au talon.
- Frotter doucement le dos.
Les autres manœuvres sont dangereuses.
• La ventilation manuelle doit être faite avec un Néopuff® qui permet le
réglage précis :
- De la Fi02 (réglage initial à 21 % chez le nouveau-né à terme, 30 % chez
le pré terme).
- De la pression maximale (habituellement 30-40 cmH 2 0)
- Du niveau de pression inspiratoire (20 cmH 20 chez un pré terme, 25 à
30 cmH 20 chez un nouveau-né à terme).
• Ce système permet d'assurer une ventilation manuelle. Il est nécessaire
d'appliquer un temps inspiratoire d'au moins 2-3 sec durant les premières
insufflations afin de permettre la constitution de la CRF. La FR recomman-
dée est de 40-60 cycles/min.
• La réanimation initiale est faite en air ambiant chez le bébé à terme et
/
sous Fi02 30 % chez le prémat uré, en raison de la toxicité potentielle de
om
l' oxygène. Néanmoins l'existence d'une FC < 100/min dans les 90 sec qui
suivent le début des manœuvres de réanimation impose une augmentation
.c
e
de la FiO?.
in
supérieure à 95 %.
• L'adrénaline n'est administrée que lorsque la FC reste < 60 cycles/min
em
702
HTA DE L'ENFANT
160
140 +2 os
120 = Médiane
100
---------- ~~::
~
Ô)
:r:
E 80
.s
8: 60 Médiane
~
::l
-2 os
S1
~ 40 - PAS
20
- PAO
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Âge (années)
.'hypertension artérielle (HTA) est définie chez l'enfant comme des valeurs de
>A supérieures aux valeurs + 2 OS ou au 958 percentile.
/
m
1
A systolique > 95e percent ile (î -î 7 ans) = 100 + âge (années) x 2
=
co
1
A diastolique > 959 percentile (1- î 0 ans) 60 + âge (années) x 2
lA diastolique > 959 percentile (11-17 ans) = 70 + âge (années)
.
ne
!HTA est dite menaçante pour des valeurs de PAS et/ou de PAO supérieures
ci
'HTA limite (> 959 percentile + 10 mm Hg) ne se traite pas mais justifie la
:;cherche d'une étiologie +bilan du retentissement (FO, échographie car-
rd
1
Par voie orale: nifédipine 0 ,15-0,2 mg/kg, doubler la dose î 5-30 min apres
.tr
Par voie IV: nicardipine dose de charge î 0-20 ~g/kg IVL sur î 0 min puis
w
1
w
0,5 à 5 ~g/kg/min ± labétalol dose de charge 0,2 mg/kg IVL sur 2 min puis
://
/
om
HYPERKALIÉMIE > 6 MMOL/l e.c
URGENCE THÉRAPEUTIQUE _ __ _ _ _ _ _ _ _ __
in
- Insuline rapide 0,1 Ul/kg dans 10 ml/kg de G 10 % IVL sur 15 min puis si
nécessaire, 0,1 Ul/kg/h associé à une perfusion de G 10 % enrichie en sel
rd
• Traitement de la cause.
• Dose de charge 1 meq/kg dilué par moitié dans du G5 % IVL sur 2 à 3 h
avec contrôle de la kaliémie au décours.
• NB: KCI7,46 %: 1 ml = 1 meq (1 g de K = 13 meq).
• Réajustement des apports de base.
Muqueuses sèches
'Aodérée Fontanelle déprimée
=>erte de poids < 10 % Yeux cernés
Extrémités froides
Troubles de conscience
/
:xtrême sévérité
Collapsus
m
co
=>erte de poids > 20-30 %
Membres froids jusqu'à la racine
.
ne
hysiologique du nouveau-né.
e
ed
:ONDUITE À TENIR - - -- - - - - - - - - - - -
em
observé:
o
2 situations :
es
n cas d'échec).
tp
:établir la volémie
ht
/
om
e .c
in
ec
ed
em
o rd
es
.tr
w
w
w
://
tp
ht
7flf\
ICTÈRE DU NOUVEAU-NÉ
Ictères à bilirubine libre liés à une immaturité fonctionnelle du système
enzymatique de la glucuronyl-transférase couplée à une b ilirubinogénèse
intense.
30 à 40% des nouveau-nés à terme, quasi-totalité des prématurés.
Facteurs de risque : hémolyse, asphyxie périnatale, acidose, sepsis.
Surveillance quotidienne dès J 1 par un flash par le Bilicheck, surveillance
/12 h en cas de facteurs de risque ou si ictère intense. Dosage de bilirubine
dès que les valeurs de Bilicheck dépassent un seuil (voir tableau).
Valeur de Bilicheck nécessitant un dosage sa nguin
de bilirubine chez le NN à terme.
1 Age H1 2-H24 H24-H36 H36-H48 H48-H72 >H72
Seuil 150 175 200 225 250
XPLORATION MINIMALE _ _ _ _ __ _ _ _ _ __
Groupe sanguin (de la mère et de l'enfant), test de coombs direct.
NFS réticulocytes.
Si ictère inhabituel: envisager une hémostase à la recherche d'une insuffi-
sance hépato cellulaire (galactosémie, hépatite).
/
Si signes d'hémolyse: ictère + anémie régénérative.
m
co
-Test de coombs positif en cas d'incompatibilité rhésus ou d'incompatibi-
.
ne
:ONDUITE À TENIR
.tr
w
350
300
250
200
150
100
50
0
na issance H24
r ---.
H48 H72 H96 JS
/
m
co
Indications de la photothérapie en fonction du taux de bilirubine,
e.
de l'âge gestationnel et de l'existence de FOR.
in
ec
ed
m
de
or
es
.tr
w
w
://w
tp
ht
r
CONVULSIONS
PRINCIPE
• C'est une urgence car les convulsions peuvent révéler une maladie impo-
sant un traitement immédiat et leur persistance peut mettre en jeu le pro-
nostic vital.
• Il faut toujours hospitaliser un enfant ayant fait des convulsions.
DIAGNOSTIC
• Contractions musculaires involontaires cloniques ou toniques, ne cédant
pas à la contention du membre.
• Toute crise convulsive tonico-clonique qui persiste inchangée au-delà de 5
minutes est un état de mal convulsif.
CONDUITE À TENIR - - - - - - - - - -- - - --
• Rechercher une étiologie (ne pas oublier la fièvre, hypoglycémie, hypocal-
cémie, hyponatrémie ... ), si hypoglycémie: administrer un bolus de glucose
(0,5-1 g/ kg) IVD.
• Mettre l'enfant en position latérale de sécurité. Éviter qu'il ne se blesse.
• Assurer la liberté des voies aériennes supérieures, oxygénothérapie.
/
m
• Si le délai entre le début de la crise et le début du traitement
co
< 30 min
.
- Traiter la crise avec du diazépam (Valium®): 0,3 mg/kg IVL ou 0 ,5 mg/kg
ne
> 30 min :
w
/
m
- Pas d'amélioration, refaire méthylprednisolone (1 mg/kg).
co
- Si signes de gravité d'emblée, sans amélioration par le traitement médi-
cal: intubation par un opérateur entraîné.
e.
Épiglottite (hemophilus influenzce)
in
ec
Conduite à tenir
de
Corps étranger
:
auparavant.
• Rechercher un syndrome de pénétration : quinte de toux violente à début
brutal avec cyanose et agitation, de durée brève.
• Localisation en fonction de la symptomatologie respiratoire :
- Dyspnée laryngée : localisation laryngée
- Dyspnée aux 2 temps: localisation trachéale
- Dyspnée expiratoire: localisation bronchique
• Signes de gravité: position assise, bouche ouverte, sueurs, hypoxie,
troubles de conscience, au maximum bradycardie puis ACR
• CAT: endoscopie trachéo bronchique sous AG en urgence, induction en
présence de I'ORL.
Bronchiolite (infection à VRS)
Diagnostic
• Dyspnée respiratoire fébrile avec toux et encombrement.
Conduite à tenir
• Position demi-assise. oxygénothérapie, gavage gastrique 2 h/4 h si mau~
vaise tolerance clinique (gavage duodénal continu + SG de décharge SI
mauvaise tolérance du gavage gastrique discontinu). Pas d 'indications aux
aérosols de B2 mimétiques en première intention ou< 6 mois.
• Si Pa02 ~ 60 mmHg et/ou PaC02 ;::: 60 mm Hg, transférer l'enfant en réani-
mation pour VNI +/- VA.
:rise d'asthme
)iagnostic
• Bradypnée expiratoire avec râles sibilants.
:;onduite à tenir
• Salbutamol pour nébulisation (5 mg pour 2,5 ml): 1 ,25 mg< 10 kg, 2,5 mg
entre 10-20 kg, 5 mg > 20 kg sérum salé isotonique (pour un volume total
de 5 ml) + 6 1/min d'O , pendant 15 min 4 à 6 fois par jour en alternance
avec un aérosol de bromure d'ipatropium.
• Méthylprednisolone IV ou lM (1 mg/kg/6 h).
• Hydratation: 2,2 l/m 2 •
~tat de mal asthmatique
Jiagnostic
• Il s'agit d'une crise d'asthme qui se prolonge ou s'aggrave (cyanose. épui-
sement, diminution du murmure vésiculaire, troubles neuro psychiques,
Pa02 ~ 60 mmHg. augmentation rapide de la PaCO ,) .
:;onduite à tenir
• Oxygénothérapie par lunette nasale ou masque à haute concentration si
/
m
débit> 41/min. co
• Aérosol de salbutamol: 1 à 2 séries de 3 aérosols puis 1 aérosol/2-3 h.
.
• En l'absence d'amélioration: salbutamol IV continue: dose d'attaque 5 IJg/kg
ne
bouffées de chaleur).
.tr
• Généralement acquise.
tp
/
m
une expansion volémique > 40 ml/kg.
co
PRISE EN CHARGE - - - - - - - - - - - - - - - - ------ -- --
e.
Objectifs visés entre HO-H1
in
ec
Traitement
m
/
m
Glucose 0,5 à 1 g/kg IVD co
Glucose 1nsuline 0.1 Ul/kg d'insuline dans 10 ml/kg de
(hyperkaliémie menaçante) G10% IVL 15 m1n
.
ne
(max 20mg)
w
Salbutamol
://